Voyage BELIZE 2018
Visa
Pas de visa. Passeport valable 6 mois après le retour.
Vaccination
Pas de vaccination obligatoire
Question argent
La monnaie est le dollar bélizien $Bz
1$US = 2$Bz.
Le dollar de Bélize est indexé sur le dollar américain.
Question hébergement
Bélize City
Hôtel Caribbean Palms Inn
Centre-ville. Dortoir pour deux avec salle d’eau privée. Près de l'embarcadère des bateaux. Chambre correcte. Personnel sympathique. 78.40$Bz/ n.
cpalms26@yahoo.com
Ile de Caye Caulker
Maxhapan Cabanas
Bungalow dans un jardin superbe. Accueil très sympathique des propriétaires. Excellente adresse. 55$US soit 110$Bz/nuit.
Adresse à recommander.
maxahapan04@hotmail.com
San Ignacio
J&R guesthouse
Accueil familial. Salle d’eau commune. Cuisine à disposition. Propreté des locaux. 30$Bz/n.
Adresse à recommander.
Question transport
Bus
Bacalar (Mexique) - Bélize City. 180 kilomètres. 5 heures de trajet. 127.5MXN/p.
Bélize City - San Ignacio. 110 kilomètres. 2h30 de trajet 9$Bz/p
San Ignacio - Benque Viéjo. 13 kilomètres. 15 minutes de trajet. 3$Bz/p.
Taxi
Benque Viéjo - frontière du Guatémala. 10$Bz.
Bateau
Belize City - Caye Caulker : billet aller-retour 56$Bz/p.
Question au quotidien
Chocolatine : 2$Bz - 1blle d’eau : 1.5$Bz - 1 ananas : 3$Bz -
1 glace : 2$bz.
Le Pays
Membre du Commonwealth, connu sous le nom de Honduras Britannique, le Bélize a obtenu son indépendance en 1981. La langue officielle est l'anglais.
La population est composée de nombreux métissages, le groupe le plus nombreux étant d'origine africaine.
Son drapeau national : bleu et rouge. Le motif central représente deux hommes (un métis et un créole). Il s'agit du seul drapeau d'un Etat souverain à mettre en évidence des êtres humains.
Capitale : Belmopan.
Superficie : 23000 km2.
Population : 3.85000 habitants.
Ressources : Pétrole . Agriculture. Tourisme.
Le pays est considéré comme un paradis fiscal.
Itinéraire
Flèche rouge : Mexique - Bélize City - Caye Caulker.
Flèche verte : Caye Caulker - Bélize City - San Ignacio - Benque Viéjo - Frontière du Guatémala.
Jeudi 1 mars 2018
Nous quittons Bacalar, dans le sud de la péninsule du Yucatan au Mexique. Un vrai paradis sur terre, qui aurait mérité un séjour de quelques jours supplémentaires.
Après une grosse heure de route, le conducteur du bus stoppe le véhicule à hauteur d'une petite cahute qui fait office de poste frontière.
Passage à la douane mexicaine : un système de racket semble être instauré. Une taxe de sortie du territoire mexicain nous est imposé par un douanier. Il reste inflexible aux interrogations des touristes.
Les formalités d’entrée, côté Bélize sont longues... Les agents sont tatillons en contrôlant nos passeports.
Nouvelle surprise que l'on va être obligé d'appliquer : la langue ! Un peu déroutant, nous allons devoir pratiquer l'anglais...
L’ensemble des démarches nous prend 1h45.
Le Bélize jouit d'un climat tropical humide entrainant souvent des inondations. La route n'est pas en bon état, dégradée par les nombreuses intempéries. Le chauffeur est attentif aux pièges de la chaussée, les nombreux "topes" ne sont pas signalés. Les soubresauts des roues sont pénibles pour les passagers et très usants pour la mécanique.
Sur le bord de la route, les maisons en bois ont un charme traditionnel. Pour être protégées des crues, elles sont construites sur pilotis.
