Voyage au PEROU à 2 en 2013
Lima
Cuzco
Puno
Aréquipa
Canyon de Colca
Informations générales
Visa
Pas de visa, seulement validité du passeport 6 mois après le retour.
Vaccination
Pas de vaccination obligatoire
Question argent
1 euro = 3,70 soles environ.
Question hébergement
Lima et Cuzco exceptés (réservations effectuées depuis la France pour la soirée de notre arrivée et de celle de Manuéla et Benjamin à Cuzco), nous n'avons jamais réservé à l'avance durant notre séjour.
On trouve toujours à se loger et, avant de prendre possession d'une chambre, on demande toujours à la voir.
LIMA
La Casa de Arturo
Calle Barranco 151.
Hospédaje familiale - Le propriétaire parle français. Bons conseils. Peu de chambres.
Chambre double, salle d'eau commune - p/d compris - 80 soles la nuit.
A recommander.
HUANCAYO
Hôtel Plaza
Avenida Républica Uruguay 570.
Chambre double avec salle d'eau, 50 soles la nuit. Correct, bien situé.
AYACUCHO
Hôtel Las Américas
Avenida Mano Capac 319.
Bel hôtel - très bien situé.
Chambre double (bonne literie) avec salle d'eau ; 45 soles la nuit.
CUZCO
Hospedaje El Tuco
Avenida Grau 835.
Chambre double avec salle d'eau, p/d compris - Cuisine à disposition - 85 soles la nuit.
PUNO
Hospédage El Manzano
Avenida Del Puerto 449.
Situé entre le port et le centre ville - chambre avec et sans s/b, 57 et 46 soles la nuit.
Famille très accueillante : propreté, calme, p/d copieux, un vrai plaisir.
A recommander.
AREQUIPA
- Hôtel Posada San Juan
Calle San Juan De Dios 210.
Bel hôtel centre ville - chambre avec salle d'eau - bruit et musique toute la nuit, 90 soles la nuit. A éviter.
- Hospédaje El Remanso
Calle Bolivar 403 Cercado.
Tout près du couvent de Santa Catalina - tenue par une famille sympathique, chambre avec salle d'eau, propre - 70 soles la nuit.
A recommander.
CABANACONDE
- Hôtel Valle Del Fuego
Calle Miguel Grau.
Annexe de la Casa de Pablo, chambre avec salle d'eau, sommaire mais propre, 30 soles la nuit.
- Oasis de Sangalle
Etape dans le canyon. Bungalow : chambre sommaire, propreté douteuse aux toilettes et au resto. 30 soles la nuit.
Question transport
BUS
Lima-Huancayo
Compagnie Cruz Del Sur : bus cama confort, sécurité, onéreux. Trajet 305 kilomètres . 8 heures. 78 soles/p.
Huancayo-Ayacucho
Compagnie Empressa Molina. Bus semi cama, correct. Trajet 280 kilomètres. 6 heures. 35 soles/p.
Ayacucho-Quinua
Combi. Trajet 25 kilomètres. 1heure. 4 soles/p.
Ayacucho-Cuzco
Compagnie Expreso Los Chakas : local
Trajet 560 kilomètres. 22heures arrêt compris.
Partie Ayacucho - Andahuaylas: 25 soles/p
Partie Andahuaylas - Cuzco: 30 soles/p
Cuzco-Centrale Hydraulica-Cuzco
combis aller -retour. Changement à Sta Maria. 45 soles/p.
Cuzco- Puno
Compagnie Perou Tour. Cama. Très bonne cnie. Trajet 400 kilomètres. 7 heures. 40 soles/p.
Puno-Sillustani
Trajet 35 kilomètres. 1 heure.
Bus+visite 35 soles/p.
Puno - Aréquipa
Compagnie Julsa. Bus touristique, arrêt à Juliaca. Trajet 300 kilomètres. 6 heureS. 30 soles/p.
Aréquipa-Chivay-Cabanacombe
Compagnie Milagros. Bus Pourri -A EVITER absolument. Trajet 210 kilomètres. 17 soles/p.
Cabanacombe - Chivay - Aréquipa
Compagnie Andaluccia. Bus local. Trajet 210 kilomètres. 5 heures. 17 soles/p.
Aréquipa - Tacna
Compagnie Flores. Bus semi-cama, confort. Trajet 400 kilomètres. 6 heures. 38 soles/p.
TAXI
Taxi collectif TACNA - Frontière chilienne
15 s/p + 2 s/p de terminal.
Tous nos déplacements en bus local (bondé) où en combis (genre van, équipé de 12 sièges mais en général surchargé 15-20 passagers), nombreux arrêts, odeurs, couleurs, le reflet de la vie locale.
Rarement à l'heure.
Trois classes de bus
Bus camas
Siège s'inclinant partiellement ou entièrement, idéal pour les voyages de nuit. En principe aucun arrêt, parfois prise de passagers en cours de route. Toilettes et repas compris dans le prix. Plus onéreux.
Bus semi-camas
Le bon compromis, bon confort, risque de nombreux arrêts et surcharge régulière, assez bon marché.
Bus touristique ou économicos
Local - tout est permis - sécurité pas très fiable - promiscuité (on peut être deux sur un même siège) - vendeurs d'encas pour l'alimentaire, bonimenteurs pour la vente de livres ou produits médicinaux : Tout ce que demande un touriste individuel et curieux .
Terminaux routiers :
Toujours bien organisé (mais ne pas relâcher son attention sur les bagages.
Accès règlementé sur les quais de départ, d'où un sentiment de sécurité pour les bagages en soute. Remise d'un ticket pour le retrait à l'arrivée.
Tarifs affichés dans les bureaux de vente des différentes compagnies, mais en fonction de l'heure d'achat, possibilité de réduction ou au contraire d'un prix fort, (d'où l'intérêt d'acheter son billet la veille).
Terminaux toujours bruyants, dùs à la concurrence féroce entre les "aboyeurs" pour attirer les clients dans leur compagnie, une vraie scène de théâtre.
Terminaux combis :
Regroupés dans un quartier ou en plusieurs points de la ville, ils ne partent qu'une fois complets.
Aléatoires au niveau de l'horaire, mais indispensables pour la population.
AIR
Réservations effectuées sur le net 6 mois avant le départ auprès de la Compagnie LAN (Compagnie Nationale Chilienne).
Escale de 4 h à Madrid à l'aller et plus de 11 heures à Santiago à l'aller......2 retraités.
Parents :
Aller - Bordeaux-Madrid-Santiago-Lima.
Retour - Santiago de Chili-Madrid-Bordeaux
Prix . 1200 euros/2. A/R
Réservations effectuées sur le net 4 mois avant le départ auprès de la Compagnie AIR FRANCE. Une seule escale..... 2 actifs.
Enfants :
Aller - Bordeaux-Madrid-Lima-Cuzco.
Retour - La Paz-Madrid-Bordeaux
Prix . 2265 euros/2. A/R
Question au quotidien
Avoir toujours de la petite monnaie, détailler les notes (restos, hôtels).
Connection wi-fi gratuite pratiquement partout, bouteille d'eau bien souvent assez chère mais indispensable.
Quelques prix :
1 litre d'eau : 3.5 s - 1 repas local : 5/20 s -
1 thé : 2.5 s - 1 jus de fruit : 5 s
Mercredi 25 septembre 2013
Repas d'au revoir avec les enfants à Bordeaux, puis direction l'aéroport de Mérignac. Départ avec un vol de la compagnie Air Nostrum à 18h35. Atterrissage à Madrid à 20h.
