Voyage en Corée du Sud en 2012
Préambule du voyage en Corée du Sud
Denise et moi, cette année, nous avons décidé de découvrir la Corée du Sud. Pays d'origine de nos enfants, nous avions depuis de nombreuses années, le projet de leur faire connaître leur pays d'origine. Nous souhaitons leur permettre de découvrir des images et une culture bien différente de l'Europe, et de la France en particulier. Aucune motivation manifestée pour renouer avec leurs familles.
J'ai tenté de trouver un maximum de documentation sur le patrimoine historique, les villes modernes, les paysages, la cuisine et la DMZ. Pas ou peu d'informations... Le pays semble s'être ouvert au tourisme, mais principalement asiatique. J'ai établi un itinéraire avec des destinations qui semble essentielles et incontournables, pour un petit périple de 17 jours.
Séoul
Gyeongju
Busan
Jeju-Do
D M Z
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INFORMATIONS GENERALES
Visa
France - pas de visa de tourisme pour des séjours inférieurs à 90 jours.
Le passeport doit être valide encore au moins 6 mois après la date de retour.
Vaccination
Aucun vaccin spécifique n'est requis pour la Corée du Sud.
Question argent
Mai 2012 : 1 euro = 1460 wons (KRW).
Question hébergement
Séoul
Stay Koréa.
Hébergement réservé par Internet. Site www.staykorea.co.kr. Accueil très sympathique de Sun la propriétaire. Français parlé par le personnel. Bien situé dans la ville, dans le quartier de Hongdae, près de la station Hongik University, sortie 2. 50 000 KRW la nuit.
Gyeonju
Momo Jein.
Pension familiale de quelques chambres dans le centre ville, rue Dongseongno. Très bien située. Très bon accueil. 50 000 KRW la nuit.
Busan
Blue Backpackers.
Hôtel propre, accueil sympathique, accès facile en centre ville. 50 000 KRW la nuit.
Jeju-Si
Tapdong hôtel.
Belles chambres avec vue sur le front de mer. 55 000 KRW la nuit.
Seongsan-Ri
Ilchulbong Tourist Hôtel.
Grand hôtel. Très propre. Belle vue sur le volcan. 40 000 KRW la nuit.
Question transport
Air
Compagnie Air Busan
Vol Busan à l'Ile de Jeju-do = 350 800 KRW pour 4 billets.
Compagnie Jeju Air
Vol Jeju-do à Séoul = 195 200 w. pour 4 billets.
Routier
Bus
Séoul - Gyeongju : 320 kilomètres. 3 h35 de trajet. 80 200 KRW pour 4 billets.
Gyeongju - Busan : 90 kilomètres. 1h de trajet.18 000 KRW pour 4 billets.
Questions au quotidien
Un sentiment de sécurité règne partout dans le pays. Les Coréens sont chaleureux, attentionnés, disciplinés et respectueux. Ils sont toujours prêts à rendre service, sans rien demander en retour. Les Coréens sont pressés... toujours pressés ! Aussi, tout est fait pour leur facilité la vie.
Pour les déplacements, les moyens de transport par rail, bus et métro sont très développés, confortables et propres. À Séoul, le réseau du métro est excellent et pas cher. Il faut se procurer la carte T-money. Les informations sont efficaces.
L'usage de l'anglais est très recommandé. Le tourisme, pour l'instant est limité, et il est difficile de communiquer et de se faire comprendre dans les lieux non-touristiques.
Mardi 15 mai 2012
Arrivée en famille à Paris par le TGV, dans la matinée. Balade dans la capitale, visite du Louvre et balade au Sacré Cœur, malgré le temps pluvieux et frisquet. Heureusement, la météo semble plus optimiste du côté de Séoul.
Nous passons la nuit à l'hôtel Altona.
Mercredi 16 mai 2012
Départ pour Manuela et Benjamin, à midi. Le vol est direct, l'arrivée est prévue à Séoul, demain à 7 h du matin. Suite à un quiproquo, il nous est impossible pour nous, d'avoir les sièges sur le même vol.
Notre avion décolle à 20 heures ce soir. Notre arrivée est prévue jeudi, à 13 h30.
Jeudi 17 mai 2012
Dès notre arrivée à l'aéroport Inchon de Séoul, nous nous familiarisons avec les transports publics coréens. Notre logeuse, Sun, par Internet, nous a fait un petit topo.
Les formalités administratives sont très vite intégrées. Nous grimpons dans le train Arex Airport Express. Les rames sont modernes et confortables. Nous descendons 50 minutes plus tard, à la station Honjik, près du Stay Koréa, dans le quartier Hongdae.
Quelle belle surprise, Manue et Ben nous accueillent dans la petite cour de l'auberge. Nous faisons connaissance avec Sun. Les contacts par mails, les mois précédents, ont été très cordiaux.
Dès notre installation terminée, nous nous rendons au restaurant. Nous entrons dans un monde de saveurs et de couleurs. Sur un barbecue, placé au centre de la table, nous faisons griller nous-mêmes de fines côtes de bœuf marinées, appelées galbi et du travers de porc, appelé dwaeji.
Les viandes sont accompagnées par du kimchi. Le mets traditionnel, emblème de la cuisine coréenne, est composé de piments et de légumes (chou, daikon, concombre) lacto-fermentés.
Tous les repas coréens sont présentés avec de nombreux petits plats appelés banchan, et de quelques condiments, le ganjang (sauce de soja), le doenjang (pâte de soja) et le gochujang (pâte de piment rouge). C'est un festival de couleurs sur la table.
Nous décidons de visiter pour le premier soir, la N Séoul Tower. Edifiée sur la colline de Namsan,
Tour de télécommunications, construite en 1975, la plateforme abrite un complexe culturel et touristique... avec énormément de boutiques de souvenirs.
Il y a trois possibilités pour aller à la N Séoul Tower !
- En bus ou en navette.
- Le téléphérique.
- La marche.
Muni d'un guide papier de la capitale, nous choisissons la marche à pied en prenant un chemin d'une centaine de marches. La montée est sportive, mais aussi très agréable, pour arriver au sommet de la colline.
La Tour est parée de lumières de différentes couleurs qui changent en fonction des saisons ou des événements.
Point le plus haut de la capitale, sa structure mesure 240 mètres, et comme elle se trouve au sommet de la colline, la hauteur de sa flèche culmine à 470 métres au-dessus du niveau de la mer. Depuis l'observatoire, la vue panoramique à 360°, grâce à des technologies de pointe, est spectaculaire.
Dans la nuit, les rues de la tentaculaire mégapole scintillent de mille feux.
La terrasse extérieure est un lieu privilégié pour les amoureux. Les couples attachent un cadenas, symbole de fidélité et de bonheur, sur lesquels sont gravés leurs noms.
La Tour est un point de repère de Séoul, un endroit touristique incontournable. Elle est visible depuis chaque point de la capitale.
Nous terminons notre soirée au marché Namdaemun, ouvert 24h/24. Les ruelles sont bordées de "10 000" échoppes et d'innombrables petits restaurants populaires et traditionnels.
C'est le plus grand et le plus ancien marché de Corée du Sud. Coloré et très achalandé, on y trouve de tout ! De l'habillement, aussi bien pour la population que pour les animaux, des articles ménagers et des souvenirs. Nous en prenons plein les yeux et les narines. Les stands de restauration sont envahis par des Séouliens gourmands !
Vendredi 18 mai 2012
Petit-déjeuner pris dans la cuisine du gîte. Avant de partir, Sun, nous donne un plan du métro. Avec cette carte, nous pouvons planifier facilement nos déplacements dans les quartiers appelés "gu". Il y en a 25.
Il fait beau, peu à peu, le ciel s'enflamme, le soleil plonge sur la façade en verre incurvée du City Hall. Ce bâtiment moderne est imposant, haut de 13 étages. À l'intérieur, derrière un spectaculaire mur végétal, il abrite les bureaux de l'administration municipale, son architecture est superbe.
Achevé en 2011, l'utilisation du verre et de l'acier, lui donne une impression de "futurisme", représentant en version moderne, les thèmes architecturaux traditionnels coréens.
Comme portés par la foulle, nous arrivons devant la porte de Gwanghwamun qui mène au Palais de Gyeonbokgung.
La porte principale se situe au sud du palais... Elle est magistrale. Construite dans un style grandiose en 1395, elle possède un pavillon à double toiture et trois petites portes. Elle fait partie des sites incontournables à visiter. Trop de monde, nous y reviendrons plus tard pour détailler tous les décors architecturaux.
