Je me souviens........ Montréal.
Lac Saint-Jean.
Québec
2015
Informations générales
Visa
Il n'existe pas de visa en soi, mais il faut se munir d'une AVE - une autorisation de voyage électronique (valable 5 ans) - En effectuant la demande soi-même (très simple) en ligne. Le prix est de 7 $ (CAD - dollar canadien). Validité du passeport 6 mois après son retour.
Vaccination
Pas de vaccination obligatoire.
Question argent
1 euro = 1,32 $c à la banque.
1 euro = 1,38 $c au bureau de change.
Question hébergement
Montréal
Airbnb
Rue de Bordeaux.
Appartement situé près du centre-ville. Accueil chaleureux d'un couple d'étudiants. Ensemble très propre et confortable. 30 € la nuit x 4 nuits + 17 € frais Airbnb.
Airbnb
3866 rue H. Jullien
Appartement bien situé sur le Plateau Mont-Royal. Très bon accueil. Chambre très agréable. 42 € la nuit x 3 nuits + 20 € frais Airbnb.
Baie-Saint-Paul
Gite Chez Marie-Marthe
43, rue Saint-Joseph.
Hôtesse Joyeuse et pleine d'humour. Chambre confortable. Bon petit-déjeuner qui met en valeur les produits locaux. Petit salon pour lire où piquer une "jasette" avec Marie-Marthe et son mari. 72 $c la nuit avec le petit-déjeuner.
bmarier@sympatico.ca
À recommander.
Anse-St-Jean
Gite du Capitaine
274, rue St-Jean Baptiste.
Accueil plein de prévenance et de gentillesse. Bon petit-déjeuner. 85 $c la nuit avec le petit-déjeuner.
giteducapitaine@derytele.com.
À recommander.
Jonquières
Motel Princesse.
2166 rue des Étudiants.
Établissement situé en dehors de la ville. Bon accueil. Chambre propre, équipée de la climatisation et d'un réfrigérateur. Parking. 89 $c sans le petit-déjeuner.
Agréable étape.
Saint-Fulgence
Gite de l'artisan.
119, Pointe aux Pins.
Au milieu de nulle part, décor enchanteur et champêtre. Chalet aménagé par un couple adorable. Accueil chaleureux. Le petit-déjeuner raffiné, fait maison, est savouré au rythme de discussions intéressantes autour de la grande table. 85 $c avec le petit-déjeuner.
gitedelartisan@gmail.com.
À recommander.
Tadoussac
Auberge Madeleine Fortier.
176, rue des Pionniers.
Bien situé. Accueil chaleureux. Maison bien équipée, cuisine à la disposition des invités. Salle de bain commune. 72 $c sans le petit-déjeuner.
aubergemadeleinefortier@outlook.com
À recommander.
Les Bergeronnes
Gite Chez Tante Janine.
117 rue Principale.
Accueil prévenant et chaleureux. Janine est avenante et pleine de bons conseils. La conversation est à la hauteur de son savoureux petit-déjeuner. 75 $c la nuit avec le petit-déjeuner.
tante.janine@hotmail.com
À recommander.
Ville de Québec
Airbnb
8ème rue. Quartier Limoilou.
Bien situé dans un quartier calme. Bon accueil. Appartement bien équipé. 37 € la nuit x3 nuits + 17€ frais Airbnb.
Question transport
Air
Tarif: 1201,94 € pour deux. Réservation par internet, à la compagnie Air Transat le 16/05/2015.
Voiture
Location chez Autoplateau (compagnie très sérieuse). Point d'information à l'O.T de Montréal.
Contrat et départ depuis la station de métro Sherbrooke à Montréal.
23 jours de location. Toyota Yaris. 4 000km effectués - 1322 $c.
Environ 925 € -(pas de franchise). Essence : 290 $c.
Bus
Aéroport-centre-ville : bus n° 747 + métro = 10 $c. Validité des tickets 24 heures.
Bus : 1 trajet en ville 3,25 $c.
Métro
1 ticket : 3,25 $c.
Question au quotidien
Le courant électrique est de 110 volts au Canada. Il est donc indispensable d’avoir un adaptateur.
1 baguette de pain : 2,40 $c. 2 melons : 4 $c.
Fromage babybel : 3,50 $c. Eau 1lt : 1,50 $c.
Essence : 1,23 $c le litre .
La préparation du voyage est différente de nos précédents périples. Le mode de déplacement va être facilité avec la location d'un véhicule.
Le Québec fait trois fois la taille de la France. Après avoir vérifié les distances, j'ai choisi des étapes pour ne pas passer trop de temps sur la route.
La découverte de Montréal sera faite en compagnie de Benjamin, en début et en fin de séjour.
Comme lors de tous nos voyages, l'hébergement sera improvisé au jour le jour, en fonction de nos déplacements.
Itinéraire
J'ai tracé l'itinéraire pour alterner nos envies de découvertes... Les montagnes avec des sentiers de randonnée. Montréal et Québec au passé historique. Les sites naturels incontournables.
Flèche rose : Montréal-Québec. Aller par route 138- Retour par l'autoroute.
Flèche noire : Québec-St-Siméon-Fjord rive sud-Lac St-Jean-Fjord rive nord.
Flèche rouge : traversier Forrestville-Rimouski
Mercredi 24 juin
Départ à 14 heures de Bordeaux-Mérignac. Le vol est assuré par la compagnie aérienne Air-Transat. Nous atteignons l'aéroport de Montréal à 16 heures (6 heures de retard par rapport à la France).
Dans le hall d'arrivée, Benjamin nous attend. Quelle émotion, nous ne l'avons pas vu depuis 6 mois.
Aujourd'hui, la ville est décorée pour la fête nationale du Québec, on s'y laisse entraîner. Nous rejoignons directement notre chambre, réservée sur Airbnb.
Dan et Maryse, nos hôtes étudiants québécois, nous accueillent dans leur confortable appartement situé rue de Bordeaux. Coïncidence étrange.
Benjamin est plein d'enthousiasme à l'idée de nous faire déguster la "poutine", le plat national de cette province. "La Poule Mouillée", son restaurant favori, est une grilladerie portugaise, située à proximité du Parc La Fontaine.
Le plat est roboratif, c'est une combinaison de frites, de poulet grillé, de chorizo et de cheddar, le tout est agrémenté d'une sauce brune.
L'assiette est difficile à terminer ; d'après notre horloge biologique, il est 3 heures du matin.
Nous avons programmé le petit-déjeuner demain matin dans notre location. À 23 heures, nous pouvons profiter d'un repos bien mérité.
Jeudi 25 juin
Ce matin, Benjamin a hâte de nous présenter son nouveau monde. Le temps est agréable. Il nous guide dans une boulangerie connue pour ses baguels (petits pains ronds, emmenés par les immigrants juifs) et ses viennoiseries.
Dan et Maryse, se joignent à nous autour de la table. La discussion est animée, ils nous font part de la vie quotidienne des habitants du Québec.
Le soleil a percé les nuages, il fait beau et chaud, le ventre rassasié, Benjamin va nous faire découvrir à pied le Parc du Mont-Royal.
Créé en 1876, cet espace arboré offre de superbes promenades. Le chemin, est extrêmement sinueux et escarpé. La promenade sportive, nous mène jusqu'au sommet.
Du haut de ses 223 mètres d'altitude, la colline est le point de vue essentiel, pour une vue panoramique de 180° sur la mégapole.
Le Parc Olympique et sa tour penchée, sont visibles à gauche, depuis la terrasse du Belvédère Camillien-Houde.
À droite, on reconnaît facilement le Pont Jacques-Cartier. Ce gigantesque édifice en acier, relie les deux rives du Saint-Laurent et occupe une place primordiale dans le paysage urbain.
Les gratte-ciel offrent une vue incroyable et impressionnante.
La municipalité protège la ligne d'horizon et interdit à tout bâtiment d'atteindre une hauteur dépassant 200 mètres ou le sommet du Mont-Royal.
Sur la terrasse du Chalet du Mont-Royal, au milieu des nombreux touristes, nous marquons ce petit événement par une photo souvenir.
L'établissement, qui s'inspire des Beaux-Arts français, a été inauguré en 1932. Des peintures illustrent des époques de l'histoire de Montréal.
