Périple aux Philippines en 2009/2010
Manille
Les Visayas
Bohol
Siquijor
Negros Oriental
Cebu
Bicol
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Question argent
Taux de change dans les banques en janvier 2010.
PHP = Peso philippin.
Dollar : 1 dollar = 46 300 PHP.
Euro : 1 euro = 66 300 PHP.
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Question hébergement
Manille
Bianc'as Garden Hotel
2184 Madre Ignacia St- Malate.
Bon accueil. Situé près du centre. Belle chambre. Piscine et jardin.
Ile de Panglao
Panglao.
Villa Belza Resort
Excellent accueil de Yannick et Eva. A quelques minutes à pied de la plage. Bungalow charmant autour de la piscine. Bonne cuisine. Bons conseils. Location de scooter.
Réservation par mail.
Ile de Siquijor
Bitaug.
Hard Rock Cottages.
6230 Siquijor Circumferential Road. Bitaug.
Très bel emplacement... Quelle vue. Bungalow agréable et propre. Location de scooter.
Négros Oriental
Dumaguete.
Béthel Guest House
Rizal Boulevard. Dumaguete
Bon accueil. Personnel sympathique. Très bien situé en front de mer. Possibilité d'un tarif avantageux.
Ile de Cebu
Santander B&B. Liloan.
Bon accueil. Bien situé, près de la mer. Chambre rustique mais propre.
Albay
Donsol.
Santiago Lodging House.
Centre-ville de Donsol.
Bon accueil de la famille. Bien situé en centre-ville. Chambre propre dans une ancienne maison.
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Question transport
Itinéraire
1ère partie :
Manille
Les Visayas
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2ème partie :
Le Nord-Luzon
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Flèche rouge - trajet aérien :
Manille - ile de Bohol
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Flèche bleue - trajet maritime :
- ile de Panglao - ile de Siquijor : bangka.
- Ile de Siquijor - iles du Négros Oriental : ferry.
- Ile du Négros Oriental - ile de Cébu : banka.
- Ile de Cébu - ile de Masbate - ile de Bicol : ferry et vedette.
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Flèche verte : trajet routier
Ile de Bicol - Manille : bus.
Manille - Banaue : bus.
Banaue - Bontoc - Sagada : jeepney.
Bontoc - Baguio - Manille : bus.
Vendredi 25 décembre 2009
Après l'escapade très courte à Istanbul l'an dernier, nous avons décidé de renouer avec l'Asie.
Pour ce retour, après le Vietnam en 2007,la Thaïlande et la Birmanie bien avant, quel pays choisir pour un nouveau voyage ?
Denise porte son choix sur l'archipel des Philippines. Pas celui de l'émisssion de télévision Koh-Lanta, mais pour le pays décrit dans les bouquins et aperçu dans les reportages.
Voyager pour connaître notre planète, de nouvelles cultures et de nouvelles populations.
Encore préservé du tourisme de masse, les Philippines se singularisent par des plages au bleu très pur et une eau à plus de 28°, qui permet de pratiquer le snorkeling. Découvrir les paysages somptueux et les traditions ancestrales des minorités du Nord Luzon. La réputation de l'accueil chaleureux et souriant de la population.
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Comme toujours, lorsque nous partons en voyage, c'est dans la chambre (libre depuis longtemps) de notre fille, que sont rassemblés les éléments utiles dont nous auront besoin.
Pour ne rien oublier, nous effectuons l'inventaire des accessoires et des vêtements. Les documents d'identité (passeports, carnets de santé et permis de conduire international). Les moyens de paiement (carte et espèces en dollar). La trousse de toilette et de pharmacie (le plus lourd). Les appareils électroniques (téléphone, appareil photo, câbles et chargeurs). Les vêtements pour la montagne et la plage...
Nous ajoutons un petit sac à dos pour les randonnées.
Samedi 26 décembre 2009
Départ depuis Bordeaux/Mérignac à 6h du matin. Gros bisous aux enfants, et nous prenons l'avion pour la capitale.
Nous décollons de Paris à 11h15 avec une escale à Canton le 27 décembre, à 6h du matin. La réglementation chinoise concernant les transits est complexe. Les formalités pour repartir (pour les voyageurs français) vont durer 4 heures !
Les allers-retours du personnel, un peu dépassé, avec nos passeports à la main, nous conforteront dans nos à priori. Ce pays est d'une rigidité sans nom... Les mesures de contrôle et de sécurité, pour quitter les aéroports internationaux, ont atteint des niveaux renforcés...
Finalement, c'est un passager de notre groupe qui se charge de récupérer les documents, et fait l'appel. L'attente, dans la salle d'embarquement en est écourtée.
Dimanche 27 décembre 2009
Nous quittons le sol chinois à 11h40 pour atterrir, après un vol sans histoire, à Manille à 14h.
Chaleur et humidité tropicale à la descente de l'avion... Le contraste de température est déconcertant en si peu de temps.
Nous prenons possession de notre chambre (nous avons réservé par mail, depuis la France) dans le quartier de Malate, au Bianc'as Garden Hotel, une belle demeure coloniale.
Piscine, jardin luxuriant et une vaste chambre avec des meubles d'époque, quel confort !
Manille est une mégapole immense, le quartier de Malate est populaire et animé, ça grouille de vie... Dès la sortie de notre hôtel, en quelques mètres, nous passons de l'extrême à l'autre... Du confort à la saleté, mais quel endroit fascinant !
La pauvreté règne à chaque coin de rue. Au milieu du trafic intense et assourdissant des voitures et des scooters, de nombreux enfants mendient de l'argent aux passants et à quelques touristes. Sur les trottoirs défoncés, s'amoncellent des motos-taxis démontées, et des moteurs qui baignent dans leur huile.
Un marché envahit les rues du quartier tous les matins, l'effervescence est garantie ! C'est une explosion de couleurs et de parfums, sur les étals débordent de fruits exotiques...
Nous partons à la découverte de la ville et ses différents quartiers. Nous nous fondons au milieu des gens qui ne vivent qu'avec un pécule, gagné grâce à des petits boulots... L'endroit n'est pas très sûr, mais personne ne nous harcèle ou ne nous menace... L'expérience de la balade à pied, nous plonge dans la vraie vie... La raison de nos voyages à l'autre bout du monde !
Le point d'intersection appelé Remedios Circle, est un immense rond-point dans le quartier Malate, un des centres de la vie nocturne de la capitale. Devant les nombreux restaurants et bars, les mendiants et les sans-abris, dorment sur le sol ou sur un carton.
Dans les rues de la bouillonnante capitale, nos yeux sont séduits par le symbole national des Philippins... Les jeepneys.
Le spectacle est saisissant. C'est une création totalement philippine, un produit d'imagination improbable. Chaque véhicule arbore les couleurs de l'arc-en-ciel. Il customisé avec de nombreux accessoires rutilants et il est peint sur les côtés, de motifs et de slogans. Sa décoration est fabuleuse.
L'image de Dieu, peu côtoyer celle de Donald ou Mickey. Les jeepneys sont fabriqués et rénovés, à partir d'épaves des jeeps Willis, de l'armée américaine. Leur moteur fait un boucan de tous les diables.
Depuis de nombreuses années, ils sont le mode de transport bon marché pour des millions d'habitants. Une flopée de passagers s'entassent sur les bancs, pliés en deux, à l'intérieur.
Des passagers plus téméraires montent sur le toit, ou s'accrochent en équilibre, à l'arrière. Les vieux véhicules, crachent d'énormes volutes de fumée. Ils sont les rois du bitume.
Quelques tricycles (moto-taxis), des sortes de side-cars, circulent dans un vacarme d'enfer.
Peints de couleurs vives, ils participent au joyeux "bordel" de la circulation.
