Voyage au Portugal 2015
Informations générales
Visa
Carte d'identité pour les européens
Vaccination
Pas de vaccination obligatoire
Question hébergement
Pas de réservations pour les différentes étapes
Miranda Do Douro : hôtel Flor Do Douro
35 € avec p/d
flordodouro@gmail.com
Pinhao : hôtel Douro
50 € avec p/d
geral@hotel-douro.pt
Porto : 3 nuits à la Pensao Poveira
30 € + 3 €/p pour le p/d
Peniche : chez l'habitant
25 € pas de p/d
Lisbonne : 2 nuits à l'hôtel Résidencial Horizonte
35 € avec p/d
residehorizonte@netcabo.pt
Alameida La Luz : 2 nuits à l'hôtel Belo Horizonte
30 € avec p/d
info@hbelohorizonte.net
Tavira : hôtel Impérial Résidencial
35 € avec p/d
geral@rinperial.com
Monsaraz : Pensao Dona Antonia
50 € avec p/d
info@casadantonia-monsaraz.com
Portalègre : hôtel Mansao Alto Alentéjo
40 € avec p/d
mail@mansaoaltoalentejo.com.pt
Salamanca : hôtel La Palmeraie
30 € pas de p/d
Question transport
Ferry : trajet Sétubal-péninsule de Troia 18,20 €
Métro : Porto-Matoshinos 2,10 €
Parking : Lisbonne 1 journée 9,80 €
Question au quotidien
La vie est nettement moins chère qu'en France au niveau des produits de consommation courante, identique au niveau de la restauration. Diésel 1,18 €/l.
Nos déplacements sont facilités par l'utilisation de la voiture. Le Portugal est une sorte de rectangle large de 150 km et long de 560 km, environ 6 fois plus petit que la France.
Les étapes sont calculées pour profiter au maximum des sites qui nous paraissent importants au niveau culturel ou paysage.
L'hébergement sera improvisé en fonction de nos déplacements.
Mercredi 4 novembre 2015
Départ de Langon ce matin à 8h à la recherche de soleil et de chaleur. Notre choix s'est porté sur le Portugal. On traverse l'Espagne - Pampelune, Logrono et Zamora- par l'autoroute : dans cette dernière ville on emprunte une route secondaire en direction du Nord-Est du Portugal et la région du Tras-Os-Montes.
Vers 18h le passage de la frontière se fait en empruntant le barrage hydroélectrique construit sur le fleuve Douro.
De hautes falaises de granit encadrent le fleuve. Le ciel couvert et pluvieux ainsi que le début de la nuit nous privent du charme de la ville de Miranda Do Douro, première halte dans le pays.
On pose nos sacs à l'hôtel Flor do Douro, l'accueil y est très sympathique. La vue est superbe depuis notre chambre en à-pic sur le Douro. On règle nos montres à l'heure locale ; 1h de moins avec la France.
Malgré la température un peu fraîche, on va faire une reconnaissance dans la vieille ville avant le repas du soir.
Sur les recommandations de notre logeur on se régale du plat national, le bacalhau à Braz ( morue cuisinée pour ce soir avec des oignons, de l'oeuf et des pommes de terre) dans un restaurant proche. Succulent et copieux.
Jeudi 5 novembre 2015
Le petit-déjeuner est pris en compagnie des proprios : pas de chichis. Il faut reconnaître que nous sommes les seuls clients.
Notre balade dans la ville fortifiée débute par la cathédrale édifiée au 16ème siècle, (elle en impose par sa taille), et située près d'un belvédère d'où la vue sur le fleuve et les falaises est saisissante.
Les nombreuses rues pavées sont bordées par des maisons blanches typiques, certaines datant du 15ème.
Quelques échoppes proposent de l'artisanat local. De la citadelle, entre quelques pans de muraille, une belle porte en bon état permet l'accès aux riverains.
Vers midi, l'arrivée de plusieurs bus espagnols, venus déversés de nombreux acheteurs dans les multiples magasins de la ville nouvelle, nous pousse à quitter les lieux.
Par l'IC 5, une petite route très agréable dans la campagne, nous traversons les villages médiévaux de Mogadouro et Lagoaca, entre des petites rues étroites aux maisons de granit.
Depuis des belvédères bien placés, la vue sur les gorges du Douro dont les eaux ont modelé les rives, est spectaculaire.
Un arrêt ( casse-croûte ) au village de Freixo de Espada à Cinta avec son église de style gothique et manuélin ( abondance de motifs décoratifs ) nous permet de découvrir un magnifique décor des rives du fleuve avec les vignes et les oliviers depuis la tour Do Galo.
La chance est avec nous cet après-midi, le soleil déchire les derniers nuages.
Notre itinéraire vers l'ouest nous fait traverser les villages de Moncorvo et San Joao de Pesqueira.
On arrive à Pinhao à 19h : l'hôtel Douro face au fleuve nous abritera pour la nuit.
Au hasard, dans une rue proche on trouve dans une quincaillerie, un carreau de vitre cathédrale (pour l'appartement de notre fils) recherché depuis longtemps.
Finalement nous en prendrons deux en prévision d'une nouvelle casse. La livraison aux dimensions est prévue pour demain matin !!!!.
Vendredi 6 novembre 2015
De la fenêtre de notre chambre nous avons un aperçu de la beauté des paysages de la vallée du Douro, inscrite au Patrimoine Mondial de l'UNESCO.
Nous sommes seuls au petit-déjeuner. Le tourisme en individuel est au ralenti dans le Haut-Douro à cette période. Le jeune réceptionniste de l'hôtel ( très avenant) nous conseille un itinéraire à suivre pour voir un village typique de la région, hors des circuits habituels.
Dans l'immédiat, on va récupérer nos carreaux de vitre, ok, parfait. On va visiter ensuite la superbe gare ferroviaire, ornée de panneaux d'azuléjos ( mosaïques bleues ) retraçant les scènes liées aux travaux dans les vignes et le transport du vin par la voie fluviale.
Le port de la petite ville, qui est à la confluence du Douro et de la rivière Pinhao abrite quelques bateaux et gabarres qui assurent des croisières sur le fleuve.
Par la N 323 qui serpente sur le flan des côteaux, depuis les nombreux miradors on peut aisément admirer toute cette région transformée par la main de l'homme qui y a planté la vigne en forme d'espalier, couleur de feu en cette saison. Le paysage est unique.
Le long de la route, de nombreuses quintas ( exploitations viticoles ) mi-fermes, mi-châteaux ouvrent leurs portes aux touristes mais souvent sur rendez-vous.
Ignoré par le tourisme de masse, le petit village de Provesende semble endormi : des petites rues pavées avec de belles maisons anciennes témoins d'un passé assurément riche.