La vaste pièce est ornée de boiseries, d'un plafond voûté et d'une cheminée imposante.
Nous descendons au Lac des Castors. Durant l'été, cet espace verdoyant et spacieux, est le lieu parfait pour se détendre et pratiquer des activités sportives et faire un pique-nique.
Les pentes sont transformées en piste de luge pendant l'hiver et les visiteurs de tout âge se pressent pour patiner sur le lac...
Benjamin nous entraîne du sommet de la colline vers le centre-historique de la mégapole.
La Place d'Armes est un petit parc qui résume l'histoire architecturale du Vieux-Montréal dans l'arrondissement de Ville-Marie, dont le centre est dominé par la statue de Maisonneuve, l'un des fondateurs de la ville.
L'eau s'écoule dans un bassin au pied du monument, par la bouche de quatre mascarons placés à chaque angle.
La Basilique Notre-Dame, composée de deux tours, fait partie des monuments historiques depuis 1989.
Sa construction est un véritable chef-d'œuvre de l'art néo-gothique... Mais l'accès à Dieu coûte 5 $c par visiteur.
L'intérieur, abrite une véritable collection d'art religieux comprenant des peintures, des sculptures, des vitraux et des boiseries. Des spots bien placés mettent en valeur les épisodes bibliques de la société montréalaise.
L'ensemble est magnifique et incroyable.
La Banque de Montréal est un autre bâtiment patrimonial de style néo-classique, ouvert en 1847.
L'architecte s'est inspiré du Panthéon. L'imposante façade, avec ses colonnes et son fronton, évoque la puissance romaine.
À petits pas, nous arrivons dans le cœur de Montréal.
Les rues et les avenues sont bordées de belles constructions, souvent de style néo-renaissance. Ces lieux abritent des banques, des centres commerciaux, des centres culturels et des restaurants de luxe.
Le jazz est une institution dans la cité. Le festival international de jazz rassemble depuis trente ans tous les amateurs de jazz.
Pour cette édition, de nombreuses scènes gratuites et à ciel ouvert, sont organisées dans le quartier du centre-ville du 27 au 30 juin.
La visite se poursuit en arrivant sur les Quais J. Cartier qui ont été en grande partie rénovés.
Le vieux port propose de nombreuses activités aux Montréalais et aux touristes, tant en été qu'en hiver. Sur un large parcours aménagé, des événements culturels se succèdent aux festivals de musique...
L'atmosphère, l'ambiance, les couleurs et les odeurs changent lorsque nous pénétrons dans le "Chinatown" de Montréal.
Dans la rue de La Gauchetière, à proximité du boulevard Saint-Laurent, nous observons le dynamisme, l'agitation et les traditions de la communauté asiatique.
Dans les commerces et dans la rue, la population communique en français, en anglais, en mandarin et en vietnamien...
Les immenses fresques murales constituent l'un des attraits touristiques de la cité.
Expression éclatante d'une pratique artistique urbaine, les œuvres abordent différents thèmes tels que l'histoire, les personnages de bande dessinée ou de fiction... Toujours avec une touche poétique, sans jamais être déplacées.
Au cours de la soirée, dans une pizzeria, nous retrouvons Jean, un ami de Ben, qui est accompagné de sa mère. Elle est également venue rendre visite à son fils pendant quelques jours.
Lors de l'événement intitulé "Duels", Place Gamelin, des acrobates s'élèvent depuis une vaste structure à quatre étages pour effectuer des acrobaties.
Sur scène, une incroyable performance de jonglerie, avec une artiste en situation de handicap, captive et fascine les spectateurs. Les pirouettes sont accompagnées de sources sonores qui diffusent des percussions, des guitares électriques et des choristes sur l'estrade et dans les airs.
Nous en prenons plein les yeux... Et les oreilles !
Nous retournons à l'appartement en passant par le Quartier du Village, le centre de la communauté gay en Amérique du Nord.
L'artère commerciale de la ville, la rue Sainte-Catherine, est très animée et illuminée durant l'été. Les Québécois se « stockent » dans les grands magasins aux enseignes variées, à l'abri de la circulation.
Arrivés à la chambre, nous tentons une dernière fois (sans succès) de contacter l'entreprise Autoescape pour louer un véhicule samedi.
Après cette journée de marche intense, il est aisé de trouver le sommeil.
Vendredi 26 juin
Ce matin, Benjamin est au travail. Nous prenons 2 vélos chez lui, et dès 10 heures, nous nous dirigeons vers le Pont J. Cartier.
L'imposant monument de ferraille est une porte d'entrée de la ville, il relie le quartier Ville-Marie à la ville de Longueuil, sur la rive sud du Saint-Laurent.
Nous sommes protégés du passage fréquent des automobilistes qui empruntent les 5 voies de circulation. Du point culminant, à 105 mètres de haut, depuis le couloir réservé aux piétons et aux cyclistes, nous bénéficions d'une vue exceptionnelle sur la ville.
La rue Sainte-Catherine, toute pavée, est encore endormie sous nos pieds.
À l'horizon, le Parc du Mont-Royal surplombe Montréal et ses gratte-ciel. Cette montagne verte explique son nom de "poumon vert".
Nous poursuivons notre promenade en suivant la piste cyclable qui longe les quais.
La Tour de L'Horloge, érigée en 1922, est une fierté des Montréalais, située dans ce coin du Vieux-Port. Il s'agit d'un monument dédié aux marins décédés pendant la Première Guerre mondiale. La Tour est ornée d'une horloge impressionnante et d'une lampe qui guide les navires.
Au pied de la Tour, se trouve une petite plage (sans possibilité de baignade), très agréable.
Les amateurs de bain de soleil trouvent une atmosphère de vacances en plein cœur de la ville, avec du sable fin, des chaises longues et des parasols colorés.
L'été, marque le retour des divertissements sur les quais du vieux-port, afin de divertir les enfants et les adultes.
Une tyrolienne, en milieu urbain, est prévue pour les passionnés de sensations. Les amateurs de frissons peuvent découvrir des circuits thématiques (fantômes, légendes, récits) pour se remémorer l'histoire de la ville.
Les amateurs de cuisine ne sont pas négligés. De nombreux restaurants proposent des spécialités traditionnelles et internationales.
Au niveau du Marché Atwater, notre excursion cyclotouristique nous amène vers le Canal Lachine et sa piste plate de 15 km, complètement éloignée de la circulation automobile.
La petite route goudronnée est bordée de zones vertes, de petits ponts, d'écluses anciennes, de vestiges de bâtiments industriels et de bâtiments modernes.
La piste est partagée avec les coureurs et les piétons. Quelle opportunité de profiter de la magnifique vue sur Montréal et les gratte-ciel du centre-ville, sous un soleil radieux.
De retour dans le centre, en début d'après-midi, nous prenons la direction du nord de la ville, toujours par le réseau des pistes cyclables.
Un peu au-dessus du Mont Royal se trouve le quartier connu sous le nom de Petite Italie : c'est là que s'installe l'immigration italienne du début du XXe siècle.
Le centre est occupé par un vaste marché couvert, très fréquenté... Le Marché J. Talon. La plupart des produits proviennent des producteurs locaux.
Peu importe le pays, il est très plaisant de se balader entre les étals d'un marché, de prendre le « pouls » du pays, d'observer la vie qui s'y déroule, dans une atmosphère toujours agréable.
En fin de journée, nous retrouvons Benjamin dans son magasin d'optique.
Nous nous restaurons dans un restaurant asiatique. L'animation bat son plein au festival de jazz, dans le Quartier des Arts.
Dans les rues, les spectacles sont gratuits, le temps est idéal, l'ambiance conviviale et la foule bien présente.
Samedi 27 juin 2015
Désagréable surprise ce matin au téléphone. Le service de réservation d'Autoescape nous informe qu'ils n'ont pas enregistré notre demande de location d'un véhicule depuis la France.
Plan B : nous nous rendons immédiatement à l'O.T, où se trouve l'Agence Autoplateau Location.
Nous réservons une Toyota Yaris pour cet après-midi à 16 heures. Bien entendu, le prix diffère, mais la crédibilité et la gentillesse du personnel, nous font oublier le manque de professionnalisme d'Autoescape.
