VOYAGE GUATEMALA 2018
ANTIGUA
LAC ATITLAN
TRIANGLE IXIL
Visa
Pas de visa à demander pour un séjour de moins de 3 mois.
Avoir le passeport valable 6 mois après la date du retour.
Vaccination
Pas de vaccination obligatoire.
Question argent
1 $ = 7,20 quetzals. 1 € = 8,43 quetzals
Employés de banque très "tatillons" sur l'état des billets de banque (ex - taches) et sur la valeur des grosses coupures.
Les billets de 50 € : oui, mais pas les nouveaux billets (pas encore habitués à en voir). Ils n'acceptent pas toujours les 20 €, car beaucoup de faux qui circulent.
Le Guatémala est un pays abordable pour un voyageur, même en s'offrant des petits (parfois plus gros) plaisirs.
Le quotidien est très bon marché.
Le logement
Le choix est large pour trouver le confort qui convient à chacun. Basique : la nuit à 14 $. Confortable : 33 $ la nuit avec p/d.
La nourriture
. Repas pour trois fois rien dans les marchés (attention à l'hygiène).
. Repas dans les restaurants, de meilleure qualité à prix très
abordable. Bon plat de 6 $ à 10 $.
. Achat de provisions dans les épiceries à moindre coût.
Le transport
. Le chicken bus, est très bon marché. 1h00 de route = 1€.
Peu de touristes les utilisent, préférant les bus plus confortables.
. Le shuttle, pour plus de confort, plus cher et pas plus rapide.
Ex : Copan (Honduras) à Antigua, 50 $ pour deux.
Les activités
Le poste de dépense peut-être important.
Les Parcs Nationaux et les lieux attractifs sont toujours payants. Souvent on vous recommandera un guide( en cause, la sécurité). Malgré tout, ils est possible d'effectuer des sorties par ses propres moyens.
Exemples d'activités :
. Obligation de passer par une agence pour l'ascension des volcans + le droit d'entrée dans les Parcs Nationaux.
. Volcan Acaténango + entrée du parc: 86 $ pour deux.
. Site Maya de Tikal + entrée du parc: 43 $ pour deux.
Question hébergement
Tous nos hébergements sont choisis sur place. Bien sûr nous demandons à chaque fois à visiter la chambre avant de nous installer. Nous avons toujours fonctionné au "feeling" et n'avons jamais eu de problème.
Antigua
Hotel Yellow House.
1a Calle Poniente. N° 24.
Bon accueil. Belle terrasse avec vue sur les volcans. Bien placé près de la station de bus. Chambre moyenne. Propre.
Réservé avec Expedia depuis le France. 25€/n (p/d compris-copieux).
wifiyellowhouseantigua@hotmail.com.
Luna Jade
1 a Calle Poniente. N° 22 A.
Accueil indifférent du personnel. Propreté douteuse. Bon wifi.
Pour un dépannage. Voisin du Yellow House. 125 qz/n
Panajachel
Hospédaje Montufar.
Bon accueil. Chambre propre. Vue sur les volcans à l'étage. wifi faible. 90 qz/n.
San Juan La Laguna
Association Lena.
Chambre chez l'habitant. Famille très sympathique. Pas de wifi. Adresse à recommander.
Diégo et Blanca Mendoza. 250 qz/n. p/d et Diner compris.
05 AV. Zona 1. San Juan La Laguna.
bcholotiocumez@gmail.com. asocianlemao1@gmail.com.
Chichicastenango
Hôtel Giron.
6a Calle 4-52. Zona 1.
Bon accueil. Situé près du marché. Calme avec une cour intérieure. Chambre avec s/b très propre. Bonne adresse. 150 qz/n.
Nebaj
hôtel Ixil.
Angle 2a Avenida et 9a calle.
Très bonne adresse. Chambre avec s/b dans un beau jardin. Propriétaires sympathiques et de bon conseil pour les randonnées avec prêt de cartes de la région. 120 qz/n. Près de la gare routière.
Adresse à recommander.
Todos Santos Cuchumatan
Hôtel Casa Familiar.
Chambre agréable. S/b à partager. Pas trop de choix dans la ville. Wifi dans le couloir. 140 qz/n.
Question transport
TGV
Bordeaux - Paris Roissy : billets ouigo 10 €/1 + 5 €/1 gros bagage (sac à dos). Billets achetés 3 mois avant la date d'utilisation.
Paris Roissy - Bordeaux : 110 € les 2 billets, achetés 3 mois avant la date d'utilisation.
Avion
Aller-Retour - Paris-Amsterdam-Panama City-Guatémala City.
Billets achetés en octobre 2017 : 1621 €.
Taxi
Guatémala City - Antigua : 13 $US/p.
Bateau
Panajachel - San Juan La Laguna
San Pedro La Laguna - Santiago Atitlan. 25qz/p.
Bus
Antigua - Chimaltenango - Los cuentros - Solola - Panajachel. Chiken-bus: 30 qz/p.
Panajachel - Los Cuentros - Chichicastenango. Chiken-bus et combi: 13 qz/p.
Chichicastenango - Nebaj. Combi et chiken bus : 42 qz/p.
Nébaj - Sacapulas - Huéhuétenango - Todos Cuchumatan. Chiken bus: 30qz/p.
Todos Santos Cuchumatan - La Mesilla(frontière mexicaine). Chicken bus : 35 qz/p.
Question au quotidien
Décalage horaire : 7 heures entre la France et le Guatémala.
Moment idéal pour partir : pendant la saison sèche de novembre à avril.
1 bière: 15qz - 1blle d'eau de 2 l : 10qz - 3 bananes : 3qz - 1 plat correct : 55qz-
1 p/d continental : 25qz - 1 gallon diésel ou d'essence (3,8l) : de 20 à 20qz -
Jeudi 18 janvier 2018
Départ de Langon en TER pour Bordeaux en début d'après-midi.
Bordeaux - Paris en TGV Ouigo. Arrivée à la gare sous l'aéroport Charles De Gaulle. On prend la navette "blue Line" (gratuite) et en 15 mn on est au F1 Roissy.
Idéal pour le départ demain matin à 5h.
Vendredi 19 janvier 2018
Enregistrement de nos sacs pour Guatémala City et formalités administratives dès 7h, dans le hall d'embarquement.
Envol pour Amsterdam à 9h avec la compagnie Air France.
Atterrissage à 10h15- le transfert est rapide. Le prochain vol est assuré par KLM, décollage à 11h. Nous laissons une météo capricieuse (pluie et fraicheur) derrière nous.
Arrivée à Panama City à 16h30, heure locale. La chaleur et le ciel bleu sont au rendez-vous.
Petite attente dans l'aéroport. On regarde par une grande baie vitrée le transfert des bagages de l'avion que l'on vient de quitter. Nous apercevons sur le véhicule, nos sacs avec la protection verte.
On quitte le Panama City à 19h. 1h30 de vol avec la compagnie Copa et on atterrit à Guatémala City. Ouf !
Le passage est rapide pour les formalités d'entrée. Le "hic" est à la récupération des bagages ; 1 sac à dos manque à l'appel.
Notre pratique de l'espagnol débute rapidement, il faut faire les démarches auprès du personnel, pour remplir la déclaration de perte.
On donne l'adresse de notre hôtel à Antigua (nous avions réservé depuis la France) ainsi que notre adresse mail. Il ne reste plus qu'à espérer !
On sort de l'aéroport à 21h 45, il n'y a plus de navette pour Antigua.
Nous partageons un taxi avec deux jeunes filles rencontrées dans le hall. En 1h de trajet, nous arrivons à notre destination.
Enfin, vers 23h, on prend possession de notre chambre au Yellow House.
Itinéraire du voyage
Rose
1ère partie - 19 janvier au 4 février 2018. Guatémala City - Antigua - Lac Atitlan - Nebaj - Todos Santos Cuchumatan - La Messila.
Rouge
La Mesilla - Comitan (Mexique)
Samedi 20 janvier 2018
Dès le lever du jour, un inventaire du sac restant s'impose. Si le sac manquant n'arrive pas, une séance de shopping s'imposera pour poursuivre le voyage !
Heureusement la journée s'annonce bien : un ciel bleu, une température agréable et le petit déjeuner copieux et varié, servi avec le sourire par les employées de l'hôtel.
Depuis la terrasse, la vue est superbe sur les volcans. Le Fuégo, actif, lâche par intermittence des volutes de fumée.
Côté ville, on devine dans le jour naissant, la façade jaune de l'Eglise de la Merced, un monument "phare" de la cité.
Nous donnons des consignes à la réception de l'hôtel, au cas où il y aurait des nouvelles du sac et nous partons découvrir la ville.
Ancienne capitale du pays, Antigua possède un riche style d'architecture coloniale, baroque et de Renaissance espagnole.
Inscrite depuis 1979 sur la liste du Patrimoine Mondial de l'UNESCO, on trouve de nombreuses ruines provoquées par des tremblements de terre successifs, surtout ceux de 1773 et le dernier, en 1976.
Il est facile de déambuler dans les rues qui se croisent à angle droit autour de la Plaza Mayor (Place Centrale).
Les avenidas (avenues) du nord au sud et les calles (rues) de l'ouest à l'est.
C'est le plan d'urbanisation de toutes les villes du Guatémala.
On change quelques dollars dans un cambio de rue. Le taux n'est pas du tout intéressant (1$US=6,00 qz). Le samedi, il a le monopole, les banques ne font pas de change ce jour-là.
On démarre notre visite par le marché central près de la gare routière.
C'est un point de rencontre important entre les gens de la ville, les villageois et les marchands qui viennent depuis les coins reculés des hautes terres. Cette population vient à la ville avec le moyen de transport fétiche du pays, le Chicken bus (bus de poulet).
Le chicken bus est un ancien bus scolaire américain de couleur jaune. En fin de vie routière, il est vendu à bas prix dans les pays d'Amérique Centrale.