Longue attente pour le vol pour Lima prévu à 0h20.
Jeudi 26 septembre 2013
0h20, l'avion décolle à l'heure pour Santiago du Chili, le vol est assuré avec Lan Chili. Arrivée à 9h, heure locale.
Récupération au transit des billets pour Lima, toujours avec la compagnie Lan.
Impossibilité de sortir de l'aéroport. L'attente est très longue, notre vol pour Lima est prévu à 20h.
Contact skype avec Manue et message mail avec Ben.
Départ à 20h - Enfin nous arrivons à destination à Lima à 22 h.
Dans le hall d'arrivée, une foule de personnes avec de nombreuses pancartes attendent les voyageurs.
Arturo, notre hôte, est présent et nous emmène chez lui.
Il est très sympathique et parle un très bon français. La discussion se prolonge jusqu'à 1h du matin.
On termine la soirée par un contact skype avec Benjamin.
Vendredi 27 septembre 2013
Réveil très matinal, décalage horaire oblige. Dans le salon, nous prenons le petit déjeuner avec 5 français.
Arturo nous fournit quelques explications pour prendre le bus pour relier le centre de Lima.
Notre logeur se charge de nous réserver un bus pour Huancayo pour le lendemain matin.
Dans le quartier de notre hébergement, les déplacements se font, comme en Asie, en tuk-tuk. Ils sont omniprésents, mais seulement hors du centre-ville historique.
Nous prenons le Metropolitano, le moyen de transport le plus pratique.
La circulation dans les rues est chaotique, la pollution reine !
Ce matin, la visite se concentre sur le Centre Colonial de Lima.
Lima est un concentré de grands bâtiments remarquables datant de l'époque coloniale, Pour cette raison, la capitale en 1991 a été classée au Patrimoine Mondial de l'UNESCO.
En déambulant dans ce quartier, à l'arrière de la Plaza de Armas, nous découvrons la Basilique/Monastère de San Francisco.
La façade ocre est gigantesque. Petite balade dans les jardins impeccablement soignés.
Dans le même quartier, l'Eglise et Sanctuaire de Santa Rosa de Lima est un lieu important de pèlerinages pour des milliers de croyants du pays qui viennent rendre hommage à la sainte.
Le patrimoine architectural de la ville est très riche. Les belles demeures coloniales possèdent des balcons fermés, en bois ouvragé, de toute beauté.
Cette particularité permettait aux dames de la haute société de voir sans être vue !
Nous arrivons sur la Plaza de Armas appelée aussi Plaza Mayor. La statue de Pizarro est immanquable, au milieu de la place, sur son cheval. Il trône près d'une belle fontaine en bronze.
Le Palacio de Gobernio, est à la fois, le siège du gouvernement, la résidence du président et le siège du pouvoir exécutif.
Il va être midi, la cérémonie de la relève de la garde va débuter : les musiciens en tenue d'apparat défilent au pas et en musique...
La Cathédrale, avec sa chapelle attenante, domine les palmiers de la plaza. Edifiée en 1625 et reconstruite plusieurs fois, elle est un mélange de styles baroque, roman et gothique.
On se promène dans la rue Jiron de la Union, un secteur piétonnier animé, constitué principalement de magasins, cinémas, restos et des vendeurs ambulants.
Nous nous dirigeons ensuite vers la Plaza San Martin où les bâtiments sont d'inspiration architecturale française.
Des stands de revendications politiques et de conseils diététiques attirent un grand nombre de badauds.
Toujours à pied, (nous n'utilisons jamais de taxis ou bus en ville - trop de choses zappées) nous nous éloignons du secteur touristique. L'environnement est beaucoup plus populaire.
Repas dans un petit kiosque avec des "picarones" (beignets) chauds et croustillants : un vrai plaisir sucré accompagné d'un de jus de fruits frais. Un "bonheur pour les papilles" pour un prix modique !
Nous nous laissons entraîner par les sons d'une musique vers un amphithéâtre : un couple de danseurs fait le spectacle, sono à fond, devant un public étonnamment calme et tranquille.
La vie quotidienne dans la ville est un voyage dans le temps. Des métiers utiles et nécessaires, oubliés dans les pays occidentaux, sont pratiqués dans les rues.
Un ourlet décousu.... et une couturière est vite trouvée.
Pareil pour le cordonnier : une chaussure usée retrouve une seconde vie en un temps record.
Directement chez le client, le rémouleur affûteur et son atelier mobile aiguise les couteaux, ciseaux, etc...
Les nombreux cireurs, autour de la Place de Armas, acceptent toutes les sortes de chaussures, bottines et basket.
Pour notre sécurité, (j'ai mon appareil photo dans les mains) des passants nous conseillent de ne pas prolonger la visite dans cet endroit et de revenir dans le secteur touristique : au-delà, la police n'est plus présente.
Dans ces quartiers, où la pauvreté est omniprésente, l'attrait des vols et dérives criminelles menace la jeunesse.
Retour chez Arturo. Sa mère nous a préparé un bon repas (commandé le matin) de la cuisine péruvienne "criolla".
Une fusion de cuisine espagnole et précolombienne : Entre autres, la papa à la huancaina (pommes de terre/ piments/oeufs durs/ fromage) une spécialité du Centre du Pérou.
La maman est bonne cuisinière. Excellent.
Samedi 28 septembre 2013
Arturo nous emmène à la Gare Routière privée de la compagnie Cruz Del Sur.
Notre destination est Huancayo à 300 kilomètres, dans le centre du pays, dans la partie des hauts plateaux (Altiplano).
Cette région est hors des circuits touristiques habituels. C'est la raison principale du choix de notre itinéraire pour rejoindre Cuzco.
Il fait froid et un brouillard intense recouvre la capitale lorsque le bus démarre. Nous traversons d'immenses quartiers, très loin de l'opulence du centre historique.
Deux heures après avoir quitté Lima, la route s'élève rapidement. Au loin, on aperçoit les montagnes enneigées. Nous longeons la vallée du Rio Mantaro avec quelques lacs.
Nous atteignons le passage le plus haut à 4818 mètres, sans aucun effet sur notre organisme - nous ne sommes au Pérou que depuis deux jours. (Nous avons emporté du Diamox pour l'altitude au cas où... Nous ne l'utiliserons jamais).
Nous croisons régulièrement la voie ferrée. Le "Ferrocaril Central Andino" relie Lima à Huancayo. Il n'y a qu'un trajet par mois.
Ce parcours de train, après celui du Tibet, est le plus haut du monde.
Les paysages suivent l'altitude et les conditions climatiques. Après l'enveloppe nuageuse et fraîche de Lima, nous retrouvons le soleil dans les zones montagneuses arides et stériles.
A 15h30, le bus nous dépose au Terminal Routier de Huancayo.
Immédiatement, à un comptoir, nous effectuons la réservation des billets de bus pour Ayacucho, notre prochaine étape.
La météo est agréable (environ 20°) pour une ville à 3300 m d'altitude.
Nous choisissons l'hôtel Plaza situé entre le terminal et le centre ville.
Rapidement, nous partons à la découverte de la capitale de la province du Junin.
La Plaza de le Constitution est au coeur du quartier commerçant. C'est là que fut signée la première constitution péruvienne en 1839.
