Informations générales
Visa
Par courrier avec action-visas : 150 € les deux visas pour 60 jours.
Vaccination
Aucune n'est obligatoire
Question argent
1 € = 11700 rupiah.
Hors Bali ou Java, le change des euros s'effectue surtout à la banque d'état BNI ; sinon pas de problème dans les bureaux de change de rue.
Par contre n'accepter que des billets en bon état et demander un maximum de petites coupures.
Question hébergement
Pour une chambre avec salle d'eau, ventilateur ou air com + (clim) eau chaude compter 160000 rp. Pour notre période de voyage nous n'avons jamais réservé à l'avance.
Java
Cérémo Lawang : chambre chez l'habitant le Wisma homestay - 150.000 rp (environ 13 €) la nuit - situé très près du Bromo et ( de l'excellent restaurant Cérama Indah ) mais sommaire et propreté douteuse.
Sempol : la plantation de café Arabika, prix négocié à plusieurs. Chambre confortable, propre, belle vue sur le Kawa Ijen, superbe jardin et agréable village ( staff ) implanté dans le domaine.
Jogjakarta : chambre dans le quartier Sosrowikjayan - le Gembira Hotel - A oublier - négocié à 150000 rp avec p/d. Déménagement le lendemain et nuits suivantes au Andréa hotel - andreahoteljogja@gmail.com - excellente adresse, français parlé, propre et confortable, wifi.
Jakarta: Quartier de Jalan Jaksa, beaucoup de monde, nuit au Bloem Steen Homestay, accueil sympa, pas très net, salle d'eau commune, 130000 rp/n.
Hôtel Margot, adresse à recommander, très correct, 260000 rp/n.
Bali
Ubud : chambre chez l'habitant, le Pangkung House - pangkungbali@yahoo.co.id - très bon accueil de la famille, petit déjeuner différent chaque matin, thé ou café à volonté la journée. Chambre propre et spacieuse. Superbe temple privé dans le petit jardin très luxuriant . Wifi. A recommander, 180000 rp/n.
Lombok
Gili Air : le Nina Cottage, jardin luxuriant, chambre propre avec moustiquaire et ventilo, salle d'eau à l'extérieur, 130000 rp/n.
Sumbawa
Sape : le Losmen Mutiara, accueil limite, chambre pas très nette, situé près de l'embarcadère du ferry, deux nuits - 150000 rp et renégocié à 80000 rp.
Sulawesi
Makassar ou Ujung Pandang : le Pondok Suada Indah, chambre immense dans une ancienne maison coloniale, 270000 rp/n avec p/d. Impersonnel.
Le Yamin hotel : très bonne adresse, bien situé, wifi. Après négociation 249000 rp/n avec un excellent petit-déjeuner buffet.
Rantépao : le Wisma Irima, 150000 rp avec p/d, chambre propre, bonne adresse, possibilité de trouver un guide francophone.
Flores
Maumère : le Gardena hotel, très sommaire. A oublier, 150000 rp/n.
Moni : le Hidayah, profite des bons commentaires du Lonely Planet. Propriétaite trop présent et insistant pour ses prestations annexes - 200000 rp/n. Meilleures adresses pas très loin.
Bajawa : le Korina Hotel, accueil et chambre quelconque, 200000 rp/n avec p/d.
Labuanbajo : Chez Félix, belle chambre, bon accueil, beau jardin avec terrasse pour le p/d. Belle vue sur la baie.
Question transport
Air
Lion Air : Mataram-Makassar, pas de réservation, billets achetés à l'aéroport, vol correct, respect de l'horaire. 1934000 rp les deux billets.
Merpati : Makassar-Maumère, réservation la veille à l'aéroport, vol correct, respect de l'horaire. 2222000 rp les deux billets;
Sky : Labuanbajo-Dempassar, réservation 3 jours avant le départ vol correct, respect de l'horaire. 2075000 rp les deux billets.
Maritime
Ferry:
Banyuwngi-Gilimanuk, billets achetés directement au port, 120000 rp les deux billets.
Padangbai-Lembar, billets inclus avec le bus Ubud-iles Gili Air.
Labuan Lombok-Poto Tano, billets inclus avec le bus iles Gili Air-Labuanbajo.
Poto Tano-Labuan Lombok, billets inclus avec le bus Bima-Mataram.
Terrestre
Bus:
Nombreux déplacements en bus locaux ou bémos, toujours en surcharge avec de très nombreux arrêts, conduite souvent "sportive". Attention; difficile de trouver un moyen de locomotion local après 14h00, sinon trajet seul au prix fort. Etre attentif au bus de nuit, activité permanente dans et au dehors des bus.
Prix des trajets pour 2 billets:
Ubud-Gili Air avec ferry inclus, 300000 rp
Gili Air-Labuanbajo avec ferry inclus, 800000 rp
Bima-Mataram avec ferry inclus, 310000 rp
Ujung Pandang-Rantépao, 180000 rp + idem pour le retour
Bajawa-Labuanbajo, 200000 rp
Dempasar-Surabaya, 290000 rp
Surabaya-Jogjakarta, 124000 rp
Gares routières : les seuls points noirs du voyage, toujours sales. Le touriste est en permanence sollicité par les rabatteurs en tout genre, être très attentif aux bagages.
Pour éviter les arnaques il faut acheter le billet au prix normal directement au bureau des compagnies. Pour les trajets courts directement au chauffeur, ; questionner avant les voyageurs locaux déjà installés dans le bus sur la destination et le prix.
Bémo:
Aéroport de Surabaya-Probolingo, 80000 rp
Probolingo- Céromo Lawang, 200000 rp, seuls passagers
Céromo Lawang-Probolingo-Bondowoso, 100000 rp
BondowosO-Kawa Ijen, 150000 rp, prix pour 6
Kawa Ijen-Bondowoso-Situbundo-Baniuangui, 80000 rp
Gilimanuk-Dempasar, 100000 rp
Dempasar-Ubud, 60000 rp
Maumère-Moni, 70000 rp
Moni-Bajawa, 200000 rp
Rails
Train de jour entre Jogjakarta et Jakarta - nombreuses possibilités mais obligation de réserver les billets à la gare au moins le jour précédant le départ - 8h00 de trajet. 300000 rp les deux billets.
Question au quotidien
Avoir toujours de la petite monnaie sur soi, bien détailler toutes les notes, connection wifi très souvent gratuite.
1 bouteille d'eau= 5000 rp
Internet= 3000 à 5000 rp/h.
Dimanche 3 juin 2012
Après un séjour de 15 jours en Corée du Sud avec nos enfants Manuela et Benjamin départ pour Paris en matinée pour eux de l'aéroport d'Inchon à Séoul et à minuit pour nous par la compagnie Asiana pour Surabaya via Kuala Lumpur en Malaisie.
Le trajet en Indonésie doit nous faire découvrir :
Java Est
Bali
Nusa Tenggara ( petite iles de la Sonde avec Lombok, Sumbawa, Florès )
Sulawesi ( iles Célèbes ) voir le pays Toraja
Java Centre
Arrivée à Surabaya à 12h00, nous changeons des euros pour des rupiahs dans le hall, la température est chaude à l'extérieur.
Dès nos premiers pas nous avons une idée de ce qui nous attend durant notre périple. De nombreux chauffeurs de taxi et minibus nous entourent ; malgré leurs sollicitations nous repérons rapidement un bus local qui nous emmène à la gare routière de Purabaya. De là nous prenons un bus pour Probolinggo ( 50000 rp ) point de transit sur la route du volcan Bromo.
A la gare routière de Probolinggo, nous sommes les seuls occidentaux. Il est 15h00, trop tard pour espérer voyager en bémo local ( camionnette de 10 à 20 passagers ).
Après pas mal de palabres et de sollicitations diverses, nous sommes dans l'obligation, si nous ne voulons pas coucher là, de louerl un minibus ( 200000 rp ) pour rejoindre Cérémo Lawang.
Nous arrivons à 18h00, il fait nuit et la plupart des hôtels affichent complet. Un rabatteur nous entraîne chez une connaissance à lui qui loue des chambres dans sa maison, très proche du chemin qui mène au volcan. Nous avons prévu un départ à 6h00 demain matin.
Malgré le froid et le confort sommaire des lieux, nous passons une bonne nuit réparatrice.
Lundi 4juin 2012
Réveil au petit matin vers 4h30, une certaine agitation est déjà visible aux alentours ; pour certains le must est d'assister au lever du jour depuis un point de vue situé au gunnung Penanjakan ( montagne ) à quelques kilomètres de là.
Le hic, c'est une horde de 4X4 et de touristes qui se disputent le point d'observation.
Nous choisissons de rejoindre les volcans par un chemin balisé par des pierres. Nous avançons vers le Bromo ( 2392 m ) et le Batok ( 2440 m ) à la silhouette conîque parfaite et situé tout près.
