Equipée inoubliable à 4 en
BOLIVIE
Année 2013
La BOLIVIE
La Paz
Salar d'Uyuni
Parc National Avaroa
Informations générales
Visa
Validité du passeport 6 mois après le retour.
Vaccination
Pas de vaccination obligatoire.
Question Argent
1 euro = 9 bolivianos
Question hébergement
Tous nos hébergements sont choisis sur place. Bien sur nous demandons à chaque fois à visiter la chambre avant de nous installer.
Nous avons toujours fonctionné au "feeling" et n'avons jamais eu de problème.
La Paz
Hospédaje Arth'ys
Avenida Montes.
Guesthouse familiale, propre, cuisine à disposition, bien située, sécurisé. 85 bs/p la nuit.
Nous recommandons.
Salar d'UYUNI
San Pédro De Quemes
Hôtel de sel. Très simple et propre. Etonnant et unique. Eau chaude. Lit confortable.
Compris dans le billet du tour.
Laguna Colorada
Dortoir sommaire. Electricité de 19h à 21h00. Pas de chauffage, nuit et p/dèj dans le froid.
Compris dans le billet du tour.
Question transport
BUS
Puno - La Paz :
Compagnie Pérou Tour. Bus semi-cama. 255 kilomètres. 5h de trajet. 40 soles/p.
La Paz - Uyuni :
Compagnie Panamérica - à éviter absolument - bus local au lieu du bus semi-cama. 540 kilomètres. 10h de trajet. 90 b/p.
UYUNI - LA PAZ :
Compagnie Panasur : bus semi-cama. Confort, sécurité. 100 bs/p.
Bus touristique ou économico, local, sécurité pas très fiable, promiscuité. Vendeurs d'encas pour l'alimentation. Bonimenteurs pour la vente de livres où produits médicinaux.
Parfois contraignant mais c'est tout ce que demande un touriste individuel et curieux.
Terminaux routier
Toujours bien organisés, mais ne pas relâcher son attention sur les bagages.
Tarifs affichés dans les bureaux de vente, mais en fonction de l'instant, réduction ou prix fort.
Terminaux toujours bruyants, dû à la concurrence entre "aboyeurs" (rabatteurs) pour attirer les clients sur leur compagnie.
Terminaux des combis
Regroupés dans un quartier ou en plusieurs points de la ville. Indispensables pour la population, ils ne partent qu'une fois complets (horaires très variables).
l
Question au quotidien
1 litre d'eau : 6 bs. 1 menu local : 20 bs
1 menu touristique : 50bs. Empanadas : 4bs
Carte et itinéraire
Dernier jour au Pérou avec Benjamin et Manuela, nous allons passer quelques jours en leur compagnie en Bolivie pour visiter le Salar d'Uyuni.
Denise et moi, nous reviendrons au Pérou à la fin de notre grand tour à 2 en Bolivie, une fois les enfants partis.
Dimanche 13 octobre 2013
Aujourd'hui, nous quittons Puno (Pérou) pour la Bolivie.
La population malgré la pluie est fidèle au marché. A 8h nous démarrons du Terminal en bus semi-cama. C'est l'effervescence le matin, la ville est un axe routier important entre les deux pays.
Nous longeons les rives du lac avec, à l'horizon, toujours des paysages fantastiques.
Une pellicule de neige couvre les petits massifs montagneux autour de Yunguyo, la dernière ville du Pérou.
Dans le bus, un "officiel" nous informe des différentes formalités à accomplir pour le passage à la frontière avec la Bolivie.
Descente de tous les passagers du véhicule pour effectuer la partie administrative. Un petit manège commence entre les officiels péruviens et boliviens.
1ère phase : arrêt à un bureau de change. Les employés, peu nombreux, sont débordés par l'arrivée massive des touristes.
Nous effectuons à pied une centaine de mètres entre des étals de petite restauration et de "change" de monnaie, vers un contrôle de la police péruvienne.
2ème phase : le passage au poste de police passé avec succès, petite marche sur 200 mètres pour arriver au poste d'immigration bolivien : sans un sourire, les employés nous délivrent notre visa.
Malgré tout, l'ambiance reste décontractée parmi les touristes.
Nous reprenons le bus sous une averse de grésil en direction de Copacabana à huit kilomètres. La ville, à 3800 mètres d'altitude, s'est développée en fonction du tourisme : c'est ici le point de départ pour l'Isla del Sol.
Nous dinons dans un des nombreux comédors (restaurants) du port. La baie, en forme de croissant, invite à une balade le long de la jetée malgré le temps couvert et la fraicheur due à l'altitude.
Changement de bus, mais toujours avec la même compagnie, on longe le lac Titicaca pour arriver à San Pédro de Tiquina.
Pour traverser le Détroit de Tiquina qui unit les lacs Chucuito et Huinaymarka, quelques minutes dans un petit bateau suffisent pour nous amener sur l'autre berge.