Nous sommes constamment interpellés par les conducteurs. La visibilité semble réduite et le confort inexistant dans l'habitacle... Nous les expérimenterons plus tard.
Peu d'espaces boisés dans la mégapole, mais le Parc Rizal fait exception. À l'écart du bruit et de la pollution, de nombreuses familles viennent y pique-niquer, y flâner, etc. Les enfants s'adonnent aux joies du cerf-volant. C'est le "poumon vert" de la ville.
Du côté de la baie de Manille, se dresse un monument dédié à la gloire du héros de la révolution, José Rizal. Des militaires assurent la garde jour et nuit. L'endroit marque le kilomètre zéro des Philippines.
Dans un stand, nous testons une mangue verte servie avec une sauce et saupoudrée de sel : très amer. Pour nous, c'est immangeable, mais les Manillais, ils adorent !
Marcher ici est difficile, la circulation est chaotique. Entre les bâtiments, des centaines de véhicules sur deux files dans chaque sens, ne respectent pas le code de la route, la désinvolture des conducteurs contribue à ce cauchemar.
Sur une place ombragée, des stands (notre pôle emploi) offrent des propositions d'emplois. Des annonces, proposent des vacations, qui vont de la journée au mois complet.
Il y a beaucoup de précarité, les jeunes chômeurs sont bloqués par le manque de compétences et de formations, peut-être dû à une mauvaise éducation. La concurrence fait rage entre les générations. Aussi, de nombreux jeunes, partent travailler pour l'étranger.
Nous atteignons le Quartier Intramuros, qui signifie "dans les murs". C'est le plus ancien quartier de la cité, il est situé le long du Fleuve Pasig, il a été construit au XVIe siècle.
C'est le seul quartier où l'influence espagnole reste préservée. Le mur est partiellement réduit à l'état de ruine. Toutefois, le secteur reste imprégné d'une atmosphère coloniale.
L'imposante Cathédrale de Manille, est un édifice récent, elle date de 1958, reconstruite après les bombardements de la libération du pays, vers la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Elle est invincible, elle a été détruite sept fois depuis sa première fondation, en 1571, par des tremblements de terre, un incendie et un typhon, qui la mirent à bas. C'est l'un des monuments emblématiques de la ville.
Le Palais du Gouverneur fait face à la Cathédrale.
Détruit par un tremblement de terre en 1863, une banque, la Land Bank des Philippines, un siècle plus tard la reconstruit. L'administration d'Intramuros y a actuellement ses bureaux.
Le bâtiment de huit étages, très austère de l'extérieur, n'a vraiment rien de plaisant.
Quelques vieilles maisons coloniales ont conservé de leur superbe et offrent aux visiteurs, une sorte de havre de paix, au milieu du chaos de la ville moderne.
Face à l'église San Augustin, c'est impossible de rater la Casa Manila. Cette grande villa est une reconstitution d'une maison bourgeoise. Le mobilier est d'époque. Avec ses patios fleuris et son architecture composée de pierres taillées et de bois sculpté, c'est un bijou pour les amoureux des vieilles demeures... Nous sommes transportés en Espagne.
Ici, il n'y a pas beaucoup de vie, c'est très calme. Le secteur est interdit aux jeepneys et aux véhicules à moteur, donc pas de foule. Il faut avouer qu'Intramuros est sévèrement gardé et protégé.
En fin d'après-midi, nous passons sous les arches qui délimitent le quartier Binondo. La communauté chinoise occupe les lieux depuis 1594, date de la création du plus ancien Chinatown au monde.
L'activité commerciale est frénétique, avec tous les traits d'une ville chinoise. Nous nous laissons guider par les odeurs et les couleurs. Autour des magasins et des épiceries, ça fourmille de curieux, c'est même déroutant... Tout est à vendre... un vrai paradis pour les acheteurs.
Quoi de mieux pour s'immerger dans la vie quotidienne, que d'entrer dans un resto à la cuisine délicieuse et au prix très bas.
L'endroit est coloré, même les couleurs des camions des pompiers, sont délirantes et improbables.
La capitale abrite quelques pépites hors du circuit touristique classique. La plus étonnante est le cimetière chinois. Nous avons des informations contradictoires sur son emplacement. Il est situé très loin et assez difficile à trouver, car les habitants (chinois), interrogés au fur et à mesure de notre progression, n'aiment pas que les étrangers pénètrent dans ce lieu.
Mais nous insistons, et une fois arrivés à l'endroit, la chance est avec nous. Le gardien s'est absenté.
Derrière une haute enceinte, des Chinois, de confession catholique, reposent au milieu d'une enclave verte immense, de 55 hectares. Le cimetière est partagé en deux parties.
- La première, pour les déshérités. Elle est composée de cases en béton. Les défunts sont empilés sur plusieurs petits niveaux.
- La deuxième, pour les gens aisés et fortunés. Dans les grandes allées, des caveaux et des maisons plus ou moins luxueuses et affublés d'un nom, font l'objet de rivalités entre les familles.
- Du plus simple, peint en blanc, carrelé et avec un poêle, pour brûler les offrandes.
- Au plus sophistiqué : des demeures au style Art Déco, comportant jusqu'à deux étages, avec terrasse, une cuisine et des sanitaires (eau chaude et froide). Marbre et bois précieux. Lustre en cristal, climatisation, etc.
Pour les fêtes religieuses, les familles rendent hommage aux défunts, toute la journée, et pique-niquent sur place.
Au détour d'une allée, nous croisons une famille, les parents et les enfants, qui, en échange de l'entretien d'une "maison", ont élu domicile dans le cimetière. Plusieurs milliers de personnes y vivraient. Une alternative plus rassurante que dormir dans la rue.
Étonnant et déroutant !
Retour vers le Quartier Intramuros. Le Fort Santiago est la citadelle construite par le conquérant espagnol, Miguel Lopez de Legazpi. Cette bâtisse est un des sites importants de la ville.
Son histoire est complexe et riche. Le premier fort fut construit en troncs de palmiers, de rondins de bois et de terre.
En 1593, il est reconstruit en pierre, puis modifié à de nombreuses reprises.
Il a été gravement endommagé pour la dernière fois, en 1945, par les bombardements américains et philippins, pour chasser l'envahisseur japonais.
Le soleil décline. Nous revenons vers notre hôtel, en longeant la longue jetée. Le panorama est incroyable, le ciel rougeoyant enflamme les nuages qui se reflètent à la surface de la Mer de Chine...
Dans le Parc Rizal, de nombreux enfants jouent avec des cerfs-volants. La douceur de la soirée, incite à prolonger ces instants. Mais pour nous, la journée a été longue, très longue !
Lundi 28 décembre 2009
Bonne nuit de sommeil, et récupération complète du décalage horaire. Notre petit-déjeuner est pris sur la terrasse, au bord de la piscine.
L'assiette est copieuse, du riz et des longganisas (petites saucisses) accompagnés de fruits frais (mangues et papayes) bien délicieuses.
Notre avion pour l'Ile de Bohol décolle en début d'après-midi. Nous bénéficions de quelques heures pour partir en balade.
La rue recèle de nombreuses scènes de la vie quotidienne des Manillais.
Les ouvriers qui travaillent sur les échafaudages en bambou, est fascinant et surprenant. Une tradition qui date depuis des millénaires, ce matériau est résistant et léger. Aucune machine n'est nécessaire pour l'assemblage.
Nous nous "perdons" dans les ruelles des quartiers d'Ermita et Malate. Anciens quartiers chics de la capitale avant la deuxième guerre mondiale, ils sont devenus "les quartiers rouges".
Les bars à filles, boîtes de nuit et de karaokés, se succèdent et sont ouverts en permanence. La ville sombre dans tous les excès. Drogue, délinquance et prostitution, dès la nuit tombée.
