Voyage en INDE 2011
New Delhi
Darjeeling
Le Sikkim
Varanasi
Agra
Jaipur
Informations générales
Visa:
Nous avons obtenus nos visas rapidement en passant par VISA.COM, coût : 184 euros les deux - le permis pour le Sikkim valable pour 15 jours a été obtenu (gratuitement) avec l'obtention des visas pour l'Inde .
Vaccination:
Aucune n'est obligatoire.
Question argent
60 roupies= 1 euro.
Attention tout billet abimé ou taché est refusé (administration et particuliers).
Le pays étant très pauvre, avoir toujours sur soi des petites coupures de 10 rps.
Garder vos reçus de change, on peut vous les demander au retour si vous voulez rechanger des roupies en euros.
Question hébergement
Prix moyen d'une chambre avec s/b individuelle + eau chaude = 550 rps.
Nous en avons trouvé à 300 rps.
Delhi
Hôtel Cottage yes please dans Main Bazaar. 9oo rps, confortable. Pas très chaleureux.
Darjeeling
Hôtel Tranquillity. 500 rps - couple très sympathique et prévenant - pas de chauffage mais des bouillotes fournies par l'hôtesse; Coupures régulières de courant.
Pelling (Sikkim)
hôtel Kabur. Très sommaire, pas de chauffage ni eau chaude.
Varanasi
Hôtel Theerth Guest House. 600rps -personnel sympathique - près des gaths (série d'escaliers près du Gange).
Agra
Hôtel Sheila.1000rps - point très positif, proche du Taj Mahal - chambre confortable.
Jaipur
Hôtel Kalian. 600 rps, belle terrasse avec vue, restaurant lugubre, chambre confortable.
Question repas
Les produits manufacturés (eau en blle, gâteaux, sodas) sont souvent périmés. Prix d'une blle d'eau : 20 rps en moyenne.
Les plats sont souvent épicés, peu de viande.
Questions transport
Air
Avion entre Delhi et Darjeeling, 1 h de vol
Ferroviaire
- Train de nuit sleeper entre Siliguri et Varanasi, beaucoup d'arrêts, très froid.
- Train de nuit sleeper entre Varanasi et Agra, beaucoup d'arrêts, très froid, 22 h pour 880 km
Il est important de se procurer le Tain at a glance (carnet des horaires de train) 35 rps.
Routier
Bus local entre Agra et Jaipur. 6h00 de route.
Pour tout nos moyens de transport aucune nécessité de réserver.
A part le froid en sleeper bus ou train et les retards avec les trains (normal pour ce continent) aucun soucis majeur.
Question au quotidien
Attention aux rabatteurs dans les gares (routières ou ferroviaires), conducteurs de tuk-tuk qui peuvent être pénibles et insistants. Bien détaillés les différentes notes ( hôtels et restaurants ). Internet facturé 30 rps/h dans les nombreux cybercafés.
Dimanche 26 décembre 2010
Départ de Bordeaux-Mérignac avec avec un vol Air France, derniers bisous aux enfants.
1 heure de retard au départ ( 7 h 30 ) car un brouillard important perturbe le trafic à Paris.
Pas de chance pour nous. A notre arrivée à Charles De Gaulle, longue attente ( 1 h 15 ) pour la récupération des bagages (contrôle de sécurité). 15 mn en courant pour rejoindre le comptoir d'Arabian Saoudia et l'enregistrement des bagages est terminé. Nous pouvons prendre place dans l'avion mais sans nos sacs à dos.
Deux possibilités s'offrent à nous. Rentrer ou acheter 2 nouveaux billets pour le lendemain. Nous choisissons cette solution et allons effectuer les formalités pour une réclamation pour retard ( 2 h 30 ) auprès d'Air France.
1ère nuit de vacances dans un hôtel près de de l'aéroport Charles De Gaulle.
Lundi 27 décembre 2010
Nous décollons à 12h00. Escale à Ryad en Arabie Saoudite à 22h00. Longue escale de nuit dans la salle d'embarquement, l'avion décolle à 6h00. Après un vol sans problème, nous atterrissons à New Delhi à 12h30.
Itinéraire du périple en Inde et au Sikkim.
Flèche rouge : avion New Delhi - Siliguri
Flèche bleue clair : jeep Siliguri - Darjeeling - Sikkim
Flèche verte : train Siliguri - Varanasi
et Varanasi - Agra
Flèche violette : bus Agra - Jaipur
et Jaipur - Bundi
Mardi 28 décembre 2010
Nous changeons quelques euros (juste pour se payer un taxi) au bureau de change dans le hall d'arrivée de l'aéroport. On se dirige ensuite vers le guichet des taxis prépayés, l'employé nous donne un reçu avec le n° du taxi.
