Voyage MEXIQUE 2018
Le Chiapas
Visa
Passeport obligatoire valable 6 mois après la date de retour.
Vaccination
Pas de vaccination obligatoire. Vaccin de l'hépatite A recommandé.
Question argent
1 euro = 22.10 pesos mexicain (MXN).
Question hébergement
Comitan
Hôtel Passage Morales
Passage Morales N° 8.
Place Centrale. Bon accueil. Agréable. Chambre propre avec s/b. Bon wifi. 350 MXN/n. A recommander.
San Cristobal de las Casas
Guesthouse Los Camelos
Calle Réal de Guadalupe N° 110.
Près du centre au calme. Bon accueil de Stéphane le propriétaire français. Chambre propre. Jardin agréable. Excellents conseils et renseignements. Bon wifi. S/b partagée. 400 MXN/nuit. A recommander.
Ocosingo
Hôtel Margarita
Calle Central Norte N°19.
Près du parc central. Belle chambre claire avec s/b. Bon wifi. 430 MXN/n.
Palenque
Posada Nacha'n-n-ka'an
Avenida 20 de Novembre N°25.
Centre-ville. Bon accueil. Chambre claire et propre avec s/b. Ventilateur. Consigne gratuite pour les sacs. Bon wifi. 350 MXN/n.Très bonne adresse. A recommander.
Question transport
Taxi
Frontière Guatémala - Frontière du Mexique: 10 MXN/p.
Minibus
Frontière Mexique - Comitan : 50 MXN/p.
Comitan - San Cristobal de las Casas : 120 MXN/p.
San Cristobal de las Casas - Ocosingo : 90MXN/p.
Ocosingo - Palenque : 50 MXN/p.
Bus
Palenque - Campèche : 260 MXN/p.
Questions au quotidien
1 melon : 10 MXN. 1 café con lèche : 15 MXN. 2 croissants + 2 chocos : 60 MXN.
1 mangue : 20 MXN. 2 glaces : 36 MXN. 2 portions pizza : 40 MXN.
Itinéraire au Chiapas
Dimanche 4 février 2018
Les formalités de sortie au poste des douanes guatémaltèques, sont effectuées rapidement.
Il faut prendre un taxi pour aller établir les formalités à la frontière du Mexique, quelques centaines de mètres plus loin.
Le tampon d'entrée est apposé sur notre passeport. Nous grimpons dans un minibus confortable pour rejoindre Comitàn de Dominguez, la première grande ville du Mexique.
Le changement est radical du côté mexicain : si le prix du transport est sensiblement le même qu'au Guatémala, les bus sont beaucoup plus confortables, avec un meilleur niveau de sécurité.
Vers 12h30, nous nous installons à l'hôtel Del Pajares Morales, près du zocalo (place principale). On quitte rapidement la chambre, sur la place centrale, on tombe sous le charme de l'Eglise Santo Domingo De Guzmán et des bâtiments gouvernementaux de style colonial.
L'endroit est populeux et coloré, le centre de la place est ornée de sculptures modernes. Les arbres sont taillés de façon harmonieuse en forme géométrique.
La ville est située en dehors des circuits touristiques classiques. La météo est clémente, à 1.600 mètres d'altitude elle bénéficie d'une température douce et d'un climat tempéré.
La ville est construite sur une colline, aussi marcher dans les rues demande des efforts, ça grimpe, ça descend ! on se balade dans un environnement plein de couleurs, toutes les façades des maisons sont colorées.
De derrière les murs, les odeurs et les parfums agréables des jardins titillent nos sens olfactifs.
En changeant de pays, Il faut penser au confort et au besoins du quotidien.
Nous changeons des euros à la Banque Aztéqua. La balade peut reprendre. Le style néogothique de la majestueuse Eglise San José est remarquable.
Repas local ce soir avec des quesadillas (tortillas/poulet/fromage) et des nachos (chips tortillas/fromage/sauce).
Lundi 5 février 2018
Excellente nuit. Nous rejoignons, à 7h30, le dépôt des combis (vans) qui assurent le transport pour les Lagunes de Montebello.
En attendant le départ, pour 45 MXN/p, on avale une énorme omelette au fromage et jambon, dans un stand de la compagnie.
Nous sommes parés pour passer la journée au Parc National des Lagunas de Montebello à 80 kilomètres de la ville, en direction de la frontière du Guatémala.
Le ciel est parsemé de nuages ; pas idéal pour profiter des diverses tonalités de couleurs des lacs.
Le conducteur du combi nous dépose à hauteur de la Lagune de Montebello.
Erreur de notre part, on aurait du demander à descendre à hauteur de l'entrée du parc. Une longue marche à pied en perspective pour revenir vers les premières lagunes !
Si le Parc National abrite près de 60 lacs (célèbres pour la variété des couleurs) seuls 15 d'entre eux sont accessibles par la route.
La météo est très instable et changeante, des bancs de brumes se forment généralement à mi-journée. Nous sommes à 1.450 mètres d'altitude.
En rouge : la partie en véhicule
En jaune : la partie effectuée à pied.
A l'entrée, on achète les billets (25 MXN/p). Ils sont valables sur l'ensemble du Parc.
Le Lago de Montebello est le premier des nombreux lacs à découvrir. Il a donné son nom à cette vaste zone aquatique. C'est le plus étendu. Des aménagements sont réalisés, comprenant une base de loisirs pour la baignade et les balades à cheval.
Pour l'instant, la météo est clémente. Le ciel bleu est moucheté de quelques nuages. L'eau est d'une belle couleur bleue.
Nous revenons en arrière, pour rejoindre les Lagunes de Colores.
On s'engage sur une petite route qui va vers le nord. Bien qu'ils soient reliés entre-eux, ils sont tous de couleurs différentes.
Suivant l'exposition au soleil, la présence de différents oxydes dans l'eau et à la nature du sol, la palette de couleurs des lagunes varie du bleu turquoise à l'émeraude, du vert foncé au gris.