Repeint et bariolé de motifs multicolores, il transporte aussi bien les passagers que des chèvres ou des poules (d'où son nom). Dans la désorganisation apparente des stations routières du pays, il assure un service social, indispensable à une grande partie de la population.
Pendant notre séjour, on utilisera ce moyen de déplacement en permanence. Pas cher et idéal pour rencontrer la population. Avant de démarrer, Il faut attendre qu'il se remplisse où lever la main en bord de route.
La conduite peut s'avérer dangereuse, les conducteurs font la course et se doublent pour prendre un maximum de passagers. Mieux vaut garder sur soit les objets de valeurs car les sacs sont arrimés sur le toit.
Avec le volcan Agua en toile de fond, la zone du marché est animée toute la journée.
Eclatantes de couleurs, les femmes portent de jolis huipils (blouses traditionnelles) avec des motifs propres à chaque village, plus chamarrés et colorés les uns que les autres.
Avec le volcan Agua en toile de fond, la zone du marché est animée toute la journée.
Eclatantes de couleurs, les femmes portent de jolis huipils (blouses traditionnelles) avec des motifs propres à chaque village, plus chamarrés et colorés les uns que les autres.
A pied, nous prenons l'avenue 1 Nord. Au bout de quelques minutes de marche, on arrive au point de départ du sentier qui mène au Cerro de la Cruz. Petite séance cardio, le chemin aménagé et sécurisé zigzague le long du flanc d'une colline.
La récompense est là-haut. Comme dans un écrin, la ville est entourée par le Volcan Agua, isolé, au dôme parfait, il culmine à 3766 mètres d'altitude.
A droite, plus éloignés, le volcan Fuégo - actif - et son voisin l'Acatenango qui le domine de quelques centaines de mètres.
Quelques vendeurs ambulants proposent des boissons rafraichissantes. Des touristes moins affutés sûrement ont sollicités des conducteurs de tuk tuk où des taxis.
On descend en ville par le même chemin. Pas de précaution ni de protection solaire lors de l'ascension et de la descente, arrivé en bas, notre visage est "éclairé" par un coup de soleil.
On déambule dans les rues pavées, c'est beau toutes ces façades colorées, ces ferronneries et les imposantes portes en bois.
Quelques belles maisons, lorsque les portails sont ouverts, laissent entrevoir de jolies cours intérieures arborées.
La ville est reconnue pour ses nombreuses églises existantes ou en ruines.
L'Eglise de la Merced possède deux tours-clochers, une façade baroque très sophistiquée d'une belle couleur jaune avec des moulures et des sculptures en stuc blanc.
Le monastère, accolé à l'église, abrite à l'intérieur une des plus grandes fontaines coloniales d'amérique latine, en forme de nénuphar.
La petite place devant le monument, très animée en soirée, est le lieu idéal pour se restaurer devant les stands des vendeurs ambulants. Des tacos (tortilla fourrée à la viande/ sauce/oignon et coriandre), des tortas (pain brioché avec viande/avocat/oignon/sauce), etc... à des prix dérisoires, parfait pour manger sur le pouce.
On passe sous l'Arche de Santa Catalina. C'est un des emblèmes de la ville. Elle fait la une de nombreux guides et catalogues touristiques. Elle est majestueuse avec la silhouette du Volcan Agua en arrière-plan.
Elle apporte beaucoup de charme à cette rue très touristique.
Située face au Parque Central, la Cathédrale San José avec sa belle façade blanche, est un des édifices les plus anciens d'Antigua, sa première construction date de 1545.
Dévastée par de nombreux séismes, entièrement reconstruite en 1680, elle reste malgré tout très endommagée, depuis un tremblement de terre en 1773.
Le Palacio de Los Capitaines Generales, classé à l'UNESCO, fut le QG de l'administration coloniale en Amérique Centrale. De style baroque, son architecture est majestueuse.
L'église de San Francisco avec ses colonnes torses et deux clochers. Quelques rues plus loin, l'église Nuestra Senora Del Carmen. Devant sur le trottoir, est installé un marché d'artisanat.
Une autre église en ruines dont on a oublié le nom, sert de décor pour les photos des futures mariées.
On "pousse" la balade jusqu'au Cimetière San Lazaro, aux imposantes sépultures blanches.
De retour à l'hôtel, nous réservons à la réception pour demain matin, une randonnée au Volcan Pacaya (60 qz/p).
Le volcan est accessible sans passer par une agence, mais demande un peu plus de disponibilité pour la recherche d'informations. Nous sommes un peu perturbés par notre mésaventure liée au sac...
Pour la céna (diner) on goûte note premier pollo asado (poulet grillé) au barbecue avec des frites, dans un restaurant local. On comprend le succès de ce plat au Guatémala, c'est délicieux !
Dimanche 21 janvier 2018
Bonne nouvelle. Dans la nuit, un mail de la compagnie Copa Airlines nous annonce la récupération de notre bagage et sa livraison à notre hôtel, dans la matinée de lundi.
On va pouvoir programmer l'ascension du Volcan Acatenango pour mardi, nos vêtements chauds, nécessaires à ce trek sont dans ce sac.
Ce matin, nous partons en direction du Volcan Pacaya. Un minibus vient nous chercher à l'hôtel à 6h.
Petite tournée en ville pour récupérer les participants. Nous sommes 12 pour le moment. D'autres nous rejoindrons plus tard.
On effectue un arrêt à la sortie de la ville pour boire un café.
La vue sur les volcans est toujours captivante, avec le panache de fumée du Fuégo qui nous intrigue.
Vers 7h30, on part dans un bus remplis de trente participants.
On traverse de magnifiques paysages de montagne. Nous mettons 1h30 pour arriver au centre d'accueil du Parc National, près du village de San Francisco de Sales.
Dès la descente du bus (même avant, à travers les fenêtres), un grand nombre de locaux proposent leurs services : location de bâtons de marche et pour les moins endurants la location de chevaux.
Trois guides scindent notre groupe en trois. A l'entrée du Parc, on règle 50qz/p.
Un stand vend des boissons, chips et bananes. Une aubaine pour faire le plein d'énergie avant l'effort.
L'ascension débute par une montée, sans grande difficulté, dans la forêt.
Aux différents belvédères aménagés, la vue, sous un ciel très clair, sur les volcans Agua (3760 m) à droite, au centre l'Acatenango (3976 m) puis le Fuégo (3763 m), est magnifique.
Le chemin alterne plat et montée dans la partie volcanique, sans végétation.
On atteint le flanc du volcan et les coulées de lave solidifiée. A un rythme régulier, les grondements de ce volcan actif se font entendre, suivis par un panache de fumée, qui sort des entrailles de la terre.
Plus haut, avec des jumelles, on distingue des inconscients qui montent au sommet, c'est une ascension normalement interdite.
A notre niveau, les blocs de lave partent dans tous les sens, témoignage de leur refroidissement rapide sûrement. La roche est abrasive et coupante.
Notre guide nous donne des marshmallows à faire griller au-dessus des fumerolles.
A côté un magasin, au milieu de nulle part, propose de l'artisanat local fabriqué avec des roches du Pacaya.
Séance photos au promontoire aménagé avec vue sur une lagune, le Lac Atitlan et au loin, la capitale.
La descente est bien plus rapide. A 12h, nous montons dans le bus pour rejoindre Antigua.
De retour à l'hôtel, on modifie, avec la responsable de la réception, notre séjour pour les jours suivants.
On réserve à une agence, un Tour organisé, pour effectuer l'ascension sur 2 jours, du Volcan Acaténango. Départ mardi : 72$US/2.
On se balade l'après-midi au marché d'artisanat, plus commercial que chaleureux (on lui préfère le marché alimentaire avec son ambiance bonne enfant).
Plus tard, long moment de "contemplation" au Parc Central. Bain de foule assuré, nous sommes dimanche. C'est le point de rencontre, où se mêlent les habitants, les touristes et les vendeurs de souvenirs.
La visite du Musée du Jade nous permet d'admirer des pièces uniques et originales exposées dans ses galeries.
En soirée, on rejoint la place de la Merced pour tester les tortas, partagées avec une population locale bien amicale.
Au loin, la couleur rougeoyante des nuages au-dessus du sommet du Fuégo nous fait "baver". Vivement mardi.
Lundi 22 janvier 2018
Depuis la terrasse, on distingue dans la nuit noire, un point rouge lumineux provenant du cratère du Volcan Fuégo. Ce sont des émissions de laves incandescentes. Le volcan est distant de la ville de 20 kilomètres. Vision magique et mystérieuse.
Désayuno (petit déj) en compagnie de Tim, un jeune touriste allemand de 18 ans en vacances avec sa mère, une femme très ouverte et à la culture extraordinaire avec qui nous avons sympathisés).
On quitte Antigua en Chicken bus (4 qz/p) pour visiter les villages environnants.
Le conducteur nous dépose à San Antonio Los Caliantes, un village kakchiquel (peuple indigène maya) très agréable, il est au pied du Volcan Agua.
La bourgade est réputée pour l'artisanat du tissage des huipils. Les motifs représentent des animaux et des fleurs (les plus chers peuvent coûter 2.800qz).
Au marché, on a l'occasion de regarder et discuter avec des femmes qui tissent sur des métiers accrochés à la taille.
Sur la place centrale, c'est un artisan potier qui vend ses créations devant un lavoir où les femmes viennent faire leur lessive.
Dans la rue, on fait signe à un conducteur d'un chicken bus (3 qz) pour aller au village de Ciudad Viéja.
Près le l'église, en haut du bourg, on discute avec un menuisier, spécialisé dans la fabrication des cercueils. Les plus sophistiqués atteignent le prix de 13.000 qz. Une fortune dans ce pays.
Le village est aussi réputé pour ses artisans, spécialistes dans la transformation des vieux bus américains en chicken bus.
Retour à Antigua. Nous récupérons avec satisfaction notre sac à dos "vadrouilleur", à la réception de l'hôtel.
On fait du change à la Banque Aztéca. Le taux est bien plus avantageux (1 $US=7,20 qz).