Nous accostons sur la rive opposée à San Pablo de Tiquina.
Le bus, quant à lui, est arrimé sur une barge rudimentaire. Nos sacs sont restés dans le véhicule : petit moment d'angoisse.
On est émerveillés par les superbes panoramas sur la Cordillèra Réal, et les sommets enneigés des Andes.
La circulation est pratiquement nulle jusqu'à la capitale, La Paz, que nous atteignons à 17h15.
Nous nous installons à l'auberge de jeunesse Arth'ys guest house, dirigée par les membres d'une famille très sympathique. Elle est située idéalement entre le terminal de bus et le centre historique.
Nous réglons nos montres (1 h de différence avec le Pérou).
On laisse le temps à Manue et Ben de s'installer et nous allons réserver au terminal de bus 4 billets pour le lendemain : destination le Salar d'Uyuni dans le sud du pays.
Nous avons encore quelques instants de luminosité pour visiter dans le centre historique la Basilique de San Francisco.
De style baroque, sa façade est couverte de bas-reliefs. Un musée est accolé sur une partie latérale. Vu l'heure, l'édifice est fermé.
En face, le long de l'avenue, un marché abrite des stands de restauration. Pour nous ce soir, menu pizzas.
Lundi 14 octobre 2013
Petit-déjeuner à l'hôtel, puis nous partons à "l'assaut" de la ville.
La Paz et sa topographie particulière en fait la capitale la plus haute du monde, entre 3200 et 4000 mètres.
Encaissée dans une sorte de vallée, elle est entourée par les montagnes Huayna Potosi (6090 m) et Névado Illimani (6460 m).
Elle s'étend sur un dénivelé de plus de 1000 mètres entre les quartiers aisés de la zone sud et le haut plateau d'El Alto, refuge des classes défavorisées.
C'est la deuxième ville de Bolivie (2 millions), en nombre d'habitants, derrière Santa Cruz.
Pas facile d'atteindre le mirador de Killi Killi : les rues fortement escarpées nous obligent à faire quelques arrêts. Mieux vaut avoir les mollets affutés !
Mais la récompense est au bout : en haut une vue impressionnante de La Paz... un panorama à 360° !
La descente vers le centre-ville est plus facile. Nous déambulons vers la Plaza Murillo en passant par le quartier colonial. Quelques rues sont bordées de maisons à l'architecture espagnole coloniale.
La place porte le nom de l'homme qui a conduit la rébellion bolivienne contre l'envahisseur espagnol en juillet 1808. C'est l'endroit le plus visité de la capitale.
Elle est bordée par trois édifices emblématiques.
La Cathédrale Métropolitaine de style néo-classique possède d'exceptionnels vitraux. Des clochers surmontés de coupoles donnent un effet de gigantisme.
Elle domine une esplanade publique envahit par des milliers de pigeons. De nombreux marchands ambulants vendent des graines aux habitants pour nourrir les volatiles.
Le Palais du Gouvernement, appelé Palacio Quemado (Palais Brûlé) est la résidence du chef de l'Etat.
Ce bâtiment imposant, à l'architecture coloniale, n'est pas visitable.
La sécurité du Palais est assuré par des Gardes vêtus d'uniformes du 19e siècle. Nous ne connaissons pas les horaires des relèves des militaires : dommage !
Dernier édifice de style colonial, tout près de la cathédrale, le Palacio Legíslavo (Palais des Congrès).
De la Place Murillo, une plaque marque le Point Kilométrique Zéro des routes boliviennes. Des explications sur ce point sont données à un groupe d'enfants par leur instituteur.
Quelques mètres plus loin nous sommes dans le mercado Lanza (marché).
1000 commerçants attendent les clients au rez-de-chaussée : ça grouille de vie entre les étals de fruits, de légumes et de toutes sortes de viandes.
Le marché, constitué de toutes petites allées, est une véritable caverne d'Ali Baba Nous avons l'impression de déambuler dans un vrai labyrinthe.
Les étages supérieurs sont le temple des gargotes de restauration. Les tables sont pleines à craquer.
Nous nous restaurons de plats vraiment très savoureux à un prix imbattable et découvrons de nouvelles saveurs avec de grand verre de jus de fruits frais.
Nous avons adoré cette ambiance bon enfant !
La Paz abrite de nombreux points d'intérêts touristiques, dont l'incontournable et insolite Marché des Sorcières appelé par les pacéniens, le "Mercado de las Brujas" ou aussi "Mercado de Hechiceria"., situé à deux pas de la Place Centrale, au croisement de la Calle Linares et la Calle Jimenez.
Partout des étals aux couleurs flamboyantes et bariolées.
Les vêtements artisanaux côtoient les herbes médicinales séchées, diverses potions et amulettes. Les articles les plus intrigants sont les becs de toucan séchés, des grenouilles et des insectes.
