Voyage au Portugal 2015
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Première partie
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Informations générales
Visa
Carte d'identité pour les européens
Vaccination
Pas de vaccination obligatoire
Question hébergement
Pas de réservations pour les différentes étapes.
Miranda Do Douro
Hôtel Flor Do Douro
Rua do Mercado 7.
Bon accueil. Situé au cœur de la ville. Chambre simple et correcte. Petit-déjeuner copieux.
35 € la nuit avec le petit-déjeuner.
flordodouro@gmail.com
Pinhao
Hôtel Douro
Rua Antonio Manuel Saraiva 39.
Accueil souriant. Belle chambre avec vue sur le Douro. Très bonne halte.
50 € la nuit avec le petit-déjeuner.
geral@hotel-douro.pt
Porto
Pensao Poveira
Rua da Estacao 56.
Accueil familial. Bien situé. Établissement très propre. Bon rapport qualité/prix.
Trois nuits. 30 € la nuit+ 3 € par personne pour le petit-déjeuner.
Peniche
Chambre chez l'habitant.
Accueil familial. Situé près du port. Appartement complet. Parfait.
25 € la nuit, pas de petit-déjeuner.
Lisbonne
Hôtel Résidencial Horizonte
Avenida Antonio Augusto de Aguiar 42.
Accueil en Français. Bien situé. Chambre propre. Personnel agréable.
Deux nuits. 35 € la nuit avec le petit-déjeuner.
residehorizonte@netcabo.pt
Almeida La Luz
Hôtel Belo Horizonte
Cerro dos Vales.
Accueil chaleureux. Familial dans un cadre champêtre.
Deux nuits. 30 € la nuit avec le petit-déjeuner. Parfait.
info@hbelohorizonte.net
Tavira
Hôtel Impérial Résidencial
Rua Jose Pires Padinha 241.
Excellent accueil. Situé à proximité de la marina. Chambre propre.
35 € la nuit avec le petit-déjeuner.
geral@rinperial.com
Question transport
Ferry
Trajet Sétubal-Péninsule de Troia. 18,20 €.
Métro
Porto-Matoshinos. 2,10 €.
Parking
Lisbonne . La journée 9,80 €.
Question au quotidien
La vie est considérablement plus abordable qu'en France en ce qui concerne les produits de consommation quotidienne, et cela est également le cas pour la restauration. L'utilisation de la voiture nous permet de nous déplacer plus facilement et le diesel est à 1,18 € le litre.
Le Portugal est un rectangle de 150 kilomètres de large pour 560 kilomètres de long, soit environ 6 fois plus petit que la France.
J'ai choisi des étapes afin maximiser l'utilisation du patrimoine culturel, qui inclut des monuments, des centres-villes historiques et des paysages naturels.
Que de souvenirs ! Les paysages de la Péninsule Gaspésienne, dont la splendeur nous a tellement enchantés, les souvenirs de Montréal et l'accueil chaleureux des Québécois, où nous avons passé le mois de juillet, restent encore en mémoire.
Denise a tout de même besoin de se déplacer et de changer d'atmosphère en cette fin d'été !
Le Portugal se trouve à proximité de notre Gironde. On y trouve des températures plus douces que chez nous. La promenade en voiture est l'option parfaite pour admirer les paysages de l'Algarve, de l'Alentéjo, du Douro et des villes incontournables telles que Lisbonne et Porto. Le choix de l'hébergement, sans réservation préalable, sera basé selon nos déplacements.
Mercredi 4 novembre 2015
Ce matin, nous partons de Langon à 8 heures, en quête de soleil et de chaleur. Nous allons traverser une petite partie de l'Espagne.
Nous laissons derrière nous le Pays Basque, la chaîne des Pyrénées et Pampelune. J'emprunte "l'autovia" (gratuite) qui traverse les villes de Logrono et de Zamora. À proximité de cette vaste ville, je me dirige vers le nord-est du Portugal et la région du Tras-Os-Montes.
Le passage de la frontière se fait vers 18 heures, au niveau d'un barrage hydroélectrique érigé sur le Douro.
Au fond des vallées vertigineuses, le fleuve est encadré par de hautes falaises de granit, mais le ciel couvert et pluvieux nous prive du charme de la ville de Miranda Do Douro, notre première étape dans le pays.
Nos sacs sont déposés à l'hôtel Flor do Douro. L'accueil est extrêmement chaleureux. Depuis notre chambre, on peut admirer une vue magnifique sur le fleuve. Nos montres sont réglées à l'heure locale, ce qui diminue d'une heure par rapport à la France.
Bien que la température soit légèrement fraîche, nous nous rendons dans la vieille ville.
Le centre est magnifique et caractéristique d'un village médiéval, mais de vastes nuages noirs se développent successivement. L'heure du dîner est arrivée, nous allons nous réfugier dans un restaurant recommandé par notre hôte. Le plat national, le bacalhau à Braz nous est proposé. Il est composé de morue, d'oignons, d'œufs et de pommes de terre. La nourriture est délicieuse et copieuse.
Jeudi 5 novembre 2015
Le petit-déjeuner est copieux dans la salle commune de l'hôtel. Les propriétaires sont là pour nous accompagner... Pas de chichis, aucune extravagance... Nous sommes les seuls clients !
La visite de la ville fortifiée débute avec la cathédrale érigée au XVIe siècle, dont l'architecture est impressionnante. Elle est surplombée par une esplanade qui domine le fleuve. L'intérieur est orné de colonnes hautes et de murs blancs éclatants.
Flâner et explorer les rues pavées anciennes est un retour dans le passé. Le patrimoine est conservé autour du Largo D. Joào III. Des maisons blanches typiques bordent les ruelles, certaines datant du XVe siècle. Deux statues de bronze représentent un couple de paysans Mirandais devant la mairie.
L'église de la Miséricorde est discrète. Sa façade est percée de fenêtres baroques, mais malheureusement, le portail est fermé à double tour, ce qui empêche la vue de l'intérieur.
L'horizon est ouvert, et d'un promontoire, nous sommes subjugués par la vue sur le fleuve. Depuis des millénaires, son parcours est spectaculaire et sauvage, il a creusé son lit dans des canyons profonds et slalome dans des gorges à donner le vertige.
L'église de la Miséricorde est discrète. Sa façade est percée de fenêtres baroques, mais malheureusement, le portail est fermé à double tour, ce qui empêche la vue de l'intérieur.
L'horizon est ouvert, et d'un promontoire, nous sommes subjugués par la vue sur le fleuve. Depuis des millénaires, son parcours est spectaculaire et sauvage, il a creusé son lit dans des canyons profonds et slalome dans des gorges à donner le vertige.
Aux alentours de midi, les rues de cette petite ville frontalière sont animées. Plusieurs échoppes offrent des produits artisanaux locaux. Les Espagnols, arrivés en bus, se rendent bruyamment dans les boutiques de la nouvelle ville pour faire leurs achats.
Nous nous éloignons du centre-ville afin de retrouver la tranquillité au pied de la muraille de la citadelle.
La première ville aux portes de l'Espagne, Miranda do Douro, était destinée à protéger la population contre les envahisseurs espagnols. Plusieurs vestiges du château, et des murailles, témoignent de l'usure du temps. Une seule porte ouvragée et toujours en bon état permet l'accès aux citadins du quartier.
Je prends le volant. L'IC5, une route rurale très plaisante, elle traverse les villages médiévaux de Mogadouro et Lagoaca, en passant à proximité des maisons de granit, qui bordent les ruelles étroites.
L'encaissement des ravins est moins prononcé, le Douro s'étend en un élégant lacet, dont les eaux ont sculpté les rives.
Nous nous rendons dans le village étrange de Freixo de Espada à Cinta pour une pause casse-croûte. Sa partie ancienne est marquée par une tour heptagonale remarquable, un vestige d'un ancien château médiéval et une église aux style gothique et manuélin.
Depuis la Tour Do Galo, le village a un charme irrésistible, nous sommes enchantés par le splendide paysage des rives du fleuve avec les vignes et les oliviers.