A mesure que l'on approche, le soleil joue à cache cache avec les nuages, pas très bon !
On longe les rives de la Laguna Agua Tinta. La couleur de l'eau à des reflets changeant, bleutés au centre et de couleur brun/rouge sur les rives. Sûrement à cause des particules en suspension provenant de la nature du sol.
A quelques centaines de mètres, nous abordons la Laguna Esméralda, la surface de l'eau est tantôt couleur bleue turquoise et vert émeraude
Sur la route, des panneaux indiquent le nom des différentes lagunes.
Des guides motorisés attendent les clients. Ils proposent leurs services pour nous accompagner. Pas question, la route est sûre et nous souhaitons nous balader à notre rythme.
On arrive à la Laguna Ensueno. La montagne et les arbres se reflètent dans les eaux.
Quelques pas plus loin, la Laguna Encatada, sur le côté gauche de la route, à des eaux d'une belle couleur verte.
On termine la série des lagunes par la plus grande, la Laguna Bosque Azul, aux eaux azur bien sûr.
On s'installe à la table d'un stand de restauration aménagé sur un parking. On déguste un chocolat parfumé à la cannelle (produit par des petits producteurs locaux) chaud et préparé "comme à la maison"... sans chichi.
Lors du retour vers la route centrale, on traverse un petit cimetière bien entretenu... Etrange dans ce lieu abandonné, loin de tout.
Jamais on aura une réponse à la présence de ces tombes peintes de couleurs multicolores... Peut-être comme on en a vu au Guatémala, un cimetière maya.
Lors du retour vers la route centrale, on traverse un petit cimetière bien entretenu... Etrange dans ce lieu abandonné, loin de tout.
Jamais on aura une réponse à la présence de ces tombes peintes de couleurs multicolores... Peut-être comme on en a vu au Guatémala, un cimetière maya.
Sur la route principale, le conducteur d'un pick-up (50MXN/2) est surpris de trouver des touristes à pied.
Petite aubaine non prévue pour lui. Il nous transporte jusqu'au Lac Tzicao, distant de 13 kilomètres.
C'est le lac le plus important des Lacs de Montebello : 300 ha de superficie et une profondeur de 45 mètres.
Depuis le belvédère en bord de route, on a une vue superbe sur la ville de Tzicao. Elle est située sur la frontière avec le Guatémala.
Face au belvédère, de l'autre côté de la route, encore un lac, il n'a pas de nom... Mais qu'il est agréable à regarder.
Quelques minutes plus tard, sous une averse légère et le brouillard, on se dirige à pied au Lac Pojoj. Il est majestueux. En bas, au pied du mirador, une balade sur des radeaux en rondins est proposée pour emmener les promeneurs à la minuscule Ile aux Orchidées.
Quelques pas de plus et on arrive aux lacs Cinco Lagos ou 5 Lagos.
Ce sont cinq lacs communicants, malheureusement, aujourd'hui la météo capricieuse gâche le spectacle des différents tons de bleus et de verts.
Sous le ciel gris, les eaux des lacs prennent une couleur sombre et grisâtre.
Cet excès d'humidité permet à une végétation luxuriante de s'épanouir pleinement. Dans la forêt, les troncs d'arbres sont recouvert de nombreuses plantes épiphytes qui créent d'étonnants jardins suspendus : des fougères immenses, des mousses... Les plus connues, des orchidées. Côté flore, c'est magnifique !
Les Lagunas de Montebello ont un air de la Province du Québec.
Les paysages avec cette profusion de forêts et de lacs, sont différents de ce que l'on imaginait du Mexique.
Sur le bord de la route, nous avons la chance de trouver un abri de fortune. Il fait froid et il pleut.
On attend avec impatience un moyen de transport quel qu'il soit ! Après plusieurs minutes d'attente, un combi (25MXN/p) se présente. Le conducteur nous transporte à Comitan.
Poulet et burritos au menu ce soir.
Skype avec Ben. Récupération obligatoire ce soir après cette longue journée de marche.
Douche, étirements et une bonne nuit de sommeil !
Mardi 6 février 2018
Le desayuno est excellent (gâteaux maisons, café et riz au lait) pour 40 MXN, avalé dans un stand du marché couvert. Le lieu est populaire et rustique, mais l'accueil est formidable.
On se dirige ensuite sur l'avenue centrale où se trouve les compagnies de colectivos.
Le conducteur du combi nous demande 30 MXN chacun, pour nous déposer aux Cascades d'El Chiflon à 40 kilomètres.
La route est sinueuse sur les pentes des montagnes. Le panorama pendant l'heure de trajet est superbe, dévoilant au loin les volcans du Guatémala.
Les petits villages typiques traversés sont plein de charme.
El Chiflon est un centre écotouristique aménagé en complète harmonie avec la nature.
On est loin de la fraîcheur de la veille. Vers 10h, on s'engage dans le chemin d'accès aux cascades sous un soleil de plomb.
Arrêt à la billetterie (30 MXN/p). Pas de documentation fournie, on prend la photo d'une affiche qui nous servira de plan pour repérer les cascades.
Au bout d'un long chemin de terre, on traverse des boutiques de souvenirs, un service d'hébergement et des stands de restauration.
A ce niveau, un sentier balisé longe la Rivière San Vicente. Ses eaux pures, limpides, bondissent entre les roches et sur les berges.
Pour l'instant nous sommes peu de touriste à profiter de la fraicheur du sous bois.
Des iguanes aux superbes couleurs paressent sur les pierres, chauffées par les premiers rayons du soleil.
C'est bien plus difficile de prendre en photo les gros papillons qui pullulent sur le sentier. L'exercice demande de la patience et de l'adresse. Denise en possède plus que moi...
Le chemin devient rapidement plus escarpé. La rivière est jalonnée de piscines naturelles, à la couleur vert émeraude.
Nous arrivons à hauteur de la première cascade appelée El Suspiro. Un petit chemin en pierre mène au niveau de l'eau. Le courant est fort et dangereux, des panneaux signalent l'interdiction de se baigner.