Mais le plus sacré pour les boliviens est le foetus de lama momifié. L'explication nous est donnée par une vendeuse.
Lors de la construction d'une maison, les nouveaux arrivants enterrent un foetus sous la première pierre posée, l'action représentant une offrande à la Déesse Pachamama.
Croyances et superstitions, l'héritage des indiens Aymaras n'est pas près de s'éteindre.
Nous sommes en plein dans le monde de la sorcellerie et de la médecine traditionnelle.
Découverte étonnante et fascinante.
Bien sûr, comme dans tous les marchés, il est possible de se restaurer.
Nous reprenons notre marche dans les rues du centre. Heureusement, pas de contrôle antipollution en Bolivie pour les bus déglingués, bariolés et poussifs qui sillonnent les rues de la capitale.
Ils crachotent de gros panaches de fumée : pas très sain pour les poumons mais ces bus artistiquement décorés sont un vrai spectacle.
Nous récupérons deux sacs à l'auberge, on laisse le reste en consigne à la réception.
Nous sommes au Terminal routier à 19 h pour aller à Uyuni, et là, mauvaise surprise !
Le bus ne correspond pas au semi-cama (sièges inclinables) réservé la veille. La nuit promet d'être longue...
La route est en grande partie goudronnée. Assis derrière le conducteur, je surveille sa vigilance. (Nous ne le faisons pas d'habitude). Denise et moi sommes habitués à voyager dans ces conditions, mais pour nos enfants, nous recherchions plus de sécurité et de confort..
Nous effectuons un long arrêt à Oruro. Pause pipi et restauration. Un arrêt apprécié pour le renouvellement de l'air dans le bus.
A la recherche d'authenticité, nous voyageons toujours local.
Mais là, entre des passagers assis dans l'allée centrale et l'odeur des aliments vendus par les vendeuses ambulantes, le tout, mélangés à quelques odeurs de pieds, ça "cocotte grave" !
La compagnie Panamérica est vraiment à éviter. Des locaux nous le confirmeront plus tard.
Mardi 15 octobre 2013
Le jour se lève à l'approche d'Uyuni. Nous roulons sur une piste de terre en assez bon état.
A perte de vue, des vallées rocailleuses à la végétation clairsemée parfois inexistante et quelques hautes collines ocre/rouge offrent un avant-goût de notre séjour dans le désert.
A 7h30 nous sommes au Terminal routier. Il fait frais à cette heure matinale, la ville est située à 3670 mètres d'altitude.
Face à l'horloge municipale, nous trouvons un restaurant ouvert pour le petit-déjeuner.
Avant le départ de France, Claude et Régine, nos amis de Bordeaux, en vacances en Bolivie deux ans auparavant, nous avaient conseillés "Turismo El Desertio" : conseil très pertinent.
Nous nous rendons à l'agence.
On conclu l'affaire pour 700 b/p + 150 b/p pour l'entrée du Parc Avaroa + 30 b/p pour l'Ile aux Cactus + 10 b/p pour la douche (hôtel de sel à San Pédro) = 890 b/p.
El Desertio
www.turismodesiertosalar.com.
Email : turismoeldesiertouyuni@bolivia.com
A recommander.
Le chef de l'agence nous détaille l'itinéraire prévu.
Sur les conseils de passagers de bus boliviens, dans la foulée, on réserve nos billets d'autocar pour le retour jeudi à la compagnie Panasur.
A 11h, notre chauffeur, Pédro, vient nous récupérer à l'agence. Nous ferons la balade dans un 4X4 confortable en compagnie de deux jeunes touristes autrichiennes.
Avant de découvrir le célèbre Salar, première halte au Cimetière des Trains. Le site se trouve à 3 km de la ville. Pas d'aménagement touristique.
A l'abandon, des carcasses de locomotives à vapeur, des wagons et de nombreuses parties de trains désossés subissent les agressions du désert : vent, sel, froid, etc.
La rouille est omniprésente et fait son oeuvre.
Vestiges du trafic ferroviaire (procuré, entre autres, par l'activité des mines de Potosi), les marchandises étaient dirigées vers le Chili.
Ces trains, devenus épaves, se sont arrêtés de fonctionner lors de l'arrivée des machines diésel : plus besoin de recharger en eau et charbon.
Le site maintenant est devenu un lieu incontournable du tour du Salar franchement pas très intéressant, sauf pour les photographes qui immortalisent ces quelques instants.
Nous reprenons la route pour nous rendre au petit village de Colchani où la majorité des habitants travaillent le sel, seule activité économique : extractions par blocs ou en grains et conditionnement.
Du travail à coup de pics et de pioches, dur et pénible, payé chichement.
Un peu de culture (le quinoa), mais c'est surtout le tourisme et l'artisanat à base de sel qui génèrent des revenus supplémentaires.