La Cathédrale de la Très-Sainte-Trinité, borde les jardins de la place. Sa construction a débuté en 1799 et s'est terminée en 1831.
La Plaza porte bien son nom : en fin d'après-midi, des groupes de jeunes participent à une reconstitution historique.
Les tenues vestimentaires des "acteurs" sont superbes.
Une fanfare accompagne le spectacle. La sono "crache" les décibels : mieux vaut être à l'écart des haut-parleurs, mais la population, très attentive et enthousiaste, ne semble pas être dérangée.
A quelques pas de là, sur un marché plein de senteurs et de couleurs, un étal retient particulièrement notre attention avec une odeur alléchante de grillé : celle d'un porc rôti. Avec gourmandise, on se régale de quelques morceaux d'effilochés bien choisis.
Plus loin, c'est une pâtisserie avec sa vitrine de gâteaux aux mille couleurs qui attire le regard. L'arc-en-ciel entier est représenté.
Les péruviens grignotent en permanence et sont "accros" au sucre et à la friture.
Je suis modeste dans le choix et trouve mon plaisir avec une glace au chocolat.
Dimanche 29 septembre 2013
Huancayo est réputé pour sa féria (marché) dominicale. Après un petit-déjeuner rapide, on part pour la matinée.
Dans les pays d'Amérique du Sud, le marché est une institution. Avec peu de moyens de conservation (pas de frigo) la population s'approvisionne tous les jours.
Créée en 1572, la manifestation attire tous les habitants des vallées environnantes.
Nous avons, à cette occasion, le plaisir de découvrir les différentes tenues traditionnelles des communautés.
Les fruits et légumes sont les grands classiques, présentés sur des étals où entassés sur le sol par des vendeuses, le chapeau vissé sur la tête.
Il y a de la couleur (un véritable kaléidoscope) et de l'odeur avec, parfois, des interrogations sur des produits inconnus pour nous européens.
Les étals d'artisanat local, côtoient les présentoirs d'articles et contrefaçons chinoises peu couteux.
Une mate burilados (calebasse en courge ciselée) prend place dans notre sac. Appelé aussi compagnons ébréchés, ils représentent l'art péruvien ancestral, fait de traditions et de croyances.
Quelques éventaires présentent la pharmacopée traditionnelle. Les bonimenteurs à l'aide de photos ou de paroles, proposent des décoctions et plantes séchées soignant tous les organes, maladies et inflammations.
A quelques rues de là, sur un terrain vague, c'est un déballage de fournitures d'occasion. Un immense capharnaüm ... indescriptible : ça discute ferme dans les allées. Quelle ambiance !
Dans la rue, les petits boulots sont légions : vendeurs de jus de fruits, d'oeufs, etc.. Certains ont des pèse-personnes devant eux.
Midi arrive. Les possibilités de déjeuner sont multiples, parfois étonnantes !
Le choix est immense : on cherche les spécialités en fonction des rues .... et on commence à saliver.
Le cuy (cochon d'inde) frit pourrait nous tenter, mais le voir vivant dans une cage à quelques mètres : impossible !!!
La truite, une spécialité régionale, fera notre bonheur.
Petite marche de 2 kilomètres pour grimper au Cerro de la Libertad. C'est une aire de jeux aménagée sur une petite colline. Il y a de nombreuses installations récréatives et quelques stands d'oeuvres d'art.
Les mariages sont célébrés dans une petite chapelle.
La vue est imprenable sur la ville depuis ce point de vue naturel.
Nous sommes intrigués par la particularité que nous avons déjà remarque depuis notre arrivée, à savoir que souvent, les maisons à étages ne sont pas terminées.
Un villageois nous précise que c'est pour éviter de payer un impôt !
Un autre nous signale que les gens font construire un rez-de-chaussée, puis quelques années plus tard, suivant leurs moyens ils continuent avec un étage.
En attendant, les briques sont laissées "à nu" ce qui donne une impression d'inachevé.
Retour à l'hôtel en soirée et préparation des sacs. Demain matin, continuation de notre périple, toujours dans les Hauts plateaux du Centre.
Lundi 30 septembre 2013
Ce matin, départ à 8h en bus économico pour rejoindre Ayacucho dans le Centre du pays. Un trajet de 300 kilomètres.
Pas de sieste, ni de lecture dans le bus : je profite des panoramas époustouflants des paysages et du cadre de vie de la population.
Nous longeons la rivière Mataron pendant la majeure partie du voyage sur une route, escarpée et mal entretenue malgré quelques travaux, avec des virages serrés qui ralentissent la vitesse du bus.
Bus économico = arrêts fréquents : une personne sur la route ? De suite, le rabatteur se penche à la porte et hurle la destination.
Traditionnel et folklorique !
Placé à un endroit stratégique un commerçant, en moto, attend les clients. Les passagers descendent, Denise lui achète quelques gâteaux.
La vallée est très fertile : du maraichage, des avocatiers et figuiers de barbarie.... Dans les vallées, sur les rives des rivières, l'extraction des graviers est une activité importante.
Villages ou habitations isolées, les maisons en adobe sont le patrimoine de beaucoup de familles pauvres.
La vie est difficile dans les montagnes, l'entraide et la réciprocité est primordiale pour survivre dans ces lieux loin de tout.
Sur le bord de la chaussée, de nombreuses petites stèles rendent hommage aux victimes de la route. Mon voisin me dit que les accidents sont liés à l'alcool et la vitesse plus qu'à la mauvaise qualité des routes.
Depuis la fenêtre du bus, j'évalue la distance entre les pneus et le précipice : rien de rassurant. Même en étant sobre le conducteur doit être très attentif !
Nous arrivons à Ayacucho à 15h00 et posons nos bagages à l'hôtel Las Américas, situé entre le Terminal Routier et la Plaza de Armas.
Hors des circuits touristiques, la ville est décrite comme la plus belle ville andine après Cuzco et nous confirmons.
La capitale de la province de Huamanga se trouve à 2750 mètres d'altitude.
Ville berceau, dans les années 1980, du groupe maoïste Sentier Lumineux, elle a retrouvée la sérénité grâce aux organisations d'autodéfense paysannes.
Mais un nouveau groupe est né, se faisant appelé "Narco-Sentier", financé grâce à l'argent du narcotrafic..
Mardi 1er octobre 2013
Ce matin, direction la station de bus pour réserver des billets pour Cuzco. Le voyage s'effectuera en deux parties : la première de nuit et la deuxième de jour... pour profiter du panomara.
Ayacucho possède plus de 30 églises.
La Cathédrale sur la Plaza, avec sa haute façade rosâtre de style espagnol, encadrée par deux clochers est magnifique. L'intérieur est richement décoré.
Une opportunité se présente pour monter sur le toit et jouir de la vue sur la plaza et la cité.
La Plaza Mayor est animée cet après-midi : une manifestation est organisée en l'honneur des anciens. Sagement assis, ils se lèvent et effectuent les danses régionales.
Gardiennes de la tradition, les femmes sont parées de vêtements spécifiques aux différents villages et arborent de magnifiques chapeaux : dépaysement assuré.
Pas d'orchestre ! Avec la sono à fond, c'est un DJ qui met l'ambiance : l'homme et la femme tournoient l'un autour de l'autre (parfois avec maladresse) en restant distant : cette danse de séduction s'appelle la Marinera.
