Périple aux Philippines 2009/2010
Manille
Les Visayas
Bohol
Siquijor
Negros Oriental
Cebu
Itinéraire
1ère partie :
Manille
Les Visayas
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2ème partie :
Le Nord-Luzon
Question transport
Flèche rouge - trajet aérien :
Manille - ile de Bohol
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Flèche bleue - trajet maritime :
- ile de Panglao - ile de Siquijor en banka
- Ile de Siquijor - iles du Négros Oriental en ferry
- Ile du Négros Oriental - ile de Cébu en banka
- Ile de Cébu - ile de Masbate - ile de Bicol en ferry
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Flèche verte : trajet routier
Ile de Bicol - Manille en bus
Manille - Banaue en bus
Banaue - Bontoc - Sagada en jeepney
Bontoc - Baguio - Manille en bus
Vendredi 25 décembre 2009
Comme toujours, lorsque nous partons en voyage, c'est la chambre (libre depuis longtemps) de notre fille qui est réquisitionnée pour les préparatifs.
Aux deux sacs à dos est rajouté un sac, plus petit, pour les randonnées que nous avons prévu.
La trousse de secours est l'élément le plus complet.
Samedi 26 décembre 2009
Départ depuis Bordeaux/Mérignac à 6h du matin. Derniers bisous et envol pour la capitale.
Nous décollons de Paris à 11h15 avec une escale à Canton le 27 décembre à 6h du matin, où les formalités (pour les voyageurs français) dureront 4 heures.
Les allers et retours du personnel, un peu dépassé, avec nos passeports à la main nous confortera dans nos à-priori. Ce pays est d'une rigidité sans nom.
Finalement, une personne de notre groupe se chargera de récupérer les documents et fera l'appel.
L'attente dans la salle d'embarquement en sera écourtée.
Dimanche 27 décembre 2009
Nous quittons le sol chinois à 11h40 et atterrissons à Manille à 14h. Chaleur et humidité tropicales à la descente de l'avion : le contraste est déconcertant en si peu de temps.
Nous prenons possession de notre chambre (nous avons réservé par mail depuis la France) dans le quartier de Malate, au Bianc'as Garden Hotel, une belle demeure coloniale.
Piscine, jardin luxuriant, vaste chambre aux meubles d'époque, quel confort !
Quel contraste avec la pauvreté qui règne dans la rue. En quelques mètres, on passe d'un extrême à l'autre.
Nous partons à la découverte de la ville et ses différents quartiers.
Point d'intersection entre de grandes rues, Remedios Circle est un immense rond-point dans le quartier Malate, un des centres de la vie nocturne de la capitale.
Nous sommes confrontés rapidement à un symbole national pour les philippins : les jeepneys.
Le spectacle est saisissant : customisés, aux couleurs chatoyantes, ils sont fabriqués et rénovés à partir d'épaves des jeeps Willis de l'armée américaine.
Envahis par une flopée de passagers à l'intérieur, et par des personnes montées sur les toits ou accrochées à l'arrière à l extérieur, les vieux véhicules crachent d'énormes volutes de fumée.
Ils sont les rois du bitume.
Quelques tricycles (taxis-motos), des sortes de side-cars, circulent dans un vacarme d'enfer.
Peints de couleurs vives, ils participent au joyeux "bordel" de la circulation.
Nous sommes constamment interpellés par les conducteurs. La visibilité semble réduite et le confort inexistant dans l'habitacle... on les testera plus tard.
Peu d'espace vert dans la mégapole : le Parc Rizal fait exception.
De nombreux habitants viennent y pique-niquer, flâner, etc... Les enfants s'adonnent aux joies du cerf-volant. C'est le "poumon" de la ville.
Dans un stand, nous testons une mangue verte servie avec une sauce et saupoudrée de sel : très amer. Pour nous, c'est immangeable, mais les philippins, ils adorent !
Sur une place, placardées sur de nombreux stands (notre pôle emploi), des annonces proposent des vacations.
Beaucoup de précarité : les propositions de travail vont de la journée au mois.
Nous atteignons le Quartier Intramuros, le plus ancien de la cité. Situé le long du Fleuve Pasig, il a été construit au XVIe siècle.
C'est le seul quartier où l'influence espagnole reste préservée.
L'imposante Cathédrale de Manille, édifice actuel datant de 1958 fut détruite sept fois depuis sa fondation en 1571. C'est l'un des monuments emblématiques de la ville.
Le Palais du Gouverneur fait face à la Cathédrale.
Détruit par un tremblement de terre en 1863, une banque le reconstruisait un siècle plus tard.
L'administration d'Intramuros y a actuellement ses bureaux.
Le bâtiment de huit étages, très austère de l'extérieur, n'a vraiment rien de plaisant.
Quelques vieilles maisons coloniales ont conservé de leur superbe et offrent aux visiteurs une sorte de havre de paix au milieu du chaos de la ville moderne.
La Casa Manila est une reconstitution de maison bourgeoise avec du mobilier d'époque. De belles cours entourent le bâtiment aux superbes façades colorées.
Ici, il n'y a pas beaucoup de vie, c'est très calme. Le secteur est interdit aux jeepneys et aux véhicules à moteur, donc pas de foule. Il faut avouer qu' Intramuros est sévèrement gardé et protégé.
En fin d'après-midi, on pénètre dans le quartier Binondo, le plus ancien Chinatown au monde crée en 1594 et peuplé de chinois vivant aux Philippines.
Très commercial, l'activité y est frénétique. Les couleurs des camions des pompiers du quartier sont délirantes et improbables.
Nous avons eu de bonnes informations sur le cimetière du quartier chinois situé très loin et difficile à trouver (à pieds) car les habitants (chinois), interrogés au fur et à mesure de notre progression, n'aiment pas que les étrangers pénètrent dans ce lieu.