On jouit d'un joli point de vue sur la vallée, depuis la terrasse de la petite place centrale. On est l'attraction pour les 3 anciens qui discutent devant l'église ; le parfait village de campagne.
On repasse par Pinhao pour rejoindre Porto par la rive gauche et la N 222.
A hauteur de Cinfaes et jusqu'à la capitale régionale, sur les pentes bien exposées poussent des figuiers, oliviers, arbres fruitiers, de la vigne et des bosquets d'eucalyptus.
La population devient dense dans les nombreux villages, une urbanisation galopante nous fait regretter le calme de la matinée.
L'entrée dans Porto est d'une surprenante facilité, la circulation est très fluide. On trouve rapidement un hôtel dans le quartier de la gare de Campanha situé à 20 mn à pied du centre historique ainsi qu'une place de parking en stationnement libre : tranquillité assurée pour notre séjour.
Notre installation terminée, on se dirige vers l'ancien centre qui regroupe la majorité des monuments à visiter.
On déambule sans but précis, on se "perd" dans le dédale des rues de Ribeira, le quartier médiéval de la vieille ville.
La balade se prolonge sur les quais et ses maisons colorées. Par la plateforme du pont Luis, nous voila rive gauche, dans la ville de Vila Nova de Gaia (banlieue de Porto) haut lieu des chais et caves du Porto.
La nuit qui tombe sur la cité avive de superbes couleurs ocrées rehaussées par les étonnants barcos rabelos (bateaux anciens qui naviguaient pour transporter le vin) ancrés devant la promenade. Superbe !!!.
L'odeur de grillade d'une churrascaria (institution culinaire portugaise, en fait un restaurant barbecue) nous attire. Ue plat composé de plusieurs sortes de viandes (poulet, chorizo, porc, boeuf, saucisse) nous est proposé, accompagné d'un verre de tinto du Douro, le diner est pris en terrasse.
Le ventre est bien lourd pour le retour vers l'hôtel. Ce soir, nous nous sommes "lachés".
Samedi 7 novembre
Le péquéno almoço (petit déj') est pris à l'hôtel, dommage le propriétaire ne parle pas le français et le portuguais est trop dur à comprendre.
C'est par un temps splendide et une température agréable que l'on démarre notre journée de visite.
Tout d'abord l'église Ste Catherine : elle est habillée d'azuléjos sur les murs extérieurs qui représentent des scènes religieuses et à l'intérieur de nombreuses thalas touradas ( sculptures de bois recouvertes d'or ) oeuvres d'artisans portugais.
On poursuit par le marché Bolhao : un ensemble de bâtiments enserrant une cour et une galerie. Une partie est en réfection.
On est très loin de la frénésie des marchés d'Asie où d'Amérique du Sud avec les couleurs et les odeurs. Sur la galerie, vente de primeurs, de fruits et fleurs.
Dans la cour, tissus, bibelots et petite restauration. On opte pour une dégustation de vin du Douro.
Nos pas nous mènent ensuite vers l'église St Ildefonso de style baroque, sa façade est recouverte d'azuléjos.
Plusieurs monuments remarquables s'offrent à nous à quelques mètres de là.
Tout d'abord l'église Dos Congrégados et sa très colorée façade en mosaïques. Puis la gare ferroviaire de Sao Bento : la salle des pas perdus est un pur chef d'oeuvre de l'art de l'azuléjo.
D'immenses fresques, représentent des scènes folkloriques et historiques, une belle frise en couleurs au plafond retraçant l'évolution des moyens de transport magnifie le décor.
A notre gauche en sortant de la gare, La Sé (cathédrale).
Impression de forteresse. D'art roman, la façade principale est flanquée de deux tours carrées, celle du sud est décorée d'azuléjos. Il est 12h30, fin de l'heure des visites, on se contente de la superbe vue sur le fleuve et les divers quartiers depuis la terrasse.
On se restaure au grès des étals dans les rues. Nous nous dirigeons vers les quais et ensuite les églises St Nicolas puis San Francisco.
Dans la crypte proche de celle-ci, après avoir réglé un droit d'entrée de 3,5 €/p, on découvre un musée et des catacombes qui renferment des tombes de religieux et des ossements.
Notre marathon urbain nous mène à Ribeira : l'âme de Porto est dans ce quartier, au coeur des petites rues et escaliers pavés, ses maisons anciennes colorées d'où pend le linge aux fenêtres.
Beaucoup d'habitations sont délabrées, abandonnées par les "tripeiros" ( surnom donné aux habitants au 15ème siècle : la viande pour les navigateurs, les tripes pour le peuple ) qui préfèrent habiter dans les quartiers neufs en périphérie.
Par un escalier bien pentu, on atteint le Miradouro Vitoria, qui offre un point de vue incomparable et ravissant sur la ville et le pont Luis.
Nous voici arrivés au niveau de la Torre dos Cléricos ( tour des Clercs ) -entrée 3,25 €/p -
Du haut de ses 76 mètres, elle est un des symboles architecturaux de la ville. L'escalier pour arriver au sommet est étroit et les visiteurs nombreux : dur dur mais du sommet, la vue est unique.
De nombreux panneaux sur la balustrade indiquent la direction des monuments de la capitale, avec des renseignements historiques et descriptifs. Le panorama à 360° est époustouflant.
La tour servait de phare pour les navires rentrant au port. C'est le clocher de l'église contiguëe.
En fin de journée on emprunte le pont Luis.
Par l'étage supérieur, utilisé uniquement par le métro aérien et les piétons (l'inférieur étant réservé aux voitures), on termine la visite de la ville par la rive gauche, avec le monastère Notre-Dame do Pilar, lui aussi classé au Patrimoine Mondial de l'Unesco en raison de la forme circulaire du cloître et de l'église.
La vue est magnifique, de nombreux photographes amateurs immortalisent le coucher de soleil. On est sous le charme.
Dans l'après-midi on a repéré un restaurant populaire. Quelques spécialités locales sont nécessaires pour reprendre des forces après cette journée intense passée sous un soleil éclatant.
Dimanche 8 novembre
On se rend à la gare de Campanha pour prendre le métro ( aller 2,10€/p ) ce matin pour visiter la ville très contemporaine de Matosinhos à 8 km au nord-ouest de Porto, face à l'océan Atlantique.
C'est un des ports les plus actifs de la pêche, principalement de la sardine. La ligne, en grande partie aérienne, nous offre un aperçu différent de l'architecture et de l'urbanisme des quartiers d'affaires et résidentiels.
la météo aujourd'hui encore est idéale pour une bonne journée de marche.