On reprend notre marche, la fréquence cardiaque doit s'élever pour des marcheurs que l'on dépasse. Nous sommes aguerris aux efforts depuis le début du voyage commencé dans les montagnes du Guatémala, il y a 1 mois.
A gauche, nous avons une vue panoramique sur la très photogénique cascade Ala De Angel.
La montée devient de plus en plus prononcée. Un panneau nous rappelle la distance et la direction pour aller à la cascade Vélo de Novia (voile de la mariée) elle culmine le site à 120 mètres de hauteur.
Pour l'instant nous approchons de la cascade Ala de Angel. L'eau se déverse avec fracas dans une superbe piscine. Quelques enfants se baignent, je trouve la température bien fraîche.
On reprend la "randonnée" dans le chemin balisé.
La cascade Velo de Novia est la plus spectaculaire, elle est visible depuis la route de Comitan, à l'extérieur du parc.
Un escalier mène à un promontoire, face à la chute. Le fracas de l'eau est assourdissant, le débit impressionnant.
Les reflets arc-en-ciel sont fascinants, nous sommes trempés par les embruns.
Le fracas de l'eau est assourdissant, le débit impressionnant.
Les reflets arc-en-ciel sont fascinants, nous sommes trempés par les embruns.
On termine l'ascension par un chemin très abrupt et pierreux. Tout là-haut sur un chemin étonnamment plat, on arrive à la Cascade Arcoiris (arc-en-ciel). Son nom n'est pas usurpé, un incroyable arc-en-ciel multicolore est formé à la base de la piscine naturelle.
Encore un effort et nous terminons l'ascension au niveau de la chute la plus reculée, appelée Quinceanéra. Les roches calcaires sont de plus en plus érodées. Personne devant nous, personne derrière nous ! Les vues sont à couper le souffle, mais elle se méritent.
Le panorama est spectaculaire sur toute la vallée, il s'ajoute à la découverte de cette merveille de la nature.
On aperçoit sur l'autre rive un sentier parallèle à la rivière.
Le site est partagé entre deux municipalités qui ne s'entendent pas sur la gestion du patrimoine.
Entrée indépendante. Même heure d'ouverture, même prix, mais circuits distincts.
Dans la descente, on croise de nombreuses familles de locaux.
Le site est très prisé par les familles qui viennent utiliser les barbecues mis à disposition. Ils profitent aussi des joies de la baignade dans quelques bassins.
A la fin de notre randonnée, on s'attable dans un des restaurants, à l'entrée du site.
Nous reprendrons un combi (30 MXN/p) qui assure le retour vers Comitan.
Se promener dans les rues de Comitán, c'est faire un retour dans le passé. Nous allons à la découverte d'un nouveau quartier.
Encore des grands bâtiments et des édifices religieux de styles et de couleurs qui procurent un résultat exceptionnel.
L'Eglise Of Our Lady Of Guadalupe est une des plus belles de la ville.
La soirée est douce pour apprécier le calme et le charme de cette jolie ville.
Le zocalo est envahit par une foule de promeneurs qui viennent discuter sur les bancs dans la fraîcheur.
Excellente première étape au Mexique.
Mercredi 7 février 2018
Comme la veille, on prend notre petit déjeuner au même stand de restauration. Le patron est heureux, il apprécie notre plaisir de se régaler depuis deux jours, par ses spécialités.
A pied, on se rend sur l'avenue principale. Tous les départs des minibus pour la région se font à cette station.
On grimpe dans un combi pour San Cristobal De Las Casas. La météo et la température sont au top.
1h30 de trajet. La chaussée est parsemée de quelques topes (gendarmes couchés) signalés... Où pas. Dur dur pour le dos !
L'urbanisation est faible, on profite pleinement de la beauté des paysages montagneux. Sur le bord de la route, de nombreux stands d'artisanat proposent des souvenirs de la région (masques, vêtements, etc...).
A 11h, le conducteur stoppe le véhicule dans la superbe gare routière, à l'extérieur de la ville.
On prend un combi (7MXN/p) pour le centre historique.
Nous déposons nos sacs à la guesthouse Los Camélos, tenue par un français, Stéphane.
Notre hébergement donne directement dans la rue principale piétonnière, très touristique. Le Zocalo (parc central) est très animé.
Des bâtiments avec des arcades, des restaurants et le Palais du Gouverneur encadrent le parc central.
C'est un lieu de vie où les habitants viennent s'assoir pour discuter, boire un soda ou vendre des fleurs.
Au milieu trône la Cathédrale San Cristobal. L'édifice construit au XVIème siècle est en cours de rénovation, il est de style baroque avec des motifs floraux. La Cathédrale est un symbole emblématique de la ville, avec sa façade jaune, rouge et blanche, un amagalme éclectique de styles architecturaux.
Superbe !
Nous nous dirigeons vers le poumon de la ville, le marché alimentaire Castillo Tielemans populeux et actif.
Sur les abords, les minorités ethniques viennent vendre les fruits et les légumes. C'est un festival de couleurs et d'arômes. Il faut jouer des coudes au milieu des étalages pour avancer.
Sous la halle, dans un grand méli-mélo, tous les types de transactions s'y déroulent. Dans la section réservé à la restauration, on s'installe sur des sièges devant un comptoir.
Nous laissons le chicharron (couenne de porc) aux habitués, on se régale avec des tacos fourrés de viande/choux/oignons. Le repas est délicieux et il ne coûte pratiquement rien.
On passe faire un tour au stand des douceurs sucrées. Les "dulces tipicos mexicanos" composés de boules de tamarindo, des tamales sucrés, etc... Petit plein d'énergie agréable !
A proximité, le Convento Santo Domingo est l'expression de style baroque du Chiapas. L'édifice est surélevé par rapport aux rues qui l'entourent. Il est interdit d'entrer à l'intérieur, de gros travaux sont entrepris après des dégâts subit suite à un séisme.