La communauté chinoise est importante à Manille. En bord de rue, nous passons devant un temple bouddhiste à l'architecture classique. Très propre... Très coloré.
Avec intérêt, nous découvrons les multiples décors, sublimés par des fresques et des sculptures élaborées.
Quel contraste avec l'état sanitaire des maisons, qui subissent de gros dégâts, à la suite des innombrables inondations, provoquées régulièrement par les catastrophes naturelles.
Des milliers d'enfants vivent dans les rues. Livrés à eux-mêmes, à toute heure de la journée et de la nuit, ce sont des "laissés-pour-compte", ignorés par les habitants. Souvent, ils sont victimes d'horreur, mais tous sourient...
Notre avion décolle à 14h. Une petite heure de vol nous suffit, pour rejoindre Tagbilaran, la capitale de l'ile de Bohol, dans les Visayas.
Depuis l'aéroport, nous grimpons dans une moto-taxi pour aller à Alona Beach, sur l'Ile de Panglao, elle est située à 20 kilomètres. Deux ponts relient les deux iles.
Nous sommes très bien accueillis à La Villa Belza, un superbe "resort" (hôtel), par les propriétaires. Yannick un Français, il est originaire du Sud-Ouest, et Eva, sa femme, une Philippine.
C'est un beau complexe, nous avons réservé un bungalow depuis la France, car nous voulions passer la nuit de la Saint-Sylvestre " au bord de l'eau". Il est situé à quelques minutes à pied, de la plage d'Alona.
Nous y resterons donc jusqu'au 1er janvier 2010.
Dès les sacs posés dans la chambre, Yannick nous met à l'aise. Il nous donne des informations et des conseils pour visiter les deux iles.
Aucune prestation n'est imposée, nous lui louons un scooter, pour les 3 jours à venir.
Mardi 29 décembre 2009
Dès le petit-déjeuner terminé, nous enfourchons le "scoot" en direction des Chocolate Hills, un des principaux sites touristiques, sur l'Ile de Bohol.
À la sortie du village de Loboc, nous prenons la direction du centre de l'Ile.
Un des emblèmes du pays est un petit singe endémique de la région... Le tarsier. C'est un des plus petits primates au monde, 10 à 15 centimètres de hauteur, pour un poids de 150 grammes. Il est semblable à une peluche. Le petit singe est capable de tourner la tête à 180°, car ses yeux (adorables) sont surdimensionnés pour pivoter dans leurs orbites.
Ces étranges créatures sont craquantes, ils ont la bouille des personnages du film "Les Gremlins".
Inactifs la journée, ils chassent la nuit pour se nourrir, principalement d'insectes. Capables de faire des bonds de 3 mètres, leurs pieds sont très développés par rapport à leur corps.
Les tarsiers sont dans des enclos, où le silence doit régner. Dès les premières lueurs du jour, ils recherchent la fraîcheur et l'ombre dans la végétation.
Malheureusement, quelques visiteurs, trop enthousiastes, ne respectent pas la consigne. Nous quittons les lieux assez rapidement, content d'avoir vu ces minuscules mammifères, mais avec un sentiment mitigé... Nous apprenons, que le tarsier est une espèce très craintive. En cas de stress élevé, il est capable de se suicider.
Des tarsiers vivant en milieu semi-naturel peuvent aussi être observés au Tarsier Sanctuary. C'est une réserve de conservation de l'espèce, près de la ville de Corella. Mais là aussi, l'espace est réduit.
Il fait beau et chaud, et nous avons la route pour nous seuls. Nous arrivons au cœur de l'ile, à l'un des points attractifs de l'ile. Entre les collines et la mer, les paysages variés de la campagne sont superbes.
Les Chocolate Hills, de formes coniques, sont des collines karstiques. Il y en a 1268, très arrondies, elles sont visibles sur une superficie de 50 km2. La plus haute, mesure 140 mètres. En période de saison sèche, l'herbe qui les recouvre devient marron.
Il est impossible de faire une randonnée, seule une colline est accessible. Les autres, sont envahies par une végétation dense. Mais de là-haut, la vue à 360° est unique et magnifique...
Retour vers l'Ile de Panglao. La Loay Interior Road (la route principale) est splendide.
Avant d'arriver au village de Bilar, nous faisons une petite halte dans la forêt artificielle de Man-Made, appelée aussi, Forêt Mahogany.
Sur quelques kilomètres, elle est composée essentiellement de bambous et d'acajous immenses, plantés par les hommes, dans le cadre d'un projet de reforestation. L'uniformité des grands arbres est frappante. Fraicheur garantie, sous la voûte massive de ces grands arbres !
L'air chaud nous brûle la gorge, la soif nous tenaille. Nous faison une halte dans un village. Près du bar, le portail d'une église est ouvert. Quelle surprise... À l'intérieur, une moto trône dans le chœur, devant l'autel.
C'est le lot principal de la prochaine loterie, un jeu extrêmement répandu "les Philippins sont très joueurs". Jouer au loto, n'est pas un péché aux Philippines.
A la sortie de chaque virage nous sommes surpris par la beauté des paysages. Le ciel se reflète dans les rizières, dans un camaïeu de vert étincelant.
Des dizaines de personnes s'activent dans les parcelles. En les labourant ou en repiquant des plants de riz, hauts d'une dizaine de centimètres.
Nous sommes gâtés par une météo ensoleillée. La journée a été prolifique en découvertes. Des paysages, aux couleurs surréalistes, et des petits animaux, surprenants et adorables.
Cette belle balade a été un succès, avec la découverte d'une nature préservée et une sensation de liberté unique. En début de soirée, dernière récompense avec un spectacle éblouissant que nous offrent des petits ports, aux couleurs uniques de cartes postales !
Mercredi 30 décembre 2009
Ce matin, après avoir englouti l'excellent petit-déjeuner, nous nous accordons une matinée de repos au bord de la piscine.
L'après-midi, en scooter, nous nous rendons à la plage de Dumaluan, à 5 kilomètres d'Alona Beach. Les familles sont regroupées sous les cocotiers et des petites cases. Ambiance barbecue/karaoké, devant de grosses parts de cochons grillés.
Palmiers, cocotiers, plage de sable fin, eau turquoise et ambiance sympathique ou nous y faisons quelques connaissances. Nous sommes les seuls touristes, au milieu des locaux. La plage est belle et quasiment déserte, les touristes philippins font ripaille !
Jeudi 31 décembre 2009
Au petit-déjeuner, Yannick nous signale que demain, 1er janvier, est un jour férié.
Il n'y aura donc aucun bateau (ferry) en partance pour l'Ile de Siquijor, notre prochaine destination.
Il faut se "débrouiller" pour trouver un plan B.
Nous nous dirigeons vers la plage d'Alona Beach. Près de son bangka en bois, nous interpellons un pêcheur, l'homme saisit l'occasion de gagner un peu d'argent, nous concluons un accord. La traversée se fera sur son bateau de pêche traditionnel, à balanciers. Le rendez-vous est pris pour 9 h demain matin.
La plage, étroite, est le point de départ des clubs de plongée. De nombreux bateaux sont à l'ancre, ou échoués sur le sable.
Le casque sur la tête, nous revenons sur Bohol.
L'ile à beaucoup à offrir à un touriste curieux, en particulier de superbes cascades. Nous avons choisi de découvrir les chutes d'eau de Mag-Aso.
À mi-chemin, nous nous arrêtons sur une plage, près d'un petit port. Belle surprise sur la plage, des femmes avec leurs enfants sont là depuis le point du jour. Les hommes reviennent de la pêche, les embarcations remplies de poissons, et plus étonnant, d'oursins.
Une femme nous raconte son travail effectué tous les matins. Après la séance décorticage, elle retire la chair comestible, puis la nettoie dans un bac. La dernière étape est le transvasement dans des bouteilles de coca. Le commerce se fait directement, sur le bord de la route.