Le marathon de Porto a lieu ce matin. Le départ et l'arrivée se font dans le quartier. Tout près de l'immense plage où se cotoient surfers et bodyboardeurs, un nombreux public encourage les concurrents.
Pas de nageurs : apparemment l'eau est glaciale. Sur le sable, des familles entières jouent au foot sur des terrains improvisés : c'est le rendez-vous privilégié des portuenses (habitants de Porto) en fin de semaine.
Une sculpture qui représente une famille de pêcheurs priant et implorant la mer retient notre attention, plus loin une oeuvre publique géante " la Nasse de Pêche " est le reflet de l'art contemporain.
Une visite au Castélo do Queijo, un petit fort construit sur un rocher ressemblant à un fromage, d'où son nom, nous permet de rencontrer des artistes qui exposent leurs créations : créatif, fantaisiste et étonnant.
On termine la matinée dans la rue Herois da Franca, lieu de restauration de poissons. Plusieurs comptoirs et étals sur le trottoir.
Après le choix de la " bête " et 10 mn de cuisson au barbecue, le repas est dans l'assiette, avec pour accompagnement un branco (vin blanc sec), excellent : mais attention, Bruxelles veille parait-il !!!.
Retour au centre ville. On descend à la station de métro de Trintade. Devant nous se dresse la Camara Municipal ( mairie ) située sur la grande et belle avenida Dos Aliados : rénovée, elle est bordée d'immeubles avec de superbes façades en granit.
Infatigable, on bifurque vers un quartier ancien dans le dédale des petites rues animées par la vie quotidienne des riverains, pas d'objectif précis cet après-midi, juste l'envie de s'imprégner de l'atmosphère de Porto.
Au mirador de Virtules, dans un joli parc, rendez-vous de la jeunesse locale. Le Palais de Cristal et, au loin, le pont d'Arrabida le dernier avant l'océan, se détachent parfaitement.
Des nombreuses églises de Porto, celle des Carmélitas est une des plus belles, jumelée, à ses côtés, avec sa soeur l'église du Carmo. Intérieur de style baroque, une façade et le clocher recouverts d'azuléjos.
Sur la place proche, de nombreux étudiants en cape noire, devant une faculté célèbrent un rite très ancien : l'intronisation en seconde année d'ingiènerie.
Beaucoup d'ambiance, chants et danses endiablées et bruyantes.
Denise en passant devant la librairie Lello et Irmao ( entrée 3€/p ), une des plus belles au monde avec sa décoration intérieure Art Nouveau et Néogothique se joint au nombreux public pour une visite.
Pour notre dernière soirée dans la cité on revient sur les quais. La température est douce, aussi beaucoup de monde devant les vieilles maisons colorées.
On déambule un instant puis on rentre. Sur le chemin de l'hôtel, on s'arrète dans une pâtisserie : la télé retransmet un match de foot du FC Porto, l'ambiance est assurée par les gens du quartier.
Ce soir encore repos bien mérité, belle journée de marche.
Lundi 9 novembre
On quitte Porto à 9h ce matin, le temps est idéal.
Nous traversons le Douro par le pont Do Freixo en direction du Sud. Une portion d'autoroute puis à Aveiro on récupère la N 109 qui longe l'Océan Atlantique.
Nous sommes dans la région du Beira Littorale : région de canaux, rizières, cultures ( blé, maïs ) et d'immenses forêts de pins exploitées pour la résine, ça sent bon les Landes. Nous passons de nombreux villages, les abords de la route sont très urbanisés.
Nazaré, est notre 1er grand arrêt de la journée. Signalé comme le plus beau port de pêche du pays, sa plage est d'une beauté naturelle en forme de croissant de lune.
Entre les barques de pêche échouées sur le sable, quelques femmes âgées en habit traditionnel ( 1 fichu sur la tête, 1 robe et 7 jupons ) surveillent les poissons qui sèchent au soleil.
Par un funiculaire, situé au bas de la vieille ville, ou, pour les plus courageux, par un escalier, il est possible d'accéder à un promontoire impressionnant " le Sitio " à 320 mètres d'altitude : un des plus beaux panoramas de la région.
Si on fait abstraction de la nouvelle ville et ses résidences de béton, le vieux quartier appelé bairro Los Pescadores mérite la visite, avec ses maisons blanchies à la chaux et le linge qui pend aux fenêtres, ses ruelles pavées et l'odeur de friture.
Sur le bord de la route en direction d'Obidos, notre prochaine halte, on aperçoit les premiers moulins plus ou moins bien entretenus.
Village médiéval, Obidos est entièrement clos par les murailles d'une forteresse. Depuis le chemin de ronde la vue sur la campagne est à couper le souffle.
On emprunte un labyrinthe de jolies rues toujours pavées et très fleuries pour faire le tour du château transformé en pousada ( hôtel de luxe ).
L'imposante porte d'entrée de la cité est ornée d'azuléjos, mais la multitude de magasins de souvenirs nous laisse la désagréable impression d'être dans des lieux voués au tourisme à outrance : on imagine la foule l'été.
A 17h30, avant la tombée de la nuit, nous arrivons à Péniche à la recherche d'une chambre. L'épicier du coin nous propose un appartement au-dessus de son magasin sur le port : après l'avoir visité, l'affaire est conclue.
Cette cité est un important port de pêche ainsi qu'un centre touristique avec son quartier historique et sa citadelle.
Ce soir calamars grillés, et un bar, cuit au barbecue dans nos assiettes accompagnés de notre vin blanc préféré du Douro au restaurant Katékéro : excellente adresse !!!.
Mardi 10 novembre
Ce sont les cris des goélands, importante " colonie " dans la ville et les iles Berlingas à 10 km au large, qui nous réveillent de très bonne heure.
On prend notre petit déjeuner dans une pastaléria ( salon de thé ) puis on se rend à l'OT récupérer une carte du secteur et un plan de Lisbonne en prévision de notre prochaine étape.
On débute notre balade journalière par une visite du port de pêche puis de la forteresse qui, du temps de Salazar - ancien président Portuguais - servit de prison aux dissidents politiques.
L'entrée est gratuite, elle abrite un musée payant. La forteresse, bien rénovée, est en excellent état. On profite des beaux points de vues de la côte depuis les murailles.
A pied, on fait le tour de la presqu'ile, environ 4 km. On débute par la vieille ville et son dédale de petites rues, aux maisons bien entretenues et fleuries.
On poursuit par le GR qui longe la corniche, et offre de nombreuses vues sur les falaises escarpées, où des pêcheurs à la ligne jouent leur vie au-dessus du vide.
Les roches passent par diverses tonalités, éclairées par le soleil qui joue à cache-cache avec les nuages. Superbe !!!!.