Seuls quelques locaux, à cheval, nous dépassent pour traquer plus tard, les touristes près du temple hindouiste qui se trouve au pied des volcans.
Nous sommes les premiers à effectuer l'ascension du Bromo par un escalier de 250 marches qui mène au bord du cratère fumant.
Le long de la pente, des femmes se sont déjà installées pour vendre des offrandes ( fleurs, cigarettes,etc.) à jeter dans les entrailles du volcan.
Le lever du soleil est magnifique, le paysage surréaliste. Dans ce calme et cette sérénité, il nous semble que le jour ne se lève que pour nous.
Le cratère fait près de 800 mètres de diamètre et 200 mètres de profondeur. Des volutes de fumées, accompagnées d'une odeur nauséabonde de soufre, s'en dégagent.
En se tournant, on voit au loin des trainées de poussières ; ce sont les 4X4 qui descendent dans la caldeira. Il est temps pour nous de partir, heureux d'avoir profiter des ces instants dans l'intimité.
On refuse tout mode de transport dans cette zone aride, véritable mer de sable et de cendre.
Nous effectuons à pied, la montée vers le gunnung Penanjakan ( 2770 m ). Arrivé au viewpoint, déserté par les touristes, la vue est sublime sur le Batok et le Bromo avec en toile de fond le Séméru ( 3676 m ) point culminant de Java qui projette, toute les 30mn, des volutes de cendre et de fumée. C'est superbe.
Nous profitons largement de ces instants privilégiés. A 15 heures nous redescendons dans la caldeira où nous subissons une véritable tempête de sable nous obligeant à protéger notre visage pour respirer. La dernière montée se fera en compagnie de villageois qui portent sur leur dos de lourdes charges d'herbes pour le bétail.
Après une visite du petit village, il est temps de retourner dans le quartier où nous logeons. La nuit arrive, les paysans travaillent encore dans les champs, près de chez notre logeur.
Le soir au restaurant Cemara Indah, nous dégustons un repas copieux et plein de saveur en compagnie de 3 couples de malaisiens.
Belle journée de marche et de vues fantastiques.
Mardi 5 juin 2012
A l'arrêt des bus, à l'entrée de Cérémo Lawang, on s'installe dans un bémo surchargé au maximum en personnes et en marchandises. Ce moyen de locomotion fait partie intégrante de l'aventure et du voyage.
3 couples d'occidentaux sont aussi dans la "galère". De nombreux arrêts, des va-et-vient incessants animent le trajet.
L'ambiance est joyeuse et animée pour rallier Bondowoso, atteint vers 16h00. Même problème que le dimanche : plus de transport public à cette heure tardive.
Avec 2 autres couples, nous louons un 4X4 pour rejoindre Sempol, une ville située à 13 km du Kawa Ijen, le prochain volcan à escalader. On négocie, à un bon prix, des chambres à la plantation de café Arabika, d'où nous avons une superbe vue sur le Ijen depuis le jardin.
Toujours à 6, nous prenons rendez-vous avec notre chauffeur de 4X4 pour le lendemain matin. Seuls des engins de ce type peuvent monter au volcan ; pas de route, mais une piste de terre en fin de parcours.
Mercredi 6 juin
Très tôt le matin, nous allons faire une balade dans le village de la plantation. Il comprend une école, déjà ouverte, où tous les enfants sont en tenues identiques. Dans la plantation des ouvriers s'activent, manuellement, à la cueillette du café.
Au village de Sempol nous achetons quelques gâteaux et des bouteilles d'eau pour notre en-cas sur le volcan.
Des hommes, sur la place centrale, montent dans un camion avec de grands paniers en osier pour aller travailler au volcan.
A 10h00, nous partons au Kawa Ijen. On donne rendez-vous au chauffeur pour qu'il nous récupère vers 16h00.
Au départ du parking, nous trouvons les membres d'une famille française qui vient de marier un des leurs à Bali, ensuite plus aucun touriste.
Sur le chemin qui mène au sommet nous croisons des porteurs de soufre (chaussés de bottes, tongs et quelquefois pieds-nus) ; ceux-ci après être remontés du cratère avec leur charge sur l'épaule, de 60 à 80 kgs suivant leur gabarit, redescendent le chemin sur 4 km, pour arriver au lieu de la collecte du soufre, gérée par une compagnie chinoise.
Dans le cratère, près du lac ( le plus acide au monde ), le soufre liquide est récupéré dans des collecteurs puis une fois solidifié, il est cassé en grosses plaques et posé dans des paniers en osier tressé (2), le tout supporté par une latte en bois légèrement flexible. Un porteur nous montre son épaule déformée par les charges.
L'espérance de vie pour ces hommes se situe entre 40 et 50 ans.
Le chemin est abrupt et caillouteux. Arrivés au bord du cratère, un somptueux lac turquoise s'offre à notre vue. Des émanations sulfureuses s'échappent de la cheminée du volcan, génant les porteurs, protégés seulement par un chiffon tenu entre les dents.
En fonction du sens du vent nous avons des difficultés pour respirer. Dans un anglais approximatif, un porteur est fier de donner des explications à Denise sur son travail de forçat.
ll faut un énorme courage à ces hommes - ils font 2 allers-retours par jour et ce, 3 jours par semaine. Ils sont payés 600 rp par kg de soufre ce qui leur fait des journées, en moyenne, à 6 euros.
Salaire qualifié "de bon" dans cette région.
Nous sommes à la fois impressionnés et émerveillés par le panorama ( la zone volcanique est immense ), le lac et les émanations sulfureuses et surtout ces hommes qui, dans un silence absolu et malgré les lourdes charges, dévalent le chemin au pas de course, aussi vite que nous.
Sur le chemin au bas du volcan à l'abri des fumées toxiques, des groupes de gibbons sautent d'arbres en arbres. A l'endroit de la pesée les porteurs se reposent quelques instants puis repartent à l'assaut du chemin !!!.
Cette journée restera gravée dans nos mémoires. Nous avons conscience d'être, en 2012, les témoins de la souffrance dans le travail d'une époque qui devrait être révolue.
Repas le soir à la plantation avec les couples de slovaques. Demain, nos pas se séparent mais nous étions en bonne compagnie.
Jeudi 7 juin
Départ ce matin en minibus de Sempol à 7h00 pour Wonosari. Les paysages sont luxuriants, la route est saturée de camions aux diverses cargaisons et de nombreux scooters ; la conduite est très "sportive".
A la gare routière de Wonosari, nous prenons un bus pour Sitibundo. A l'arrivée, pas de perte de temps. Nous montons immédiatement dans un bus local pour Banyuwangi.
Tous ces déplacements sont ponctués par d'incessants arrêts et par l'activité des nombreux vendeurs qui proposent des chips, des cacahuètes et autres, et des musiciens et chanteurs qui attendent quelques pièces.
Seul l'aide du chauffeur reste calme et imperturbable, occupé à surveiller les nouveaux arrivants et à compter l'argent ; la liasse de billet habilement coincée entre les doigts.
On traverse une superbe région, un paysage somptueux, constitué de rizières en terrasses, de plantations de café et de fougères arborescentes. C'est le parc National de Baluran.
Enorme journée dans les transports, mais vers 14h00 nous sommes à Kétapang à l'embarcadère du ferry pour Bali.
Le petit isthme qui sépare Java de Bali est traversé en 30 minutes. Nous accostons à Gilimanuk. Trop tard pour aller à Lovina sur la côte Nord, aucun moyen de transport. On fait le choix de rejoindre Dempasar ( la capitale ) en bémo. Nous arrivons vers 20h00.
La journée a été exténuante, on trouve un hôtel près de la gare routière d'Ubung.
Vendredi 8 juin
On prend un taxi de bonne heure pour la gare routière de Batubulan qui dessert l'Est et le Centre de Bali. Pour cette ile, nous avons choisi Ubud, cette ville est le centre du tourisme culturel et artistique de l'île.
La route est bien meilleure qu'à Java, nous sommes les seuls passagers dans le minibus. Nous arrivons avant midi à Ubud. Notre sac sur le dos on part à la recherche d'une chambre chez l'habitant.
Après quelques minutes de marche, la chance est avec nous. Une famille peut nous recevoir, dans un jardin luxuriant, une superbe et immense chambre bien tenue, avec connexion wifi, près de la grande maison des propriétaires ... très sympatiques et accueillants.
La grand-mère nous fait visiter le temple familial, le top.
Sur le conseil de nos hôtes, on se rend dans un warung ( restaurant ) proche. On fait honneur au plat national, le nasi goreng : riz frit avec des oeufs, de la viande en petits morceaux et des légumes, parfumés d'épices, excellent.
On déambule dans les petites rues étroites et très fleuries pour se rendre au marché qui attire beaucoup de touristes.