À partir de l'avenue principale, l'avenue du Mont Royal, nous nous "perdons" dans les ruelles secondaires. Quel plaisir de déambuler dans le calme et dans la sérénité. Les rues sont paisibles et arborées, mais très animées culturellement.
Les habitations, victoriennes ou coloniales, avec des escaliers extérieurs en fer forgé symétriques ou en colimaçon, sont l'attrait de Montréal.
On peut fréquemment observer l'art urbain. Un véritable musée à ciel ouvert.
Notre promenade en ville se termine par la rue Sainte-Catherine. L'Église Unie Saint-James est un édifice religieux de style néogothique, situé au cœur d'un îlot urbain.
Le monument, est classé monument historique en 1980, car son abside et ses orgues sont particulièrement renommés.
Il est 17 heures. Nous nous rendons à la station Métro Sherbrooke afin de récupérer notre véhicule. Les formalités et la prise en charge de la voiture sont effectuées par un personnel aimable et compétent.
Le stationnement est compliqué dans la mégapole, il faut vérifier la zone, les jours et les heures où le stationnement est autorisé, même le conducteur les plus averti se gratte la tête ! Je suis chanceux, je trouve une place devant notre appartement.
Ce soir, nous avons finalement l'occasion de déguster la cuisine traditionnelle québécoise. Nous avons passé une soirée très plaisante avec Benjamin, que nous retrouverons le 20 juillet, après notre voyage dans l'Est de la province.
Dimanche 28 juin
Nous quittons nos hôtes ce matin à 7 heures, il fait frais et il pleut. Quelques minutes plus tard, nous arrivons devant le complexe du Parc Olympique en empruntant la longue rue Sherbrooke E.
Nous laissons derrière nous l'île de Montréal, je me dirige vers la route 138, l'une des plus anciennes du Canada.
Elle longe la rive nord du Saint-Laurent, et dessert les régions de Lanaudière, la Mauricie, Québec et la Côte-Nord. Elle est connue sous le nom de Chemin du Roy, mais aussi dans de nombreux villages, sous le nom de rue Notre-Dame.
Bien protégé dans l'habitacle, nous pensons à Benjamin. Il est parti pour la journée assister à un concert de musique en plein air !
Pause petit-déjeuner dans un Tim Hortons (restaurant populaire au Canada) situé le long de la route.
Nous passons à travers de charmants villages offrant de splendides paysages. Malheureusement, la météo très maussade gâche la vue.
Depuis la ville de Trois-Rivières, du haut des collines abruptes, se dévoile le Lac Saint-Pierre. Nous longeons pendant de longues minutes, ses berges où se dressent de grands saules, des peupliers et des érables.
Il est légitime de faire une petite pause à Champlain. Son église, ornée de trompe-l'œil, est classée monument historique national depuis 2001. Nous allons nous dégourdir les jambes autour d'un belvédère qui domine la rivière.
Lorsque nous nous approchons de la ville de Québec, l'assistance efficace d'un chauffeur poids lourd, me permet de surmonter les difficultés de circulation. À la bonne saison, les autorités entreprennent les travaux de réfection des chaussées, des rocades et des autoroutes.
La Basilique Sainte-Anne, située à Sainte-Anne-de-Beaupré, est un sanctuaire catholique renommé à l'échelle mondiale, avec de nombreux éléments de décoration : mosaïques, sculptures, verrières.
La chapelle, dédiée à la Vierge Marie, située dans la crypte, offre une ambiance de tranquillité et de recueillement, grâce aux éclairages et aux couleurs magnifiques.
Nous nous trouvons dans le Charlevoix, le fleuve s'élargit et devient salé. La Chaîne des Laurentines est un massif montagneux, qui se jette à l'à-pic, dans le Saint-Laurent, parsemé d'ilots.
À l'entrée de la ville de Baie-Saint-Paul, nous nous arrêtons à un point d'information de l'O.T, un employé nous fournit de la documentation. Depuis un promontoire, le panorama est à la hauteur d'une photo de carte postale.
Baie-Saint-Paul est une ville située entre les montagnes et le fleuve. Elle est connue et réputée pour ses activités de loisirs. Les randonnées dans les massifs environnants sont très populaires dans la région.
Denise a repéré dans le G.D.R., le gite "Chez Marie-Marthe". La maison, des époux Bouchard, est dans la charmante rue St-Joseph, entourée de maisons en bois mansardées.
L'hospitalité de Marie-Marthe et de son mari Albert, dont l'accent est très fort, est très chaleureuse. La maison baigne dans son jus. Son jardin, entretenu avec soin, est parfaitement éclairé dès la nuit tombée.
Nous passons la soirée en compagnie de nos hôtes, dans le salon, autour d'une tasse de tisane. Marie-Marthe est extrêmement loquace et Denise n'est pas en reste, donc "on s'amuse à faire des prolongations".
Lundi 29 juin 2015
Le repas du petit-déjeuner est délicieux et copieux, nous le partageons en compagnie d'une famille de Français arrivé tardivement. La joviale Marie-Marthe assure l'ambiance.
Après avoir passé de bons moments, nous nous rendons à la bibliothèque municipale, située dans le parc municipal, pour utiliser le wifi et envoyer un message à nos enfants.
Face à l'édifice, une statue, en fil de métal, représente un autochtone qui regarde vers le large. La création commémore le patrimoine maritime de la région.
Nous "magasinons" des victuailles dans l'IGA du village, pour assurer le casse-croûte du midi. Je prends ensuite la route qui monte dans la forêt du Parc des Grands-Jardins, à 35 kilomètres au nord de la ville.
À l'entrée du centre d'accueil, nous payons 8,50 $ par personne. Un garde nous remet un plan des différents sentiers. C'est ici que toutes les randonnées commencent. Nous entamons la nôtre, sous un léger crachin, mais la température est agréable.
Le sentier est agrémenté de petits lacs. La végétation évolue au fil de la montée, les conifères (sapins, épinettes noires) succèdent aux feuillus (peupliers, bouleaux).
De nombreux mammifères, des plus grands aux plus petits, sont présents dans le Parc. Un écureuil roux, à la queue en panache, sur le bord du sentier, grignote une noisette ; notre présence ne semble pas le déranger.
Le dernier kilomètre est gravi sur un chemin aménagé par des plateformes en bois pour préserver l'environnement.
Au sommet, pas de chance ! L'horizon se mêle au ciel... Du sommet, à 1 100 mètres d'altitude, un brouillard épais nous empêche de voir la baie du St-Laurent. La beauté mystique du paysage crée une situation surréaliste !
Les paysages de taïga est exceptionnels, un ensemble de forêts d'épicéas, et de zones de tourbières. Nous marchons sur des tapis de lichens spongieux, des sensations nouvelles, inconnues pour nous...
Le vent est frisquet. Le chemin est submergé par des flaques d'eau... Nos pieds le sont aussi.
Nous nous rendons au Lac du Pioui. La pente est raide, le dénivelé est considérable. Nous sommes les seuls randonneurs dans ce secteur du Parc, qui nous permet, suivant l'altitude, de passer successivement dans une forêt de bouleau blanc puis de résineux.
Un "grand manteau gris" s'élève au-dessus du lac et des tourbières, la pluie redouble d'intensité.
À mi-chemin, nous renonçons à avancer, totalement trempés et transis de froid.
Bien que le temps soit difficile, c'est une promenade agréable. Les forêts d'épinettes noires et les bouleaux sont superbes.
Il s'agit d'un circuit peu fréquenté et accessible pour un randonneur habitué. Cependant, il est important de prendre des vêtements chauds, car le vent est "frette" là-haut.
En rentrant au gîte, Marie-Marthe nous accueille avec une délicieuse tasse de thé. La pause détente est excellent. Nous lui partageons nos petites rencontres et découvertes...
Le village si charmant, est traversé par la rivière du Gouffre. Aux abords du cours d'eau, du haut d'un pont, nous contemplons avec tendresse, une fresque gigantesque qui illustre l'histoire du Charlevoix d'hier à aujourd'hui, et ce, au fil des saisons.
Ce soir, sur les conseils d'Albert, nous allons dîner au Café des Artistes, afin de célébrer nos premiers kilomètres de randonnée.