Au cap Carvoeiro, à l'extrémité de la péninsule, un phare rappelle aux navigateurs le danger des écueils érodés par le vent et l'eau au pied des falaises.
La vue, depuis la terrasse du phare, sur les iles Berlingas est une petite merveille : cet archipel est déclaré "Réserve de la Biosphère " par l'UNESCO. Une trentaine d'habitants y résident à l'année.
Plusieurs miradors jalonnent le chemin : la vue du cap Papoa est grandiose avec ses falaises gigantesques et sa baie. Spot important pour les surfers, on trouve les vagues les plus hautes du monde entre Nazaré et Péniche.
Nous revenons au centre-ville encerclé par les murailles mais peu de monuments très intéressants. Quelques traditions perdurent malgré tout comme le séchage du poisson au soleil.
Très belle matinée... bien iodée.
Nous sommes en Estramadura. Si l'intérieur des terres est voué à l'agriculture ( vignes, fruits et riz ) le littoral possède des stations balnéaires et des ports de pêche pittoresques. Le prochain est Ericeiras, sur la N247 : on croise énormément de vans de surfers immatriculés dans tous les pays d'Europe à la recherche de la vague mythique.
L'entrée Nord de cette ville est bordée de plages entre les falaises, visibles depuis les belvédères aménagés en bord de route.
Ericeiras est un port réputé. On se gare sur un parking au-dessus de l'océan : une visite à la petite chapelle dédiée aux marins s'impose. De forme hexagonale, l'intérieur est recouvert d'azuléjos.
Par une rue pentue nous arrivons au port. La vue sur la ville posée sur un promontoire est saisissante : un concentré de maisons blanches et bleues du meilleur effet.
Joli village qui mérite un arrêt prolongé .
On reprend la route. Sur la crête des collines, on aperçoit des moulins à vent : mais eux aussi, touchés par la modernité, sont remplacés par des éoliennes.
Nous voilà à Sintra pour une visite du Palais National appelé Palacio da Vila ( 8,50 €/p ).
De l'extérieur il faut en retenir les deux gigantesques cheminées coniques de la cuisine.
L'intérieur réunit différents styles architecturaux ( art chrétien et musulman ) surtout dans l'exubérance des revêtements d'azuléjos hispanos-mauresques.
Plusieurs belles salles avec peintures murales et plafonds très travaillés. Le mobilier, la vaisselle.... visite à faire impérativement.
Face au palais, sur un mont, le Château des Maures ( Castélo dos Mouros ) : imposante forteresse, les remparts dominent la ville.
En revenant vers le centre ville, on passe devant une jolie fontaine mauresque et plus loin un bâtiment qui semble sortir d'un conte fée et qui fait office de mairie.
Nous avons fait le choix de rallier Lisbonne ce soir ; dommage car Sintra et les monuments qui l'entourent méritent au minimum une journée supplémentaire.
La circulation est dense sur l'auroroute A 5 à l'approche de la capitale. Il faut faire un choix de quartier pour notre séjour. Après quelques hésitations on se gare le long d'un trottoir en centre ville pour rechercher un hébergement.
A quelques dizaines de mètres, on entre dans un hôtel 3 étoiles pour un renseignement, avant tout, vu les prix affichés : le réceptionniste nous propose une chambre à 35 € avec p/d - nous sommes en novembre, le tarif haute saison est de 150 € la nuitée - la réponse est rapide ; il suffira de déplacer la voiture demain matin dans un parking fermé tout proche.
Le centre historique est à 30 mn à pied, on y déambule jusqu'à 22 h. Bonne journée. Toujours aussi intense, avec beaucoup de chance pour bien la terminer. Skype avec Ben ce soir.
Mercredi 11 novembre
Ce matin. j'ai garé la voiture dans un parking souterrain ( 9,80 € ) : on est tranquille pour 24 h. Il ne reste plus qu'à déjeuner, la salle est pleine de touristes, c’est la première fois depuis notre entrée dans le pays, la capitale attire du monde.
Le service est à la hauteur du niveau de l'hébergement.
Le ciel est d'un bleu superbe lorsque l'on passe devant la statue du Marques de Pombal en haut de l'avenida de la Libertad, ce lieu est le rendez-vous des évènements décisifs ( ex: proclamation de la République ) mais aussi lieu de célébrations par les supporters, pour les victoires des équipes de foot, de la capitale ou de l'équipe nationale.
On descend ensuite cette artère (ornée au sol, de pavés noirs et blancs aux motifs, certains abstraits, certains aux noms des boutiques de luxe ou des cafés qui la jalonnent) c'est la rue principale de Lisbonne, longue de 1 km, bordée de belles maisons du 19ème siècle.
Classé Monument National, l'Elévator da Gloria est à l'arrêt : le funiculaire/ascenseur, mis en service la 1ère fois en 1885 attend les touristes pour les transporter jusqu'au bairro (quartier) Alto.
A l'extrémité sud de l'avenue, sur une place entourée de superbes bâtiments ( hôtels, palais ) un obélisque trône en son centre, un monument dédié à certaines batailles avec noms et dates inscrits.
Sur le trottoir, des clients font la queue pour acheter des chataignes grillées, on se joint à eux : ces bonnes castanhas se décortiquent très facilement : bien charnues, bien chaudes.
On poursuit sans but prècis vers le quartier de l'Alfama, le plus ancien et le plus typique de la ville. Comme à Porto, les quartiers anciens ont conservé une ambiance kasbah, avec des ruelles étroites, des escaliers et le linge qui sèche aux fenêtres.
Au sommet de l'Alfama on jette un coup d'oeil au château de Sao Jorge, énormément de touristes à l'entrée, on préfère admirer la vue de la mégapole depuis le mirador de Santa Luzia près de l'église du même nom.
Au grès de nos pas, dans les rues pentues, on rencontre le tramway Remodelos, le seul à pouvoir circuler dans ces lieux.
On arrive dans le bairro d'Estréla, ou on peut apprécier, la magnifique basilique blanche coiffée d'une coupole et de deux clochers. On termine la visite de cette partie de la ville, par la cathédrale, mélange de style gothique et roman érigée en 1150 sur les restes d'une mosquée, de belles maisons aux façades en azuléjos l'entourent.
On traverse le quartier chic de Chiado avec quelques très belles façades. Il est l'heure de déjeuner lorsque nous arrivons au bairro Alto. Des tables sont installées sur un trottoir : poissons grillés pour nous deux ! Quel plaisir de déjeuner à l'extérieur mi-novembre.
Le quartier est un secteur résidentiel, commercial et de divertissement. Très pittoresque avec de jolies rues, d'autres aux façades usées avec des fleurs aux balcons.