Le Palais de Gyeonbokgung date de 1395, il fut le premier palais royal. Entouré par les montagnes Bugaksan, Namsan, Inwangsan et Naksan. Le site est vaste et composé de plusieurs édifices.
Nous assistons à la cérémonie de la relève de la garde qui a lieu deux fois par jour, à 11 et 13 heures. Les gardes portent les costumes traditionnels de l'Ère Joseon.
Les simples soldats, ont revêtu des kimonos bleu azur, et les responsables, des kimonos rouges... La chorégraphie est millimétrée. Les gardes, portent des armes, des boucliers, des drapeaux et des étendars. La relève s'effectue au son des différents instruments traditionnels. Cet esthétisme, fonctionne avec tradition, au "Pays du Matin Calme".
Jongno-Gu est un arrondissement situé au nord du fleuve Han. Sa rue principale exprime le métissage historique du pays. Une grande place piétonne abrite la statue de Sejong le Grand. Roi de la Corée, il est à l'origine des sons qui constituent l'alphabet "hangeul".
Dans ce quartier, les vieilles pierres côtoient les immeubles en verre, les Palais voisinent les restaurants et boîtes de nuit à la mode.
Tout à côté, le village Hanok de Buckchon est vieux de 600 ans. C'est un village préservé dans le quartier historique.
À l'ombre des immenses buildings modernes, nous parcourons les rues étroites, bordés par des "hanoks", les maisons traditionnelles. Le lieu est très touristique, le décor un peu "lisse", mais incroyablement charmant.
900 maisons, environ composent le village. Le style traditionnel est caractérisé par les toits inclinés en tuiles noires et les portes colorées. Les matériaux pour la construction sont diversifiés, je reconnais des pierres, du bois, de la terre et du papier de riz. Là règne un silence bienvenu, il y a très peu d'activité, mon appareil photo mitraille sans relache.
Au sud-est de la capitale, coule le Cheonggyecheon, un ancien cours d'eau asséché dans les années 1960. Une voie express bitumée fut aménagée. Au début des années 2000, le maire de la capitale a mis en place un projet de restauration urbain.
L'autoroute est détruite, et une belle promenade est créée le long des 6 kilomètres du cours d'eau. Oasis dans la ville, il est bordé de verdure. Idéal pour flâner et se relaxer, en passant par des ponts piétonniers, ou se rafraîchir près de petites cascades.
Le quartier nous permet de plonger dans la Corée du siècle dernier. Le réseau de venelles et de culs-de-sac est dense, un vrai labyrinthe.
Les Séouliens, sans compter quelques touristes se pressent vers le Marché de Gwangjan. Nous sommes dans le temple du commerce de Séoul, il est gigantesque, toujours marqué par la tradition. Dans ce tohu-bohu, nous pénètrons dans un univers coloré... que d'émotions. Le bazar est réputé pour les étoffes, l'artisanat et surtout les produits textiles, tel le hambok (habit traditionnel Coréen). Les stands et les étals sont bourrés de marchandises, de bijoux et d'électronique.
Nous errons au hasard de la foule dans les allées bruyantes et encombrées. Immersion profonde de sensations par tous nos sens, dans la cuisine coréenne. Les serveurs ne parlent pas l'anglais... il suffit de pointer le doigt sur la photo du plat qui nous intéresse.
Un mélange de couleurs et d'odeurs. Les préparations des petits plats "fait maison", sont entièrement cuisinés par des femmes âgées.
Samedi 19 mai 2012
Départ en métro, pour le quartier de Yongsan, au Sud de la ville, proche du fleuve Han, pour une visite au marché de l'électronique.
Le soleil est déjà haut dans le ciel, lorsque l'on déambule dans ce quartier destiné aux nouvelles technologies. De nombreuses passerelles mènent à des dizaines de boutiques. Sur plusieurs étages, nous y trouvons tout : téléphones et accessoires, ordinateurs, caméras, appareils photo et autres... Les amateurs de gadgets peuvent essayer les dernières nouveautés.
Nous fuyons l'agitation de la circulation et de la foule. L'immense fleuve Han qui traverse la capitale dans le quartier est à deux pas. La municipalité a aménagé des espaces verts le long d'une longue promenade.
Les Séouliens viennent pique-niquer dans ce lieu de villégiature. Pour les sportifs, des pistes cyclables sont construites le long des rives du fleuve.
La densité de population est particulièrement élevée. Séoul compte environ 11 millions d'habitants. La majorité des habitants réside dans d'immenses blocs d'appartements. L'horizon est constitué de bâtiments dont la conception ressemble à des structures du futur... La multitude est impressionnante !
Le Musée National à la particularité d'être gratuit. C'est un énorme bâtiment proche du Parc Familial. Une structure moderne, entourée de jardins, d'un étang et d'anciennes pagodes en pierre.
Plusieurs galeries racontent l'histoire de la Corée du Sud et de ses différentes dynasties. Dans ce bel écrin, la visite est instructive et captivante, nous passons un bon moment de découverte et de détente. Une belle entrée en matière, pour s'imprégner de l'histoire, avant de visiter le pays.
L'histoire du pays est retracée, de la préhistoire, pour terminer au contemporain. Le Musée est divisé en 3 étages. Les salles d'expositions présentent des collections de calligraphies, de peintures, de sculptures, de céladons et de céramiques. Plusieurs dizaines de milliers de pièces dans sa collection...
Dans le hall d'entrée, exposée au rez-de-chaussée, il est impossible de manquer l'immense pagode en pierre de dix étages et d'une hauteur de 13,5 mètres. Elle est entièrement sculptée d'animaux (lions...) et de Bouddhas. Dérobée par les Japonais, elle fut restituée en 1918.
La marche à pied ça creuse, pause repas... Et pause tout court !
L'abondance des petits plats sur la table laisse perplexe. Par lequel on commence ? Photo photo...
Fin d'après-midi. La balade, toujours à pied, se termine dans les quartiers du centre de Séoul.
La Tour Power, chère à Manuela (Elle a un peu râlé, lors de l'ascension à pied, il est vrai que c'était le premier soir... Après 13 heures d'avion, et lui avoir fait part, plus tard, de l'existence du funiculaire qui transporte les touristes jusqu'au sommet). Sa flèche, qui s'élance vers le ciel est visible depuis toutes les rues, elle nous sert de point de repère.
Nous sommes devant la Porte Gwanghwamun, la porte principale du Palais-Royal de Gyeongbokgung. Le "Palais du bonheur resplendissant", aperçu la veille.
L'arc central était utilisé uniquement par le roi, alors que les héritiers et les fonctionnaires, utilisaient les entrées latérales.
Le Palais a été construit en 1395 par le premier roi de la dynastie Joseon. C'est le site majeur de Séoul, dont tous les touristes sont invités à visiter.
Il fut détruit lors des invasions japonaises et un incendie. Actuellement, un chantier de restauration est en cours pour des dizaines d'années. Les trois portes monumentales, richement décorées, séparent des cours intermédiaires, au style épuré.
Ce soir, malgré le nombre important de visiteurs, tous amateurs de selfies, nous ne ressentons pas l'oppression de la foule, tant les lieux sont vastes.
L'intérieur du Palais est splendide, l'espace est ouvert et donne une sensation solennelle à cause de sa hauteur.
Nous suivons le flot des visiteurs dans les diverses salles abondamment ornées. Geunjeongjeon était la salle du trône des rois de la dynastie Joseon pour assurer les affaires importantes de l'État.
La salle repose sur un socle en pierre. Des statues d'animaux complètent la décoration. Le toit est particulièrement décoré, les motifs colorés. L'ensemble est dominé par un joli vert.
La salle est sobre, peu de meubles dans cet espace immense, mes yeux sont rivés en direction du plafond qui est superbe. Derrière le trône, se trouve une peinture avec une montagne à 5 sommets.
Le centre du Palais, est le plus grand monument en bois, de Corée du Sud.
À l'extérieur, les sculptures sont omniprésentes. Dans cette atmosphère paisible qui se dégage deslieux, c'est une occasion de découvrir la beauté des peintures et des ornementations sculptées.
Le jardin du roi, est tout aussi intéressant. Le pavillon Gyeonghoeru est construit au milieu d'une petite ile sur un lac. Le temple est aménagé en musée. À l'époque, il servait de salon de thé pour les époux royaux. Il n'a pas de murs extérieurs ni de murs intérieurs. La structure est soutenue par 48 colonnes de pierre. Sa visite est limitée et uniquement sur réservation.
En début de soirée, la température douce et agréable incite les touristes à profiter de la pelouse.
Une reconstitution historique se déroule sur une scène. Énormément de couleurs, mais pour comprendre les paroles, mieux vaut parler le coréen !