Nous faisons une balade rapide dans le village aux maisons en briques.... de sel.
Après cette halte, nous nous dirigeons vers le centre du Salar. Nous sommes émerveillés par tant de blancheur et d'espace. Il semble que l'on roule sur la glace. La réverbération est très forte.
C'est une véritable mer, blanche de sel complètement gelé, couvrant environ 12000 km2 : plus grand que la Corse.
En séchant, le sel forme des prismes qui se répètent à l'infini.
La production, destinée à la consommation humaine, est récoltée avec des pics et des pelles depuis des 'lustres", puis rassemblée sous forme de petits cônes réguliers.
Arrêt repas à hauteur du premier hôtel construit en pierres de sel dans le désert.
Tout autour du bâtiment, de nombreux drapeaux flottent au vent.
Aucune signification valable nous est donnée ; peut-être que les premiers visiteurs étrangers ont, chacun, planté leur drapeau ?
Insolite, mais belle entrée dans le Salar.
C'est le stop de tous les "Tours Opérators". Nous sommes en compagnie de nombreux touristes.
Pédro nous prépare le déjeuner. La qualité du repas est égale à la superbe présentation délicate et attentionnée. C'est parfait.
Assiette à la main, nous nous asseyons sur ce tapis blanc. Expérience nouvelle, un moment unique !
Le Salar est une ancienne mer, prise au piège par le soulèvement andin des plaques tectoniques et qui s'est élevée, progressivement, à 3750 mètres.
Comme tous les touristes, nous jouons le jeu de la séance photo au gré de l'inspiration de chacun.
Fin des figures de style.
Sous un beau soleil mais une température fraîche (12°), nous reprenons notre périple vers l'Isla Inca Huasi constituée de coraux pétrifiés et couverte de cactus géants (le plus haut atteint 12 mètres, le plus âgé 1200 ans).
La luminosité est éclatante.
En provenance de Patagonie, un couple de baroudeurs américains avec un gros "van 4X4" en bois d'un autre âge est garé là. Leur engin roulant attire les regards. Ils font une halte dans le Salar avant leur retour aux USA.
Plusieurs chemins balisés font le tour de l'ilot, nous en prenons un pour atteindre le sommet.
De là-haut, nous avons une vue imprenable à 360° sur le salar, la nature vierge dans toute sa splendeur.
Le site est unique pour le plaisir des yeux.... et des photographes.
Malheureusement, toute bonne chose à une fin. Pédro nous attend dans le 4X4 : direction le petit village de San Pédro de Quemes.
Sur le bord de la piste, les lamas domestiqués sont moins farouches que les vigognes au superbe pelage : peureuses, elles bondissent dans les maigres pâturages dès notre approche.
Nous allons passer notre première nuit dans un hôtel construit en pierres de sel.
Le bois utilisé pour la décoration est en cactus. Insolite !
Très bon repas, eau chaude, lit confortable, température agréable, le must dans ce désert.
Nous faisons connaissance de deux français, Jean et Christine : très volubiles (nous, voyageurs, avons toujours quelques anecdotes à raconter et des "bons plans" à s'échanger) et sympathiques.
Mercredi 16 octobre 2013
Après le petit-déjeuner, nous quittons l'hôtel en direction du sud. Finies les vastes étendues de sel, on se dirige vers la Réserva Nacional De Fauna Andina Eduardo Avaroa, un parc de 715000 hectares environ.
Son altitude varie de 4000 à 6000 mètres d'altitude.
Cette réserve abrite 3 sortes de flamants, des viscaches, des nandous, des lamas et des vigognes.
On longe la chaine volcanique qui sépare la Bolivie du Chili.
La piste de terre est au coeur d'un vaste paysage aride de couleur ocre. Devant nous, des tourbillons de poussières se forment sous l'effet du vent.
Près du village de San Juan de Rosario, Pédro, nous donnes des explications sur l'Espace Funéraire Nécropolis (XII-XV siècle), un site pré-hispanique composé de 45 vestiges de tombes.
Certaines, décorées, sont "noyées" dans le sable.
Une moitié des sépultures exposent des restes d'antiques pratiques mortuaires.
Notre piste croise l'interminable voie ferrée Uyuni - Ollague au Chili, propriété de la FCA ( Empresa Ferroviara Andina ) et nous entrons dans le Salar de Chiguana.
Sur notre droite, le majestueux volcan Ollague (5865 mètres) est en activité (un panache de vapeur permanent s'élève sur un côté du dôme).
iI se situe à cheval sur la frontière avec le Chili.
Enfin nous arrivons aux joyaux du parc, les Lagunas : la beauté pure à l'état brut avec des couleurs différentes suivant les minéraux qui composent leurs eaux.
La Laguna Canapa à 4300 mètres aux reflets azur est le refuge des flamants et des vigognes. Peu de monde : nous profitons de ces instants plein de sérénité.