Sa façade rococo teintée en rose est originale. Elle regorge de figures ornementales qui font honneur aux éléments classiques et indigènes, telles que des sirènes, des anges indigènes, des saints, etc... Les éléments décoratifs, architecturaux et sculpturaux sont en relief et finement ciselé.
En bas des marches, un grand marché artisanal est étalé dans le labyrinthe des petites rues.
Les indigènes et les artisans présentent sur leurs étals, des textiles, des broderies et des bijoux... Le Mexique est un pays riche en couleurs.
On se croirait dans un village, l'ambiance est calme et sereine dans les ruelles pavées.
Nous entrons dans le Musée de l'Ambre. Un petit film nous permet d'apprendre l'origine de cette résine fossile typique de la région.
Une mine, à 3h de route de San Cristobal exploite un gisement. On y trouve de l'ambre jaune, de l'ambre verte et de l'ambre rouge.
Les employés nous indiquent comment reconnaître une contrefaçon :
La température. Le son. Le poids. La lampe UV... Brûler l'ambre est la façon imparable : l'ambre brûle sans fondre et émet une odeur, le plastique fond et le verre ne prend pas feu.
Ils nous montrent les insectes qui en essayant de s'échapper ont créés des petites imperfections.
La visite est intéressante. Un petit souvenir vient alourdir un de nos sac...
La Tour Del Carmen est de style mudéjar (un mélange d'architecture chrétienne avec des techniques et matériaux musulmans).
Construite en 1677, elle appartenait à un ancien couvent. Cet arc enjambe la rue et permettait aux religieuses de passer d'un côté à l'autre de la rue sans sortir.
Des travaux en cours de rénovation cachent une grande partie de l'édifice.
On se dirige au Marché des Douceurs et de l'Artisanat. Très prisé par les touristes, il n'a pas la spontanéité et le côté populeux du marché de l'église.
Le choix des articles d'artisanat est intéressant et incontournable pour un touriste pressé.
Avant d'arriver au Marché des Douceurs il y a quelques minutes, nous avons aperçu au-dessus des toits, les clochers d'une église... On fait quelques pas en arrière.
Le Temple Del Carmen est à quelques mètres de l'Arco Del Carmen.
Il est fermé à la visite comme tous les édifices qui ont subit le séisme de septembre 2017. Son extérieur est splendide.
Les nombreuse églises font partie intégrante de la vie et de la ville.
Pour revenir vers notre pension, on évite la rue piétonnière envahie par les touristes, nous sommes constamment sollicités par une population locale de femmes et d'enfants - en majorité indigènes et en tenues traditionnelles - qui vendent leurs artisanats avec insistance.
Il fait frais à San Cristobal, à 2.100 mètres d'altitude, les soirées sont fraîches. On passe au Camélos pour se couvrir.
On termine la journée au restaurant Maya Pakar (une belle découverte) et sa cuisine traditionnelle.
Jeudi 8 février 2018
Skype avec Manue ce matin. Les nouvelles de la météo en France ne sont pas brillantes, de la pluie, toujours de la pluie !
Nous avons décidé ce matin de nous rendre à San Juan Chamula.
Dès le petit déjeuner terminé, on se dirige vers le Marché Tièlemans, à la station des combis.
Dans la rue nous sommes les seuls touristes à cette heure matinale, quelle chance de déambuler dans ce décor.
Arrivé au point de départ des combis, petite surprise, il n'y a pas d'agences, pas de billets. Nous payons (18MXN/p) directement au chauffeur, le prix de la course.
Le quartier est déjà bien animé, les indigènes des différents groupes ethniques ont étalés les produits maraichers et les souvenirs.
Le trajet est effectué entre les champs de maïs, les plantations de café et de cacao. Les 10 kilomètres sont rapidement effectués.
Le véhicule nous dépose en haut de San Juan. La majorité des villageois sont habillés d'étonnantes tenues traditionnelles qui proviennent des peaux de moutons ou de chèvres.
Les peaux et les poils nécessaires à la confection de ces vêtements sont étalés sur la chaussée et vendus sur le marché.
L'attrait principal de la ville se trouve à l'intérieur de l'église où se côtoient les rites catholiques et croyances Mayas.
Située en dehors des grands circuits classiques du Mexique, cette bourgade reste très authentique.
Il y a foule sur la place devant la petite église blanche où se déroule le marché journalier.
Les femmes portent la tenue traditionnelle, une jupe longue et épaisse en laine noire et une blouse blanche ou bleue. Les hommes sont accoutrés d'une ample tunique en laine blanche.
A l'extérieur de l'église, en demandant la permission, nous prenons avec discrétion quelques photos. Il y a peu de temps encore, prendre en photo un indigène, c'était lui voler son âme.
Le smartphone a changé les modes de vie, même les familles indigènes s'adonnent aux selfies !
L'église est le coeur du village. On règle le droit d'entrée (25MXN/p) pour avoir accès à l'intérieur. Dès le portail franchit, nous sommes hypnotisés, subjugués... Il fait très sombre, pas de bancs, les fidèles sont agenouillés sur un sol jonché d'épines de pins.
Entre nous et le choeur, de grandes et larges tentures sont tendues dans la largeur.
Différentes invocations sont formulées par la disposition de centaines de cierges et de bougies de couleurs et de tailles différentes, collés sur le sol.
Ce lieu de culte est un lieu de vie et de rencontre étonnant : les fidèles Tzotziles (une des ethnies Mayas) sont réputés très conservateurs, ils entonnent des incantations sacrées, d'autres fument ou discutent.
Des femmes donnent le sein à leur bébé, les plus grands grignotent des en-cas.
Des bonhommes boivent directement au goulot des bouteilles, du posh, un alcool à base de maïs, de blé et de canne à sucre. La boisson est d'une grande importance, car elle est médicinale et patrimoniale.
Ils boivent aussi du coca-cola, l'absorption de la boisson gazeuse provoque des rots bruyants, destinés à prouver que les mauvais esprits ont étés rejeté du corps en souffrance.