Mardi 30 juin 2015
Ce matin, le petit-déjeuner, de nouveau, est généreux. Nous faisons nos adieux à Marie-Marthe et Albert, nos charmants hôtes. La rencontre fut dense et chaleureuse.
Je m'engage sur la route 362, connue sous le nom de route du bord de l'eau, qui mène à la ville de St-Siméon.
Nous nous arrêtons brièvement le long de la route, pour admirer la magnifique vue sur la baie et l'Ile aux Coudres.
Découverte par J. Cartier en 1535, l'ile tire son nom du nombre considérable de coudriers (une espèce de noisetiers).
De charmants villages, aux noms évocateurs, se déploient le long de la route : St-Joseph-de-la-Rive, Les Eboulements, Sainte-Irénée. Les habitations s'étirent sur une seule ligne, sans rues ni de centre-ville.
De belles villas d'été, côtoient des maisons rurales plus modestes. Les maisons sont magnifiques, entretenues avec soin, toujours pleines de couleurs et entourées de pelouses gazonnées.
Le fait qu'il n'y ait pas de murs entre les maisons procure un sentiment d'espace, de liberté... Et de sécurité !
La Malbaie, que nous traversons, est un lieu de villégiature de la bourgeoisie canadienne.
La pause-déjeuner est fait dans le hameau de Port-au-Persil.
À l'écart de la route 138, une petite rivière se déverse en cascade dans le Saint-Laurent. Une poignée de maisons dispersées, un petit port avec de gros rochers et une chapelle de 1897 sur le fleuve... L'endroit idéal pour une pause, dans un environnement verdoyant.
À St-Siméon, je m'engage sur la route 170, qui conduit vers la région du Parc Marin et du Fjord du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Il s'agit d'un long ruban bitumé, bordé de forêts d'épinettes.
Le Petit-Saguenay est un village accroché aux parois du fjord, à flanc de colline. La perspective depuis sa jetée est remarquable.
Finalement, alors que la fin de journée s'annonce, nous arrivons à l'Anse-Saint-Jean, l'un des plus magnifiques villages du Québec.
Étendu sur environ 10 km, il est orné de nombreuses maisons d'époque et d'un pont couvert. Il s'agit de l'unique village qui longe la rive sud du fjord.
Devant l'église et sa toiture en argent, nous déposons nos sacs dans une chambre du "Gîte du Capitaine". Marielle, la propriétaire, qui se consacre à l'humanitaire, nous accueille avec une grande sympathie.
Ce soir, Denise prépare notre repas dans la cuisine offerte aux clients pour le dîner.
Mercredi 1 juillet 2015
Deux fêtes sont célébrées aujourd'hui au Canada :
- Le jour férié de la Fête Nationale du Canada. Il nous semble que cette journée est moins célébrée au Québec que la Saint-Jean-Baptiste, le 24 juin.
- Pour les Québécois, la Fête du Déménagement est l'autre journée importante. C'est une occasion de changer de domicile, car la plupart des locations se terminent le 30 juin.
Au cours de la semaine passée à Montréal, nous avons pu constater une multitude de meubles et d'objets abandonnés sur les trottoirs par leurs propriétaires.
Ce matin, nous prenons le petit-déjeuner en compagnie de notre hôtesse. Le repas copieux, et savoureux est fait maison (muffins, gaufres-confitures).
Nous préparons notre excursion d'aujourd'hui, à la Montagne Blanche.
Je stationne la voiture sur une vaste étendue herbeuse, au Rang Saint-Thomas Nord, à un jet de pierre du village. Un panneau signale deux sentiers : celui de la Montagne Blanche et celui de la Chute d'Eau.
Sous un crachin malveillant, nous nous dirigeons vers le sentier balisé dans un sous-bois, bien dessiné et éclairé. Nous traversons une forêt de résineux sur près de deux kilomètres, puis, après une série de lacets dans une pente très accentuée, nous atteignons le pied de la cascade.
Son débit est remarquable, les pluies abondantes des jours précédents l'ont enrichie.
Quelques centaines de mètres plus hauts, un belvédère offre une vue saisissante sur le village de l'Anse Saint-Jean et le fjord.
Le Sentier des Chutes poursuit son ascension. Les arrêts se succèdent devant des petites chutes d'eau et une spectaculaire muraille de granit. Nous contournons le Lac Mort. L'eau du lac à l'air bien "frette" (le langage populaire Québécois). Pas de bain aujourd'hui. Ici, le silence est roi.
La forêt d'érables rouges et d'épinettes noires, laisse la place progressivement en taïga.
Nous crapahutons depuis un bon moment, et la côte est rude, je pose mon sac pour souffler, la randonnée devient plus sportive et pénible. Terminé les bouleaux jaunes et les pinèdes qui habillent les flancs rocheux.
Quelle surprise de rencontrer des orchidées sauvages en fleur, elles ont des formes extravagantes. Les cèpes, au chapeau fauve voisinent avec les orchidées. Mais il n'y en a pas assez pour en faire une poêlée ce soir !
Nous arrivons dans le Parc du Fjord du Saguenay en principe payant, mais aujourd'hui, jour férié, l'accès est gratuit.
La montée semble interminable, le sentier serpente entre les rochers, il faut bien suivre le balisage. Nous accédons enfin au sommet de la Montagne Blanche, à 565 mètres d'altitude.
La montagne se dénude, la flore est présente, mais évolue suivant l'altitude. Après la taïga, où les feuillus cèdent la place aux conifères qui poussent en gros bosquets touffus, là-haut, les températures plus froides favorisent un environnement de toundra. Quelques végétaux, des lichens et des mousses s'étalent sur les escarpements rocheux.
Il fait beau dans la plaine, le spectacle est grandiose, nous sommes émerveillés. Rapidement, le ciel se charge de nuages, poussés par un vent plus violent. Un brouillard opaque masque les perspectives de la forêt boréale.
La descente est difficile, il faut lever le nez pour deviner par-delà la végétation, le chemin qui mène au parking. Nous terminons les 15 kilomètres de la randonnée sous la pluie battante. Les gouttes d'eau s'accumulent sur nos K-Way, nous accélérons le pas pour nous protéger. Nous nous engouffrons dans la voiture, je suis tout dégoulinant, trempé et frigorifié...
Le changement total des vêtements et la collation sont expédiés en un temps record.
Notre périple se poursuit vers le Lac Saint-Jean. Je stoppe à hauteur d'un pouceux (auto-stoppeur). Il est moniteur de kayak, mais vu les conditions météorologiques désagréables, sa journée est achevée. Je le dépose dans le centre-ville de La Baie.
Nous terminons l'étape à Jonquières. Il y a une quinzaine d'années, notre fille est venue passer un été dans cette grande agglomération, dans le cadre d'un échange intercommunal d'étudiants.
Il est difficile de dénicher un logement dans cette vaste ville. Nous déposons nos sacs au confortable "Motel Princesse".
Jeudi 2 juillet 2015
La région du Lac Saint-Jean est connue pour ses fortes précipitations. Nous partons ce matin vers 7 heures. La route qui mène à Saint-Félicien est droite et plane, elle sillonne entre de superbes paysages vallonnés. Mais ces instants de bonheur sont vite rafraîchis par des averses qui nous surprennent.
Dans une chaîne de restauration rapide, le brunch est particulièrement gras... Du bacon et un œuf, dans un croissant ! Je préfère la salade de fruits qui suit. Le plein de vitamines est fait pour démarrer la journée !
Le ciel est couvert de nuages, mais sans pluie. La vue sur les paysages du Lac St-Jean et des villages pittoresques qui le bordent, est très belle.
Nous avons quitté les reliefs montagneux du fjord pour découvrir des paysages plus bucoliques.
Au début de la matinée, nous atteignons le Jardin zoologique de Saint-Félicien (entrée 43 $c par visiteur) qui se compose de deux sections :
- Un zoo classique avec quelques animaux dans de vastes enclos.
- Un parc animalier où de nombreuses espèces sont en semi-liberté, dans de vastes espaces naturels.
La visite du parc débute par le Boréalium. Nous entrons dans l'univers du zoo... Dans une salle de cinéma multisensorielle, des films et des documentaires sur la faune et la flore sont projetés.