Tous les deux, on prend un chicken bus (2qz/p) pour passer l'après-midi à Jocoténango. Nous sommes dans la proche banlieue, la ville est très traditionnelle et authentique.
L'église est surprenante par sa couleur pêche.
Devant l'édifice, dans un jardin très soigné, trône un immense ceiba. C'est l'emblème national du pays.
Il est considéré comme un symbole de sagesse et de protection.
La région d'Antigua est très favorable à la culture du café. Elle jouit d'un micro-climat et du sol parfois enrichi par la poussière des cendres volcaniques, à forte teneur en minéraux, provenant du Volcan Fuégo.
On décide de visiter la Finca La Azoeta. L'exploitation est située à l'entrée de la ville.
En avance sur l'horaire de la visite, on parcours le Musée (entrée 50qz/p). Des panneaux muraux, donnent des explications (dans la langue de Molière, une aïeule du propriétaire actuel était française) sur le monde du café.
La visite commentée est débute à 15h. Nous sommes 4 touristes à bénéficier des explications (en espagnol) du guide. Il détaille les différentes étapes : plantation, fleur, fruit, cueillette et séchage.
Nous sommes en pleine période de récolte, idéal pour la visite.
Dans la cour en béton, les grains qui ont été lavés et débarrassés de leur pulpe sèchent au soleil d'une manière naturelle.
On poursuit la visite dans la plantation : les caféiers poussent à l'ombre de bananiers et d'arbres de la famille de l'eucalyptus.
A côté, une machine déverse les résidus du fruit (pulpe et pelure). Plus tard, ils seront utilisés comme fertilisant.
La phase de torréfaction est à la charge des clients. La Azoéta produit environ 50.000 livres/an. Elle est considérée comme, petite/moyenne plantation.
On termine par une dégustation. La plantation torréfie une petite quantité de sa production pour la vente au domaine et quelques boutiques de souvenirs d'Antigua.
Pour les puristes c'est pas le meilleur. La qualité supérieure part à l'exportation.
On apprécie toutes ces informations d'une activité locale, très importante pour les familles des employés.
En soirée, repas au Rincon Typiquo. Un restaurant réputé pour sa gastronomie guatémaltèque.
La balade de nuit est très agréable pour admirer les monuments illuminés.
Plus tard, avant l'heure de la fermeture, on fait un tour au magasin de souvenirs Nim Po't.
Sous une vaste halle, les étals regorgent de masques, de sculptures, de tableaux, etc... Des huipils (tuniques amples), des cortes (jupes) et des fajas (larges ceintures) sont regroupés par région, ce qui rend la visite très instructive sur l'histoire et les modes de vie du pays.
Dans la chambre de la guesthouse, on prépare deux petits sacs pour effectuer l'ascension de l'Acaténango, demain matin.
Mardi 23 janvier 2018
Ce matin, on prend le petit déjeuner sur la terrasse, nous disons au revoir à Tim et à sa mère Rita, qui poursuivent leur voyage dans le centre du pays.
On dépose ensuite en gardiennage (25qz/s) nos sacs à dos dans une laverie proche. A 9h, un bus vient nous chercher à notre hébergement.
Jocoténango est le point de rassemblement des Tours Opérateurs.
Les responsables de l'agence assurent la logistique. Achat de victuailles dans une échoppe et inventaire des tentes, des tapis de sol, et des duvets...
Nous quittons la ville dans un bus avec 30 personnes. Chacun s'acquitte, directement au guide, du billet d'entrée au parc soit, 50 qz/p.
En contrepartie, nous avons droit à un bracelet de couleur.
Une heure de route et nous atteignons le Hameau de Soledad.
Un parking est emménagé face au sentier qui va nous mener au camp de base, sur un flanc du volcan.
Des français de retour de l'expédition de la veille s'apprêtent à monter dans le bus. Ils nous racontent leur expérience. Ils sont fatigués, mais heureux. Ils nous mettent en garde sur le froid, là-haut.
Cinq guides vont nous accompagner et encadrer un groupe qui nous semble très hétérogène.
A 12h, à 2200 mètres d'altitude, on s'engage dans un sentier crevassé qui, dès le début, est bien raide et sablonneux. Au premier arrêt, le peloton s'est scindé en plusieurs groupes.
Il fait assez chaud, la vue sur les volcans du côté du Lac Atitlan est magnifique, malgré les nuages qui cachent les sommets.
Bien plus haut, les champs ont laissé la place à des paysages de forêt. Des feuillus puis des conifères.
A la halte casse-croûte, le "groupéto" arrive avec beaucoup de retard.
La température a chuté fortement, une légère pluie s'invite. La forêt est remplacée par une végétation clairsemée et le sentier devient pierreux.
Les grondements, à intervalles réguliers du Volcan Fuégo sont plus distincts.
Vers 17h, nous arrivons parmi les premiers, à 3600 mètres d'altitude, au camp de base.
Nos tentes sont déjà installées. Nous prenons possession de la nôtre. Pour la nuit, nous la partagerons avec deux jeunes québécois.
Par intermittence on voit le flanc du Fuégo, à seulement 2 kilomètres. Malheureusement le sommet est dans les nuages.
Au loin, le Volcan Agua est resplendissant dans le coucher du soleil.
Les guides font chauffer une soupe lyophilisée. Autour du feu, le briefing est clair, les conditions climatiques sont très mauvaises, de la pluie et du brouillard et surtout aucune amélioration n'est prévue dans l'immédiat.
La nuit est difficile dans la tente, la pluie au-dehors, de la condensation à l'intérieur et un tapis de sol assez mince sur un sol dur. La totale !
Heureusement température est supportable dans nos duvets.
On s'endort avec le bruit des grondements du volcan.
Vers 4h, les guides passent devant chaque tente pour nous avertir que l'ascension au sommet est annulée. Grosse désillusion pour nous.
Une heure après, suite à l'insistance d'un groupe de randonneurs, les guides acceptent de monter.
A la frontale (gants et bonnets obligatoires) et en file indienne, on est une quinzaine à grimper au sommet.
Nos chaussures disparaissent sous les gravillons de magma. C'est souvent un pas en avant, deux pas en arrière.
Les guides sont attentifs, très rapidement des personnes refusent de monter plus haut tant le froid est vif. Il fait entre -5 et -10°C, sans compter les rafales de vent.
Au sommet, à 3976 mètres, avant le lever du soleil, c'est la déception. La vue est bouchée, le vent est glacial.
Une lumière rougeâtre par instant apparait. Difficile de savoir si c'est le soleil qui se lève ou les lueurs du Volcan Fuégo.
En photo, une vue du Volcan Fuégo lors d'une éruption...ce que l'on aurait dû voir....
Pas besoin de commentaire !
Mercredi 24 janvier 2018
La descente est dévalée à grandes enjambées, souvent en se laissant glisser.
Au camp de base, on retrouve le reste du groupe qui a assisté à un superbe lever du soleil.
Par intermittence, à la faveur de la dissipation des nuages, on a une petite vue sur le Fuégo. Que de regrets !
On prend le café et le thé autour du feu, puis il est l'heure de revenir au parking des bus.
Le chemin est boueux, très souvent glissant. Malgré les courbatures, la descente est effectuée en 3h.
On est au bord de la route, attendant notre bus, aussi crotté et fatigué que le groupe de la veille. On rumine notre désespoir après notre mésaventure avec le sac. L'ascension a été retardée d'un jour, alors que les conditions météo étaient bien meilleures.
Quelques jours plus tard, alors que nous étions au Mexique dans la région du Chiapas, nous avons été informés de l'éruption du Fuégo. Une évacuation partielle des habitants les plus proches a été obligatoire, mais pas de victimes.
Retour à Antigua vers 13h. Il n'y a plus de chambre de libre au Yellow House. On pose nos sacs à la guesthouse Luna Jade, située dans la même rue.
On se restaure avec un bon ceviche aux camarones (crevettes) dans un resto local, au marché. Pas de chichi, mais quel régal !
On passe l'après-midi à déambuler dans le centre à la recherche de nouvelles découvertes.
Retour enfin à notre chambre complètement "rincés". C'est notre dernière nuit à Antigua. Demain direction le Lac Atitlan.
Jeudi 25 janvier 2018
On se rend à pied à la station des Chickens bus vers 7h.
Le voyage va se faire en plusieurs étapes avec les vieux bus. Ils ne font jamais de grandes distances. Tant mieux, on a tout notre temps !
Sur le parking, l'ambiance le matin est à son paroxisme : les aboyeurs (ayudantes) interpellent les potentiels passagers, les moteurs vrombissent et crachent de la fumée. Ça hurle : Chichi... Xéla...Pana... Au milieu de cette agitation, des bus entrent et sortent à tour de rôle, dans l'enceinte routière.
Les noms des villes sont parfois longs, seules les premières syllabes sont prononcées. Le trajet Chichicasténango à Quetzaltnénango devient Chichi para Xéla". Facile, non ?
On démarre en direction de Chimaltenango (5qz/p) à 7h30.
Au fil des kilomètres, le nombre de passagers augmente exagérement. La rangée de 2 sièges accueille 3 ou 4 personnes entassées les unes sur les autres. Le désagrément de cette promiscuité va de l'inconfort momentané à la douleur physique.
L'ayudante, au niveau de la porte ouverte à le corps dans l'habitacle et un pied dans le vide. Il scrute la route devant lui, l'oeil aux aguets. Il récupère les passagers, collecte l'argent et entasse les colis sur le toit.
Le sens de circulation est au bon vouloir du chauffeur, obligé de s'adapter à l'état de la route : à gauche, à droite, au milieu. Il n'y a pas de règle.
La télévision diffuse un film, mais pour qui ? La radio est à fond, elle crache de la musique diffusée par des haut-parleurs puissants. Des vendeurs ambulants montent et descendent lors des arrêts.
Le transport en chicken bus est un enchaînement de bus pour faire un trajet parfois court. Mais ça se passe en général très bien, tellement ils sont fréquents.