On poursuit par la Monkey Forest, une réserve naturelle. Elle abrite plus de 200 macaques. Chaque groupe de singes à son territoire dans le parc. Ils évoluent en toute liberté.
On peut s'en faire des amis, mais prudence tant ils sont gourmands. iIs peuvent être aussi agressifs et voleurs. Denise en sait quelque chose après s'être fait "alpaguée" avec une bouteille d'eau à la main.
On termine notre balade urbaine en revenant au centre ville, face au marché, pour une visite du Palais Royal, Puri Saren Agung.
Un ensemble de bâtiments construits à la fin du 19ème siècle. Même s'il est habité encore par des membres de la famille royale, il est ouvert aux visiteurs.
En fin d'après-midi on rentre dans notre quartier en flânant. Partout des temples. S'ils n'ont pas de valeur historique, car récents et certains en construction, tous conservent leur art et perpétuent la tradition. De nombreuses offrandes ( fleurs en général ) sont posées sur le sol.
Ubud dégage une atmosphère "zen". Si la ville est très touristique, on ne ressens pas d'ambiance oppressante comme c'est souvent le cas avec la foule.
On retourne au même restaurant qu'à midi, la cantine est très bonne.
Contact skype avec Manue et Ben ce soir.
Samedi 9 juin
Par l'intermédiaire de notre logeur, on loue une petite moto pour aller au gunung ( volcan ) Batur situé à 30 km au nord de la ville.
Dès la sortie d'Ubud s'élèvent de superbes rizières en terrasses, le bord de la route est jalonné de nombreux ateliers-boutiques d'artisanat ( statues en pierres, masques, objets en bois ).
On monte en altitude, la température est beaucoup plus fraîche, mais très supportable, de nombreux arbres fruitiers, principalement des mandariniers tout le long du chemin, lors d'un arrêt on en profite pour faire le plein de vitamines.
La balade est agréable dans ces paysages luxuriants.
Le panorama depuis le parking de Pénélokan est majestueux.
Le cône du Batur, formé lors d'une éruption en 1917, émerge au centre d'un cratère extérieur, la vue sur le lac est magnifique, nous descendons sur ses rives pour visiter 4 petits villages.
Les habitants cultivent principalement, des oignons et des plantes aromatiques, ils vivent ausi de la pêche.
L'endroit est superbe et calme.
Nous poursuivons la balade vers Penulisan et son temple, le Pura Puncak Pénulisan, le plus haut et un des plus anciens de Bali.
Très vénéré il est obligatoire de se vêtir d'un sarong.
Au sommet de la montagne, on a une belle vue jusqu'à Singaraja sur la côte et sur les petits villages, entourés par les plantations de bananiers.
Sur le chemin du retour, dans les rizières des agriculteurs ramassent le riz à la main, mais la balade est pimentée par une crevaison,heureusement vite réparée par les soins d'un mécanicien moto ( 5 € matériel et main d'oeuvre ) nous rentrons à Ubud vers 17h00: la nuit, la conduite à gauche très peu pour nous.
Dimanche 9 juin
Après avoir pris notre petit déjeuner sur la terrasse de notre chambre, on part visiter la campagne en vélo de location, vers les crêtes de Campuan, dans les environs nord d'Ubud, en tout une quinzaine de kilomètres.
Par un petit chemin en ciment, nous grimpons jusqu'à une crête entre deux rivières. Les rizières s'étagent au-dessus des collines. La région avec sa végétation très exubérante a attiré des peintres occidentaux et locaux.
Dans une galerie, on y fait quelques achats souvenirs. Durant notre parcours on traverse quelques superbes villages au nombreux temples: Bangkiang Sidem, Payogan, peu de touristes, les habitants nous interpellent gentiment, les femmes sont en tenues traditionnelles.
On profite d'une pause pour se désaltérer avec du lait de coco, car la chaleur est suffocante.
De retour à Ubud, au warung Ibu Oka, on savoure du cochon de lait farçi et roti, le fameux babi gulling.
Nous terminons la journée par une visite au musée Antonio Blanco, un artiste d'origine espagnole, mort en 1999.
Excentrique, dans la lignée de Dali, spécialiste dans l'art érotique et l'illustration de poèmes, un lieu hors norme où l'originalité parfois louche y règne.
Dans le jardin tropical vivent de drôles d'oiseaux, plus énormes et colorés les uns que les autres, une occasion de faire quelques photos de volatiles exotiques.
De retour à notre maison d'hôtes, nous réservons par l'intermédiaire du fils, deux billets ( bus et ferry ) pour les iles Gili, sur l'ile de Lombok.
Dans le jardin, comme tous les jours, la grand-mère dépose pieusement des offrandes au pied du temple familial.
Lundi 11 juin
Départ en minibus à 7h00 avec une famille de 4 français, la campagne est superbe, au loin le gunung Agung ( 3142 m ) majestueux, le plus élevé et révéré de Bali.
Nous arrivons à Padangbai à 9h00.
Après une traversée tranquille en ferry de 4h00, dans le détroit de Lombok qui relie la mer de Java et l'océan Indien, on accoste à Lembar sur l'ile de Lombok.
Nous prenons un bus pour Bangsal via Mataram la capitale.
2 h00 supplémentaire de transport, les distances ne sont pas importantes dans les iles, mais l'état des routes et la circulation anarchique limitent la vitesse de déplacement.
La route est bordée de splendides plages de cocotiers, au loin du côté de Bali, le gunung Agung, toujours lui, se détache au-dessus des nuages.
A Bangsal, lieu de l'embarcadère pour les iles Gili, on retrouve toute l'activité des gares routières, rabatteurs en tout genres et toutes les propositions possibles.
Pour nous, pas trop de tracasseries, les billets du bateau sont inclus depuis le départ d'Ubud, malgré tout, nous devons attendre que celui-ci soit plein ( 18 personnes ).
Pas de ponton à Gili Air, le débarquement se fait dans l'eau, en bord de plage, le sac à dos au-dessus de la tête.
Nous prenons une chambre au Nina Cottage, une petite pension de quelques bungalows dans un beau jardin fleuri, tout près des spots de snorkeling.
Au menu ce soir, du poisson, dans un restaurant en bord de plage et ensuite un repos bien mérité , la journée fut rude en déplacement.
Mardi 12 juin
Les iles Gili sont minuscules, entre Gili Meno, la plus petite et la plus paisible, Gili Trawangan, la plus festive, Gili Air ( 1800 habitants ) est le bon compromis. La plus proche de Lombok, elle offre de superbes vues le matin sur le volcan Rinjani ( Lombok ), de l'autre sur le volcan Agung ( Bali ).
Les longues plages de sable blanc avec une magnifique eau turquoise, sont superbes. Un chemin côtier permet d'en faire le tour à pied.
Pas de voitures sur les iles: soit la marche, soit le vélo où des carrioles tirées par de petits chevaux.
Notre séjour dans l'ile est très simple mais royal, plage, farniente, snorkeling, dégustation des spécialités indonésiennes.
Mercredi 13 juin
Le matin dès l'ouverture d'une agence de voyage, nous réservons deux billets pour rejoindre l'ile de Flores en passant par Sumbawa. Un trajet de 24h00, au mieux nous attend:
Bus de Bangsal à Mataram puis Labuhan Lombok.
Ferry pour Porto Tano à Sumbawa et de nouveau le bus pour atteindre Sape.
Ferry de Sape à Labuanbajo sur l'ile de Florès.
Tous ces transports, pour un coût de 800000 rp.
Après ces formalités terminées, snorkeling et balade dans l'ile, enfin les vacances !!!!!.
Jeudi 14 juin
Même corvée que la veille, "buller" en sirotant une bière devant un panorama idyllique !!!!!.
Vendredi 15 juin
Dernière matinée sur l'ile que nous quittons à regret, nous retrouvons à Bangsal et Mataram, la frénésie, la mauvaise foi et tout les travers des gares routières.
Notre bus démarre à 15h00, on en profite pour déambuler dans un petit marché proche, idéal pour toucher de près la vie quotidienne des indonésiens.
Odeurs, couleurs, scènes de vie, les "sensations" sont au rendez-vous.
Le bus démarre avec du retard, comme souvent. Les paysages traversés sont incroyables, les couleurs surnaturelles.
L'attente à Labuan-Lombok est pénible, une énorme activité au départ du ferry nous oblige à une attente de 4h00, non prévue.
La traversée se fait néanmoins sans problèmes. De retour sur la route, il fait nuit noire, notre chauffeur de bus se prend pour S. Loeb.
Le trajet ne se fait que dans la montagne, la route est sinueuse et accidentée, la plupart des passagers souffrent du mal des transports, " bonjour la vue et les odeurs".
