Voyage
au
MEXIQUE 2019
1ère partie
Mexico
Toluca
Valle de Bravo
Morelia
Guadalajara
Mazatlan
La Paz
Durango
Zacatecas
visa
. Passeport valable au moins pour la durée du séjour.
. Document d'immigration à remplir dans l'avion où à la frontière. Tamponné il doit être conservé, car il est demandé à la sortie du territoire.
vaccination
Vaccins recommandés :
. vaccinations universelles : hépatite B, DTPC.
. Hépatite A, fièvre typhoïde.
. Suivant les secteurs ruraux : rage
Question argent
1 euro = 20,50 pesos à l’aéroport.
1 euro = 21,50 pesos à la banque Banamex.
Retrait d'argent sans frais, dans les distributeurs de la banque Scotia, partenaire de la BNP Paribas.
Question hébergement
Comme d'habitude, nous ne réservons rien à l'avance, sauf la première nuit car les vols arrivent souvent tard et il est difficile de trouver une chambre qui nous convient (dans le centre pour pouvoir visiter à pied) dans une mégapole que nous ne connaissons pas.
Nous préférons voir les hébergements au fur et à mesure de nos déplacements.
Nous avons toujours trouvé de quoi nous loger et souvent, avec de belles surprises, autant humaines qu'environnementales.
Possibilité de bénéficier d'un rabais en basse saison et pour des séjours de plus de 2 nuits.
Paris :
Hôtel F1 Roissy Aéroport CDG PN 2.
35, rue de la Belle Etoile,Zac Paris Nord. 95974 Roissy CDG. 1 nuit 59.76 €, sans le p/d. Navette gratuite.
Mexico :
Hôtel Manolo 1.
111 Calle Luis Moya. Col Centro. 06070. Cuauhtemoc.
3 nuits sans p/d, 1200 pesos(56 €). Grande chambre avec s/b privative.Très propre, proche du centre historique. Bon wifi. Personnel très sympa. À recommander.
hotelmanoloprimero@gmail.com
Toluca :
Hôtel Rex.
101 calle Matamoros Sur. Bien situé, très bonne literie, grande chambre. 550 pesos/n. Bon wifi.
hotelrex@prodigy.net.mx.
Valle de Bravo :
Posada Nely.
511 calle 16 de Septembre.
Grande chambre, bonne literie. 500 pesos/n. Bon Wifi.
Morelia :
Hostal San Fransiskuni.
Calle Antonio Alcatel 302. Situé dans le centre historique. Petite chambre, salle d’eau commune. Belle terrasse. 390 pesos/n. Bon wifi.
hostalfransiskuni@hotmail.com
Guadalajara :
Hospedarte Downtown.
Calle Maestranza n° 147. Plein centre historique, belle chambre sans s/b. Bonne literie, 600 pesos/n avec p/d. Bon wifi. À recommander.
info.centro@hospedartehostels.com
Posada San Pablo.
Calle Madero n° 429. 400 pesos/n. Bon accueil, chambre immense, bonne literie. A recommander. Bon wifi.contacto@posadasanpablo.com.
La Paz :
Hotel Suits Maricoch :
rue Mutualismo, belle chambre avec s/b. Wifi. 525 pesos/n. Très bruyant. A éviter.
Posada Del Cortez.
Calle 16 de Septembre n° 202. Près de la station routière. 410 pesos/n. Bon Wifi.
Adolpho López Mateo :
Hotel Jaimez.
Situé entre le centre-ville et l’embarcadère. 500 pesos/n. Wifi dans la cour.
Loreto :
Motel Salvatierra.
Calle Salvatierra n° 123. Près de la station de bus. 440 pesos /n.Bon wifi.
motelsalvatierra@hotmail.com.
Durango :
Posada San Jorge.
Calle Constitucion n°102. Bel hôtel, belle chambre. 760 pesos /n avec p/d. Tb wifi. A recommander.
informacion @hotelposadasanjorge.com
Zacatecas :
Hotel Reyna Soledad.
Calle Tacuba n° 170. Ancien couvent, beau patio, belle chambre. 600 pesos/n au lieu de 800. A recommander.
hotelreynasoledad@hotmail.com
Question transport
Air :
Paris - Mexico : aller-retour direct avec Air France (Airbus A380). 1060,74 €/2.
Rail :
Bordeaux - Paris : train Ouigo - billets aller (achetés 2 mois avant le départ) 20€/2 + 10€ pour deux sacs.
Paris-Bordeaux : TGV - billets retour (achetés 2 mois avant le retour) 110 € /2 non utilisés.
Puis 222€/2 bagages compris. (billets achetés 2 jours avant de rentrer suite au retard de 24 h du vol retour).
Routier :
Il est possible d'acheter, (avec votre passeport), une " carte retraité " à Mexico moyennant une petite rétribution et qui permet une réduction sur tous les transports en bus hors villes.
Pour notre cas, ne le sachant pas, nous avons fourni à chaque achat de billets dans les gares routières, copie de notre passeport mais le procédé n'a fonctionné que chez la Cie Primera et ses filiales d'autobus (implantées dans l'Ouest).
Mexico - Toluca. Bus économique, confortable. 64 pesos/p. 1h40 de route. 60 km.
Toluca - Valle de Bravo. Bus économique confortable. 82 pesos/p. 1h30 de route. 60 km.
Valle de Bravo - Victoria. Bus économique confortable. 1 h de route. 80 pesos/p.
Victoria - Morelia. Bus économique confortable. 4h30 de route. 252 pesos/p.
Morelia - Guadalajara. Compagnie Primera Plus. 495 pesos/p. 290 km. 4h.
Guadalajara - Mazatlan. Compagnie Primera Plus, bus de luxe (730 pesos/p). Remise de 50% pour les plus de 65 ans. 2 billets pour le prix d’un.
Bus de nuit. 500 km. 6h.
La Paz - Ciudad Insurgentes - Adolphe López Mateo. Cnie EcoBajatours. 425 pesos +70 pesos /p.
Ciudad Insurgentes - Loreto. Cnie Alguila 239 pesos/p.
Loreto - La Paz. Cnie Alguila. 800 pesos/p.
Mazatlan - Durango. 682 pesos/p. Cnie Chihuahuenses. 4h de route. Tb.
Durango - Zacatecas. Cnie Omnibus Mexico. 477 pesos/p, nombreux arrêts, 5h de route.
Maritime
Ferry
Mazatlan - La Paz. 1460 pesos/p. 12h de navigation de nuit.
La Paz - Mazatlan. Même prix et même horaire.
Question au quotidien
Pizza portion : 17 pesos - 1/2 poulet roti : 50 pesos - 1 Blle d'eau : 12 à 14 pesos - 1 litre essence : 19 à 21 pesos - 1 litre diésel : 20 à 22 pesos - 2 clémentines+4 bananes : 13 pesos - 1 gordita au porc (sandwich) : 20 pesos - 2 avocats : 20 pesos.
Carte du Mexique
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Itinéraire de la 1ère partie du voyage
Traits bleus : transport routier.
Traits rouges : ferry.
clic dur la photo
Jeudi 17 janvier 2019
Départ de la gare St Jean de Bordeaux en fin d’après-midi pour la gare TGV de Roissy Charles de Gaulle.
A l’arrivée, nous nous rendons au quai de départ des navettes (gratuites) pour les différents hôtels de la zone.
Rapidement, nous prenons possession de notre chambre, au F1 Roissy 2, réservée depuis quelques semaines.
Vendredi 18 janvier 2019
Retour à l’aéroport à 6 h du matin par la navette. Nous enregistrons nous-mêmes les bagages et éditons nos cartes d’embarquement.
Décollage de l'Airbus A.380 à midi avec 1 heure de retard.
Passage par le sud du Groenland, du Canada et au dessus des lacs américains (Michigan et Supérieur).
Nous arrivons à Mexico à 16h20 (heure prévue initialement) .
Formalités d'entrée effectuées rapidement et nous nous dirigeons vers un bureau de change (le minimum, juste pour prendre un taxi) dans le hall d'arrivée. La conversion est à 20,50 pesos pour 1 euro.