Mais nous insistons et, une fois arrivés à l'endroit, la chance est avec nous. Le gardien s'est absenté.
Protégé par une enceinte, le cimetière d'une superficie de 55 hectares est séparé en deux parties :
° La première, pour les déshérités, composée de cases en béton. Les défunts sont empilés sur plusieurs petits niveaux.
° La deuxième, pour les gens aisés et fortunés. Dans les grandes allées, des mausolées plus ou moins luxueux et affublés d'un nom font l'objet de rivalités entre les familles.
On peut en trouver :
- du plus simple peint en blanc, carrelé, avec un poêle pour brûler les offrandes et le portrait du défunt,
- au plus sophistiqué : des mausolées jusqu'à deux étages avec terrasse, cuisine et sanitaires (eau chaude et froide). Marbre et bois précieux. Lustre en cristal, clim, etc. De vrais maisons.
Pour les fêtes religieuses, les familles rendent hommage aux défunts toute la journée et pique-niquent sur place.
Des pauvres ont élu domicile dans le cimetière pour éviter de dormir dans la rue.
Etonnant et déroutant
Retour vers le Quartier Intramuros. Le Fort Santiago est la citadelle construite par le conquérant espagnol, Miguel Lopez de Legazpi. Cette bâtisse est un des sites importants de la ville.
Son histoire est complexe et riche. Le premier fort fut construit en troncs de palmiers, de rondins de bois et de terre.
En 1593, il est reconstruit en pierre, puis modifié à de nombreuses reprises.
Il a été gravement endommagé pour la dernière fois en 1945 par les américains et philippins pour chasser l'envahisseur japonais.
Le soleil décline. Nous revenons par la longue jetée, joliment éclairée par un beau coucher de soleil qui se profile sur la Mer de Chine.
Dans le Parc Rizal, de nombreux enfants jouent avec des cerfs-volants : la douceur de la soirée incite a prolonger ces instants. Mais la journée a été longue, très longue !
Lundi 28 décembre 2009
Bonne nuit de sommeil et récupération complète du décalage horaire. Notre petit-déjeuner est pris sur la terrasse, au bord de la piscine : riz et longganisa (petites saucisses) accompagné de fruits frais (mangue et papaye) bien appréciés.
Notre avion pour l'Ile de Bohol décolle en début d'après-midi. Nous bénéficions donc de quelques heures pour repartir en balade.
La rue recèle de nombreuses scènes de vie des Manillais notamment pour le travail de funambule des ouvriers agrippés aux échafaudages en bambou.
Ce matériau traditionnel, résistant et léger, fait partie du paysage des immeubles en rénovation.
Nous avons un aperçu rapide de Ermita et Malate. Anciens quartiers chics de la capitale avant la deuxième guerre mondiale, ils sont devenus "les quartiers rouges". Les bars à filles, boites de nuit et karaokés, nous laissent perplexes.
La communauté chinoise est importante à Manille : en bord de rue, quelques temples bouddhistes très colorés, propres.
C'est avec ravissement que nous découvrons les multiples et minutieux détails des ornements.
Quel contraste avec l'état sanitaire des maisons qui subissent de gros dégâts suite aux innombrables submersions et inondations provoquées par les nombreuses catastrophes naturelles dans cette partie du monde.
Des milliers d'enfants vivent dans les rues : des "laissés pour compte", toujours souriants.
Ils sont livrés à eux-mêmes à toute heure de la journée et de la nuit.
Notre avion décolle à 14h. Une heure de vol pour rejoindre Tagbilaran la capitale de l'ile de Bohol dans les Visayas.
A l'aéroport, nous grimpons dans une moto-taxi pour aller à Alona Beach sur l'ile de Panglao, située à 20 kilomètres de l'aéroport. Deux ponts relient les deux iles.
Nous sommes accueillis à La Villa Belza, un superbe resort (hôtel), par les propriétaires : Yannick un français et Eva sa femme, une Philippine.
Ce beau complexe, où nous avons réservé un bungalow depuis la France car nous voulions passer la nuit de la Saint Sylvestre " au bord de l'eau", est situé à quelques minutes à pied de la plage d'Alona.
Nous y resterons donc jusqu'au 1er janvier 2010.
Nos sacs posés, Yannick nous donne des informations et des conseils sur les visites à faire sur les deux iles.
On lui loue un scooter pour les 3 jours à venir.
Mardi 29 décembre 2009
Le petit-déjeuner terminé, nous enfourchons le "scoot" en direction des Chocolate Hills, un des principaux sites touristiques, sur l'ile de Bohol.
A la sortie du village de Loboc, nous faisons connaissance avec les tarsiers, semblables à des peluches : ce sont les plus petits primates au monde (10 à 15 centimètres), capables de tourner la tête presque complètement derrière eux, car leurs yeux (adorables) sont trop grands pour pivoter dans leur orbite.
C'est une espèce endémique de cette ile.
Inactifs la journée, ils chassent la nuit pour se nourrir, principalement d'insectes. Capables de faire des bonds de 3 mètres, leurs pieds sont très développés par rapport à leur corps.
Les tarsiers sont dans des enclos où, en principe, le silence doit régner. Malheureusement, quelques visiteurs, trop enthousiastes, ne respectent pas la consigne. On quitte les lieux rapidement, content d'avoir vu ces minuscules mammifères, mais avec un sentiment mitigé... nous apprenons que le tarsier est une espèce très craintive : en cas de stress élevé, il est capable de se suicider.
Des tarsiers vivant en milieu semi-naturel peuvent aussi être observés au Tarsier Sanctuary. C'est une réserve de conservation de l'espèce, près de la ville de Corella. Mais là aussi, l'espace est réduit.
Nous arrivons rapidement au centre de l'ile. Entre les collines et la mer, les paysages variés de la campagne sont superbes.