Samedi 16 juin
Nous arrivons à Bima vers 9h00 du matin, l'heure à laquelle nous aurions dû prendre le ferry pour Labuanbajo. Nous avons encore 3h00 de route pour arriver à Sape à l'embarcadère.
Le temps d'attendre un bémo pour cette ville, nous faisons valider pour le lendemain, les billets du ferry dans une agence.
Après une longue attente, pour récupérer des villageoises au marché, chargées de poulets, riz et autres denrées et après d'innombrables arrêts sur notre chemin, nous arrivons à Sape vers 16h30.
Nous prenons une chambre au Mutiara Hôtel, proche de l'embarcadère.
Amarré au quai du port, le ferry est prêt à appareiller, tout va bien, il ne reste qu'à trouver un restaurant et passer une bonne nuit de récupération.
Dimanche 17 juin
Embouteillage monstre sur les quais ce matin, camions lourdement chargés, voitures et bus bondés.
En compagnie de quelques touristes, nous sommes avisés par un responsable du port, que le départ du ferry prévu à 9h30 est annulé pour cause de grosses vagues et de forts courants dans la mer de Flores.
Difficile d'avoir plus d'informations auprès des nombreux officiels. L'appontement se vide rapidement, les locaux ont l'habitude de ses retards, ni plaintes, ni discussions de leur part.
Nous réservons une nuit supplémentaire au Mutiara, seul le propriétaire est satisfait de ce contretemps, ( l'hôtel refuse du monde ).
Nous allons à Sape, la ville est distante de 3 km du port. Des rizières bordent la grande ligne droite qui nous mène au centre du bourg, beaucoup de monde au marché local, coloré et odoriférant, de nombreuses carrioles de restauration propose du poulet grillé à la braise, on teste !!! et on apprécie.
Comme dans toutes les villes d'Indonésie, des nombreuses mosquées retentissent l'appel à la prière, on déambule dans les rues, la ville décrépie à son charme, sans plus.
Dans l'après-midi, un évènement inespéré, on trouve un dentiste qui me recolle une dent balladeuse !!!.
Sur le chemin du retour une troupe amateur de danses traditionnelles en pleine répétition nous fait profiter de leur talent, gentiment, en toute spontanéité, moment très sympa.
Motocyclistes ou conductucteurs de carrioles à cheval ( appelés ici "Ben Hur" ) se proposent pour nous transporter au port, on décline, ils ne sont pas très insistants ( on a connu pire ).
Une motocyclette lourdement chargée nous dépasse, on se demande à quel moment elle va décoller.
De part et d'autre de la route, une mosquée et des maisons sur pilotis, habitat traditionnel des pêcheurs. Ceci avec des filets, dans des genres d'enclos à poissons nous interpellent avec le sourire.
Le repas est pris dans un warung un peu sordide, pourtant recommandé par le Lonely, on redoute les effets dans la nuit.
Situation imprévue, mais bonne journée de découverte, mais il ne faut pas que sa dure plus.
Avant de se coucher on va faire un tour à l'embarcadère, le ferry est prêt à lever l'ancre demain matin au dire d'un gardien.
Lundi 18 juin
Nous sommes dans les premiers au petit matin au départ du ferry. Comme hier, il y a foule, nous sommes une quinzaine d'occidentaux, impatients d'embarquer devant le guichet de la billetterie.
De nombreux officiels, aux galons et médailles, digne des militaires de l'ancien régime russe font des va-et-vient incessants, le verdict tombe : le ferry est annulé, pas de départ, peut-être pas avant 3 jours, en cause, une grosse tempête dans la mer de Flores.
La jetée se vide rapidement sans heurts, ni récriminations, situation impensable chez-nous.
Réunion de crise des "touristes", certains choisissent d'aller à la plage, à quelques 50 km de Sape, avant de revenir tenter leur chance.
Nous choisissons à 7 de louer un bémo pour rejoindre Bima et ensuite Mataram pour prendre l'avion pour le Sulawési, nous inversons le sens de notre périple et terminerons notre séjour par l'ile de Flores et le centre de Java.
Le départ de Sape en bémo est houleux. En cause, un rabatteur qui semble éméché et vindicatif, très intéressé par le profit qu'il peut tirer de la situation, heureusement notre chauffeur est bien plus sympathique et serviable malgré son minibus récalcitrant.
A Bima, nous achetons des billets pour Mataram, trajet identique qu'à l'aller, avec le ferry, pour démarrer, avec un bus en piteux état et toujours autant d'arrêts et de chasse aux clients potentiels.
Le seul intérêt par rapport au trajet précédant, c'est de pouvoir profiter des paysages de jour.
Nous avons le temps de faire connaissance avec nos amis d'infortune, on échange nos adresses de blog avec Emilie et Sébastien, pour suivre leur aventure, car il termine leur tour du monde dans 5 mois.
Mardi 19 juin
On retrouve la gare routière de Mataram avec l'activité habituelle lors des arrivées et départs des bus.
Dernier au revoir avec nos compagnons et nous prenons un taxi pour l'aéroport. Au guichet de la compagnie Lion Air, on achète les billets pour Ujung Pandang au Sulawesi, via un transfert à Surabaya à Java.
Départ à 12h30, l'avion est moins pittoresque que le bus, mais on apprécie le confort.
A Surabaya, dans la salle d'embarquement, une jeune indonésienne qui parle français nous réserve, par téléphone et en indonésien, une chambre dans un hôtel que l'on a choisi dans le Lonely, très sympa !!!!.
Décollage à 18h30 pour un aterrissage à 20h00.
Dès nos premiers pas dans le hall d'arrivée, un responsable d'une agence de tourisme nous interpelle et nous amène à l'hôtel, là, il nous fait plusieurs propositions pour visiter le pays Toraja, merci la jeune fille !!!. Cet épisode confirme nos réflexions sur le rôle important du téléphone en Asie ( déjà vu en Inde ).
Pour les touristes indépendants, qui voyagent dans nos conditions, toujours les mêmes questions :
d'où venez-vous, où allez-vous, quel est votre hôtel ?.
Nous demandons à réfléchir, notre interlocuteur nous donnes rendez-vous pour le lendemain matin au petit-déjeuner.
L'hôtel est très confortable, de quoi bien récupérer de nos 2 journées consacrées au transport. Heureusement, lors de la préparation du voyage, on avait prévu une semaine blanche, réservée seulement aux impondérables.
Mercredi 20 juin
Nous refusons les propositions de l'agent de tourisme. Notre décision est prise, notre périple nous le ferons seul, en gérant nos déplacements et nos envies de découverte, comme on le désire, même si ça demande du temps et de l'énergie.
A 10h00, nous prenons un bus confortable de la compagnie Lintha pour rejoindre Rantépao, on longe de superbes plages de sable avec des récifs coralliens.
La route est un énorme chantier sur des dizaines de kilomètres. Une multitude de warungs et d'étals, superbement achalandés en fruits et légumes, sont ouverts 24hx24, ils sont accessibles directement depuis les voies de circulation.
Toujours autant d'arrêts ( pipi, collation ) recherche de clients supplémentaires, pourtant le bus est totalement rempli.
Nous arrivons à Rantépao vers 20h00, pas de gare routière, le bus nous dépose en centre ville. On trouve rapidement une chambre au Wisma Irima, qui s'avèrera un bon choix, pas besoin de mettre la climatisation, le temps est idéalement tempéré en montagne.
Jeudi 21juin
Après le petit dèj pris à l'hôtel, nous allons au centre d'information touristique, nous souhaitons effectuer un treck de deux jours et assister à une cérémonie funéraire.
L'homme qui nous reçoit travaille en fait pour lui, il abuse les clients éventuels avec son panneau publicitaire, bien sur avec un tarif assez prohibitif.
A notre retour à l'hôtel, on trouve un guide indépendant qui parle le français ( toujours le téléphone, un touriste indépendant ne se perd pas en Indonésie ), bien plus raisonnable, on se met d'accord pour 150 €, les 3 jours, tout compris.
On termine la journée par une balade en ville, au marché Pasar Bolu, qui attire les habitants de toute la région, plus loin au marché aux bestiaux.
Le long des grandes rues toujours verdoyantes, se dressent de beaux monuments religieux, églises et mosquées aux parures Toraja.
En fin de journée, on met à jour les mails, et on a un contact skype avec Manuéla.
Le soir, on termine au restaurant par un bon mie goreng ( nouilles jaunes frites avec de l'ail, de l'oignon, des crevettes, du porc et du poulet ).
Vendredi 22 juin
Départ à 8h00 avec Martin, notre guide et le chauffeur du 4X4 pour le site de Ke'te Kesu au sud de Rantépao, avec ses maisons traditionnelles appelées tongkonan aux toits en forme de bateaux et les granges à riz.
Facile d'accès pour les bus touristiques, l'endroit est un peu tape à l'oeil, derrière le village, sur une falaise se tiennent des tombes troglodytes et d'anciennes tombes suspendues, d'autres remplies de crânes et d'ossements.