Des fidèles entrent avec dans des sacs, de la volaille. Des chamans vont les sacrifier devant nous.
Le chaman est censé transférer les maux d'un malade à une volaille, après il la tue, puis le propriétaire du volatile doit ensuite l'enterrer.
Des groupes de musiciens, instruments de musique à la main, y vont de leur partition.
Seuls touristes ce matin, on est envouté par cette ambiance calme et sereine, au milieu des volutes opaques dégagées par la fumée blanche du copal.
Il est interdit de prendre des photos ... En toute discrétion, du fond de l'église, j'en prend deux...
Le village dispose de son administration et de sa police propre. L'Etat Mexicain leur a consenti une certaine autonomie.
Nous nous sentons chanceux d'assister à ces cérémonies traditionnelles, naturelles et culturelles.
Dehors, l'assistance est importante, la population est assise sur des bancs, installés très rapidement. Sur une estrade, un homme politique du gouvernement vient "porter la bonne parole". Le service communication du parti politique n'a pas été avare de casquettes et de tee-shirts (bien sûr à son effigie).
Cette journée à San Juan restera inoubliable, une expérience rare dans un voyage. Les habitants sont à l'image de leur province, authentiques et gardiens des traditions.
En début d'après-midi on s'installe dans un taxi (80mxn), pour aller à Zinacantan, un village de l'ethnie Tzotzil, situé à 8 kilomètres.
Le chauffeur nous dépose sur le parking du zocalo. La place est dominée par une petite église.
Le centre du village est minuscule, on se dirige dans une ruelle où il y a de l'animation. C'est la sortie de l'école, sur un mur, une fresque décore un mur. On peut y lire des recommandations et des informations pour les adolescents.
A part l'église et les ateliers de tissage, le village ne possède aucune attraction touristique majeure, mais on s'y sent bien !
Les vêtements traditionnels des femmes sont différents de la ville précédente. Les tissus sont éclatants et colorés, dans les tons de violet, indigo mauve et rose.
Les tenues reprennent la thématique des fleurs, ce qui les distinguent des autres communautés de la région.
Le village n'a pas de marché artisanal. Les ateliers de tissage sont tenus par les femmes. Regroupées et associées en créant leur coopérative, elles travaillent sur des métiers à tisser aussi bien devant leur maison que dans un commerce.
Un combi (20MXN/p)est garé sur le zocalo.Sa destination est annoncée sur le pare-brise. C'est le dernier pour San Cristobal.
Dans la grande ville, le marché de rue se termine. Dans une échoppe, on achète du fromage et du pain pour notre repas à la guesthouse ce soir.
Marcher dans les rues est un régal pour les yeux. L'Andanor Guadalupano, la rue piétonne est envahie par les indigènes mayas et les hippies occidentaux qui proposent aux touristes leurs créations.
On dévale la Calle Réal, la rue de notre guesthouse. Au bout, nous grimpons les nombreuses marches de l'escalier qui mène à l'Eglise de Guadalupe.
Elle domine le sommet du cerro (colline). La vue sur San Cristobal mérite l'effort. Le tremblement de terre a dû épargner l'édifice, son intérieur est ouvert !
Sur le parvis de l'édifice, un grand-père se prête au jeu de la photo avec plaisir.
Repas sandwich et surtout repos après une journée qui restera gravée dans nos mémoires.
On dévale la Calle Réal, la rue de notre guesthouse. Au bout, nous grimpons les nombreuses marches de l'escalier qui mène à l'Eglise de Guadalupe.
Elle domine le sommet du cerro (colline). La vue sur San Cristobal mérite l'effort. Le tremblement de terre a dû épargner l'édifice, son intérieur est ouvert !
Sur le parvis de l'édifice, un grand-père se prête au jeu de la photo avec plaisir.
Repas sandwich et surtout repos après une journée qui restera gravée dans nos mémoires.
Vendredi 9 février 2018
La météo est une répétition des jours précédents. Nuit très fraîche et matinée ensoleillée.
On déjeune dans la cuisine de la guesthouse en discutant longuement avec Stéphane le propriétaire. Il nous donne des informations sur les moyens de transport pour aller au Canyon de Sumidero, notre sortie du jour.
Vers 9h30, depuis la route centrale on prend un combi (55MXN/p) pour la ville de Chiapa Di Corzo. Si les paysages sont agréables, de gros nuages menaçants nous font redouter le pire pour la balade sur l'eau.
Le conducteur nous dépose après 1h30 de trajet, au croisement de la route qui mène à Tuxtla Gutierrez, la capitale de l'Etat du Chiapas.
Nous grimpons de nouveau dans un combi (8MXN/p) pour arriver enfin au zocalo de Chiapa Di Corzo. A pied on rejoint l'embarcadère des lanchas (pirogues à moteur) pour la balade dans le Canyon de Sumidero. Il faut traverser une rue jalonnée de marchands de souvenirs.
Le canyon a était creusé il y a des millions d'années par le Fleuve Grijalva qui poursuit sa route jusqu'au Golfe du Mexique.
Le site est si beau qu'il a été transformé en Parc National en 1980. Il est une attraction touristique majeure.
Peu de monde au ponton, les lanchas ne partent qu'une fois remplies.
Enfin, à 13h le bateau (200MXN/p) quitte ses amarres. Nous sommes 24 passagers.
Le canyon est l'une des merveilles du Chiapas. Après quelques minutes de navigation, le pilote fait du surplace devant deux crocodiles qui lézardent sur la berge, ignorants notre présence à quelques dizaines de mètres.
Plus loin ce sont des urubus (oiseaux charognards) qui prennent un bain de soleil. Des singes-araignées, des ocelots et toutes sortes d'oiseaux peuplent ses berges.
On fait une halte rapide devant une grotte colorée (Capilla Colores) qui abrite une petite chapelle. A l'intérieur, une représentation de la Vierge de Guadalupe est entourée de fleurs et de bougies.