Les Chocolate Hills, de formes coniques, sont des collines karstiques. Il y en a 1268, très arrondies, visibles sur plusieurs km2 : la plus haute mesure 140 mètres. En période de saison sèche, l'herbe qui les recouvre devient marron
Impossible de faire une randonnée, seule une colline est accessible : les autres sont envahies par une végétation dense.
Retour vers l'Ile de Panglao. La route est splendide.
Avant d'arriver au village de Bilar, nous faisons une petite halte dans la Forêt Man-Made, appelée aussi Forêt Mahogany, composée essentiellement de bambous et d'acajous immenses, plantés par les hommes dans le cadre d'un projet de reforestation : fraicheur garantie sous la voûte massive de ces grands arbres !
Petite halte pour une visite éclair de l'église du village où, dans le chour, trône une moto : c'est le lot principal de la prochaine loterie (les philippins sont très joueurs).
A chaque virage nous sommes surpris par la beauté des paysages. Le ciel se reflète dans les rizières dans un camaïeu de vert étincelant.
Des dizaines de personnes s'activent dans les parcelles : en les labourant ou en repiquant des plants de riz, hauts d'une dizaine de centimètres.
Gâtés par une météo ensoleillée, la journée a été superbe et prolifique en découvertes : paysages aux couleurs surréalistes et animaux surprenants et adorables.
Pour terminer cette belle balade, en début de soirée, nous passons par des petits ports aux couleurs cartes postales !
Mercredi 30 décembre 2009
Ce matin, après le petit déjeuner ce sera piscine.
L'après-midi, en scooter, nous nous rendons à la plage de Dumaluan à 5km d'Alona Beach. Les familles sont regroupées sous les cocotiers et de petites cases, ambiance barbecue/karaoké, devant de grosses parts de cochons grillés.
Palmiers, cocotiers, plage de sable fin, eau turquoise et ambiance sympathique (nous y faisons quelques connaissances). Nous sommes les seuls touristes au milieu des locaux.
Jeudi 31 décembre 2009
Au petit déjeuner, Yannick nous signale que, demain 1er janvier est, ici aussi, jour férié.
Il n'y aura donc aucun bateau (ferry) en partance pour l'Ile de Siquijor, notre prochaine destination.
Il faut se "débrouiller" pour trouver un plan B.
Direction la plage d'Alona Beach où nous faisons connaissance d'un pêcheur avec qui nous concluons un accord.
La traversée se fera sur son banka (bateau traditionnel à balanciers). Rendez-vous est pris pour 9 h demain matin.
La plage, étroite, est le point de départ des clubs de plongée ; de nombreux bateaux sont à l'ancre ou échoués sur le sable.
Casque sur la tête, nous revenons sur Bohol.
L'ile à beaucoup à offrir à un touriste curieux, en particulier de superbes cascades. Nous avons choisis de découvrir les chutes d'eau de Mag-Aso.
A mi-chemin, arrêt sur une plage près d'un petit port.
Là, un petit commerce se tient : des femmes et des enfants retirent la partie comestible d'oursins ramassés au fond de l'eau pour les mettre, ensuite, dans des bouteilles de coca qui sont vendues sur le bord de la route.
Tagbilaran, la seule grande ville de l'ile, n'a pas beaucoup de lieux d'intérêt à part la Cathédrale San José.
Construite par les missionnaires jésuites vers 1595, de superbes fresques ornent les plafonds.
Puis direction la ville d'Antequera, à 20 km au nord de la capitale.
Dans les rues, il faut redoubler de vigilance : la circulation est dense et anarchique, avec les tricycles-taxis omniprésents.
Les chutes d'eau de Mag-Aso sont de petites cascades hautes de 6 mètres qui se déversent dans un bassin naturel.
Malgré l'eau fraiche, des enfants y plongent depuis des rochers. Bon moment de fraicheur, au milieu d'une végétation verte et luxuriante.
Nous repartons en direction du village de Balilihan.
La visite de cimetière n'est pas dans les catalogues des sites touristiques à Bohol mais, celui de la petite ville se fait remarquer par son aspect inhabituel (minimisation de l'espace) et ses quelques couleurs vives.
Un mausolée pour les riches, une simple croix pour les plus pauvres : les sépultures sont diversifiés.
Après les cascades, nous traversons, sur une route étroite et sinueuse, des paysages superbes de la campagne et de la jungle tropicale. L'animation est intense dans les rizières.
Nous répondons, avec des sourires, aux "Hello" des enfants qui nous font des signes de la main depuis les habitations traditionnelles qui surplombent les champs.
Après avoir lézardé au milieu de la végétation, toujours avec notre moto, nous rejoignons l'ile de Panglao en passant sur le pont de Tagbilaran.
Le ciel est chargé d'orages : pas de soleil mais une chaleur étouffante.
Nous fêtons le passage de la nouvelle année chez Yannick en compagnie de quelques touristes, dont Didier et Glynis qui nous fournissent quantité d'informations (dont le nom d'un guide, mais nous y reviendrons plus loin) sur des randonnées à effectuer dans le Nord-Luzon (la 1er partie de leur voyage).
A la fin du pantagruélique repas (excellent et exotique) notamment le Mango float (dessert à base de mangue) nous nous rendons à pied sur la plage d'Alona où des feux d'artifices sont tirés.
Très agréable et dépaysante la nuit du 31 décembre, les pieds dans une eau à 28°.
Vendredi 1er janvier 2010
Vers 9h, on retrouve notre pêcheur et son fils sur la plage de Alona. Pas de ponton, il est à l'ancre à quelques mètres de la rive. On monte sur le banka avec leur aide. Le fils à la tête des mauvais jours, il a sommeil et mal de tête. Aux Philippines aussi, le réveillon rime avec excès.
Les sacs sont bien attachés, le capitaine démarre le moteur. Trois heures de navigation, au ras de l'eau. Des dauphins caracolent à côté du bateau. Pas de vent, le ciel se couvre et se découvre, passant du bleu marine au gris, donnant des couleurs imprévues et inespérées à la mer.