Des agences, plus loin, dans l’allée centrale ont un cours beaucoup plus avantageux.
Au guichet de taxi "prépayé" Yellow Cab, nous achetons un ticket (235 pesos) que nous remettons au chauffeur.
La nuit tombe sur la capitale, et après avoir rencontré quelques embouteillages, nous posons nos sacs à l’hôtel Manolo 1, (réservé sur Booking.com).
Malgré le décalage horaire nous allons, à pied, faire connaissance avec le centre historique.
Les rues sont très animées, la température est agréable (18°).
Sur la Place de l'Alameda, le Palacio Bellas Artes, tout illuminé, est superbe.
Sa construction commencée en 1904 se termina en 1934. Quelques problèmes retardèrent les travaux : l'instabilité du sol et la révolution mexicaine en 1910.
Dans la calle Madero, face au Temple San Francisco, au 2ème étage de la Casa Azuléjos, un Mariachi avec un grand sombrero chante accompagné par une sono.
Symbole de la culture mexicaine, les mariachis représentent l'histoire, les coutumes et les rites du pays.
Nous descendons la rue vers le Zocalo (place principale d'une ville, appelée aussi Plaza de Armas).
La Cathédrale et le Palacio National bordent la Plaza de Armas. Une foule joyeuse, jeune essentiellement et particulièrement démonstrative, déambule sur cet espace considéré comme un des plus grands au monde.
Retour à l’hôtel, notre horloge biologique est réglée sur 4 heure du matin (heure française).
Samedi 19 janvier 2019
Bonne nuit au calme. La température est fraîche ce matin (11°).
Nous adoptons immédiatement les pratiques mexicaines dans une taqueria ambulante (étal de rue) et déjeunons, dans le quartier chinois, avec des tacos (petite crêpe de maïs appelée tortilla) à la viande et un arroz con lèche (riz au lait).
Plus de 22 millions d'habitants vivent à Mexico : la capitale est la 4è plus grande métropole du monde.
La mégapole possède un riche patrimoine architectural et culturel : à nous de le découvrir.
A pied, nous prenons la direction du Zocalo. A l'entrée de la calle 5 de Mayo se dresse la Casa de Los Azulejos (maison ornée de carreaux de faïence).
Edifiée en 1596, les façades et l'intérieur sont parés de carreaux de faïence bleus.
Dans la cour intérieure, autour d'une fontaine, un restaurant réputé propose sous forme de buffet, un brunch particulièrement apprécié par une nombreuse clientèle.
Impossible de manquer la peinture murale, l' Omniciencia qui orne la cage d'escalier.
Une galerie marchande et deux salles de restauration à l'étage occupent ce superbe édifice.
Sur la Plaza Tolsa, tout à côté, se dresse le Palacio Bellas Artes avec son dôme en céramique doré.
Inscrit au Patrimoine de l'Humanité depuis 1987, il abrite une scène pour accueillir des représentions d'oeuvres lyriques et symphoniques et un Musée des Beaux Arts.
Nous le visiterons au mois de mars, en fin de voyage.
Nous nous dirigeons vers le Zocalo par l'avenue Madero bordée de nombreux et magnifiques bâtiments coloniaux.
La Place de la Constitucion, est l'une des plus vastes au monde.
La Cathédrale Metropolina de la Asuncion de Maria est un des édifices emblématiques de la capitale.
Elle domine la place avec sa façade baroque et ses deux tours de 64 mètres de haut.
Commencée en 1571, elle fût achevée en 1813, ce qui explique la variété de styles d'architecture utilisés.
Sur son flanc Est, le Sagrario Metropolitano de couleur rouge sert aujourd'hui d'église paroissiale.
Plus à l'est se dresse les ruines du Templo Mayor (Grand Temple) du nom d'une grande pyramide appelée Tenochtitlan, la capitale des Aztèques détruite par les espagnols au XVIème siècle.
En 1978 des ouvriers découvrirent une pierre circulaire.
Des fouilles furent entreprises de 1978 à 1982 entre la Cathédrale et le Palais Nacional, mettant à jour les vestiges du Templo Mayor de Tenochtitlan.
Entre le Templo Mayor et le Sagrario Metropolitano, des danseurs "aztèques" vêtus de pagnes, la tête coiffée de plumes évoluent en cercle en chantant, en nahuatl, au son des tambours.
Avec eux, des chamans, sous un nuage odorant de fumée de copal, prétendent soigner par la magie et des invocations associées à des gestes rituels et traditionnels, une population profondément catholique mais qui ne dédaigne pas les rites ancestraux.
Nous poursuivons la balade dans des rues populaires très animées avec toujours en vue, une église ou un marché.
Sur un trottoir, une "Catrina", le squelette d'un personnage féminin emblématique représentant la mort, est paré de riches vêtements.
Souvenir des jours festifs de la Fête des morts du mois de novembre, elle rappelle que face à la mort nous sommes tous égaux.
Nous entrons dans un mercado de rue bien particulier. C'est le 65ème "Inicia Romeria internacional del Nino Dios 2019" (Pèlerinage des Enfants de Dieu) qui se déroule Plaza de la Belleza.
Collations mexicaines pour la partie restauration. On grignote quelques empanadas, des beignets fourrés aux camarones (grosses crevettes) excellents.
Le marché est envahi d'ateliers d'artisanat et de réparation de personnages religieux.
10 000 visiteurs arpentent tous les jours les rues dédiées à ce marché.
Nous sommes de retour sur la Plaza Tolsa. A chaque coin de rue, il y a un édifice à visiter : devant nous se dresse le Palacio Postal.
Conçu au début du XXème siècle par Adamo Boari, l'architecte du Palacio Bellas Artes, sa façade rassemble plusieurs types de styles.
Des colonnes baroques et des pierres finement sculptées entourent les fenêtres.
Nous poursuivons notre périple urbain vers la Place Garibaldi, à quelques centaines de mètres au nord du Palais de Bella Artes.
Ce lieu est célèbre en raison de la présence des groupes de Mariachis qui se réunissent pour animer une fête, un anniversaire ou jouer la sérénade pour les couples d'amoureux.
Il est trop tôt pour les voir à l'oeuvre : en début d'après-midi, les clients se font rares.
Nous quittons rapidement les lieux et nous dirigeons vers le Musée Frantz Meyer situé sur l'avenue Hidalgo.
Accolé à une église, c'est un ancien hôpital.
Au rez-de-chaussée se trouve une bibliothèque et à l'étage, des salles où sont présentés des collections temporaires et permanentes sur des sujets variés et multiples de qualité.
On apprécie le calme du jardin au centre d'une cour, loin du tumulte du quartier.
Une halte très relaxante.
On poursuit la découverte de la capitale en descendant l'artère phare, le Paséo de la Réforma : "les Champs Elysées de Mexico".
Cette avenue élégante est bordée, sur des dizaines de kilomètres, par d'immenses buildings à l'architecture futurisque occupés par des bureaux et des banques.
Nous arrivons dans le quartier Rosa, appelé le "quartier Montmartre", il se situe entre le Centre Historique et le Parc de Chapultepec.
Villas du siècle dernier, cafés et restaurants branchés. C'est le point de rencontre des intellectuels et d'une partie de la population homosexuelle de la cité.
Nous faisons une halte pour se restaurer et goûter à la michelada, une bière "made in Mexique" : la préparation est simple.
- Givrer un verre glacé.
- Tremper le bord dans du jus de citron, du sel et du piment.
- Dans le verre, ajouter du tabasco, de la sauce (Worcestershire ou soja) et verser la bière !!!.
La saveur est très rafraîchissante.
On avale un plat de viande/frites (et quelques piments bien sur) pour reprendre des forces, notre balade urbaine n'est pas encore terminée.
Nous revenons dans le centre historique, la nuit est tombée, les monuments du zocalo avec les illuminations sont superbes.
Retour à la chambre par la Calle 16 de Septembre et les rues adjacentes.