La promenade de 4,5 kilomètres, sur l'Ile aux Bernard, sur des sentiers et des passerelles aménagés dans le zoo traditionnel, nous fait découvrir les animaux de la Boréalie (les parties nord et sud du globe). La petite faune nord-américaine, des mouflons, des ratons laveurs ou des chameaux de Mongolie.
Les animaux les plus emblématiques sont les grizzlis, les mouflons et des animaux provenant de l'Asie comme les tigres de Sibérie.
Il y a surtout l'espace aquatique qui fait le bonheur des visiteurs... Celui des ours polaires. L'apparition, à travers la baie vitrée du bassin, des ours blancs, nous procure un grand moment "émotion". Les voir d'aussi près et dans de si bonnes conditions est rare...
La renommée du zoo est liée au petit train qui permet de parcourir des sentiers en pleine nature sauvage. Nous grimpons dans une rame aux fenêtres grillagées.
Le conducteur se dirige à l'extrémité nord (7 km) de l'enceinte. L'image est "savoureuse"... Les humains en cage et la faune en liberté qui nous regarde passer !
Du coup, nous sommes au plus près des nombreux animaux sauvages des zones froides de la planète. Le conducteur, avec des arrêts fréquents, nous permet d'observer les comportements naturels des ours, des bisons, des orignaux, des loups, des cerfs... Que de belles photos !
Un moyen unique d'avoir un aperçu de la diversité animale des régions froides.
Les créateurs du site ont reconstitué un écomusée à ciel ouvert. Le conducteur ralentit à l'approche d'un camp de bûcherons, d'une ferme de colons et des postes de traiteurs... Certaines cabanes sont ouvertes, et l'on voit le mobilier.
L'ambiance "coureur des bois" d'une époque révolue ! Des explications sont données grâce à des enregistrements sonores.
Malheureusement, le ciel devient menaçant, une petite pluie s'invite. La visite de 4 heures dans le parc se termine.
Je m'installe au volant, notre voyage se poursuit autour du Lac Saint-Jean, en suivant la rive nord. La région alterne entre des plaines fertiles et des plateaux vallonnés, où sont cultivés entre autres, les célèbres bleuets du Québec (famille des myrtilles).
Même si nous sommes à proximité du lac, nous ne le voyons que rarement. Il n'y a qu'une seule façon d'en faire le tour : la piste cyclable.
À 18 heures, à la porte d'entrée rive nord du Fjord du Saguenay, dans la commune de St-Fulgence, nous trouvons notre bonheur au "Gîte de l'Artisan" chez Pierre et Linda.
Cet ancien menuisier, travaille depuis 35 ans à la construction et à l'aménagement de son magnifique chalet. Érigé au sommet d'une petite colline, l'emplacement est un endroit de rêve. Il domine le fjord, la vue est magnifique depuis la terrasse et les chambres.
Après avoir pris soin de nous, le couple nous réserve une table, pour dîner dans un restaurant à proximité.
Vendredi 3 juillet 2015
Ce matin, les talents culinaires de Pierre nous comblent. Tout est fait maison... La table est remplie de choix en sucré-salé. Aux petits soins pour ses invités, il nous sert un "œuf bénédictine" (œuf mollet, truite fumée et asperges sur toast) vraiment délicieux.
La discussion se prolonge dans la grande salle commune, le couple est extrêmement aimable, chaleureux et serviable. Le soleil est déjà haut, lorsque nous faisons nos adieux à Pierre et à Linda.
Je m'engage sur la route 172. Les paysages sont surprenants, la région regorge de trésors sauvages et cachés. Nous nous arrêtons au sud, sur les rives du Saguenay, à Sainte-Rose-du-Nord. Pierre nous a recommandé de faire le détour.
À mi-chemin entre « mer » et montagne, le petit village de quelques maisons blanches, le long de la rue principale, s'élève sur les roches élevées.
C'est là que le fjord s'étend le plus. Quelle chance, la vue incroyable sur les eaux d'un bleu profond nous laisse rêveurs.
Entre les kilomètres 76 et 77, la curiosité nous fait découvrir un lieu exceptionnel et magnifique. Un petit panneau indique la direction de Saint-Basile-de-Tableau, un petit village qui ne fait pas partie du circuit touristique. Les guides spécialisés ne le recensent pas, car il s'agit d'une propriété privée.
Le village "carte postale", avec ses neuf maisons et sa chapelle, est pittoresque. La petite église en bois, édifiée au début du XXe siècle, guidait les marins grâce à son toit rouge.
Circuler sur la 172 se révèle monotone. Le tronçon de 80 kilomètres, jusqu'à Tadoussac est isolé, la route étroite décrit de grands lacets à l'assaut des petites collines. Il n'y a pas d'habitations, il n'existe aucun service.
Il ne faut pas oublier de faire le plein d'essence... il est impératif d'être prévoyant !
La Rivière Sainte-Marguerite est tantôt à droite, tantôt à gauche. De la forêt à perte de vue, derrière chaque virage, un lac succède à un autre lac. Le fjord du Saguenay offre des découvertes fascinantes...
La halte à Sacré-Coeur, une localité renommée pour l'observation des bélugas (petites baleines blanches) est impérative. Nous quittons la route pour entrer dans le Parc national du Fjord-Saguenay. Passage au guichet : 8,50 $c par visiteur.
Dans un petit musée, situé au départ des sentiers de randonnée de la Baie Sainte-Marguerite, le Centre de découverte Le Béluga propose des informations sur les cétacés.
Nous nous dirigeons vers l'entrée de la baie, le sentier en sous-bois est très facile. Nous nous installons sur le belvédère pour observer les cétacés, équipés de nos jumelles... Et de patience !
Le paysage est magnifique, mais aucun béluga n'est visible !
Nous "changeons de fusil d'épaule". Un sentier balisé mène vers la forêt, en direction du Cap Trinité. Le terrain est accidenté et plein d'ornières. La pente est si raide, au milieu des chaos rocheux, qu'on y a creusé des escaliers. Je transpire abondamment, le dénivelé est sans pitié !
Enfin, du haut de la falaise, des panoramas uniques s'étalent devant nos yeux. Les parois rocheuses se jettent dans les eaux bleues. À travers les feuillages, les anses et les baies se dévoilent.
La randonnée exigeante est malgré tout, très plaisante. Denise a été prévoyante, elle porte des vêtements longs et un répulsif efficace, contre les moustiques qui sont très agressifs !
De retour au belvédère, les bélugas ne sont toujours pas au rendez-vous. Selon une garde du parc, ils étaient présents les jours précédents... Pas de chance !
Selon elle, il sera possible de les observer depuis un sentier marin, à Tadoussac, notre prochaine destination.
Je m'installe au volant et je fais "chauffer le char" (conduire sa voiture). La route, connue sous le nom de Route des Baleines, nous conduit dans la région Côte-Nord.
Tadoussac est sur la rive d'une magnifique baie, au confluent du Saint-Laurent et du Saguenay.
Denise a coché un logement dans le G.D.R. Carole, la responsable de l'auberge "Auberge Madeleine Fortier" située dans le centre-ville, nous accueille chaleureusement. La chambre est confortable, et il y a une cuisine à la disposition des hôtes.
Les habitants, sont fiers de leurs maisons en bois éclatantes et d'une ancienne chapelle, qui attire de nombreux touristes venus du monde entier pour observer les baleines.
Après avoir terminé notre installation, nous nous rendons à l'embouchure du fleuve et du fjord, à la Pointe de l'Islet, qui est un lieu d'observation des baleines.
Les fonds marins de la baie, sont favorables à l'accumulation de krill (petites crevettes) et de capelans (petits poissons), qui attirent de nombreux cétacés, grâce au jeu des marées, des courants et de la topographie sous-marine.
À l'instar de Sacré-Coeur, nous scrutons l'horizon avec espoir, mais pas de bélugas, pas de baleines... À défaut, nous observons les allers-retours du traversier qui permet de franchir les deux rives du fleuve.
Samedi 4 juillet 2015
La journée commence très tôt. Nous nous rendons dans la seule boulangerie du village pour acheter des petits pâtés chauds, une spécialité de la région, et des croissants bien croustillants.