C'est paradisiaque sauf ... le bruit infernal et pétaradant du moteur de notre embarcation.
Enfin l'ile de Siquijor est en vue.
Le débarquement sur l'ile est aventureux, hasardeux : pas de port, ni de ponton. Après avoir passé la barrière de corail, le bateau ne pouvant pas s'aventurer plus loin, le pêcheur se met à l'ancre. On rejoint la plage du village de Laréna, les sacs au-dessus de la tête. On ne sera jamais pourquoi notre "capitaine" n'a pas accosté au port de la ville !
Nous rejoignons le resort Hard Rock Cottages dans le Nord de l'ile, en moto-taxi. Depuis notre bungalow, perché sur une avancée rocheuse, à marée haute, les vagues viennent s'écraser sur la petite falaise. De là-haut, la vue est époustouflante sur la mer.
Nous louons à notre logeuse un scooter pour les 2 jours à venir.
Nous rejoignons le resort Hard Rock Cottages dans le nord de l'ile, en moto-taxi.
Depuis notre bungalow, perché sur une avancée rocheuse, à marée haute, les vagues viennent s'écraser sur la petite falaise. De là-haut, la vue est époustouflante sur la mer.
Nous louons à notre logeuse un scooter pour les 2 jours à venir.
Nous descendons quelques marches sur la falaise, entre de jolis bungalows et nous voici sur la plage. Toujours prévoyants, nous avons emporté dans les sacs, des sandales en plastique. Chaussés "des méduses", pas très sexy, mais efficaces sur les petits rochers saillants, on trouve des oursins et des étoiles de mer de différentes couleurs qui attendent le retour de la marée.
Nous descendons la falaise par un escalier qui mène sur la plage. C'est la marée basse, des femmes et des enfants sont déjà là. Ce sont des familles qui vivent du commerce des oursins et des coquillages.
Nous en profitons pour établir un contact, mais elles nous répondent timidement en souriant. Leurs journées sont rythmées par les marées, les gestes sont identiques et familiers : laver les bouteilles en plastique ou en verre, décortiquer puis recueillir la chair de l'oursin avant de la transvaser dans les récipients
Toujours prévoyants, nous avons emporté dans les sacs des sandales en plastique. Chaussés "des méduses", pas très sexy, mais efficaces sur les petits rochers saillants. Des oursins et des étoiles de mer de différentes couleurs dans des trous d'eau attendent le retour de la marée.
Samedi 2 janvier 2010
C'est le vent du large et le roulement des vagues qui nous réveille. Dès le petit déjeuner terminé, nous prenons la direction du sud de l'ile en scooter.
On fait une halte à Siquijor Town, la ville principale. C'est une petite bourgade sympathique avec une église en pierre de corail. La balade est tranquille et agréable. Pas de trafic sur les routes, souvent en terre battue.
Au nord-est de la ville de San Juan à l'extrémité de l'ile, nous atteignons par une piste légèrement éloignée de la route, la plage de Paliton.
Réputée pour être une des plus belles baies de l'ile, nous nous installons sur une jolie plage de sable blanc très fin, bordée par des cocotiers et des palmiers. Devant cette végétation luxuriante, nous nous baignons dans une eau cristalline.
De nombreux petits poissons multicolores peuplent les récifs coralliens. Dans les herbes ce sont des oursins et des étoiles de mer qui se laissent observer, tant les eaux sont claires.
Pas de touristes, seulement quelques bankas à l'ancre. A l'horizon on distingue les côtes du Négros Oriental.
Des moments de rêve sur une magnifique plage paradisiaque.
Nous enfourchons notre scooter en milieu d'après-midi, nous passons par le centre de l'ile.
La route est sinueuse et "piégeuse" dans la forêt du Parc National Bandilaan. A 630 mètres d'altitude, le mont est le point culminant de l'ile. La vue panoramique à 360° est couper le souffle.
On fait une halte au Bandila-An-Ecological. L'endroit est idéal pour profiter de la fraicheur sous les grands arbres. Le Parc abrite une réserve pour les papillons.
Plusieurs variétés de fleurs tropicales accueillent de nombreux oiseaux. Une halte sympathique mais brève.
Retour à notre logement, nous traversons les grandes étendues vertes des rizières.
De notre promontoire, face à la mer, nous attendons l'instant magique du coucher du soleil !
On fait une halte au Bandila-An-Ecological. L'endroit est idéal pour profiter de la fraicheur sous les grands arbres. Le Parc abrite une réserve pour les papillons.
Plusieurs variétés de fleurs tropicales accueillent de nombreux oiseaux. Une halte sympathique mais brève.
Retour à notre logement, nous traversons les grandes étendues vertes des rizières.
De notre promontoire, face à la mer, nous attendons l'instant magique du coucher du soleil !
Retour à notre logement, nous traversons les grandes étendues vertes des rizières.
De notre promontoire, face à la mer, nous attendons l'instant magique du coucher du soleil !
De notre promontoire, face à la mer, nous attendons l'instant magique du coucher du soleil !
Dimanche 3 janvier 2010
Snorkeling et baignade aujourd'hui. Nous nous rendons à l'est de l'ile, à la Baie de Maria.
Notre logeur nous a conseillé la plage de Kagusuan. Difficile d'accès, c'est la plage des locaux.
La baie est sauvage, naturelle avec des cocotiers à perte de vue. Nous laissons le scooter dans un chemin qui mène à la plage. Pas le meilleur spot pour le snorkeling, mais la tranquillité des lieux et la vue des rochers karstiques dans l'eau, apportent beaucoup de charme.
Après notre pique-nique pris sur la plage de Kagusuan, nous nous dirigeons au nord de l'ile, au Sanctuaire Marin de Tulapos.
Le site malheureusement est constitué de coraux mourants et de rochers.