Le Pérou est le pays qui compte la plus grande variété de danses traditionnelles (entre 300 et 400 recensées).
C'est l'héritage ancestral, issu des folklores précolombiens puis des colons espagnols et enfin des esclaves africains.
La coca est très présente dans les rues. Les feuilles, dans de grands paniers en osier, sont vendues sur les marchés. Elle fait partie de la vie quotidienne des indiens de l'altiplano.
Utilisée en infusion rafraîchissante, comme analgésique ou simplement mâchée.
Dans l'après-midi, au cours de notre pérégrination, une "mamie", très souriante et curieuse de notre présence, pose mille questions à Denise.
Les façades des maisons sont joliment colorées. Chaque quartier abrite une église, ouverte toute la journée et fréquentée par une population catholique à 90%.
Les grandes villes sont sous l'influence de différentes organisations évangéliques.
En début de soirée, on retourne sur les toits de la Cathédrale pour une vue panoramique des montagnes et de la ville et une température agréable nous incite à profiter des illuminations de la Cathédrale et du Parc.
Nous comprenons mieux la réputation de cette belle cité andine où tout n'est que quiétude et bien-être.
Mercredi 2 octobre 2013
En combi, nous prenons la direction de Quinua, un village à 35 km au nord d'Ayacucho.
Le trajet est agréable, offrant de belles vues sur la cordillère. On longe sur quelques kilomètres les Ruines de Huari. Ces vestiges témoignent d'une cité précolombienne (500-700 après J.C). 1 heure plus tard, nous sommes à destination.
Le village andin, joli et très calme, est niché dans une région assez verdoyante avec des bosquets d'eucalyptus.
Avant d'arrivée sur la toute mignonne Plaza de Armas, un marché propose des fruits et des légumes.
Sur la Place, un petit musée vend de superbes articles/souvenirs consacré aux figurines et à la bataille d'Ayacucho.
Le village est réputé pour ses céramiques et son sanctuaire historique.
Les toits des maisons, qui bordent les ruelles du village, sont coiffés de petites et curieuses figurines, typiques de la région.
Elles sont censées protéger les habitants du mauvais sort. Même les murs en sont garnis.
La palette de créations des artisans du village s'est élargie : le travail de la céramique rougeâtre représente des sujets et des formes nouvelles de cet art traditionnel avec des plats, des musiciens, des taureaux, etc....
A la sortie du village, sur un immense plateau herbeux, en direction de la pampa, un obélisque blanc, érigé en 1974, commémore la bataille de 1824 mettant fin à la colonisation espagnole.
Le socle est décoré d'une statue surmontée d'un médaillon à la gloire de Simon Bolivar (libérateur de l'Amérique Latine).
Depuis un cerro (petite montagne) proche, le panorama qui s'offre à nous est fabuleux, des chevaux errent sur l'herbe rase et roussie par le soleil, au loin, des vallons où s'écoulent quelques torrents presque asséchés à cette saison et au loin, les hautes montagnes de la Cordillère, berceau de la civilisation Inca.
De retour à Ayacucho, on déambule dans les rues tranquillement. Nous sommes les seuls touristes.
Comme les jours précédents, depuis notre arrivée sur les hauts plateaux, la journée est très chaude. La tranquillité des rues de Ayacucho est perturbée par une manifestation pacifique d'enfants.
Jeudi 3 octobre 2013
Petit-déjeuner pris au marché. Le temps est agréable et invite au farniente. Journée repos et départ en fin d'après-midi pour Cuzco.
La Station de bus Wari, de construction récente, est très agréable. Un couple d'anciens, bien sympathiques, vient nous tenir compagnie.
Notre bus, semi-cama, à tout les allures d'un bus local et démarre à l'heure à 19h30.
Le confort ne nous manque pas, reste juste la question de la sécurité !
Première partie de voyage sans histoire. En pleine nuit, le bus est stoppé par des policiers; Ils effectuent un contrôle, à la recherche du trafic de coca.
Les femmes, avec leurs nombreuses jupes sont les plus concernées.
RAS, le bus repart.
Vendredi 4 octobre 2013
A 2h30, nous effectuons un arrêt dans la petite station de Andahuaylas.
Il fait froid, la station est vraiment sale. Nous patientons sur des bancs en compagnie de quelques voyageurs locaux.
Seuls étrangers, la présence d'un militaire nous rassure, car un va et vient incessant de personnes étrangères au bus nous oblige à rester attentifs à nos bagages.
Quelques enfants insomniaques animent un peu la salle.
Départ du bus à 6h30, le temps est froid et pluvieux. Au lever du jour les conditions climatiques s'améliorent. La vue sur les sommets des montagnes est somptueuse.
La chaussée bitumée se transforme en chemin pierreux.
Denise est assise près d'une péruvienne, professeur d'histoire et grande admiratrice de la France. Elles discuteront pendant près de 5 heures.
Près d'Abancay, l'éboulement (quelques minutes avant notre arrivée) d'un pan d'une falaise bloque la route.
Une pelleteuse mécanique arrive et trace un chemin pour nous dégager. 2h d'un travail dangereux (cet épisode nous rappelle les Philippines, avec le même problème) pour assurer une voie de circulation.
Des petits commerçants en motos viennent proposer.....de la nourriture bien sûr.
Nous arrivons à Cuzco à 17h30. Pour effectuer les 900 kms, nous avons mis 22 heures, halte comprise.
Fourbus, nous nous installons à l'hospédaje El Tuco, réservé depuis la France, où nous séjournerons avec nos enfants qui arrivent dimanche.l
Samedi 5 octobre 2013
La nuit a été réparatrice. Le petit-déjeuner pris dans la cuisine est cosmopolite : un couple d'uruguayens, de jeunes américaines et le propriétaire.
Nos enfants arrivant demain, nous nous activons pour récupérer les billets d'entrées au Machu Picchu pour le mercredi 9.
Les tickets d'entrée sont délivrés au bureau de la direction régionale de la culture.
Le paiement s'effectuant seulement en soles (monnaie du pays) nous sommes obligés de repartir à la banque pour changer des devises. La file d'attente est importante (situation régulière et identique au Pérou et en Bolivie).
L'accès au Wayne Picchu (montagne faisant face au Machu Picchu) n'est pas possible : complet jusqu'au 15 octobre.
Les autorités péruviennes ayant limité l'accès à 400 personnes par jour, car trop dangereux d'en accueillir plus.
Nous achetons 4 billets à 128 soles/p (38€/p).
ATTENTION. Seul le jour indiqué sur le billet est valable pour la visite.
Nous prenons des renseignements chez Pérou Rail (train), mais aller à Aguas Calientes (ville de départ pour accéder au Machu Picchu) par le rail est onéreux. En siège économique, le billet est à partir de 70$ (54€) l'aller.
Nous avions lu, avant notre départ sur un blog, les possibilités de faire le trajet en combi en passant par des villages.
Un couple de commerçants rencontrés dans la rue nous confirme l'information.
Ils nous communiquent le nom de la rue pour prendre un combi pour Santa Maria, départ du "périple".
Nos enfants sont partants pour notre façon de voyager, alors VAMOS !
Direction la Plaza de Armas, c'est l'endroit emblématique de la cité. Il y a une foule de touristes. On y reviendra demain matin pour apprécier l'architecture et photographier en toute tranquillité.
A deux pas de la Plaza, nous visitons le Couvent de la Merced, accolé à la Basilique.