Le chauffeur, après quelques minutes de route, nous signale qu'il ne connait pas l'adresse de notre hôtel - il appelle un collègue par téléphone !!!!. Changement de conducteur, mais pas de véhicule !
Pas d'embouteillage sur les grandes avenues, mais dans le centre-ville, la voiture est à peine plus rapide que les piétons.
Nous entrons dans le quartier de Paharganj, appelé aussi Grand Bazar. La pollution atmosphérique, mêlée au brouillard, enveloppe les rues pour former un épais nuage.
Klaxons obligatoires, les conducteurs en usent et abusent créant une pollution sonore incroyable. Bonjour l'Inde !!!!!.
Le taxi nous dépose dans Main Bazaar, le rendez-vous des voyageurs dit "routards" ; la rue est bruyante, animée et colorée, nous sommes rapidement dans l'ambiance indienne.
Nous déposons nos sacs à l'hôtel Cottage yes please. Nous y avons réservé une chambre par mail depuis quelques semaines. La chambre est correcte.
Le meilleur moyen pour ne pas subir le "jet lag" est de ne pas se coucher. Nous partons donc pour une petite balade. Le quartier est bouillonnant, avec de nombreuses curiosités : des bazars pittoresques, des marchés aux fruits et légumes, des commerces de souvenirs.
De nombreux touristes, dont quelques "branchés" style hippie qui font couleurs locales, déambulent dans les rues.
Des rabatteurs nous sollicitent en permanence avec des propositions souvent identiques.
Des statues et monuments colorés, hindouistes et bouddhiques attirent de nombreux fidèles.
Prés du quartier, nous passons devant la gare de New Delhi ( grouillante de passagers - les indiens n'ayant pas d'autre moyen que le bus ou le train pour se déplacer) qui mérite une visite.
A l'entrée on est scotché par le ballet des taxis et des richshaws (tricycle motorisé ou non ) qui déversent d'innombrables voyageurs.
Nous poussons vers Connaught Place, le centre commerçant de la capitale, nous parcourons seulement les jardins de la grande place.
Retour à l'hôtel, la journée a été longue et il fait "frisquet".
Mercredi 29 décembre 2010
P/d indien sur le toit-terrasse d'une guest house dans Main Bazaar. Un marché alimentaire se tient sur la place ; les passants, les vaches, les rickshaws cohabitent dans un brouhaha indescriptible. C'est un spectacle permanent.
De notre promontoire, de superbes minarets et coupoles déchirent le ciel voilé de Delhi.
Nous partons à pied vers Old Delhi, moins fréquenté par les touristes pour l'hébergement. Le quartier à des airs de cité médiévale.
Il recèle de nombreux monuments : le Red Fort (Fort Rouge) avec d'imposants remparts, la Mosquée Jama Masjid qui peut contenir 25000 fidèles et le Mausolée de Gandhi appelé aussi Raj Ghat.
Nous passons sur un pont au-dessus de la voie ferrée vers l'ouest du quartier, par Asaf Ali road en direction du fleuve la Yamuna.
Sur la chaussée la circulation est intense ; les vaches semblent à l'aise au milieu des engins motorisés.
Notre balade urbaine débute par la visite du Mausolée de Gandhi. Le Raj Gath est la dernière demeure de l'homme politique.
Le 31 janvier 1948, Gandhi a été incinéré sur la rive de la rivière sacrée Yamuna.
Ses cendres ont été enterrées, puis un monument a été construit à cet endroit.
Au centre de la pelouse, une dalle de marbre noir ornée de fleurs est érigée, portant l'inscription "He Ram" censée être ses dernières paroles.
De nombreux visiteurs (indiens et touristes) viennent se recueillir sur cette simple plate-forme.
Le grand jardin offre un véritable havre de paix dans cette ville tentaculaire - 16 millions d'habitants.
A proximité le Musée National Gandhi offre un aperçu de sa vie.
Nous remontons Ring Road, une rue animée et très encombrée du quartier, pour arriver au Red Fort (Fort Rouge) appelé aussi Lal Qila.
Le Fort représente le faste et la grandeur de l'époque moghole (1650 environ).
Le Fort doit son nom au grès rouge utilisé pour sa construction. Le bâtiment principal est entouré d'un mur d'enceinte de 2,5 km et d'une hauteur de 16 à 33 mètres de haut.
Nous entrons par la Porte Lahori. Plusieurs palais attendent les visiteurs. Deux belles mosquées et des tours de garde se trouvent au coeur du monument.
Chaque 15 aout (indépendance du pays le 15 aout 1947), le premier ministre prononce un discours à la nation.