Quelques petits poissons multicolores passent et repassent derrière des récifs barrières qui agissent comme des brise-lames.
On assiste au déclin du soleil sur les mangroves qui parsèment le rivage. Superbe !
Plus tard, depuis le promontoire du Hard Rock, le coucher de soleil est merveilleux sur la mer de Bohol. Il y a le feu dans le ciel de Siquijor ce soir. Nous sommes gâtés pour notre dernière nuit.
Demain départ en ferry pour l'ile du Négros Oriental.
Le coucher de soleil est merveilleux sur la Mer de Bohol. Il y a le feu dans le ciel de Siquijor ce soir. Nous sommes gâtés pour notre dernière nuit.
Demain départ en ferry pour l'ile du Négros Oriental.
Lundi 4 janvier 2010
A 6h du matin on quitte Siquijor City en ferry pour Dumaguete la capitale du Négros Oriental.
La durée de la traversée est très courte, 1h seulement. Sur le pont du navire, on fait la connaissance de Djamel, un français propriétaire d'un resort (hôtel) à Siquijor Town. Il va dans la capitale pour mettre à jour ses papiers.
A la descente du ferry, Djamel nous présente un philippin, candidat aux sénatoriales dans la province. Très très sympathique, (il veut nous prêter son 4X4 pour que l'on puisse visiter la ville et la région).
Celui-ci nous invite au Béthel Guest House, un hôtel digne d'un petit palace, situé sur Rizal Avenue, la jetée en bord de mer.
L'hébergement n'est pas dans nos prix, mais avec l'appui du monsieur très très sympa, et surtout très très influent, le responsable nous fait un tarif spécial "ami".
Dumaguete est une ville très animée, de nombreux étudiants philippins et étrangers fréquentent un centre universitaire important.
Dans la rue, on est interpellé en permanence par les conducteurs de motos-taxis. C'est à pied que nous partons à la découverte de la ville le long de Rizal Boulevard. C'est l'endroit populaire : pour faire du sport (jogging, marche) regarder les bateaux qui entrent et sortent du port voisin ou simplement pique-niquer sous la fraicheur des grands arbres.
La cathédrale Sainte-Catherine d'Alexandrie date de 1776, flanquée à proximité le Beffroi de Dumaguete, un clocher en forme de pentagone, construit en briques de corail. Il était utilisé pour avertir les habitants de l'arrivée des envahisseurs.
L'ensemble est l'attraction touristique n°1 de la cité.
Quelques vieilles maisons coloniales côtoient les bâtiments récents au centre-ville. Dans les airs, le réseau électrique est anarchique, les fils et les câbles s'entremêlent dans un enchevêtrement diabolique. Eléments pittoresques de nombreuses villes d'Asie, un vrai casse-tête pour les employés chargés de leur entretien !
Les illuminations de Noël sont encore présentent dans les rues et scintillent avec éclat dans la nuit.
Dès le début du mois de septembre, les philippins commencent à célèbrer la fête de Noël. Les radios, la télévision et les centres commerciaux diffusent des chants traditionnels. La fête se termine fin janvier.
Des éléments décoratifs se distinguent particulièrement. Appelés "Parola", ce sont des armatures en bambou qui symbolisent l'Etoile de Bethléem. Entourées et embellies de guirlandes de mille couleurs, elle illuminent les maisons, les parcs et les jardins de la ville.
Déroutant pour nous, dans cet environnement tropical et par cette chaleur.
Mardi 5 janvier 2010
Nous louons un scooter ce matin, direction le village de Dauin à 20 km au sud de Dumaguete. La plage de sable noir s'étend le long du petit village qui victime de la popularité des activités du monde sous-marin, voit un grand nombre d'hébergements pousser hors de terre, certains gardant une architecture traditionnelle.
Face à nous, au loin, l'ile d'Apo, un des hauts lieux de la plongée mondiale, un spot reconnu pour nager avec les tortues marines .
La plage, immense, est proche d'un sanctuaire (réserve protégée) marin. Devant nous, à 10 m du bord, on s'immerge dans "l'aquarium", sur des fonds marins peu profonds. Après quelques brasses dans l'eau cristalline, on tombe rapidement nez à nez avec de nombreux poissons multicolores qui s'activent sur les coraux durs, en bonne santé.
Après notre activité aquatique, dans une eau transparente et calme, on engage la conversation avec de sympathiques pêcheurs qui réparent leurs filets, à l'abri des rayons du soleil, sous de grands arbres.
Excellente journée bien iodée.
Face à nous, au loin, l'ile d'Apo, un des hauts lieux de la plongée mondiale, un spot reconnu pour nager avec les tortues marines .
La plage, immense, est proche d'un sanctuaire (réserve protégée) marin. Devant nous, à 10 m du bord, on s'immerge dans "l'aquarium", sur des fonds marins peu profonds. Après quelques brasses dans l'eau cristalline, on tombe rapidement nez à nez avec de nombreux poissons multicolores qui s'activent sur les coraux durs, en bonne santé.
Après notre activité aquatique, dans une eau transparente et calme, on engage la conversation avec de sympathiques pêcheurs qui réparent leurs filets, à l'abri des rayons du soleil, sous de grands arbres.
Excellente journée bien iodée.
Sous de grands arbres, à l'abri des rayons du soleil, des pêcheurs réparent leurs filets. On engage la conversation, pour eux, loin de l'agitation de la ville, la vie est paisible dans ce paradis encore préservé du tourisme de masse.
Mercredi 6 janvier 2010
Dès le petit déjeuner terminé, nous enfourchons un scooter pour la journée. Nous allons visiter le Parc National des Twin Lakes, connu aussi sous le nom de Balinsasayo Twin Lakes Natural Park. Le parc naturel culmine à presque 1000 mètres d'altitude, il se situe à 20 kilomètres au nord-ouest de Dumaguete.