La Laguna Hedionda, à la même altitude, est un lac à très forte salinité, d'un blanc laiteux.
Des centaines de flamants se gavent de mollusques et de crustacés dans les nombreux bassins.
La Laguna Chiarkota à 5000 mètres, a ses eaux gelées une grande partie de l'année.
De là, nous avons une superbe vue sur le volcan Sajama, culminant à 6540 mètres !
La Laguna Honda est la moins profonde, seulement 10 centimètres. Entourée de nombreux volcans, cette lagune est un vrai miroir.
Sur les berges, les vigognes se nourrissent de quelques graminées et de plantes herbacées.
Pédro nous organise un pique-nique. Excellent conducteur, fin cuisinier, il répond toujours avec gentillesse à nos questions entre deux prises de feuilles de coca.
Nous continuons par le Paséo de l'Inca, la piste devient pierreuse. Sur les rochers, les viscaches (genre de lapin avec une longue queue) rongeurs endémiques des Andes, somnolent sous les rayons du soleil.
Nous traversons une partie du Désert de Siloli qui est un prolongement du Désert d'Atacama (frontière avec le Chili) un des plus aride au monde.
C'est une des portes d'entrées de la Réserve Nationale de Faune Andine Eduardo Avaroa.
Tout au loin, à l'horizon, le sable est rouge. Les paysages semblent irréels.
Balayés par le vent depuis des milliers d'années, les rochers forment des concrétions qui défient, parfois, l'apesanteur.
C'est le moment pour les photographes d'immortaliser ces instants, avec l'incontournable "Arbol de Piedra".
Pédro nous signale qu'il est interdit d'y grimper ; il a été déclaré Monument Naturel.
Aucun touriste autour de nous : nous avons de la chance. Nous pouvons profiter pleinement de cette curiosité de la nature.
Pour terminer cette journée bien chargée, nous entrons dans le Parc Avaroa. Nous sommes dans l'extrême sud du pays.
Notre chauffeur transmet nos identités aux gardes, nous réglons le droit d'entrée (150 bs/p) et on se dirige vers la Laguna Colorada.
Au bout de la piste, c'est le choc : des couleurs fantastiques, un paysage irréel où le rouge domine.
Cette lagune (alto andina) doit son nom à la couleur rougeâtre due à des crustacés microscopiques, nourritures principales des flamants.
Alimentée par des petits cours d'eau issus de la fonte des glaciers, le niveau de l'eau est faible : 80 cm maximum.
Des milliers d'oiseaux s'ébattent devant nous : spectacle sublime d'une nature et d'une faune préservées.
Et nous en sommes les spectateurs privilégiés.
La nuit tombe, la température chute elle aussi, nous quittons avec regret cet endroit unique et magique.
On rejoint notre hôtel. C'est un refuge. Dortoirs de 6, sans chauffage. Des toilettes pour 20, nous avons droit à 3 heures d'électricité en soirée.
Dans une salle commune, le repas vite avalé débute par une soupe bien chaude au quinoa.
Il fait très froid, nous dormons tout habillé. La nuit est agitée pour Ben et moi (turista) et une des soeurs autrichiennes.
Pour elle c'est le sorocche (mal des montagnes), le réveil va être difficile.
Jeudi 17 octobre 2013
Réveil à 4h30. Le petit-déjeuner, accompagné d'un Efferalgan, est pris dans une salle glaciale.
La toilette est rapide : pas d'eau chaude, et des wc à la propreté douteuse.
Nous sommes habitués à voyager dans des conditions parfois difficiles.
Là, nous sommes dans le top !
Le jour pointe son nez quand Pédro active le chauffage du 4X4. Le ciel est clair et profond, suivant la direction scintillant où sombre. On démarre, ouf !
Comme la veille à San Pedro de Quemes, il fait une belle gelée.
Aujourd'hui, nous descendons à l'extrémité sud du Parc, à la Laguna Verde, près de la frontière avec le Chili.
Il fait toujours très froid, lorsque nous effectuons un arrêt aux geysers bouillonnants de Sol de Mañana (Soleil du matin).
Impressionnant champ géothermique de la région, alimenté par une activité volcanique, des vapeurs soufrées à l'odeur nauséabonde s'élèvent de plusieurs cratères de boue en ébullition.
La nature est extraordinaire dans le Parc.
Après les chutes de neige, un phénomène rare se produit ; de petits blocs acérés de glace, en forme de lame, sont orientés dans la même direction.
Sous l'effet d'un phénomène physique, l'action du soleil, associé à un air très sec, sculpte la glace.
Cette singularité rappelant une procession religieuse est nommée "les pénitents de glace".
Vision très étrange et originale.
Chaque étape apporte son lot de découvertes "fantasmagoriques".