Chef d'oeuvre de l'architecture moghole la Mosquée Jama Masjid (Mosquée du vendredi), est à quelques centaines de mètres du Fort.
Plus grande mosquée d'Inde, elle peut accueillir 25000 fidèles. C'est un lieu de prière, un moment de repos à l'écart de l'agitation de la rue.
Cette oeuvre imposante, avec son architecture sauvegardé, domine les ruelles et les bazars qui caractérisent la frénésie du pays et nous nous installons sur les marches du monumental escalier pour observer cette animation.
Trop tard pour la visite, nous y reviendrons à la fin du voyage.
Délicat s'abstenir à Old Delhi. Pas de trottoirs, des ruelles bondées, le désordre de la circulation avec le bruit et les odeurs !!!.
Le quartier est aussi le royaume de la restauration de rue. Nous tentons quelques spécialités. Nous avons envie de tester de nombreux stands, mais c'est le début du voyage et il faut que nos estomacs "s'acclimatent".
Retour à notre hôtel à la nuit tombante. L'activité de la rue n'a pas d'heure, des scènes intenses et improbables.
Bel aperçu de la vie des delhiites. Old Delhi est le quartier de la ville le plus intéressant pour s'immerger dans la culture indienne.
Jeudi 30 décembre 2010
Aéroport de Delhi à 10h00 où nous achetons deux nouveaux billets pour Darjeeling, ville principale du Bengale-Occidental, situé sur les contreforts de l'Himalaya dans le Nord du pays.
(Suite à notre mésaventure à Paris, les trajets pour cette destination achetés en France étaient prévus pour la veille donc inutilisables).
Nous atterrissons à 12h00 à Bagdogra, l'aéroport de Siliguri, c'est le carrefour obligé pour accéder à l'Est de l'Inde.
A la gare routière de Siliguri nous montons dans une jeep collective. Après avoir quitté le bruit et la pollution routière, nous traversons de superbes montagnes : à nous l'air pur, Darjeeling est à 2135 m d'altitude.
A l'entrée de Darjeeling, nous longeons une paire de rails d'un écartement minimal (61 cm), c'est la voie ferrée qui relie Siliguri à Darjeeling sur 82 km.
Des locomotives au diésel et à vapeur (pression touristique) sur un petit tronçon, le Toy train (train jouet) ; un train à vapeur, transporte 60 passagers entassés dans deux wagons.
Dans une rue du centre-ville nous rencontrons Puram, notre guide pour visiter le Sikkim. Nous avons échangé plusieurs mails depuis la France.
Nous prenons possession de notre chambre à l'hôtel Tranquillity, tenu par un couple d'enseignants très sympathiques.
Il fait froid, pas de chauffage mais deux bouillottes feront l'affaire pour la nuit.
Vendredi 31 décembre 2010
P/d bien copieux pris au Sonam'S Kitchem, un bar tenu par la femme de Puram. Nous prenons la direction du Sikkim en jeep collective.
Le pays est situé dans la chaine de l'Himalaya, il fait frontière avec : à l'Ouest le Népal, au Nord avec le Tibet et à l'Est avec le Tibet et le Bouthan. Au Sud c'est le Bengale Occidental d'où nous venons.
Un permis est obligatoire et pour certaines régions, il faut passer obligatoirement par une agence de voyages.
Nous traversons de superbes paysages de montagnes et d'innombrables champs de théiers.
Nous arrivons à Jorethang, la ville frontière du Sikkim où nous devons faire contrôler nos visas.
Dans cette ville, il était prévu un transport collectif jusqu'à destination. Nous attendons.... attendons.
Tous les véhicules partent et finalement, nous serons dans l'obligation, si nous voulons atteindre Pelling, notre ville étape, de louer une jeep.. seuls au prix fort. Ca sent l'arnaque.....
L'organisation de la randonnée, gérée par Puram, nous surprend ; pas du tout prévu dans notre contrat les contraintes de transport.
Notre guide ne se démonte jamais face à nos questions.
Nous entrons au Sikkim en passant sous une porte-frontière. Nos passeports et visas sont disséqués par des gardes autoritaires.
Sur le chemin pierreux, des ouvriers, sans moyen technique, s'échinent à l'entretien de la chaussée.
Nous faisons un arrêt aux Ruines de Rabdentse, ancienne capitale du royaume du Sikkim.
L'intérêt architectural est limité, la ville fut détruite par l'invasion des Gurkas (armée népalaise) mais nous pouvons admirer le panorama sur la chaine hymalaienne.
Malheureusement l'horizon est bouché et l'on ne peut apercevoir le Khangchendzonga, troisième plus haut sommet du monde à 8598 m.