L'animation se concentre principalement dans ce quartier : groupes de musiciens, bars et magasins sont encore ouverts.
L'ambiance festive et décontractée est animée par la jeunesse locale.
Dimanche 20 janvier 2019
La température est frisquette à 7h lorsque nous prenons le trolley-bus (4 pesos/p) pour aller à la Station de bus Nord Este.
Enormément de monde dans les rames, on effectue le trajet debout.
A la porte 8 de la station, nous achetons les tickets de bus (A/R, 104 pesos/p) pour le site préhispanique de Téotihuacan à 45 km au nord de la capitale.
Nous arrivons à la porte 1, au guichet d'entrée des ruines à 9h00.
Nous prenons les billets (75 pesos/p). Le dimanche, l'entrée est gratuite pour les mexicains.
Il est tôt et il fait frais avec un léger brouillard.
Ce n'est pas encore la foule.
Le site est majestueux et immense, quelques touristes survolent les ruines dans des montgolfières.
Le Templo de Quetzalcoatl s'offre à nous en premier. C'est le plus grand bâtiment qui reste de la cité.
Plusieurs motifs ornent les bas-reliefs d'une façade dont des têtes de serpents à plumes.
Des restes de corps humains ont été retrouvés à l'intérieur, sûrement des victimes de sacrifices.
Pour rejoindre les temples situés plus loin, on emprunte la calzada de Los Muertos (Chemin des Morts) qui les reliait à l'ancienne cité.
Le chemin est entouré de petites pyramides, une fresque murale représentant un félin (jaguar) est assez bien conservée.
La Pyramide du Soleil, du haut de ses 66 mètres est la plus haute du site.
Pour arriver au sommet, il faut gravir 247 marches, mais là-haut quelle récompense : la vue à 360° est magnifique.
La Pyramide de la Lune se trouve au bout de la Cazalda de Los Muertos.
Haute de 46 mètres, on ne peut en escalader qu'une partie, mais la vue est superbe sur l'ensemble du site.
Le soleil fait enfin son apparition.
Le Palais de Quetzal-Papalotl, d'après les archéologues, était le lieu de résidence des dignitaires de Téotihuacan.
Trois structures ont été rénovées :
Le Caracoles emplumados. Des panneaux muraux représentent des oiseaux ainsi que divers symboles.
Le Patio de los Pilares. C'est le centre du complexe, avec plusieurs motifs dont le quetzal, l'oiseau emblématique.
Le Patio de los Jaguare. Figurant le dieu jaguar emplumé.
Le ciel est totalement dégagé, la température bien agréable.
Le long des petits chemins périphériques on se familiarise avec la végétation mexicaine.
La foule est bien présente maintenant. Pour nous, il est l'heure de rentrer à Mexico.
L'animation est à son comble dans les rues de la capitale, comme un air de fête.
Les bars, les restaurants et les magasins sont ouverts. Leur musique à fond est mélangée avec celles des nombreux groupes de musiciens en quête de quelques pesos.
Petite pause repas avec du poulet/frites (valeur sûre) avalé avec gourmandise et nous nous dirigeons vers le zocalo.
Une longue file de visiteurs s'étire devant le Palacio Nacional, on remet la visite là aussi au mois de mars prochain.
Le Palacio de Iturbide est de style baroque. Derrière la porte d'entrée richement décorée, il abrite une belle collection de photos anciennes.
Dans la rue Maduro, non loin de la Torre Latino, le seul gratte-ciel du centre historique, l'église San Francisco édifiée entre 1710 et 1716 faisait partie d'un complexe avec un monastère.
Nous sommes impressionnés par son étonnante façade sculptée.
A l'intérieur, l'immense retable doré rivalise de beauté avec de monumentales peintures murales.
Le Jardin Bellenias est le poumon vert du centre-ville, un marché et des stands de restauration animent le secteur du Paséo Roma.
On termine la balade près du Paséo.
Sur la Place de la République, le Monument de la Révolution commémore la révolution mexicaine.
De style art déco, il fut construit entre 1910 et 1938.
Nous rentrons à l'hôtel à la nuit tombée complètement "crevés".
A 22h30 depuis la fenêtre de la chambre, on assiste au début d'un spectacle céleste : une éclipse lunaire totale.
La terre se place entre le soleil et la lune lui donnant une teinte orangée.
La météo est avec nous, le ciel entièrement dégagé nous permet de profiter du phénomène pendant de longues minutes.
Lundi 21 janvier 2019
Excellent p/d pris à l'hôtel voisin (95 pesos/p).
Nous allons ensuite à la banque Banamex,rue Madéro pour changer des euros à un taux correct (1€ = 21.50 pesos).
Nous récupérons nos sacs à l'hôtel puis on se rend à pied à la station de métro très proche.
Pas de monde dans la rame (10 pesos/p) qui nous transporte à la station de bus Poniente dans le quartier Observatorio.
A la station de bus, nous achetons des billets (64 pesos/p) à la compagnie Flécha Roja pour Toluca de Lerdo.
1h30 de trajet. Pour notre plus grand plaisir, nous quittons un paysage urbain dense pour très rapidement se trouver en pleine montagne.
A Toluca, nous rejoignons le centre-ville depuis la station routière en bus urbain (10 pesos/p).
Nous trouvons rapidement un logement à l'hôtel Rex (550 pesos/n) à proximité du zocalo.
Dès la fin de la réception de la chambre, nous partons à la découverte de la ville.
A 2667 mètres d'altitude, Toluca est la capitale de l'Etat de Mexico. Elle est la 5ème ville du pays.
La cité est très industrialisée. Malgré tout, le centre historique animé et son zocalo (place centrale) agréable sont une halte 'reposante' pour oublier un peu l'agitation de Mexico.
On déambule dans les rues sans but précis. Les monuments importants sont situés dans un périmètre restreint.
Du haut d'un cerro (petit mont), à la périphérie de la ville, nous apercevons le sommet enneigé du volcan Nevado Toluca, la raison de notre venue : nous devons effectuer son ascension demain matin.
Nous prenons notre repas dans une taqueria (petit restaurant) du Marché 16 de Septembre avec des tortas (sandwichs avec tomate/sauce et viande) puis nous achetons notre repas pour demain pour la "grimpette" du volcan.
La température a bien "fraichit". Sous les arcades de la Plaza Fray une voix de stentor déchire le silence : un groupe de mariachis expriment la joie de vivre et les sentiments pour quelques couples d'amoureux : le latino-lover est en action.
Nous rentrons tôt à la chambre : demain le programme est ardu avec le trek au volcan.
Mardi 22 janvier 2019
Pour effectuer la randonnée au volcan Nevado Toluca il y a deux possibilités :
1. En voiture ou en taxi depuis Toluca.
2. En bus local, en se faisant déposer au départ du chemin qui mène au parking du volcan à la sortie du village de Raices.
Nous choisissons la deuxième solution, la moins chère et la plus dépaysante.
Nous nous rendons de bonne heure à la station de bus.
Nous achetons des billets (34 pesos/p) à la compagnie Excelentia pour le village de Raices au pied du volcan.
Après une heure de route, le chauffeur nous dépose à la sortie de la bourgade, au départ d'un chemin de terre.
Le hic !, il n'y a pas de taxi en attente pour nous mener au parking du volcan situé à 14 kilomètres plus haut.
Au départ du sentier, un panneau nous signale l'itinéraire. Motivés et déterminés, nous commençons à marcher en espérant le passage d'un véhicule.
La météo exceptionnelle nous permet de profiter pleinement du paysage.
Au bout de quelques minutes de marche, et en faisant du stop, un jeune couple de mexicains nous prend à bord de leur véhicule.
Il nous disent qu'en semaine, vu le peu de personnes qui entreprennent l'ascension, les taxis ne sont pas présents.
Nous effectuons 4 km et nous réglons le passage de la voiture (45 pesos) au poste du gardien. C'est gratuit pour les occupants.
Nous mettrons 1 heure sur un chemin pierreux et cabossé pour atteindre le parking.