Nous prenons les rues dans le sens de la descente vers le Tage. On se pose quelques instants devant le Palais de Sao Bento (parlement portugais). Le bâtiment est imposant, difficile d'accès en ce moment suite aux élections d'octobre, un changement de majorité au gouvernement occasionne pas mal de tension.
Près de la jolie église Santa Catarina et son superbe intérieur, le funiculaire/ascenseur Da Bica déverse quelques touristes venus profiter d'une belle vue sur le Tage depuis le miradouro.
Sur les quais, le marché de Ribeira réuni toute la gastronomie portugaise, sous une halle de verre et d'acier. Quelques mosaïques recouvrent des pans de murs.
De nombreux stands proposent de la restauration, dommage, notre estomac est plein. On craque pour des Pasteis de Nata ( flan feuilleté avec du sucre glace et de la canelle ). Le marché est à faire absolument.
On termine notre journée sur la Place Do Comérico, ouverte sur le fleuve au sud, dominée au nord par un Arc de Triomphe. Immense espace pietonnier avec de nombreuses terrasses de cafés sous les arches des ministères avec leur lot de touristes.
On se "régale" d'un dernier coup d'oeil sur le coucher de soleil avec le pont du 25 Avril en toile de fond.
On rentre à l'hôtel par le quartier de la Baixa, énormément de boutiques, passage très animé en soirée.
Journée exténuante mais riche en visites et découvertes.
Jeudi 12 novembre
On prend la direction de l'Algarve ce matin.
Par une matinée brillante éclairée par un ciel d'azur, on quitte Lisbonne par le pont du 25 Avril avec un dernier regard pour la monumentale statue du Christo Rei "posée" sur la rive sud du Tage.
On suit successivement deux routes nationales : la 10 puis la 378. On traverse le parc naturel d'Arrabida et ses paysages vallonnés, région de viticulture, producteur du célèbre moscatel de Sétubal, un vin de dessert. On y produit aussi des rouges et des blancs, sous la surveillance des nombreux moulins à vent.
A Santana on bifurque par la N 379 vers Cabo Espichel, sanctuaire posé sur une falaise abrupte qui comprend une église et une chapelle.
L'endroit est impressionnant, avec des maisons basses à arcades, autour d'une grande place déserte, l'église de style baroque de Nossa Senhora do Cabo tourne le dos à l'océan, l'intérieur est magnifique mais chut ...photos interdites !!!!.
L'ensemble évoque un village de l'Ouest Américain du temps du Far West, trop beau.
Nous nous dirigeons vers les à-pics déchiquetés de la falaise pour admirer les flots et les falaises aux strates dégradées de bruns, jaunes et rouges suivant l'exposition au soleil.
La chapelle de la Mémoire est située au bord de la falaise, où aurait eu lieu l'apparition de la vierge suivant une légende. Elle est fermée mais en glissant l'appareil photo à travers les barreaux on aperçoit les azuléjos retraçant l'histoire. Blanchi à la chaux, immaculé sur fond de ciel bleu, le sanctuaire attire le regard.
Au sud, à quelques centaines de mètres, le phare se dresse signalant les nombreux récifs au pied de la falaise. Endroit magique, fascinant et émouvant.
Pas de visite de Sétubal la ville principale de la région. Nous prenons le ferry du port pour descendre vers l'Algarve ( 18,20 €/p ).
A 14 h, celui-ci appareille en direction de la péninsule de Troia, dans la baie du fleuve Sado. Durant la brève traversée on a la chance de croiser quelques dauphins résidants toute l'année dans le secteur.
Pendant près de 20 km nous roulons avec à notre gauche, le long du fleuve, une plage ininterrompue et à droite une immense forêt de pins plantée sur les dunes. L'océan est à peine à 1 km.
Le paysage est très agréable mais pour combien de temps encore, déjà quelques aménagements touristiques et résidentiels voient le jour.
Nous entrons dans l'Alentejo. On fait une halte à Santiago de Cacem. Au-dessus du vieux quartier, sur une colline, le magnifique château édifié par les Templiers, offre un panorama sur l'océan et l'arrière pays.
La particularité de la citadelle réside dans la cour intérieure qui sert de cimetière : unique en son genre. On en fait le tour par le chemin de ronde, annexée aux murailles. On visite l'église Matrice ornée à l'intérieur, içi aussi, d'azuléjos.
Après l'achat de quelques gâteaux et de fruits, on quitte la ville par la grand-rue où, sur les trottoirs, de nombreux orangers sont implantés. (c'est la saison pour les fruits).
Zone pratiquement désertique maintenant, la route N 120 sinue entre les forêts de chènes-liège et de pins.
En fin d'après-midi, dans la pénombre, nous arrivons dans l'Algarve. Dommage pour les paysages. On stoppe à Alameida à l'hôtel Belo Horizonte tenu par un couple de portugais qui a passé de nombreuses années en France. L'accueil est chaleureux et sympathique. La soirée se prolonge fort tard, la discussion est très instructive sur les us et coutumes du pays.
Vendredi 13 novembre
Le priméro-almoço (petit déj') servi par Antonio est bien copieux pour débuter la journée. On prend la voiture ce matin sous un beau soleil pour aller au Cabo San Vicente : la pointe la plus occidentale de l'Europe, située à 7 km de Sagrès.
Un phare très puissant domine la falaise haute de 80 mètres. Tout le paysage, à notre arrivée, est pour nous deux ce matin. Le contraste entre le ciel bleu et l'océan est d'une saisissante beauté : un coin sauvage et inhabité.
Seuls des pêcheurs à la ligne, passionnés ou inconscients, défient les lois de la gravité, perchés tout au bord des falaises.
On s'approche du phare, accolé à un ancien couvent de nonnes, devenu maintenant un lieu pour touristes ( snack et boutiques ) et accessoirement petit musée. On imagine la foule en été dans ce petit espace !!!.
Autour de l'unique route qui nous ramène vers la forteresse de Sagrès, le paysage est plat, rocheux et sec. Des ruines d'un ancien château résistent au vent qui sévit en permanence. Mais aujourd'hui, grand calme du côté d'Eole.
La forteresse de Sagrès, ancienne construction militaire construite au 15ème siècle, évoque les grandes découvertes portugaises. Il ne reste que peu de bâtiments suite aux nombreuses attaques ou tremblements de terre.
En cours de rénovation le site, pour notre avis, vaut la balade pour le sentier qui longe la côte avec une vue panoramique sur les falaises et l'océan, la végétation endémique, très diversifiée avec des espèces rares, les intrépides pêcheurs. Mais que dire de ce récent et affreux crépi jaune sur les murailles et l'immense parking à l'entrée !!!.