Nous nous dirigeons vers Pemayangtse Gompa, monastère bouddhiste situé à proximité, un des plus anciens du Sikkim.
Le Temple principal aux portes et fenêtres colorées représente des dessins tibétains. Des statues, des structures en bois peint agrémentent les différents petits temples.
Le monastère fait partie du circuit de pèlerinage religieux que les fidèles vénèrent.
Séance photo avec un groupe en pèlerinage.
Petite anecdote. Denise a failli se retrouver en chaussettes. Elle s'est aperçue, in extrémis, qu'une jeune fille du groupe, sur le départ, s'était chaussée "par erreur " (pour entrer dans un édifice religieux, il faut enlever ses chaussures) avec ses trainings.
Heureusement, leur chauffeur n'avait pas encore démarré.
Nous passons la soirée du réveillon à Pelling à l'hôtel Kabur en compagnie d'un groupe de touristes étrangers. Dans une pièce à côté, des enfants jouent sur un tapis de "jeu de casino" avec, semble t-il, des mises.
Pour le diner nous aurons une thukpa (soupe de nouilles tibétaines) un met populaire et incontournable de la région ; un repas frugal pour cet évènement. Une douche froide et dodo, sans chauffage !!!.
Samedi 1er Janvier 2011
Déception au petit matin. Un épais brouillard recouvre les montagnes et les vallées. Puram nous amène au Khéchéopalri Lake, un lac sacré pour les hindous et les bouddhistes et vénéré par les fidèles, pour ses vertus de guérison, qui viennent chercher santé et bonheur.
Le lieu est pittoresque, calme et serein dans cet écrin de verdure.
Nous nous joignons à un groupe de pèlerins pour faire tourner les moulins à prières sur une passerelle en bois.
De nombreux drapeaux de prières, colorés et imprimés de formules sacrées, sont suspendus dans un champ.
Selon les adeptes du bouddhisme, le vent qui souffle, caresse les formules et les dispersent dans l'espace : ainsi, elles sont transmisent aux dieux.
Nous reprenons la voiture pour un retour à Darjeeling, déçus par notre guide qui n'a pas été à hauteur de ce qu'il nous proposait par mail.
La route est délicate, tortueuse, empierrée, avec une succession de vallées profondes et de crêtes.
Nous avançons lentement, du coup nous profitons des belles vues sur les montagnes, les temples, les champs de théiers et les maisons.
Retour à notre hôtel, nous avons amené une bouteille de champagne dans nos bagages. On trinque à la nouvelle année à notre hôtel avec Tripty , Adil et leur fille, Sonam et Puram.
Dimanche 2 janvier 2011
Le ciel est dégagé ce matin. De la terrasse de notre hôtel, nous avons une vue extraordinaire du Khangchendzonga.
Dans la lumière du lever du soleil, c'est grandiose, magnifique !. Nous avons l'impression qu'il 'touche' le ciel.
Le 3ème somment de l'himalaya est à 80 km de Darjeeling.
Après le p/d, nous allons en ville faire quelques achats. Les monuments et les maisons manquent d'entretien dans le centre.
Dans le marché on retrouve la foule, les odeurs ..et la même pauvreté qu'à Delhi.
Mieux vaut être en forme. De la rue principale, des escaliers abrupts permettent l'accès aux quartiers construits sur les flancs de la montagne.
Vers 10h00, nous redescendons vers la vallée et prenons une jeep collective pour la gare de Siliguri.
En route nous dépassons le train diésel : le Toy Train ne fonctionne pas actuellement à cause d'éboulements survenus sur le tronçon de voie ferrée qui lui est dédié.
Surprenant de rouler quelques minutes en parallèle et sans séparation de sécutité.
A l'immense gare de Siliguri, les vaches assurent le désherbage des voies ferrées.
Le train pour Varanasi (anciennement Bénarès) dans l'Etat de l'Uttar Pradesh, à 2h00 de retard. Nous avons choisi le mode sleeper c'est à dire des couchettes de 8 passagers dans le compartiment.
Nous démarrons à 19h00. Nous avons comme compagnons de voyage de jeunes étudiants indiens, l'ambiance est très bonne, quelques photos (beaucoup), nous jouons au jeu des questions/réponses. (beaucoup de curiosité sur la vie en Occident).
La nuit est glaciale, difficile de trouver le sommeil.
Lundi 3 janvier 2011
Enfin Varanasi, nous entrons en gare de Mughal Saray vers midi. 17h00 pour effectuer les 700 km qui séparent les deux villes !!!.
Nous prenons un tuck tuck qui nous dépose au bas du pont qui enjambe le Gange.