Dans cette région tropicale, à perte de vue, d'immenses plantations de canne à sucre, d'orangeraies et de bananeraies baignent dans les plaines marécageuses.
A Bélize City, le chauffeur nous dépose au Terminal routier (Novelo's Bus Terminal), un grand hangar près d'un canal.
D'anciens bus scolaires américain sont garés en rang d'oignons à côté d'un marché en plein air. Il règne une cohue bonne enfant indescriptible, le genre d'ambiance que l'on aime bien !
Sur le lonely, nous repérons un hôtel dans le centre-ville, on s'y rend à pied.
Difficile à croire que nous sommes dans la ville la plus importante du pays, tant les bâtiments sont délabrés. Les baraques en bois de style caribéen sont rafistolées et décrépies.
Pour les plus riches, les maisons sont construites en brique, protégées par de haut murs, des fils de fer barbelés et des barreaux en acier aux fenêtres.
C'est un peu la désolation.
On se rend compte rapidement que si le pays affiche un PIB correct, la pauvreté de la population et l'échec urbain prouve que la situation économique du Bélize reste précaire.
Dans l'ancienne capitale, on retrouve un mélange de traditions anglaises et de coutumes des caraïbes.
Nous posons nos sacs à l'hôtel. Immédiatement nous allons à la découverte de la ville, fondée en 1638 à l'embouchure du fleuve Belize, elle compte 60.000 habitants.
Il ne reste que peu d'édifices intéressants. La capitale économique est un mélange de maisons en bois et de bâtisses victoriennes héritées de l'hégémonie britannique.
Le patrimoine architectural colonial, mal entretenu, procure aux touristes en transit, l’occasion d'une rapide visite.
Le Swing Bridge, le vieux pont en acier qui relie les deux rives, est un vrai point de repère du centre-ville. Il est le seul pont tournant manuel au monde.
Saint John’s Cathédral est la plus ancienne église anglicane d’Amérique Centrale.
Tout ce qui mérite d'être visité est concentré au centre-ville, le dernier bâtiment est le Government House of Culturs, il était l'ancienne résidence des gouverneurs britanniques, maintenant il est transformé en Musée historique.
Les bâtiment, hormis les banques, sont vétustes. Mais il y règne "un petit quelque chose de joyeux". Avec sa population à l'allure nonchalante et les sons de musique reggae au passage des voitures, les rues ont un air de Jamaïque.
Cuisine chinoise au menu d'un restaurant du quartier des docks.
La majorité des établissements sont tenus par une importante communauté asiatique. Les portions sont très copieuses... On comprend le regard surpris du serveur, lors de la prise de commande de nos deux plats.
Impossible de finir !
Il est 21h30. Les guides touristiques recommandent des mesures de précautions à prendre dans les rues, la nuit.
Nous empruntons l'artère principale. Pas de soucis de sécurité pour renter à l'hôtel.
Vendredi 2 mars 2018
Le sommeil a été très calme. Le café est offert par le réceptionniste de l’hôtel. A pied, on rejoint la gare routière pour s’informer des horaires de départ des bus, pour le retour au Guatémala, dans une semaine.
Le long des rues, nous croisons de nombreuses personnes en surpoids. Face à nos interrogations sur ce phénomène, nous repérons en partie la cause. Un camion rouge vif de la célèbre enseigne Coca-Cola est garé devant l'entrée du Terminal routier.
Le camion à la publicité tapageuse est beau, les haut-parleurs diffusent de la musique à tue-tête. Les gens font la queue toute la journée pour obtenir une canette de Coca à l'arrière du véhicule... Comme au Mexique, le coca-cola prospère, il est moins cher et plus facile d'acheter une bouteille de coca que de se procurer de l'eau.
Le Bélize est classé 6ème pays au monde, consommateur de cette boisson, avec 80 litres par personne !