Là-haut, le soleil est radieux, la balade s'annonce belle.
Deux choix pour atteindre le cratère depuis le campement des gardes :
- A gauche, un sentier de 6 km à flanc de montagne.
- De face, un sentier de 1,5 km avec un dénivelé très raide.
Toujours aussi "coincés " par le temps, nous choisissons la deuxième solution.
Le décor est magnifique. Nous profitons un maximum de la beauté du panorama qui s'ouvre depuis ce balcon fabuleux.
Au sommet, la vue sur les lacs est époustouflante. Le volcan culmine à 4680 mètres. La montée est ardue avec un petit vent assez léger, juste pour nous rafraichir.
Au bord du cratère, après avoir repris notre souffle nous escaladons des éboulis et des rochers sur un éperon à droite pour admirer le lac du Soleil, le plus grand : il est d'une jolie couleur verte.
A gauche, le lac de la Lune est enchâssé dans un "cirque". Tel un miroir d'azur, il est dominé par de nombreux sommets aux crêtes déchiquetées où quelques névés s'attardent dans le paysage.
Le coup d'oeil n'est pas mal non plus !.
Nous redescendons de notre promontoire pour aller dans le cratère.
Une maigre végétation composée de chardons avec des fleurs, agrémente les lieux au milieu des pierres et du sable.
Nous faisons une halte casse-croûte sur la rive du lac de la Lune.
De ce plan d'eau photogénique, le panorama s'ouvre sur les hauts sommets environnants.
Nous suivons un sentier qui mène au lac du Soleil avec, en prime, une vue sur le volcan Popocatepetl à l'horizon : c'est trop beau !.
Malheureusement, sans moyen de locomotion, nous sommes obligés de redescendre assez tôt.
Au parking, nous demandons à un jeune couple qui s'apprête à quitter le site s'ils peuvent nous déposer sur la route de Toluca pour prendre le bus.
La discussion dans la voiture est agréable, l'échange des plus cordial. Etudiants tous les deux, ils nous posent de nombreuses questions sur la France.
Le " courant" passera tellement bien qu'ils nous enmèneront avec eux jusqu' à Toluca. On participe aux frais de transport malgré leur refus.
Le passage à la chambre, pour une toilette rapide, est obligatoire avant de repartir visiter la ville.
Le Cosmovitral (10 pesos/p) est un jardin botanique de 3500 m2. Implanté sur le zocalo, sa structure impressionnante est de style Art Nouveau en acier forgé et de cristal. C'est un bâtiment magnifique et ... audacieux dans un pays soumis à de nombreuses secousses sismiques.
Il constitue le vitrail le plus grand du monde, dans un jeu de lumières filtrées et multicolores.
A l'intérieur, la serre abrite plus de 400 espèces de plantes tropicales comprenant des lys, des orchidées, des fougères, des cactus, amarantes, etc. Il y a aussi des arbres : araucarias, bambous et tulipiers entre autres.
L'endroit est très relaxant après les efforts de la journée.
A la sortie du bâtiment, séance "goûtage" de la cuisine de rue : des gorditas au poulet et des beignets de banane, un régal !
Dans le marché, sur un étal, des feuilles de cactus prêtes à être consommées sont alignées : entières ou découpées en dés. C'est du nopal (figuier de barbarie).
Débarrassé de ses épines, il est grillé au barbecue, accommodé en salade ou en soupe : il a une grande importance dans la gastronomie mexicaine.
En fin d'après-midi, depuis un quartier coloré surplombant la ville, nous profitons des couleurs du coucher du soleil.
Nous passons voir l'intérieur de l'immense Cathédrale Saint-Joseph et celui du Templo de la Santa Veracruz : les édifices religieux sont ouverts à l'occasion des offices et ils sont nombreux.
Sous les arcades qui bordent l'avenue Hidalgo, un groupe de musiciens jouent pour de nombreux danseurs.
Toluca restera un bon souvenir du pays.
Mercredi 23 janvier 2019
Départ de l'hôtel en bus (10 pesos/p) pour le terminal routier.
Au bureau de la compagnie Excelencia, nous achetons des billets (82 pesos/p) pour aller à Valle de Bravo, déclaré Puéblo Magico (village magique) en 2005.
Nous quittons Toluca à 8h00 sous un soleil radieux.
Durant les 75 km qui séparent les deux villes, la route de montagne serpente entre les forêts de pins jusqu'au ravissant village.
Nous apercevons des spécimens de la famille des cactus nopal au bord de la route, en plantations pour la récolte ou simplement utilisés comme clôture.
Nous posons nos sacs à la Posada Nely située à quelques dizaines de mètres du terminal.
Valle de Bravo est située à 1820 mètres d'altitude : la ville est jumelée avec Barcelonnette depuis 2005 en hommage à la migration des français durant la moitié du XIXè siècle.
Nous allons faire un tour dans les rues pavées du centre historique.
Le village est reconnu pour être un des plus beaux centres coloniaux de la région.
C'est le lieu de villégiature des gens de la haute société de Mexico.
Les papillons monarques vivent au Canada et au nord des Etats-Unis entre les mois d'avril et aout.
En septembre/octobre, pour échapper au froid glacial, Ils migrent par centaines de milliers dans les forêts de pins du Mexique (Michoacan et Etat de Mexico à 3000 m d'altitude) où ils s'accouplent jusqu'en février/mars.
La réserve de biosphère du papillon monarque est classée Patrimoine Mondial de l'UNESCO depuis 2008.
Puis ils retournent, dans le sud est de l'Amérique du Nord et pondent leurs oeufs.
Les femelles meurent et les chenilles devenues chrysalides partent, à leur tour, dans le Grand Nord.
C'est pour observer ce phénomène que nous venons dans la région de Valle de Bravo.
A la station de bus, nous achetons des billets (30 pesos/p) pour aller au Sanctuaire Mariposa de Pietra Herradia, à 40 minutes du village.
Dès notre descente du bus, un comité d'accueil nous attend constitué de guides et de loueurs de chevaux.
Nous sommes les seuls visiteurs pour l'instant, une "guide" nous demande 200 pesos pour effectuer les 300 mètres qui mène à une zone humide au milieu des pins.
Pas de structure officielle, on fait confiance à la personne.
Assez rapidement, des dizaines puis des milliers de papillons virevoltent puis se posent sur le sol parcouru par des filets d'eau pour s'abreuver.
Il est presque midi, le soleil réchauffant rapidement l'atmosphère, ce sont des millions de papillons qui descendent des sommets et forment de grosses grappes au sol.
C'est inouï et unique. Ils réalisent un ballet virevoltant aux couleurs orangées.
Nous aurions aimé voir les papillons regroupés dans les arbres plus haut dans la montagne. La guide nous signale qu'il est trop tard.
A cause de la chaleur, il sont tous là, dans la plaine.
Pour aller dans les sommets elle nous demande 140 pesos/p pour l'entrée au parc National plus 100 pesos pour elle.
On refuse car ça ressemble à de l'arnaque. De plus, pas de papillons là haut.
Le sanctuaire de Valle de Bravo semble être un bon plan pour la visite, car peu de touristes en semaine, mais l'organisation ressemble à un racket.
Peut-être aurait-il fallu davantage se renseigner sur les horaires.
Sur le bord de la route, l'attente est longue pour prendre un bus pour le retour. Finalement c'est avec un taxi en maraude (pour un prix identique au bus) que nous rejoindrons Valle de Bravo.
Au village, le zocalo est minuscule mais magnifiquement arboré. On déjeune dans un restaurant local puis direction la cathédrale à l'intérieur superbement décoré qui mérite la visite.
Promenade digestive et élevée au Mirador de Cruz de la Mission sur la rive sud du lac Avandaro.
La vue est unique sur la petite ville, le lac et les montagnes environnantes.
Il fait bon se promener dans les rues du village en soirée. La Place de l'Indépendance et la cathédrale sont joliment illuminés, les rues envahies par une population très accueillante.
Un demi poulet acheté dans une rôtisserie et des yaourts sont au menu ce soir dans le patio de la posada.