Nous les apprécions en marchant sur la promenade qui longe la magnifique baie. Mondialement connue pour sa beauté, elle est membre du club sélect des plus belles baies au monde.
Premier établissement français en Amérique du Nord, Tadoussac est reconnu étant le plus vieux village du Québec.
Dans ce décor majestueux, la petite Chapelle Sainte-Anne, dite aussi, Chapelle des Indiens, date de 1750. Elle est la plus ancienne église en bois du Canada.
Situé à proximité, s'élève le prestigieux et célèbre Hôtel Tadoussac. C'est un bâtiment de renom, rouge et blanc, avec une architecture en bois de style anglo-normand, il est le symbole d'une époque faste.
Nous longeons la jetée et le pied de la falaise où de magnifiques maisons se succèdent. Les revêtements de bois, restaurés avec goût, sont peints de couleurs vives, parfois incroyables. C'est absolument splendide !
Beaucoup de visiteurs se pressent déjà sur les quais d'embarquement afin d'aller voir les baleines. Nous n'avons pas eu la chance de les voir depuis la terre. Pour un touriste, venir au Québec et ne pas voir les cétacés est impensable...
Pour les observer depuis un bateau, nous préférons le faire au départ du village des Bergeronnes, un peu plus à l'est. Je reprends la route, le petit hameau se trouve à 20 kilomètres.
Peu de temps après, nous arrivons dans la ville des Bergeronnes.
Nous nous rendons directement au "Gîte Chez Tante Janine", une adresse que Marie-Marthe, de Baie Saint-Paul, nous a conseillée. La sympathique propriétaire, de 80 ans, est active, et s'intéresse à l'actualité et aux voyages.
En quelques minutes seulement, par téléphone, elle nous réserve pour cet après-midi, un tour pour observer les baleines avec la société Neptune (61 $c par passager) aux Escoumins.
La traversée en ferry pour demain. Départ de Forestville (94 $c pour nous deux et la voiture) et arrivée à Rimouski.
Le logement pour une nuit à Rimouski, au "Gîte du Tailleur".
Elle est extrêmement efficace et réactive, son dynamisme est incroyable !
Au départ des Escoumins, l'accueil est très professionnel. Les détails de la "croisière" sont fournis au bureau d'information de l'entreprise Neptune, sur les rives du fleuve.
Une fosse sous-marine très abrupte de près de 300 mètres, en prolongement des montagnes, dominant le Saint-Laurent, permet le déplacement des grands mammifères marins. Il est même possible, avec de la chance, d'y voir la baleine bleue !
Nous nous installons dans un vaste zodiac, vitré et clos, afin d'observer les baleines. Nous avons fait le bon choix, les touristes sont beaucoup moins nombreux qu'à Tadoussac.
En ce début d'après-midi, nous nous sentons à l'aise dans ce bateau moderne et sécuritaire, à l'abri des conditions météorologiques, car il fait frais sur l'eau.
Le capitaine dirige son embarcation en direction de l'embouchure du Saguenay. Un jeune guide naturaliste très passionné, prend un micro et nous explique les attitudes et les comportements des mammifères marins.
Première rencontre avec un phoque gris. Le capitaine ralentit la vitesse, car le phoque est un champion de l'apnée.
À distance, nous rencontrons des petits rorquals. La taille de notre bateau nous empêche d'approcher trop près les cétacés. Le capitaine ouvre les vitres à proximité des petites baleines.
L'émotion est présente, nous sommes conscients de notre privilège de voir ces cétacés, d'une taille maximale de 10 mètres et un poids de 15 tonnes, évoluer si près de nous.
Au large, nous observons un rorqual commun, la deuxième plus grande baleine du monde, mesurant entre 22 et 28 mètres de long.
Grâce à son souffle puissant et à son dos arrondi, il nage à grande vitesse.
Le capitaine place l'embarcation à la distance prévue pour l'approcher et l'admirer au mieux. Très agréable moment... S'approcher de si près d'une baleine est un peu utopique, un rêve, mais le côté mystérieux est captivant.
Pousser la porte d'un gîte, est l'assurance d'un contact privilégié avec les Québécois. Ce soir, nous dînons avec notre hôtesse.
Janine se métamorphose en guide touristique avisé et nous délivre mille anecdotes sur sa région. Elle a également été une grande voyageuse dans le passé, la conversation est remplie de souvenirs.
Dimanche 5 juillet 2015
Ce matin, notre hôtesse nous sert de délicieuses crêpes, agrémentées de confitures maisons. La discussion se prolonge... Cependant, il est temps de partir et nous la quittons avec des embrassades.
Pour rejoindre Forestville, plus à l'est, je m'engage sur la route 138... La Route des Baleines. Ce long ruban goudronné s'étend sur 1 420 kilomètres, depuis la province de Montérégie jusqu'à la Côte-Nord du Canada.
Plusieurs villages de pêcheurs sont traversés par la route 138, dont Portneuf-sur-Mer, en bordure du fleuve Saint-Laurent, connu pour ses parcours de golf.
Sur la rive d'une longue plage sableuse, l'arrêt casse-croûte, nous donne l'occasion d'observer différentes espèces d'oiseaux marins et de profiter des belles perspectives sur le fleuve et les forêts de conifères.
Les écosystèmes forestiers et marins exceptionnels de Forestville en font le paradis des chasseurs et des pêcheurs. Les forêts, les lacs et les étangs d'eau douce et les prés-salés, font partie d'un programme de protection national.
Forestville est le port des ferries, qui relient la rive Nord, et la ville de Rimouski, sur la rive Sud du St-Laurent.
Notre passage est réservé pour 17 h30, nous sommes au point de départ à 13 h30. Un responsable de la société CNM Evolution nous donne la possibilité de prendre le catamaran de 14 heures. Nous sautons sur l'occasion... Le périple se poursuit en Gaspésie !
Fin de la première partie du voyage qui a débutée le 25 juin.
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JE ME SOUVIENS...MONTREAL. LAC SAINT-JEAN. QUÉBEC
Vendredi 17 juillet 2015
Le plan, fourni par l'employé de l'O.T de Dégelis (Comté du Témiscouta) me facilite l'accès à la ville de Québec.
La circulation est plutôt fluide sur le Pont Pierre Laporte et la Grande Allée Ouest, bordée par de magnifiques bâtiments, qui mettent en valeur l'architecture prestigieuse des résidences des XIXe et XXe siècles.
Je gare la voiture dans le Quartier Limoilou. Hier, nous avons réservé une chambre sur Airbnb. Le rendez-vous est prévu à 18 heures.
Il est 15 heures, à pied, nous saisissons cette opportunité, pour nous rendre dans la Basse-Ville.
Le quartier, est rempli d'activités grâce à ses rues fleuries et ses parcs aménagés. À l'avant des rues, les immeubles d'habitations sont desservis par des escaliers en spirale ou symétriques.
À l'arrière, les cours sont utilisés comme terrains de jeux et espaces de stationnement. Le lien social est présent dans ces lieux.
Les rues de Limoilou deviennent de véritables musées à ciel ouvert. Les artistes urbains, jouent avec les couleurs et les formes, selon différents thèmes, pour le plaisir de tous.
C'est un quartier animé et extrêmement plaisant.
À 18 heures, Katleen, une jeune fille très aimable, nous accueille. Son logement est satisfaisant, à seulement 20 minutes à pied des lieux historiques.
Dès les sacs déposés, nous nous rendons dans le quartier du Vieux-Québec.
Les bâtiments sont illuminés de nuit par les lumières du Parlement et du Château Frontenac. La soirée est plaisante, l'atmosphère joyeuse.
Les rues du centre sont fermées à la circulation. En ce moment, se déroule le Festival d'Été.
Un total de 175 groupes, DJ et artistes participent à cette édition qui prend fin dimanche.
Des scènes, à la fois privées et gratuites, sont mises en place sur la voie publique.
Environ 1 million de festivaliers ont été attirés par les nombreuses vedettes internationales (Rolling Stones, Deep Purple, Bruel ou IAM).
Samedi 18 juillet 2015
Le début de la journée est triste, la météo n'est pas favorable. La pluie tombe en permanence.
Nous prenons notre déjeuner dans une boulangerie, puis, avec un plan de la ville, nous nous aventurons dans les rues du Vieux-Québec.