On ouvre grand les yeux, nous vivons une expérience inoubliable, qui fait le charme des pays de l'Amérique centrale.
Premier grand arrêt, à Chimaltenango. Pris dans un immense chaos, on est alpagué par un aide-chauffeur d'un bus qui se dirige vers Xéla.
Il crie Pana, Pana, sans que nous lui demandions quoi que ce soit (les aides-chauffeurs connaissent les destinations touristiques). Avec une légère brusquerie, il nous pousse à toute vitesse à l'intérieur (20qz/p).
Les bus s'arrêtent très souvent à la demande, mais ils démarrent aussi, très vite.
Quelques kilomètres plus loin, le conducteur fait un stop à Los Cuentros, un carrefour routier de la Panaméricaine.
Le village est au sommet d'un col, dissimulé dans la grisaille. Nous grimpons dans un énième chicken bus, pour Solala (2,5qz/p).
La station routière se trouve sur la jolie Plaza de Solala. On s'installe sur un siège d'un chicken bus (3qz/p) pour Panajachel.
C'est la ville principale sur les rives du lac Atitlan. Depuis notre départ, la longue route goudronnée zigzague entre les montagnes, habillées par des forêts denses.
Les derniers kilomètres sont particulièrement agréables. Installés sur le côté droit du véhicule, la vue sur le lac est magnifique. Nous sommes scotché de longues minutes à la vitre.
On arrive enfin à 11h30 à Pana.
Pour une nuit, on s'installe à l'Hôtel Montufart, situé à l'entrée d'une rue transformée en grand marché artisanal. La ville est très touristique.
Dès nos sacs posés, on peut visiter la ville et prendre sur le port des informations sur les horaires de départ des lanchas (bateaux à moteur) pour demain.
Le cadre est spectaculaire. Suite à un séisme, il y a des dizaines de milliers d'années, une profonde dépression circulaire (une caldeira ) s'est formée et s'est remplie d'eau. Le Lago de Atitlan.
Les puissants et majestueux volcans Atitlan, Toliman et San Pedro bordent le sud des rives du lac.
Détails de l'itinéraire du séjour au lac Atitlan :
Flèche noire : Arrivée et départ en bus.
Flèche violette : pick-up pour visiter les villages.
Flèche verte : déplacement en lancha sur le lac.
Flèche bleue : déplacement à pied lors de l'ascension du volcan San Pédro.
Flèche rouge : départ de San Juan pour Panajachel, avec des escales rapides dans les villages riverains.
Des pickups sont garés près de l'Eglise Saint-François d'Assise. On s'installe à l'arrière d'un, pour aller au village de San Antonio Palopo.
Le véhicule est bondé de femmes indigènes. Je suis obligé de rester sur les marches arrières, en me tenant à des barres de fer, au-dessus de ma tête.
C'est incroyable le nombre de dos d'ânes, appelés topes ou tumulus sur les routes. Mes bras et mes cuisses sont mis à rude épreuve. Pour les profiter des vues sur les paysages du lac, c'est parfait.
En descendant du véhicule, une jeune fille, dans un bon français, appris au contact des touristes, nous propose de visiter un atelier de poteries et de céramiques.
On sait pertinemment que son intervention est intéressée, mais c'est une bonne façon de découvrir l'artisanat local.
Au milieu d'un dédale de ruelles, l'atelier est rudimentaire. On à droit à une information complète sur les procédés de fabrication et des motifs mayas peints sur les poteries. Deux petits souvenirs trouverons place dans nos sacs.
Le village vit surtout de l'agriculture : avocat, oignon, ciboulette, etc.
Dans cette région, les huipils des femmes sont caractérisés par des motifs bleus et rouges.
Nouveau trajet en pick-up (5qz/p). Moins de monde = plus de confort.
Assis à l'arrière sur des bancs en bois, on en prend plein les yeux. La beauté des lieux se trouve partout. Le panorama est exceptionnel entre d'un côté, les montagnes et de l'autre, en contre bas, les eaux bleues du lac.
On atteint rapidement le village de Santa Catarina Palopo. Il est construit à flanc de montagne, les maisons surplombent le lac.
C'est un village agricole (culture de maïs et de haricots). De nombreux artisans sont installés dans des ateliers d'arts et de tissages.
Les façades des maisons sont peintes d'un bleu vif, décorées d'étonnants dessins géométriques.
Le portail de l'église est ouvert, sont intérieur est tout simple. Le centre culturel est à côté. Des photos rappellent les traditions et les évènement locaux. La symbolique des couleurs des différents vêtements est expliquée.
A la sortie, une urne est placée pour recevoir une donation. Il faut faire vivre le centre.
Nous nous installons sur la terrasse d'un restaurant. Le cadre est très agréable, elle surplombe les eaux sombres. Au menu : viande/frites/riz. Classique au pays.
On fait le retour à pied jusqu'à Pana, à 4 kilomètres. Quelques belles maisons dominent les rives du lac. Elles sont protégées par des murs surmontés de barbelés.
Des dispositifs qui nous intriguent. La réputation du Guatémala en terme de sécurité n'est pas fameuse. Pour l'instant, nous la trouvons en opposition totale avec la gentillesse, les sourires et les échanges, que l'on a avec la population depuis notre arrivée.
On se dirige vers le marché. L'endroit idéal pour prendre le pouls de la ville. Des restaurants, des bars et des cafés pour les touristes étrangers et les expatriés, se succèdent dans la rue touristique appelée "Gringoland".
A hauteur du marché, des vendeurs, dans des stands et des étals proposent les plats traditionnels locaux.
Les huipils des femmes sont absolument magnifiques. Elles déambulent avec les hommes, eux aussi en costume traditionnel, dans les allées, aux multiples produits frais et d'artisanat.
Le ciel se couvre, des nuages annonciateurs de pluie s'accumulent au-dessus de la vile.
L'Eglise San Francisco peut nous permettre de se mettre à l'abri. L'édifice religieux possède une belle façade coloniale très décorée.
Construite en 1567, elle a survécu aux intempéries et aux nombreux séismes qui ont frappé la région.
D'immenses tentures de couleur verte ornent la nef. Les fidèles préparent très en avance, les célébrations de Pâques et de la Semaine Sainte.
En soirée, assis sur la terrasse de notre hôtel, on peut rêver devant la beauté du coucher de soleil sur le Volcan Atitlan.
Vendredi 26 janvier 2018
Beaucoup de vent dans la nuit, c'est le bruit des tôles sur les toits qui nous réveille.
Au petit déjeuner, on se régale avec une pastèque achetée la veille au marché.
Nous laissons nos sacs à la réception de l'hôtel pour la matinée. A hauteur du marché, nous prenons un chicken bus (3 qz/p) pour Solola.
Tous les vendredis se tient un des plus beaux marché du pays. Le Guatémala est réputé pour ses marchés colorés. L'authenticité de celui de Solola est un incontournable.
On arrive sur la place centrale de la ville à 8h. A pied, on parcours quelques centaines de mètres pour atteindre le marché qui s'étend dans un véritable labyrinthe de rues et de terre-plein herbeux sur les hauteurs.
Pas d'artisanat de souvenirs, le marché reste authentique, les locaux s'y rendent uniquement pour leurs achats quotidiens.
C'est le lieu de rendez-vous important pour la population des villages indiens qui viennent vendre des fruits, des épices, des fleurs, des légumes (notamment d'énormes radis et carottes).
Sous de grandes toiles tendues pour protéger les étals et leurs précieuses marchandises des rayons du soleil où des averses et des pluies d'orages, les marchands proposent des médicaments, vendus en vrac, parfois à l'unité, ils côtoient, sur les comptoirs, de la volaille où impeccablement empilés en pyramides des épices.
C'est un festival d'odeurs, de saveurs et de couleurs. Nous avons les yeux, le nez et les oreilles qui sont saisis par les couleurs, les effluves et les brouhahas au milieu d'une foule mouvante. Les billets et la menue monnaie passe rapidement d'une main à l'autre. A chaque stand, ça marchande, ça parle fort et ça rit mais toujours dans une bonne ambiance.
Les Tours Opérateurs organisent la visite du marché de Chichicasténango, avec un départ depuis Guatémala City ou Antigua.Très médiatisé, il est présenté comme le plus grand du pays et délaissent les autres.
Ici pas de horde de "gringos". Ce matin, on compte seulement une poignée de touristes.
C'est la terre des peuples Quiche (K'iche),Cackchiquel (Kaqchikel) et Tzutuhil (Tz'utujil), tous descendants directs des mayas. L'espagnol est très peu parlé, les indigènes emploient surtout des dialectes.
Les couleurs des vêtements traditionnels sont différents, suivant les tissus et les fils utilisés ils représentent le statut social et économique de la société et les hiérarchies religieuses.
On prend notre un repas dans une échoppe : poulet/riz/frijoles (haricots noirs). Les inévitables tortillas, préparées et façonnées à la main puis cuites sur une plaque bien chaude accompagnent notre plat.
On mange pour trois fois rien au marché, mais il faut être attentif à l'hygiène. Parfois il faut avoir l'estomac bien accroché !
Autre grande spécialité locale, de nombreux stands proposent du chicharron (couennes de porc grillé ou frit).
Avant de repartir dans les villages perdus dans la montagne, les villageois s'accordent quelques douceurs.
Du sucré, du salé, il nous semble que les locaux mangent en permanence.
Sur un étal, plus surprenant, des petits morceaux de pierres et des morceaux de bois.
Au marché, tout se vend et tout s'achète.
Il est midi, nous revenons vers le Parc Central à pied pour prendre le chicken bus pour Pana. Des villageois grimpent à l'arrière des pickups. C'est le moyen de transport tout-terrain bon marché pour aller dans les chemins montagneux.
Près du parc arboré, la Torre Centroamericana et l'Eglise Nuestra Senõra de la Asunción sont les monuments importants du centre-ville.
Retour à Pana. Les boutiques de la grande rue proposent des marchandises colorées, typiques.