Nous continuons notre route en direction du Bain Thermal de Polques, au sud du Salar de Chalviri. Encore une merveille de la nature.
Passer d'une nuit au refuge sans chauffage à un bain où il est possible de se tremper dans des eaux thermales à 35°, c'est tout le paradoxe de ce parc enchanteur.
Encore faut-il avoir prévu le maillot de bain, dommage !
Quelques touristes prévoyants se délassent dans ce cadre grandiose.
Ensuite nous traversons le Désert de Dali, référence à l’artiste Catalan pour les couleurs irréelles et naturelles de ce paysage fantastique qui remémore la touche colorée de l'artiste.
Certains disent qu'il s'en serait inspiré !
C'est une palette de rouge, marron, bronze et beige. Un tableau grandeur nature avec un ciel bleu en toile de fond.
Tout simplement sublime.
Pour clôturer notre périple, il nous reste la Laguna Verde au pied du volcan Licancabur.
Ce lac salé doit sa couleur verte à sa forte concentration de carbonate de plomb, d’arsenic, de soufre et de calcium.
Le volcan et son cône pratiquement parfait culmine à 5960 mètres, il est à-cheval sur la frontière Bolivie/Chili.
Au cours de nos 40 ans de voyages (Kénya, Thailande, Inde, Philippines, Cuba, etc..) nous avons vu beaucoup de belles choses.
Mais là, nous sommes face à une nature vierge et en même temps sublimée par toutes ces couleurs naturelles. Beaucoup d'émotion...
Malheureusement notre halte sera brève, le froid et le vent violent nous empêchent de profiter de ces instants magiques.
Nous retournons à Uyuni, en empruntant des pistes différentes de l'aller.
Sur notre route nous observons les Dales du Désert.
Ces importantes roches de plusieurs tonnes, taillées par le vent et posées dans ce paysage désertique, "dessinent" pour chacun d'entre nous des personnages différents.
Pédro se dirige vers la Laguna Colorada pour profiter une dernière fois du spectacle.
On aperçoit de nombreux lamas en liberté, rigolos avec leurs rubans de laine colorée aux oreilles pour les identifier par leur propriétaire.
Benjamin va beaucoup mieux aujourd'hui, il en profite grandement.
L'exploitation du lithium bat son plein. Au loin, des ouvriers travaillent dans les gisements, dans le fond des lagunes.
Ces minerais sont acheminés directement au Chili, ce qui provoque la fureur des boliviens, car non profitables à la population locale.
Dans un petit village, perdu au milieu de nulle part, nous faisons une pause déjeuner.
Le petit bourg conserve ses maisons aux murs en pisé. Pas d'artisanat à proposer aux touristes.
La halte est courte, mais nous avons une approche rapide des conditions de vie des habitants.
Pas de voyeurisme. Des "Buenos dia" fusent et nous restons à l'écart, mais cet arrêt est bien plaisant.
Face à nous, sur le flanc d'une montagne, nous apercevons une énorme excavation, due à l'extraction de divers minerais : argent, plomb, zinc.
Notre chauffeur nous informe que peu de boliviens profitent de cette manne, car pas de technologie et d'industrie dans le pays, encore maintenant tout part au Chili.
Dans un village, Pedro nous propose de visiter, une vieille église et le marché local.
Le foot est omniprésent en Bolivie : des jeunes disputent une partie sur un terrain aux dimensions sans limite.
Pas de tribune, mais quel décor !
La route est bien longue, nous atteignons enfin Uyuni vers 16h.
Bien que fatigués par cette journée démarrée très tôt, on visite l'église : le seul monument remarquable du centre ville.
Repas dans une pizzéria avant de prendre le bus pour La Paz à 20h.
Vendredi 18 octobre 2013
12h de bus dans de bonnes conditions. Nous arrivons dans la capitale à 8h.
La pollution enveloppe la ville à cette heure matinale.
Nous prenons possession de 2 chambres au Arth'ys Guesthouse et récupérons nos bagages. Puis nous procédons à un grand nettoyage (physique et vestimentaire).
Enfin tout propre, il est temps de repartir pour de nouvelles découvertes de cette ville haut perchée. Direction le Marché des sorcières.
A chaque coin de rue le spectacle est permanent. Le lieu est touristique mais avec une animation bon enfant.
On passe un moment agréable au restaurant Angélo Colonial.
Ce café bobo de la capitale, à la décoration originale, ressemble à un magasin d'antiquaire.
C'est lieu parfait pour déguster quelques douceurs sucrées du pays.
Sur l'immense place de la Cathédrale Murillo, ce sont les danses folkloriques qui sont à l'honneur.
Bien alignés, des groupes de danseurs aux tenues traditionnelles exécutent une chorégraphie du plus bel effet.
Les danseuses, aux jupes colorées, virevoltent aux sons d'une musique tonitruante diffusée par un orchestre haut en couleurs.