Le capitaine nous montre de la main, des grottes sur les parois des falaises.
Sur 32 kilomètres, les hautes falaises verticales mesurent jusqu'à 1.000 mètres de hauteur ! Comme un petit air d'Ardèche.
Moteur coupé, nous restons un moment devant une curiosité naturelle dû au climat particulièrement humide de la région.
Le long de la paroi d'une falaise, un mélange de concrétions calcaires et de mousse est appelé Arbol de Navidad (Arbre de Noël)... Il faut quand même un peu d'imagination !
A la sortie des gorges, le fleuve débouche dans un immense lac. Une statue est consacrée aux travailleurs qui ont construits le barrage électrique de Chicoasén.
Le capitaine amarre le bateau à un ponton. C'est l'arrêt commercial pour des achats de soda et des en-cas. Il en profite pour passer avec sa casquette à la main. Il espère obtenir une propina (pourboire). Elle semble très légère... Le retour est ultra-rapide et sans commentaire.
Le point négatif de la "croisière" est la vue de la multitude de déchets plastiques qui dérivent à la surface de l'eau.
Retour à l'embarcadère de Chiapas di Corzo. La ville fait partie des "Pueblo Magico".
Son superbe zocalo est plein de charme. Au centre, un monument somptueux attire notre regard, appelée La Fuente Mudejar où encore La Pila, elle date du XVIè siècle. C'est une fontaine de style mauresque, elle est remarquable par sa voûte soutenue par huit arches. Un immense fromager (arbre majestueux) vieux de centaines d'années fait la fierté des habitants.
L'atmosphère est apaisante du côté du couvent Santo Domingo construit sur les rives du fleuve. Aujourd'hui, il a été transformé en centre culturel. La balade est agréable et rafraichissante dans ses jardins.
L'entrée pour les chiens est interdite, l'ombre offerte par une grande palissade leur suffit, il fait très chaud cet après-midi.
Un autre endroit majeur est prisé des touristes. Ce sont les nombreux commerces de souvenirs qui se succèdent sous les arcades des bâtiments de style colonial. Pour nous, c'est l'occasion d'une pause désaltérante.
Le retour, pourrait-être compliqué, mais pas dans ces régions ! On grimpe dans un énième combi pour revenir sur la route principale. L'attente n'est pas longue, l'histoire se répète... Nous montons dans un nouveau combi pour San Cristobal.
Dernière balade dans cette jolie ville qui avec ses nombreuses églises à des similitudes avec la ville d'Antigua au Guatemala.
Repas au Maya Pakal pour clôturer cette étape.
Samedi 10 février 2018
Petit déjeuner rapide à la guesthouse. A 7h30, nous partons à pied, sac sur le dos jusqu'à la station des combis.
Le bus pour Ocosingo démarre quelques minutes plus tard.
La route serpente dans les montagnes. Entre les hauteurs des hauts-plateaux et des forêts, la ville de Ocosingo est construite dans une vallée à 900 mètres d'altitude.
La chaussée alterne entre le goudron et chemin pierreux. Soumis aux tremblements de terre, aux glissements de terrain, les trous et les ornières mettent à mal le dos des passagers !
Proche du zocalo, nous trouvons une chambre à l'hôtel Margarita. L'hôtel fait "class" mais il est vide de clients, nous sommes les seuls à occuper une chambre.
Le Site Maya de Tonina est l'attrait culturel da la région, c'est la raison de notre présence. Il est hors des circuits majeurs et à l'écart des routes touristiques. Les tzeltal sont l'ethnie majoritaire de la région.
L'église est fermée, on se dirige vers le marché. L'activité se fait sous une halle couverte, car le climat de la région est assez pluvieux.
C'est la fin, les marchands rangent leurs étals. Au milieu de l'opulence colorée des fruits et des légumes, se mêlent les relents d'odeurs nauséabondes.
Au milieu des détritus, c'est un festival de robes brodées et colorées portées par les femmes autochtones.
On dirait chez nous, c'est tous les jours dimanche ! L'ambiance est chaleureuse.
Stationné le long du trottoir, on monte dans un combi (15MXN/p) pour aller au site maya, à 13 kilomètres, dans la campagne.
Nous sommes samedi, à l'entrée un employé nous informe qu'il n'y a pas de guichetier le week end (le billet coûte 60 MXN/p).
Dans une urne, sur le comptoir, on dépose de la monnaie.
La balade sur le chemin qui mène aux ruines est agréable. Sur notre droite une pyramide domine le sommet des arbres.
Tonina est une cité antique construite comme Teotihuacan, près de Mexico
Dès les premiers pas effectués dans l'enceinte, nous découvrons le Juego de Pelota ( Jeu de Pelote) c'est un des plus grands du monde Maya, d'une longueur de 72 mètres. Des marqueurs à têtes de serpents ornent les murs latéraux.
On se dirige vers une importante superficie : la Gran Plaza où se situent de nombreuses petites structures.
L'Acropole est la structure la plus important. Son sommet culminant à 75 mètres. Cette pyramide est un édifice complexe et imposant.
Adossée à une colline, elle comporte sept niveaux ; chaque plateforme a été aménagée pour abriter les différentes fonctions de la vie sociale, politique, économique et religieuse.
Du niveau du sol, en montant, on découvre des labyrinthes et des tunnels. On termine par le Palais de la Guerre.
Un mur est orné de glyphes (hiéroglyphes) avec des restes de pigments bleus et rouges.
Vers la sixième plate-forme, ce sont des bas reliefs qui témoignent de la cruauté des rois mayas. Les sculptures représentent des têtes décapitées.
La 7ème et dernière plate-forme supporte le Temple du Miroir Fumant.
De là-haut la vue est majestueuse sur tout le site de Tonina, mais aussi sur la grandiose vallée d'Ocosingo.
La visite du Musée est le complément indispensable pour comprendre l'articulation des structures du site archéologique.
Il abrite les plus belles pièces trouvées au fil des fouilles.