La région est d'une beauté époustouflante, les rizières en terrasse à flanc de montagne font partie des plus belles d'Indonésie, l'esthétique de cet aménagement est contraint pour trouver une solution au manque d'eau.
Après un arrêt repas bienvenu, servi dans un cadre unique, nous prenons la route pour le village de Nonongan où a lieu une cérémonie funéraire.
D'après les croyance Toraja, si un défunt n'est pas honoré par une cérémonie appropriée, appelée "tomate", l'âme du défunt provoquera le malheur de la famille, aussi les Toraja organise deux cérémonies.
La première, immédiatement après le décès et une autre plus complexe, certaines fois après de longues années ou le défunt, momifié, reste dans la maison familiale. Les cérémonies peuvent durer plusieurs jours. Pour les Toraja, l'âme des animaux doit suivre celle de leur maitre, d'où l'importance du sacrifice de nombreux animaux ( buffles et porcs ).
Les familles n'hésitent pas à s'endetter pour de longues années.
La saison sèche est la saison des cérémonies funéraires.
Le cercueil du défunt trône sur une estrade posé dans un tongkonan pendant la durée de la cérémonie.
A notre arrivée des dizaines de buffles, certains albinos et d'innombrables cochons sont attachés sur la place des sacrifices et sur des chemins proches.
Une foule importante composée d'amis ou de la famille est présente, les sacrifices sont dirigés et commentés par un comité de personnes officielles.
Tués, pelés, découpés en parts, puis répartis entre les membres de la famille, les buffles disparaissent assez rapidement.
Âmes sensibles s'abstenir !.
Au son de la musique et des chants, des invités amènent des présents sous le regard du " tau tau " du disparu ( réplique en bois du mort ).
Les hommes réunis entre-eux s'apprêtent à festoyer, le plat traditionnel est le pa'piong, c'est du buffle cuit à l'étouffée dans un tube en bambou.
Nous, nous sommes invités à goûter des gâteaux accompagnés du thé préparés par les femmes, on remet à la famille un petit présent ( des cigarettes, sur les conseils du guide ).
Les enfants en costume traditionnel forme une haie d'honneur pour recevoir les invités sous le chapiteau principal.
Plus haut dans des chemins, ligotés et coincés entre deux troncs de bambou pour les transporter, un grand nombre de cochons sont tués, puis brûlés avec une sorte de lance-flammes, certains pas encore morts, très sauvage et cruel.
L'ambiance sonore est importante et éprouvante.
Cette vision nous semble surréaliste, tantôt intrigués, tantôt écoeurés, ces funérailles ne sont pas particulièrement triste, il y a de la musique, des chants et des danses, c'est plutôt festif.
On quitte le village pour aller voir des sites funéraires, celui de Lemo est le plus connu.
Sur une paroi rocheuse, on aperçoit des balcons avec une série de tau tau aux grands yeux blancs et pupilles noires ( les tau tau sont les effigies des morts, placés devant le caveau ).
L'effet est saisissant, mais rien de morbide ni d'effrayant.
La campagne environnante respire la sérénité et la douceur de vivre, de nombreux paysans travaillent dans les rizières.
Quelques kilomètres plus loin on va au site de Kambira, les tombes des enfants morts nés, sont creusés dans le tronc d'un arbre.
Ils sont enterrés debout, afin qu'ils puissent grandir en même temps que l'arbre, pour atteindre le royaume des morts.
Martin nous amène vers un des sites les plus fascinants, au village de Tampangallo entre les villages de Sangalla et Suaya, on peut voir dans des grottes, les tombes des anciennes familles royales, avec de superbes tau tau.
Journée bien remplie, en émotion et en découvertes, notre guide dans un bon français nous a donné de bonnes explications sur les coutumes traditionnelles et religieuses.
Rendez-vous est pris avec lui pour demain-matin, pour effectuer un treck de 2 jours au nord de Rantépao.
Samedi 23 juin
Après avoir fait des provisions de fruits au marché de Rantépao, nous quittons la ville vers 8h00 en bémo, pour Saadan à 12 km en direction du nord.
Il nous dépose à l'embranchement d'un sentier qui nous mène dans la campagne. Par une sucession de montées et de descentes on traverse des petits villages aux superbes tongkonans aux toits aux allures de coque de bateau, construites sur pilotis, les bâtisses sont peintes de 4 couleurs sacrées : le rouge ( le sang, la vie ), le blanc ( les os, la pureté ), ( le jaune ( le pouvoir, la bénédiction de dieu ), le noir ( la mort, les ténèbres ).
A l'avant un gros poteau sculpté, orné de nombreuses paires de cornes de buffles, symbole de puissance, de richesses et commémorant les défunts. De nombreux greniers à riz bordent les chemins près des maisons.
Nous admirons sans cesse les superbes paysages montagneux, alternant rizières en terrasses et les forêts de bambous, dans des mares, les buffles se vautrent dans l'eau boueuse, animaux sacrés, il ne travaillent pas.
Les paysans et les enfants rencontrés nous saluent gentiment par un "hello" avec un grand sourire, malgré leur dur travail quotidien, c'est pareil dans les villages, ou les femmes principalement, trient et font sécher, les récoltes de café et de cacao.
On a le sentiment de vivre une expérience unique, les paysages sont grandioses et les gens rencontrés d'une gentillesse extraordinaire.
Des plantations de manioc, patates douces, de citronnelle et d'avocats succèdent aux forêts de bambous, après une rude montée vers Batutumonga, nous avons une vue panoramique extraordinaire sur la région.
Nous passons la nuit dans un tongkonan très sommaire, le soir on se régale avec un plat typique fait de riz, poulet et porc cuit dans une tige de bambou.
Dimanche 24 juin
Petir-déjeuner salé ce matin, puis par un sentier nous quittons le village, vers l'ouest dans une région de petite montagne.
Nous passons à Lokomata, un village avec des tombes troglodytes taillées dans la roche, ensuite Pana, avec d'anciennes sépultures suspendues et dans les arbres quelques sépultures de bébés.
Les paysans sont au travail dans les champs, dans un décor magnifique, nous nous arrétons quelques instants dans une église où a lieu la messe du matin.
A Tikala, terme de notre randonnée, nous prenons un bémo pour Rantépao.
Nous garderons un excellent souvenir de ces deux journées, aucun touristes rencontrés, des villageois occupés à leurs travaux, toujours souriants.
Seul regret, malgré la présence de Martin : la barrière de la langue.
Lundi 25 juin
Nous retournons ce matin à pied à 2 km du centre ville au grand marché de Pasar Bolu, lieu de vie extraordinaire et évènement social important.
On flâne entre les divers "stands", café, épices et ceux dédiés à la vente des coqs de combat.
Quelques buffles sont à la vente au marché aux bestiaux.
Plus tard au gré de notre balade dans la ville, je teste les talents d'une coiffeuse, puis un instant agréable, nous sommes invités à assister dans l'église de Rantépao à un mariage chrétien.
Les femmes sont habillées en tenues d'apparat où le marron domine : du plus bel effet.
On se régale une dernière fois d'un plat régional au Mart' Café, un excellent restaurant.
On récupère nos sacs à l'hôtel, c'est par un bus de nuit que l'on va rejoindre Ujung Pendang.
Mardi 26 juin
Nuit difficile dans le bus, nombreux arrêts, le revêtement de la chaussée souvent abimé par les nombreuses intempéries. On se fait déposer directement à l'aéroport vers 5h00. Dès l'ouverture des guichets, nous réservons les billets à la compagnie Merpati pour Maumère, sur l'ile de Florès, pour le jeudi 28 en début d'après-midi.
On prend une chambre à l'hôtel Yamine à Ujung Pendang, une des bonnes surprises de notre voyage, très confortable et super petit-déjeuner.
On se balade dans le quartier commerçant de cette grande métropole, qui reste un important port.
En soirée la jetée est très animée, on se régale dans un des nombreux warungs mobiles, de poissons grillés.
Des musiciens ambulants donnent l'ambiance.
On apprécie le moelleux de notre lit ce soir.
Mercredi 27 juin
Il fait excessivement chaud lors de la visite de la ville. On profite des nombreux commerces pour faire quelques achats souvenirs, on déambule à petits pas pour se rendre au fort Rotterdam, un des vestiges de l'architecture hollandaise construit en 1667, pour protéger le port.
Le fort n'a rien de spectaculaire. Le soir le coucher de soleil est parfait, irradiant les iles Pulau Samalona et Kayangan.
Repas ce soir encore sur les rives de la mer de Java.
Contact skype avec Ben et Manuéla depuis l'hôtel.
Jeudi 28 juin
On profite pleinement de la matinée pour se reposer, on se promène une dernière fois sur le port et boire un dernier lait de coco, boisson proposée sur des échoppes le long des trottoirs.