Cet après-midi, la chance est avec nous, le soleil perce entre les nuages.
À l'ouest, la route passe par les villages de Moncorvo et de San Joao de Pesqueira.
Nous atteignons Pinhão à 19h. Le village est quasiment abandonné. Dans notre charabia habituel de Portugais et d'Espagnol, nous demandons à un passant l'adresse d'un hôtel. Cette nuit, nous serons hébergés à l'hôtel Douro, situé en bordure du fleuve.
Vendredi 6 novembre 2015
Depuis la fenêtre de notre chambre, nous pouvons admirer la splendeur des paysages de la Vallée du Douro, classée au Patrimoine Mondial de l'UNESCO.
Au petit-déjeuner, nous sommes encore les seuls touristes. À cette période, le tourisme individuel ralentit dans le Haut-Douro. Le réceptionniste de l'hôtel nous conseille un itinéraire, pour explorer un village typique de la région, en dehors des circuits courants.
À la suite de notre petit-déjeuner, nous explorons à pied la charmante petite ville, avec ses maisons blanches qui suscitent un charme suranné. Le village n'offre pas beaucoup d'attractions touristiques et la gare est l'un des rares lieux à découvrir.
Construite au XIXe siècle, sa façade est décorée d'un triptyque d'azulejos, qui raconte les travaux des vendanges, et comment avant l'avènement du train et de la route, les tonneaux des quintas étaient transportés jusqu'à Porto, à bord des bateaux en bois à fond plat, les barcos rabelos.
La petite ville possède un port, à la confluence du Douro et de la rivière Pinhao, où des navires et des péniches en bois, ancrés sur le quai, effectuent des croisières.
La N323, qui serpente sur le versant des coteaux, offre des panoramas exceptionnels. Au-dessus de la vallée, situé sur un perchoir, on peut facilement voir toute cette région, remodelée par la main de l'homme, qui a planté la vigne en espèce d'espalier.
Nous sommes en automne, avec ses fraîcheurs matinales, le jaunissement et la chute des feuilles de vigne. Les collines ont pris une couleur de feu. Le paysage viticole est exceptionnel.
Nous traversons des dizaines d'exploitations et leurs vignobles en terrasses tout au long de la route. Un léger parfum d'Asie. Les vues nous font penser à notre séjour aux Philippines et aux rizières en terrasses de Banaue et de Batad.
Les propriétés son connues sous le nom de "Quintas". Des vignobles... Ce que les châteaux représentent dans le Bordelais. Elles sont mi-fermes, mi-châteaux et accueillent les touristes, mais seulement sur rendez-vous.
La route continue de tourner sans cesse ! Ignoré par les touristes pressés, le minuscule village de Provesende semble endormi. Nous flânons dans les petites rues pavées. Témoignage du passé riche de la région, de belles bâtisses en schiste, s'harmonisent parfaitement avec les paysages naturels environnants.
Dans ce hameau éloigné de tout, nous sommes l'objet d'une conversation entre trois anciens, assis sur un banc devant l'église.
Ce village rural, à mi-chelin entre la nature et les paysages, crée une agréable harmonie. Depuis la terrasse de la place centrale, la vue sur la vallée est incroyable.
Après avoir photographié ce lieu sous tous les angles pour nos futurs fond d'écran, je m'installe au volant.
Afin d'atteindre Porto, en utilisant la rive gauche et la N222, nous nous dirigeons vers Pinhao.
Sur les pentes des collines bien exposées, à hauteur de la ville de Cinfaes et jusqu'à la capitale régionale, s'élèvent des figuiers, des oliviers, de la vigne et des bosquets d'eucalyptus.
À proximité de la grande ville, les villages connaissent une augmentation constante de la population. Une croissance démographique qui nous fait regretter le calme matinal.
Cependant, l'accès à Porto est étonnamment simple, la circulation est très fluide. Un hôtel est rapidement découvert dans le quartier de la gare de Campanha. Notre logement se situe à seulement 20 minutes à pied du centre historique.
Je suis chanceux de dénicher une place de stationnement libre. La sérénité et la sécurité sont garanties pendant notre séjour.
Après avoir terminé notre installation, nous nous rendons dans l'ancien centre qui regroupe la plupart des monuments à voir.
Nous flânons sans aucun objectif, en nous "perdant" dans le dédale des ruelles étroites de Ribeira, le quartier médiéval de la vieille cité.
La balade continue sur les quais et leurs maisons colorées. Sur la rive gauche, en traversant le Pont Luis, nous arrivons dans la ville de Vila Nova de Gaia, un quartier de chais et de caves.
Ce bel endroit est prisé par les touristes, qui s'aventurent sur les bords du fleuve pour explorer et s'initier aux vins de Porto, dans les nombreuses caves.
La ville sombre dans la nuit, les réverbères émettent de belles couleurs ocrées et entourent les incroyables barcos rabelos, les anciens bateaux utilisés pour le transport du vin. Ces anciens esquifs, colorés, fixés devant la promenade ne sont plus que des éléments décoratifs. C'est superbe !
L'odeur de grillade d'une churrascaria (un restaurant portugais) nous attire. Sur la terrasse, nous recevons un plat composé de diverses viandes (poulet, chorizo, porc, bœuf et saucisse). On accompagne tout cela d'un verre de tinto du Douro.
Le ventre est bien lourd pour le retour vers l'hôtel. Ce soir, nous nous sommes "lâchés".
Samedi 7 novembre 2015
Le péquéno almoço (le petit déjeuner) est servi dans la salle commune. Le propriétaire n'est pas francophone. Nous sommes désolés de ne pas pouvoir communiquer plus facilement en portugais. C'est en espagnol difficile que l'on parvient à se comprendre.
Le soleil est présent et la température très plaisante lorsque l'on découvre la ville.
La multitude d'azulejos qui recouvre les murs extérieurs de la Capela Das Almas nous laisse bouche bée. Aussi connue sous le nom de Chapelle Sainte Catherine, 16 000 faïences bleues, parfaitement préservées, témoignent de la vie de Saint François d'Assises ainsi que de Sainte Catherine. De nombreuses thalas touradas (sculptures de bois recouvertes d'or) sont réalisées par des artisans portugais à l'intérieur.
Afin de ressentir l'atmosphère rurale et animée de Porto, nous nous rendons au Marché Bolhão. Créé en 1840, ce marché a été remplacé par un bâtiment couvert à l'architecture originale dans les années 1920. L'édifice a besoin d'une rénovation complète. Heureusement, certains sont déjà en cours de rénovation.
Nous sommes bien éloignés de l'agitation des marchés asiatiques ou sud-américains. Les échoppes vieillottes de la galerie, dont les locaux semblent abandonnés, sont remplies de touristes.
Au rez-de-chaussée, les étals colorés de tissus, de bibelots de toutes sortes et de la petite restauration, sont tenus par de vénérables mamies portugaises. Nous faisons une petite pause pour une dégustation de vin... Du Douro bien sûr !
En ce début novembre, les touristes déferlent sur la Place de Batalha. La tête en l'air, j'admire les détails et les richesses de l'Église Santo Ildefonso. De style baroque, sa façade est recouverte d'environ 11 000 azulejos. Les mosaïques représentent des scènes de la vie du saint et des allégories de l'Eucharistie.
Plusieurs monuments remarquables s'offrent à nous à quelques mètres de là.
L'Église de Santo António Dos Congrégados reste très discrète en dépit de sa belle façade en azulejos. Entre deux messes, la visite est autorisée, c'est pour nous, une occasion unique d'apprécier les peintures murales qui illustrent la vie de Saint Antoine.
À côté, la gare ferroviaire de Sao Bento est un important repère dans le centre historique. La salle des pas perdus est un pur chef d'œuvre. Les Portuans savent recevoir les voyageurs !
20 000 carreaux de faïence de couleurs vives et de détails minutieux, représentent des scènes folkloriques et historiques. Une belle frise en couleurs au plafond retrace l'évolution des moyens de transport... Quel décor... Quel art !