Malgré le brouillard, la vue est belle sur les gaths (ensemble de marches ou de gradins sur les rives des cours d'eau).
Nous longeons la rive, le sac sur le dos pour rejoindre les quartiers de la vieille ville. Impossible de s'égarer avec les noms des différents gaths signalés sur le Lonely.
Les berges du Gange sont animées, bouillonnantes de vie. Nous sommes excités par la curiosité, mais nous y allons très doucement. Nous avons tellement de choses à découvrir.
Le brouillard qui persiste ajoute une ambiance mystérieuse.
De loin, grâce au zoom de l'appareil photo, nous apercevons une cérémonie de crémation.
Après quelques recherches, on choisit le Teerth Guest House. Une jolie pension bien propre avec un accueil chaleureux du responsable.
Notre logement est situé dans une des nombreuses ruelles (appelées gali) de la vieille cité.
Retour sur la berge du Gange. A Assi gath, on négocie une balade en bateau à rame jusqu'à Manikarnika ghat, un parcours de près de 3 km.
Chaque ghat est bordé par un temple. Nous avançons lentement et pouvons aisément observer la population qui se baigne, se lave, se purifie, s'adonne au yoga et à la méditation.
Des femmes lavent leur linge alors que les enfants jouent au ballon au milieu des vaches qui barbotent sur la rive.
Nous sommes témoin du passé et du présent. Nous avons tellement vu et lu dans les différents médias les scènes que nous vivons. Mais là, c'est du réel.
Au Manikarnika ghat, une crémation (réincarnation rapide du mort) à lieu. Discrètement nous prenons des photos, alors qu'à quelques mètres de notre barque, un corps dérive sur le fleuve : pour lui pas d'argent, pas de crémation.
Dur dur la vie des pauvres, des lépreux, des suicidés, etc...
A 19h00, ce soir, a lieu à Dashashwamedh ghat, une cérémonie religieuse, la "Ganga Sarti". Une foule de personnes se pressent sur les abords du ghat, d'autres pèlerins sont à bord de bateaux sur le Gange.
Des prêtres, avec à la main, une lampe allumée par une mèche imbibée de camphre entonnent un chant rythmé de mantras. Le feu est offert à la déesse Gange.
Retour à notre pension, le sommeil va être long à trouver.
Les ghats sont un lieu unique au monde. Que d'émotions !!!.
Mardi 4 janvier 2011
Ce matin, nous allons dans un marché de plein air.
Dans le labyrinthe des petites ruelles, les vaches sont chargées du nettoyage de la voirie.
Une multitude de vendeurs de "chaï" (thé aux épices) et de nourriture variées sont à l'oeuvre.
Comme toujours, c'est grouillant. Comme toujours, le bruit, les odeurs..
Nous négocions avec un conducteur de tuk tuk pour une sortie à la journée.
Première destination, la grande gare ferroviaire à la façade blanche. Nous en profitons pour réserver des billets de train pour Agra.
Les formalités sont effectuées avec un peu de mal (toujours beaucoup de monde et beaucoup qui vous passent devant).
Nous passons sous une porte monumentale appelée Shri Guru Ravidas pour visiter le temple de Kashi Vishwanath, dédié à Shiva. Plusieurs fois détruit, sa dernière reconstruction date de 1780.
Le temple est reconnu comme un des lieux les plus importants de la religion hindouiste.
Nous "savourons" les quelques moments de calme, loin de l'agitation de la rue.
Retour dans la circulation, et les embouteillages. Les rues sont bordées par d'innombrables palais et des temples superbes.
Nous arrivons au Temple de Durga à la belle couleur ocre rouge, un des plus intéressants de Vanarasi. Dehors les vaches paressent sur les trottoirs. Dans l'enceinte du temple, les singes sont les rois.
Un étang rectangulaire est relié au Gange. Belle balade au milieu de quelques pèlerins.
Terminé avec notre chauffeur de tuk tuk, nous rentrons à l'hôtel en parcourant de nouveau les gaths à pied par le sud de la ville.
Nous croisons des personnages très pittoresques sur les bords du Gange : les sâdhus (hommes saints). Ils ne travaillent pas et ont fait voeux de piété et de méditation.
Ils vivent de la charité publique. Conscients de leur caractère photogénique, ils prennent "la pose " et certains peuvent se montrer agressifs envers les touristes.
Sur les ghats, un homme nettoie le produit de sa pêche. En contrebas, des hindous viennent "se laver" de leurs péchés près d'un lieu de crémation en pleine activité, des buffles en liberté escaladent les marches d'un escalier.
Des scènes uniques de la vie indienne.