Nous effectuons un passage ensuite à l’ATM de la banque Scotiabank pour effectuer un retrait d’argent en devise locale.
Nous retirons, dans tous les pays que nous visitons, en priorité à cette banque, qui ayant des accord avec la nôtre en France, ne nous facture aucun agios pour les retraits, ce qui est fort appréciable.
A 10h30, on s’installe dans une vedette de la compagnie Water Taxi Bélize (Il existe aussi un speed bateau, mais beaucoup plus cher).
Le temps est idéal pour la traversée, soleil radieux et température très agréable. Rapidement, on laisse derrière nous les habitations du port.
A l'approche de l'ile, le bleu de l'eau oscille entre un camaïeu turquoise et émeraude.
45 minutes plus tard, la traversée sur une mer d’huile se termine, Caye Caulker se dévoile.
Dès la descente du ponton, on tombe immédiatement sous le charme : des rues de sable, des maisons aux couleurs chatoyantes, des vendeurs de rues avec des bonnets jamaïcains et des touristes qui se déplacent en tongs, en vélos et en voiturettes de golf.
Pas de voitures ici !
Nous sommes rapidement plongés dans l'ambiance décontractée Caraïbes.
Pour quelques jours, on va oublier la pollution de la circulation. Quelques rastafaris aux dreadlocks fournis, coiffés d'un bonnet aux couleurs de la Jamaïque et pieds nus, écoutent du reggae.
Le personnel du bateau a rassemblé les bagages dans un cabanon, en rendant le ticket où est inscrit le numéro des sacs, nous les récupérons.
A pied, on se rend à la Posada Maxhapan Cabanas (maison d'hôte) que nous avons contacté la veille par mail, elle se trouve au sud de l’ile.
On est reçu par les propriétaires très sympathiques et chaleureux.
A notre disposition, une belle chambre très propre et confortable avec un frigo, un micro-onde, la climatisation et une réserve d'eau purifiée.
Seulement 2 bungalows dans un superbe jardin arboré.
La propriétaire nous montre les vélos mis gratuitement à notre disposition, idéal pour parcourir l’ile qui mesure 7 kilomètres de long sur 600 mètres de large.
Dans une supérette proche, exploitée par des chinois (la majorité des supermarkets) on achète des légumes et des fruits en prévision du repas du soir.
La particularité de l'ile est sa topographie. Sous les effets d'un cyclone en 1961, l'ile a été coupée en deux et un petit chenal s'est creusé : le "split" au courant assez puissant.
L'ile du nord est constituée de mangroves et d'une réserve naturelle appartenant à une famille.
L'ile du sud comprend le village de Caye Caulker, là où nous avons notre hébergement. Dans un petit sac on glisse le nécessaire pour prendre un bain et en vélo, on se rend sur la rive du Split.
Pas de plage paradisiaque, l'homme a aménagé et bétonné des pontons pour les bateaux et une plage touristique... Très touristique et bruyante.
On y trouve deux bars, un terrain de volley et un plongeoir.
La majorité des touristes anglo-saxons et nord-américains viennent se poser et bronzer au soleil.
On s'éloigne de seulement quelques mètres pour ne pas entendre le son de la musique trop important.
La couleur de l'eau est une invitation à la baignade, on s’offre un petit plouf, l'eau est proche des 28°... What else.
La baignade est terminée, nous rentrons par le côté ouest de l'ile. Les pêcheurs ont su garder l'authenticité et le naturel du quartier, bien différent du secteur touristique du font de mer.
Pourtant il est seulement éloigné de trois rues, mais assez loin de l’agitation des bars et des restaurants.
Les maisons en bois des pêcheurs sont peintes de couleurs vives. Vétustes et dégradées, elles sont construites sur pilotis.
Dans un port minuscule, un pêcheur nettoie des poissons et des conques (gros coquillages roses). De nombreuses raies s’agitent dans l'eau boueuse autour du bateau. Elles semblent raffoler des entrailles des poissons que le pêcheur leur jette.