À notre gauche, en sortant de la gare, la cathédrale, connue sous le nom de La Sé, nous éblouit. Une œuvre architecturale exceptionnelle comme seuls la foi et l'art en font parfois.
Son extérieur remarquable a conservé des traces de son architecture église-forteresse, un mélange surprenant de styles romantique, gothique et baroque.
La façade principale arbore une superbe rosace et un portail du XIIIe siècle. Deux tours carrées crénelées encadrent l'entrée, celle du sud, est décorée d'azulejos. Il est 12 h 30, le portail est fermé, c'est la fin des visites.
Érigé sur le Terreiro da Sé, l'esplanade devant la cathédrale, une croyance populaire dit que l'imposant pilori torsadé et équipé de crochets, servait à pendre les condamnés. Pour nous, c'est l'occasion de profiter d'un instant de répit et de profiter de la vue magnifique sur la ville.
L'esplanade est entourée de stands de pâtisseries, nous nous régalons avec des délices frais, savoureux et authentiques.
Nous nous dirigeons vers les quais. L'église St Nicolas, possède un magnifique portail flanqué de colonnes. L'Église Portugaise n'était pas pauvre... L'intérieur de l'église San Francisco est extravagant, bien chargé en dorures et en décorations... Le baroque poussé à l'extrême.
Dans la crypte de la "Casa do Despacho" proche du monument religieux, nous réglons le droit d'entrée (3,5 € par visiteur) pour accéder à un musée et aux catacombes qui renferment des tombes.
Les dépouilles des personnalités de la noblesse et des frères franciscains étaient inhumés dans des cases latérales, les plus pauvres sous le sol. Dans une salle, au fond, à travers une dalle vitrée au sol, on peut apercevoir un ossuaire.
Le Quartier de Ribeira incarne l'âme et le cœur du vieux Porto. Son nom vient de la traduction portugaise du mot rivière. Avant d'accéder au fleuve, nous slalomons dans les ruelles étroites et dans les escaliers pavés. Dans ce labyrinthe, nous nous imprégnions de la vie populaire et des maisons anciennes, d'où pend le linge aux fenêtres.
Beaucoup d'habitations sont délabrées, abandonnées par les "tripeiros", le surnom donné aux habitants au XVe siècle ( les mangeurs de tripes) qui préfèrent habiter dans les quartiers neufs en périphérie.
Dans les petites rues, où vit une population pauvre, nous ne rencontrons pas beaucoup de touristes. Un escalier, raide et bien pentu, nous permet d'atteindre le Miradouro da Vitória.
La récompense se trouve en haut des marches. Le point de vue est incomparable et ravissant sur les toits des maisons, les mille clochers d'églises, et au loin, le Pont Luis.
Encore un effort et nous arrivons encore plus haut, à l'Église des Clercs. Le bâtiment religieux est dominé par la Torre dos Cléricos (la Tour des Clercs), un des monuments les plus emblématiques de la ville. Nous réglons le prix pour accéder à son sommet (3,25 € par visiteur).
Parmi les nombreux visiteurs, nous grimpons les 240 marches qui s'entortillent jusqu'au sommet du campanile. Dur dur pour se frayer le passage, mais du sommet, à 76 mètres du sol, le panorama se déploie à 360°.
L'horizon s'élargit dans toute sa superbe sur les toits de tuiles rouges, l'imposante silhouette de la Sé et l'alignement des chais de Vila Nova de Gaia.
Jadis, la tour, érigée en 1738, servait de phare pour les navires rentrant au port.
La chaleur est tombée, le soleil descend peu à peu. Pour passer de l'autre côté du Douro, nous empruntons le Pont Dom-Luis. Sa construction débuta en 1881, sous les directives d'un disciple de G. Eiffel. Il est considéré comme un des plus beaux au monde.
L'étage supérieur est utilisé uniquement par le métro aérien et les piétons. L'étage inférieur est réservé aux voitures et aux bus.
Dans la douceur du crépuscule, nous sommes sous le charme des jardins et de l'architecture du Monastère Notre-dame do Pilar.
Il est classé au Patrimoine Mondial de l'Unesco. Pour quelle raison ? Sa forme particulière est unique dans le pays. Le cloître, de forme circulaire et l'église, ronde également, forment le symbole de l'infini...
Depuis le parvis, la perspective est époustouflante. Beaucoup de photographes ou de passionnés de selfies capturent le coucher de soleil. Nous sommes séduits...
Au cours de l'après-midi, j'ai repéré dans une ruelle, l'adresse de l'une des nombreuses "Tascas". Ce sont des restaurants à la mode et sans prétention. Je suggère au serveur, divers tapas à partager, en utilisant mon doigt gourmand.
Les réserves d'énergie ont été reconstituées, nous pouvons rentrer.
Dimanche 8 novembre 2015
Nous nous rendons à la Gare de Campanha après le petit-déjeuner pour prendre le métro jusqu'à Matosihos (2,10 € par passager), une ville moderne située à 8 km au nord-ouest de Porto, face à l'Océan Atlantique.
Matosihos est l'un des ports de pêche les plus actifs, et surtout celui de la sardine.
La ligne, principalement aérienne, nous permet d'avoir un autre point de vue sur l'architecture, et l'urbanisme des quartiers d'affaires et de logements.
À la sortie de la rame du métro, le soleil est déjà élevé. Ce matin se déroule le marathon de Porto. Le départ et l'arrivée se déroulent dans le quartier.
À proximité de la vaste plage, où se rencontrent les surfers et les bodyboardeurs, un public de passionnés encourage les vaillants concurrents.
Nous sommes intrigués, par une étonnante et immense sculpture qui représente un filet de pêche en hommages aux pêcheurs. Le filet, de couleur rouge, flotte au-dessus d'un carré de pelouse, et se déplace de façon fluide dans le vent.
Il n'y a pas de nageurs. Apparemment, l'eau est glaciale. Des familles entières s'amusent à jouer au football sur des terrains improvisés sur le sable. Il s'agit du rendez-vous favori des Portuenses en fin de semaine.
À l'horizon, un édifice se démarque par son architecture futuriste, un superbe exemple de l'art contemporain dans ce cadre de baignade.
Une sculpture représente une famille de pêcheurs. Le monument, nommé "Tragédie de la mer" rend hommage à des victimes d'un naufrage qui s'est déroulé en 1947. La tragédie se reflète sur les visages des orphelins et des veuves.
L'histoire du Castélo do Queijo remonte au XVIIe siècle. Il s'agit d'un petit fort, érigé sur un rocher, à la forme d'un fromage, d'où son nom. De nos jours, ce ne sont pas des soldats qui ocupent les lieux, mais des artistes qui exposent leurs œuvres à l'intérieur de la forteresse.
Il est midi, le "mercado" aux poissons est fermé, mais les trottoirs de la Rua Herois da Franca, sont les lieux uniques pour déguster du poisson frais.
Chaque restaurant dispose d'un grill au charbon de bois. Amateurs de bonne nourriture, nous désignons le poisson qui nous convient... 10 minutes de cuisson au barbecue, et le festin est dans l'assiette. Pour accompagner le repas, le blanco (vin blanc sec) très aromatique est excellent pour accompagner le repas.
Cependant, Bruxelles, selon le serveur, surveille la tradition et l'hygiène !
Retour au cœur de la ville. Nous descendons à la station de métro de Trintade. La Camara Municipal (la mairie) se dresse devant nous. Elle est située sur la grande et belle avenida Dos Aliados. L'architecture est au rendez-vous, superbement rénovée, elle est bordée d'immeubles qui se démarquent par de superbes façades en granit.
Infatigables, nous bifurquons vers un quartier historique. Dans le dédale des petites rues, animées par la vie quotidienne des riverains, nous n'avons pas de but précis cet après-midi, simplement l'envie de s'imprégner de l'ambiance de Porto.
Le Mirador de Virtudes, dans le joli Parc des Vertus, accueille la jeunesse locale. Nous passons devant le Palais de Cristal, l'entrée est gratuite, mais nous préférons la découverte des rues, aux oiseaux et aux fleurs des jardins.