Impossible de rester insensible à la beauté du jardin du cloître à l'inspiration architecturale baroque.
Adossé à la colline, le quartier de San Blas est très touristique, mais en musardant dans les jolies ruelles et escaliers, particulièrement pentus, nous trouvons le calme. Il faut dire que la balade se mérite.
Près de l'église, depuis un mirador longeant une place, nous avons une belle vue sur la Plaza Centrale et les montagnes environnantes. C'est superbe.
On se dirige vers les ruines de Saqsaywaman, une forteresse inca. C'est un site religieux où vivaient les prêtres qui officiaient lors des cérémonies et des sacrifices.
Elle est située à deux kilomètres de Cuzco. Elle culmine à 3700 m.
Composée de remparts parallèles longs de 600 m, ils sont constitués de blocs monolithiques de plusieurs tonnes. Parfaitement imbriqués les uns dans les autres. Leur aspect poli est magnifique.
La technique utilisée pour déplacer ces masses de pierres reste un mystère.
Depuis le belvédère du Cristo Blanco, quelques dizaines de mètres plus haut, nous bénéficions, malgré un léger voile de brume, d'un superbe panorama sur Cuzco et sa banlieue.
La météo est capricieuse, alternant soleil et nuages.
Nous revenons, toujours à pied, vers le centre où nous croisons un couple de jeunes mariés et leurs invités.
Les cholitas sont parées de leur plus belle tenue.
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Suite de notre périple au Pérou avec nos enfants Manuela et Benjamin dans "Voyage à 4 du Machu Picchu à l'ile d'Amantani en 2013".
et
"Voyage à 4 en Bolivie"
Nous reviendrons au Pérou, à deux, le 6 novembre.
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Retour à deux au PEROU
Mercredi 6 novembre 2013
Les formalités pour quitter la Bolivie et l'entrée au Pérou se font au pas de charge : peu de touristes, les fonctionnaires ont le sourire.
Sur la rive opposée, les massifs montagneux enneigés de Bolivie qui surplombent le Lac Titicaca sont majestueux .
Difficile de distinguer l'Illampu et le sommet du Lago Glaciar que nous avons escaladé, il y a quelques semaines.
Nous sommes à la fin du printemps dans cette partie du monde, mais le climat est capricieux à cette altitude. Nous trouvons un peu de neige avant d'arriver à Puno. Dans les villages, les stations-services sont rares : le carburant est vendu dans des bidons en bord de route.
L'activité économique de la région concerne l'agriculture, la pêche et le tourisme.
Sur les rives du lac, la coupe de la totora bat son plein : les roseaux sont ficelés et entassés sur le bord du lac.
Dans la plaine, les champs cultivés en petites parcelles séparées par des murets en pierres font penser à un immense damier.
Peu de tracteurs et d'outils mécaniques. Tout le travail est manuel avec des boeufs à la place d'engins motorisés. Les conditions de production auxquelles sont confrontées les agriculteurs sont difficiles avec le peu de pluviométrie chaque année, ce qui pénalise les rendements.
La météo typique en montagne : beau le matin et souvent un vent violent l'après-midi.
Les villages, aux maisons en adobe et toits en chaume ou en tôles, semblent perdus au milieu des grands espaces.
Nous retrouvons avec plaisir les tenues traditionnelles des femmes, qu'elles soient en ville ou à la campagne. Véritable marqueur culturel et identitaire, le chapeau traditionnel fait partie de la culture andine.
A 15h00, le sympathique propriétaire de l'hôtel El Manzano nous donnes les clefs d'une chambre.
La balade en ville va être brève : retrait d'argent sur la Place d'Armas et diner rapide dans une auberge typique, puis retour à l'hôtel.
La journée est bien remplie depuis le départ ce matin de Potosi en Bolivie.
Jeudi 7 novembre 2013
Petit déjeuner sympa à l'hôtel. On achète, auprès de notre hôte, des billets pour le site de Sillustani, à quelques 50 kms de Puno.
Première chose que nous faisons ce matin au terminal routier : achat des billets de bus pour Aréquipa, notre prochaine destination.
Puno, malgré son dynamisme, n'est pas la plus belle ville du pays. Elle s'est développée grâce à l'exploitation des mines d'argent au XVIIème siècle.
Elle est surtout connue pour être le berceau de la civilisation inca. Elle a aussi, le triste record d'être la ville importante la plus froide du Pérou.
La Plaza de Armas mérite la visite. Nous grimpons les marches du parvis de la cathédrale Saint-Charles-Borromée. Construite en 1757, de style baroque métis, le portail et la façade sont finement ouvragés de motifs païens (soleils lunes, sirènes) qui alternent avec des motifs chrétiens.
A quelques rues, on se dirige toujours à pied, au Cerro Huajsapata.
Notre logeur avant de partir de l'hôtel, nous a déconseillés d'y aller seuls, l'endroit n'est pas bien fréquenté. Nous restons sur nos gardes.
On gravit les marches qui mènent au cerrito (petit mont) où est érigé une grande statue blanche du 1er inca, Manco Capac qui, d'après la légende, serait sorti des eaux du Titicaca pour fonder l'Empire Inca.
Depuis les hauteurs, une superbe vue s'offre à nous, englobant la ville, le lac et les différentes petites iles.
Revenus dans la partie basse de la cité, nous traversons un marché qui empiète sur les rails d'une ancienne voie ferrée et poursuivons notre balade vers le port.
Sur le quai, de nombreux petits restaurants avec terrasse, des installations éphémères avec 1 table et 4 tabourets, offrent un panel multiple pour se restaurer.
Un attroupement devant un camion aménagé (en Europe nous appelons cela food-truck) en gargote nous interpelle.
La spécialité de la cheffe est le céviche de truite ( truite crue marinée avec du citron vert, de l'oignon rouge, des grains de maïs et de la patate douce coupée en tranches épaisses). On prend place sur des tabouret : le plat est délicieux.
En dessert, des churros, des tranches d'ananas et de pastèques feront notre bonheur. Tout cela pour un prix modique.
Un immense tapis verdâtre de lentilles d'eau tapisse la surface du lac dans le port. Les eaux résiduelles et les effluents non traités stagnent à l'intérieur de la baie.
Superbe pour les photos mais, ultime conséquence, les poissons fuient ces eaux mortes.
Nous rentrons à notre hôtel en passant par le marché alimentaire étalé dans la rue. Il est toujours aussi actif et coloré.
A 14h30, un minibus vient nous chercher à l'hôtel. Nous sommes une dizaine, avec un guide qui va nous faire partager, en espagnol et en anglais, ses connaissances sur le site.
Sillustani est un site archéologique funéraire pré-inca, à 40 kilomètres de Puno, sur les rives du lac Umayo.
Dès l'entrée, depuis un promontoire, un panorama magnifique s'offre à nous au milieu des collines, des ruines et un lac magnifique avec des iles.
Les tribus guerrières enterraient leurs aristocrates dans des tours appelées chullpas. Elles sont construites pour souligner le lien entre la vie et la mort.
Vides à présent, elles sont préservées et méritent le détour : les blocs de pierre rappellent les constructions des incas.
Certaines chullpas présentent des reliefs, en relation avec le culte des morts.
Le site est entouré par le lago Umayo aux eaux cristallines. Sauvages ou élevés pour la laine et le portage des charges lourdes, des lamas peuplent les rives sous la surveillance de quelques familles.