Mercredi 5 janvier 2011
Nous grimpons sur le toit-terrasse de notre hôtel pour une vue en hauteur de la ville, puis nous allons au marché dans le quartier de Chowk dans un dédale de ruelles étroites occupées par les vaches.
Nous passons devant le Vishwanath (le temple d'Or) interdit aux touristes, c'est un temple hindouiste célèbre.
Il a été souvent attaqué par les musulmans, de nombreux militaires armés surveillent les accès.
Beaucoup d'étals colorés proposent toutes sortes de nourriture. Nous dégustons des "dhosas" (crêpe avec oeuf et légumes) et des samoussas, excellents. Et tant pis pour l'hygiène...
C'est la cohue dans ces rues aux mille métiers.
Retour sur les ghats et son spectacle permanent, on ne s'en lasse jamais. La vie et la mort y sont très proches.
La brume matinale recouvre les eaux, empêchant de voir la rive opposée.
Un immense tas de bois est stocké pour les futures crémations. Les doms (une caste d'indiens : les intouchables), assurent les cérémonies funéraires. Ce sont les maitres du business.
Chaque crémation exige 200 kg de bois et il y a plusieurs centaines de cérémonies par jour.
A Varanasi, pas d'incinérateur électrique comme dans certaines villes. Pas un indien soucieux de son karma ne souhaite l'utiliser.
La crémation n'est pas le seul revenu des doms. Ils récupèrent les bijoux des défunts (boucles d'oreilles, dents en or...).
Sur les ghats, les doms sont devenus des rois.
L'autre activité importante est la lessive. Le linge ensuite est mis à sécher à même le sol sur les marches brûlantes. Sur certaines lingeries ou tissus on remarque des noms d'hôtels !.
Mais quel tableau, un patchwork superbement coloré.
Sur les marches d'un ghat voisin ce sont des galettes de bouses de vaches qui sèchent au soleil, elles serviront de combustible.
Fini l'ambiance mystérieuse des bords du fleuve sacré, nous nous rendons à la gare en tuk tuk.
Nous nous rangeons dans la longue file d'attente pour entrer sur les quais de départ.
Nos noms sont inscrits (avec le sexe et l'âge) sur la liste affichée sur la paroi du wagon.
Le train démarre à 17h pour Agra. Dans notre compartiment sleeper, nous avons pour compagnie deux coréens et de jeunes indiennes.
Jeudi 6 janvier 2011
La nuit dans le train est glaciale, les jeunes indiennes entonnent de nombreux chants et prières.
Le train effectue plusieurs arrêts, dont un de plusieurs heures.
Les passagers descendent sur le ballast en pleine campagne, des vendeurs locaux viennent vendre de la nourriture.
Au petit matin, les vendeurs de thé appelés chai-wallahs effectuent un défilé incessant.
Nous arrivons enfin à Agra vers 15h00, 22h de train pour 800 kms entre les deux villes.
Un tuk tuk nous amène au Sheela hôtel situé à 100 m de la porte Est du Taj Mahal.
Le monument est fermé le vendredi, seuls les fidèles musulmans peuvent y accéder l'après-midi pour prier à la mosquée.
Demain nous irons visiter Fatehpur Sikri à 40 km à l'Ouest de la ville.
Repos pour nous et mails aux enfants.
Vendredi 7 janvier 2011
9h30 à la gare routière, départ en bus local pour Fatehpur Sikri, dans le froid et le brouillard. Quelques embouteillages plus tard nous sommes devant le monument.
Ancienne capitale de l'empire Moghol construite par Akbar (empereur moghol) vers 1570 grâce à ses richesses architecturales, la ville est inscrite au Patrimoine Mondial de l'Unesco.
Nous entrons par la porte monumentale de Burland Darwaza.
Cette porte donne accès à la splendide mosquée de Jama Masjid. Le complexe qui fait suite est le Palais de Jodha Bai avec trois petits palais construits pour ses épouses favorites : une hindoue, une musulmane et une chrétienne.
Les murs en grès rouge des palais sont superbes.
Le monument reste noyé dans un brouillard dense durant notre visite ; dommage pour les détails architecturaux et les couleurs.
De plus il fait "un froid de canard".
Nous allons nous balader dans le marché de Fatehpur. Il est animé et coloré, les gens semblent figés par le froid.
Nous apprendrons plus tard que la température est exceptionnellement basse cette année.
Nous rentrons à Agra en soirée. Depuis notre hôtel, la coupole du Taj Mahal se devine somptueusement dans la nuit. Vivement demain !!.
Samedi 8 janvier 2011
Dès notre p/d terminé à notre hôtel, nous partons visiter le Fort Rouge. Le tuk tuk que nous prenons est archi bondé, nous ne voyons rien de l'animation de la rue. Un avantage ; ça réchauffe l'atmosphère, car comme hier, il fait frisquet sous un léger brouillard.