Jeudi 24 janvier 2019
Copieux petit déjeuner pris dans un restaurant en face du terminal de la gare routière.
A 8h00, nous quittons Valle de Bravo en bus (80 pesos/p) pour Victoria (ville de transit pour nous).
La route est sinueuse dans la montagne alternant forêts de pins et plaines aux champs desséchés.
Le chauffeur nous dépose au terminal.
Un quart d'heure plus tard nous montons dans le bus (252 pesos/p) qui assure la liaison Toluca à Morelia, notre prochaine ville étape.
Sur le bord de la route, des stands proposent de l'artisanat local et des produits régionaux (fruits et légumes).
Devant les stations-services, de longues files de véhicules attendent leur tour pour faire le plein d'hydrocarbures.
Le 18 janvier, un oléoduc percé par des voleurs a fait 125 morts et de nombreux blessés suite à l'explosion puis à l'embrasement de la canalisation.
Le gouvernement a pris la décision de livrer les stations-services par camions, ce qui provoque un ralentissement d'alimentation dans presque tout le pays.
Nous effectuons un long arrêt à Zitacuaro, la température est élevée et nous apprécions enfin d'être en tenue d'été.
Les scènes de la vie rurale défilent le long des 4h00 de route pour parcourir les 190 km.
Nous arrivons enfin à Morelia, la capitale de l'Etat du Michoacan à 15h.
Face au terminal, près d'un pont routier, on s'installe dans un minibus rouge (9 pesos/p) pour rejoindre le centre historique.
Nous prenons une chambre à l'hôtel San Fransiskuni (390 pesos/n) près de la cathédrale.
L'accueil de la propriétaire est chaleureux.
Depuis la terrasse, nous admirons la ville pour notre plus grand plaisir avant de la découvrir à pied.
Nous partons rapidement pour une exploration de la cité, classée au Patrimoine Mondial de l'Humanité depuis 1991.
La capitale de l'Etat est construite à 1950 mètres d'altitude sur un plateau volcanique.
Difficile de faire une photo de la Cathédrale, située face au Palacio de Gobierno : un campement de fortune est installé depuis une semaine par des professeurs des écoles, non payés depuis 2 mois.
Apparemment, le calme règne malgré le face à face avec des militaires lourdement armés.
L'édifice religieux domine le Zocalo. La Cathédrale est de style baroque et néoclassique avec 2 tours d'une hauteur de 65 mètres dominées par des coupoles recouvertes d'azuléjos (mosaïques).
Le Palacio de Gobernio, installé dans un ancien séminaire, possède un intérieur décoré de plusieurs fresques très colorées qui retracent les évènements du Mexique.
Les deux grandes cours abritent les bureaux du gouvernement de l'Etat.
Nous poursuivons la visite. En prolongement de la rue Alzate, nous arrivons au Jardin Villalongin et à l'Aqueduc construit en 1785 : il compte 253 arches.
Il fournissait en eau potable toutes les fontaines de la ville.
Nous longeons l'aqueduc pour découvrir le Sanctuaire de Guadalupe. L'intérieur de l'église est fermée en cette fin de journée.
La partie droite est l'ancien Couvent de San Diego. Aujourd'hui c'est le siège de la Faculté de droit.
De belles fresques peintes sur les murs d'un patio retracent l'histoire de l'Etat.
En face, sur la Place, se dresse l'Estatua Ecuestre al Patriota Morelos, une élégante statue équestre de Morelos, le héros indépendantiste : elle a été sculptée entre 1910 et 1913.
La nuit tombe et nous traversons le Bosque Cuauhtémoc dans la pénombre : c'est le plus grand Parc de la ville. Il abrite le Musées d'Art Contemporain et le Musée d'Histoire Naturelle.
Retour à l'hôtel. Demain une longue journée de marche et de découvertes nous attend, tant la capitale du Michoacan est riche en monuments classés.
Depuis la terrasse, les tours illuminées de la Cathédrale veillent sur nous.
Vendredi 25 janvier 2019
Notre logeuse nous sert un petit déjeuner bien vitaminé. Sur ses conseils nous nous rendons au marché de la calle Vicente Santa Maria.
On ne résiste pas à goûter à une torta (sandwich) au porc (cuit façon "gigot de 7 heures ") et un arroz con léche ! (riz au lait bien liquide).
L'ambiance est agréable, le contact facile avec les commerçants. Il est vrai que notre façon de voyager nous permet des pauses plus ou moins longues suivant nos interlocuteurs.
Nous débutons la visite des édifices. Pas de chance avec le Couvent San Francisco que borde un jardin fleuri : il est fermé à cette heure matinale.
Pas mieux pour le Musée Casa de Morelos, fermé lui aussi. Seul le patio avec deux anciens carrosses est ouvert à la visite.
Dans la calle Corregidora, la visite du Museo Casa Natal de Morelos est un incontournable pour comprendre la lutte pour l'indépendance du pays.
José Maria Morélos naquit dans cette maison en 1765.
De nos jours c'est une enceinte culturelle consacrée à des expositions d'oeuvres du héros, divers effets personnels, etc.
La visite est enrichie par une projection vidéo.
Pour terminer, une figure électronique animée de Morelos offre une explication de sa lutte pour l'indépendance.
A quelques dizaines de mètres, le clocher du Temple de San Agustin domine la calle Corregidora.
La façade de l'église se prolonge vers un cloître de style gothique.
Au pied de l'ensemble des édifices se trouve une agréable esplanade en pierres de couleur rose.
L'entrée est libre et gratuite pour visiter le magnifique Palacio Clavijero, un ancien collège jésuite datant de 1660.
Il abrite diverses administrations du gouvernement de l'Etat.
Le bijou de l'édifice est la Bibliothèque Publique Universitaire. Des milliers de livres remontant, pour certains, jusqu'au XVIème siècle sont rangés dans un superbe décor patiné par le temps.
Dans la belle cour en pierres roses, des arcades entourent une jolie fontaine centrale.
Sur le côté gauche du Palais se tient le Mercado des Dulces (Marché des Douceurs) et de l'artisanat.
C'est le royaume des gourmands, un endroit aux milles et une saveurs !
Le secteur regorge de bâtisses classées.
Le Colegio San Nicolas fut la première université du continent américain.
De célèbres élèves se sont assis sur ses bancs (Morelos, Pablo Neruda, Diego Rivera entre-autres).
Le collège, de styles néo-classique et baroque, abrite encore une école.
A quelques dizaines de mètres plus au nord, calle S.Tapia, l'ancien Monastère Santa Rosa héberge actuellement un conservatoire de musique. Visite obligatoire.
L'intérieur de l'église est richement orné.
Petite halte fraicheur et désaltérante sur la terrasse d'un bar dans le jardin de Las Rosas.
Au nord-ouest du centre historique, les hautes tours du Temple de San José, calle Obregon, sont visibles de presque n'importe quel endroit de Morelia. Elles sont superbement illuminées la nuit.
Sur la plaza de la Reforma Agraria, on se joint un instant aux nombreux promeneurs qui viennent profiter de l'ombre procurée par les arbres.
Nous trouvons, à proximité, notre plaisir gustatif au Marché de la Révolution dans un comedor (petite restauration).
Ceviche bien frais et beignets de camarones ; un vrai plaisir.
Nous revenons vers le zocalo en passant devant le Temple de las Monjas.
Construit en 1738, il abrita pendant de longues années une communauté de soeurs dominicaines.
Petit retour à l'hôtel avant de découvrir Morelia la nuit et ses illuminations.
La Cathédrale, le Temple de San Agustin, l'Aqueduc et la Fontaine des Tarasques, un des symboles de la ville : elle représente trois femmes de l'ethnie Purépecha soulevant un plateau de fruits.
Fin du marathon urbain, mais quel voyage dans le temps !
Samedi 26 janvier 2019
Départ ce matin pour visiter les villages qui bordent le lac Patzcuaro.
La sortie en "solo" prend des allures d'une petite expédition.