On effectue un court arrêt au petit port de pêche de la ville, pas très animé au moment de notre passage. Le retour des bateaux est prévu en fin de journée.
On reprend la route par la N 268 pour Vila Do Bispo, un village aux maisons blanchies à la chaux. Sur les toits on remarque de jolies petites cheminées aux couleurs claires, finement découpées et typiques de la région.
En attendant l'heure d'ouverture de l'église, dans un bar proche, on se régale de grosses crevettes grillées. Nous visitons l'église de style baroque avec des azuléjos à l'intérieur et nous prenons la direction de Lagos, ville et port touristique.
On se rend directement à Ponta da Piédade, phénomène naturel de la côte, soumise aux intempéries qui l'a érodée. Les falaises recèlent des tunnels et grottes cachés, baignant dans une eau turquoise, le tout est d'une beauté remarquable.
Par un escalier de 182 marches on descend au niveau de l'eau. Au ponton, on loue un petit bâteau ( 30 €/p ) pour explorer ce décor de rêve.
Les rochers de grès, déformés et affublés de noms différents donnés par notre guide, contrastent avec la profondeur turquoise des eaux calmes, formant des arches de pierre, des tunnels, des grottes qui sont un patrimoine naturel extraordinaire. On est sous le charme. Epoustouflant.
Sur le promontoire rocheux un phare fermé au public domine majestueusement la falaise, cet endroit est l'atout touristique principal de la région.
On termine la journée au centre-ville. On déambule le long de la rivière Bensafrim et des petites rues étroites du quartier historique.
De nombreuses églises et chapelles pour une ville de cette importance. De l'enceinte formée par de grandes murailles, deux tours encadrent la porte Sao Goncao au bas du château. Le coucher de soleil sur le canal et le fort de Ponta da Bandeira vient clôre en beauté cette belle journée.
Retour à l'hôtel et skype avec Manue.
Samedi 14 novembre
Le petit déj' est particulier ce matin avec l'actualité, des attentats de la veille en France passent en boucle sur l'écran de télé. On commente les évènements avec Maria Emilia, la propriétaire, puis nous quittons son bel hôtel et sa piscine sous un soleil radieux.
On longe la côte par la N 125, à l'embouchure du fleuve Arade. On zappe la ville de Portimao, bétonnée par un nombre incroyable de tours, refuges à touristes. On lui préfère le petit port de pêche de Ferragudo sur la rive opposée.
Les rues en escalier, mises en valeur par la palette de couleurs bleues, jaunes et blanches des façades des maisons, des palmiers, des citronniers et autres bougainvilliers encore en fleurs, agrémentent le vieux quartier. Depuis l'église, perchée sur la colline, la vue est superbe sur le fleuve et ses abords : même Portimao trouve grâce à nos yeux.
Au bas de la ville, on se balade le long du minuscule port. C'est la marée basse. Les bateaux colorés sont échoués dans le canal, les pêcheurs s'activent à réparer leurs filets et ranger des casiers en s'interpellant gentiment.
Le soleil illumine les différentes couleurs : photos, photos!!!!!!
En bord de route ou perchées en ville, les cigognes, symbole emblématique de l'Algarve, sont en grand nombre. Elles ne semblent pas très effarouchées.
Le marché de Loulé, une ville importante et touristique, avec de nombreuses églises est réputée. On y fait une halte. Effectivement il y a plus de visiteurs que d'autochtones. Dans un coin, à l'extérieur, des agriculteurs proposent une partie de leurs productions ( fruits, légumes, miel ).
On fait le plein de figues, d'amandes, fromages et de grosses et délicieuses oranges (Ah ! les oranges portugaises, juteuses au possible).
On visite ensuite le centre-ville, dont une petite chapelle très sobre à l'extérieur. Tout l'intérêt réside à l'intérieur, avec un superbe revêtement en azuléjos.
On vadrouille dans le dédale des rues emprisonnées dans l'enceinte Maure où les artisants perpétuent d'anciennes traditions. Au hasard, on passe devant une église flanquée d'un minaret et des restes de murailles médiévales.
On reprend la route bordée d'immenses plantations d'agrumes. Dans un pré, un marché gitan a attiré un grand nombre de chalands : uniquement des chaussettes et des vêtements. Vu les prix étonnament bas on comprend le succès.
Faro est notre dernière halte avant la fin de l'étape à Tavira.
On trouve facilement une place de stationnement devant la gare ferroviaire de la capitale de l'Algarve : détruite par le tremblement de terre de 1755 il ne reste que peu de monuments de l'époque médiévale.
On passe par le pont intérieur, refuge pour les petits bateaux. De la place Gomes, on accède à la vieille ville entourée de remparts circulaires puis, par la porte Arco de Vila, une belle arche italienne en prolongement de la rua do Municipo avec de belles maisons bourgeoises en granit qui se termine sur la splendide place de la cathédrale ornée d'orangers.
La Sé est fermée à la visite cet après-midi. Seule une tour a résisté au séisme. On passe devant le Palais Belmarço de style Art Nouveau avec de superbes balcons en pierres de taille et fer forgé et on quitte sans regret le milieu urbain. On souhaite voir le coucher de soleil du côté des plages de Tavira.
Sur la N 125 un panneau de signalisation indique la Praia do Barril à proximité du village de Pédras d'el Rey, on ne le regrettera pas
Un mini train effectue les 1,5 km qui mènent à l'océan. Nous l'effectuerons à pied. On prend le temps d'observer la faune et la flore des vastes zones maraicageuses.
La superbe plage nous rappelle celle de Lespecier à Mimizan dans les Landes. Immense et dorée en cette fin de journée, il y a plus de pêcheurs de surfcasting que de promeneurs. Les cabanes dédiées au Dieu touriste sont fermées.
Le site est parfait pour immortaliser le coucher de soleil sur le chemin du retour.
On approuve le choix des constructions qui se limitent à de belles villas, pas de tours en béton enfin... pas encore !!!.
Il fait nuit lorsque l'on trouve un hôtel à Tavira, face à la petite rivière qui coupe la ville en deux.
Dans la chambre, on regarde les infos sur les attentats : toutes les chaines portugaises passent en boucle cet effroyable évènement. Très triste pour nos compatriotes.
Dimanche 15 novembre
Ce matin on prend le petit-déjeuner à l'hôtel en compagnie d'un couple de touristes : chose rare depuis le début de notre périple. On va flâner ensuite dans les rues de Tavira. Etonnament, la ville est une rescapée de l'urbanisation touristique et ce, pour trois raisons :
- l'éloignement de la mer ( accessible par ferry )
- le sol trop meuble
-la gestion municipale ( maintien de la tradition )
La cité a gardé tout son caractère et son identité de port de pêche.