On décolle à 13h40, pour Maumère ( capitale de l'ile de Florès ), le vol est agrémenté en permanence par une vue superbes sur les innombrables iles de la mer de Java.
Nous atterrissons à 15h15.
Dès la sortie du hall du petit aéroport, il faut jouer des coudes et de la voix pour se faire respecter, face à une bande de fous furieux, porteurs, taxis. Après une intense discussion, on se fait amener au Gardéna hôtel, très sommaire mais situé dans un quartier calme et résidentiel.
On a tout l'après-midi pour visiter la ville, malheureusement sale, les rues sont encombrées d'ordures.
Nous prenons un repas près du port et retour à l'hôtel car demain la journée se présente comme rude en matière de transport.
Vendredi 29 juin
Nous montons dans un bémo à 7h00 ce matin, pour rejoindre Moni, la prochaine ville étape.
Notre départ effectif à lieu vers 9h00, le chauffeur est à la recherche de clients à grands coups de klaxons sur le bord de la route, parfois directement chez les villageois !!!!, après d'incessants va et vient, on démarre. Des instants folkloriques et uniques à vivre.
Les routes de Flores sont en piteux état, mais notre conducteur, à la vista, nous arrivons à Moni vers 12h00.
Le bémo nous dépose devant l'Hidaya hôtel, ou nous passerons la nuit.
On fait une balade à pied dans les environs, en passant par les petits villages de Koposili et Woloara, de nombreuses maisons ont dans leur jardin, le caveau familial. Ils pensent qu'ainsi l'esprit des ancêtres reste près d'eux pour mieux communiquer.
C'est un décor superbe de bananiers géants, cafèiers, cocotiers et rizières, le long des pentes des montagnes et du volcan kélimutu.
Au retour, nous réservons auprès de notre hôte, 2 motos pour faire l'ascension du volcan, une des principales attraction de Nusa Tengarra.
Samedi 30 juin
Nous partons à 5h00 du matin pour 45minutes de trajet jusquà un parking, de là nous avons 20 minutes à pied pour arriver au 3 lacs volcaniques.
Un brouillard très dense nous prive de la vue sur le haut du cratère, mais lorsqu'il se dissipe, le spectacle offert est de toute beauté, l'eau d'un lac est noire, alors que les 2 autres sont d'un bleu turquoise très intense.
Un point de vue aménagé, nous permet d'admirer l'ensemble, le décor est magnifique, dommage le brouillard s'invite régulièrement pour cacher ses moments magiques.
De retour à Moni, nous prenons un minibus pour Bajawa vers 11h00, il est archi plein, c'est le seul de la journée.
Pour moi, le trajet s'effectuera sur le toit en compagnie : de l'aide du conducteur, de sacs de riz et de maïs, de poulets et de cochons !!!!.
Les paysages sont toujours aussi éblouissants, de temps en temps de charmantes " épicières " attendent les clients en bord de route.
Pause repas à Ende, je récupère une place dans le bus, la route est très sinueuse, souvent en travaux pour réparer les nombreux trous et crevasses, on doit faire du 20 k/h en moyenne.
Des travailleurs, cassent les falaises à coup de marteau et de barre à mine, puis réduisent les gros cailloux en remblai pour aménager la chaussée, un travail de titan pour 3 € par jour.
Un volcan magnifique, au cône bien arrondi, dégage par instant des volutes de fumée, c'est l'Elulobo, les passagers locaux sont fiers de nous en parler, ils nous signalent en permanence les meilleurs points de vue.
Nous arrivons vers 20h00 à Bajawa, avec deux couples de français qui ont effectué le trajet avec nous depuis Moni, nous réservons une chambre au Korina hôtel.
Pas besoin de berceuse ce soir !!!.
Dimanche 1er juillet
Après le petit déjeuner pris à l'hôtel, nous louons une moto à la journée pour une balade dans les villages Ngada, l'ethnie locale.
Nous prenons la route du sud pour visiter Bela à 15 km, tout le long de la route, nous avons une belle vue sur le volcan Inerie ( 2245 m ) parfaitement conique.
A Bela, nous sommes reçu par le chef du village. Comme le veut la coutume nous signons un registre, un don minime accompagne ce geste, difficile de se comprendre, l'anglais n'est pratiquement pas usité, mais en prenant le temps et avec des gestes à l'appui on rend l'instant très agréable.
Quelques enfants nous tiennent compagnie, içi le temps semble s'être arrété.
On quitte Bela pour un autre village traditionnel, Bena, sur les pentes du volcan, c'est le village le plus visité de la région.
Des étals de tissu et souvenirs s'alignent devant les maisons, bien que catholique, tous les villages maintiennent les croyances et coutumes ancestrales.
Des figurines humaines ornent les toits en chaume des maisons, sur le pas des portes, des cornes et des machoires de buffles garnissent un poteau en signe de prospérité.
De vieilles femmes, jouent, en machant de la noix d'arec ( appelée aussi bétel ) qui leur donne un "sourire" carnassier rouge sang.
Notre dernier village est Nage, panorama superbe sur les montagnes, comme dans les autres villages, les mêmes symboles de la tradition Ngada que sont les constructions mâles ( ngadhu ) structure en forme de parsasol de 3 m de haut, au montant en bois sculpté et les constructions femelles ( bhaga ) représentées par une maison miniature en toit de chaume.
La communauté est petite, les habitants très accueillant et souriant, des moments de rencontre très sympathiques.
Sur le chemin du retour, nous faisons une halte aux Malanage Mata Air Pana ( sources chaudes ) à la jonction d'une rivière vert émeraude chaude et un cours d'eau froide, l'endroit est paisible, luxuriant, une femme fait sa lessive, des jeunes se baignent.
La vie semble simple et paisible dans cette région reculée et montagneuse.
Retour à l'hôtel vers 17h00, nous allons au marché local.
A notre pension, on se connecte à internet pour lire quelques nouvelles.
Pour dormir, réquisition dans des chambres voisines de couvertures supplémentaires, les nuits sont fraîches à cette altitude.
Lundi 2 juillet
Nous louons une moto ce matin, pour aller au nord de Bajawa, sur la route de Riung pour faire l'ascension du Wado Muda ( 1753 m ) le dernier volcan à avoir surgi sur Flores.
On laisse la moto au village de Menge, quelques minutes plus tard de jeunes villageois curieux nous proposent de nous accompagner.
Le dénivellé est important pour atteindre le cratère où se trouvent plusieurs petits lacs de couleur jaune-ocre, formés à la suite d'une éruption, à cette saison ils sont pratiquement à sec.
La végétation, est calcinée par la dernière éruption de 2001, un de nos accompagnateurs, témoin du séisme nous en raconte les évènements.
La descente se fait dans une forêt abondante et dense, au loin les paysages sont magnifiques, on distingue dans une ciel lumineux le parfait volcan Inerie.
Le plus agé des indonésiens nous invite chez lui à boire une tasse de son café ( sa production ) et manger des bananes.
Tous ses voisins viennent nous rendre visite, nous sommes l'attraction du jour.
Ils nous parlent de Zidane, Ribéry et Anelka principalement. Le secteur est hors des circuits touristiques, tout le charme est là.
C'est le hasard qui nous a emmené à cet endroit, nous repartons après une dernière photo de nos hôtes, une des plus belles journées durant notre périple.
On apprécie la gentillesse et la bonne humeur des gens non pollués encore par le tourisme de masse.
Arrivés à l'hôtel, on donne rendez-vous à notre loueur de moto pour demain matin à 6h00, pour nous transporter à la gare routière. On effectue ensuite quelques achats souvenirs au marché, pour terminer on s'offre un bon repas au resto voisin, le Camélia .
Dans la nuit un contact skype avec Manuéla et Benjamin pour clôre cette bonne journée.
Mardi 3 juillet
6h00 du matin et notre contact n'est pas là, c'est le bus directement qui vient nous chercher à l'hôtel, notre loueur de moto, non disponible, à fait le nécessaire pour assurer notre départ, sérieux le gars.
Prévu à 7h00, nous démarrons à 8h30, en surcharge énorme, aussi bien en passagers qu'en colis, le confort est rudimentaire.
Comme d'habitude, les dérangements organiques subis par quelques passagers plombent l'ambiance ( odeur et vue ), on s'improvise médecin en donnant quelques cachets contre le mal des transports.
Nous effectuons le trajet avec un jeune couple franco/tchèque très sympa, on profite toujours des somptueux paysages de l'ile malgré le ciel couvert, de l' authenticité des habitants au fil de nos arrêts, Flores est vraiment superbe.
Après un arrêt collation bien venu à Ruteng, nous arrivons à Labuanbajo à la nuit vers 19h00, complètement fourbus.