L'endroit est isolé, la majorité des villageois habitent ici, peu de touristes viennent s'y aventurer, on profite d'un superbe coucher de soleil sur l'immensité océane pour terminer cette très agréable journée.
La rue principale est une succession d'hôtels, de bars et d'agences de voyages de plongée et de croisières.
Celle de chez "Carlos Tours" est encore ouverte. Nous réservons une sortie snorkeling pour demain matin. 280$Bz pour 2, tout inclus.
Repas diététique avec une salade de légumes et des fruits sur la terrasse de notre bungalow.
Samedi 3 mars 2018
Au lever du jour, petit déjeuner à la chambre. Le ciel est dégagé, la température supérieure à 25°. Le temps idéal pour la sortie snorkeling.
Dans un local de l'agence, nous sommes une quinzaine de personnes dont un couple de français, Raymond et Sylvie de Bergerac, à faire l'essai des palmes, du masque et recevoir les recommandations pour réussir notre journée...
Au ponton, on embarque sur un catamaran pour Hol Chan Marine Réserve.
Cette aire protégée est composée de récifs coralliens et d'herbiers marins.
La barrière de corail du Bélize est une des plus grandes après la Grande Barrière de Corail en Australie et les lagons de Nouvelle-Calédonie.
Premier arrêt : Hol Chan Marine Park.
C'est une passe, où l'eau s'engouffre dans le lagon, au rythme des marées.
Ici on peut observer la plus grande variété de poissons. Les eaux riches en plancton sont peuplées par des requins, des raies, des barracudas et de gros poissons tropicaux multicolores.
Nous sautons dans l'eau, notre guide nous demande de le suivre et à l'aide d'une pique, il nous montre les coraux de feu (à ne pas toucher car il brûle la peau, comme le nom l'indique) et des poissons cachés sous les récifs.
Le courant est fort, il faut être vigilant.
Deuxième arrêt : Shark Ray Alley. il est réputé pour sa forte concentration de raies et de requins-nourrices
Une fois le catamaran ancré, les premiers requins nourrices apparaissent.
Le capitaine nous donne quelques instructions. Masque, tuba et les palmes enfilés, nous nous jetons au milieu de ces impressionnants poissons.
Ils ne présentent aucun danger pour l'homme. Une dizaine de requins, appâtés par la nourriture donnée par les responsables des Tours se déplacent en bande.
Non signalé avant le départ, cette action de nourrissage est un peu dérangeante !
D'une longueur de 1 à 2 mètres, avec des petits yeux verts et deux barbillons, ils ne font pas peur.
Juste un petit frisson lorsqu'un, plus curieux vient nous frôler.
Leur façon d'onduler est fascinante, ils semble nous fixer, avant de virer au dernier moment. L'appréhension passée, on s'éloigne du bateau à la suite de notre guide.
La visibilité est très bonne, à cinq mètres de profondeur nous observons des tortues marines qui se nourrissent dans les herbiers, sur le fond sablonneux.
Au loin, on aperçoit un défilé de raies pastenague évoluant avec grâce.
Cet arrêt est une véritable réussite.
Le catamaran est au mouillage, il est l'heure de se restaurer !
On se remet de nos émotions en appréciant le punch de bienvenue, puis le repas, accompagné d'un panaché de fruits frais.
L'équipe du bateau lève l'ancre pour le dernier arrêt : Coral Garden.
Le spot le plus coloré, est à seulement quelques dizaines de mètres de la barrière de corail.
L'eau est très calme, la majorité des coraux sont morts, mais les couleurs demeurent extraordinaires. Dans cette piscine naturelle, on évolue en toute tranquillité au milieu de poissons oranges, bleus, noirs, rouges.
Venue de nulle part, une majestueuse tortue de mer vient respirer à la surface, un instant inoubliable !