Tagbilaran, la seule grande ville de l'ile, n'a pas beaucoup de lieux d'intérêt, à part la Cathédrale San José.
Construite par les missionnaires jésuites, vers 1595, de superbes fresques ornent les plafonds.
Puis, nous prenons la direction de la ville d'Antequera, à 20 km au nord de la capitale.
Dans les rues, il faut redoubler de vigilance. La circulation est dense et anarchique, je suis obligé de slalomer entre les tricycles-taxis qui sont omniprésents.
Les chutes d'eau de Mag-Aso sont de petites cascades hautes de 8 mètres qui se déversent dans un bassin naturel.
Malgré l'eau fraîche, des enfants plongent depuis des rochers dans une eau turquoise. Au milieu d'une flore tropicale verte et luxuriante, l'endroit ressemble à un petit paradis perdu...
Le site est oublié dans la liste des attractions touristiques. Pour notre plus grand bonheur, nous sommes les seuls visiteurs privilégiés, parmi la population locale.
Nous repartons en direction du petit village de Balilihan.
La visite des cimetières n'est pas dans les catalogues des sites touristiques de Bohol. Celui de la petite ville se fait remarquer par son aspect inhabituel (minimisation de l'espace) et ses quelques couleurs vives.
Un mausolée pour les riches... Une simple croix pour les plus pauvres. Les sépultures sont diversifiées.
Après l'épisode fraîcheur, sur le scooter, nous avons droit à une grosse séance massage du dos. La route étroite et sinueuse est "farcie" de trous.
Les paysages de la campagne et de la jungle tropicale sont incroyables de beauté. Au détour des virages, nous repérons les riziculteurs occupés dans leur champs à consolider les rigoles d'irrigation ou affairés à diriger leurs buffles d'eau.
Rouler à petite vitesse sur ses routes piégeuses, nous permet de découvrir la vie locale. Nous répondons avec des sourires, aux "hellos" des enfants qui nous font, pudiquement, des signes de la main, depuis les habitations traditionnelles.
Après avoir lézardé au milieu de la végétation, nous rejoignons l'ile de Panglao, en passant sur le pont de Tagbilaran.
Le temps est orageux et accompagné d'éclairs et du tonnerre. Le soleil est absent, mais quelle chaleur étouffante.
Dans le salle de restauration, chez Yannick, nous fêtons le passage de la nouvelle année en compagnie de quelques touristes. Didier et Glynis, des Français, nous fournissent quantité d'informations (dont le nom d'un guide, mais nous y reviendrons plus loin) sur des randonnées à effectuer dans le Nord-Luzon.
À la fin du pantagruélique repas (excellent et exotique) avec le Mango float (dessert à base de mangue), nous nous rendons à pied, sur la plage d'Alona, où des feux d'artifices sont tirés.
Très agréable, et très dépaysante la nuit du 31 décembre. Les pieds dans une eau à 28°, un verre à la main !
Vendredi 1er janvier 2010
Vers 9h, nous retrouvons notre pêcheur sur la plage d'Alona. Il regarde la mer d'un air pensif. D'habitude, la plage est une ruche d'activité, mais en ce jour férié, l'étendue de sable est déserte.
Pas de ponton, son bateau est à l'ancre, à quelques mètres de la rive. Le sac au-dessus de la tête, de l'eau jusqu'aux genoux, nous grimpons sur l'esquif en bois.
Le fils à la tête des mauvais jours, il a sommeil et un gros mal de tête. Aux Philippines aussi, le réveillon du Nouvel An, rime avec excès.
Il fait très chaud, le ciel est moutonneux. Le pêcheur connaît "sa mer". Elle peut-être dangereuse, les vagues grandes et fortes, peuvent rendre la navigation difficile. En scrutant l'horizon, il attache solidement les sacs, puis il démarre le moteur, et met le cap sur Siquijor.
Trois heures de navigation, au ras de l'eau. Des dauphins caracolent sur les flots, mais trop loin et de trop courte durée pour prendre une photo.... Le vent est très calme, le ciel se couvre et se découvre, passant du bleu marine au gris, donnant des couleurs imprévues et inespérées à la mer.
C'est paradisiaque... Sauf, le bruit infernal et pétaradant du moteur de notre embarcation.
Enfin l'Ile de Siquijor est en vue. Le fils, sort enfin de son sommeil pour effectuer les manœuvres d'accostage. Le débarquement sur l'ile est aventureux, hasardeux. Pas de ponton. Après avoir passé la barrière de corail, le tiran d'eau est trop bas, le bateau ne peut pas s'aventurer plus loin. Le pêcheur jette l'ancre, une simple pierre.
Nous rejoignons la plage du village de Larena, les sacs au-dessus de la tête. Nous ne saurons jamais pourquoi notre "capitaine", n'a pas accosté dans le petit port !
Nous rejoignons le resort Hard Rock Cottages dans le nord de l'ile, en moto-taxi. Dans l'étroit habitacle, nous sommes bien calés, avec nos sacs entre nos pieds.
Depuis notre bungalow, perché sur une avancée rocheuse, à marée haute, les vagues viennent s'écraser sur la petite falaise. De là-haut, la vue est époustouflante sur la mer.
Dès la prise de possession de la chambre, nous louons à notre logeuse, un scooter pour les 2 jours à venir.
Nous descendons quelques marches sur la falaise, un escalier serpente entre de jolis bungalows, et descend directement sur la plage.
Toujours prévoyants, nous avons emporté dans les sacs, des sandales en plastique. Il n'y a pas de plage, la basse mer découvre au milieu de petits rochers, une multitude d'oursins et d'étoiles de mer, de différentes couleurs.
Chaussés "des méduses", pas très sexy, mais très efficaces sur les petits rochers saillants, nous allons à la rencontre des femmes et des enfants qui sont accroupis entre les rochers.
Ce sont des familles qui vivent du commerce des oursins et des coquillages. Les femmes, les plus communicatives, nous répondent timidement en souriant.
Leurs journées sont rythmées par les marées. Toute l'année, elles répètent les mêmes gestes. Laver les bouteilles en plastique ou en verre, récupérer les "hérissons" de mer, les décortiquer, puis recueillir la chair de l'oursin, avant de la transvaser dans les récipients. Pour les femmes de pêcheurs, c'est le travail traditionnel dans les Visayas.
Samedi 2 janvier 2010
C'est le vent du large, et le murmure des vagues, qui nous réveillent. Dès le petit-déjeuner terminé, nous prenons la direction du sud de l'ile en scooter.
Nous faisons une halte à Siquijor Town, la ville principale. La bourgade est sympathique, son monument remarquable, est l'église en pierre de corail. La balade est tranquille et agréable. Pas de trafic sur les routes, souvent en terre battue. Nous nous dirigeons plus au sud, au barangay (ville) San Juan, le centre touristique de l'ile.
Au nord-ouest de la ville de San Juan, à l'extrémité de l'ile, nous nous engageons dans une piste légèrement éloignée de la route, c'est l'accès pour aller à la plage de Paliton.
Elle est réputée pour être une des plus belles baies. Nous nous installons sur la longue et jolie plage de sable blanc très fin, bordée par des cocotiers et des palmiers. Le long ruban sablonneux se termine par un promontoire rocheux.
Quelques bankas sont à l'ancre, nous sommes les seuls à prendre un bain, dans une eau cristalline.
De nombreux petits poissons multicolores peuplent les rochers et les récifs coralliens, à quelques dizaines de mètres au large. Dans les herbes, les oursins et les étoiles de mer se laissent observer dans l'eau transparente.
À l'horizon, on distingue les côtes du Négros Oriental... Des moments de rêve, sur une magnifique plage paradisiaque.
Nous enfourchons notre scooter en milieu d'après-midi. La séquence de bronzage est terminée, nous allons chercher un peu de fraîcheur, dans le centre de l'ile.