Belle journée "bucolique" dans un cadre magique.
En fin de visite, on aime moins le côté attrape-touristes avec de nombreuses (trop) échoppes de souvenirs le long du chemin d'accès.
Sur la route du retour, visite (obligatoire) d'une "demeure traditionnelle". Reconstitution du village avec les outils de travail. Aucune authenticité. On "zappe " la zone des souvenirs.
Dehors, dans un enclos, la famille des camélidés est représentée : la vue des lamas, vigognes et alpagas nous suffit.
Retour à Puno vers 18h. Dans une gargote, on se contente d'une soupe agrémentée de viande, un plat typiquement local, et d'un dessert (pas top), pour 5 s/p.
Vendredi 8 novembre 2013
Départ de Puno à 6h15 en bus local. Nous allons devoir être patients car le parcours va être jalonné de nombreux arrêts.
Longue attente au terminal du centre-ville de Juliaca, une grande ville.
Le quartier est très animé et bruyant. Les transports en commun sont assurés par des tricycles et des mototaxis blancs et bleus à trois roues en toile ou en tôle. Le conducteur qui à la voix qui porte le plus gagne la course !
Le chauffeur du bus est content, l'allée centrale s'est lesté de quelques passagers supplémentaires (assis sur des strapontins ou tabourets) et le toit s'est alourdi de nombreux ballots. Le déplacement doit être rentabilisé au maximum et "au diable la sécurité"......
Rencontre improbable après plusieurs kilomètres de route, une ligne de chemin de fer longe la route... ou l'inverse. Il semble que l'on fasse la course avec une draisine. Un événement surréaliste dans cet environnement désertique.
Les trains entre Arequipa et Cuzco, ainsi que Arequipa et Puno, n'existent plus.
A plus de 4000 mètres d'altitude, les paysages de l'Altiplano sont magnifiques et variés.
Mini-pause à hauteur de la Laguna Lagunillas, pour se dégourdir les jambes pour certains... ou se soulager pour d'autres.
La vue est magique depuis un belvédère. Les lamas et les flamands roses se partagent les rives du lac.
Nous sommes à hauteur de la Réserve Nationale Salina y Aguadar Blanca avec un panorama surprenant sur les sommets enneigés des volcans.
Les lamas, et particulièrement les vigognes, profitent des grandes étendues en toute liberté.
La traversée de la Cordillera Negra, avec un des plus dangereux volcans le Misti qui domine majestueusement la ville de Arequipa, attire notre regard en permanence.
Dans le bus, nous hésitons un moment. Il est possible de descendre à l'embranchement d'un poste de police, près de Patahuasi, pour rejoindre la ville de Chivay, et de là, se diriger vers le canyon de Colca.
Encombrés par nos sacs de voyage, on renonce. Après le calme de Puno, on retrouve dans la banlieue d'Aréquipa, les habitations de fortune des périphéries des grandes villes : pas d'eau, ni d'électricité, ni d'assainissement... Le centre historique, par contre, est très bien entretenu.
Près de la Plaza de Armas, notre choix d'hôtel se porte sur la Posada San Jan, un bel édifice d'architecture colonial.
La deuxième ville du Pérou, baptisée "la ville blanche", a vraiment beaucoup de charme. Elle doit son surnom à ses bâtiments coloniaux construits avec du "sillar", une pierre blanche volcanique.
La capitale de la région, riche de nombreux monuments classés, est la deuxième ville la plus peuplée du pays. Blottie à 2335 mètres d'altitude, au pied des volcans Misti et Chachani.
Arequipa est classée, depuis l'année 2000, au Patrimoine Culturel de l'Humanité.
On débute la visite par le Parc Grau. La vue est royale sur le paysage accidenté des Andes et ses volcans : presque inquiétante pour la sécurité des habitants.
Avec un seul crédo, découvrir ces joyaux à notre "vitesse", on se dirige vers la Cathédrale Notre-Dame qui domine la Plaza de Armas.
Depuis sa construction en 1656, elle a subit de nombreuses restaurations dues à un incendie puis à des tremblements de terre, dont le dernier en 2001.
Immense, elle occupe avec ses 108 mètres de long, la largeur de la place.
La Plaza de Armas est accessible par trois portails en granit, coiffés de voutes en briques. Les beaux bâtiments coloniaux abritent des banques, des magasins stylés et de bon restaurants. C'est un plaisir de déambuler sous les arcades.
En soirée, près de la cathédrale illuminée, on sacrifie une nouvelle fois au poulet/frites péruvien.
Samedi 9 novembre 2013
Une fois le petit déjeuner avalé à l'hôtel, on change d'hospéjade, le quartier est trop bruyant.
En fin de semaine, les péruviens adorent faire la fête, musique à tue-tête. Une boite de nuit jouxte la pension, il faut toujours être attentif à l'environnement lors du choix d'un couchage.
Avec nos sacs sur le dos, nous trouvons près du couvent Santa Catalina, l'hospédaje El Remenso. L'accueil familial est très chaleureux.
Nous souhaitons faire une randonnée à la laguna Blanca au pied du Misti. Impossible de trouver la station de combis, les avis donnés par les aréquipenos sont très contradictoires sur les itinéraires : on abandonne l'idée.
Le Couvent Santa Catalina vient d'ouvrir ses portes à la visite. A l'entrée, dans le patio, une guide propose ses services, elle parle le français : nous allons faire la visite en sa compagnie.
Sa construction a débuté en 1579. C'est le plus grand couvent du monde, le plus important édifice religieux du Pérou.
Une communauté de 40 soeurs carmélites habitent une partie du vaste complexe religieux, d'une superficie de 20.000 m2. Aux fil des siècles, le couvent a accueilli jusqu'à 500 soeurs.
Le sens de la visite nous fait passer par plusieurs ruelles à consonance andalouse : Cordoba, Toledo.....
C'est un dépaysement complet, nous sommes en Espagne, en Andalousie, tant le style architectural est calqué.
Dissimulée derrière de hauts murs, c'est une ville dans la ville avec un dédale de rues aux bâtiments aux couleurs vives : bleu indigo, ocre jaune, orange abricot ou rouge brique.
On traverse des jardins fleuris et des patios entourés d'arcades et ornés de superbes fontaines, où les religieuse se retrouvaient les jours de marché.
Les soeurs y vivaient recluses et coupées du monde. Issues de familles fortunées, pour avoir l'honneur et le privilège d'intégrer le couvent, elles devaient verser une dot importante à la communauté.
Grace à cette action, elles occupaient un appartement doté d'un certain confort : cuisine, chambre et pour les plus privilégiées, d'une pièce à part pour loger les servantes.
Les couloirs extérieurs possèdent des fresques murales de toute beauté. Les plafonds sont ornés de toiles de l'école de Cusco.
Les salles aux riches mobiliers sont garnies de luxueux objets d'orfèvrerie et des sculptures.
Le côté pratique n'a pas été oublié : dans les jardins, nous découvrons un astucieux système d'irrigation constitué de grandes demi-jarres en terre cuite.
Les religieuses qui vécurent dans le monastère jusqu'en 1969 sont enterrées dans un petit cimetière attenant.
Les appartements des nonnes ont une cuisine, mais dans l'obscurité, nous en observons une, immense, avec un four à pain.
Nous grimpons sur les toits : depuis les terrasses, la vue est fabuleuse sur la ville et au loin, les volcans Misti et Chachani.