Nous prenons le "combi" n°4 devant le Temple de la Monjas en demandant au chauffeur de nous déposer à l'arrêt du bus pour la ville de Quiroga.
Quelques minutes plus tard, depuis cet arrêt à la sortie de Morelia, on monte dans un bus (47 pesos/p).
1 h de route et à Quiroga, nous prenons de nouveau un "combi" pour Tzintzuntzan.
Le village de Tzintzuntzan est un Pueblo Magico, il fut jadis la capitale de l'ethnie Tarasque, contemporaine de l'Empire Aztèque.
Le chauffeur nous dépose devant l'entrée de l'Ex-Convento de San Francisco construit en 1550, dans un remarquable jardin agrémenté de nombreux oliviers.
A côté, se trouve le Temple de Nuestra Senora de la Salud qui renferme une statue révérée du Christ.
Si le village ne fait pas partie des sites touristiques des Tours-Opérators, les fidèles viennent de tout le pays pour célébrer les fêtes religieuses.
Il nous suffira de traverser la route pour trouver les ruines d'un site archéologique construit en hauteur par les Purépechas, sur les rives du lac de Patzcuaro.
Les billets d'entrée (60 pesos/) en poche, nous y accédons.
Le site est une grande plateforme rectangulaire où sont accolées cinq yacatas (des pyramides circulaires).
La visite est rapide, le lieu bien arboré et la vue éblouissante sur le lac et le village.
De retour sur le bord de la route, un marché nous permet d'apprécier le travail artisanal de la céramique.
Au cimetière tout proche, nous mesurons la ferveur des familles à l'embellissement des tombes lors de la Fête des Morts au début du mois de novembre.
Les nombreuses décorations (fleurs, papiers crépon, cierges, bouteilles de soda, bière et téquila) égaient les sépultures depuis trois mois.
Nouvelle prise d'un combi (10 pesos/p) pour Patzcuaro.
Puis un nouveau combi (9 pesos/p) pour rejoindre, depuis la banlieue, le centre-ville.
Classé Pueblo Magico, le centre historique est resté dans son jus et a conservé son cachet colonial. Rues pavées, murs d'adobe, toits en tuiles rouges, nombreuses fontaines anciennes, la ville semble rejeter la modernité.
La Plaza Vasco de Quiroga et la Plaza Grande sont entourées de magnifiques demeures coloniales et édifices religieux.
Sur la Plaza Bocanégra, se tient le marché alimentaire : on se régale avec une soupe à la viande préparée devant nous.
Sur les hauteurs de la ville, dans la Basilique de Nuestra Señora de la Salud un mariage est consacré.
Plus loin dans l'église du Santuaire de Guadalupe, nous assistons à la cérémonie qui célèbre la "fête des quinze ans" d'une jeune fille ; passage de l'adolescence à l'âge adulte.
Robe de princesse rouge, diadème et bouquet sont les accessoires essentiels de la tradition.
Nous déambulons dans les rues bordées par les maisons qui conservent leur "essence" coloniale.
Sur la Plaza Centrale, deux troupes de danseurs costumés, inspirés par les habits paysans traditionnels Purépechas effectuent la Danza de Los Viejitos, "la Danse des petits Vieux".
Les artiste miment les vieux : ils font claquer les chaussures en bois (huaraches) sur le sol, ils tombent, ils crachent en accélérant la cadence de la danse.
C'est le souhait d'avoir la santé et de bien vivre sa vieillesse.
Sur les étals du marché, de savoureux fruits exotiques voisinent avec des Santiags fait main de la région. (Le Mexique est réputé pour son travail du cuir).
Qualité et origine garanties et ce, à des prix modiques. Entre 50 et 80€ la paire de Santiags.
Nous quittons Patzcuaro à regret.
Nouvel épisode dans les transports ; un "combi (9 pesos/p) de la Place Centrale à la périphérie de la cité puis un bus (60 pesos/p) pour Morelia.
Le chauffeur est un as de la conduite, rythmant le clip qui passe sur sa vidéo près du volant. Pour nous, mieux vaut profiter des superbes paysages !.
A Morelia, nous nous dirigeons vers le Palais de Justice. L'heure trop tardive ne nous permet d'apercevoir que le patio et l'immense fresque murale de l'escalier. Mais nous reviendrons.
Une jeune fille de 15 ans dans sa robe toute rose, accompagnée de ses cavaliers vient célébrer sa Fête des Quinze ans, à la Cathédrale, sous l'oeil indifférent des cireurs de chaussures.
Deux mondes parallèles.
Pour terminer notre passage à Morelia, nous nous attardons dans la calle Hidalgo où l'animation est assurée par des groupes de musiciens.
Nous goûtons à une spécialité locale, le Gaspacho Moreliano :
un cocktail de mangue, ananas, soupe d'oignon, fromage, citron vert, sel et du jicama (un tubercule en poudre) le tout, bien sûr, décoré d'un trait de Chilé (piment fort).
Délicieux et rafraichissant. Pour Denise ce sera sans sel.
Retour à la chambre et skype avec Benjamin.
Dimanche 27 janvier 2019
Skype avec Manuéla, de bon matin, décalage horaire oblige.
Avec le combi beige n°2 (10 pesos/p) urbain, on se rend à la station de bus.
Chez la cie Primera Plus, nous achetons les billets (495 pesos/p) pour Guadalajara, la capitale de l'Etat du Jalisco, à 290 km à l'ouest.
Ciel bleu, température agréable. Nous traversons un paysage semi aride, puis quelques plantations de maïs et d'immenses serres.
Près de notre destination, les premières plantations d'agaves bleues (servant à la production de la téquila) s'étirent le long de la route.
Arrivés à la nouvelle centrale des bus, à Guadalajara, nous prenons un combi (7 pesos/p) pour le centre historique.
Nous posons nos sacs à l'hospédate Downtown en plein coeur de la ville.
Dans la foulée, nous partons à la découverte du centre historique.
A 1560 mètres d'altitude, Guadalajara est bâtie à proximité du lac Chapala. Avec ses 4.5 millions d'habitants, elle est la 2ème ville du pays.
Le centre allie la modernité des rues commerçantes avec une impressionnante architecture de monuments de divers styles, (néoclassique, baroque et gothique).
Comme pour les villes précédentes, photos, photos !.
Bordant la Plaza de Armas, la Cathédrale est majestueuse avec ses deux clochers. C'est le symbole, le coeur religieux et historique de la cité.
L'intérieur est de toute beauté avec des vitraux colorés.
Une jeune fille "déguisée" en Sissi fête ses 15 ans.
A l'est de la Plaza, le Palacio de Gobernio est étonnant. Sa construction débuta en 1643.
Dominant l'escalier monumental, une fresque imposante en clef de voûte représente Hidalgo, le maître de la révolution qui, en tenant une torche enflammée, éclaire le chemin.
Cette représentation de l'Histoire fait l'orgueil des Guadalajariens.
Nous quittons le secteur central en empruntant une suite de rues piétonnes pour passer devant l'église San Juan de Dios et son étrange façade latérale à arcades.
Depuis l'église, on se rend au Mercado Libertad par un pont piétonnier.
Il est considéré comme le plus grand marché municipal du pays.
Si les articles en cuir sont à l'honneur au rez-de-chaussée, le premier étage est occupé par de très nombreux petits restaurants. Ouvert tous les jours, 1000 stands au total accueillent les clients.
Comme toujours, il y a de la musique avec des mariachis devant de nombreux consommateurs qui semblent jamais rassasiés.
Une super cuisinière souriante et sympathique nous prépare un céviche du tonnerre.
Nous retrouvons la chambre pour un moment de repos.
Repas asiatique ce soir et balade sur la Place pour apprécier les illuminations des monuments.
Lundi 28 janvier 2019
Excellent p/d pris dans le patio de l'hôtel.
Plus de chambre disponible pour cette nuit, nous en trouvons une calle Madero à l'hôtel San Pablo.
Dès le transfert des sacs effectués, nous partons à pied à la gare routière Vieja appelée aussi Antigua Central Camionera.