La route est sinueuse et "piégeuse", gare au gravier et aux "nids de poule" dans la forêt du Parc National Bandilaan. À 630 mètres d'altitude, le mont, est le point culminant de l'ile. La vue panoramique à 360° est à couper le souffle.
Nous garons le scooter, pour faire une halte au Bandila-An-Ecological. L'endroit est idéal pour profiter de la fraîcheur sous les grands arbres. Le Parc abrite une réserve pour les papillons.
Plusieurs variétés de fleurs tropicales sont un refuge pour les oiseaux. La halte est sympathique mais brève.
C'était la dernière étape avant de rejoindre notre logement. Dans les vallées, les grandes étendues sans fin des rizières envahissent le paysage. Les paysans s'activent avec ténacité dans les parcelles aux contours rectilignes.
De notre promontoire, face à la mer, nous pouvons profiter de l'instant magique du coucher du soleil, avec en toile de fond, les reflets changeants de la mer !
Dimanche 3 janvier 2010
La chaleur est écrasante, aussi nous allons consacrer la journée à des activités nautiques. Nous n'avons qu'une envie, aller se rafraîchir. Notre logeur nous a conseillé la plage de Kagusuan, à l'est de l'ile,dans la Baie de Maria.
Elle est difficile d'accès, il n'y a rien pour le tourisme, c'est la plage des locaux. La baie est sauvage et naturelle, avec des cocotiers à perte de vue.
Nous laissons le scooter dans un chemin. Ce n'est pas le meilleur spot pour le snorkeling, mais la tranquillité des lieux, et la présence des rochers karstiques dans l'eau, apportent beaucoup de charme.
Nous avalons notre pique-nique sur la plage, puis, nous nous dirigeons tout au nord, au Sanctuaire Marin de Tulapos. Là, nous laissons le scooter sur le sentier, près d'une mangrove.
Le masque et le tuba à la main, dans l'eau peu profonde, il faut suivre un chemin matérialisé pour préserver l'intégrité des coraux, ce qui nous oblige d'avancer, pas à pas. La marée est basse, les petits rochers sont "agressifs", toujours prévoyants, nous avons apporté nos "méduses".
Sur les zones les plus intéressantes, des bancs de poissons multicolores passent et repassent autour des récifs, qui font office de brise-lames. Il faut faire attention, nous sommes ballottés par les vagues qui nous trimballent dans tous les sens.
Le site est un lieu protégé, mais, malheureusement, dans des secteurs, les fonds marins sont constitués de coraux mourants.
Le temps passe trop vite. Lorsque nous quittons ce lieu paradisiaque, le soleil décline sur l'horizon, la terre se couvre d'ombres, il est temps de rentrer.
Spectacle magique et gratuit. Du haut de notre promontoire du Hard Rock, nous sommes fascinés par le coucher de soleil, il est digne d'une toile de maître... Il y a le feu dans le ciel de Siquijor et de la Mer de Bohol. Nous sommes gâtés pour notre dernière soirée.
Demain matin, départ en ferry, pour l'Ile du Négros Oriental.
Lundi 4 janvier 2010
À 6h du matin, nous quittons Siquijor City en ferry pour Dumaguete, la capitale du Négros Oriental.
La durée de la traversée est très courte, 1h seulement. Sur le pont du navire, nous faisons la connaissance de Djamel, un Français propriétaire d'un resort à Siquijor Town. Il va dans la capitale, pour mettre à jour ses papiers.
Dès la descente du ferry, Djamel nous présente un Philippin, candidat aux sénatoriales, dans la province. Très sympathique, (il veut nous prêter son 4X4 pour que l'on puisse visiter la ville et la région). Il est très influent, et doit faciliter Djamel dans ses démarches administratives.
L'homme s'impose pour nous inviter au Béthel Guest House, un hôtel digne d'un petit palace, situé sur Rizal Avenue, la jetée, qui borde la mer.
L'hébergement n'est pas dans nos prix, mais avec l'appui du monsieur "très sympa", et surtout très très influent, le responsable nous fait un tarif spécial "ami".
Dumaguete est une ville très animée, de nombreux étudiants philippins et étrangers fréquentent un centre universitaire important.
Dans la rue, nous sommes interpellés en permanence, à grands coups de klaxon et par la voix, par les conducteurs de motos-taxis. Mais, c'est à pied que nous partons à la découverte de la ville le long de Rizal Boulevard.
L'endroit est populaire. Dès la pointe du jour, pour faire du jogging ou de la marche, regarder les bateaux qui entrent et sortent du port voisin, ou simplement pique-niquer, sous la fraîcheur des grands arbres.
La cathédrale Sainte-Catherine d'Alexandrie date de 1776, elle est flanquée à sa gauche du Beffroi de Dumaguete. Le clocher, en forme de pentagone, est construit en briques de corail. Il était utilisé pour avertir les habitants, de l'arrivée des envahisseurs. Le monument est le symbole de la ville. L'ensemble est l'attraction touristique n°1 de la cité.
Les rues du centre-ville abritent quelques vieilles maisons de maître, un peu défraîchies, elles évoquent un rappel de l'époque coloniale. Ces vieilles bâtissent côtoient des bâtiments plus récents, recouverts de panneaux publicitaires ou de spots lumineux. Tout cela, à un côté délirant !
Dans les airs, le réseau électrique est anarchique, les fils et les câbles s'entremêlent dans un enchevêtrement diabolique. Des éléments pittoresques de nombreuses villes d'Asie, mais, sûrement, un vrai casse-tête pour les employés chargés de leur entretien !
Les illuminations de Noël sont encore présentes dans les rues, et scintillent avec éclat dans la nuit.
Dès le début du mois de septembre, les Philippins commencent à célébrer la fête de Noël. Les radios, la télévision et les centres commerciaux diffusent des chants traditionnels. La fête se termine fin janvier.
Des éléments décoratifs se distinguent particulièrement. Appelé "Parola", ce sont des armatures en bambou, qui symbolisent l'Etoile de Bethléem. Entourées et embellies de guirlandes de mille couleurs, elle illuminent les maisons, les parcs et les jardins de la ville.
La vision est déroutant pour nous, dans cet environnement tropical, et par cette chaleur.
Mardi 5 janvier 2010
Nous louons un scooter ce matin, direction le village de Dauin, à 20 km au sud de la capitale. La ville, coincée entre la mer et les montagnes de Cuernos de Negros, est un point de départ particulièrement prisé, pour les excursions vers le monde sous-marin.
La plage de sable noir s'étend le long du petit village, qui, victime de la popularité des activités du monde sous-marin, voit un grand nombre d'hébergements pousser hors de terre, certains gardent quand même, une architecture traditionnelle.
Face à nous, à l'horizon, l'ile d'Apo. Les eaux qui la bordent sont des zones protégées. C'est un des hauts lieux de la plongée mondiale. Un spot reconnu pour nager avec les tortues marines.
La plage, immense, est proche d'un sanctuaire (réserve protégée) marin. Devant nous, à 10 m du bord, on s'immerge dans "l'aquarium", sur des fonds marins peu profonds. Après quelques brasses dans l'eau cristalline, nous tombons nez à nez avec de nombreux poissons multicolores, qui s'activent dans un jardin corallien en "bonne santé".
Dauin est une petite ville tranquille, loin du tourisme de masse, les gens sont toujours souriants. Sous de grands arbres, à l'abri des rayons du soleil, des pêcheurs réparent leurs filets. Nous engageons la conversation.
Pour eux, loin de l'agitation, la vie est paisible dans ce paradis. Leurs méthodes de pêche, traditionnelles et peu coûteuses suffisent à subvenir à leurs besoins et ceux de leur famille.