Le Fort fut construit en 1573 par les empereurs moghols. Il recouvre une surface de 38 hectares, c'est le plus grand Fort d'Inde.
Il a été classé au Patrimoine Mondial de l'Unesco en 1983.
Nous entrons par la monumentale Porte d' Amar Sing Pol entourée par les murs d'enceinte, à la belle couleur ocre rouge, qui dominent la rivière Yamuna.
Passage sous une nouvelle porte et nous sommes face au Palais de Jahangir, puis trois autres palais en grès et en marbre : le Khas Mahal, le Shish Mahal et le Diwan-I-Khas.
La Mosquée Jama Masjid est moins imposante que celle de Delhi.
Nous sommes invités par des touristes asiatiques à l'habituelle séance photo.
On se "perd" dans les passages, corridors et salles et sommes admiratifs devant les sculptures aux motifs géométriques ou floraux. Quelle finesse!!.
Impossible de distinguer le Taj Mahal depuis le haut des remparts, le brouillard est tenace.
Nous revenons vers le centre-ville à pied distant de 2 km. Le soleil daigne enfin se lever, le ciel se dégage et la température s'élève, la chance est avec nous pour le dessert, la visite du Taj Mahal !!.
Le long des parcs, des singes chapardeurs et curieux sèment le désordre, mieux vaut ne pas manger à leur approche. Au même titre que les vaches, les chiens, les serpent et les éléphants, les macaques sont respectés et sacrés.
Le Taj Mahal (le Palais de la couronne) est considéré comme un des édifices les plus beaux au monde. Le Mausolée fut édifié par Shah Jahan de 1631 à 1653, pour recevoir le corps de son épouse morte en mettant au monde leur 14ème enfant.
Il est considéré comme un joyau de l'architecture moghole, il combine les éléments architecturaux : Islamique, Iranienne, Ottomane et Indienne.
Inscrit au Patrimoine Mondial de l'Unesco en 1983, il est une des sept nouvelles merveilles au monde dans un classement de 2007.
Il se dresse sur une plate-forme surélevée en marbre, 4 minarets de 40 mètres de hauteur ornent les angles. Une mosquée de grès rouge à l'Ouest et un bâtiment identique à l'Est fut érigé par souci de symétrie.
Le Taj Mahal, malgré ses proportions imposantes, donne une impression de légèreté. Il est constitué de marbre blanc semi-translucide, décoré de bas reliefs, sculpté de fleurs et incrusté de pierres semi-précieuses
Nous restons scotchés devant tant de beauté. Malgré la foule composée de fidèles et de touristes, le lieu est respecté. Pas de cris. Juste un brouhaha. Il est vrai que nous étions à l'ouvertures des portes et le gros "contingent" de visiteurs n'est pas encore arrivé.
D'une esplanade à l'arrière du monument, nous avons une superbe vue sur la Yamuna et la campagne.
Nous terminons la journée dans le vieux Agra, au quartier de Kinari Bazaar. C'est un dédale de ruelles surpeuplées, il abrite des marchés pittoresques, chacun à sa spécialité : vêtements, tissus, épices, bijoux, marbre, stands de restauration.
De superbes balcons en bois et devantures agrémentent les façades des maisons de maître.
En soirée, nous récupérons à la gare routière nos billets de bus pour Jaipur.
Dimanche 9 janvier 2011
Nous poursuivons notre périple vers le Rajasthan. Départ de la gare routière pour Jaipur à 8h30. Il fait toujours aussi froid, mais au fil des kilomètres le beau temps s'installe.
Nous arrivons à Jaipur après 6h00 de route pour 250 km.
On se défait de la nuée de rabatteurs et en tuk tuk nous arrivons à l'hôtel Kalian situé dans un quartier calme, pas très loin de la vieille ville.
Jaipur, est surnommée "la ville rose", une grande partie des maisons de la vieille ville a été construit avec des pierres roses de la région. Elle est ceinturée d'un rempart crénelé ponctué de portes.
De nombreux bazars animent les ruelles et avenues.
Sans plus attendre, nous partons visiter le Hawa Mahal (Palais des Vents) un classique de Jaipur et du Rajasthan. Le monument se caractérise par sa façade de grès rose et ses 5 étages ornés de 953 fenêtres ouvragées.
D'architecture Rajput, il fut édifié en 1799. Son nom vient des ouvertures qui laissent passer une brise rafraichissante. Il abritait un harem hindou : les femmes n'avaient pas de droit de sortie, elles se plaçaient aux nombreuses fenêtres pour observer l'animation de la rue, sans s'exposer.