Sous le pont romain, dédié aux seuls piétons qui enjambe la rivière Gilao, des pêcheurs à pied profite de la marée basse pour ramasser des coquillages. Pas de plan église aujourd'hui ( il y en a 37, il est vrai que dans ce pays très religieux, les églises sont des petits bijoux de beauté ) ni de monument en particulier.
Simplement le plaisir de déambuler dans les rues pavées, bordées de maisons blanches et jaunes chapeautées de toits en forme de pagode, une spécificité de Tavira.
Nos pas nous entrainent vers le Castélo dos Mouros. Du jardin encore très fleuri, nous avons une belle vue sur la ville et la lagune à 360° : des clochers et tours se dégagent des masses imposantes des édifices religieux. La ville possède un trésor architectural, historique et culturel qui vaut la peine d'être découvert en parcourant les rues.
Sur les quais, sous les palmiers, une exposition de voitures anciennes, draine quelques curieux et une compétition de course à pied anime le centre. La vie semble très tranquille et sereine à Tavira.
Nous avons un vrai coup de coeur pour cette ville.
Nous reprenons la route vers l'Est. Autour des longues lignes droites, toujours de nombreuses plantations d'orangers. A Vila Réal de Santo Antonio, ancien poste frontière, nous bifurquons vers le Nord en prenant la N 122 en longeant le rio Guardiana, frontière naturelle avec l'Espagne.
Mertola est notre premier arrêt. La ville possède des fortifications avec un château construit par les Maures ; à sa base une église de style mudéjar ( techniques et matériaux musulmans ).
Sous le marché municipal, à la terrasse d'un bistrot, on se fait servir une joue de porc et un rôti d'agneau, le patron est sympa, le tinto aussi !!!.
Par des rues étroites et escarpées on atteint l'église. C'est un modèle d'adaptation à des fins religieuses : arcs brisés et mihrâb qui appartenaient à une mosquée, toits crénelés, tours cylindriques, une architecture splendide.
Du donjon du château médiéval, la vue est spectaculaire sur les rives du fleuve.
Beau village, belle page d'histoire.
Nous entrons dans la région de l'Alentejo et ses paysages vallonnés, agricoles par les céréales mais dominés par des parcelles de chênes liège et d'oliviers, beaucoup de troupeaux de moutons sur les bords de route, quelques beaux villages, les cigognes sont toujours présentes. On aime énormément.
Nous arrivons à Serpa.
La ville est enfermée dans l'enceinte des grandes murailles du château, on y entre et on en sort par de grandes portes. Dans la partie haute du tertre, on découvre un mélange des civilisations qui ont peuplé la cité : médiéval, maure et chrétien.
Des rues étroites pavées, des touches de bleu ou de jaune vif sur les encadrements des portes ou des fenêtres, qui mettent en valeur la teinte des façades blanchies à la chaux des maisons basses et donnent un sens populaire.
D'autres plus imposantes, décorées avec des azuléjos très aristocratiques, tours, couvents, églises enrichissent le patrimoine architectural à chaque coin de rue.
Serpa est surmontée par un aqueduc, immense, aux arcades italiennes.
Avant de partir on achète du queijo de Serpa, un des meilleurs fromages de brebis de la région. Notre gourmandise est satisfaite en dégustant des queijadas ( tartelettes garnies de fromage sucré ).
La nuit est complète lorsque l'on arrive à Mourao, pas d'hôtel signalé. On décide de poursuivre jusqu'à Monsarraz ; sur notre plan, la route est décrite comme trajet touristique, dommage pour les points de vue.
Dans ce bourg, étape incontournable dans la région, on passe la nuit à l'hôtel Pensao Antonia, plein de charme et confortable dans une chambre de style troglodyte.
Lundi 16 novembre
Nuit très calme à la pension. Nous sommes les seuls clients.
De très bonne heure on profite pleinement de ce village pittoresque.
Edifié sur un promontoire, sur les rives du rio Guadiana, Monsarraz est encore endormi lorsque l'on débute la visite. La rue principale pavée de schistes est une invitation à une balade dans le temps.
Le soleil naissant illumine de belles maisons blanchies à la chaux, ornées d'armoiries et de superbes balcons en fer forgé témoignant du charme de son passé.
L'église avec de belles sculptures extérieures et le tribunal encadrent la place centrale.
Au bout de la rue, le château réédifié date du 13ème siécle, la tour de Menagem est en très bon état, du chemin de ronde, le panorama est magnifique sur le village et les paysages de l'Alentejo, oliviers, chènes-liège, vignobles et les marais, près du fleuve.
L'ancienne cour, entourée de gradins en amphithéâtre accueille des touradas ( courses de toros ) lors de certaines fêtes.
Le ciel pur et limpide, sublime les couleurs blanches des façades et les toits rouges surmontés d'imposantes cheminées.
L'entrée principale sous une arche en pierre semble hors du temps, heureusement que la circulation est très limitée et réglementée dans la cité, pour stationner de grands parkings sont implantés aux abords de la muraille.
On quitte le village par une petite route, au milieu des oliveraies il existe un des attraits touristiques de la région, des centaines de lieux archéologiques de mégalhites ( dolmens et menhirs ) et tombes néolithiques datant de la préhistoire européenne. L'OT propose un circuit pour les nombreux amateurs.
Amateur de vin, impossible de quitter la région sans un achat de quelques bouteilles des célèbres réguengos de Monsarraz, à la cave coopérative de cette ville (élue Ville Européenne du vin en 2015).
La N 256 nous mène à Evora une des plus belles villes du Portugal, classée au Patrimoine Mondial de l'UNESCO.
Comme toutes les cités médiévales du pays, les points d'intérêts sont très concentrés dans les quartiers historiques. Une fois la voiture garée, on circule à pied dans les ruelles aux maisons blanches éclatantes.
De la place Giraldo, nous passons devant la Sé (cathédrale) impressionnante, la plus grande du pays. Tout à côté le Temple de Diane est un symbole de la présence romaine au Portugal vers le 2ème siècle.
De la Place Conde de Vila Flor, on entre dans l'église Sao Francisco, l'intérieur vouté d'ogives est étonnament large, le soleil donne de jolies couleurs en jouant avec les vitraux.
D'importants vestiges subsistent, de l'aqueduc et des enceintes, qui protégèrent la ville, bien visibles lorsque l'on quitte la cité.
Le château d'Evoramonte, visible de très loin depuis la route, bâti sur le mont le plus élevé de la Serra de Ossa est une curieuse forteresse qui ne nous emballe pas trop, mis à part son arche d'entrée entourée par deux tours. On s'y arrête un instant.