Mercredi 6 janvier 2010
Dès le petit-déjeuner terminé, nous enfourchons un scooter pour la journée.
Nous allons visiter le Parc National des Twin Lakes, connu aussi sous le nom de Balinsasayo Twin Lakes Natural Park. Le parc naturel culmine à presque 1 000 mètres d'altitude, il se situe à 20 kilomètres, au nord-ouest de Dumaguete.
Nous roulons à bonne allure sur la route côtière qui mène au Parc. Après la ville de Sibulan, le bitume est remplacé par un chemin bétonné, puis caillouteux. Le paysage défile. Au loin, les massifs volcaniques se dévoilent. À notre droite, en continu, les traits de la côte, avec des criques balayées par les vagues, sont de toute beauté.
À la sortie de chaque virage, nous restons ébahit par les superbes couleurs de la campagne. Il n'y a pas que des forêts tropicales, de jolies petites maisons sont au cœur des vastes étendues de canne à sucre. Le pays, figure parmi les premiers producteurs de sucre au monde.
Le soleil tape, nous roulons à bonne allure. Nous traversons des hameaux, tous plus pittoresques les uns que les autres. Quelques maisons s'étirent sur la grande route. Il n'y a pas de trottoir, mais encore faudrait-il un piéton, pour s'y aventurer !
Pas de trafic, le chemin est à nous ! Dans l'unique rue bétonnée (la route centrale), les enfants jouent au basket, c'est le sport national. A notre passage, les gamins nous saluent par l'habituel "hello" et le non moins "How are you ?".
Arrêt pour faire le plein du réservoir, avant l'ascension de la montagne... Facile, la bouteille de coca de 1,5 litre, qui contient la benzine suffit... La petite trotte se complique, le scooter à toutes les peines du monde à monter les derniers raidillons. Le moteur souffre et crachote.
Nous voilà enfin à destination. La balade aux Twin Lakes fait partie des sites touristiques incontournables de la province.
Les lacs jumeaux, Balinsasayao et Danao, sont deux anciens cratères volcaniques. Remplis d'eau douce, ils sont tout au centre du Parc. Nous entamons la randonnée. Le chemin est bien signalé, nous slalomons dans une végétation dense et exubérante (orchidées endémiques superbes). Les conditions climatiques, humides et tropicales, sont idéales pour la flore.
Denise se bat contre les nombreux moustiques, mais le combat est inégal... Ils sont très agressifs, et ils lui laissent de nombreuses traces sur ses bras. Nous préférons le ballet des grands papillons, aux ailes pigmentées de couleurs sublimes, qui virevoltent autour de nous.
Arrivés au sommet, le chemin serpente entre les fougères géantes, il est de plus en plus abrupt. Tout en haut, nous effectuons une petite pause à une tour de guet. La vue superbe s'étend à 360° pour découvrir les lacs, la forêt, et les plaines environnantes.
Trois jeunes Canadiens, d'origine philippine, dans un bon Français, nous font partager des anecdotes sur le pays.
Une micro-entreprise propose une balade en kayak et en pédalos. Rien d'extraordinaire, mais une façon de se rafraîchir, dans un cadre unique.
Nous sommes de retour à l'hôtel à la tombée de la nuit. L'instant agréable où la chaleur tropicale tombe enfin. Les Dumagueteños, en famille, en couple ou entre amis, savent d'instinct que les conditions sont réunies pour effectuer la promenade de fin de journée.
Nous, nous sommes fatigués, rincés, mais quelle sensation de bonheur et de satisfaction. La journée a été très agréable. À la fraîche, entre chien et loup, un banc nous suffit...
Jeudi 7 janvier 2010
Notre séjour sur l'ile se termine. Il est seulement 8h du matin, les petits commerces sont ouverts depuis longtemps. Il semble que la ville ne se repose jamais. Nous grimpons dans un moto-taxi pour le barangay (quartier) Poblacion, très proche de la ville portuaire de Sibulan.
Depuis cette banlieue lointaine de Dumaguete, nous allons traverser le Détroit de Tañon (15 kilomètres de large). La bourgade se réveille. La population se presse devant les étals de jus de fruits et les devantures des boutiques, de la rue principale. Celle-ci, se termine au terminal Easy Ride, dans la zone portuaire.
Le monument principal de la cité, est l'Église San Antonio de Padua. Nous avons quelques minutes, pour découvrir seulement, l'architecture depuis l'extérieur.
Un pumpboat (canoë à balancier) est à quai. De nombreux passagers s'entassent face à face, sur les bancs en bois. Le bateau n'a pas d'âge... Son moteur aussi, il tremble et il crachote de sales volutes noires !
De gros nuages menaçants assombrissent l'horizon. Dès le départ, un membre de l'équipage déploie une toile au-dessus de nos têtes... La traversée doit durer 1heure environ. Bien vu, l'équipage... Au milieu du chenal, une petite averse éclate, mais, pour notre confort, nous sommes à l'abri.
L'arrivée sur l'ile de Cébu est magnifique. C'est un idyllique paysage de carte postale. Liloan, est un petit barangay de Santander, le port principal du sud de l'ile.
Un ponton est aménagé ; pas besoin de jouer les équilibristes, avec nos sacs au-dessus de la tête !
Nous déposons nos bagages au Santander B&B un resort, en bord de plage.
Le village n'a rien de touristique, son seul intérêt est le port qui permet de relier les deux provinces. En flânant dans les chemins de terre, nous sommes agréablement surpris par la propreté, et le calme. Les visiteurs étrangers sont rares ; soit, ils font un passage éclair, soit, ils restent dans leur hôtel.
Les maisons sont sommaires, un reflêt de la culture traditionnelle et des anciennes coutumes. Les plus nombreuses sont fabriquées en bambou et en bois, coiffées d'un toit en chaume.
Les petits villages méritent d'être visités, ils révèlent le caractère et l'identité des Philippins.
Dans les cours des habitations, des coqs de combat sont installés sur des piquets.
Les combats appelés "sabong" sont organisés les jours de fin de semaine. Les compétitions entraînent une foule exclusivement masculine. Les montants des mises sont très importants. Les parieurs perdants, peuvent y laisser quelques plumes... Seuls, les propriétaires des coqs triomphants s'enrichissent !
Nous passons l'après-midi dans l'eau. Baignade avec palmes et tuba. De jolis poissons se laissent approcher, l'eau est limpide. Près de nous, des pêcheurs avec un filet assurent le repas du soir.
Pour le dîner, il n'y a pas de restaurants et les supermarchés sont inexistants. Dans la rue, des hommes discutent devant des braseros. Ils proposent des brochettes de porc. Ce sont des saucisses, appelées "longganisas", nappées d'une sauce rouge. Ils présentent aussi, une autre spécialité, des pattes de poulets grillées !
Dans une bassine, les pattes marinent dans une sauce pimentée. Les locaux les surnomment "Adidas" (comme la marque de chaussures).
Pour un prix dérisoire, nous chipotons celles aux saucisses, malgré notre grande faim, nous laissons les pattes de poulet, pourtant très appréciés des locaux. Dans la région, c'est le plat populaire de la cuisine de rue.
Dans la chambre, nous finissons notre dernier paquet de gâteaux secs ; un chacun !
Vendredi 8 janvier 2010
Il fait nuit noire encore lorsque l'on quitte Liloan. Nous avons acheté les billets du bus, au guichet de la Compagnie Ceres Bus. Destination Cébu-City, la capitale.
À la pointe du jour, le lever du soleil sur l'océan est superbe. À l'horizon, les côtes rougeoyantes de Siquijor se dessinent. Le trajet de 2h30 est direct. Nous longeons en permanence la route du littoral.
Cébu-City est une petite Manille, elle est la principale ville des Visayas.