Dans le quartier de Dongdaemun, la nuit est tombée. L'atmosphère est à la fête. Nous nous laissons entrainer dans ce carnaval qui respecte la tradition. La parade est appelée "Yeon Deung Hoe", également connue sous le nom de "Lotus Lantern Festival". L'événement a lieu à chaque printemps, depuis plus de 1000 ans, à dix jours de l'anniversaire de naissance de Bouddha. Il célèbre sa naissance.
Le défilé nocturne est immense, éclairé par 100 000 lanternes de lotus. À la tombée du jour, des milliers de lanternes, aux couleurs de l'arc-en-ciel, transforment en un kaléidoscope géant, les rues de la capitale.
Les créations artistiques, toutes illuminées sont magiques. Ce jour est férié, le public, très nombreux fait la fête dans une ambiance joyeuse et festive.
Sur les chars, les lanternes ont la forme de fleurs de lotus, d'autres de dragons, d'animaux ou de fleurs. Les participantes ont revêtu de très beaux hanboks aux multiples couleurs. Nous restons collés sur le trottoir, fascinés par le spectacle, nous avançons jusqu'au milieu de la chaussée.
Le festival est un moment de joie, pendant lequel les frontières sociales sont effacées.
La parade se termine au Temple Bouddhique de Jogye-Sa.
L'heure tardive et la fatigue, nous chassent de cette liesse populaire. Mais les effluves agréables d'un restaurant de barbecue nous attirent. Les grillades sont accompagnées d'une ribambelle de banchan. Le maniement des baguettes s'impose ! Merci les enfants...
Retout vers notre logement. Nous rejoignons une station de métro en parcourant le Cheonggyecheon.
La longue promenade qui borde la rivière Gaecheon est toute illuminée. L'aménagement des rives est un pari réussi par la municipalité.
L'agencement urbain est très respectueux de l'environnement, en permettant de réduire la pollution, et de faire baisser la température de quelques degrés. Là, le silence est bienfaisant, nous nous joignons aux Séouliens qui ont terminé la parade.
Dimanche 20 mai 2012
Dès le petit-déjeuner terminé, nous nous rendons au terminal des Bus Express. Notre destination prochaine est la ville de Gyeongju.
Nous grimpons dans un bus très confortable et nous laissons derrière nous, la banlieue, construite toute en verticalité, par un pont imposant qui surplombe le fleuve Han. Le conducteur prend la direction du Sud-est, en empruntant uniquement l'autoroute.
Lors de nos voyages précédents, nous n'avions jamais vu de tours d'habitation en si grand nombre. Dans la campagne, c'est un défilé de rizières irriguées. La céréale est à la base de leur alimentation depuis des millénaires.
Sur les pentes des vallons et dans les plaines, les paysans cultivent de l'orge, du coton, du soja, du maïs, des légumes et des mûriers.
3 h30 de trajet, avec une seule pause de quelques minutes, et nous atteignons Gyeongju.
Le conducteur nous dépose dans le terminal routier. Gyeongju était l'ancienne Capitale du Royaume de Silla (57 av J.C-935 ap J.C) qui contrôlait une grande partie de la péninsule.
Surnommée le "Musée sans murs", la ville concentre le plus grand nombre de tombeaux, de temples, de pagodes et de palais de toute la Corée du Sud.
Il est difficile à notre descente du bus de se faire comprendre auprès des chauffeurs de taxi. Pas un ne parle Anglais. Sun, notre hôtesse du Stay koréa, nous a indiqué une auberge.
Un passager du bus, spontanément vient à notre rescousse et il nous prend en charge dans sa voiture. Par téléphone, il contacte la propriétaire du logis où nous souhaitons séjourner. Fort de toutes les indications, il nous transporte dans le centre ville.
Dans une ruelle, devant la guesthouse Momojein, où nous allons passer 3 nuits, il refuse, malgré notre insistance, tout dédommagement.
L'hôtesse est pleine de délicatesse. Voyant Denise admirer un éventail sur une étagère, elle le lui offre, en lui précisant que c'est son père qui l'a peint.
Ces épisodes confirment le savoir vivre, la générosité et la gentillesse des Coréens. Toutes les qualités qui sont soulignées dans les brochures.
Une fois nos bagages déposés dans les chambres, nous allons visiter le Parc des Tumuli (petites collines) qui renferme des tombeaux des Souverains de Silla. Pour s'y rendre, nous traversons un quartier ancien. Nous sommes saisis par le charme et le romantisme des vieilles rues.
Ce secteur est le plus touristique de la ville. Il est constitué d'immenses espaces verts. Les locaux viennent s'y détendre, les enfants jouent aux cerfs-volants. C'est un superbe parc, ombragé, à la pelouse parfaite.
Encore quelques pas, et nous entrons dans le Parc Wolseong. Il abrite le plus vieil observatoire d'Orient, appelé Cheomseongdae.
De forme cylindrique, il fut bâti entre 632 et 646. 362 pierres aux diamètres identiques sont étagées sur 27 niveaux pour atteindre une hauteur de plus de 9 mètres. Sa conception simple est très sophistiquée.
La tour est orientée en fonction de certaines étoiles. Son rôle était de déterminer les différents équinoxes, solstices et autres moments de l'année solaire.
Dans un décor champêtre, nous arrivons aux ruines de la Forteresse Banwolseong. Cerné par les montagnes, le jardin est mis en valeur par des paysagistes qui ont accordé un intérêt crucial à l'aménagement des pierres et à l'effet naturel. Les jardiniers ont la main verte...
Dans une allée, nous croisons un petit chien, accoutré d'un vêtement coloré, les oreilles aux teintures fluo, tenu en laisse par ses propriétaires... Scène un peu délirante !
Pour quand la chirurgie esthétique ? Dans le pays, les Coréens ont succombé à la tendance botox pour leurs compagnons à quatre pattes... Remodeler les oreilles, raccourcir la queue ou encore l'agrandissement des paupières !
Notre promenade se termine sur les rives de l'Étang Anapji. Creusé en 674, après la chute de Silla, le lieu fut abandonné pendant des siècles. Reconstruit en 1974, sa visite est particulièrement photogénique en soirée.
La nuit est tombée, les pavillons traditionnels qui entourent le lac sont illuminés et miroitent dans l'eau. Les reflets de tous les éléments sont splendides.
Photos, photos... Difficile de détacher les yeux de ce cadre harmonieux et ravissant.
En ville, l'offre de restauration est pratiquement nulle après 20 heures. Enfin, nous nous installons autour d'une table d'un restaurant traditionnel. La variété des plats d'accompagnement, en plus du plat principal, nous surprend une nouvelle fois !
Lundi 21 mai2012
Virée matinale pour nous deux. Manuela et Benjamin profitent du calme du Momojein, pour récupérer des longues journées de marche, depuis notre arrivée dans le pays.
L'activité commerciale démarre tout doucement dans les rues. Nous faisons un tour au marché traditionnel de Jung-Ang. Le lieu est un incontournable lors de la visite dans cette ancienne capitale. Les 700 échoppes sont très achalandées. Chaque allée, conformément à la tradition asiatique, est spécialisé : pour les vêtements, les poissons, les viandes, il est particulièrement riche en diverses épices. Souvent les mêmes produits.
La partie restauration attise notre appétit, nous repérons quelques gargotes pour venir y déjeuner avec les enfants.
Près du secteur commerçant, le quartier de Noseo-Dong abrite des tombes qui datent du Silla. Des tombeaux construits aux IVe et Ve siècles, Seobongchong et Geumgwanchong.
Nous entrons dans un temple bouddhique en passant sous une porte joliment décorée.
Dans la cour, une exposition de lanternes traditionnelles illumine l'esplanade. Le hanji, le papier coréen traditionnel a de multiples variétés de couleurs et se transforme en superbes lanternes pour l'anniversaire de Bouddha. Calme et sérénité dans ces lieux.
Il est midi, deux estomacs sont réveillés... Il est temps de revenir au marché Jung- Ang. La cuisinière nous apporte de nombreux petits plats aux mille couleurs. Assis sur des coussins, autour de la table en bois, il faut "jouer" avec les baguettes pour déguster toutes ces découvertes agréables. Tout est délicieux !
Notre repas terminé, nous prenons le bus n° 10, qui relie le centre-ville au site de Bulguksa. Un temple classé au Patrimoine Mondial de l'Unesco depuis 1995.
Situé à 15 km environ, nous traversons la campagne, où les rizières et les serres maraîchères sont les richesses principales.
Nous accédons au temple à pied, il est situé sur le Mont Toham. On y entre après une courte montée, par un chemin caillouteux, puis, par un pont.