Pour les touristes en quête de souvenirs, des sacs brodés, des châles et des chapeaux. Dans une bijouterie, Denise négocie un bijou en jade (d'un joli vert très soutenu). La jadéite est extraite des carrières de Las Minas à Zacapa). Une des plus importantes au monde.
Nous récupérons nos sacs à dos. A pied, on se rend au ponton des lanchas (25qz/p) pour San Juan La Laguna.
Un village pittoresque, réputé pour sa quiétude et son authenticité.
Le bateau, peint en bleu comme tous les autres accueille une vingtaine de passagers. Si on oublie le bruit du moteur, la traversée est un enchantement visuel. Les rivages verdoyant au pied des montagnes se révèlent peu à peu.
Face à nous se dresse trois volcans (le San Pedro à 3020 mètres, le Toliman à 3102 mètres et Atitlan à 3557 mètres).
La traversée de cette grande étendue d'eau, d'un bleu profond est rapide.
Un passager nous montre de la main, les petits villages qui se blottissent sur les pentes des montagnes. 25mn de plaisir à contempler un panorama exceptionnel.
Le batelier amarre la plancha à un débarcadère. La pente est raide pour atteindre le haut de la rue principale du village de San Juan La Laguna.
Sur une petite place, on s'informe auprès d'une commerçante des possibilités de se loger.
Elle est membre de l'Association Lema, une coopérative traditionnelle, pour l'amélioration et la qualité de vie des femmes. Elle nous met en contact avec une famille qui accueille des touristes et des personnes, dont de nombreux étudiants. Ils viennent prendre des cours d'espagnol, dans de nombreuses écoles.
Blanca, son mari Diégo, policier à Guatémala City, et leurs enfants, Néfly et Hamy nous reçoivent avec simplicité et gentillesse.
Diégo est de repos cette semaine. Il s'improvise guide cet l'après-midi pour nous faire découvrir son village. Les employées des diverses coopératives nous ouvrent leurs portes :
. Un atelier de tissage (utilisant des produits naturels pour les teintes) elle nous présente les différentes étapes de fabrication.
. Une coopérative de plantes médicinales et aromatiques. La responsable semble avoir une solution pour soigner tous les maux qui affectent l'espèce humaine.
. Un atelier/musée, à la Chocolaterie Factory.
Les habitants de cette communauté tz'utujil sont très fiers de leurs traditions artisanales. Ils savent les préserver et les perpétuer.
Diégo rentre chez lui, nous laissant découvrir son village à notre rythme.
Le passage à l'église est incontournable. La montagne derrière est surnommée le Narriz Del Indio (Nez de l'Indien). Un sentier de randonnée mène à un mirador au sommet. Il permet de profiter de vues fantastiques.
Sur le parvis de l'édifice religieux, un couple, peut-être le père et sa fille déambule en tenue traditionnelle.
L'homme porte un pantalon blanc, orné de broderies d'oiseaux et de fleurs. La femme est habillée d'un huipil chatoyant, décoré de motifs et de symboles.
La température chute dès le coucher du soleil, nous sommes à 1562 mètres, nous rentrons à la "maison".
Repas en famille à 19h. Blanca, très bonne cuisinière, nous fera découvrir les spécialités de sa région, en cuisinant tous les jours les menus différents.
Samedi 27 janvier 2018
Réveil matinal de toute la maisonnée à 7h.
Le petit déjeuner est copieux et consistant (guacamole, omelette/poulet, tortillas et pain). Il est pris en commun, toute la famille est là.
Au cours de ce séjour, nous allons faire très rapidement des progrès en espagnol.
On prend un tuk-tuk (25qz) pour aller randonner au Volcan San Pédro.
Blanca, très gentiment, nous a préparé un paquet/repas.
La météo est idéale. Nous achetons nos billets d'entrée (100qz/p) guide compris, au bureau du Parc National (1820 m).
Le sentier d'accès au sommet du volcan est bien balisé et sécurisé. L'excursion est populaire, on devrait rencontrer des randonneurs.
On signifie gentiment à notre guide que l'on fera l'ascension seul. A notre rythme.
La montée est raide. Nous traversons des zones de plantations de maïs et de caféiers, puis une forêt primaire.
A 2194 mètres, on atteint un mirador signalé par un panneau " camino hacia las tubes". La vue dégagée, est époustouflante sur le lac, les montagnes et le village de San Pédro.
On fait une pause à un terre plein, aménagé pour accueillir des campeurs.
La dernière étape est très abrupte, pierreuse avec des escaliers en rondins, sculptés dans la terre.
Nous arrivons au sommet à 3020 mètres à midi. 3h de marche avec de nombreux arrêts photos compris.
Là haut, l'espace est restreint sur des rochers. Il faut le partager avec d'autres randonneurs. On s'installe sur la rocaille et des troncs d'arbres.
Le ciel commence à s'ennuager. Il faut saisir rapidement du spectacle : le lac d'un bleu intense, les volcans Atitlan (3537 m), Toliman (3158 m) et le Cerro de Oro (colline).
Au bord du lac, à droite la vue est magnifique sur la jolie baie de la ville de Santiago Atitlan.
Passer le petit moment d'euphorie, on se rassasie de l'en-cas et des fruits frais préparés par Blanca.
On s'offre un moment de repos, allongés sur les rochers, puis c'est la descente.
Nous croisons de nombreux randonneurs locaux. Chargés lourdement avec du matériel de camping, ils vont passer la nuit sur le volcan.
L'activité agricole bat son plein. Récolte du café et la coupe de bois. Une occasion unique de discuter et de faire encore de belles rencontres avec les ouvriers.
Le village de San Pedro est au bord de l'eau. Le petit port est très touristique.
Pas d'internet chez Blanca. On prend connaissance, sur notre mobile, des nouvelles internationales dans un bar. En compagnie d'une bonne "Gallo" fraîche. La bière nationale du pays.
Retour à San Juan en tuk-tuck. Blanca travaille sur son métier à tissage dans sa cour.
Le soir, la discussion est animée avec nos sympathiques hôtes. Ils veulent tout savoir de notre journée, en espagnol bien sûr.
Dimanche 28 janvier 2018
Ce matin, petit déjeuner dominical. Blanca nous a gâtée. Il est identique à celui d'un jour de fête.
Les "chuchilitos", du poulet/maïs et guacamole accompagnés de thé et de Jamaïca (une infusion refroidie, couleur rose des fleurs d'hibiscus).
On va ensuite au petit marché local du village puis à l'église.
Trois offices sont donnés dans la journée, c'est l'occasion pour les habitants de tout âge de mettre leurs plus belles tenues traditionnelles.
On retrouve avec plaisir, Diégo et sa famille.
Nouveau trajet en tuk-tuk, pour aller au débarcadère des lanchas de San Pédro. Nous allons au marché de Santiago De Atitlan.
Les rives du lac voient le niveau de l'eau monter depuis ces dernières années, plusieurs hypothèses sont attribuées à ce phénomène :
- Activité sismique qui impacte le fond du lac.
- Déforestation des pentes bordant le lac.
- Changement climatique...
Des maisons sont construites sur des pilotis, alors que des poutres et des parpaings émergent de l'eau. Des vestiges d'habitations englouties.
Des lavandières frottent et tapent leur linge sur les rochers, près du ponton d'embarquement.
Deuxième ville en importance, elle est aussi la plus fréquentée des cités bordant le lac. C'est un centre d'artisanat reconnu. Le dimanche est jour de marché à Santiago De Atitlan.
On dévale très rapidement la grande rue dédiée à la vente aux souvenirs pour les touristes pressés.
On plonge dans les couleurs et les odeurs du mercado, proche de la Plaza de l'Eglise Santiago Apóstol, envahie par les fidèles.
Des femmes d'un certain âge portent un couvre-chef rouge. Le tissu qui est utilisé, peut atteindre 4 mètres de long, il est appelé tocoyal.
Toutes les femmes sont habillées de huipils tissés à la main. Ornés de motifs représentant des oiseaux stylisés. Chaque couleur est propre à un village.
Les costumes des hommes ne passent pas inaperçus : une chemise colorée et un pantalon court, blanc avec des rayures violettes, brodé en son bas d'une frise multicolore d'oiseaux et des fleurs.
Un grand chapeau de cow-boy blanc fait partie de la tenue traditionnelle.
Dans cette région montagneuse, croyances païennes et culte religieux se mélangent dans différentes manifestations.
Un saint populaire est vénéré par les indigènes mayas dans la cité. Maximom, également appelé San Simon.
Tous les ans, ce personnage, (une sorte de poupée) représentant un homme, est hébergé dans une maison différente appartenant à un membre d'une Confrérie Religieuse.
Il fut créé par la désillusion de l'église catholique et la dureté des évangélisateurs conquistadors.
Les indigènes déposent des offrandes (argent, cigares, cigarettes, alcools) et viennent lui parler à son oreille ou se confesser devant son effigie.
Il peut faire le bien comme le mal, guérisons ou sortilèges !
En échange d'une donation (20qz) on est autorisé à entrer dans la maison. La propriétaire nous permet de photographier.
Notre esprit rationnel d'européen nous rend sceptique devant l'intérêt "apparent" du chaman pour l'argent. Il récite des rituels et des incantations.
Ces anciennes traditions sont complexes et inconnues pour nous, on quitte les lieux en laissant Maximom fumer tranquillement !
Dans la rue principale, de nombreux restaurants proposent des menus traditionnels. On se régale d'une assiette de camarones (crevettes) grillées.
Nous nous écartons des rues touristiques. Les ruelles pavées serpentent et sinuent entre les maisons colorées. Quel plaisir de s'imprégner de la tranquillité des lieux.
Le dénivelé des rues, montantes ou descendantes, est à faire peur : très pénible pour les travailleurs parfois lourdement chargés.
Retour à San Pédro en lancha. A pied, on avale les 2 kilomètres qui séparent San Pédro de San Juan. La vue est toujours aussi belle sur le lac depuis les hauteurs.