On suit la route côtière pour accéder au Parc. Après la ville de Sibulan nous roulons sur un chemin en ciment puis caillouteux.
La campagne est superbe, à chaque virage on reste ébahit par les superbes couleurs des paysages luxuriants.
On traverse quelques hameaux où les enfants jouent au basket, le sport national. A chaque rencontre, les gamins nous saluent par de nombreux "hello".
Le scooter peine pour franchir les derniers raidillons là haut.
La campagne est superbe, à chaque virage on reste ébahit par les superbes couleurs des paysages luxuriants.
On traverse quelques hameaux où les enfants jouent au basket, le sport national. A chaque rencontre, les gamins nous saluent par de nombreux "hello".
La petite trotte en scooter se complique dans les derniers raidillons là haut. Le moteur souffre et crachote.
Les lacs jumeaux Balinsasayao et Danao sont deux anciens cratères volcaniques remplis d'eau douce, au centre du Parc. Nous entamons la randonnée par un chemin bien signalé au milieu d'une végétation dense et exubérante (orchidées endémiques superbes). Les conditions climatiques sont idéales pour la flore.
De nombreux moustiques nous laissent la trace de leur passage sur nos bras, quelques grands et beaux papillons aux ailes pigmentées de couleurs sublimes virevoltent autour de nous.
Arrivés au sommet, le chemin serpente entre les fougères géantes et est de plus en plus abrupt. Tout en haut, nous arrivons à une tour de guet. Petite pause et vue superbe, à 360°, sur le lac, la forêt et les plaines environnantes.
Deux jeunes canadiennes, d'origine philippine, et leur cousin, avec humour et gaieté, nous font partager leur connaissance du pays.
Une petite entreprise locale propose une balade en bateau. Rien d'extraordinaire, seulement profiter de quelques instants de calme.
Retour à l'hôtel à la tombée de la nuit, fatigués et rincés, mais plein de sensations de bonheur et de satisfaction de cette agréable journée.
Jeudi 7 janvier 2010
Notre séjour à Dumaguete se termine, nous quittons le centre-ville en moto-taxi pour le Barangay (quartier) Poblacion de la ville portuaire de Sibulan.
Depuis cette cité de la banlieue de Dumaguete, nous allons traverser le Détroit de Tanon (15 kilomètres de large) sur un pumboat (canoë à balancier) pour rejoindre Lilo-an, un barangay (quartier) de Santander, le port principal au sud de l'Ile de Cébu.
L'activité est intense dans la rue qui mène à la zone portuaire, de nombreuses boutiques bordent l'unique rue centrale. L'attraction principale de la cité est l'Eglise San Antonio de Padua, nous avons quelques minutes pour en découvrir l'extérieur seulement.
La traversée en bateau dure 1heure, une petite averse éclate dans le chenal. L'arrivée sur l'ile de Cébu est magnifique, c'est un paysage de carte postale qui nous accueille. Un ponton est aménagé ; pas besoin de jouer les équilibristes avec nos sacs.
Nous déposons nos bagages au Santander B&B un resort, en bord de plage.
On se balade dans la petite ville, propre, très calme et fleurie, le bonheur complet. Les maisons sont sommaires, la majorité fabriquées en bambou et en bois, coiffées d'un toit en chaume.
Dans les cours des habitations, des coqs de combat sont installés sur des piquets.
Les combats appelés "sabong" sont organisés les jours de fin de semaine et font l'objet de paris passionnés. Les montants des mises y sont très importantes, les parieurs perdants peuvent y laisser quelques plumes !
On se balade dans la petite ville, propre, très calme et fleurie, le bonheur complet. Les maisons sont sommaires, la majorité fabriquées en bambou et en bois, coiffées d'un toit en chaume.
Dans les cours des habitations, des coqs de combat sont installés sur des piquets.
Les combats appelés "sabong" sont organisés les jours de fin de semaine et font l'objet de paris passionnés. Les montants des mises y sont très importantes, les parieurs perdants peuvent y laisser quelques plumes !
Nous passons l'après midi dans l'eau. Baignade et snorkeling avec palmes et tuba. Quelques jolis poissons se laissent approcher, l'eau est limpide. Près de nous, des pêcheurs avec un filet assurent le repas du soir.
Pour diner, pas de restaurant ouvert. Dans une rue, des hommes éventent des braséros, ils proposent des brochettes sous toutes les formes : des saucisses (indéfinissables) des abats et des pattes de poulets. Pour un prix dérisoire, on chipote celles aux saucisses, malgré notre grande faim, nous laissons celles de pattes de poulet, très appréciés des locaux.
Dans la chambre, nous finirons notre dernier paquet de gâteaux secs ; un chacun !
Pour diner, pas de restaurant ouvert. Dans une rue, des hommes s'activent autour d'un braséro, ils proposent des brochettes sous toutes les formes : des saucisses (indéfinissables) des intestins et des pattes de poulets. Pour un prix dérisoire, on chipote celles aux saucisses, malgré notre grande faim, nous laissons celles de pattes de poulet, très appréciés des locaux.
Dans la chambre, nous terminons notre dernier paquet de gâteaux secs ; un chacun !
Vendredi 8 janvier 2010
Départ en bus depuis le terminal de la Compagnie Ceres Bus pour Cébu-city, la capitale de l'ile.
A la pointe du jour,le lever du soleil sur l'océan est superbe, avec à l'horizon, les côtes de l'Ile de Siquijor. Le trajet de 2h30 est direct, toujours en longeant la côte.
Cébu-City est une petite Manille, elle est la principale ville des Visayas centrales.
La cité portuaire est bruyante et sale. Les jeepneys, multicolores et excentriques sont omniprésents et pollueurs à souhait.
Cébu-City est surtout un port important, le carrefour incontournable des iles. Le premier lieu de colonisation des espagnols dans l'archipel.