Construit en 528, après l'adoption du Bouddhisme par la dynastie Silla, le temple et deux pagodes, Seokgatap et Dabotap, sont érigés sur des terrasses de pierres, entourées par une petite forêt de pins.
Le temple a subi les caprices du temps et les guerres avec le Japon. Il a fait l'objet de nombreuses restaurations.
Il faut absolument lever les yeux pour admirer l'élégance et la délicatesse de la charpentes du temple : finesse des détails et des couleurs des peintures. Quel raffinement. Le bâtiment principal renferme un bouddha en bronze.
L'architecture du temple et les deux pagodes en pierre, appelées Seokgatap et Dabotap, symbolisant le yin et le yang attestent de la délicatesse du travail de la pierre et des boiseries pendant la dynastie Silla.
De nombreux visiteurs locaux et beaucoup d'élèves animent joyeusement et bruyamment le site. Ils sont rappelés fermement à l'ordre par les religieux, gardiens du temple.
Dans la cour, devant le temple Gueuknakjeon, trône un des mythes coréen... Un cochon couleur or. Il est l'attraction des touristes locaux. Dans les coutumes populaires, le cochon est vu comme source de fortune ou de bonheur.
Un rêve de cochon est interprété comme un excellent rêve. Benjamin et Manuela le caressent avec plein d'amour... et d'espoir !
Il est l'heure de partir, notre fille exécute le rituel d'une autre légende. Les visiteurs ont pour coutume d'ajouter un caillou sur un tumulus de terre et de pierres, il y en a énormément.
Sur le bord du sentier qui mène au parking des bus, un homme a installé un étal sur des tréteaux. Il propose des insectes grillés... Pas de cornets pour nous !
Retour à Gyeongju, nous revenons au Parc des Tumuli.
La balade dans le parc de Daereungwon est particulièrement agréable.
Des dizaines d'allées serpentent entre les tumulis recouverts d'un gazon parfaitement entretenu. Ce musée à ciel ouvert contient une vingtaine de grandes et petites tombes qui pour la plupart ont une forme de monticule. Leur hauteur varie de 1 à 23 mètres.
Les fouilles ont mis à jour de riches objets anciens qui représentent la culture Silla : une couronne en or, des ceintures en or, des armes et des pots de terre, etc.
Dans les allées, nous sacrifions à un phénomène nouveau de la culture asiatique. Poser fièrement et avec le sourire, en faisant le signe V avec les doigts ! Seule différence avec un Européen, celui-ci accompagne le geste, avec le mot "cheese" afin de paraître plus souriant, ici, c'est le mot "peace"...
Ce soir au menu, pas de kimchi... pas d'insectes... Mais un bon vieux McDo !
Mardi 22 mai 2012
Activité physique et sportive au programme de la journée. Ce matin, en taxi, nous nous faisons déposer à l'un des spots de randonnée le plus célèbre de Corée du Sud, le Mont Namsan, à 5 kilomètres au sud de la ville.
L'ascension du Mont Namsan, en plus de l'activité physique, permet de découvrir des souvenirs du royaume de Silla. 100 temples, 80 statues de Bouddha et 60 pagodes sont disséminés dans la montagne. Pour les détails, des vestiges de sculptures et des bas-reliefs gravés dans la pierre.
À l'entrée du parc, un employé nous remet un plan et nous donne quelques explications sur les chemins à suivre. Nous effectuons un petit repérage sur une imposante carte à l'entrée du site. Dès nos premiers pas, nous longeons une série de tumulis qui abritent des tombes royales. Devant nous, le ciel bleu et limpide s'ouvre vers l'horizon.
Le dénivelé est plat, malgré tout, nous croisons des marcheurs locaux suréquipés.
Au milieu d'un environnement superbe, la montée s'accentue, le sommet culmine à 468 mètres d'altitude, mais rien d'insurmontable.
Le Mont Namsan est qualifié dans les brochures de musée à ciel ouvert. À la sortie d'un lacet, nous "tombons" sur une statue d'un Bouddha assis. La relique est en assez bon état. Dans un Anglais parfait, une vieille dame donne des renseignements à Benjamin, sur les significations des sortes de hiéroglyfes et des dessins, incrustés dans les pierres sacrées.
La grimpette se poursuit, mais nous devons rester attentifs, régulièrement, je jette un coup d'œil sur le plan, car les vestiges se trouvent en dehors du tracé principal.
Les randonneurs, âgés pour le plus grand nombre, prient avec respect et dévotion devant les reliques de Bouddha. À hauteur d'un temple, une courte pause s'impose pour s'hydrater, car il fait chaud sous l'épais feuillage de la forêt.
Des trouées dans la canopée nous permettent de profiter d'une vue imprenable sur la vallée, ses innombrables rizières et Gyeongju.
Le sommet est en vue. Nous jouons aux acrobates sur d'immenses plates-formes rocheuses. Là-haut, plusieurs panneaux de balisage indiquent des directions opposées. Des randonneurs Coréens, équipés pour effectuer l'ascension d'un sommet mythique, sont très heureux de nous indiquer le bon chemin.
Le point culminant est atteint. Le paysage, à cette altitude porte aux rêve. Il fait chaud, les effets du soleil sont bénéfiques pour notre moral... mais, moins pour notre peau.
Il faut être du pays, pour comprendre la signification qui est inscrite sur la stèle en pierre...
Courte pause, et retour par un chemin différent. Nous nous engageons dans un sentier qui demande de la "vista". L'escarpement demande de l'attention, afin de garder une bonne trajectoire. Des rochers et encore des rochers... Cette allure très lente nous permet de découvrir de nouvelles vues de la vallée et sur des temples éloignés.
Au niveau du parking, séance d'étirements pour Manuela et repos pour moi, sur le chemin qui borde une rivière.
Repas italien ce soir, nous oublions la gastronomie coréenne dans une pizzeria.
Mercredi 23 mai 2012
Petit-déjeuner au marché de Jung-Ang. L'ambiance est toujours aussi sympathique. C'est avec regret, que nous allons quitter Gyeongju. Dans la rue, j'ai du mal à identifier les dizaines de cables électriques et téléphoniques qui s'enchevêtrent sur des poteaux surchargés... Nous sommes en Asie !
Nous partons en bus, pour rejoindre la grande ville portuaire de Busan, à l'extrémité sud de la péninsule coréenne, dans la région de Gyeongsangnam-do.
La ville est nichée entre les montagnes et la Mer du Japon. Très urbanisée, elle compte environ 4 millions d'habitants.
90 kilomètres séparent les deux grandes cités. Le conducteur a démarré à 12 h30, il nous dépose au Terminal de Dongbu. De là, nous prenons le métro pour le quartier de Seomyeon où nous allons loger au Blue Backpackers, reconnaissable avec sa façade bleue, décorée d'un ruban jaune...
Nous prenons rapidement possession de nos chambres. Munis d'un plan de la cité et d'une carte de circulation du métro, nous nous dirigeons vers le port. C'est un jeu d'enfant pour se déplacer.
Busan, est le centre économique, culturel et éducatif de la Corée du Sud. Dans le centre-ville, un dédale de rues et de grosses artères déversent un flot de véhicules.
Son port est un des plus importants au monde. La zone urbaine immense, est construite dans une vallée, entre la Mer du Japon et le fleuve Nakdong qui traverse la ville.
Du Centre Lotte, un immense complexe-commercial chic, les magasins haut de gamme attirent une clientèle branchée. Au 13e et dernier étage, depuis la terrasse d'observation, la vue à 360° englobe le port, hérissé de grues et des centaines de conteneurs, une forêt de gratte-ciel et le Parc Yongdusan et sa haute tour.
L'intérieur du magasin est fabuleux. Le rez-de-chaussée est couronné par un effet d'eau unique, composé de deux rideaux d'eau circulaires. Une chorégraphie se créée, lorsque les éléments se mêlent à une fontaine, d'où sélèvent des jets d'eau. L'ensemble est synchronisé avec de la musique coréenne et des classiques internationaux. La mise en scène nous séduit.
Le magasin fait partie des points d'intérêt prisés des voisins asiatiques, parfois, pour le séjour d'un week-end.
À la caféria, la pause est rafraîchissante, mais l'ambiance est étouffante, et ne reflète pas la vraie vie locale.
Nous nous dirigeons à pied, vers le Marché Gukje. Il est implanté dans un quartier populaire et animé. Dans le dédale des rues, on y vend de tout, et on peut tout acheter. Le choix est infini parmi les produits, qu'ils soient neufs ou d'occasion.