Le Pont d'Arrabida, le dernier avant l'océan, se détache à l'horizon.
Des très nombreuses églises de Porto, celle des Carmélitas est une des plus belles. Elle est jumelée, avec l'Église du Carmo. Cette particularité est unique ! Son intérieur, est de style baroque. Sa façade et le clocher, sont recouverts d'azulejos. Dommage, ceux du clocher semblent être en mauvais état.
Devant une faculté, des étudiants, vêtus d'une cape noire, célèbrent un rite très ancien. Ils fêtent leur intronisation en deuxième année d'ingénierie. L'atmosphère est joyeuse, les chants et les danses se déchaînent et s'enchaînent.
La Librairie Lello & Irmao, dont l'entrée est de 3 € par visiteur, est considérée comme la plus magnifique d'Europe.
L'édifice, de style Art nouveau et néogothique, construit en 1906 est une institution. À l'intérieur, Denise accorde une grande importance aux éléments anciens qui décorent les grandes étagères en bois, et aussi, aux détails du magnifique escalier en bois sculpté, qui constitue le cœur de la pièce principale.
Dernière soirée dans la cité. Sur les quais, les « restaurentes » accueillent une clientèle joyeuse de bons-vivants. La chaleur est agréable, il y a une foule importante devant les vieilles maisons colorées.
Nous flânons à une vitesse d'escargot, puis nous rentrons vers notre logement. Une pâtisserie est en activité, la télévision diffuse un match de football du FC Porto, le club de la ville. Les Portugais accordent une vénération presque religieuse à la balle ronde, l'atmosphère est créée par les habitants du quartier. Les pastéis de nata sont encore chauds et fondants... On ne peut pas y résister !
Ce soir, la pause est vraiment appréciée.
Lundi 9 novembre 2015
À 8 heures, je prends le volant, le soleil est éclatant... Direction le sud.
Je traverse le Douro par le Pont Do Freixo. Nous laissons les dernières maisons de la banlieue de Porto derrière nous.
J'emprunte une portion d'autoroute, puis à Aveiro, je récupère la N109 qui longe l'Océan Atlantique. La route nationale, débarrassée d'une bonne partie du trafic routier devient supportable.
Nous nous trouvons dans la région du littoral de Beira. Une zone de canaux, de rizières, de cultures (blé et maïs) et de grandes forêts de pins, utilisées pour la fabrication de résine. Ça sent bon les Landes !
Nous traversons le cœur de plusieurs villages, les environs de la route sont très développés.
Trois heures plus tard, nous sommes dans la station balnéaire de Nazaré. Sa plage, est en forme de croissant de lune. La ville est connue pour abriter le plus magnifique port de pêche du pays.
Entre les barques de pêche échouées sur le sable, des femmes âgées ont revêtues l'habit traditionnel... Sur la tête, un fichu et une robe, composée de sept jupons de diverses teintes.
Ces jupes représentent à la fois la tradition et la légende : les sept vertus, les sept jours de la semaine, les sept couleurs de l'arc-en-ciel et les sept vagues de la mer ! Les femmes sont présentes dans le paysage, mais elles veillent principalement au séchage des poissons avant de les commercialiser.
Au bas de la vieille ville, un funiculaire permet d'accéder à la ville haute... Les plus courageux ont la capacité de gravir un escalier, la majorité des touristes prennent la voiture.
À la nouvelle ville et ses résidences de béton, nous avons notre préférence pour le vieux quartier, appelé Bairro Los Pescadores.
Nous flânons paisiblement dans les ruelles pavées, entre les maisons blanchies à la chaux, le linge qui pend aux fenêtres, et l'odeur des sardines grillées.
Il est déjà temps de partir. Au volant, je me dirige vers la Sierra de Montejunto et ses magnifiques paysages. Le nombre de moulins à vent dans la région est le plus élevé du Portugal.
Nous apercevons les premiers moulins sur le bord de la route, en direction d'Obidos, notre prochaine halte.
Ces bâtiments sont réalisés en pierre de taille. Les parois extérieures sont recouvertes de chaux. Une bande bleue met en évidence le soubassement et l'encadrement de la porte et des fenêtres. Les meuniers ont utilisé la force du vent pendant des siècles pour écraser les céréales.
Au détour d'un virage, je stoppe sur le bas-côté de la chaussée. La vue du village médiéval d'Obidos, mérite l'arrêt. Nous avons le regard fixé sur les colossales murailles qui entourent la forteresse. La cité fortifiée, perchée sur un éperon rocheux, offre un décor de carte postale.
À 1 heure au nord de Lisbonne, le village, très prisé par les touristes, est fréquenté pendant la belle saison par des groupes de visiteurs du monde entier.
Nous pénétrons dans la ville par le grand portail peint en azulejos.
Les rues pavées sont pratiquement inhabitées. Les maisons blanches dans ce labyrinthe sont élégantes, les propriétaires ont peint les façades de couleurs sélectionnées pour les mettre en valeur.
L'atmosphère est paisible, mais l'abondance de boutiques de souvenirs nous donne l'impression désagréable d'être dans un endroit très touristique... Nous imaginons la foule pendant l'été !
Pour faire le tour du château, qui a été converti en pousada (hôtel de luxe), nous grimpons les marches assez raides, qui mènent au chemin de ronde. Nous progressons à petits pas, il ne faut pas être sujet au vertige le long des murailles crénelées.
D'un côté, nous fixons les toits du village et les jardins bien dissimulés, de l'autre, nous contemplons les vergers et les champs d'oliviers qui s'étendent à perte de vue.
À la tombée de la nuit, à 18 heurs, nous atteignons la ville portuaire de Péniche. Il n'y a pas âme qui vive dans les rues. À la recherche d'un hôtel, nous entrons dans une épicerie. Le propriétaire, nous propose un appartement situé au-dessus de son magasin. L'accueil est chaleureux, la propreté impeccable et l'endroit douillet. Nous posons nos sacs...
La cité est un port de pêche majeur, mais aussi un centre touristique avec son quartier historique et sa citadelle. Notre logeur nous conseille de dîner au restaurant Katékéro. La carte est principalement consacrée aux poissons et aux fruits de mer. Je préfère des calamars grillés, tandis que Denise préfère un bar grillé au barbecue. Avec un vin blanc d'Alentejo, c'est un vrai régal !
Mardi 10 novembre 2015
Ce matin, au lever du jour, un charivari nous réveille soudainement... Les toits du quartier sont investis par les goélands. Leur cri strident est impossible à supporter. L'Archipel des Berlingas, situé à 10 kilomètres au large de la côte portugaise, est un important nid d'oiseaux marins, dont les goélands argentés.
Cependant, pour la commune, c'est une catastrophe... Ils se rendent en ville pour se nourrir et leurs déjections s'attaquent aux façades des bâtiments.
Nous prenons notre petit-déjeuner dans une pastaléria. Les pâtisseries sont délicieuses et riches en saveurs.
L'employée de l'office du tourisme vient d'ouvrir la porte, nous récupérons une carte du secteur, et en prévision de notre prochaine étape, un plan de Lisbonne.
Bien repus, et un plan à la main, nous filons visiter le port.
Construite au XVIe siècle, la forteresse s'élève sur une falaise déchiquetée et surplombe l'océan. Elle a été utilisée comme prison politique pendant le régime fasciste de Salazar (1934-1974), l'ancien président Portugais.
Son entrée est gratuite. Nous passons sous un portail, encadré par les murailles. Les murs épais du fort nous rappellent que la ville devait être très protégée des pirates au cours des siècles précédents.
À l'heure actuelle, elle est le siège du Museu Nacional Resistência Libertade, qui présente des objets archéologiques et monumentaux. La forteresse, bien entretenue, est en très bon état.
À pied, nous prenons notre temps pour faire le tour de la presqu'ile, d'une longueur d'environ 4 kilomètres. Au nord du port de pêche, nous traversons le quartier des pêcheurs et son dédale de ruelles. Abritées des vents violents, les maisons traditionnelles, bien entretenues, surplombent des à-pics vertigineux.