La cité portuaire est bruyante, chaotique et sale. Les jeepneys, chatoyants et parfois excentriques, sont des œuvres d'art roulantes. Ignorant le code de la route, les conducteurs sillonnent les rues de façon anarchique, en laissant derrière eux des nuages de fumée.
Cébu-City est surtout un port important, le carrefour incontournable des iles. Le premier lieu de colonisation des Espagnols, dans l'archipel.
Le célèbre navigateur Magellan a débarqué sur l'ile en 1521, avec pour mission de convertir les indigènes.
Lors de la bataille de Mactan, il fut tué par un chef guerrier appelé Lapu-Lapu, dont la statue trône sur la place centrale.
Nous visitons la Cebu Metropolitan Cathédral. De nombreux fidèles assistent à la messe, nous restons discrets à l'arrière de la dernière rangée de bancs. Les Philippines sont un des pays au monde où le catholicisme est le plus fervent.
Devant l'immense portail d'entrée, la tradition de la crèche de Noël, restera jusqu'à la fin du mois de janvier.
À quelques dizaines de mètres, la Basilique de l'Enfant-Saint, appelée Basilica Minore Del Santo Nino est fermée. Elle est la plus ancienne église de l'archipel, sa construction date de 1565.
Face à la cathédrale, l'ancien Palais du Gouverneur est la propriété d'une banque. Il abrite les bureaux de l'administration de la Province. Devant l'entrée, les fidèles ont fait preuve d'imagination et d'originalité... Les sujets de la crèche (Belen au pays) de Noël resteront aussi, jusqu'à la fin du mois.
Dans la rue principale, c'est de la folie. Des techniciens préparent le festival de musique Sinulog en l'honneur de Santo Nino, l'enfant Jésus. C'est une démonstration festive de foi, et une célébration commémorative de l'histoire de Cébu.
La large Colon Street, est parsemée de multiples estrades, sur les planchers, les techniciens règlent d'énormes enceintes de sonorisation.
Tous les commerces sont regroupés dans cette grande artère marchande. Les jeepneys, équipés de haut-parleurs parcourent les rues et crachent de la musique avec force.
Le festival débute demain, avec des parades, des déguisements et des chars. Nous profitons, en avant-première d'une répétition : édifiant, assourdissant, et surtout, très coloré.
Les quais, sur le port, sont bondés de voyageurs. Nous nous insérons dans une longue file devant les guérites des compagnies de ferry. Les Philippins sont disciplinés, malgré l'affluence, nous progressons assez rapidement.
Nous achetons, les billets pour l'Ile de Masbate. La procédure d'enregistrement est longue. Une première attente pour réserver une cabine privée, puis une deuxième, pour l'enregistrement des sacs.
Bouger d'un endroit à l'autre dans le pays prend beaucoup de temps, mais le voyage en ferry, est bien moins cher que l'avion.
Tout est OK. La traversée doit durer 12h. Avant d'entrer dans le hall d'embarquement, il faut passer devant des militaires qui sont accompagnés de chiens, spécialement dressés pour renifler la présence de drogue dans les bagages...
II fait nuit noire, un stewart nous accompagne à notre cabine. Elle est très propre et confortable... Par contre, nous nous posons des questions sur l'insonorisation ! Les moteurs ronflent et que dire de la musique tonitruante, qui va mettre le feu à l'océan. Elle est diffusée dans les dortoirs, sur les ponts...
À 21h, le ferry/cargo lâche ses amarres, cap vers l'Est...
Samedi 9 janvier 2010
Énorme ! La traversée a été très calme, nous avons dormi au rythme du balancement des flots. Au petit matin, sous le soleil, nous apercevons les côtes de l'ile de Masbate.
Agréable surprise à notre descente du ferry, une vedette, s'apprête à quitter les quais pour Pilar, une ville portuaire dans le Sud-Est de Luzon.
Prestement, nous grimpons sur le bateau. Voyager aux Philippines demande souvent du temps et de la patience, mais les moyens de transport sont développés, accessibles à tous les budgets et la réservation n'est pas obligatoire.
Trois heures de navigation sur une "mer d'huile". Le capitaine accoste à Pilar, un port de pêche de la province de Sorsogon, dans la région de Bicol.
Grouillant de vie et très animé, c'est le point de départ pour aller dans le centre de l'ile.
Nous montons dans un jeepney pour aller à la ville de Donsol. Tous les sièges du vieux véhicule sont occupés.
Les fermiers sont en pleine récolte, le riz est mis à sécher sur les bas-côtés de la route avant d'être emballé dans des sacs.
Parfum d'aventure ! À la surprise générale des passagers locaux, on se fait une petite place sur le toit, entre les sacs de riz et des vélos. Un touriste étranger, un jeune enseignant new-yorkais, en poste à Manille, nous accompagne.
Le conducteur nous dépose au carrefour central, du centre-ville de Donsol.
Nous posons nos sacs au Santiago Lodging House. C'est une charmante et vieille maison coloniale, habitée par les propriétaires. Ils louent 3 chambres. Leur accueil est chaleureux et sympathique.
La ville de Donsol, au sud de la Province de Sorsogon, est réputée pour être un des endroits au monde, où les requins-baleines viennent se reproduirent en nombre, dans les eaux chaudes de la région.
Nous nous rendons à pied, au Centre d'accueil des visiteurs, à 2 km de la ville. En compagnie de l'Américain, nous nous inscrivons pour une sortie en banka, prévue demain à 8h.
Le Sud de Luzon est délaissé par les voyageurs. La région connaît depuis peu un enthousiasme croissant pour voir les requins-baleines. La balade, toujours à pied, en sillonnant les petites routes, au milieu des rizières, s'avère poétique et inoubliable.
Quel calme, quelle sérénité et pas seulement dans le cimetière du village !
La cité portuaire se prépare à accueillir les visiteurs. Le petit port de pêche est en travaux pour rénover et agrandir les quais. Ce soir, dans la cuisine à notre disposition, on se prépare un peu de riz et du poulet.
Dimanche 10 janvier 2010
À 8h, nous sommes à l'heure du rendez-vous au Centre d'Accueil. De nombreux amateurs sont inscrits pour cette sortie en mer.
Donsol est un passage migratoire pour les requins-baleines. Ils passent très près des côtes, de décembre à mai, pour se nourrir de plancton et de minuscules crevettes.
Seule la plongée en tuba est autorisée. L'attente pour voir ces mastodontes de mer peut durer longtemps, car nous sommes au tout début de la migration.
Dans une salle, un organisateur nous fait visionner une vidéo dans laquelle on nous présente les requins, ainsi que des recommandations de sécurité et des instructions pour nager avec les gros poissons.
En groupe, on se dirige vers le ponton d'embarquement. Sur le bateau, nous allons passer la demi-journée avec un couple d'Américains, un couple de Canadien et l'enseignant que nous connaissons déjà.
L'équipage est composé d'un responsable et de trois marins.
Un homme, en haut du mât, fait office de vigie. La météo est capricieuse ce matin, le ciel est couvert, il fait même frais. Voir les requins-baleines à Donsol n'est pas garanti.
Les 3 premières heures à scruter la surface de l'eau sont infructueuses, aucune présence des requins-baleines. Normalement, nous aurions dû rentrer vers 12h, mais notre responsable, très pro, insiste. Enfin, vers 14h, le veilleur, du haut de sa minuscule plate-forme, crie, "whale Shark, whale Shark".
Autour de nous, tous les bateaux dans le secteur convergent vers le même point. Dans l'eau, la lutte va être acharnée pour s'approcher des requins, les nageurs asiatiques, tous reconnaissables avec un gilet de sauvetage orange sur le torse, ne semblent pas très agiles et adroits.
Le capitaine, en deux secondes, nous rappelle quelques consignes de sécurité, et on se jette à l'eau. Un ou deux gros poissons, pour une foule de nageurs ! Ils avancent gracieusement, avec rapidité et sans mouvements brusques. Inconscients de leur popularité et ignorants notre présence.