Des gadgets, des vêtements, de l'électronique, des fruits et des légumes. Pour les clients, la négociation est impérative dans ce formidable bazar. La foule des gourmands se presse dans les alléchants stands de nourriture.
Le marché aux poissons de Jagalchi est tout proche. C'est un paradis pour les amateurs poissons et de fruits de mer.
Fréquenté par les touristes, le marché est très étalé. Une partie se trouve en extérieur, le long du port de Nampo. Le site fait partie des lieux à visiter.
Ce marché aux poissons est unique au monde. Chacun est à sa place... Les femmes à la vente, les hommes à la pêche. La diversité des produits est impressionnante.
Jagalchi est divisé en deux secteurs.
- Une partie intérieure. Un immense bâtiment avec un étage. Au rez-de-chaussée, il est sillonné par de longs couloirs bordés stands de poissons. Une grande propreté règne sur tout le site. Sur le sol, comme dans les stands ou les bassins, alimentés en eau de mer, qui gardent les poissons vivants. À l'étage, les restaurants...
- Une partie extérieure, très populaire, avec des mollusques, des calamars, etc. Disposés sur le sol, des poissons sont dans des bassines, remplies d'eau. En plus des produits frais, je remarque de nombreuses sortes de poissons séchés. Les Coréens en sont friands, surtout pour les soupes.
Nous y reviendrons sûrement pour nous restaurer.
La nuit est tombée. L'ambiance est magique. Nous sommes étonnés par la vie trépidante des quartiers. Les magasins de luxe, les cafés branchés avec leurs enseignes lumineuses, aux néons de mille couleurs (parfois trop). Les habitants, après leur journée de travail, viennent s'y retrouver pour dîner, prendre un verre et faire la fête.
De retour à Jagalchi, Benjamin et Manuéla sont impatients de découvrir de nouvelles saveurs. Nous nous installons dans un restaurant à l'étage. Sur une immense table, nous nous faisons servir du poisson très frais... Et des morceaux de viande cuits au baebecue. Le tout est bien sûr, accompagné de kimchi. Excellent.
Nous retournons à l'hôtel pour notre première nuit.
Jeudi 24 mai 2012
Ce matin, le réceptionniste de notre hôtel nous signale qu'il est impossible de rejoindre l'Ile de Jeju en ferry. En ce moment, la Corée est en période de fête, les transports sont saturés.
Changement de plan. Nous allons à l'aéroport réserver un vol. Manuela et Benjamin, de leur côté, vont passer la journée ensemble.
L'aéroport se situe à 30 km du centre-ville. Nous empruntons le métro, puis le très moderne train aérien. En s'éloignant du centre-ville, nous avons un aperçu sur les forêts d'immeubles collectifs. Les autorités ont réglé le problème du logement dans le pays...
La banlieue est immense et la vue imprenable sur les quartiers. Il y en a un qui se distingue par ses maisons bariolées. Perché sur les hauteurs, face à la mer, le quartier de Gamcheon est un ancien bidonville. Récemment, des travaux importants de rénovation lui ont donné une seconde vie. Des artistes l'ont transformé en pôle culturel et touristique.
Dans le hall de l'aéroport, nous réservons 4 places, sur un vol assuré par la Compagnie Air Busan. Départ samedi à 20 h.
Retour au centre-ville. Le centre commercial Shinsegae Centum est réputé pour être le plus vaste complexe commercial du monde.
Au-delà des boutiques classiques, les clients et les visiteurs peuvent améliorer leur swing sur le practice du golf intérieur, se détendre au spa, patiner sur une piste ou regarder des films dans le cinéma, etc.
Neuf étages sont dédiés à l'habillement. Au rez-de-chaussée, les enseignes de luxe Gucci, Chanel, Prada, et toutes les marques du monde sont représentées.
Au premier sous-sol, les aliments raffinés, et de tous les continents, sont proposés à une population avide de nouvelles découvertes Occidentales.
Les aires de restauration sont diverses, mais regorgent en particulier de spécialités coréennes et japonaises. La crise ne semble pas affecter le pays, les Coréens sont de gros consommateurs.
L'accès qui mène au métro est somptueux, démesuré, un brin ostentatoire. Mais que viennent faire les statues grecques ?
Nous retrouvons Manuela et Benjamin à l'hôtel. Ils récupèrent doucement... Le voyage à notre rythme, il est vrai, est assez soutenu.
Ce matin, ils ont parcouru les étages du centre commercial.
Nous terminons la journée dans un restaurant de rue. Au menu : des brochettes et du poisson, que l'on déguste dans un pojangmacha, une échoppe ambulante.
Facilement reconnaissables, les abris sont recouverts de bâches de couleur orange. Ces installations, sont tenues par les Ajumma, le nom qui désigne une femme âgée.
Assis à notre table, un couple de busaniens n'hésitent pas à nous faire la conversation. Le soju (l'alcool de riz) et la bière, délient facilement les langues. Nous apprécions la facilité de Ben et de Manue, pour lier connaissance et discuter en anglais.
Les différents parfums (poulets, anguilles et maquereaux grillés) cuits au barbecue, se mélangent aux fumées. L'ambiance est festive et décontractée.
Vendredi 25 mai 2012
Les "jeunes" décident de faire une grasse matinée. En métro, nous prenons la direction du marché aux poissons de Jagalchi, cœur de l'activité populaire de la ville. Il nous attire par la diversité des produits que l'on y trouve.
J'ouvre grand les yeux, devant les variétés de poissons ou des mollusques inconnus chez nous. Certains sont étranges... Voire écœurants comme le Urechi unicinctus, appelé aussi poisson-pénis. Il s'agit en fait, d'un ver marin comestible. Sa forme est proche d'un petit boudin, et sa couleur, varie du rose au marron foncé.
L'après-midi, tous les quatre, nous allons à l'aquarium situé dans le gu Haeundae. Il fait partie des attractions touristiques à ne pas manquer.
Immense, il rassemble 35 000 espèces marines, animales et végétales, venues du monde entier.
La visite débute par de petits aquariums (méduses, crabes, poissons colorés, etc.) le tout est accompagné d'un texte d'explication. Un énorme poisson lune attire l'attention des grands et des petits.
La grande attraction se passe depuis le tunnel sous le bassin monumental. D'impressionnants requins se font voler le spectacle, par le vol majestueux des raies manta.
Entourée de gratte-ciel, la plage de Haeundae fait face à l'aquarium.
Longue de 2 kilomètres, la plage de sable blanc accueille les touristes et les locaux, désireux de profiter de l'eau ou de s'étendre sur le sable.
Le Festival du Sable va se dérouler dans quelques jours. Du mois de mai au mois de juillet, des artistes du monde entier vont créer des sculptures de sable. Certains s'entraînent déjà, leurs œuvres sont originales. Les enfants comme les adultes apprécient.
Le front de mer concentre les Tours et les complexes commerciaux futuristes de Busan. Ils se dressent tout le long de la jetée.
C'est le quartier balnéaire par excellence, avec de nombreux restaurants et grands hôtels internationaux. Le développement commercial est considérable.
Samedi 26 mai 2012
Dernière journée à Busan. Certains sites touristiques sont trop éloignés du centre-ville. Nous nous contentons de déambuler dans divers quartiers. Pour Manuela et Benjamin, cette activité urbaine ne les dérange pas, bien au contraire !
À pied, nous revenons une nouvelle fois au marché Jagalchi. Sur les étals extérieurs, les vendeuses font sécher les poissons. L'ambiance est sympathique, mais l'odeur est forte... Très forte... Tous les produits de la mer sont présents. Avec dextérité, les poissonniers découpent les poissons sur des rondins en bois.
À l'étage, les tables des restaurants accueillent les clients gourmands. Il faut être un peu téméraire pour goûter des produits qui nous sont inconnus. Comme pour les repas précédents, les poissons sont prédécoupés, facilitant l'utilisation des baguettes... Le couteau n'a aucune utilité. Le lieu est touristique, la facture grimpe !
Dans les rues, nous retrouvons la vitalité et l'énergie dont font preuve les Coréens. L'ambiance et l'atmosphère asiatique locale, est à chaque coin au marché Gukje. Dans l'immense bazar bondé, l'air vibre des cris incessants des vendeurs.
Tout ce qui peut être vendu est étalé dans les stands et les boutiques. De la tenue traditionnelle Coréenne, aux tee-shirts et appareils électroniques, produit par les grands pays voisins.
Au milieu du monde, deux anciens, assis devant une petite table, semblent insensibles au brouhaha. Très concentrés, ils jouent à une partie de janggi (jeu d'échec coréen), avec passion et réflexion.