Nous nous engageons sur un sentier balisé qui longe la corniche. L'endroit est désert, le vent souffle avec force, nous avançons prudemment.
Des pêcheurs à la ligne se jouent des éléments, certains sont assis ou debout à quelques centimètres du vide, à 30 mètres du niveau de l'océan. D'autres ont installés des cordes et sont descendus sur le flancs des falaises escarpées... J'en ai le vertige !
Nous sommes captivés par ces magnifiques paysages naturels. Les rayons du soleil s'amusent avec les nuages et modifient en permanence les couleurs des rochers. Les eaux cristallines turquoises contrastent avec la roche granitique.
À Cap Carvoeiro, à la pointe de la péninsule, au sommet d'une falaise, un phare rappelle aux marins le risque des écueils, érodés par le vent.
Au loin, nous pouvons observer les Iles Berlingas dans la senteur iodée qui nous enveloppe. L'UNESCO a classé cet archipel en tant que "Réserve de la Biosphère". Elle compte une trentaine d'habitants.
Le chemin menant au Cap Papoa nécessite une certaine vigilance, en particulier lorsque survient une violente bourrasque de vent et des embruns... Mais quelle satisfaction !
La côte joue un rôle essentiel pour les passionnés de surf. Les vagues de l'Atlantique, sculptées avec soin, peuvent atteindre d'énormes hauteurs et attirent les amateurs de glisse.
Nous retournons dans le centre-ville. Le soleil illumine les murs blancs des habitations. La tradition de la préservation naturelle du poisson se poursuit dans les rues. Les poissons sont préalablement ouverts, nettoyés et salés avant d'être exposés au soleil.
Une matinée magnifique... Très iodée.
Nous voyageons dans l'ancienne région d'Estramadura. À l'intérieur des terres montagneuses, l'économie est vouée à la production de l'huile d'olive et du liège, récolté dans des forêts de chêne-liège. Son littoral, possède des stations balnéaires et des ports de pêche pittoresques.
Sur la N247, je croise de vieux combis Volkswagen des années 70 et des voitures, dont le toit supporte des planches de surf. Immatriculés dans tous les pays d'Europe, les amateurs de la glisse sont à la recherche de la vague mythique. Ils se dirigent vers le port de pêche de Ericeira, réputé pour ses vagues.
Je fais une halte au bord de falaise, à l'entrée nord de la ville. Au bas d'un à-pic vertigineux, les rouleaux qui se brisent sur les rochers et les plages de sable sont impressionnants.
Quelle agréable surprise un peu plus loin... Je me gare à proximité d'une minuscule chapelle blanche. Construite au XVIIe siècle, elle est dédiée aux marins. Je glisse mon appareil photo à travers des grilles pour photographier son intérieur, recouvert d'azulejos, car l'intérieur n'est pas accessible.
Les plages d'Algodio et de São Sebastião offrent un panorama incomparable. Quelle luminosité !
Le port d'Ericeiras est renommé. Nous n'avons pas l'intention de rtester longtemps, la promenade sera restreinte. Je gare la voiture dans une rue pavée.
En seulement quelques instants, nous atteignons le port. Les chalutiers se trouvent côte à côte sur un promontoire, prêts à prendre le départ pour une nouvelle marée. Située sur un éperon rocheux, la ville offre un véritable charme et évoque les villages grecs avec ses maisons blanches avec une teinte bleue.
Il est déjà nécessaire de reprendre le chemin, avec une sensation de tristesse, ce magnifique village mérite une visite plus approfondie.
Sintra est une destination incontournable lors d'un séjour au Portugal. Cependant, se garer n'est pas simple. Les rues sont étroites et la circulation importante, entre les taxis, les voitures et les bus touristiques.
Heureusement, au milieu de l'après-midi, des parkings son disponibles. Nous avons prévu de dormir ce soir à Lisbonne, aussi par manque de temps et par commodité, nous allons visiter le palais le plus proche du centre-ville.
À pied, nous grimpons en haut d'une colline pour visiter le Palais National de Sintra, appelé Palacio da Vila. Nous réglons l'entrée (8,50 € par visiteur).
À l'extérieur, son apparence semble extravagante. Ses deux grandes cheminées jumelles, blanches et coniques, font la particularité du palais. Avec une hauteur de 33 mètres, elles représentent Sintra.
Le palais intérieur, qui comprend différents bâtiments et styles architecturaux, a été construit au fil des siècles. L'exubérance des azulejos qui recouvrent les murs de la Salle des Blasons est remarquable.
Le plafond de la Salle des Cygnes, qui célèbre un mariage royal, est décoré d'octogones peints de cygnes. Nous explorons diverses salles magnifiques, avec des peintures murales et des plafonds très soignés.
Le mobilier, les fours et les marmites de la cuisine du palais la rendent singulière... La visite du palais offre une opportunité exceptionnelle de se plonger dans le passé.
Face au palais, au sommet d'une colline, se dressent les ruines du Château des Maures (Castélo dos Mouros). Cette imposante forteresse avait pour fonction de défendre la région.
En redescendant au centre ville, nous accordons une attention particulière aux détails des azulejos qui décorent une fontaine de style mauresque. L'hôtel de ville mérite aussi le coup d'œil... L'architecte, à l'origine de sa construction a combiné un mélange de styles manuélin, baroque et Art nouveau dans sa construction.
Une demi-heure lus tard, le soleil tire sa révérence et disparait derrière une colline. Les rues colorées dégagent un léger parfum de conte de fée, où de petits palais se dissimulent au milieu d'une végétation abondante.
Nous avons fait le choix de rallier Lisbonne ce soir. Dommage, Sintra et son paysage magnifique mérite une journée supplémentaire.
L'autoroute A5 est en constante circulation à l'approche de la capitale. Il est nécessaire de sélectionner un quartier pour notre séjour. Après avoir hésité un peu, je me stationne sur un trottoir du centre-ville.
Denise pénètre dans un hôtel 3 étoiles, à quelques dizaines de mètres, pour obtenir des informations, car les prix ne correspondent pas à notre budget.
Le service de réception lui offre une chambre à 35 € comprenant le petit-déjeuner. En période estivale, le prix s'élève à 150 € par nuit. Bien entendu, nous acceptons l'offre. Il me faudra simplement déplacer la voiture demain matin, dans un parking fermé situé à proximité.
Le centre historique est accessible en 30 minutes à pied. Nous nous plongeons immédiatement dans le Portugal d'antan. Nous flânons dans les rues, avec à la main, en guise de dîner, un en-cas typiquement portugais.
Retour à la chambre, nous sommes épuisés après cette longue journée. Je me détends sous une longue douche, laissant peu à peu mes forces se rassembler.
Mercredi 11 novembre 2015
Je me lève tôt ce matin et je stationne ma voiture dans un parking souterrain (9,80 €). Nous sommes en paix pendant 24 heures.
C'est la première fois depuis notre arrivée dans le pays que la salle commune de l'hôtel est bondée de touristes, la capitale attire du monde entier. Le repas du petit-déjeuner est abondant et le service correspond au niveau de l'établissement.
La lumière du soleil est éclatante, parmi les touristes qui se dirigent lentement vers le centre de Lisbonne, nous passons devant la statue du Marques de Pombal.
Située à l'extrémité de l'avenida de la Libertad, la place est le lieu des événements importants. La proclamation de la République est célébrée par la population, tout comme les victoires des équipes de football, de la capitale ou de l'équipe nationale.
Nous descendons cette artère importante, bordée par d'édifices qui abritent les bureaux des entreprises importantes, des banques et des hôtels des grandes chaînes.
Les trottoirs sont recouverts de petits pavés noirs et blancs, des mosaïques magnifiques. Les paveurs se distinguent par leur talent artistique. Les pierres fines, sculptées à la main, représentent des motifs issus de l'histoire du pays.