C'est à la troisième tentative de plongée, que je discerne une tache sombre tachetée de pois blancs. Grands moments d'adrénaline et d'émotion. Un nouveau rêve qui se réalise.
Je "bois la tasse" en voulant immortaliser l'instant, je reçois des coups de jambes et de bras des A.N.N.I. (asiatiques nageurs non indentifiés). Denise est plus chanceuse. Coachée par le capitaine, le requin-baleine passe près d'elle, avec sa robe gris mouchetée, presque à la toucher.
Il fait plus de 10 mètres de long et quelques tonnes. Mike, l'Américain, réussi plusieurs photos, dont celle-ci. Nous sommes en haute-mer, la visibilité est médiocre.
Contrairement à d'autres spots, les guides de Donsol refusent de nourrir les requins. Pour cette raison, ici, les approcher est plus aléatoire, car ce sont de grands voyageurs.
La pratique de les nourrir, pour les garder au même endroit, ne doit pas modifier leur comportement, au profit et pour le plaisir des touristes...
Dans cette région, la migration se passe de manière assez respectueuse.
Vers 17h, nous quittons le village de Donsol en jeepney, pour rejoindre Legazpi. C'est la capitale de l'Albay. 40 kilomètres séparent les deux villes.
Le panache de fumée qui s'élève du sommet du Volcan Mayon (2 642 m) est visible au loin, tout le long du trajet. C'est le volcan le plus actif du pays, et un des plus dangereux au monde. Des volcanologues surveillent les volcans actifs pour mieux prévoir les éruptions et leurs conséquences.
Nous posons nos sacs au Legazpi Tourist Inn, un des meilleurs hôtels de la ville.
Sous une chaleur accablante, on flâne dans les rues, en rasant les façades des maisons, mince protection contre les rayons de feu.
Le volcan, à la symétrie quasi parfaite est étonnant, sa présence est visible depuis toutes les rues de la capitale constituant une élégante toile de fond. Son côté esthétique est fascinant...
Lundi 11 janvier 2010
Nous sommes à Legazpi, attirés par l'attrait touristique principal de la région... Effectuer une randonnée sur le Mayon. Tôt ce matin, à 6h30, nous partons de la gare routière des jeepneys, en direction de Buyoan, un village qui a été évacué lors de la dernière éruption, en décembre 2009. Un chemin de randonnée démarre à ce niveau.
Nous avons retrouvé l'ardeur de marcher après les intermèdes aquatiques. Dès les premiers mètres, la température s'affole. Nous marchons de bon pas, le petit sac que je porte n'est pas lourd, il ne contient que 2 petites bouteilles d'eau.
Sur ce plateau, le chemin de terre dans la jungle épaisse est magnifique. Dans les hameaux, fait de maisons en bois surélevées, ou sur pilotis, les enfants viennent à notre rencontre. Très demandeurs de photos, ils prennent la pose en souriants, l'air malicieux.
Le chemin que l'on suit s'arrête soudain dans une vaste étendue herbeuse. Face à nous, le sommet du volcan est caché par les nuages.
La chaleur est écrasante. Au bout de deux heures d'une marche épuisante, on s'aventure dans un décor minéral, dans une ancienne coulée de lave. En s'approchant au cœur de cette montagne de feu, le volcan dévoile ses derniers soubresauts. La dernière éruption meurtrière du volcan (77 victimes) date de 1993.
Continuellement, la fumée et des fumerolles s'échappent du cratère. Au sein de ce sol chaotique, de ces étendues de sables noirs, nous avons la sensation d'être loin de tout, d'être seul au monde !
La météo est changeante, une averse de pluie menace. Les blocs de lave sont glissants.
Un périmètre de sécurité de 8 kilomètres autour du cratère en interdit l'accès. Après 5h de marche, nous atteignons l'altitude de 1 800 mètres.
Au-delà de 2 000 mètres, les gaz sulfureux sont dangereux. Sans guide et seuls randonneurs, nous ne voulons pas "tenter le diable". Nous rentrons à Legazpi.
En soirée, depuis le port, la vue est magnifique sur le volcan. Il semble nous "snober", caché dans une mer de nuages.
La journée, passée au contact des habitants, est une leçon de vie, donnée par ces familles qui vivent en permanence, si près des caprices du volcan.
Nous quittons Legazpi à 20h, en bus de nuit, pour Manille. Une étape de 10h environ. Les horaires philippins sont souvent "élastiques"...
Notre périple va se poursuivre dans la région du Nord Luzon. Une région qui rassemble des paysages fabuleux et des rencontres avec le peuple Ifuago...
Fin de la 1ère partie de notre voyage
Souvenir du périple aux Philippines
Sentiment sur Manille
Difficile de donner un avis objectif de la capitale avec seulement 3 jours de présence.
La découverte des quartiers anciens se fait facilement à pied. Nous retiendrons la découverte de quelques bâtiments coloniaux où les promenades sur la belle jetée, qui longe la baie.
Des embouteillages énormes qui créent une forte pollution de l'air.
Un bruit permanent provenant des tuktuks et des jeepneys. Ce sont les moyens de transport indispensable pour les citadins, aux revenus modestes. C'est aussi une économie locale qui fait vivre des familles. Les véhicules sont personnalisé à l'extrême, souvent de façon délirante. Le street art (art urbain ou graffiti) ne s'affiche pas que sur les murs... Il roule partout dans le pays !
Vétustes, lents et pétaradants, ils sont le symbole national du pays.
La pauvreté, omniprésente comme dans de nombreuses grandes villes des pays d'Asie du Sud-Est. L'écart entre les riches et les pauvres est énorme.
Mais aussi, quelques bons moments partagés, au contact d'une population accueillante et souriante.
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Sentiment sur les Visayas
La découverte en scooter d'iles paradisiaques baignées par des eaux turquoise.
À Bohol, la flore exubérante, la faune exceptionnelle, parfois intrigante avec les irrésistibles tarsiers. Bohol et ses collines caractéristiques.
Parcourir les routes de Siquijor, sûrement la destination qui offre le plus d'authenticité et de sérénité.
Le Négros Oriental, des spots de snorkeling le long de plage de rêve.
Cébu et sa capitale, où tout se fait dans la démesure.
Bicol , avec la rencontre improbable des mastodontes de l'océan, les requins-baleine à Donsol.
Un autre mastodonte à Bicol, mais celui-là volcanique, redoutablement actif... Le volcan Mayon, et son cône parfait.
La cuisine
La cuisine philippine est un mélange d'influences venues de Chine, d'Indonésie, d'Espagne et des Etats-Unis. C'est une association de saveurs aigres-douces.
La cuisine traditionnelle locale n'est pas terrible. Le riz cuit, riz frit et riz gluant, c'est l'aliment de base.
Les fruits, extraordinaires. Qu'ils soient frais, servis dans les marchés et dans les stands de rue.
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Les Philippins
Un peuple très souriant, sympathique, aimable, malgré des conditions de vie difficile pour une grande majorité.
Honnêtes, notamment dans les transports locaux, que se soient les jeepneys ou les tricycles.
Toujours prêts à rendre service pour les étrangers que nous sommes.
Nous ne nous sommes jamais sentis en insécurité (villes et randonnées).
La religion est sacrée dans le pays, la population est très croyante, les églises, nombreuses, ne désemplissent pas.
Nous ne revenons jamais dans le même endroit, car il y a beaucoup trop de pays à visiter. Mais les Philippines resteront dans notre cœur et notre mémoire, comme une des plus belles - par la gentillesse des habitants - destinations au monde.
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A SUIVRE
2ème partie du périple aux Philippines
Manille
Banaue. Batad
Sagada. Bontoc
Lac Taal