Quelques spectateurs avertis, commentent les tactiques employées. Le vainqueur gagnera sûrement une petite somme de monnaie.
Nous récupérons nos bagages à l'hôtel, puis départ pour l'aéroport. Il est 18 h... Direction l'Ile de Jeju.
Une heure de vol et nous atterrissons à 21 heures à Jeju-Si, la capitale de l'ile. En taxi, nous rejoignons l'hôtel Tapdong, Denise l'a choisi dans le lonely planet. Il est situé face à la mer, près du port.
L'Ile de Jeju-Do (appelée également Cheju-Do) est située à 90 kilomètres de la péninsule Coréenne, dont elle est séparée, par le Détroit de Jeju. Le volcan Hallasan est son point culminant.
L'économie provient essentiellement du tourisme, de la culture des oranges et des mandarines.
Dimanche 27 mai 2012
Ce matin, le temps est ensoleillé, nous allons "explorer" la ville à pied.
Jeju-Si est une ville portuaire, elle n'a pas de plage à proximité, mais un front de mer, très prisé en journée, par les pêcheurs à la ligne, et en soirée, par les amateurs de la marche et du jogging.
Aujourd'hui est jour de fête. Une manifestation traditionnelle est organisée par les différentes ethnies qui peuplent l'ile. Les enfants et les adultes participent à un défilé de mode, dans le cadre d'un festival culturel.
Une exposition a lieu dans la rue, avec bien sûr, de la restauration locale. L'ambiance est énorme et festive, sûrement due, au flux des touristes chinois.
L'ile est la seule région subtropicale du pays. Avec sa végétation, et ses palmiers, elle est surnommée le Hawaï coréen... La ville est traversée par la rivière Sanjicheon. Ses rives, aménagées en sentiers de promenade, sont superbement illuminées la nuit.
Le marché traditionnel, semi-couvert de Dongmun est haut en couleur. Les stands présentent dans un alignement parfait, des épices, des légumes et une ribanbelle d'étals submergés par des oranges et des mandarines... Que des odeurs agréables.
Même le secteur consacré aux poissons et aux fruits de mer, est d'une propreté irréprochable.
Mais l'ambiance est très feutrée, avec peu de monde. Une sensation rare et étonnante d'un marché en Asie...
Lundi 28 mai 2012
Tôt ce petit matin, nous effectuons, Denise et moi, une promenade sur le port. Des petits chalutiers multicolores sont amarrés aux quais. Ils sont tous équipés de projecteurs puissants pour pêcher les calamars.
À l'abri, sous un hangar, une haenyeo prépare son matériel pour pêcher des fruits de mer, des algues et des mollusques. Sur l'ile, une communauté de femmes, parfois octogénaires, plongent dans la mer, jusqu'à 10 mètres de profondeur, sans masques à oxygène. Ces grands-mères peuvent faire des apnées de 2 minutes.
Il en reste 3 000 environ. La majorité des plongeuses ont plus de 60 ans... Le travail est difficile et dangereux, de nos jours, les jeunes filles font des études pour subvenir à leurs besoins.
Retour à l'hôtel. Benjamin et Manuela sont en forme. Ils nous attendent, les bagages à la main. Nous nous dirigeons à la gare routière, pour rallier Seongsan Ilchulbong en bus.
Après 1 h30 de trajet, nous arrivons au village de Seongsan-Ri qui se situe à la pointe d'Est, au pied du Seongsan Ilchulbong, un immense monticule rocheux, créé par l'explosion d'un volcan sous-marin.
Nous retenons deux chambres pour la nuit, au Ilchulbong hôtel (ça ne s'invente pas.) avec vue sur le volcan.
Dès les sacs déposés, nous nous dirigeons au pied du volcan. À notre gauche, un escalier descend vers une plage de sable noir, héritage de l'activité volcanique de l'ile.
Face à nous, un long escalier escarpé mène au sommet, à 182 mètres d'altitude.
Les touristes locaux, très nombreux, gravissent avec plus ou moins d'aisance la multitude de marches. Les moins vaillants abandonnent à mi-chemin et se reposent sur des bancs. La montée est un enchantement pour le regard. À chaque mètre gagné, nous sommes émerveillés par la vue imprenable sur le village et toute la côte. Le sommet mythique est prisé pour son panorama à 360°.
Là-haut, la récompense ! Le tableau est paradisiaque. Le cratère éteint est une merveille de verdure, immense... 600 mètres de diamètre et 90 mètres de profondeur. Il ne contient pas de lac en raison de la porosité de la roche volcanique. Ses flancs tombent à pic dans la Mer du Japon.
Le site est classé au Patrimoine Mondial Naturel de l'Unesco depuis 2007.
La descente est rapide, moins de 20 minutes. Les visiteurs coréens respectent le balisage et le fléchage du sens pour la montée, et celui de la descente.
Par un escalier en bois, la descente est tout aussi facile pour atteindre la plage de sable noir. Tous les jours, les haenyeos font une démonstration de leur travail.
Ces femmes de la mer, très courageuses, enfilent, un masque, une combinaison, et des palmes. Dans une main, elles prennent une bouée de couleur, soit orange, soit blanche, qui est reliée à un filet. Le matériel pour pêcher est simple, un couteau et une sorte de crochet.
L'afflux touristique qui vient voir ces dames est très dérangeant, mais il faut apprécier le courage de ces grands-mères qui partagent leurs prises (poulpes, oursins, crustacés et coquillages) pour améliorer leurs revenus.
Au retour des plongées, elles cuisinent pour les visiteurs, les fruits de mer, qui sont présentés sur des étals. Nous les regardons... Nous les écoutons... Elles sont extraordinaires.
À la droite de la billetterie du volcan, se dresse la très jolie pagode Dongam-Sa. Étonnamment, nous sommes les seuls visiteurs... Elle est décorée par des lanternes, en l'honneur de l'anniversaire de Bouddha. L'ambiance est irréelle... Quelle sérénité !
Encore sous le charme et le romantisme de l'édifice religieux, nous descendons un chemin pour respirer le parfum iodé de la mer.
Niché dans une petite ctique, un restaurant propose une carte qui met en valeur la cuisine locale. La table est recouverte de plats traditionnels... Saveur... Couleur... Excellent !
Mardi 29 mai 2012
Nous laissons les bagages à l'accueil de l'hôtel. L'embarcadère des ferries est à deux pas. Nous allons passer la demi-journée sur l'Ile Udo-Myon, à 4 km environ au nord-est, de Seongsan-Ri.
À bord du ferry qui assure un départ toutes les heures, la traversée ne dure que 15 minutes. Dans la brume matinale, nageant à la surface de l'eau, un groupe d'haenyeos est déjà au travail. Dur dur la vie de ces grands-mères.
Udo, malgré le nombre important de touristes locaux et étrangers est très calme et paisible. Sa circonférence est de 17 kilomètres. 1 700 habitants y vivent, ils sont agriculteurs ou pêcheurs.
Arrivés très tôt, tout est vide, nous sommes au début de la saison touristique. Il est possible de louer des vélos pour faire le tour de l'ile, mais sans plan et avec une signalisation inexistante, à l'unanimité, nous choisissons un bain de soleil sur la plage.
Nous étalons nos serviettes sur le sable blanc de la plage de Seobin Baeksa. Mais il faut être attentif, c'est du sable composé de débris de coquillages et de corail très fin. L'eau est d'un bleu profond. De petites vagues viennent s'écraser sur des rochers noirs volcaniques, "squattés" par des cormorans.
La température de la mer est fraîche... Très fraîche, seul Benjamin ose tremper ses pieds dans un bassin naturel. L'eau est translucide, teintée de vert turquoise.
Pendant un instant, à ne rien faire, "perdu entre ciel et mer", nous oublions la frénésie de la Corée du Sud.
La carte du restaurant Pungwon propose des spécialités locales - du riz frit et la fondue d'obunjagi -. Ce coquillage, proche de l'ormeau, ne peut être goûté que sur l'ile, il est pêché par les femmes plongeuses. L'obunjagi est considéré comme un mets précieux... et onéreux. Les gourmets, doivent s'assurer à l'avance de leur disponibilité auprès du restaurateur.
Les coquillages baignent dans une sauce au miel. C'est la première fois que nous en mangeons... C'est très bon... À part la sauce, très sirupeuse !
Retour en ferry. L'air est tiède, décoiffée par une légère brise qui souffle sur le pont, Manuela prolonge son bain de soleil.
En fin d'après-midi, nous grimpons dans un bus pour Jeju-Si. La fréquence des bus est un atout, le service est efficace, sûr, et confortable.