À travers la Porte Saint-Jean, une enceinte qui fait partie des remparts de la ville, de magnifiques maisons anciennes symbolisent l'élégance du quartier.
Le Château Frontenac est le joyau de la ville, avec son architecture inspirée de la Renaissance française. Construit en 1869, il domine le Fleuve Saint-Laurent depuis la Terrasse Dufferin, une promenade piétonne de 450 mètres. Des aménagements vitrés au sol, offrent l'opportunité d'observer les ruines archéologiques du Château St-Louis.
De nos jours, le château est un hôtel de luxe, qui compte 19 étages et offre une capacité de 611 chambres. Il n'est pas accessible à la visite, mais on peut prendre un café au Starbucks à l'intérieur.
Les kiosques, installés sur la terrasse, permettent aux nombreux visiteurs, d'avoir une vue panoramique sur le fleuve et ses environs.
Le monument dédié à la mémoire de Samuel de Champlain, le fondateur de Québec, malgré la météo maussade, attire autant les visiteurs étrangers que les citoyens de la province. Mais rien ne peut prouver si c'est un portrait authentique...
En dépit de la forte pluie, nous allons nous promener dans le Quartier du Vieux-Port. Il se prolonge le long du fleuve. Les rues pittoresques sont bordées de magnifiques maisons rénovées.
L'escalier Casse-Cou nous conduit à la rue du Petit Champlain, agrémentée de couleurs et pavée, au bas du Château Frontenac. La petite rue est fréquentée, assaillie par les touristes... Même sous la pluie, il faut jouer des coudes.
Un funiculaire relie la partie supérieure à la partie inférieure, au niveau de la Terrasse Dufferin, pour les visiteurs moins actifs.
Le Quartier Petit-Champlain apparaît comme l'un des endroits les plus prisés par les touristes. Les boutiques d'antiquités, les galeries d'art, les restaurants et cafés sont fréquentés par de nombreux promeneurs.
Sur les quais, un marché couvert, offre des produits locaux, dans un cadre aseptisé. Peu animé, sans parfums ni couleurs. Pas très vivant en réalité.
Sur l'un des stands, nous avalons ce qui restera notre pire repas lors de notre voyage.
Nous sommes toujours dans le quartier. Les clients des Tours Opérateurs sont attirés par la splendide Place Royale, où les colons, venus établir la ville, se rejoignirent.
Sur la façade d'une maison, située à un angle de la Rue Notre-Dame, la fresque des Québécois, réalisée en trompe-l'œil, représente sur 420 m2, l'histoire de 400 ans, de la ville de Québec.
Le retour, se fait en passant par la Place d'Armes et les rues étroites, bien plus paisibles et authentiques.
Nous passons devant l'Hôtel du Parlement du Québec, où se trouve l'Assemblée nationale du Québec. Il est nécessaire de réserver pour une visite, nous y reviendrons demain.
Nous nous rendons à l'appartement, trempés et épuisés.
Dimanche 19 juillet
Ce matin, il est impératif de porter un ciré et un parapluie, car la météo est toujours instable. Le vent souffle fort et il pleut légèrement. Nous prenons le petit-déjeuner dans une boulangerie du quartier.
Des clients, nous indiquent la position de l'arrêt du bus, pour se rendre au Parc de la Chute-de-Montmorency qui sont à 12 kilomètres.
Nous prenons place dans le bus n° 800 (3,25 $c par passager). 30 minutes plus tard, le conducteur nous dépose au terminus.
Au Canada, la nature est partout, la ville de Québec n'est pas en dehors de la règle.
Nous pénétrons au sein du parc. Au loin, j'entends déjà le bruit assourdissant de la chute. Le petit sentier balisé nous mène directement au pont qui relie les deux rives au-dessus de la masse d'eau.
La chute, haute de 83 mètres d'altitude, est à l'embouchure de la Rivière Montmorency et du Saint-Laurent. D'en haut, je ne vois pas grand-chose, seulement l'eau qui dévale, un pont suspendu et en bas, le fleuve.
Il fait frais, lorsque l'on s'élance parmi de courageux visiteurs, pour traverser le pont suspendu, afin de rejoindre le Chemin des Belvédères et l'escalier panoramique (487 marches).
L'escalier en bois, est jalonné de paliers qui offrent la possibilité de faire des pauses pour les personnes les plus fatiguées.
En arrivant à la dernière marche, nous sommes submergés par le bruit assourdissant et les embruns.
Une balade aménagée permet de l'observer de différentes perspectives. Nous sommes mouillés, mais enchantés par le spectacle.
Pour les moins courageux, un téléphérique permet de relier la base au sommet. Pas de problème pour nous, l'effort... Nous apprécions !
Sur la butte à nouveau, nous déambulons dans les chemins balisés, avec toujours des panoramas exceptionnels.
Depuis le sommet, la vue sur l'Ile d'Orléans est magnifique, d'autant plus que le ciel s'est légèrement éclairci.
Retour à la ville. Enfin, la température a augmenté de quelques degrés, nous passons à l'appartement afin de se débarrasser de quelques vêtements.
Nous allons directement à l'Hôtel du Parlement. À l'accueil, nous nous inscrivons sur une liste, pour une visite commentée qui débute à 15 h30.
Pour patienter, nous remontons vers la Haute-Ville. La citadelle, est accessible depuis la Terrasse Dufferin, par un sentier de l'enceinte fortifiée. Les averses continuelles ne nous découragent pas. Malgré le ciel bouché, la vue est spectaculaire.
Ce site historique, fut construit en forme d'étoile entre 1820 et 1832, est la principale forteresse britannique d'Amérique du Nord. Par manque de temps, nous faisons le choix de ne pas faire une visite guidée, nous ne faisons que longer les murailles.
L'histoire de la conquête de Québec, qui opposa l'armée française à l'armée britannique en 1759, nécessite un passage aux Plaines d'Abraham.
À l'emplacement historique, il ne reste qu'un magnifique parc, un véritable poumon vert au cœur de la ville, qui attire les visiteurs pour profiter des magnifiques vues plongeantes sur le Saint-Laurent.
Nous bravons la pluie pour aller au Parlement, l'heure de notre rendez-vous approche.
Au bureau d'accueil, nous fournissons une pièce d'identité. Puis, nous passons un contrôle de sécurité méticuleux.
Le commentaire de la visite est en français, nous sommes une vingtaine de personnes. L'Assemblée nationale est située dans l'hôtel du Parlement. La guide nous explique en préambule l'origine de la devise du Québec "Je Me Souviens" gravée par l'architecte E Taché, qui a dessiné les plans de l'édifice en 1877.
Elle nous rappelle également brièvement l'histoire du Québec, en mettant en évidence le fonctionnement des partis politiques.
Nous suivons notre jeune accompagnatrice, qui à chaque salle d'importance, fournit de nombreuses explications. Nous pénétrons dans la Salon Bleu, qui abrite l'Assemblée nationale, où siègent 125 députés.
Le Salon Rouge, lui sert à accueillir les commissions parlementaires. Ensuite, nous pénétrons dans la Galerie des Présidents et pour terminer, dans la Salle du Conseil Législatif.
En répondant aux questions-réponses, la jeune guide, pleine de motivation, répond avec compétence et clarté. Une visite gratuite, et d'autant plus captivante, cela ne peut être refusé !
Nous continuons notre promenade autour de la Rue Sainte-Claire, elle est piétonnière et pourtant oubliée des visiteurs. Des spectacles de théâtre et de musique en plein air, ainsi que des décorations urbaines, créent un cadre festif.
La gastronomie du terroir ne se résume pas qu'à la poutine, Québec peut se vanter d'une autre cuisine des différents flux migratoires : la rôtisserie.
Nous nous installons à la table d'un restaurant portugais. Le cuistot a embroché des volailles marinées. Elles tournent depuis un moment déjà... Le poulet dit "BBQ" est servi avec des frites et une sauce concoctée à partir des jus de la cuisson. Un régal !
Malgré la journée pluvieuse, la soirée nous offre quelques moments de répit, aussi, nous accélérons le pas pour retrouver notre logement.