La population accompagne joyeusement les pas de danse. Beau spectacle, très coloré ....et très bruyant.
En soirée, nous effectuons quelques achats dans un supermarché pour cuisiner notre repas, arrosé d'un vin local, à la guesthouse.
Nous terminons cette journée par une nouvelle partie de tarot.
Extinction des feux vers 22h. Ouf !
Samedi 19 octobre 2013
Depuis l'hôtel ce matin, on confirme auprès de la compagnie LAN, le vol retour de Manue et Ben pour le lundi 21.
Puis nous partons en ville tous les deux, grasse matinée pour les "jeunes" !
Nos pas nous mènent vers les Quartiers San Pedro et Miraflores.
Sur la place de l'Université de San Andres, des étudiants informent et font de la prévention aux "pacenos" (habitants de La Paz) sur de nombreux sujets (médical, sociétal, etc..).
Leurs actions compensent le manque d'initiatives des décideurs gouvernementaux.
Le Quartier San Pedro, proche du centre et préservé du tourisme, est habité par la classe moyenne : belle occasion d'explorer la capitale dans un autre cadre.
En début d'après-mid on rejoint, en famille, la calle Mexico : lieu de départ des jeepneys (2,5 bs/p) pour visiter un site étonnant au sud de la ville et à 10 km du centre.
Un peu de calme après l'agitation urbaine.
Après avoir réglé le prix d'entrée (15bs/p), nous découvrons la Vallée de la Lune, due à l'érosion d'une partie d'une montagne.
Le sol, composé d'argile, est de nature fragile. Au cours des siècles, les éléments ont sculpté une œuvre d'art, semblable à un désert de stalagmites.
Quelques formes originales ont étés affublées de noms évocateurs : la "Molaire du Diable" une montagne en forme de dent ou le "Monticule de la Tortue".
Un chemin balisé permet d'en faire le tour assez rapidement,
Nous revenons au centre-ville par le même moyen de locomotion, et faisons une halte dans un bon restaurant fréquenté par de nombreux touristes. Tant pis pour l'authenticité bolivienne, mais les plats sont très bons.
Sur le chemin du retour à l'hôtel, devant la cathédrale, des représentations traditionnelles et un concert de musique attirent un nombreux public.
Les cuivres sont à l'honneur. Mieux vaut éviter d'être près des haut-parleurs, le volume du son est généreux !
On termine la soirée par une partie de tarot.
Dimanche 20 octobre 2013
De bonne heure, Denise et moi allons prendre un super petit-déjeuner typique au Marché Lanza.
Retrait d'argent à la BNB et retour à la guesthouse.
Manue et Ben, levés plus tard, le prendrons à la cuisine de l'hôtel.
Vers 10h30, on prend un collectivo (2,5bs/p) pour El Alto, où se tient le dimanche, un immense marché.
El Alto, à la périphérie nord de La Paz, est la "3ème ville" la plus peuplée de Bolivie. C'est dans ce quartier qu'est implanté l'aéroport international.
C'est aussi une immense banlieue cache-misère qui domine, à 4000 mètres d'altitude, la capitale.
Avant de partir, les propriétaires de l'hôtel nous rappellent les règles de sécurité contre les vols, dans ce qui est appelé le "Marché aux voleurs".
Le collectivo nous dépose sur la route qui mène à l'aéroport. Nous entamons la montée vers la ville par d'interminables et éprouvants escaliers.
Arrivés là-haut, le décor est grandiose, offrant une vue panoramique sur la cuvette urbaine.
Nous apercevons les travaux du futur téléphérique qui, en 2014, reliera El Alto à la capitale.
Un moyen de locomotion nécessaire pour les travailleurs et la population délaissée de ce quartier.
On accède au marché par une passerelle.
De suite on est dans l'ambiance : grand bain de foule garanti. Il nous est difficile de se frayer un chemin entre les étals qui regorgent de marchandises neuves et plus souvent d'occasion.
La "ville" est désorganisée : de nombreuses rues pas goudronnées, dans certaines zones, pas d'eau courante, ni d'assainissement.
La population indienne (Aymaras et Quechuas) est majoritairement représentée et dominante. Le langage traditionnel et les tenues vestimentaires colorées des femmes contrastent avec les modes citadines de la capitale.
Des services de restaurations sont improvisés partout, alors que certaines places sont les lieux de rendez-vous des spectacles de rue.
Dans un passage encombré, notre fils se fera voler son mobile par un couple de voleurs avec un scénario bien rodé et connu de la population :
Une femme jette sur Benjamin des confettis sur son épaule gauche. Réflexe immédiat de Ben qui avait la main droite dans sa poche pour protéger son téléphone : lever le bras dans un geste de défense. Un comparse, en 1 seconde, plonge sa main dans la poche droite du pantalon de notre fils, pourtant bien fermée par un scratch, et lui " pique " son portable (qui lui sert d'appareil photo).