Nous réservons 4 nuits à l'hôtel Chez Félix, on compte sur cette étape pour bien récupéré et profiter le la plage.
Mercredi 4 juillet
Nous prenons le petit déjeuner à l'hôtel, l'accueil et le service est chaleureux de la part des employés.
Le jardin est plantureux, depuis la terrasse, la vue est superbe sur la baie qui baigne la ville.
Ce matin à l'aéroport proche de l'hôtel, nous réservons un vol à la compagnie Sky pour Dempasar, la capitale de Bali pour le dimanche 9.
L'activité est intense au port de Labuanbajo, bateaux de pêcheurs, va et vient des embarcations pour amener les plongeurs sur les sites de plongée et de snorkeling.
Nous nous renseignons auprès des nombreuses agences sur la possibilité d'une sortie sur l'ile de Rinca et ses célèbres dragons de Komodo.
Sur un trottoir de la seule grande rue de la cité, nous retrouvons Manuel et Sylviane de Clermont-Ferrand, rencontrés à Moni et Bajawa, ensemble, on se met d'accord pour réserver un bateau pour le lendemain matin, un touriste portugais se joint à nous.
On poursuit notre journée farniente, des collines environnantes, on peut jouir des remarquables vues sur les iles.
Plus tard, on revient sur les quais, profiter des "odeurs et des couleurs" du marché au poissons. On se restaure dans un des nombreux warungs installés sur la jetée, bien que touristique, la ville est très reposante.
Jeudi 5 juillet
Départ à 8h00 avec un bateau de la compagnie Kemçana pour l'ile de Rinca. Le temps est idéal, la mer turquoise bien plate, on longe de nombreuses ilots, grâce à une légère brise le capitaine coupe le moteur et on se dirige à la voile, les 2h00 de trajet deviennent une croisière !!!.
Nous accostons au nord de l'ile de Rinca, à un petit ponton, près de quelques maisons de pêcheurs.
Nous sommes accueillis par un guide qui nous donne quelques instructions de sécurité, près du campement quelques varans, trop facile à observer, nous donnent une idée de leur taille, 1000 varans environ peuple l'ile.
Nous nous dirigeons ensuite à l'intérieur de l'ile par un sentier entre les palétuviers. La végétation est asséchée, comme des chasseurs, nous scrutons chaque buisson en espérant voir le museau d'un dragon.
En chemin, le guide armé d'une fourche en bois nous signale des nids gigantesques utilisés par les femelles pour pondre les oeufs.
Tout à coup, notre cicérone nous fait un signe. Là, à quelques mètres de nous, un dragon de belle taille à l'ombre sous un arbre démarre lentement, dressé sur ses pattes d'une façon étonnante, son corps ondule, une force impressionnante se dégage de l'animal.
C'est avec émotion qu'on le suit pendant plusieurs dizaines de mètres, grand moment d'émotion et d'excitation.
Depuis un des points hauts de l'ile, le panorama est somptueux, pas de bruit, un calme fascinant, sur le chemin du retour, on aperçoit quelques singes et des mégalopidès ( une sorte de poule sauvage ).
En traversant un point d'eau boueux où les buffles viennent se baigner, ceux-ci sont les proies favorites des varans, le garde nous explique la technique de chasse du dragon : ils mord au ventre où à la gorge le buffle puis repart tranquillement. Grâce à la centaine de bactéries symbiotiques contenues dans la salive, le buffle va mourir et au bout d'une semaine lorsqu'il commense à se décomposer, le varan revient l'ingurgiter.
Au campement, il est plus facile aux dragons de manger, les gardes les nourissent pour contenter les touristes malchanceux, qui n'en verrait pas le temps de l'excursion. Avachis les uns sur les autres, ils ne font pratiquement pas de mouvement, surement repus.
Un garde décrit leur comportement et répond aux nombreuses questions des touristes. Interressant et ludique.
Le retour vers Labuanbajo est très animé dans le bateau après cette expérience avec les plus gros lézards au monde.
On effectue une petite "escale" sur une petite ile, une superbe plage de sable blanc pour nous seuls, quelques mouvements de brasse et on rentre au port.
Comme la veille, on termine cette belle journée dans un warung sur les quais avec des poissons et calamars grillés, délicieux.
Vendredi 6 juillet
Journée plage sur l'ile de Kanawa en compagnie de Manuel et Sylviane.
Cet îlot est un vrai paradis, vierge de toute civilisation, seul un resto sur la plage principale, lagon turquoise, plage de sable blanc, belle vue sur les îles voisines.
Pas besoin de bouteilles de plongée, un masque et un tuba suffisent.
Snorkeling, farniente, bronzage, un repas au petit resto, enfin les vacances !!!!.
A la faveur d'une petite risée on effectue le retour à la voile, le calme absolu et bien apprécié.
Comme la veille , même punition dans un warung !!!!.
Samedi 7 juillet
Nouvelle journée de récupération à déambuler en prenant le temps, profiter des paysages et du somptueux coucher de soleil. PARFAIT.
Dimanche 8 juillet
Après l'excellent petit déjeuner à l'hôtel, on prend un bémo pour le mini aéroport de Labuanbajo.
On décolle à 12h00 pour Dempasar, la ville principale de Bali par la compagnie Sky, on survolle les iles de Flores puis Sumbawa et Lombok, avec pas mal de nostalgie pour les bons moments passés quelques jours auparavant, les mauvais sont vite oubliés.
Atterrissage à 15h00 à Dempasar, nous prenons un taxi pour la gare routière d'Ubung qui dessert l'ouest de Bali et Java.
Trop tard, plus de départ en fin d'après-midi pour Jogjakarta, nous prenons un bus pour Surabaya à 17h30, la circulation est intense, mais notre conducteur semble maitriser le code de la route.
Voyage de nuit assez confortable, on a connu bien pire. Sur Bali, tourisme oblige les routes sont bonnes, malgré tout, toujours autant d'arrêts et de sollicitations pour d'éventuels clients.
Lundi 9 juillet
Nous arrivons à Surabaya à 5h45, à cette même gare routière nous avons un bus pour Jogjakarta à 7h00.
Java Est et Centre est une succession de plaines avec des plantations de maïs, blé et cannes à sucre et bien sur de nombreuses rizières, au loin on devine la luxuriance des forêts sur les pentes des volcans.
Il y a du monde sur cet axe de route important, tous les modes de transport possibles se cotoient, la vigilance où le culot sont les principales qualités des chauffeurs.
Sur le bord de la route, de nombreux articles artisanaux sont à la vente : ébénisterie, cage à oiseaux, cerfs-volants, etc... .
Nous arrivons à Jogjakarta à 15h30. On choisit le quartier de Sosrowijayan situé près de la gare ferroviaire et du centre où se trouvent les monuments culturels.
On s'installe pour une nuit au Gambira hôtel.
Mardi 10 juillet
Dès le petit déjeuner terminé, on change d'hôtel, pour aller au Andréa hôtel, très propre, le propriétaire accueillant et souriant nous reçoit en français. On va à la gare réserver 2 billets de train pour Jakarta pour le vendredi 13 à 8h00.
L'attente au guichet est longue mais une fois le système de réservation compris, avec l'aide d'un jeune indonésien, la formalité papier est simple.
Le parking de la gare est submergé par les nombreux scooters, impressionnant, ce sont des milliers qui circulent en ville.
Les réservations effectuées, nous prenons un bus transjogja dans l'avenue Jl Malioboro pour visiter les temples de Prembanan à 17 km au nord-est de la ville.
Ces temples sont les plus beaux vestiges de la période hindoue à Java.
Le site a beaucoup souffert ( séismes, pillages ) classés au Patrimoine Mondial de l'Unesco, certains temples sont interdits à la visite, entourés d'échafaudages, plusieurs années seront nécessaire pour rénover l'ensemble.
Bien que nous comprenions que le prix d'entrée soit plus accessible pour les locaux, nous sommes étonnés de la différence importante du tarif : indonésiens - 3000 rp, pour les touristes : 162000 rp. La remarque est valable aussi pour le Borobudur.
De nombreuses familles où d'écoliers se font prendre en photos en notre compagnie, l'ambiance est bon enfant. La journée se passe agréablement, la nonchalance ou l'insouciance des habitants qui ne sollicitent les touristes que modérément ( ex: les transports ).
La ville est le centre culturel le plus actif d'Indonésie.
Seul point noir : la pollution due à nombreux engins motorisés.
Le soir, repas sympa dans le quartier puis contact skype avec Manuéla.
Mercredi 11 juillet
Après le petit dèj, nous partons en minibus de la gare de Giwangan visiter le Borobudur à 40 km de Jogjakarta. Ce temple bouddhiste est inscrit au patrimoine mondial de l'humanité de l'Unesco, au même titre que Angkor Wat au Cambodge et Bagan en Birmanie.