Lundi 20 juillet 2015
Départ très tôt de chez Katleen. Discrète et prévenante, elle nous a laissé son appartement pendant toute la durée de notre séjour, pourtant nous avions seulement loué une chambre.
Un chocolat chaud, un café et des muffins au Tim Hortons situé dans la rue. Le petit-déjeuner est rapide. Rassasiés, nous quittons la ville à 8 heures. Je m'engage sur la route, rive nord du fleuve, je prends la direction de Montréal. Après quelques kilomètres, la route devient Autoroute 40.
Les vacances de la Construction sont deux semaines de congé complètes. Au Québec, les conventions collectives de l'industrie, fixent la date des congés annuels obligatoires. Les dates pour 2015, vont du 19/07 au 01/08 et pourtant, la circulation est plutôt calme.
À midi, nous atteignons l'appartement de Benjamin. La météo est excellente !
Déjeuner de sandwichs ! Ils sont gourmands et délicieux... Mais difficiles à manger, il ne faut pas oublier les serviettes de table !
Au début de l'après-midi, nous prenons possession de la chambre réservée sur Airbnb pour 3 nuits, rue H. Jullien.
Après avoir fait le plein d'essence, je ramène la voiture à l'agence de location. Tout est parfait...
Mardi 21 juillet 2015
Dans la nuit, un orage violent a éclaté, mais ce matin, notre optimisme est revenu avec le beau temps.
Nous déjeunons dans la rue St-Denis, l'axe commercial du Plateau Mont-Royal. Chaque quartier du Plateau et de Mile-End a une ambiance et un charme unique.
Le Plateau est attrayant pour ses rues tranquilles et arborées, ses maisons colorées avec des escaliers en bois ou en fer forgé, ses parcs verdoyants et ses jardins communautaires.
Le Mile-End est le quartier "branché". Parmi les rues les plus intéressantes, nous avons un faible pour les rues Saint-Viateur et Fairmount, mais il est très agréable de déambuler dans les autres. Ici, se regroupent des galeries d'art, des boutiques de luxe et des librairies.
Parmi les nombreux parcs et espaces verts, ces endroits sont idéaux pour se balader ou admirer les fresques de l'art urbain. La variété culturelle se retrouve à chaque coin de rue.
À pied, le Marché J. Talon se trouve au "bout du monde". Nous y revenons avec plaisir. Le contact, avec les producteurs locaux est plaisant sous la grande halle couverte, et les produits sont joliment exposés sur les étals.
Quant aux prix, il est préférable d'acheter local !
Nous effectuons quelques courses pour le barbecue prévu demain soir chez Benjamin. Les pâtisseries situées en bordure du marché permettent de faire une pause délicieuse.
Vagabonder dans le quartier de la Petite-Italie, met tous nos sens en éveil. Je remarque l'architecture des édifices de style Art déco, ainsi qu'une kyrielle de rues coquettes, bordées d'arbres aux maisons pourvues d'escaliers extérieurs typiquement montréalais. Le quartier est le rendez-vous des gourmands de la cuisine du monde. Les deux principales sont la gastronomie de l'Italie et celle du Vietnam.
Mercredi 22 juillet 2015
Grasse matinée ce matin... Nous nous levons à 8 heures !
Dans le quartier du Mont-Royal, nous faisons la rencontre de Dan et Maryse, nos premiers locataires. Les retrouvailles avec ce jeune couple sont extrêmement chaleureuses.
Nous passons faire "un coucou" à Benjamin dans son magasin. C'est l'heure de déjeuner, nous prenons place dans un restaurant asiatique du Boulevard Saint-Laurent.
Nous nous rendons à la station de métro afin d'acquérir un pass de circulation (métro+bus- 10$c) qui est valable pendant 24 heures. Depuis la station de métro Pie 9, à pied, nous nous rendons au Parc Olympique, à l'Est de la ville.
Le parc olympique est une construction architecturale audacieuse qui a accueilli les Jeux olympiques de 1976. Depuis, des manifestations et des événements sont organisés. Sa tour, inclinée, de 165 mètres de haut et d'un angle d'inclinaison de 45°, est une architecture unique au monde.
L'ancien vélodrome a été transformé en bio-dôme. Cinq écosystèmes sont installés dans le bâtiment, chacun imitant le climat et le paysage d'une zone de biodiversité. L'ensemble est composé d'un zoo, d'un aquarium et d'un jardin botanique.
Nous poursuivons la découverte du site par le Stade Sabuto dédié au soccer (football) et le Jardin Botanique, un des plus vastes au monde (75 ha).
Véritable pôle écologique, c'est le poumon vert de la ville.
Dernière soirée chez Benjamin avec ses colocataires Florian, natif de la même ville que nous, et de Jean, le copain lyonnais.
Jeudi 23 juillet 2015
Matinée chargée d'émotion. Nous rejoignons Benjamin sur son lieu de travail. II n'a pas pu se libérer pour notre dernier jour.
À l'aéroport, nous sommes les premiers au comptoir d'embarquement. Les formalités sont rapides et simples. Notre avion décolle à 17 h 30.
Le vol se déroule sans problème. Le soleil se lève, le ciel brille au-dessus de Bordeaux. Le voyage est terminé...
Souvenirs du voyage
Le Québec, de Montréal à l'extrémité de la Gaspésie et une petite incursion en Acadie, c'est dévoilé dans toute sa splendeur. La nature, les grands espaces, l'eau omniprésente dans un univers préservé... Quel bonheur !
Les coups de coeur
Montréal
Une cité multiculturelle, une ville ouverte sur le monde. Un centre contemporain qui propose de nombreux festivals ou événements culturels. Des quartiers paisibles, fleuris, avec une architecture caractéristique. Les nombreux parcs et jardins où les écureuils et les canards cohabitent avec les promeneurs.
Québec
La seule ville, avec des fortifications en Amérique du Nord à avoir des quartiers historiques, très prisés par les touristes. Impressionné par le château Frontenac, le plaisir de décrypter les fresques de la rue Sainte-Anne, se balader sur les rives du Saint-Laurent où arpenter les salles du Parlement.
Le fjord du Saguenay
Spectaculaire vallée glaciaire creusée il y a des milliers d'années, le fjord s'étire sur 110 kilomètres. Les panoramas à couper le souffle. Le fjord est entouré de falaises de 150 à 350 mètres de hauteur. Un lieu grandiose, des paysages émouvants !
Les spécialités
Nous avons découvert les charmes de la province, aussi bien ses trésors naturels que les produits du terroir... Les plats typiques, savourés avec plaisir et gourmandise. La poutine, les fromages, le sirop d'érable, les homards et les poissons fumés.
Les Québécois
Nous avons particulièrement apprécié l'hospitalité de nos hôtes dans les logis. Attachés à la culture française, mais aussi à leurs coutumes, avec un grand sens de l'hospitalité et de la convivialité.
Sympathiques et souriants dans les maisons d'hôtes. Très chaleureux, presque familiale.
Que c'est agréable d'être accueilli dans un commerce par un bonjour ! Comment vas-tu ? ou encore... Allo !
Un Canadien, francophone, qui défend la langue française ! Les panneaux "stop" sont des arrêts, les impasses sont des culs-de-sac...
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Les particularités
Il est nécessaire de s'ajuster aux taxes et aux pourboires, car les prix indiqués ne sont pas ceux que l'on paye réellement.
La plupart des prix sont affichés hors taxes. À ce prix hors taxes, il faut donc ajouter les taxes (15% en général, mais ça dépend des provinces du Canada). Mais aussi le pourboire, pour avoir le total final.
Un poste essentiel pour évaluer son budget de vacances.
Prix affichés + taxes (15 %) + pourboire (si nécessaire).
TPS. Taxe sur les produits et services = 5 % sur le prix de vente
TVQ. Taxe de vente du Québec = 10 % sur le prix de vente
Pourboires
Les pourboires peuvent vite s’avérer être un casse-tête. S’ils ne sont pas absolument obligatoires, il est plus que conseillé d’en laisser un. Les serveurs sont payés par les pourboires en très grande partie.
La loi de 1998 impose la remise d'un pourboire dans :
- La restauration : représente 15 % du montant de l'addition.
- Les bars : la taxe coûte entre 1 à 2 $c par consommation.
- Station-service : un montant entre 0,50 à 2 $c.