Le cœur de la campagne est marqué par la culture des mandariniers. Au bout des chemins, j'aperçois de vieilles maisons aux toits de chaume. Parfois, le paysage est aride, presque désertique. Au loin, se dessine la silhouette du Mont Hallasan, son sommet culmine à 1950 mètres d'altitude
De retour dans la capitale, nous retrouvons le confort de l'hôtel Tapdong.
Mercredi 30 mai 2012
Aujourd'hui, nous allons effectuer l'ascension du Mont Hallasan, classée parmi une des plus belles randonnées de Corée du Sud.
Le conducteur du bus nous dépose près de l'entrée de la piste Eorimok, longue de 5 kilomètres environ.
Dès le départ, la végétation est composée d'une forêt de feuillus qui laisse ensuite la place à des bambous, des sapins et de grandes broussailles. Les parfums dégagés par cette forêt luxuriante nous sont inconnus. Des azalées donnent une couche de couleur en supplément.
Le sentier, bien balisé, est constitué de marches aménagées par l'homme, à chaque mètre effectué, il devient de plus en plus escarpé.
De nombreux randonneurs, par groupe d'une dizaine de personnes ont déjà commencé l'ascension. La randonnée arrive en première place des activités de loisirs du pays. Les gens sont très chaleureux lors de nos rencontres.
Des miradors permettent de reprendre de l'énergie... Heureusement !
Peu avant le refuge de Witseoreum, le vent se lève, il fait froid. Nous sommes à 1700 mètres d'altitude. Le bol de soupe aux nouilles que l'on avale, assis autour d'une table, est bien mérité !
Le déjeuner est frugal mais apprécié, la montée nous a ouvert l'appétit.
Le mont Hallasan, est le plus haut sommet de Corée du Sud. C'est un ancien volcan endormi depuis longtemps. Notre ascension se termine à ce niveau, car le sentier qui mène au cratère est fermé pour cause d'éboulement. Nous nous contentons des explications données sur un panneau.
Bien revigorés, la descente est effectuée par le sentier Yeongsil, long de 4 kilomètres. En perdant de l'altitude, la météo est plus clémente, le brouillard s'estompe petit à petit.
À la faveur de l'apparition du soleil, un espace incroyablement photogénique se dévoile. Une mosaïque de paysages variés se prête à toutes les découvertes : des falaises de calcaire vertigineuses, des vallées profondes, nichées sous des monts qui s'inclinent en pente douce.
Une famille coréenne se joint à nous et converse, dans un Anglais parfait, avec Ben. La photo du petit groupe est obligatoire... Encore un instant très sympathique.
La récupération s'impose dans le bus. Manuela a fait un effort que l'on apprécie énormément. Benjamin, quant à lui, ne rechigne jamais à la marche.
Jeudi 31 mai 2012
Départ tôt ce matin pour Séoul. Nous retrouvons la sympathique équipe du Stay koréa.
Manuela et Benjamin vont effectuer leurs derniers achats avant leur retour en France. Nous deux, nous partons de notre côté vers le Parc Historique et Culturel de Dongdaemum.
Quel contraste lorsque nous franchissons les différents quartiers. Il nous semble traverser les siècles à chaque coin de rue. Les quartiers d'affaires dynamiques, au modernisme futuriste et à l'architecture très verticale.
La mégapole a été classée Capitale Mondiale du Design 2010. Elle a reçu la même année, le titre de "Ville Unesco de Design".
Plus loin, les quartiers populaires, à l'architecture traditionnelle. Ils sont bondés de jour comme de nuit, par une population jeune. Des boutiques de mode, des bars, des spectacles de rues, mais aussi des marchés et les monuments nationaux.
Vendredi 1er juin 2012
L'histoire coréenne est unique. Aujourd'hui, nous allons découvrir la DMZ. La Corée du Nord et la Corée du Sud sont séparées par une zone tampon démilitarisée... qui curieusement, est la plus militarisée au monde.
Sun, à effectué la réservation auprès d'un tour opérateur. Le prix est de 30€ par visiteur.
Un minibus vient nous récupérer au gîte, vers 7 h. Puis, nous sommes transférés, depuis le centre de la capitale, dans un grand bus de tourisme. Nous sommes une trentaine de personnes. Le conducteur prend la direction de Panmunjom, un village dans le nord du pays, à 60 kilomètres de Séoul.
Longue de 250 km et large de 4 km, la zone tampon entre les deux Corée, appelée zone démilitarisée (DMZ) coupe la péninsule en deux, depuis l'armistice signée entre les deux pays en 1953.
Le circuit impose des règles strictes de comportement (marcher en file indienne, pas de photographies) à certains endroits, etc... Et en tenue vestimentaire correcte (pas de tongs, pas de jeans troués, pas de shorts et les robes en dessous du genou, pas de vêtements de type militaire).
Le conducteur se gare sur un parking. À ce point de contôle, il faut présenter notre passeport à un officier de l'armée sud-coréenne. Il énumère toutes les conditions obligatoires, avec un air sévère. L'ambiance devient pesante. Mais c'est le seul moyen de pénétrer dans cette zone, à l'accès extrêmement contrôlé et encadré.
Nous stoppons en premier à Imjingak. Le bâtiment, construit en 1972 est un point de passage obligatoire pour les Coréens ayant de la famille de l'autre côté, et les visiteurs, amateurs d'histoire.
À ce niveau, nous visitons le Parc de la réunification. Des stèles commémoratives sont érigées. Plus loin, des messages de détresse écrits par des familles séparées, sont accrochés à des fils de fer barbelé. Des engins de guerre et autres tanks sont exposés.
L'atmosphère est difficile à décrire. Ce qui devrait être un lieu de recueillement est balayé par l'hystérie malsaine de touristes (Chinois) très bruyants, qui veulent absolument se prendre en photo devant les monuments.
Le point principal d'Imjingak est le "Bridge Freedom" qui traverse la rivière Imjin. Construit en 1953, le pont servit à l'échange de 13 000 prisonniers de guerre. Anciennement utilisé par le transport ferroviaire, le pont n'est plus utilisé depuis. La rivière est appelée "Rivière des Morts" à cause des cadavres de nord-coréens flottant dans ses eaux.
Une vieille locomotive à vapeur, rouillée, cible d'un sabotage pendant la guerre, elle reste un témoignage de cette époque.
Près de Panmunjom, la visite en groupe se poursuit à la plateforme d'observation de Dora.
À proximité de la "Ligne de Démarcation Militaire", grâce à nos jumelles, nous apercevons Kaesong. C'est la première grande ville de la Corée du Nord proche de la frontière. Nous apercevons ausssi, mais plus difficilement, le village de Kijong-Dong, fief de la propagande nord-coréenne. Il se distingue par un drapeau culminant à 165 mètres. Un des plus grands au monde et surtout plus grand que le drapeau Sud-Coréen qui flotte fave à lui.
Tout parait désert et sans activité et donne un aperçu de la désolation qui règne dans le pays. Le ciel est dégagé, à l'horizon, les courbes des Monts Kumgang, appelés aussi, montagnes du diamant, se dévoilent.
Scène émouvante pour les Coréens du Sud. Ils observent avec l'espoir d'une possible réconciliation et des scènes surréalistes, pour les visiteurs étrangers...
Le groupe est invité à visionner une vidéo qui permet de comprendre la situation. Une maquette permet de situer la géographie des lieux.
La propagande intensive en Corée du Nord rend obligatoire la circulation des camions pour signifier une grande activité. Le pays, sous le joug de Kim Jong-un, le dirigeant suprême. Dictateur de père en fils, depuis le fondateur de la République populaire démocratique de Corée. Le pays, est un des plus pauvres au monde.
Devant nous, le paysage est composé d'une vaste et épaisse forêt. Depuis toutes ces années, sans aucun signe de vie humaine, la nature a repris ses droits. Seules, quelques personnes courageuses ou désespérées, qui ont bravé cet interdit, y ont trouvé la mort.
Les chemins sont jalonnés de grillages et gardés par des sentinelles depuis des miradors. La zone est truffée de mines ! Jour et nuit, des milliers de soldats nord et sud-coréens surveillent la frontière. Les pylônes se font face !
Nous reprenons le bus. Direction la zone sud, pour se rendre au secteur des tunnels. Appelé Tunnel d'agression ou Tunnel d'infiltration.
Les militaires sud-coréens découvrirent l'existence de quatre tunnels. Le troisième est long de 265 mètres, à 73 mètres sous terre, il fut découvert en 1978. L'armée de Corée du Nord l'a fait creuser pour lancer une attaque surprise.