Le quartier est délabré, l'endroit est réputé sensible, nous accélérons le pas.
A la station, nous achetons un billet de bus (87 pesos/p) pour Amatitan, une ville qui abrite une des plus grandes distilleries de Tequila du Jalisco.
Dès la sortie de la métropole, la route serpente au milieu des champs d'agaves bleues.
L'économie des villes de la région repose essentiellement sur la production de la téquila et ses dérivés.
Le bus nous dépose dans le centre de la ville, nous nous rendons à la distillerie Tequila Herradura à pied.
L'ancienne hacienda familiale est détenue maintenant par un grand groupe américain/mexicain reconnu à l'international.
Un responsable de la sécurité nous informe que l'heure (il est 14 h 10) ne nous permettra pas d'effectuer une visite car la fermeture est à 15 h.
Nous prenons la décision de nous rendre dans la ville de Tequila à 15 km de là.
Nous reprenons un bus (40 pesos/p) rapidement.
Dès la descente du bus dans le Pueblo Magico, nous sommes très surpris par l'omniprésence des commerces vendant de la téquila et de ses produits dérivés (miel, vinaigre, savon, etc.) et à de l'artisanat fait à partir de de la fibre des feuilles de l'agave (meubles, sacs, nappes, hamacs).
L'hacienda Cuervo au centre du village propose deux choix de visite :
1 - Visite de l'unité de production en 1 heure pour 250 pesos/p.
2 - Visite de l'unité de production et une séance de dégustation pour 400 pesos/p.
Nous choisissons la deuxième proposition. (Ce n'est pas tous les jours que nous pouvons faire une dégustation de la téquilla dans les règles de l'art).
L'heure de la visite débute à 15h, nous laissant le temps de visiter la cité.
Nous nous promenons dans le célèbre village aux maisons colorées et rues pavées.
Les superbes maisons des riches producteurs rivalisent parfois d'excentricités.
A 15h, nous sommes un groupe d'une quinzaine de personnes réunit par un guide dans une salle pour une séance vidéo qui retrace l'histoire de l'hacienda.
Pas de visite dans les champs de la plantation, mais le guide (en espagnol et anglais) nous fait une explication bien détaillée des différentes étapes de fabrication.
1- La réception du coeur (appelée "Pina" - ananas en anglais - ressemble à ce fruit) de l'agave bleu uniquement.
2- La cuisson qui dure environ 25 h. La fibre du coeur devient moelleuse et délicieuse (très sucrée).
3-Ce coeur est ensuite broyé, et le jus du Pina est acheminé aux réservoirs de fermentation.
4- La distillation se fait en deux étapes.
5- Le vieillissement en barriques.
Avec les conseils avisés du guide, nous goûtons trois liqueurs d'âges différents dans le chai de vieillissement.
Nous sommes une dizaine pour cette séquence de dégustation, très bien maitrisée par le guide.
Il y a là trois types de téquila proposés : la Plata (45 jours), la Reposado (10 mois en moyenne) et l'Anejo (2 ans).
Rien à envier aux séances de dégustation du bordelais (d'où nous sommes originaires).
Le passage dans la boutique est l'occasion de rapporter un souvenir liquide à un prix raisonnable.
Après la visite, une petite gourmandise dans le stand d'un marché avec une crème brulée à la cannelle d'un goût exquis (fait maison).
Retour à Guadalajara en bus (80 pesos/p). La circulation est intense dans les faubourgs.
Nous quittons à pied le quartier de la gare routière très mal éclairé, nous accélérons l'allure.
Mardi 29 janvier 2019
Notre prochaine étape est la ville de Mazatlan, nous devons prendre un bus de nuit ce soir.
Nous libérons la chambre et laissons nos sacs sous la vigilance du réceptionniste de l'hôtel.
P/d dans un Mac Do (expérience à ne pas renouveler mais tout est encore fermé à cette heure-ci) et nous prenons un bus urbain (7 pesos/p) pour le quartier de Tlaquepaque, une ancienne municipalité absorbée par l'expansion de Guadalajara.
Avec son centre colonial, Tlaquepaque est un quartier chic. Boutiques d'artisans (sculptures sur bois, bijouteries, etc.).
L'ambiance est calme et sereine sur la Plaza du Jardin Hidalgo, digne d'un village mexicain.
Sur un stand de rue nous nous régalons avec un Jericalla, un genre de crême brûlée, dessert typique que nous avons déjà goûté à Téquila.
Sur le chemin du retour vers le centre de Guadalajara nous achetons à la station de bus Nueva les billets (730 pesos/p) pour Mazatlan avec un départ cette nuit.
De retour dans le centre historique de la capitale, à l'arrière de la Cathédrale, le Théâtre Degollado est une merveille de l'architecture néoclassique.
Construit entre 1856 et 1866, sa façade compte 16 colonnes et un fronton en marbre ou sont sculptées des Muses.
A l'intérieur, de superbes fresques ornent le plafond.
Nous prenons notre repas au Marché San Juan de Dios chez la commerçante de la veille. Elle nous répond franchement et directement à nos nombreuses questions sur la vie quotidienne des mexicains.
Du marché, il n'y a que quelques centaines de mètres pour atteindre l'Institut Cultural Cabanas.
L'édifice du 19ème siècle est immense. Depuis 1997, il est classé au Patrimoine Mondial. Il fut pendant de longues années un hospice puis un orphelinat.
57 magnifiques et imposantes fresques peintes par José Clemente Orocozo ornent le plafond et les murs de la vaste nef centrale.
Dans les nombreuses salles, des expositions trè éclectiques suscitent l'intérêt d'un public initié ou pas.
On déambule dans le très vaste bâtiment en traversant de nombreux patios et cours intérieures très agréables.
Retour sur la voie publique. Nous traversons une partie récente de Guadalajara avec des jets d'eau et, plus surprenant, l'étonnante Fuente de los Ninios Miones (fontaine des enfants) représentant des adolescents qui jettent de l'eau dans diverses positions en s'amusant.
Le Palacio Municipal respecte le style néoclassique avec un patio entouré de galeries à arcades.
Des fresques racontent l'histoire de la fondation de la ville.
Sur la Place, en face du Palais, la Rotonda de Los Jaliscienses Ilustres, une suite de statues, rend hommage à 22 personnages les plus méritants de l'Etat du Jalisco.
Il est l'heure de quitter la ville. Sac sur le dos, nous nous rendons à l'angle des calles Codina et 16 Septembre pour prendre un bus pour la gare routière Nueva.
Nous démarrons en direction de Mazatlan à minuit pile.
Mercredi 30 janvier 2019
Avec une petite collation et une bouteille d'eau offerte au départ par le transporteur (très fréquent en Amérique du Sud sur les longs trajets) joint au confort du bus, nous arrivons frais et dispos à Mazatlan à 5h du matin.
Il faut mettre la montre à l'heure ; 1h de moins par rapport au reste du Mexique.
Du fait de cette heure matinale, nous restons à l'intérieur de la station ; c'est l'occasion de feuilleter notre guide touristique sur la ville et sa région.
Située sur la côte Pacifique, elle est la deuxième ville de l'Etat du Sinaloa.
C'est le plus grand port commercial du Mexique mais également une station balnéaire prisée.
A 6 h 45, à l'arrêt des bus pour le centre-ville, un couple d'enseignants nous emmènent dans leur véhicule et nous déposent à l'entrée du quai de départ des ferrys pour la ville de La Paz en Basse-Californie, notre destination.
A 9 H, dès l'ouverture des bureaux de la compagnie Baja-Ferry nous achetons les billets (1460 pesos/p) : départ à 20h.
Pas de service de consigne à la compagnie. A notre demande, les gardiens à l'entrée du site, très gentiment, les entreposent dans leur local jusqu'à 14h.
Il règne un parfum d'exotisme dans les rues colorées qui mènent à la Plaza Machado dans la vieille ville : palmiers et arbres tropicaux, bougainvilliers, hibiscus en fleurs, etc.
P/d dans le salon de thé d'une panadéria (boulangerie).