La visite est terminé, elle a duré trois heures. L'ambiance hors du temps de ces lieux en fait un de nos coup de coeur du voyage.
Ce couvent, parfaitement entretenu, est un lieu unique. Une visite incontournable lors d'un séjour à Arequipa.
Les rues piétonnes voisines sont bondées. Il y a une grosse activité commerciale et nous sommes sur un weed-end.
On se pose dans une pâtisserie où les gâteaux ont des couleurs éclatantes. Je "craque" sur une coupe au chocolat/chantilly gigantesque.
La Cathédrale est ouverte. A l'intérieur, la nef toute dorée est magnifique. L'autel principal est en marbre de Carrare. L'orgue, très imposant, est un des plus grands d'Amérique du Sud, il vient de Belgique.
Au Terminal Routier, nous achetons des billets pour le village de Cabanaconde au Canyon de Colca pour demain, départ à 3h30 du matin.
Dimanche 10 novembre 2013
La sonnerie du téléphone nous réveille en pleine nuit à 2h. Pas de petit-déjeuner ce matin.
Nous laissons nos gros sacs à la consigne de l'hospéjade, et, dans un petit sac à dos, nous mettons le strict nécessaire pour 3 jours.
Départ en taxi à 2h30. Dans le Terminal, notre bus doit être le plus ancien. Peu de monde grimpe à l'intérieur, nous démarrons à l'heure prévue 3h30.
Nous avons environ, 220 kilomètres de trajet.
Dès les premiers hectomètres parcourus, le chauffeur est à la chasse aux clients, n'hésitant pas à faire des détours dans la ville.
Nous mettons enfin le cap sur la route de Puno.
A la pointe du jour, nous profitons des splendides panoramas sur les sommets. Quelles couleurs !
Au bout de 2h00 de trajet, petite panique du conducteur et de son aide, due à une surchauffe du moteur.
Dans la cabine, des volutes de vapeur apparaissent. Les deux compères alimentent en permanence le radiateur avec des bouteilles d'eau.
Après plusieurs tentatives de réparation, le moteur rend l'âme, on se gare sur le bas côté, en plein désert mais dans un décor de rêve.
On apprendra par la suite que cette compagnie, la pire, est à éviter ; mais c'est la seule qui assure un départ de très bonne heure d'Aréquipa.
On nous assure qu'un autre bus de la compagnie va venir nous chercher. Nous décidons de ne pas attendre, et nous nous rendons sur le bord de la route pour faire du stop.
Après une petite attente, un minibus nous emmène à la ville de Chivay (10 s/p), le véhicule est surchargé, nous faisons le trajet debout.
A la station de bus de cette ville, on prend un combi (7 s/p) pour le village de Cabanaconde, distant de 60 kilomètres.
Les femmes portent des robes et des vestes ornées de belles broderies. Elles portent des chapeaux, très colorés, en coton.
De 12 places initialement et officiellement prévues, on se retrouve rapidement à 22 au maximum et tellement compressés qu'il nous est impossible d'avoir un aperçu du Canyon de Colca.
Odeur, chaleur et, malgré tout, pas une plainte des locaux, sûrement habitués quotidiennement à ces conditions de transport
Le chauffeur nous dépose sur la place du village de Cabanaconde à 10h30.
On petit-déjeune à l'hôtel Valle Del Fuego où on passera la nuit à notre retour de la randonnée dans le canyon.
On s'engage dans un chemin, près de l'église du village vers 12h.
On laisse derrière nous Cabanaconde après avoir traversé des champs de maïs.
Le canyon est face à nous. Sur le sentier, un garde/contrôleur nous demande les bolétos (billets) touristicos que l'on ne possède pas : 70 s/p, la marche devient un luxe.
Après discussion, nous lui en achetons qu'un et le gars accepte de nous laisser passer.
Nous "attaquons" notre petite expédition vers l'Oasis de Sangalle : le chemin est étroit et pierreux, les genoux sont beaucoup sollicités dans cette pente abrupte.
La vue est fantastique sur le canyon, sa profondeur à cet endroit avoisine les 1100 mètres.
Il est le 2ème plus profond au monde après son voisin de Cotahuasi. Long de 100 kms, il est entouré de hautes montagnes et de volcans.
Lors de la descente, nous sommes surpris par un cavalier sur une mule. Il faut s'effacer pour laisser passer.
il assure le ravitaillement des villages car il n'y a pas de réseau routier et l'animal sert au transport des vivres et autres marchandises.
Pas de végétation, le sol est très sec.
Au fond du canyon, l'oasis s'offre à notre vue, dans un écrin de verdure.
Encore quelques minutes d'effort pour atteindre cette première étape où nous passerons la première nuit.
2h30 d'effort plus tard, la vision est rafraîchissante.
Avec de nombreuses plantes, fleurs et arbres tropicaux, l'environnement est très calme autour d'une piscine et de quelques bungalows.
Nous nous installons dans notre abri. Très simple et sommaire.
Ce soir, dans le mini-restaurant, nous partageons le repas avec un jeune couple de Toulouse. L'occasion d'échanger quelques "tuyaux" sur le voyage.
Pas besoin de berceuse, la journée a été longue et pleine d'imprévus.
Lundi 11 novembre 2013
Lever aux aurores. La journée de marche va être longue.
Nous quittons l'oasis à 7h00, en direction de deux minuscules villages Malata et Coshnirwa.
Nous changeons de rive, en franchissant un pont sur le Rio Colca.
Assez rapidement l'Oasis est derrière nous.
Le chemin est étroit et sinueux en bordure de la falaise, la chaleur devient étouffante. Nous avons droit à une séance émotion. Des éboulements se sont produits les jours précédents.
Au premier, il n'y a plus de sentier, on effectue le passage seuls, dans les gravillons, en prenant énormément de précaution, la chute peut être fatale. Nos bâtons de marche remplissent pleinement leur utilité....
Au deuxième, le chemin est aussi "effacé" mais là, des employés du Parc chargés de l'entretien et armés de pelles sont au travail. Ils nous aident à franchir ce passage.
Une villageoise au pas alerte, nous rattrape et nous tient compagnie jusqu'au village de Coshnirwa. Nous devons "allonger le pas" pour la suivre.
Dans un monologue, elle nous raconte son quotidien très dur dans ces montagnes, sans se plaindre.
Une belle leçon de vie.
Dans le canyon, des condors planent, portés par les courants d'air ascendants. Le zoom du Sony me permet de faire des photos de qualité.
A San Juan de Chuccho, le proprio du petit restaurant nous improvise un excellent repas : steak de lama, accompagné d'un jus de fruits frais.
Sur la place des femmes discutent devant l'église en nous lançant de fréquents regards.
Depuis hier, sur tout le parcours, nous avons rencontrés seulement 7 touristes, tous avec des guides.
Nous avions initialement prévu de passer la nuit dans ce village mais, après s'être consultés, on décide de rejoindre Cabanaconde directement.
On change de flanc de montagne en traversant le Rio par un pont. Face à nous, la montée semble bien rude, sans plat ni de descente.
Pas de conversation, il faut rester concentrés sur nos sensations.
On croise des locaux qui vont à leur village avec des mules.
Lors d'une pause à mi-montagne, on évalue avec fierté le chemin que l'on a parcouru depuis hier matin.
Enfin, on atteint la partie plane d'un champ près de Cabanaconde, c'est la délivrance !