L'Elévator da Glória, classé Monument national, est une attraction populaire incontournable. Son conducteur a déjà commencé son va-et-vient sur la voie unique. Le funiculaire, mis en service octobre 1885, permet aux usagers de monter sans effort la pente escarpée qui mène à la Rua São Pedro, dans le Bairro Alto. Malheureusement, sa carrosserie est la cible de graffitis disgracieux.
Au bout de la grande avenue, nous arrivons à la Praça dom Pedro IV. L'une des plus anciennes de cette grande métropole. Vieille de 600 ans, elle est un lieu incontournable pour tous les visiteurs qui viennent explorer la cité.
Au cœur de la vie quotidienne, où se rencontrent les touristes et les résidents, une statue imposante est consacrée au Roi Pierre IV.
À chaque bout de la place, deux fontaines ajoutent une touche d'élégance, un lieu de repos pour les personnes âgées. Le Théâtre national D. Maria II est construit au nord de la place. Sa beauté réside dans sa façade, décorée de statues représentant des personnages de la littérature portugaise populaires.
Des clients gourmands font la queue devant un stand ambulant. Denise se joint à eux pour acheter des châtaignes grillées. Ces excellentes castanhas se décortiquent très facilement : bien charnues, bien chaudes...
L'Église São Domingos date du XIIIe siècle, elle a survécu à deux tremblements de terre et et à un incendie. Restaurée en partie, les autorités ont décidé de laisser visible les traces du temps... À ne pas rater !
Après une petite pause, nous nous dirigeons, au hasard des ruelles vers le quartier de l'Alfama. Le plus ancien et le plus caractéristique de la ville. À l'instar de Porto, les anciens quartiers du pays ont gardé une atmosphère de kasbah, avec des venelles étroites, des escaliers et le linge qui sèche aux fenêtres.
Pour atteindre le sommet de l'Alfama, il faut transpirer. Je possède le plan de la ville, mais j'abandonne l'idée d'orientation, nous nous "perdons" au gré des ondulations des trottoirs et des ruelles labyrinthiques !
À chaque coin de rue une surprise : un point de vue sur les toits, une placette ombragée ou des maisons typiques, dont certaines sont agrémentées avec discrétion d'azulejos.
Tout en haut de la colline, devant l'entrée du Château de São Jorge, une foule de touristes nous fait fuir. Épuisés et résignés, nous préférons le calme du mirador de Santa Luzia. La vue sur la capitale est remarquable, avec une église étonnante, couverte d'une coupole et une autre, de deux clochers.
Nous redescendons avec précaution, les pavés polis par les passants sont de véritables patinoires. Dans les rues escarpées, le temps semble s'être arrêté. Les rues sont trop étroites pour laisser passer les gros autobus des groupes organisés, nous croisons le petit tramway jaune surnommé Remodelos, le seul à pouvoir circuler dans ces lieux.
Les visiteurs qui l'utilisent, ont la possibilité de parcourir les principaux quartiers, qui renferment les sites incontournables.
Nous sommes hors du circuit touristique habituel, seuls quelques visiteurs curieux "errent" dans le quartier.
Mais nous sommes gâtés... Le Monastère Saint Vincent de Lisbonne et son église sont remarquables. L'intérieur de l'église est un chef d'œuvre d'architecture baroque, avec son dôme central monumental. Que dire des azulejos qui recouvrent les murs du monastère, dont un immense panneau, qui retrace la reconquête de la ville au XIIe siècle.
Au hasard, en traversant une ruelle, nous trouvons la Cathédrale Santa Maria Maior, également connue sous le nom de Sé Patriarcal de Lisboa. Tout le monde appelle Sé, les cathédrales du pays!
Construite en 1150 sur les ruines d'une mosquée, elle est un bijou artistique et religieux.
Actuellement, il s'agit de la plus ancienne église. Au sein du quartier, il est nécessaire d'être curieux pour observer les façades des magnifiques maisons ornées d'azulejos.
Nous avons bien crapahuté dans les ruelles et les escaliers d'Alfama, nous traversons la place du Roi Pierre IV. Un moment de répit pour nos muscles, le secteur est plat.
Cependant, en un rien de temps, nous arrivons dans le quartier élégant et branché de Chiado, qui se trouve sur le flanc d'une des 7 collines de Lisbonne.
Dans le Largo Rafael Bordalo Pinheiro, nous avons coup de cœur pour la façade de la Maison Ferreira das Tabuletas. Avec intérêt, nous détaillons les mosaïques vernissées qui illustrent six figures allégoriques : Terre, Eau, Commerce, Industrie, Science et Agriculture.
Cet arrondissement regorge de boutiques raffinées, de cafés, de restaurants et de magnifiques immeubles.
Il est l'heure de déjeuner, nous arrivons au Bairro Alto. Avant de le découvrir, nous devons satisfaire notre appétit ! Sur un trottoir, les aubergistes ont transformé la rue en gigantesque restaurant à ciel ouvert. La carte de chaque établissement offre du poisson grillé... Quel plaisir de pouvoir déjeuner en plein air pendant cette saison !
Le charme du quartier est vraiment charmant. Les ruelles sont alignées et bordées d'immeubles décrépis. Au vu du nombre de bars et de restaurants qui occupent les rez-de-chaussée, le quartier est le rendez-vous des noctambules.
Je suis à l'aveuglette, le plan de la ville, en prenant les rues qui descendent vers le Tage.
Dans les jardins du Palais de Sao Bento, nous nous relaxons un instant. L'édifice est monumental, avec un escalier entouré de deux lions. Son accès est actuellement limité. Un changement de majorité du gouvernement, à la suite des élections d'octobre, provoque quelques tensions.
L'Église Santa Catarina est un des plus beaux édifices religieux de la capitale. Son aspect extérieur, enclavé entre les maisons d'habitations ne paie pas de mine. Toujours à la recherche de belles découvertes, nous sommes ravis de voir son plafond et son autel doré... La décoration est à couper le souffle !
Le funiculaire Da Bica, situé juste à côté, déverse les touristes qui viennent admirer une magnifique vue sur le Tage depuis le miradouro.
Le Marché de Ribeira, situé sur les quais, au bord du Tage, rassemble toute la cuisine portugaise, sous une halle en verre et en acier. Récemment restaurée, la halle est recouverte de mosaïques sur les pans de murs.
Il y a les étals des poissonniers, des bouchers et des produits locaux. Une halle accueille les amateurs de cuisine, qui, après avoir choisi, se retrouvent autour de longues tables en bois.
Mais notre notre estomac est déjà plein, nous nous tournons vers des Pasteis de Nata. Le flan feuilleté, est agrémenté de sucre glace et de canelle.
La soirée progresse, des dizaines de touristes très bruyants photographient la Prça Do Comércio. La place est à la fois imposante et élégante. Elle est encadrée par des bâtiments jaunes emblématiques avec des arcades et des colonnades un peu pompeuses.
La statue en bronze de Joseph Ier est située au centre. Le cœur de Lisbonne s'ouvre au sud sur l'avenida Ribeira qui longe le Tage. Le coucher de soleil sur le Pont du 25 Avril nous offre une sensation de rêverie.
Au nord de la place se trouve une curiosité. L'Arco Tiunfal, qui domine l'entrée de la Rua Augusta, il commémore la résistance de la capitale après le séisme de 1755. En fin de journée, les visiteurs ne se contentent pas de découvrir les motifs de l'édifice, mais ils se précipitent vers un paradis de shopping. La Rua Augusta est à la fois, la plus commerciale et la plus animée de la capitale...
À une allure de limaçon, nous rentrons à notre logement. Aussi nous pouvons aisément apprécier les pavés qui recouvrent les trottoirs du quartier de Baixa. Les Portugais ont l'art de conserver leur patrimoine... La chaussée portugaise se respecte !
La balade a été épuisante et les émotions de la journée nous ont exténués, la nuit devrait être réparatrice.
Jeudi 12 novembre
Selon nous, Lisbonne est l'une des plus magnifiques capitales que nous ayons vues à travers le monde. Il y a tellement d'attractions à découvrir, et notre séjour est trop court...
Ce matin, très tôt, je prends le volant, direction la région de l'Algarve.