Le monument est immense, dominant des rizières et des plantations de palmiers, le volcan Mérapi au loin se laisse deviner, pris dans les nuages et une sorte de brume, dommage....
Ici, on retrouve la masse de touristes et de visiteurs locaux, heureusement le temple se dresse sur une base de près de 120 mètres, on peut prendre notre temps pour les photos et la visite.
Ce sont d'innombrables bas-reliefs qui ornent ce grand monument, impossible de tout voir où de tout photographier, c'est un peu frustrant...
Borobudur, pour les pèlerins est un cheminement vers la méditation, en s'élevant de la base au sommet par différents niveaux pour atteindre le nirvana.
C'est un lieu mythique et mystique dans un cadre unique.
Retour en ville, ce soir repas hamburger/kebab frites, le top !!!!.
Jeudi 12 juillet
Une fois le délicieux petit déjeuner du Andréa hôtel terminé, on part visiter la ville.
Ne pas flâner sur Malioboro street, la grande avenue de la métropole, c'est comme aller à Paris sans voir la tour Eiffel !.
Fouiller dans les bazars: parfait pour les cadeaux, magasins de vêtements en batik, des sandales, des blangkon ( couvre-chef traditionnel javanais porté par les hommes ) et encore énormément d'articles artisanaux.
Malioboro et les ruelles adjacentes sont les meilleurs endroits pour tester les plats locaux auprès des marchands ambulants.
Nous nous rendons au kraton à pied, inutile de réveiller les conducteurs de andong ( calèche à cheval ) ou becak ( pousse pousse à vélo ), les nuits sont longues surement pour certains.
Le Kraton, est le palais des sultans de Jogja, coeur de la cité et symbole de la tradition et de la culture. Cité fortifiée, 25000 habitants y résident, beaucoup au service du souverain, on y trouve des commerces ( joailleries, marché, ateliers de batik, etc ... ), des mosquées.
Le palais est dédié à la gloire des sultans de Jogja.
Un spectacle traditionnel de gamelan ( instruments de musique ) avec une danseuse nous est proposé à l'entrée.
Nous poursuivons vers Taman Sari, jadis parc de loisirs avec des bassins et cours d'eau, il ne reste que des ruines difficiles à trouver pour un touriste individuel.
En becak, on rejoint le nouveau marché aux oiseaux distant de quelques kilomètres, notre pilote à une bonne tête, très souriant.
Le marché débute avec des fabricants et vendeurs de cages, fabriquées à la main, en bambou. Puis les oiseaux, toutes sortes d'oiseaux, couleurs, odeurs !!!.
Pour les indonésiens c'est un véritable hobby, nous on ne comprend pas trop, un oiseau est fait pour voler !!!.
Sur un stand des pousssins colorés en rose, vert où jaune sont proposés à la vente, pourquoi peint ?. On trouve aussi des animaux à poils, écailles, carapaces ....
On fait le retour à pied par des quartiers aux jolies rues fleuries et calmes, avec des habitations souvent colorées.
Plus tard, on passe devant le Palais du Gouverneur, bâtisse assez austère, puis retour sur Malioboro, sa pollution et sa vie trépidante.
Repas pizza ce soir. Dans la nuit contact skype avec Manuéla et Benjamin depuis l'hôtel.
Journée dense et très agréable, dans une ville contemporaine mais qui garde ses traditions.
Vendredi 13 juillet
Petit déjeuner à l'hôtel de bonne heure, dans la petite rue, l'activité est déjà présente.
C'est un peu le "bordel" au départ à la gare, mieux vaut se faire confirmer la destination d'un train avant de monter dans un wagon.
Notre tortillard est d'une jolie couleur mauve, il démarre avec un léger retard vers 8h30.
Comme d'habitude, identique pour tous les transports longues distances en Asie, le rideau est levé sur la pièce de théâtre :
Gratte guitare/chanteur, vendeurs de pâtisserie ou de fruits, hommes qui poussent et jettent les ordures par une trape hors du wagon, d'autres qui vaporisent l'air avec un spray pour assainir et rendre l'atmosphère plus odorante.
Certaines scènes nous mettent mal à l'aise, mais tout est bon pour gagner quelques rupiahs.
Heureusement, la vitesse réduite de la locomotive nous permet de jouir des superbes vues sur la campagne verdoyante, rizières, volcans, forêts et de nombreux villages.
Nous atteignons Jakarta vers 16h30, la proximité des bidonvilles installés le long de la voie de chemin de fer est un danger pour une population déshérité de cette mégapole de presque 30 millions d'habitants.
De la gare de Pasar Senem, nous prenons la direction du quartier de Jalan Jaksa en ojek ( taxi deux-roues motorisé ) le centre ville est bloqué par d'importants embouteillages.
Le soleil, timide, semble caché par la pollution. Après plusieurs visites dans des hôtels ( haut de gamme et petit budget ), tous sont complets, nous trouvons quand même une chambre au Bloem Steen Homestay, confort spatiate et bagarre toute la nuit avec les moustiques.
Samedi 14 juillet
Dès le petit déjeuner avalé, nous prenons une chambre à l'hôtel Margot (le lonely peut revoir ses appréciations, en mieux !!! ), confort et propreté pour notre dernière nuit dans le pays.
On visite la capitale au pas de charge, notre retour en France approche. On se dirige vers la place Merdeka où le monument national érigé à la gloire de l'ancien président Sukarno est le principal repère de la ville.
Ville de contraste, la métropole est en plein essor,elle mélange l'architecture de grande hauteur, les quartiers historiques et les bidonvilles, tout peut se côtoyer à quelques centaines de mètres de distance.
On traverse un parc bien arboré, où des familles organisent des pique-niques et nous allons visiter la mosquée Istiqlal, achevée en 1978, elle compte 5 niveaux et peut accueillir 120000 fidèles ensemble.
Le pays détient la plus grande population musulmane du monde.
Le design intérieur est simple, propre, composé d'ornement géométrique en aluminium, l'unique minaret surplombe la mosquée à 90 mètres de hauteur.
A la sortie de la prière, une jeune fille souriante vient nous poser des questions sur notre visite dans son pays, l'instant est chaleureux.
Une rue sépare la mosquée de la cathédrale Ste-Marie, un mariage s'y déroule, le couple et sa famille se font un plaisir d'être pris en photo, dans la joie et la bonne humeur.
Si la proximité de la mosquée et de la cathédrale a été voulue, afin de faciliter la tolérance et l'harmonie, des troubles sont venus ternir ces voeux au début des années 2000, avec des attentats à la cathédrale.
En fin d'après-midi, nous avons le plaisir de passer à la foire aux fleurs, de magnifiques spécimens de plantes, d'arbres ( ex : bonzaïs de 2 mètre de circonférence ) et beaucoup de variétés d'orchidées dans les allées, un seul mot pour décrire cet environnement, "splendide".
Au milieu des nombreux promeneurs, on assiste à un concours de beauté particulier: le National Reptile Contest Flona 2012, des iguanes, des serpents ( surtout des pythons ), avec jury et récompenses !!!!.
Malgré les mises en garde au niveau de la sécurité dans la capitale, hormis au niveau des transports, nous avons trouvé des gens très accueillants et charmants.
Dernier message envoyé à Benjamin et Manuéla pour leur signaler notre départ demain pour Paris.
Dimanche 15 juillet
Dernière balade dans le quartier de Jaksa, puis nous prenons un ojek pour la gare de Gambir où ensuite un bus nous transporte jusqu'à l'aéroport.
Notre avion décolle à 19h00 avec la compagnie Quatar Airways, on effectue une escale à Doha et son luxueux duty free ( les cartes bleues chauffent dans les Emirats ).
Lundi 16 juillet
Au petit matin, nous assistons à un superbe lever du soleil au dessus de la Mer Méditerrannée.
On atterrit à Charles de Gaulle dans la matinée, fatigués par une nuit blanche, heureusement le TGV pour Bordeaux suit dans l'heure de notre arrivée.
Résumé du voyage
La barrière de la langue fait que nous sommes restés parfois sur notre "faim" pour comprendre les traditions culturelles et religieuses, mais ce que nous recherchons dans la visite d'un pays est, avant tout, les rencontres avec la population, souvent avec un sourire, une photo ( surtout dans les zones moins touristiques ).
Il est difficile de comprendre et d'accepter le gachis généré par la frénésie d'accéder à un niveau de vie plus facile, mais bien légitime.
Les pollutions qu'elles soient terrestres ou marines seraient surement moindres avec une meilleure information et des structures plus adaptées, mais pour certains pays les priorités sont immenses.
Des sites naturels exceptionnels ont jalonnés notre parcours, des paysages souvent volcaniques, une végétation exubérante, une faune marine multicolore, des conditions climatiques parfaites font de ce périple un voyage inoubliable.