On passe devant le petit cimetière coloré qui domine la ville. Dans quelques rues, des peintures murales ornent des maisons. Elles retracent la culture maya.
Ce soir, la discussion avec Blanca et Diégo, se porte sur le mode de vie guatémaltèque : L'insécurité, Diégo est policier et connait bien les problèmes liés au maras (gangs de voyous violents). L'éducation, l'école est gratuite et obligatoire entre 7 et 14 ans, avec de grandes inégalités selon les classes sociales. Les problèmes liés à la protection sociale.
Très instructif, parfois édifiant. Nous aurons appris beaucoup de choses pendant ce séjour dans cette famille, gardienne des traditions et tellement chaleureuse dans sa simplicité.
Lundi 29 janvier 2018
Petit-déjeuner avec Diégo et Blanca ce matin. Les enfants sont à l'école depuis 7h30.
Blanca nous a préparé un lait traditionnel appelé "avena". A base de lait, d'avoine, de banane et sucre. Une nouvelle bonne découverte.
Notre séjour chez nos "nouveaux amis" restera gravé dans notre mémoire. Enrichissant et touchant !
Leur accueil, dans la simplicité, nous a permis de se fondre dans le réel de la vie locale, de la gastronomie de tous les jours et de la facilité à progresser dans la communication en espagnol.
Dernière discussion autour de la table. C'est l'heure des adieux, mais en hôtes très respectueux de l'hospitalité, ils tiennent à nous accompagner jusqu'à la lancha.
Le ciel est superbement bleu, la température agréable, on va profiter encore quelques instants du paysage unique du lac et des villages de la rive ouest.
Le Lac Atitlan est un paradis sur terre
Pas de perte de temps, à la descente de la lancha, on monte directement dans un chicken bus (3qz/p) pour Solola.
Au bout de 3 kilomètres, l'arbre de transmission du véhicule rend l'âme. Le chauffeur commence à réparer directement sur la route... Il est conscient qu'il en aura pour un moment. C'est donc tout naturellement que la totalité des passagers monte dans un nouveau bus. L'aide conducteur est ravi de l'aubaine.
On arrive au Parc Central de la ville, l'allée centrale du bus est encombrée, il est difficile de descendre du bus avec nos sacs à la main.
Quelques minutes d'attente et nous montons dans un nouveau chicken bus pour Los Cuentros. On stoppe à ce carrefour routier national, dans la grisaille et le froid.
Heureusement nous avons gardé nos sacs avec nous. Sur le toit, tout aurait été trempé malgré les sursacs en nylon.
Cinq minutes plus tard, dernier et court trajet pour aller à Chichicasténango.
On s'engouffre dans un combi local (10qz/p) surchargé et blindé de voyageurs.
Il est impossible de voir les paysages, nous sommes vingt trois pour 15 places assises.
Nous arrivons dans la ville vers 11h. L'arrêt des bus est en plein centre. Venir à Chichi, est une petite aventure routière.
On s'installe à l'hôtel Giron, à quelques mètres de la station.
Nous sommes dans le pays Quiché. Roberta Michu, prix Nobel de la paix en 1992 et figure du peuple Quiché est native du coin.
Cette région est l'entrée des hauts-plateaux qui s'étend jusqu'au Mexique, elle est peuplée par les Quichés. Une minorité ethnique importante du pays, garante des traditions anciennes.
Chichicasténango, est blottie dans une vallée entourée de montagnes. La ville connait une affluence touristique importante grâce à son immense marché qui, deux fois par semaine, les jeudis et les dimanches, envahit les rues de la ville. C'est le plus connu du Guatémala. Prisé des touristes par son artisanat.
Les autres jours de la semaine, c'est un simple marché local où les villageois des alentours viennent vendre leurs produits, les étals regorgent de fruits et de légumes. Quelques échoppes proposent des tissus bien évidemment.
Nous, aujourd'hui lundi, volontairement, on ne verra que celui-ci. Dès notre installation terminée dans la chambre, on se précipite vers le marché car il se termine en général vers 13h.
Au bas de l'église, nous sommes abasourdi par la cohue de la foule. Le marché occupe l'essentiel des rues du centre. C'est un spectacle haut en couleur.
Un enchevêtrement d'étals, à l'extérieur et à l'intérieur, de baraques aux toits de tôles d'où dégouline toutes ce qui peut se vendre... Tout est désordonné, c'est ce qui donne le charme.
Le marché est un véritable éveil pour les sens. Des couleurs des tissus brodés explosives. Des odeurs parfois indéfinissables suivant les étals. Des bruits, provoqués par les femmes qui réalisent les tortillas, en tapotant la pâte de maïs pour ensuite poser les galettes, sur une plaque bien chaude.
Les stands de restauration sont assaillis par une population gourmande. Prudent, j'opte simplement pour des fruits frais.
Les traditions sont fortes et se perpétuent dans cette partie du Guatémala, mais la modernité guette avec la proximité des nombreux touristes, aux codes bien différents.
Rassasié, on se rend à pied, dans une forêt de pins, en direction du cimetière, à la colline de Pascual Abaj.
Ce lieu sacré abrite une idole de pierre. Placée au milieu d'un cercle de croix, elle est vénérée par des gens qui viennent pratiquer des rites mayas.
Des fleurs, des cigarettes et des bouteilles d'alcool jonchent les abords.
Sur la colline en face, le cimetière est multicolore. Les rituels mayas et le catholicisme se confondent.
Les tombes sont plus colorées les unes que les autres. Le blanc est pour enterrer les pères, le turquoise pour les mères, le bleu pour les garçons, le rose pour les filles et le jaune pour les grands-parents. Un cimetière peut-être gai, chatoyant et coloré !
On revient vers la ville, le long du chemin de terre, on traverse des jardins et des enclos. Le catholicisme oblige parfois les pratiques clandestines. A l'abri des regards, des autels plus intimistes sont consacrés aussi aux rites et pèlerinages mayas.
Retour en ville , il faut être attentif pour garder l'équilibre sur la pavés glissants.
On s'arrête dans un atelier de fabrique de masques. L'étalage est un patchwork de couleurs. Ils sont portés lors des cérémonies et des danses traditionnelles.
Un exemplaire vient alourdir un de nos sac à dos.
Plus loin un panneau (ne pas jeter d'ordures et ne pas uriner sur le mur) nous fait sourire. Les municipalité ont du mal à faire respecter les consignes, elles sont très rarement suivies.
Particulièrement à Chichicasténango.
Il fait nuit, fin de notre journée marathon, démarrée ce matin, des bords du lac.
On savoure un repas aux saveurs internationales. Des "pâtes à l'ail et à la bolognaise" au restaurant de l'hôtel. Excellent !
Mardi 30 janvier 2018
Le ciel est pluvieux et la température très fraîche, nous sommes à 1.600 mètres d'altitude. Nous prenons un petit déjeuner continental au Las Brasas. On déambule ensuite dans les rues pavées de la ville.
L'intérêt de la ville est reconnu pour son marché. L'autre attrait est l'Eglise Santo Tomas et son ancien monastère.
Construite en 1540, elle est fréquentée par les indiens Quichés.
A proximité du marché, l'ambiance est subjuguante comme surnaturelle sur les marches du parvis de l'église.
Des chamans effectuent des rituels mayas. Ils font brûler de l'encens, de la résine de copal et des bougies, dans le but d'obtenir de bonnes récoltes pour les uns ou recouvrer la santé pour d'autres.
Mélange de traditions et de catholicisme.
L'escalier de l'église, construite sur un ancien temple maya, est composé de 18 marches. C'est le nombre de mois du calendrier maya.
Celles-ci sont squattées par des marchandes de fleurs. Les couleurs égayent un peu le décor.
Quelques hommes qui ont abusé d'alcool au marché, récupèrent difficilement dans une indifférence totale.
L'intérieur de l'édifice est un exemple du syncrétisme religieux. Une religion "Nouvelle". Le sol est jonché de fleurs, de bougies et de bouteilles d'alcool.
L'ensemble est un peu surréaliste. Influence de croyances issues de systèmes culturels totalement opposés. Le catholicisme des conquérants espagnols n'a pas effacé la religion traditionnel maya.
En face, à quelques pas du Parc Central, sur la Colline Q'ana Ix, un escalier de 137 marches mène à l'entrée de l'Iglesia Del Calvario.
Elle est peinte en blanc immaculé. Les manifestations des croyances maya ont noircies des petites chapelles. La-haut, la vue est remarquable sur le marché.
On traverse le marché où s'activent de nombreuses petites mains :
Ça cuit les tortillas, ça coupe des légumes et des fruits, ça frit des couennes de porc, ça grille des poulets.
Sous les tôles et les bâches en plastique, les clients sont impatients, attablés pour le déjeuner.
Sur la place, les murs de l'Hôtel de Ville sont dessinés de fresques émouvantes. Elles retracent toute la vie d'un Maya (traditions agricoles, culte des ancêtres et plus récemment le conflit armé).
La découverte de Chichi est terminée. Nous prenons un combi (genre van) local (6qz/p) jusqu'à Santa Cruz Del Quiché, la ville est le chef lieu de la région.
On compte 28 personnes, chauffeur compris, pour une capacité officielle de 16 passagers : heureusement, on a seulement 45 minutes de route.
Les conducteurs font des allers-retours plusieurs fois dans la journée. Plus ils vont vite, plus ils peuvent en faire, avec en prime un maximum de personnes !
Le système s'applique aussi pour les chicken bus.
A la gare routière, un marché est attenant. L'attente est très brève, on s'engouffre dans un chicken bus (15qz/p), à destination de Nebaj, dans la région Maya Ixil.
Les vendeuses de nourriture dans les gares routières sont nombreuses. Mieux vaut éviter les aliments crus pour éviter de mettre son système digestif à l'épreuve. On privilégie la consommation de fruits.
Les paysage de montagnes sont superbes. Sur le bord des routes des maisons rustiques en adobe (terre séchée). On tente de discuter avec notre voisin dont le sourire est communicatif, mais il ne maitrise que son dialecte.