Le célèbre navigateur Magellan a débarqué sur l'ile en 1521, avec pour mission de convertir les indigènes.
Lors de la bataille de Mactan, il fut tué par un chef guerrier appelé Lapu-Lapu, dont la statue trône sur la place centrale.
Le célèbre navigateur Magellan a débarqué sur l'ile en 1521, avec pour mission de convertir les indigènes.
Lors de la bataille de Mactan, il fut tué par un chef guerrier appelé Lapu-Lapu, dont la statue trône sur la place centrale.
On visite la Cebu Metropolitan Cathédral, de nombreux fidèles assistent à une messe, on reste discret à l'arrière du bâtiment religieux. Devant l'entrée, la tradition de la la crèche de Noël restera jusqu'à la fin du mois.
A quelques dizaines de mètres, la Basilique de l'Enfant-Saint appelée Basilica Minore Del Santo Nino est fermée. Elle est la plus ancienne église de l'archipel, sa construction date de 1565.
Face à la cathédrale, l'ancien Palais du Gouverneur est la propriété d'une banque, il abrite les bureaux de l'administration de la Province. Devant l'entrée, la tradition de la la crèche de Noël restera jusqu'à la fin du mois.
Dans la rue, des techniciens préparent le festival de musique Sinulog en l'honneur de Santo Nino, l'enfant Jésus. C'est une démonstration festive de foi et une célébration commémorative de l'histoire de Cébu.
De multiples podiums avec d'énormes baffles sont installés dans Colon Street, tous les commerces sont regroupés dans cette grande artère marchande. Les jeepneys équipés de haut-parleurs parcourent les rues et crachent de la musique avec force.
Le festival débute demain, mais on en profite en avant-première : édifiant et assourdissant, mais avant tout, très coloré.
Nous achetons directement sur le port, les billets du ferry pour l'Ile de Masbate : la traversée doit durer 12h.
A 21h, le ferry quitte le quai. Il fait nuit noire, nous regagnons notre cabine.
Samedi 9 janvier 2010
La traversée de nuit a été très calme. Nous arrivons au petit matin sur l'ile de Masbate.
Agréable surprise à notre descente du ferry, une vedette part immédiatement à Pilar, une ville portuaire dans le Sud-Est de Luzon. Immédiatement, nous grimpons sur le bateau. Voyager aux Philippines demande du temps, mais ce n'est pas très compliqué.
Trois heures plus tard, nous accostons au petit port de pêche de Pilar. Grouillant de vie et très animé, c'est le point de départ pour aller dans le centre de l'ile.
Nous montons dans un jeepney pour aller à la ville de Donsol. Le vieux véhicule est archi-complet. Les fermiers sont en pleine récolte, les transports sont sollicités au maximum. Pas de problème, on fait le voyage (30 minutes) sur le toit, en compagnie d'un jeune enseignant new-yorkais, en poste aux Philippines.
Le conducteur nous dépose au carrefour central du centre-ville.
Nous posons nos sacs au Santiago Lodging House. C'est une vielle maison coloniale superbe, habitée par les propriétaires. Ils louent 3 chambres. Leur accueil est chaleureux et sympathique.
Donsol, au sud de la Province de Sorsogon est réputé pour être un des endroits au monde où il y a le plus de chance de voir les requins-baleines.
On se rend à pied, au Centre d'accueil des visiteurs, à 2 km de la ville. Nous nous inscrivons en compagnie de l'américain, à une sortie, prévue demain à 8h.
Le sud de l'ile de Luzon est délaissé par les voyageurs. La région connait depuis peu un enthousiasme croissant pour voir les requins-baleines. La balade, toujours à pied, dans petites routes au milieu des rizières s'avère poétique et inoubliable. Quel calme, quelle sérénité et pas seulement dans le cimetière du village !
La cité balnéaire se prépare à accueillir les visiteurs. Le petit port de pêche est en travaux pour rénover et agrandir les quais. Ce soir, dans la cuisine à notre disposition, on se prépare un peu de riz et du poulet.
Dimanche 10 janvier 2010
A 8h, nous sommes pile à l'heure du rendez-vous au Centre d'Accueil. Plusieur personnes sont inscrites pour cette sortie.
Nous faisons équipe avec un couple d'américains, un canadien et son amie américaine et l'enseignant que nous connaissons déjà.
Donsol est un passage migratoire pour les requins-baleines. Ils passent très près des côtes, de décembre à mai, pour se nourrir de plancton et de minuscules crevettes.
Seule la plongée en tuba est autorisée. L'attente pour voir ces mastodontes de mer peut durer longtemps, car nous sommes au tout début de la migration.
Nous recevons quelques instructions sur les pratiques pour nager avec les gros poissons. On se retrouve ensuite sur le port. L'équipage de notre banka est composé d'un responsable et de trois marins.
Un homme en haut d'un mat fait office de vigie. La météo est capricieuse ce matin, le ciel est couvert, il fait même frais. Voir les requins-baleines à Donsol n'est pas garanti.
Aucune présence des requins-baleines, normalement nous aurions dû rentrer vers 12h, mais notre responsable, très pro, insiste et vers 14h, enfin, l'homme vigie crie "whale Shark, whale Shark".
Autour de nous, tous les bateaux dans le secteur convergent vers le même point.
Le capitaine rapidement nous donne quelques consignes et on se jette à l'eau. Un ou deux gros poissons, pour une foule de plongeurs. Ils avancent gracieusement, inconscient de leur popularité, ignorant notre présence, avec rapidité et sans mouvement brusque.
C'est à la quatrième tentative de plongée que l'on a la chance d'apercevoir un spécimen dans toute sa splendeur, avec sa robe gris mouchetée. Grands moments d'adrénaline et d'émotion. Un nouveau rêve qui se réalise.