Il faut du recul dans la rue pour apprécier la façade. En pénétrant à l'intérieur on s'aperçoit qu'il s'agit d'un grand mur qui surplombe la rue.
Des escaliers, des corridors et .... rien d'autre.
Nous grimpons les étages et découvrons une vue sur la rue, le City Palace (palais du maharadjah) et la montagne.
Encore un tour dans les marchés (il y en a partout), nos lieux de prédilection pour la découverte d'une ville. Se faisant, nous croisons chameaux et éléphants en balade dans les rues.
Lundi 10 janvier 2011
Bon p/d pris dans un restaurant chic (c'est pas souvent) et nous allons visiter le City Palace, construit en plein centre-ville entre 1729 et 1732. Le maharadjah actuel y réside.
Le Palais est une vaste étendue où alternent, cours, jardins et et petits palais ornés de pierres.
Des salles renferment diverses collections (manuscrits, armes, habits, calèches) et deux urnes immenses en argent, dont une a servit à transporter de l'eau du Gange (8000 litres) en Angleterre.
Nous consacrons du temps au Jantar Mantar (un observatoire astronomique) mieux vaut être un passionné pour comprendre le fonctionnement de ces instruments.
Son intérêt était d'élaborer des thèmes astraux et, par la suite, de déterminer les dates idéales pour des évènements importants.
L'observatoire abrite le plus grand cadran solaire du monde, le Brihat Samrat Yantra.
Nous terminons notre balade par le Iswari Minar Sarga Sal (minaret) lui aussi en plein coeur de la ville.
Il offre une vue exceptionnelle sur la ville et ses monuments.
La cité est construite au pied de la chaine de montagne des Aravalli qui traverse l'Etat du Rajasthan sur un axe Nord-Est/Sud-Ouest.
Nous effectuons quelques achats dans le marché et retour à notre hôtel.
Départ très tôt ce matin 11 janvier en bus pour continuer notre périple dans le Rajasthan.
Notre prochaine ville étape sera Bundi puis Udaipur. Jaisalmer et le désert de Tar pour finir à New Delhi. A lire sur le blog.
Souvenirs du voyage
Deux façons d'appréhender l'Inde : on aime ou on déteste.
On aime pour son mélange des cultures avec des traditions ethniques et religieuses différentes.
On aime pour la curiosité et la soif de vivre, même et surtout dans les pires difficultés.
On aime pour les monuments et palais magnifiques.
On aime pour les couleurs des saris et des turbans colorés, les odeurs des épices, du chaï , des plats bien souvent relevés.
On déteste la saleté, les bruits, la poussière, les mendiants, en sachant que l'on ne peut rien changer.
On déteste voir les enfants, sales, déguenillés qui font la manche ou fouillent les ordures.
On déteste voir qu'un animal (vache, cochon, serpent,etc.. soit plus respecté qu'un humain.
On déteste être pris pour un "portefeuille sur pattes", mais pas plus que dans d'autres pays au faible pouvoir d'achat.
L'Inde est une terre de contraste, d'un côté des palais somptueux, de superbes temples (hindous ou jaïns), des forts immenses et spectaculaires, témoignant d'un passé très riche, et le présent si difficile à comprendre.
Le système très présent des castes, aux rôles importants dans le fonctionnement de la vie sociale, si on prend le temps de regarder le comportement des indiens dans la vie de tous les jours.
Une population très dense et jeune.
L'Inde devrait dépasser la Chine en population vers 2030.
L'Inde est une destination qui ne laisse pas indifférent - suivant sa sensibilité et son approche - et qui ne ressemble à aucun autre pays d'Asie.
Chaque situation est une découverte, sa jeunesse est avide de connaissances occidentales
Le touriste qui fait abstraction du visuel (saleté, odeurs nauséabondes, pollution...) découvrira un pays magnifique.
A redecouvrir à l'occasion d'autres visites.
Les coups de coeur
Varanasi : la ville qui représente le mieux l'Inde. L'ambiance, la ferveur, la tradition, au bord des ghats. La vie et la mort entremêlée.
Agra : le Taj Mahal pour la beauté du monument et l'atmosphère qui se dégage des lieux, malgré la foule.
Le moins bien
Le manque d'hygiène partout mais pour nous, étrangers, surtout dans la relation à la nourriture. Dur dur pour les gourmands quand on ne sait pas résister. Conséquence après notre retour. une amibiase.
L'insistance des conducteurs de tuk tuk - mais nous comprenons qu'il est, souvent, question de survie.
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A chacun de faire son bilan, le voyage est terminé, nous gardons d'excellents souvenirs et surtout une belle leçon de vie.