A 12h30, on arrive enfin à Nébaj. Il pleut et il fait froid. On pose nos sacs à l'Hôtel Ixil, tenu par une très sympathique famille.
Le marché est à une rue. C'est un festival de couleurs. De nouveaux tissus, de nouvelle tenues traditionnelles.
Les femmes portent des huipils et rebozos (châles) aux nombreux motifs d'animaux et d'oiseaux.
Les cheveux tressés, sont ornés de pompons verts, jaunes et violets.
Sur le Parque Central, un joli jardin est aménagé autour de l'église. On est à la recherche d'un guide, pour effectuer une randonnée dans les villages environnants. Sans succès.
Les propositions des agences ne nous conviennent pas.
La vieille église, est le seul édifice qui date de l'époque coloniale. Malgré la météo incertaine, on déambule dans les rues étroites en prenant le temps d'apprécier les habits traditionnels portés par les femmes.
De retour à notre guesthouse, notre logeur nous certifie qu'il est possible de le faire seul. Il nous présente des cartes détaillées des différentes randonnées.
Banco pour demain matin.
Ce soir au restaurant on se décide pour le menu "desayuno" (petit déjeuner) mais façon guatémaltèque. Que du consistant : omelette/ viande.
Dans la chambre, nous étudions les cartes des sentiers du secteur. On choisit la randonnée jusqu'à Cotzol, un village Ixil, très isolé dans la montagne.
En noir: trajet en combi
En bleu : randonnée vers les villages de Xéo et de Cotzol.
Mercredi 31 janvier 2018
Petit déjeuner au marché. On achète quelques gâteaux et des fruits pour notre balade.
A 8h, on quitte la ville en combi (5qz/p). Le conducteur s'engage dans un grand chemin en terre, en direction de la Laguna Tzalbal.
Nos compagnons de voyage, souvent pour quelques minutes, sont exclusivement des agriculteurs qui descendent au fur et à mesure, travailler dans les champs.
Nous descendons au départ d'un sentier signalé par un grand panneau.
Un léger brouillard nous enveloppe, mais pas de pluie. Le sentier boueux et glissant serpente entre des pâturages et des champs de maïs.
La balade bucolique se termine... Le trek, le vrai commence. La pente devient de plus en plus raide, pas de descente. La végétation est tropicale, avec des fougères immenses , la forêt est impénétrable. Au loin, les paysages sont fantastiques.
Des paysans, occupés dans leur champ, très gentiment nous accompagnent jusqu'à une bifurcation pour nous montrer le sentier qui mène à Cotzol.
La météo s'améliore de plus en plus, le ciel se dégage. La montée au village de Xéo est interminable, fatigante. En haut du col, on s'arrête quelques instants dans une tienda (épicerie) pour récupérer de nos efforts.
On sort nos gâteaux et on achète des bananes au vendeur avec qui nous discutons.
C'est le seul du village à parler espagnol. Les autres parlent le dialecte local.
La balade bucolique se termine... Le trek, le vrai commence. La pente devient de plus en plus raide, pas de descente. La végétation est tropicale, avec des fougères immenses , la forêt est impénétrable. Au loin, les paysages sont fantastiques.
Des paysans, occupés dans leur champ, très gentiment nous accompagnent jusqu'à une bifurcation pour nous montrer le sentier qui mène à Cotzol.
La météo s'améliore de plus en plus, le ciel se dégage. La montée au village de Xéo est interminable, fatigante. En haut du col, on s'arrête quelques instants dans une tienda (épicerie) pour récupérer de nos efforts.
On sort nos gâteaux et on achète des bananes au vendeur avec qui nous discutons.
C'est le seul du village à parler espagnol. Les autres parlent le dialecte local.
Nous sommes l'attraction de la journée. Des "gringos" dans le village sans guide, c'est très rare.
L'effort est important pour arriver en haut du village. La boue colle aux chaussures dans les montées. Dans les descentes, grandes "glisssssssades" sous les rires des enfants, agglutinés dans la cour de l'école.
Les maisons sont disséminées autour du chemin. Les hommes sont dans les champs. Seulement quelques femmes et les écoliers animent la vie du village.
Sur une partie plate, un programme de construction en dur (l'école) est prévu, heureusement pour eux.
C'est un bonheur de voir les habitants venir spontanément nous dire hola (bonjour), nous serrer la main pudiquement et repartir aussi rapidement.
Il est 12h, il nous sera impossible de passer au village de Cotzol.
Un grand chemin mène à une finca qui produit du fromage et du café. On modifie notre parcours en sachant qu'un combi qui va à Nebaj passe près de la plantation.
On arrive à la Cosecha El Beneficio. Elle est perdue dans la montagne.
Le propriétaire nous présente ses différentes productions réalisées en famille. A cette période, il ramasse et sèche le café. Il concentre du temps à son potager (tomates, piments).
On lui achète du fromage (très bon) fabriqué dans un "laboratoire", qui ne serait certainement pas autorisé par Bruxelles.
Au bord du chemin pierreux, nous attendons le seul combi qui passe dans l'après-midi. Face à nous, un ancien s'active à ficeler un chargement de bois, pour ensuite le poser sur son cheval.
Curieux de rencontrer des européens, il nous pose mille questions. Lui, il a connu et souffert de la répression armée il y a 20 ans.
Notre microbus (10qz/p) arrive vers 15h. Une jeune femme descend, elle est en décalage complet avec le lieu. Une canette de coca à la main, des escarpins au pied, pas du tout adaptés au chemin, elle se dirige avec son enfant vers la finca que nous venons de quitter.
Nous descendons vers une autre vallée, de chaque côté du chemin, les flancs de montagne sont déboisés, il faut du bois de chauffe pour les villes. Le sort des campagnes n'est pas un sujet d'actualité au pays.
On squatte une réserve d'eau dans le jardin de notre hôtel. Grand lessivage de nos vêtements et des chaussures crottés.
Quelle belle journée avec d'excellents souvenirs.
En tongue, on va au restaurant El Pasa Bien. Poulet pour moi et churrasco (steak) pour Denise. Régal pour les papilles.
Jeudi 1 février 2018
L'hôtel est parfait, nouvelle nuit au calme mais il a fallu une couverture supplémentaire. Indispensable, il fait froid, nous sommes à 1.900 mètres d'altitude.
On va déjeuner dans un resto qui a du wifi. La météo est généreuse, grand ciel bleu et la température grimpe allègrement vers les 20°.
Dans la rue, les commerces sont ouverts.
Le poulet est omniprésent dans la cuisine guatémaltèque, il est cuisiné de nombreuses façons. Dans la rue, les cacahuètes sont vendues directement à la brouette.
On s'installe dans un microbus (8qz/p) ce matin pour une balade à la Cascade de Santa Avelina, dans le village de San Juan Cotzal.
La route parfois chaotique traverse des paysages uniques, la région montagneuse rappelle nos Pyrénées, nous sommes à 2000 mètres d'altitude. La région est l'une des plus sauvages de la province.
De la place principale du village, on se rend à pied, à flanc de montagne pour admirer une belle chute d'eau. On observe les toits de quelques maisons construites sur les pentes, parfois très abruptes.
Les cascades ne sont pas très spectaculaires, mais quel calme : personne à part nous.
Retour à la ville. Dans les rues, les grains de café sèchent sur des bâches. De temps en temps, ils sont brassés et retournés à la main par des femmes, pour accélérer uniformément le séchage.
On croise des paysans qui transportent des sacs de café à dos de cheval. Des scènes de vie que l'on aime et dont on ne se lasse jamais.
Retour dans le centre ville. Après la récolte, les grains de café sont séchés au soleil sur des bâches. De temps en temps, ils sont brassés et retournés à la main par des femmes.
On croise des paysans qui transportent des sacs de café à dos de cheval. Des scènes de vie que l'on aime et dont on ne se lasse jamais.
Sur le Parque Central, devant l'église, on se serre dans un tuk-tuk (12qz/p) pour aller au village de Chajul.
Le bruit est infernal dans l'habitacle, on ne croise aucun véhicule tout le long du trajet. Seuls quelques paysans marchent à pied, avec de lourdes charges sur les épaules. Un autre, plus riche peut-être, à de la chance, les ballots de bois sont portés sur le dos des chevaux.
Dans le bourg traditionnel très pauvre de Chajul. Les femmes sont vêtues de corte (jupe) couleur bordeaux et de huipil violet et turquoise avec des châles bleus. Nous sommes toujours dans le triangle Ixil. Le village est reculé, construit en pente sur le flanc d'une montagne.
Plus bas, on se balade dans un quartier aux maisons traditionnelles en briques d'adobe (terre séchée) et de piliers de bois.
Vu le peu de tourisme, le village est préservé pour quelques années, des influences extérieures et c'est tant mieux.
Le marché de Chajul s'étale long de ruelles étroites et d'une petite place. Les étals sont abrités du soleil (et régulièrement de la pluie) par des bâches toiles cirées. Des fruits et des légumes à profusions. L'effervescence se tient près des stands de tissus traditionnels.
Les couleurs des vêtements sont éclatantes, rarement aussi beaux depuis notre arrivée dans le pays. On passe d'une émanation parfumée à une mosaïque de couleurs en un rien de temps !
Un seul combi (7qz/p) relie la ville à Nébaj dans l'après-midi.
Au contact de la population, nous nous posons des questions sur les conditions de vie des femmes indigènes.
Certaines deviennent mères très jeunes, dès l'âge de 13 ans. Les femmes sont continuellement en danger, maltraitance, violence machiste, discrimination basée sur le sexe et la race, viols collectifs et organisés.
Progressivement, et avec l'appui d'organisations internationales, les femmes guatémaltèques apprennent à gagner leur autonomie et leur indépendance.
Nouvelle journée excellente, avec la météo clémente et une température très agréable. C'est la première fois depuis que l'on est dans cette région montagneuse.