Je "bois la tasse" en voulant immortaliser l'instant. Denise est plus chanceuse ; coachée par le capitaine, le requin-baleine passe sous elle, presque à la toucher. Il fait plus de 15 mètres de long et quelques tonnes. Mike, l'américain, réussi plusieurs photos, dont celle-ci. Nous sommes en haute-mer, la visibilité est médiocre.
Contrairement à d'autres spots, les guides à Donsol refusent de nourrir les poissons. Là est la difficulté pour les approcher suffisamment longtemps pour que, nous touristes, puissions les voir dans leur environnement naturel.
Dans cette région, la migration se passe de manière assez respectueuse.
Vers 17h, nous quittons en jeepney le village de Donsol pour rejoindre la ville de Legazpi. C'est la capitale d'Albay. 40 kilomètres séparent les deux villes.
Le Volcan Mayon (2642 m) est visible tout le long du trajet. C'est un des plus dangereux au monde. Une colonne de fumée émane en permanence du cratère et il est surveillé constamment par un organisme.
Nous posons nos sacs au Legazpi Tourist Inn, un des meilleurs hôtels de la ville.
Le volcan au cône quasi parfait est visible depuis toutes les rues de la capitale, il est impressionnant.
Lundi 11 janvier 2010
Nous sommes venus à Legazpi pour effectuer une randonnée sur le volcan Mayon. Très tôt ce matin, à 6h30, nous partons depuis la gare routière des jeepneys, vers le nord, à Buyoan, un village qui a été évacué lors de la dernière éruption, en décembre 2009.
Grosse chaleur au départ de la randonnée. Nous traversons une jungle épaisse avec de nombreux petits hameaux. Beaucoup d'enfants viennent à notre rencontre, souriants et malicieux.
On s'élance dans une sorte de plaine herbeuse en direction du volcan, pour ensuite évoluer dans un décor minéral, sur d'anciennes coulées de lave. La dernière éruption meurtrière du volcan (77 victimes) date de 1993. En permanence, des fumerolles s'échappent du cratère. Au sein de ce sol chaotique, de ces étendues de sables noirs, nous avons l'impression d'être loin de tout, "seul au monde" !
Le sommet est caché par de nombreux nuages. La météo est changeante avec un risque de pluie. Les blocs de lave sont glissants.
Un périmètre de sécurité de 8 kilomètres autour du cratère en interdit l'accès. Après 5h de marche, nous sommes à 1800 mètres d'altitude.
Au-delà de 2000 mètres, les gaz sulfureux sont dangereux.
Sans guide et ne rencontrant pas d'autres randonneurs, nous ne voulons pas "tenter le diable", nous rentrons à Legazpi. Après avoir profiter du panorama, nous reprenons le chemin en sens inverse.
En début de soirée, depuis le port, la vue est magnifique sur le sommet du volcan, il semble nous "snober", caché dans une mer de nuages.
La journée passée au contact des habitants, est une leçon de vie, donnée par ces familles qui vivent en permanence, les caprices du volcan actif.
Nous quittons à 20h Legazpi en bus de nuit, pour Manille, une étape de 10h environ. Les horaires philippins sont souvent "élastiques".
Fin de la 1ère partie de notre périple
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A SUIVRE
2ème partie du périple aux Philippines
Manille
Banaue. Batad
Sagada. Bontoc
Lac Taal
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Souvenir du périple aux Philippines
Sentiment sur Manille
Difficile de donner un avis objectif de la capitale avec seulement 3 jours de présence.
La découverte des quartiers anciens se fait facilement à pied. On peut retenir la visite de quelques vestiges de bâtiments coloniaux où se promener sur la belle jetée qui longe la baie.
Des embouteillages énormes qui créent une forte pollution de l'air.
Un bruit permanent provenant des tuk tuk et des jeepneys, les moyens indispensables pour les citadins modestes de se déplacer. C'est aussi une économie locale qui fait vivre des familles. Les véhicules sont customisés à l'extrême, le street-art ne s'affiche pas sur les murs... il roule partout dans le pays.
Vétustes, lents et pétaradants, ils sont le symbole national.
La pauvreté, omniprésente comme dans de nombreuses grandes villes des pays d'Asie du Sud-Est. L'écart entre les riches et les pauvres est énorme.
Mais aussi, quelques bons moments, au contact d'une population souriante.
Sentiment sur les Visayas
La découverte en scooter d'iles paradisiaques aux eaux turquoises.
A Bohol, la flore exubérante, la faune exceptionnelle parfois intrigante avec les tarsiers et les requins-baleines. Bohol et ses collines caractéristiques.
Parcourir les routes de l'ile de Siquijor, sûrement la destination qui offre le plus d'authenticité et de sérénité.
Le Négros Oriental, des spots de snorkeling le long de plage de rêve.
Cébu et sa capitale où tout se fait dans la démesure.
Bicol et la rencontre improbable avec un mastodonte de l'océan, le requin-baleine à Donsol.
Un autre mastodonte à Bicol, mais celui-là volcanique, redoutablement actif : le volcan Mayon et son cône parfait.
La cuisine
La cuisine philippine est un mélange d'influences chinoise, indonésienne, espagnole et américaine. C'est une association de saveurs aigres-douces.
La cuisine traditionnelle locale n'est pas terrible, le riz est présent en permanence.
Les fruits, extraordinaires, Qu'ils soient frais, servis dans les marchés où dans les stands de rue.
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Les Philippins
Un peuple très souriant, sympathique, aimable, malgré des conditions de vie difficile pour une grande majorité.
Honnêtes, notamment dans les transports locaux, jeepneys et tricycles.
Toujours prêts à rendre service pour les étrangers que nous sommes.
Nous ne nous sommes jamais sentis en insécurité (villes et randonnées)
Très croyants, il y a beaucoup d'églises.
Nous ne revenons jamais dans le même endroit car trop de pays à voir. Mais les Philippines resteront dans nos coeurs et nos mémoires, comme une des plus belles - par la gentillesse des habitants - destinations au monde.