Nous sommes impressionnés par le calme (4 touristes occidentaux) et la sérénité des lieux. Il est temps de partir de ce magnifique site, très peu visité... Charmés par son immensité et sa pyramide, à l'ascension sportive.
Nous effectuons le retour assis, à l'arrière d'un pick-up (13MXN/p).
On croise le moyen de transport normal pour la région, le cheval est utilisé pour la monte et pour les travaux dans les champs.
La partie restauration du marché est encore ouverte. On s'installe devant une table en bois. De bonnes odeurs s'échappent des étals... Tamales pour moi, chilaquiles pour Denise.
Dans la rue, on aperçoit quelques panneaux (EZNL) qui font référence à la révolte menée par l'Armée Zapatiste de Libération Nationale dans le Chiapas. Elle fut réprimée par l'état, en 1994 en faisant de nombreuses victimes.
Les zapatistes, de nos jours, se sont regroupés et organisent un système parallèle d'éducation, de santé et de police...
Sur la route, entre San Cristobal et Ocosingo, nous avons constaté l'omniprésence des militaires et des policiers qui contrôlent les conducteurs des véhicules, de jour comme de nuit.
Nous terminons notre journée sur le zocalo. Nous sommes enchantés de notre première rencontre avec le monde Maya.
Si les anciens Mayas étaient bâtisseurs et savants, ils étaient aussi de féroces guerriers.
Dimanche 11 février 2018
Petit-déjeuner de sportif : yaourts et fruits au menu matinal.
A pied, on se rend à la station des bus pour la ville de Palenque, notre prochaine destination. A 9h, on s'installe dans un minibus pour effectuer en 3h de route, les 120 kilomètres qui séparent les deux villes.
La météo est superbe, on laisse derrière nous les paysages montagneux pour entrer dans la plaine côtière.
Les costumes traditionnels portés dans la vie quotidienne dans les villages isolés, nous rappellent avec plaisir les régions traditionnelles du Guatémala.
La végétation devient plus exubérante et tropicale. On croise de nombreux points de contrôle de police, aménagés sur le bord de la route.
A 12h, le bus nous dépose dans une gare routière spacieuse.
Nous nous rendons à pied dans le centre-ville à la recherche d'un hôtel.
La Posada Nacha'n-n'ka'an, choisie au hasard, comme pour tous nos hébergements à chacun de nos déplacements, est une excellente trouvaille, la chambre est super propre et très claire.
Dans la rue, une bonne odeur de poulet rôti titille nos narines. On s'installe dans la gargotte, nous sommes servis comme des rois.
Une balade s'impose pour digérer notre poulet. Le centre-ville ne possède ni monuments d'intérêt majeur, ni une architectures particulière.
La ville de Palenque est réputée our être une base idéale pour découvrir les charmes de la région.
On parcours quelques rues à la recherche d'un marché, mais il est tard et les indigènes ont déjà quittés la ville.
Il est impossible de rester sur sa faim dans les rues, dans une petite échoppe, un jeune homme façonne des tacos avec efficacité et dextérité. Impossible de résister à la gourmandise d'une galette, garnie de viande.
Ces petits commerces font le charme du Mexique et anime les quartiers d'une énergie humaine vitale.
Nous nous rendons à la station de bus de la Compagnie Ado (compagnie à recommander). On réserve deux places pour Campèche (260MXN/p).
La ville est la capitale de l'Etat qui porte le même nom. Départ demain soir, en bus de nuit.
En soirée, l'animation est vive autour du zocalo. Une fanfare parade dans les rues du centre, la foule suit dans une ambiance festive et bruyante.
Dans des petits ateliers ouverts sur la rue, des artistes créent et présentent leurs oeuvres. Un calendrier maya gravé sur un morceau de nubuck (cuir) vient "alourdir" un sac.
Nous ne sommes plus en région montagneuse et cela se ressent. La chaleur est étouffante toute la nuit.
Lundi 12 février 2018
Le ventilateur a tourné plein pot cette nuit : chaleur tropicale et humidité. Nous libérons notre chambre et nous laissons nos sacs à dos à la consigne de la réception de l'hôtel.
On déjeune dans la rue. Banane et café... américain, vraiment pas bon. Denise fait la grimace...
Le pays est le 10eme producteur mondial de café, mais celui de qualité est réservé à l'exportation...
L'arrêt des combis est proche notre hôtel. On s'installe dans premier (20MXN/p) qui démarre en direction du Site Archéologique Maya de Palenque, à 10 kilomètres du centre-ville.
Sur la route, nous effectuons un 1er arrêt pour payer une taxe d'entrée dans le Parc National (34 MXN/p).
Encore 2 kilomètres pour arriver à l'entrée du site. On débourse (70 MXN/p) pour l'entrée et l'accès au Musée. Nous sommes lundi et c'est son jour de fermeture !
Il faut malgré tout payer plein tarif. Ils sont fort les mexicains !!! Muni d'un "bracelet" au poignet certifiant le paiement, on peut débuter la visite.
Ce n'est pas le calme de Tonina. De nombreux bus sont garés déversant une foule de touristes... Une foule de marchands (es) les attend, des souvenirs plein les mains.
Des guides viennent nous proposer leur service, on décline gentiment. La photo du plan de l'emplacement des principaux édifices et le G.R nous suffit.
Le décor est planté...
Les ruines sont une merveille archéologique. Le trop plein de touristes que l'on redoutait ne se fait pas ressentir tant l'enceinte est immense.
Visiter en "solo" nous permet de nous balader de temples en temples, à notre rythme et en fonction de la foule, sans impératif de temps.
Les temples principaux se trouvent dès l'entrée :
- Le Temple de la Reine Rouge - il se dresse sur une plate-forme. Il servit de sépulture à une femme. Le corps retrouvé était dans un sarcophage, il portait un masque recouvert d'un oxyde de mercure, d'où le nom de Reine Rouge.
- Le Temple des Inscriptions - domine la Plaza avec ses 5 portes. Il est au sommet d'une pyramide de neuf étages.