Vendredi 2 février 2018
On quitte Nébaj ce matin, la région a été un gros coup de coeur.
C'est un endroit dont l'évocation nous rappellera plein de bons souvenirs et de belles rencontres.
Le beau temps s'est installé apparemment, il fait super beau. A la gare routière, nous montons dans un chicken bus (10qz/p) pour aller à Sacapulas à 35 kilomètres environ. On a un dernier regard sur Nebaj dans la vallée et plus loin, la région montagneuse des volcans.
Sacapulas est un carrefour routier important dans la région. A la station routière, nous faisons une halte rapide d'une trentaine de minutes avant de monter dans un combi (20qz) pour la grande ville de Huéhuétenango, appelée par les locaux, simplement Huéhué.
Huéhué est au pied du massif montagneux des Cuchumatanes, une région aride, rocailleuse, couverte de conifères et d'agaves.
A Huéhué, le conducteur nous dépose près d'une station service, c'est la station des transports en direction de Todos Santos Cuchumatan.
Dans les minutes suivantes, un bus nous prend en charge pour la dernière étape de 40 kilomètres au nord-ouest.
Quelle facilité de déplacement dans ce pays si on accepte les contraintes liées à la promiscuité et à l'inconfort parfois. Le voyage est long, la route serpente avant de traverser le col de Cuchamatanes à 3500 mètres d'altitude. Ensuite une descente sur un chemin en gravier.
Nous arrivons à Todos Santos à 14h. Le village est au coeur de la Sierra de Los Cuchumatanes. Les habitants se distinguent pat leurs traditions et leur culture. Les hommes sont reconnaissables à leur pantalon rouge à rayures blanches.
On pose nos sacs à l'hôtel Casa Familial. Il n'y a pas trop de choix dans la ville, à l'écart des guides touristiques.
Seuls quelques voyageurs individuels, qui veulent sortir des sentiers battus sont récompensés par l'authenticité des lieux et des habitants.
Immédiatement on se rend à la Place Centrale. L'église et le marché sont tout proche.
Dans la rue, comme annoncé dans le guide touristique, ce sont les hommes qui ont gardé les habits ancestraux.
Ils portent sous un surpantalon noir, un pantalon rouge à rayures blanches et une chemise bleue et blanche. Ils sont coiffés d'un chapeau rond, orné d'un ruban bleu. En accessoire, un sac brodé en bandoulière.
Du gamin au vieillard, sans exception. Les femmes portent toutes la même jupe bleue et un haut richement brodé et coloré.
L'idiome (dialecte) parlé de la région est le Mam.
Miguel, un commerçant rencontré dans son magasin a fait des étudie à Marseille. Dans un très bon français il nous de nombreuses réponses à nos questions sur la vie locale.
On visite l'église du village. A l'intérieur, comme dans toutes les églises du pays, elle est ornée de tentures. Celles-ci sont de couleur verte. Les fêtes religieuses seront célébrées dans les mois prochains.
L'animation est calme dans le marché. Des tissus, des chapeaux d'un côté. De l'autre, des étalages de fruits et de légumes. Le grand marché a lieu le samedi. Les gens en nombre descendent de la montagne pour vendre les produits de la ferme.
On s'éloigne de la ville, à 500 mètres de la place. Nous allons au site cérémoniel Maya de Tuj K'mam Txun.
Sur le chemin abrupt, on échange quelques mots avec deux anciens qui se reposent sur le bas-côté. Dans un champ pentu, un agriculteur vêtu des vêtements traditionnels travaille la terre à la main.
Pas de mécanisation dans cette région reculée.
Quelques pas plus loin, dans un atelier, un jeune homme sympathique réalise un huipil aux couleurs chatoyantes. Ils nous explique la signification des couleurs de la région.
Au sommet de la colline, nous avons un aperçu de la ville, nichée dans une vallée, entourée de hautes montagnes.
Le site de cérémonie est constitué de croix en bois sur un autel en pierre. La population lors des rites, vient y déposer des offrandes.
Les croix commémorent les évènements du mois d'août 1982, lorsque l'armée a exécuté des centaine de prétendus collaborateurs de la guérilla, puis incendié les maisons.
Double couverture dans la chambre. Le chauffage n'existe pas et à 2470 mètres, à cette haute altitude, le climat est rude. La nuit, la température est très souvent négative.
Samedi 3 février 2018
Petit déjeuner au restaurant de l'hôtel. Pancakes au miel accompagnés d'un grand bol de mosh (porridge chaud).
On est "paré" pour la journée.
Le samedi est le jour du grand marché. Toutes les rues du haut de la ville sont animées. C'est une explosion de couleurs devant nos yeux.
Des bonimenteurs vantent des médicaments contre tous les types de maladies. Les indigènes attentifs aux paroles semblent facile à convaincre. Pauvres et peu éduqués, ils sont maintenus à des travaux subalternes, tous dans les champs. Seuls les liens familiaux et communautaires font leur force.
La restauration est omniprésente. Les comédores (restos) sont nombreux et occupés en permanence par une population gourmande.
Nos papilles sont en éveil en permanence : sucré, salé. On teste beaucoup de nouveautés.
Sous une halle, les sacs contenant des patates et des céréales jonchent le sol. Il faut parfois faire de grandes enjambées pour les éviter.
Dans le secteur des fruits et des légumes, toutes les générations se retrouvent, les garçons assurèrent la relève pour les anciens rapidement fatigués par des conditions de travail très dures.
Dans la rue on discute un long moment avec un enseignant et sa femme, toute timide.
L'artisanat, les tissus et les broderies sont identiques à ceux déjà vus dans les villes de la région. Seules les tenues traditionnelles, en particulier pour les hommes, sont propres à Todos Santos.
On est conquis par la gentillesse des habitants.
En début d'après-midi on se rend en microbus (5qz/p) dans un village proche, Tzulul. Un bourg à 5 kilomètres. Dès la sortie de la ville, le paysage à des allures du bout du monde. Les gens habitent des maisons construites en adobe, ils semblent vivre isolés. Quelle quiétude.
Ici, ce sont les hommes qui tissent. Pas de chance, c'est samedi, ils sont tous au marché.
Sur le chemin boueux, une jeune fille travaille sur un métier à tisser sur le pas de la porte de sa maison.
Des jeunes gens se joignent à nous et engagent la conversation. On évite les photos en leur présence, ils sont alcoolisés. La boisson fait des ravages parmi une frange de la population.
Complètement désoeuvrés, ils parlent avec haine du président Trump.
Parmi eux, certains ont été refoulés des USA. Aux problèmes matériels, s'ajoute un sentiment d'échec. L'an dernier, 35.000 guatémaltèques ont été expulsés des Etats-Unis.
Notre statut d'européen est plus apprécié. Mais ils ne comprennent pas que pour nous, ce soit si facile de venir dans leur pays, et inversement pour eux, si compliqué de pouvoir travailler à l'étranger.
Ce soir repas au restaurant Evelyn, le moins cher du voyage, 2€/p, et très bon !
La visite de Todos Santos nous a permis de nous imprégner de la vie authentique d'un village, hors des circuits touristiques.
Le touriste est tranquille, pas de vendeurs accrocheurs qui tentent de vendre des articles avec insistance. Pas de supermarchés non plus. Le calme
Le wifi est excellent à l'hôtel, on correspond avec Ben par skype ce soir.
Dimanche 4 février 2018
Départ de notre chambre à 4h du matin. On se dirige à l'arrêt des bus devant l'église. Face à nous des gens attendent le chicken bus pour Huéhué.
Nous, nous partons pour la ville de La Mesilla à frontière mexicaine distante de 90 kilomètres.
Le chicken bus (35qz/p) arrive à 5h. La route devient rapidement un chemin de terre et de pierres. Les montées sont très raides, l'allure est très lente.
Le chauffeur, malgré la nuit, est à l'affut d'éventuels clients. Les points de rendez-vous sont donnés par téléphone.
Au lever du jour on profite des beaux panoramas. Les montagnes de Cuchumatanes sont parmi les plus hautes du Guatémala.
Vers 9h30 on arrive à La Mesilla. La gare routière est située dans le centre-ville.
A pied, on effectue le kilomètre dans une grande rue marchande qui mène au poste frontière guatémaltèque.
Le tampon est apposé rapidement, sans un regard posé sur notre visage. Le douanier est tout excusé, il suit avec attention à la télé, un match du FC Barcelone retransmit en direct !
On s'installe dans un taxi qui nous transporte au poste frontière Mexicain, quelques kilomètres plus loin.
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Adios le Guatémala
Buenos dias le Chiapas
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Souvenirs du Guatémala
Que du plaisir à visiter cette première partie du pays. Pas une fois on a éprouvé un sentiment d'insécurité, que ce soit en ville (même en soirée dans la capitale), dans les transports (locaux uniquement, combis et chicken bus) et dans les randonnées (en individuel).
Les coups de coeur
Un peuple authentique attaché aux traditions quelles soient, culturelles, vestimentaires ou religieuses.
Où que vous soyez, il y a toujours quelqu'un pour vous aider. Tous les chauffeurs ont été d'une grande aide dans nos déplacements que ce soit pour nos bagages ou bien pour une indication de destination.
La beauté du lac Atitlan, la tranquillité du village de San Juan.
On se souviendra de la gentillesse, de la discrétion et des sourires de la population.
L'accueil de Blanca et Diégo à San Juan Atitlan soucieux que tout soit parfait lors de notre séjour, un temps fort de notre périple.
Le riche patrimoine colonial d'Antigua.
Les treks dans les régions montagneuses et sur les volcans.
Les moins
On peut déplorer la dégradation générale de l'environnement due aux pollutions des déchets industriels dans les cours d'eau, les gaz polluants des véhicules anciens, et les nombreuses décharges sur le bord des routes.
Ce fléau impacte malheureusement tous les pays d'Amérique Centrale et du Sud.
La pollution est malheureusement une catastrophe planétaire qui impacte généralement et socialement les pays et les populations les plus défavorisés.