Avec Raymond, on poursuit une murène verte immense. Sur la défensive, elle ouvre sa gueule, on peut voir une rangée de dents agressives. Son attitude n'inspire pas la confiance, elle a l'air agressive, mais on l'observe avec fascination.
Instant magique !
Le bateau met le cap sur l'ile, le capitaine déploie la grand-voile. Punch, musique reggae, bronzage et des images plein la tête...
Nous accostons aux environs de 16h30.
Très bonne journée de détente et de souvenirs inoubliables.
Repas sur la terrasse pour clôturer la soirée.
DIMANCHE 4 mars 2018
Skype avec Manue ce matin pendant notre petit déjeuner.
En vélo, on prend la direction du sud de l’île dans un sentier sablonneux, tracé par les touristes et des locaux qui habitent dans quelques maisons, entre la côte et la mangrove.
Nous adoptons l'allure "Go Slow", la devise de l'île.
Plus sauvage, la mangrove est colonisée par les oiseaux migrateurs et sédentaires.
On passe devant le petit aérodrome. La piste d'envol est à faire peur (ciment fissuré et semé de trous) elle s'étend sur toute la largeur de l'ile.
Le sentier alterne avec des passages arborés et touffus, aux terrains découverts et inondables au bord de l'eau.
Quelques panneaux signalent des maisons et des bouts de carrés sableux à vendre. Infesté de moustiques voraces, il faut-être téméraire pour s'installer ici !
Cette partie de l'ile est oubliée par les touristes : pas de plage, ni de bar et de resto pour faire la fête. Quelle tranquillité !
La balade est rapide dans ce secteur le plus sauvage de l'ile.
Nous passons à la posada pour poser les vélos et se restaurer. Sur le chemin, nous croisons le seul camion de l'ile... Le camion rutilant des pompiers !
Pas le temps de rêvasser trop longtemps, on se dirige à pied vers le ponton d'embarquement de la navette fluviale qui assure la traversée à la plage de Koko King.
Elle est séparée par le Split, sur la partie nord de l'île.
A hauteur de l'hôtel Iguana Reef Beach Bar, sous un ponton, nous avons la surprise et le bonheur de voir des hippocampes au milieu de la végétation aquatique. Un nouveau grand moment de plaisir.
La navette-bateau (toutes les 15 mn) est gratuite, elle fait la traversée en 5 minutes.
La plage est un espace aménagé pour le bien-être des touristes, aujourd'hui dimanche, elle est envahit par les locaux.
Plage de sable, chaises longues et parasols, balançoires et bouées. Restaurant et bar avec de la musique plein pot !
Ambiance très fétarde, pas top à notre goût, mais vu le peu de plages sablonneuses à Caye Caulker, on l'apprécie pour quelques heures.
Repas pizza (excellente de surcroit) ce soir accompagnée d'une bière bien fraîche.
Skype avec Ben et Sylviana, la météo est moins agréable à Montréal !
Lundi 5 mars 2018
Nous quittons la chambre à 6h30 ce matin pour Bélize City.
Notre sympathique hôtesse, malgré l'heure matinale est là pour un dernier au revoir. Sympa de sa part.
Il y a peu de touristes au départ du bateau. Des hommes et des femmes qui vont au travail et de jeunes élèves et étudiants.
Nous sommes dans le quotidien des autochtones. La traversée est effectuée sans souci. Du débarcadère on rejoint la gare routière à pied.
A 8h30, nous grimpons dans un vieux bus scolaire américain transformé. Pas de climatisation, les fenêtres bien ouvertes assurent le rafraichissement de l'air, il fait très chaud ce matin.
Dès les premiers kilomètres effectués, la musique tonitruante nous plonge dans la culture et le mode de vie caribéen... Assis devant nous, un mennonite coiffé d'un chapeau de cow-boy est le voisin d'une Garifuna à l'imposante coupe de cheveux afro...
On traverse de grands espaces agricoles composés de champs de céréales, d'orangeraies, de pâturages et d'élevages bovins.