On recherche en vain le voleur.
Heureusement c'est le dernier jour, Ben est assuré contre le vol, et les photos sécurisées sur "le cloud".
Il n'y a aucun policier à El Alto. On rentre à La Paz pour déposer plainte auprès de la police touristique. Ce document lui permettra de se faire rembourser son appareil
Puis, on s'arrête au Parc Laikacota et son mirador.
Là aussi, la vue à 360° sur la ville est impressionnante.
Dans la rue, les odeurs alléchantes d'une grilladerie chatouillent nos narines.
Nous nous posons là, pour la dernière soirée avec nos enfants.
A la carte, plusieurs sortes de viandes. Des morceaux énormes, très bons (nous n'en avons plus l'habitude depuis 1 mois que nous sommes en voyage, la digestion va être difficile).
Ce soir, j'échange mon sac contre celui de Manuéla, plus facile à porter sur le dos pour la suite de notre périple à deux en Bolivie avec un retour dans le sud du Pérou pour terminer par le Chili et l'Ile de Pâques !
Lundi 21 octobre 2013
Dernier jour de vacances avec nos enfants.
On prend notre petit-déjeuner, accompgné d'un grand jus de fruits frais au mercado central : un vrai régal.
Une fois les derniers achats/souvenirs effectués dans les rues voisines, arrive un dernier repas avec l'incontournable pollo/frites.
Dans la rue, pour certains fêtards, les jus de fruits sont un peu plus fermentés et alcoolisés.....
On quitte la guesthouse.
Sur le chemin de l'aéroport, un souci pour notre chauffeur de taxi : l'éclatement d'un pneu arrière.
Nous proposons notre aide, il la refuse. Il mettra 6 minutes, montre en main, pour le remplacement.
Lors de cet échange, nous examinons discrètement les roues. Surprise ! la voiture est équipée de 4 patinettes, lisses comme du papier.
On arrive à l'heure malgré tout.
Les formalités d'envol effectuées (La Paz-Lima-Paris), un dernier café avalé et séance émotion lors des embrassades : nous ne les reverrons pas avant la mi-décembre, date de notre retour en France.
Heureusement le numérique nous permettra de correspondre facilement.
Dans le bus qui nous ramène en centre-ville nous discutons avec un guide touristique bolivien. Nous lui décrivons le vol dont a été victime Ben.
Il nous dit qu'en fait, à El Alto, la police a les consignes de ne pas sévir (paix sociale oblige).
Si on veut récupérer le portable, rendez-vous dimanche prochain pour le trouver sûrement sur un stand de vente !
On termine l'après-midi dans le quartier Miraflores et son grand parc arboré, un des seuls de la capitale.
Dans la soirée on a un message de Manue : ils viennent de décoller de Lima.
Bilan du voyage en famille
Coup de coeur du voyage : la Bolivie, partagée en 4 grandes régions et sans accès à l'océan, est le pays le plus haut d'Amérique du Sud.
Avec Manu et Ben nous avons parcouru l'altiplano du nord, puis du lac Titicaca au parc Avaroa au sud à la frontière chilienne.
Moments intenses passés au salar d'Uyuni. Le Sud Lipez est notre coup de coeur.
Les paysages sont fabuleux et diversifiés. On gardera un souvenir très fort de ce pays extraordinaire.
La musique et les danses traditionnelles semblent tisser un lien social très fort entre les différentes ethnies qui composent la population.
De nombreuses représentations animent les places centrales des villes avec la participation des habitants.
Peu visité pour l'instant, le contact avec les populations, encore peu intéressé par la manne touristique, est très cordial.
Le sous-sol du pays est très riche, pourtant la majorité de la population ne profite pas de la retombée de ces richesses.
Des souvenirs familiaux à partager.
Le plaisir de partager des moments de découvertes avec nos enfants adultes dans des situations incertaines mais authentiques nous a permis de nous créer des souvenirs à 4.
Habitués à voyager dès leur plus jeune âge, ils ont adoré découvrir, en notre compagnie et avec plus de réflexion, les différentes cultures traditionnelles des deux pays - le Pérou et la Bolivie - découvrir la gastronomie locale, et la situation souvent précaire des minorités.
En tant qu'adultes, ils nous ont souvent fait la réflexion que vivre en France était une vraie chance.
Les +
. Les paysages du lac Titicaca.
. Nos 3 jours passés dans le salar d'Uyuni en famille : faunes, flores montagnes, volcans, geysers, photos et chauffeur/cuisinier, top, top, top !
. La tranquillité de notre auberge à La Paz.
Les -
. L'insalubrité des grandes villes, comme au Pérou, des voix se font entendre dans la rue pour y remédier.
. Malgré un éventail très varié en fruits et légumes, une restauration de rue ou au restaurant, très basique et répétitive (le pollo/frites est roi).