Le ciel est bleu azur, le chaud soleil est de retour. Nous abandonnons les édifices élégants et raffinés, et nous quittons Lisbonne par le gigantesque Pont du 25 Avril. Notre regard se porte sur la monumentale Statue du Christo Rei. Un mélange de San Francisco et de Rio de Janeiro.
Je m'engage successivement sur deux routes nationales, la N10 puis la 378. Nous traversons le parc naturel de la Serra da d'Arrábida. Les régions vallonnées et viticoles produisent le renommé moscatel de Sétubal, un vin de dessert. Des vins rouges et des vins blancs sont également produits par les viticulteurs.
Les moulins à vent ne sont pas seulement aux Pays-Bas. Vieux de plusieurs siècles, au Portugal, ils témoignent de la prospérité économique des temps anciens. Désormais restaurés, ils constituent un atout culturel et touristique.
Au niveau de la ville de Santana, je bifurque par la N379, en direction de Cabo Espichel.
La route serpente dans un paysage aride, balayé par le vent. Un phare est situé en bordure de l'océan, comme à toutes les pointes. Cependant, ici se trouve un site remarquable... Un sanctuaire érigé sur le bord d'une falaise spectaculaire, il est complété par une église et une chapelle.
Une grande place déserte est entourée de maisons basses à arcades. L'Église Nossa Senhora do Cabo de style baroque tourne le dos à l'océan. L'intérieur est magnifique, mais attention... les photos sont proscrites!
L'ensemble rappelle un village de l'Ouest Américain du Far West, c'est vraiment magnifique !
Nous nous dirigeons vers les à-pics déchiquetés afin de contempler et admirer les flots et les falaises aux strates dégradés de bruns, jaunes et rouges suivant l'exposition au soleil.
Au sud, à l'extrémité de la route, un phare, érigé en 1790, indiquait les nombreux récifs situés au pied du promontoire. L'endroit est enchanteur, captivant et touchant !
La Chapelle Ermina da Memoria a été construite à la suite d'une légende, selon laquelle deux vieillards auraient aperçu la Vierge sur le dos d'une mule.
L'histoire est retracée par des azulejos, le petit édifice est ouvert. J'attends quelques minutes le départ des touristes pour prendre quelques clichés. Le sanctuaire, dépouillé et blanchi à la chaux, est immaculé, sur un fond bleu.
Pas d'étape à Sétubal, la capitale de la région. Nous traversons le centre-ville pour nous rendre à l'embarcadère sur le port. Nous allons monter dans un ferry, afin de descendre vers l'Algarve. (18,20 € pour le véhicule et nous deux).
À 14 heures, le navire appareille vers la Péninsule de Troia. Pendant la courte traversée, nous observons furtivement, les corps fuselés d'une petite colonie de dauphins qui vit toute l'année dans l'estuaire du Fleuve Sado.
Une demi-heure après, je reprends le volant. Nous longeons l'estuaire à gauche. Nous n'apercevons pas beaucoup de choses le long du fleuve, derrière les marais, nous voyons brièvement une longue plage de sable blanc. Une vaste forêt de pins s'étend sur les dunes à notre droite. L'océan est très proche.
Nous entrons dans l'Alentejo. Je gare la voiture dans la partie basse de la ville de Santiago de Cacem.
Dans les ruelles escarpées, nous marchons à petites enjambées. Sur une colline, au-dessus du vieux quartier, un beau château, construit par les Templiers domine les toits de la ville.
La citadelle possède une spécificité unique. Un cimetière occupe sa cour intérieure. L'Église Matrice est une église de style manuélin. Derrière les créneaux, nous explorons le chemin de ronde, la vue est dégagée sur les pentes vallonnées.
Sur un chemin, des vendeurs proposent des oranges de leur propre production. Juteuses et savoureuses, nous en faisons une réserve.
Les maisons aux murs blancs bordent la grande rue de Santiago de Cacem, tandis que sur les trottoirs, les orangers sont remplis de fruits.
La route N120, dépourvue de circulation routière, serpente entre les forêts de chènes-lièges et de pins... Et encore des moulins à vent !
Conduire me parait long. À la fin de l'après-midi, dans l'obscurité, nous atteignons l'Algarve. Malheureusement, nous ne pouvons profiter des paysages... Je fais une halte à Almeida La Luz. L'hôtel Belo Horizonte est un endroit magnifique, géré par un couple de Portugais qui a vécu de nombreuses années en France.
L'accueil est accueillant et chaleureux. L'échange se poursuit très tard autour de la piscine.
Vendredi 13 novembre
Antonio propose un "priméro-almoço" copieux, parfait pour commencer la journée.
Nous montons à bord de la voiture sous un soleil radieux. Nous nous rendons ce matin au Cabo San Vicente, à sept kilomètres de Sagres, à la pointe extrème du sud-ouest de l'Europe.
Le paysage n'est réservé qu'à nous deux ! Le contrate, entre le bleu du ciel, qui s'oppose au bleu de l'océan et les couleurs ocre jaune de la roche, est d'une beauté éblouissante.
Ce coin sauvage, soumis aux vents, est déserté. Nous avançons avec prudence sur un chemin qui traverse les falaises karstiques. À l'horizon, sur une impressionnante falaise, qui semble avoir été taillée au couteau, le Phare de São Vicente se distingue par sa couleur blanche et rouge.
Des pêcheurs intrépides, passionnés ou inconscients, sans doute les deux à la fois, défient les lois de la gravité. Ils sont perchés tout au bord des falaises, comme suspendus dans le vide.
Nous nous approchons du phare qui surplombe la falaise, haute de 80 mètres de hauteur. Il est situé près d'un ancien couvent de religieuses. Sa lumière est extrêmement puissante et peut être observée à 90 kilomètres.
Aujourd'hui, le bâtiment est transformé en un snack, en boutiques de souvenirs et en un petit musée, qui relate l'histoire maritime. Nous pouvons imaginer la foule en été dans ce petit endroit !
Nous arrivons à la Forteresse de Sagrès, un ancien édifice militaire érigé au XVe siècle. Elle fait référence aux grandes découvertes du Portugal. Je stationne mon véhicule dans un vaste parking gratuit, cependant l'accès au fort est payant (3 € par visiteur).
Un amateur passionné de bastion sera déçu par la faible quantité de vestiges que l'on peut observer. Ce ne sont que les murs d'enceinte côté terre qui restent en bon état d'origine. Des parois vertigineuses tombent abruptement sur les autres côtés.
Le site est en cours de rénovation... Mais quel panorama sur l'océan et les falaises !
Nous empruntons un chemin qui longe l'à-pic rocheux. Il est préférable de rester à l'écart du précipice en raison de l'érosion.
La vue est magnifique, la mer agitée sculpte les grandes parois des falaises. Sur les petites criques isolées, parsemées de rochers, les vagues se brisent en provoquant de grandes gerbes d'écume.
La végétation endémique, soumise aux vents violents et aux embruns constants, a commencé à prendre les teintes automnales.
Depuis le bord du sentier, je scrute attentivement l'habileté des pêcheurs à la ligne. Insensibles au vertige, ils rivalisent d'audace en déroulant des dizaines de mètres de fils. Ils prennent de grands risques, mais il est nécessaire de nourrir la famille à défaut de prendre du plaisir...
En voiture, Sagrès se trouve à quelques minutes. J'arrête près du petit port de pêche. Il est entouré d'une falaise. Accostés au quai, de magnifiques barques et de petits chalutiers multicolores sont prêts pour la prochaine marée nocturne.
Nous remontons dans la voiture. Je prends la direction du village de Vila Do Bispo, sur la N268. Un simple saut de puce et nous atteignons le petit bourg. Nous "traînons" dans les petites ruelles, entre les maisons aux murs blanchis à la chaux et les encadrements jaunâtres.
Sur les toits, j'observe de charmantes petites cheminées aux teintes claires, elles sont réalisées avec soin et sont caractéristiques de la région
Dans un bar, la spécialité du chef est un plat de grosses crevettes grillées... Très bon !