Au loin, devant nous, on aperçoit les collines et les montagnes verdoyantes des Monts Maya dont le sommet culmine à 1120 mètres d'altitude, près de la frontière guatémaltèque.
Les villages traversées sont animés, des élections municipales doivent avoir lieu dans la semaine. Les supporters ne se ménagent pas pour soutenir leurs candidats.
Toutes les rues sont pavoisées d'affiches de propagande, aux couleurs de leurs favoris.
On arrive vers 11h30 à San Ignacio. Cette ville cosmopolite de 20.000 habitants est la porte d'entrée de la Réserve Forestière Mountain Pina Ridge.
De nombreuses visites sont possible dans la jungle tropicale : les sites Mayas de Caracol, Xunantunich, des grottes calcaires, des cascades et l'observation de la faune.
On s'installe à la J&R Guesthouse, une maison colorée au milieu d'un jardin fleuri, tenue par une grand-mère très aimable.
La cuisine mise à disposition est très propre.
Dans la seule rue animée et touristique, on achète dans une agence, un tour organisé pour visiter Actun Tunichil Muknal, une grotte Maya (340$bz/pour 2).
Le Bélize c'est beau, très beau même et très peu de touristes (hormis les iles) mais il est impossible d'organiser des visites par soi-même. Il faut payer cher, voire très cher, mais certains sites sont incontournables.
Pour terminer l'après-midi, à pied, on découvre la ville et des quartiers défavorisés. Le marché en plein air, en bordure de la Rivière Macal croule sous les légumes et les fruits.
En soirée, il fait frais dans les montagnes, il faut s'habiller plus chaudement pour diner à la terrasse d'un resto de la grande rue.
Mardi 6 mars 2018
Petit-déjeuner royal, préparé par nos soins à notre guesthouse : des chocolatines (à la française) achetées dans une boulangerie repérée hier, lors de nos pérégrinations, du thé et 1 ananas juteux, frais et très parfumé.
A 8h, nous sommes au bureau de l'Agence Maximum Tour. Dans un petit sac, nous avons mis des vêtements de rechange.
Nous sommes une dizaine de touristes à monter dans un minibus. 1h de route sur la route asphaltée, puis dans des chemins pierreux.
Nous traversons des propriétés d'orangeraies dans la campagne, toutes sont exploitées par des Mennonites.
Cette communauté est concentrée autour du village de Barton Creek et elle exploite cette culture tropicale.
Dissidents de la religion catholique, ils vivent en autarcie, repliés sur eux-mêmes. Ils mènent une vie simple, on en croise au volant de gros 4X4, d'autres utilisent un cheval, attelé à une carriole.
A l'entrée du parc, sur une aire d'accueil aménagée, on s'équipe (casque, gilet de sauvetage et lampe frontale).
Les responsables des tours organisent les départs vers la grotte : 1 guide pour 8 participants.
Les Mayas venaient pratiquer leurs rites religieux dans cette grotte naturelle. Ils y pratiquaient des rituels, des prières, des offrandes et des sacrifices humains.
En groupe, on effectue une marche de 40 mn dans la jungle avant de traverser la Rivière Mopan. Nous avons de l'eau jusqu'à la taille.
Encore quelques minutes de marche dans la jungle tropicale et nous traversons une deuxième fois le rio, sur une passerelle en bois.
Cachée au milieu de la pinède, l'entrée de la grotte est submergée d'eau.
La balade est une épreuve sportive : de la nage dans une longue rivière souterraine, puis de la marche dans un étroit boyau, l'eau atteint notre poitrine.
Nous poursuivons en escaladant, parfois avec difficulté de petites formations rocheuses, dans l'obscurité où éclairé par notre frontale. Une ouverture dans le plafond de roche permet à la lumière naturelle d'illuminer une petite partie du chemin.
Le guide nous demande d'enlever les chaussures pour aller observer ce qu'il reste de l'époque Maya.