Un batiment abrite un musée qui permet de visionner un fiml sur l'utilisation des tunnels. Nous laissons nos sacs dans des casiers et il nous est remis à chacun un caque.
Notre ticket n'inclut pas le transport dans un petit train qui descend sous terre. Nous marchons sur une longue pente aménagée.
La voûte est basse, nous avançons péniblement dans ce tunnel numéro 3, sombre, étroit, de l'eau s'écoule des parois. Des personnes âgées, abandonnent où sont prisent de malaise. Claustrophobes s'abstenir ! Au fond, le tunnel est condamné par un triple mur de béton, peu avant la frontière nord-coréenne, mais il nous a permis de passer sous la DMZ.
La visite se résume simplement à l'aspect historique. À part l'étonnante sculpture, érigée sur le parvis, un clin d'oeil à l'histoire... L'oeuvre représente les 2 hémisphères réunis, symbole d'une Corée réunie, il faut respecter l'interdiction de prendre des photos et de filmer.
Nous terminons la visite par la gare ferroviaire de Dorasan. Elle est située sur la ligne Gyeongui qui relie Séoul à Dorasan. C'est le terminus Nord de la ligne ferroviaire de la Corée du Sud. Pour l'instant, la gare n'a qu'une fonction touristique, mais elle est un symbole d'espoir d'une éventuelle réunification des deux Corée.
Elle permettrait de rejoindre directement Pyongyang, la capitale de la Corée du Nord.
L'ambiance qui règne sur les sites visités semble inquiétante du fait de la présence des militaires. Les postes de guets et de défenses, aussi bien sur la route, que sur le fleuve Han, à intervalles rapprochés sont nombreux.
La région est vraiment une des plus militarisées au monde.
Pas de regrets sur l'intérêt de la visite, mais nous avons un sentiment mitigé. Curiosité pour les visiteurs étrangers, mais avec un côté touristique et mercantile (nombreuses boutiques). Émotion, trouble et espoir pour les familles coréennes.
Le nombre important de Tours Opérateurs qui emmène les touristes comme une vulgaire attraction touristique, minore l'importance des relations tragiques et tendues, de ces deux pays.
Retour dans le centre de Séoul. Fin de la journée dans le quartier de City Hall. Repas de la mer dans un petit restaurant du marché de Namdaemun. Le personnel et les convives plaisantent et discutent avec nous, très chaleureusement.
Samedi 2 juin 2012
Le réveil sonne à la pointe du jour. Départ pour l'aéroport d'Incheon en métro à 5 h. L'avion des enfants décolle à 9 h30, direc pour Paris.
La séparation pour 45 jours (nous, nous partons en Indonésie) est pleine d'émotions...
Manue et Ben ont embarqué dans l'avion, nous retournons directement dans le centre-ville par le bus n° 611.
Nous allons consacrer la journée autour du Sanctuaire Royal de Jongmyo et des Palais Changdeokgung et Changgyeonggung.
Tous ces monuments se trouvent à proximité de la station des bus. Au milieu des gratte-ciel, le passé et le présent cohabitent dans un petit périmètre.
Nous allons revoir, à notre rythme, ces vestiges impériaux qui témoignent de l'importance, jadis, des différentes dynasties qui ont dominé la Corée.
Jongmyo est un sanctuaire confucéen, construit au 14e siècle par le fondateur de la dynastie Joseon. Nous avons eu notre dose de bâtiments, pour cette dernière journée, nous allons consacrer la visite aux jardins et au mode de vie des citadins.
Si les édifices, tous d'origine, sont très élégants, nous préférons nous engouffrer à l'allure d'un pas de vagabond, dans le chemin pavé qui serpente au milieu d'un jardin bien entretenu.
À l'abri de la chaleur humide et de la vie quotidienne bruyante du cœur de la capitale, les Séouliens viennent se retrouver dans les parcs, assis sur des bancs, pour jouer au jeu du go.
Des artistes, peintres en calligraphie, sous le regard d'un public connaisseur, mettent en valeur la beauté de l'écriture, à travers des caractères coréens (le hangeul). Chaque coup de pinceau est parfaitement exécuté, les compositions sont esthétiques et harmonieuses.
La balade nous réserve une nouvelle découverte. Au pied des gigantesques buildings, les Séouliens viennent faire une pause spirituelle dans le Temple bouddhiste Mahabodhi. Les murs et les avant-toits des pavillons sont ornés de dessins qui retracent la vie de Bouddha... Quels décors !
Avant de l'atteindre, nous longeons un chemin bordé de petites boutiques. Les Coréens se sont résolument tournés vers l'international, mais ils savent garder et préserver le patrimoine culturel, ses traditions et ses pratiques religieuses bouddhistes.
Le Palais de Changdeokgung est unique, il est le monument le plus enchanteur, et aussi le mieux préservé. Nous y entrons par la porte principale. Nous traversons Injeongjeon, c'est la salle du trône. Elle est riche de décorations, de lustres, de rideaux et de plafonds magnifiques. Le gigantesque monument est séparé par des cours et des jardins.
Le palais est en parfaite harmonie avec la nature... Sûrement une des raisons pour laquelle les amoureux viennent poser en tenue traditionnelle (hanbok).
À deux pas, le Palais Changgyeonggung, est moins populaire. Pourtant, 10 pavillons, des jardins et des résidences de la famille royale composent ce gigantesque site... Nous ne verrons pas tout !
Dernier repas dans un marché, et nous récupérons les bagages au Stay Koréa. Nous remercions Sun de son accueil et de sa disponibilité. En taxi, nous prenons la direction de l'aéroport.
Le vol est prévu à minuit. Destination la ville de Surabaya sur l'Ile de Java en Indonésie via Kuala Lumpur en Malaisie.
Au revoir la Corée
안녕히 계십시오. 한국
Bilan du séjour
La Corée du Sud est une destination encore méconnue, avec pour l'instant peu d'informations touristiques, hormis Séoul et la DMZ, en raison des tensions relatées par les médias.
Séoul est une capitale dynamique et moderne. Les batiments futuristes côtoient l'architecture traditionnelle des palais. Pour comprendre la culture coréenne, il est nécessaire et primordial d'être bien informé. Sur place, c'est trop tard... La barrière de la langue est immense.
Dans les villes, le manque de place pour loger les habitants est compensé par la construction d'une multitude des tours.
La cuisine est particulière, très épicée, le kimchi incontournable. Seuls les barbecues nous ont pleinement convaincus.
Nous avons fait de belles rencontres avec une population respectueuse, serviable et chaleureuse.
Les +
Séoul. Son architecture dépaysante, son aspect culturel et la découverte des temples et des palais. Sa jeunesse, très exubérante les soirs de fête.
Gyeongju. Son charme provincial. Son histoire. Ses parcs.
Busan. L'esffervescence de ses marchés.
L'ile de Jeju. Ses volcans. Les hanenyeos.
La DMZ. Elle fait partie de l'histoire des deux Corée. La visite est très (trop) touristique. Pour un touriste étranger, la visite n'est pas indispensable, il faut simplement retenir cette incroyable séparation d'un même peuple en deux états.
La gastronomie coréenne. Asie et riz sont indissociables. Les amateurs de cuisine relevée seront ravis avec les "tteokboki", des galettes de riz. Les nouilles sont à la base de nombreux plats. Les "banchan", les plats typiques accompagnent chaque repas de la journée, du petit-déjeuner au dîner.
Le plus connu est le "kimchi", le chou chinois fermenté.
Le "Korean barbecue". Le plat convivial par excellence, le paradis pour un amateur de viande grillée. nous lui décernons le titre de meilleur du monde !
Les -
La nuit, les sacs-poubelles de déchets éventrés, alignés dans les ruelles de Séoul. Rien de très étonnant en Asie du Sud-Est... Mais plus surprenant dans la capitale. Mais à part les quartiers très festifs, le pays est propre, la qualité de vie est exceptionnelle.
L'architecture urbaine. Peu de charme dans toutes les grandes villes. Des forêts de grandes tours d'habitation, sur les flancs des collines, sur le front de mer. Heureusement, les centres historiques sont plus charmants.
La cuisine Coréenne. Déclarée comme étant une des meilleures au monde. Peut être, mais alors, il faut y mettre le prix. Notre expérience culinaire s'est concentrée dans les échoppes des marchés et les restaurants populaires. C'est au "petit bonheur la chance". Dans les établissements, l'Anglais est rarement parlé... Pas toujours d'illustrations ou de photos des menus. Un point positif au marché aux poisssons de Busan.
Le kimchi. Incontournable, ne nous a pas particulièrement enthousiasmé...