Partis à 12h30 du fond du canyon, on arrive au sommet à 17h.
On aura mis 2 h30 pour descendre au fond du canyon hier et 4 h30 pour remonter aujourd'hui.
On a pas "chômés" !
Deux belles journées ensoleillées et chaudes. Des paysages magnifiques, des rencontres avec des locaux que la barrière de la langue (dialecte) limite parfois.
La douche, un peu de repos avec une bonne bière bien fraiche ! Que du bonheur.
Nous confirmons par téléphone à l'hôtel El Remenso à Arequipa, notre retour pour le lendemain, un jour plus tôt que prévu.
Ce soir, une soupe et des spaghettis au pesto et au lit à 20h. Très, très fatigués.
Aujourd'hui, nous avons marché 9 h (18 km) - 1800 m de dénivelé, avec quelques portions qui ressemblent à de l'escalade.
Itinéraire dans le canyon.
Flèche verte : 1ère demi-journée
Flèche mauve : 2ème journée
Mardi 12 novembre 2013
Cela fait près de deux mois que nous nous "agitons" sur ce rythme et nous tenons la grande forme.
Ce matin, après une bonne nuit de sommeil, et sans courbatures, nous reprenons la route.
Départ au petit-jour de la place centrale de Cabanaconde à 6h30 avec le bus de la cnie Reyna juqu'au point de vue de Cruz Del Condor sur la route de Chivay où nous avons décidé de faire une halte de 2-3 heures sur ce site très renommé, pour essayer d'apercevoir encore des condors.
Les couleurs sont superbes au lever du soleil.
Beaucoup de monde au mirador de la Croix du Condor. La majorité des visiteurs viennent d'Aréquipa, avec des agences, pour voir les condors.
Une aubaine pour les villageoises parées de leur plus belle tenue : les touristes se ruent sur les stands de souvenirs.
Sur une halte de 7h00 à 11h00, nous verrons deux points noirs au loin.
Heureusement pour nous, la randonnée nous a comblés avec la vue de quelques spécimens. Ici le point de vue est magnifique pour l'observation mais le résultat peut s'avérer aléatoire.
Vers 11h00 on prend place dans le bus de la cnie Andaluccia qui nous mènera directement à Aréquipa.
Nous traversons des paysages grandioses, les lagunas Salinas y Blanca, avec des sommets à 4800 mètres d'altitude : le trajet passe très vite .
Nous traversons des petits hameaux isolés.
Les revenus sont très bas pour les habitants qui exploitent le sel déposé dans la lagune une partie de l'année, et le reste du temps font de l'élevage de lamas et d'alpagas, logeant dans des petites maisons au toit de tôle, mal isolées, sans chauffage ni électricité.
Les conditions de vie sont très rudes à cette altitude.
Arrêt à la station de bus de Chivay. Le moto-taxi est une source importante d'emplois dans les régions reculées du pays. Coloré et bariolé, c'est un mode de déplacement efficace pour compenser le manque de développement du réseau de transport collectif.
Dans le bus, les femmes rivalisent d'élégance avec les tenues traditionnelles dont le chapeau : une institution dans le pays. Broderies colorées ou version chic !
A Arequipa, au terminal privé des bus de la compagnie Flores, nous achetons des billets pour Tacna, terme de notre périple au Pérou.
On termine la journée par une dernière balade en ville.
La Plaza de Armas est le joyau de la ville. Elle est entièrement illuminée par des lampadaires et des luminaires subtilement placés dans la Cathédrale et sous des arcades abritant des magasins encore ouverts.
On gardera un très bon souvenir d'Aréquipa.
Mercredi 13 novembre 2013
Contact skype avec Ben ce matin.
Nous quittons nos hôtes, en taxi, pour le Terminal Flores. Une très belle et moderne station de bus.
Le voyage se passe sans problème sur la Panaméricaine ; au début en direction du Sud avec des montagnes très arides et ensuite vers l'Ouest avec la traversée d'un désert et des dunes de sable.
La Route Panaméricaine n'est qu'une longue ligne droite.
Nous arrivons à Tacna vers 11h. Une armée de rabatteurs très pressants attendent les passagers à la descente du bus pour emmener les voyageurs à la frontière chilienne.
On laisse passer "l'orage" et nous allons déjeuner au resto du Terminal.
Denise choisit elle même le taxi collectivo qui nous mènera à la frontière.
Au poste de police péruvien, le chauffeur prend nos passeports et s'occupe des premières formalités et une fois celles-ci effectuées, on rejoint le poste frontière chilien. Le passage est rapide à l'immigration.
Pour le contrôle douanier, nous prenons place dans la très longue file d'attente... L'ambiance est très animée (interpellation bruyante, mais dans la bonne humeur, des fonctionnaires) car des personnes profitant de "passe-droits" la franchisse en douce.
Enfin, le passage pour nous se fait vers 20h. Vu l'heure, plus de contrôle ni de fouille...
Les douaniers doivent avoir hâte de rentrer chez eux.
Un taxi collectivo nous emmène au Terminal de bus d'Arica, une ville portuaire importante du Chili, distante de 15 km environ.
Adios al Perú
Hola Chile
Bilan du voyage au Pérou
Nous savions que ce pays était riche en histoires et mythes. Ce mois passé à le parcourir nous a permis d'en découvrir un peu plus.
Diversité de paysages incroyables, les volcans, l'Altiplano, les canyons.
Les superbes et riches édifices et couvents religieux, les bâtiments coloniaux.
Avec nos enfants, découverte des sites archéologiques de Cuzco, du Machu Picchu et du lac Titicaca.
La tranquillité et l'authenticité de la région du Centre du pays - Huancayo et Ayacucho- avec les marchés traditionnels.
La visite de la belle ville d'Aréquipa et le monastère Santa Catalina.
Les +
- Les costumes traditionnels des cholitas (femmes indigènes péruviennes).
- La magnifique ile d'Amantani sur le lac Titicaca avec, en arrière plan, la cordillère.
- L'accueil sans fioriture de Maria, sa soupe de quinoa et le maté de munia (feuilles de menthe des Andes), sur l'Ile d'Amantani. Authenticité garantie.
- Le trek du canyon de Colca.
- Cuzco, si on évite la cohue des touristes.
- La randonnée pour accéder au Machu Picchu depuis Santa Maria.
- Les boissons : la cusquenia (bière), le maté (feuilles de coca et munia), le pisco sour (alcool de raisin+citron vert+ blanc d'oeuf+glaçon).
- Les fruits et légumes (particulièrement l'avocat) et le céviche (poisson cru mariné au citron vert).
Les -
- Le code de la route, absent au Pérou. Attention, danger pour les piétons.
- L'insalubrité chronique dans les villes, les bords de route etc... (heureusement, la jeunesse estudiantine a pris les choses en mains et informe la population sur les conséquences).
- Le monopole de Pérou rail (que nous n'avons pas emprunté) pour accéder au Machu Picchu.
- Le peu de diversité des menus au restaurant, quand on voit la variété et l'abondance des fruits, légumes et viandes sur les étals des marchés
Sujets d'étonnement:
Les postes de télévision omniprésents dans les commerces, petits stands de marché, etc... qui accaparent l'attention du personnel.
Les nombreux contrôles par la police dans les bus de nuit (soutes et passagers) en recherche de drogue qui approvisionnerait les finances du mouvement " Nouveau Sentier Lumineux".