La seule attraction touristique de la ville est l'église, érigée au XVIe siècle. Son style baroque est impressionnant : les murs latéraux sont peints d'azulejos, il faut lever la tête pour admirer le décor du plafond peint, qui met en valeur le retable, et observer les motifs qui décorent les caissons de la nef. Un véritable chef d'œuvre !
Le village est assez petit, la visite est plutôt rapide.
Nous nous dirigeons vers Lagos, une ville importante et un port touristique. Je me gare à trois kilomètres de la ville, à proximité d'une des plus magnifiques attractions naturelles de l'Algarve.
Le phénomène naturel de la Ponta da Piédade est causé par les intempéries qui ont érodé la côte. Il est nécessaire de descendre un escalier afin de se rendre au pied des falaises. Les formations rocheuses, les tunnels et les grottes sont léchées par les eaux turquoise. Cependant, d'un sommet, un seul mot suffit pour décrire ce paysage... Somptueux !
Nous descendons les 182 marches de l'escalier. Au niveau de l'eau, des pêcheurs effectuent à tour de rôle, la visite des criques et des grottes, à bord de petits bateaux (30 € par personne).
Les rochers de grès, déformés par l'érosion, sont agrémentés de noms significatifs donnés par notre guide. Les falaises sont d'un doré contrastant avec la profondeur turquoise des eaux calmes. Les arches de pierre, les tunnels et les grottes sont un patrimoine naturel extraordinaire. Nous sommes enchantés.
De retour sur le promontoire herbeux, un phare, fermé au public domine majestueusement la falaise, ce qui en fait une attraction.
Nous en avons vu de toutes les couleurs ! La soirée s'avance, mais jamais rassasiés, nous décidons de visiter le centre historique de Lagos.
Je n'ai pas de plan de la ville, au hasard, nous flânons dans les ruelles de cette ville typiquement portugaise... Chaque rue nous surprend par les couleurs des maisons anciennes et des petites places à la végétation exotique. Le bijou de la Praça Luis do Camöes est un immeuble, dont la façade est recouverte de carrelage vert !
Lagos abrite de nombreuses églises et de chapelles de tous les styles. Cependant, à notre arrivée, elles sont fermées.
La ville fortifiée était protégée par des murailles d'enceinte. Au pied du château du XVIe siècle, la Porte São Gonçao est encadrée par deux tours carrées.
Nous déambulons sur les rives du Rio Bensafrim, qui après avoir traversé la ville, se jette dans l'océan. La température est fraîche, la ville brille. Le coucher de soleil illumine le port et le Fort de Ponta da Bandeira avec de magnifiques teintes. Enchantés de cette visite, nous pouvons retourner à notre logement.
Samedi 14 novembre
Dans la salle où le petit-déjeuner est servi, la télévision portugaise diffuse en continu, des images des attentats terroristes qui ont eu lieu hier en France. À la suite de ces tristes nouvelles, nous devons nous séparer à regret de Maria Emilia.
Je regarde attentivement la carte routière. J'emprunte la N125 pour traverser la côte. Je laisse derrière nous la ville de Portimao, à l'embouchure du fleuve Arade. Elle est bétonnée à outrance par une "forêt" de tours d'habitations pour les touristes. Le petit port de pêche de Ferragudo, sur la rive opposée, est notre préféré.
Ferragudo a réussi a su conserver un charme intemporel. La palette de couleurs met en évidence les rues en escalier. Les maisons basses et blanches, ont les portails des portes et des fenêtres peints en bleu ou en jaune. La nature « éclate » avec le vert des palmiers, les citronniers aux rameaux épineux et les bougainvilliers encore en fleurs.
Nous grimpons dans les étroites et sinueuses ruelles. La vue est magnifique depuis le parvis de l'Église de Nossa Senhora da Conceição, qui se trouve sur la colline... Même Portimao trouve grâce à nos yeux.
Le village se trouve à l'embouchure de la rivière. Nous nous promenons le long du petit port.
Les bateaux colorés, sont échoués dans le canal à la marée basse. Les pêcheurs, s'activent sur les quais, pour réparer leurs filets et ranger des casiers, en s'interpellant bruyamment.
Le soleil rayonne de mille couleurs... Photos photos !
Il faut repartir. Dans un cadre naturel enchanteur, une agréable surprise nous attend... Des cigognes! Elles font partie depuis longtemps des symboles de l'Algarve.
L'oiseau migrateur, se réfugie maintenant toute l'année, dans les prairies, où il y a une abondance de nourriture. Nullement effarouchées, elles ont édifié les nids, à plus de 10 mètres de haut, dans les arbres, mais aussi sur des poteaux électriques, les cheminées ou les clochers.
Je stationne la voiture dans le centre de Loulé. Le marché de la ville est connu pour son activité. Les hirondelles, fidèles locataires, reviennent chaque année pour faire leurs couvées sous les corniches du toit.
Les visiteurs, se pressent autour du marché couvert devant les étals du marché fermier, où se mêlent les produits maraîchers et les objets d'artisanat régional.
Denise fait le plein de figues à la chair rouge et fondante, de quelques amandes, et d'oranges grosses et délicieuses (Ah ! les oranges portugaises, aussi juteuses que possible).
Coincée entre deux habitations, l'entrée très sobre de la petite Chapelle Nosa Senhora da Conceição est très discrète. Elle est décorée à l'intérieur, par de magnifiques azulejos, décrivant la vie de la Sainte Vierge, son autel doré à l'or fin, à une patine fabuleuse.
Dans l'ancienne enceinte mauresque, nous vadrouillons dans le labyrinthe des venelles qui mènent au château. Elles sont tout juste assez larges pour laisser le passage à une voiture. Les artisans s'y sont établis et ils continuent à transmettre les anciennes coutumes.
Nous faisons par hasard la découverte de l'Igreja Matriz de São Clemente. Elle est construite sur les vestiges d'une mosquée et est surmontée d'un clocher qui était à l'origine un minaret. Il s'agit du seul temple, daté de l'époque mauresque (VIII-XIIe siècle), encore en bon état au Portugal.
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Souvenirs du voyage
Comment répondre à la question posée par des amis ou des membres de la famille après un voyage ?
Alors c'était agréable ? D'habitude, c'est... En effet ! Nous avons profité d'un temps magnifique et les gens sont agréables...
En résumant, c'est ainsi que la plupart des voyageurs expriment leur opinion lors d'une escapade ordinaire.
En résumant, c'est ce que dit la majorité des voyageurs, le temps d'une escapade ordinaire.
Mais pour nous deux, le Portugal est réellement un beau pays.
Lisbonne et Porto.
Les deux principales métropoles ont une longue histoire. Comme au football, il y a match !
La capitale, à des ruelles étroites et charmantes dans les vieux quartiers. Dans le centre historique, nous avons remarqués les grands immeubles, aux façades historiques.
À Porto, l'atmosphère est plus paisible. Les façades sont tapissées d'azulejos en veux-tu en voilà, et adorés les immeubles décrépis, avec le linge de maison qui pend aux fenêtres.
Les paysages.
Le littoral, avec des côtes maltraitées et érodées par les éléments. Mais aussi dans l'Algarve, avec des plages de sable fin.
La Vallée du Douro, et les vignobles aux couleurs dorées.
L'Alentejo, avec les plaines et les collines couvertes de la couleur verdoyante des oliviers et des chênes-lièges.
Les édifices patrimoniaux.
Témoins d'un métissage architectural. De nombreux palais, des forteresses, des églises et des cathédrales. Il y a un large choix dans chaque région.
Le Portugal en novembre.
La lumière, la chaleur du soleil et la douceur de la température, quelle que soit la région.
Les Portugais.
L'accueil est chaleureux et sympathique. Leur rythme de vie est dynamique, les commerces sont ouverts tous les jours et les restaurants servent à tous moments.
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À suivre la deuxième partie
TAVIRA
MERTOLA
SERPA
MONSARAZ
ÉVORA
ÉVORAMONTE
ESTREMOZ
ELVAS
MARVAO
CASTELA DE VIDE
MONSANTO