La grotte est ornée d'immenses voûtes avec des stalactites et des stalagmites, toutes dentelées, d'une couleur éblouissante. Le chemin est glissant et parfois dangereux, mais tous ses petits désagréments sont oubliés devant les merveilles qui s'offrent à notre vue.
Un vrai parcours de spéléologie, un "baptème" pour nous.
De l'époque Maya, enfouis dans les sédiments, des poteries en grès ainsi que de vieilles céramiques sont
Nous escaladons encore des rochers pour atteindre la partie supérieure de la grotte. Fini le cheminement nous sommes tous réunis dans une chambre sèche, appelée Cathédrale de la Demoiselle de Cristal.
Dans cette caverne, plusieurs squelettes datant de 700 à 900 après J.C sont allongés sur le sol.
Victime d'un sacrifice, le squelette d'une jeune fille est la pièce maitresse du site. Calcifiés et préservés, ses os ont un aspect crstallisé.
A ce niveau, les appareils photos et les caméras sont interdits. Ce sont des clichés donnés par l'agence qui nous serviront de souvenirs, et permettent l'illustration de cet article.
Notre guide, en anglais et en espagnol, nous raconte avec sérieux les rites pratiqués à cette époque.
Les 3h de la visite sont passées très rapidement.
Nous reprenons le chemin du retour. Nouveau bain, il semble que l'eau soit encore plus froide.
Retour au parking. Dans un vestiaire de l'aire d'accueil, nous pouvons nous changer et mettre des vêtements secs.
Pique-nique (compris dans le tour) pris sous une halle couverte. Le punch au rhum semble convenir à tous les convives. Expérience unique, frissons garantis, surtout pour des profanes en spéléologie.
A ne pas rater si on va au Bélize.
Ce soir, repas hamburger/frites/bière. Des pratiques qui devraient être interdites... La digestion est difficile... Mais que c'est bon !
Mercredi 7 mars 2018
Fin du petit séjour à San Ignacio. Chocolatine encore toute chaude à la main, nous montons dans un bus d'un autre temps, en direction de la frontière guatémaltèque.
A la sortie de la ville, les fans des candidats aux élections se font face pour vanter les propositions de leurs favoris, dans une ambiance apparemment cordiale, ils refont passionnément le monde.
Le conducteur du bus, nous dépose dans la ville frontalière de Benque Viéjo.
Dès la descente de nos sacs, un dizaine de chauffeurs de taxi proposent leur service pour nous conduire jusqu'au poste frontière du Guatémala, à 10 kilomètres.
Ils faut jouer des coudes et de la voix, Denise choisie le plus calme et c'est parti !
Au niveau des postes frontières, nous traversons à pied le pont sur la Rivière Mopan qui sépare les deux pays.
Les formalités administratives sont rapides. Il faut remplir un petit formulaire, payer la taxe de sortie du territoire Bélizien (80$bz/2), un coup de tampon et c'est terminé.
Goodbye le Bélize
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Hola Guatémala
claudeniseenvoyage.over-blog.fr voyage Guatémala 2018
Bilan du voyage au Bélize
Le Bélize est un tout petit pays d'Amérique Centrale méconnu du grand public. Indépendant depuis 1981. Membre du Commonwealt.
Langue officielle : l'anglais, même si l'espagnol est largement pratiqué ou compris.
Mélange de culture : Maya, britannique, créole et garifuna
Les plus
Caye Caulker et son ambiance tranquille.
La barrière de corail.
La sortie snorkeling. Nager avec les requins-nourrices.
San Ignacio, une étape reposante. Une découverte de la "spéléologie" dans la grotte.
Très peu de touristes, peut être à cause du budget qu'il faut y consacrer.
Si le pays est pauvre, les services touristiques sont assez onéreux.
Les moins
Nous n'en avons pas trouvé. Nous avons adoré cette atmosphère particulière des Caraïbes... Des gens souriants et chaleureux à l'image de notre mamie de San Ignacio.