L'Alentejo est le pays du chêne-liège, on y trouve 70% de subéraies du pays ( forêts de chêne-liège ). La récolte du liège se fait après une croissance de 9 ans. L'arbre pourra renouveler son écorce seize fois au long des cent cinquante à deux cents ans de sa vie.
Sur le bord des routes on aperçoit des arbres qui ont été déliégés cet été.
A une quinzaine de km, au nord sur la N 4, la visite de la partie médiévale d'Estrémoz est unique.
Une tour en marbre rose de 30 mètres la domine. Accolée à celle-ci, un ancien palais transformé en pousada ( hôtel de luxe ) est magnifique. La ville est agréable et possède un patrimoine historique important.
Notre balade se concentre sur la partie haute, qui rappelle la période des Maures grâce aux bâtiments, aux rues, aux trottoirs et aux maisons en marbre.
D'un promontoire on aperçoit, au loin, les carrières à ciel ouvert exploitées dès le Moyen Age.
On prend une collation dans une pastélaria puis on reprend la route pour Elvas par la N 4. Sur les bas-côtés, de nombreux "terrils" de déchets de marbre qui semblent à l'abandon.
Nous arrivons bien avant la fin de la journée pour profiter de la visite d'Elvas.
Ancienne place forte militaire, à l'entrée de la ville, on est accueilli par un immense aqueduc composé de 843 arches et long de 7 km. Il alimente encore la ville pour les besoins d'arrosage des espaces verts.
Les fortifications d'Elvas sont classées au Patrimoine Mondial de l'Humanité. La cité, est la plus grande fortification garnie de bastions, au monde.
Les remparts, en forme d'étoile, sont bien conservés. Entre les créneaux, la vue est superbe sur les environs. La balade est très agréable : par des petites ruelles particulièrement fleuries avec les maisons chaulées de blanc et de jaune, on atteint la cathédrale et le château Romain-Maure.
De belles demeures décorées d'azuléjos bordent une jolie place commerçante et touristique animée en cette fin d'après-midi. La ville est connue pour ses prunes confites ( ameixas ) : le pari est de savoir si le paquet acheté verra Langon.
Le soleil couchant nous offre de jolies couleurs pour immortaliser notre passage.
C'est à la nuit tombée que nous arrivons à Portalègre.
On s'installe au centre-ville, le réceptionniste nous conseille le restaurant Calvinho tout proche. On se régale avec une bonne cuisine servie par le proprio très sympa qui nous offre une liqueur maison à la fin du repas.
Mardi 17 novembre
Départ de bonne heure après le p/d pris à l'hôtel. Le ciel illumine cette belle matinée.
Les paysages du plateau de la Serra de Sao Mamède alternent, entre les prairies et les différentes forêts, le long de la sinueuse R 359 en direction de Marvao, typique village médiéval, tout près de la frontière avec l'Espagne.
Il est situé au sommet d'un piton rocheux bien enserré dans ses murailles.
Marvao est dans le top 3 des plus belles cités vue depuis notre arrivée dans le pays. Authentique, préservé, pas de panneaux publicitaires ni de "magasins attrape-touristes" qui entachent souvent la beauté des villages de charme.
La vue panoramique est grandiose sur la région depuis le donjon du château qui domine le petit village.
La balade est rapide tant la cité est petite, mais très agréable de flâner entre les rues aux maisons blanches, les escaliers et autres porches, dans un calme olympien. Bref, on adore.
C'est avec regret que l'on quitte Marvao.
Quelques km plus loin, on s'arrête dans la partie basse de la ville de Castélo de Vide sur la N 246.
Sur la place principale, de superbes demeures entourent l'église et ses deux tours baroques. On déambule quelques instants dans les ruelles pavées de cailloux. Dans le quartier juif, de nombreuses portes gothiques à encadrement de granit ornent les vieilles maisons.
Erigé sur la colline, on délaisse le château qui semble un peu délabré.
Les paysages sont vallonnés pour rejoindre Monsanto, dernière étape dans le pays.
Dans les petits villages traversés, on est surpris par les grosses cheminées qui accompagnent la verticalité des maisons.
Nous sommes dans la région de la Beira Baixa, on traverse un joli cours d'eau et toujours des plantations d'oliviers, de chênes-liège et des forêts d'eucalyptus, souvent vus, mais toujours agréable à admirer.
Nous sommes à Monsanto, le village n'est pas le plus connu, il ne figure pas sur certains guides, pourtant il est surement le plus étonnant, autenthique, calme et serein, son patrimoine est épatant. Il semble figé dans le temps.
Il est incrusté sur le flanc d'une montagne, parsemée d'immenses blocs de rochers, jadis il avait une position de défense contre les envahisseurs.
Au fil des ruelles pavées et très escarpées, dessinées par de jolies maisons en granit. Certaines sont construites dans la roche, on monte au sommet de la colline, vers le château.
On est récompensé au fur et à mesure de l'ascension de l'unique chemin/escalier. Le panorama est sidérant sur les toits rouge de la cité.
Une maison attire notre attention, la toiture est recouverte d'une roche granitique, c'est "la maison d'une seule tuile" très étonnant.
Au sommet de la montagne, au milieu des blocs de granit de l'imposante forteresse que fût le château, il ne reste aujourd'hui que deux tours, les ruines d'une chapelle et les murailles. La vue à 360° sur la région est somptueuse.
Monsanto est considéré comme le village le plus portugais du pays en raison de l'authenticité de sa culture.
Pourtant il a un déficit de popularité de tourisme de masse, car excentré et hors des circuits organisés. Seuls des touristes en individuel l'arpentent.
On a une pensée pour le courage des habitants qui vivent ici, avec les blocs de granit qui semblent tenir en équilibre au-dessus des toits des maisons. Difficile de trouver un plus beau site pour terminer notre escapade au Portugal.
En fin d'après-midi, sur la route de la ville frontière de Termas de Monforthino dans une oliveraie, des travailleurs s'activent, à l'aide d'une petite machine vibrante (pour secouer les branches), à la cueillette des olives.
Des tapis sont installés au sol pour les récupérer.
A la tombée de la nuit nous sommes en Espagne, à Salamanque. Dans la salle du resto d'un hôtel en bordure d'autoroute, on termine cette belle journée devant un tajine d'agneau bien tendre.
Mercredi 18 novembre
Départ de bonne heure sous un brouillard tenace et une température fraiche jusqu'à Vallalodid. On circule sur l'autoroute pour atteindre Pampelune.
Arrêt obligatoire à Arnéguy pour quelques achats de bouche dans une venta.
Arrivée à Langon à 19h.