A l'intérieur, des tablettes forment un texte de 617 blocs glyphiques. L'accès de la pyramide est interdit pour des raisons de conservation et de sécurité.
- A l'Est de la Plaza, El Palacio (le Palais) est une plate-forme de 100 m sur 80, sur laquelle sont érigés des édifices peut-être destinés à des cérémonies ou à un complexe administratif.
On y trouve des tunnels, des hiéroglyphes et des sculptures.
La tour de quatre étages, peut-être un observatoire, domine l'ensemble du palais. Un aqueduc souterrain longe le bâtiment pour canaliser le Ruisseau Otolum qui traverse la cité.
Nous traversons le Rio Otulum, le ruisseau était canalisé par un aqueduc en pierre, nous allons vers le Groupe de la Croix, qui est composé de quatre Temples.
La végétation est exubérante et les arbres envahissants, quel plaisir de profiter de quelques instants de fraicheur.
- Le Templo de los Guerreros, est l'exemple typique de l'architecture de Palenque. Un escalier permet de monter au sommet sans risque, les lichens et mousses recouvrent l'ensemble du monticule.
- Le Temple de la Cruz Foliada - (la Croix Feuillue) est en mauvais état. L'accès au sanctuaire se fait par des marches hautes et très glissantes. On y aperçoit des représentations d'éléments symboliques.
Du sommet, on a une belle vue de l'ensemble du groupe.
- Le Temple du Soleil - C'est le plus petit édifice de l'ensemble et celui qui a résisté le mieux à l'usure du temps.
Tous ses éléments sont conservés. Les glyphes représentent de nombreuses scènes se rapportant à la guerre.
- Le Temple de la Croix - Il repose sur une plateforme pyramidale. Deux galeries parallèles sont couronné d'une crête faitière. Ce Temple est le plus spectaculaire. Du sommet, la vue sur le site est magnifique.
L'environnement est exceptionnel, en plein coeur de la jungle. Au loin, on entend les cris féroces des singes hurleurs.
Nous nous dirigeons vers le nord par un sentier qui nous mène au Juégo de Pelota (jeu de pelote).
C'était un rituel religieux symbolisant la lutte entre les forces vitales du monde terrestre et le monde inférieur correspondant à la mort.
Le groupe Nord comprend cinq Temples dont celui appelé Temple Del Conde (Temple du Comte).
Dans la partie supérieure, un des temples a conservé l'intégralité de ses éléments architecturaux.
Les archéologues poursuivent les fouilles en permanence. Des ruines sont cachées sous la végétation, à la flore exubérante et spectaculaire et une faune bien présente.
Le sentier qui mène à la sortie passe devant une belle petite cascade et des bassins, à l'eau couleur émeraude.
Nous terminons notre balade en toute tranquillité en appréciant le côté sauvage de cette partie du site.
L'histoire du Site du Roi Pakal reste mystérieuse et passionnante. Une visite à ne pas rater !
Le musée ne pouvant se visiter, nous partons à pied, à environ 4 kilomètres jusqu'à l'Ecoparque Aluxes (100MXN/p).
Non mentionné dans les guides touristiques, c'est un centre de soins et de réinsertion, où les animaux vivent pour la plupart en semi-liberté.
Le parc est en pleine forêt, au milieu de la nature. On a un bel échantillon de la faune locale et du Mexique en général. Des crocodiles, des pumas, des tapirs, des aras, des singes, etc...
On effectue le retour en combi (10 MXN/p) à Palenque. Un orage violent ne réussit pas à rafraichir l'atmosphère. La température est oppressante, étouffante.
On se restaure au troquet de la veille. Un poulet entier et bien grillé pour 115 MXN (5€). Excellent.
La chaleur est redoutable dans les rues, il faut rechercher l'ombre en priorité. Quoi de mieux que que ressentir de l'air frais à l'intérieur d'un édifice religieux.
Les murs épais de l'Eglise Santo Domingo de Guzmán en font un lieu magique, au delà d'être magnifique, on trouve la fraîcheur désirée.
Plus tard, on s'assoupit sur un banc, dans un parc arboré, au-dessus du zocalo.
Vers 18h30, retour à l'hôtel. Le réceptionniste est très sympathique, il nous laisse prendre une douche rafraîchissante, on récupère ensuite nos sacs.
Ces deux services ne nous seront pas facturés. Nous recommandons cet hôtel pour leur gentillesse.
La climatisation de la gare routière est un luxe. Quel bonheur ! A 22h, nous quittons la ville et le Chiapas.
Enormément de camions et de bus sur cette route importante. La police est active, à plusieurs reprises le chauffeur s'arrête pour le contrôle des soutes à bagages.
C'est à croire que l'activité ne s'arrête jamais. De nombreux restaurants et magasins d'artisanats sont ouverts. Impossible de trouver le sommeil, je profite de ce moment de quiétude pour remplir mon carnet de voyage.
Au petit matin, on entre dans l'Etat de Campèche dans la Péninsule du Yucatan.
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A suivre. Voyage au Yucatan en 2018
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Souvenirs de voyage au Chiapas
Coups de coeur
Le charme de la ville de San Cristobal, le mélange des différents édifices coloniaux, les rues pavées et colorées, la présence des indigènes qui viennent vendre leur produits au marché.
L'église de San Juan de Chamula avec ses rites traditionnels, à la croisée des croyances Catholiques et Mayas, inoubliable.
Les sites Mayas avec l'étape incontournable de Palenque et ses temples au coeur de la jungle tropicale.
Tonina et la vue à 180° sur la campagne environnante depuis le sommet de la gigantesque pyramide.
La nature à l'état pur au Parc des Lagunes de Montebello.
Les cascades d'eau cristalline d'El Chiflon.
Les Chiapanèques
Froids et distants dans la majorité. La pratique de l'espagnol nous a permis de fréquenter et se restaurer dans les marchés avec la population.
S'intéresser avec empathie aux populations minoritaires permet d'avoir des relations excellentes.