Par une rue piétonnière commerçante, nous arrivons sur le Malecon (promenade sur le bord de mer) long de plusieurs kilomètres.
La balade à pied est agréable le long de l'Océan Pacifique, des statues et des petits monuments rendent hommage à la vie de Mazatlan.
A marée basse, sur le sable, directement depuis leurs petits bateaux, des pêcheurs nettoient et vendent le produit de la pêche du matin sous les yeux malicieux des anciens qui jouent aux dominos.
Comme à Acapulco, des plongeurs sautent d'un promontoire appelé Glorieta Rodolfo Sanchez, haut d'une dizaine de mètres.
Un spectacle impressionnant qui rapportent quelques pesos donnés par les touristes présents, ébahis par cette prise de risque.
Le climat très agréable, de nombreux hôtels touristiques et des résidences hauts de gamme attirent une clientèle de résidents permanents, surtout étatsuniens.
L'anglais est très répandu.
La demi-journée passe trop rapidement et sur le retour vers le port, nous allons grignoter un en-cas au Marché couvert Pino Juarez. Il regorge de nombreux étals qui croulent sous les fruits et légumes avec des odeurs qui vous titillent les papilles.
Va pour un empanada au poulet ; on laisse le chicharron (peau de porc séchée enduite d'huile et frite) aux habitués.
Nous récupérons nos sacs et on se dirige ver la salle d'attente de la compagnie Baja-Ferry.
Le navire qui assure les allers-retours entre Mazatlan et La Paz débarque les passagers qui viennent de Basse-Californie.
Des militaires avec des chiens renifleurs contrôlent les bagages avec sérieux : mieux vaut-être en règle.
A 18h nous montons dans le bateau. Les bagages sont étiquetés par des membres de l'équipage.
Nous passerons la nuit dans un salon, nous n'avons pas pris de cabine.
A 19h, en compagnie d'un couple de français, Geneviève et Bernard, partis en camping-car pour plusieurs années pour un périple en Amérique (le nord et le sud) et accompagnés pour une étape par une amie, nous prenons la céna (diner) inclus dans le prix du billet.
Le ferry appareille à 20h. On laisse le phare de Mazatlan qui se dresse à 135 mètres de hauteur sur une colline rocheuse, derrière nous.
Jeudi 31 janvier 2019
La nuit passée dans le fauteuil d'un salon n'est pas de tout repos. En cause : le froid de la climatisation, la télévision allumée jusqu'à une heure avancée et le va et vient des passagers insomniaques.
Nous trouvons enfin le sommeil au petit matin.
Nous naviguons dans le Golfe de Californie appelé aussi Mer de Cortés.
A 7 heures, depuis le pont arrière, nous assistons au lever du soleil alors que nous approchons des cotes de la Basse-Californie.
Nous prenons le p/d en compagnie des français.
A 8h30, le ferry accoste au port de Pichilingue à 17 km de La Paz, la capitale de la Basse-Californie Sud.
On rejoint la ville en bus (50 pesos/p) le paysage est semi désertique.
Nous nous installons à l'hôtel Suite Maricoch à deux rues du Malecon appelé Paseo Alvaro Obregon, une promenade de 5 km face à la mer de Cortés.
Notre première balade n'est pas pour voir la mer mais pour le Marché Bravo, un lieu représentatif de la vie authentique mexicaine.
Aux tacos et empanadas proposés dans les nombreux étals tenus par des commerçants sympathiques, on préfère le "menu del dia" mexicain.
Nous parcourons les rues sans but précis : la ville n'est pas riche en monuments classés et quartiers anciens. L'activité se concentre le long de la jetée.
Nous rentrons à l'hôtel en fin d'après-midi, nous avons du sommeil à rattraper.
Vendredi 1 février 2019
Nuit d'enfer, une boîte de nuit distille de la musique à fond, relayé par un karaoké jusqu'à 3h du matin. Nous regrettons d'avoir payé toutes nos nuitées hier.
Nous déjeunons au Café Capuchino proche de l'hôtel.
Le long du malecon, de nombreuses agences proposent des sorties en mer.
Nous réservons pour demain une sortie snorkeling à l'ile de Espiritu Santo à l'agence Club Cantamar (1800 pesos/2 payés cash. Par CB, le prix est de 1980 pesos.
Le prix d'entrée au Parc Marin est de 144 pesos pour deux.
Au terminal routier nous achetons des billets de bus (275 pesos/p A/R) pour Todos Santos au sud de la péninsule.
2 h de trajet pour effectuer les 80 km qui séparent les deux villes.
Le long de la route, des portions de déserts sont hérissés de cactus candélabres géants.
Le Pueblo Magico de Todos Santos à tout de l'oasis dans un désert.
Palmiers, bougainvillées et parcs arborés bordent les rues pavées et en terre battue.
Adoptée par une nombreuse colonie de riches retraités américains et reconnue par les surfeurs du monde entier pour la puissance des vagues qui déferlent sur ses plages, la ville de Todos Santos abrite énormément de galeries d'artistes et d'ateliers d'artisans.
L'attraction principale, et sûrement la plus photographiée de la ville, est l'hôtel California.
Il fût l'inspiration du tube planétaire du groupe de rock The Eagles dans les années 1970.
Nous prenons un chemin poussiéreux sur fond de montagne du Parc National de la Sierra Laguna, avec quelques palmiers, papayers et champs de canne à sucre.
Nous arrivons à playa Los Cerritos, une longue plage immaculée le long de l'Océan Pacifique.
Les chanceux peuvent y voir des baleines grises à cette période.
Pour nous, nada !.
Sur le chemin de retour, pour rejoindre le centre de la bourgade, nous longeons de belles maisons cossues, cachées par des clôtures fleuries.
Nous reprenons le bus pour La Paz sur la route principale.
Retour sur le malecon, les illuminations brillent de mille feux.
Skype avec Benjamin depuis la chambre.
Sur la plaza, à côté de l'hôtel, la musique démarre !!!.
Les joies des fins de semaine au Mexique !.
Samedi 2 février 2019
Tôt ce matin, sur la jetée, des ouvriers installent une estrade pour les festivités du Jour de la Candelaria (jour de la Chandeleur). Une journée fêtée avec ferveur dans tout le pays.
Pas de crêpe au Mexique mais des tamalès (une pâte de maïs entourée d'une feuille de bananier).
Dans les locaux de l'agence Club Cantamar, nous sommes 32 personnes inscrites pour le snorkelling et 3 plongeurs avec bouteilles.
Les formalités administratives terminées, nous rejoignons l'appontement du bateau et les locaux techniques de l'agence dans une marina près du quai des ferrys.
Nous payons l'entrée du Parc Marin (72 pesos/p). On enfile des combinaisons de plongée (la température de l'eau est à 18°) et on s'équipe de palme, masque et tuba.
Pour atteindre le nord de l'ile d'Espirito Santu nous mettrons 1h30.
Pas de rencontre avec la faune marine, mais de superbes paysages volcaniques.
Trait vert : trajet en bus.
Trait rouge : trajet aller en bateau.
Traits bleus : trajet retour avec arrêt à la plage.
Sur place, nous nous scindons en 2 groupes sous la responsabilité de deux moniteurs.
La visibilité de l'eau n'est pas parfaite, difficile de voir les poissons. Le récif est recouvert d'algues et de quelques petits coraux multicolores, ballotés par un fort courant.
La méconnaissance de la nage de plusieurs personnes, surtout des femmes, incite le moniteur de notre groupe à rendre le port du gilet de sauvetage obligatoire (pour plonger pas évident) et à rassembler continuellement tout le monde. Ses obligations ne rendent pas notre sortie très agréable.
Dans une grotte, les otaries jouent avec nous : bon moment de plaisir.
On se déplace, à la nage, vers une petite ile surmontée d' une arche où les otaries se "dorent au soleil".
Nouvelles rencontres avec certaines, très joueuses.
Au retour, nous pique-niquons sur le bateau puis baignade dans une jolie crique, mais l'eau est fraîche (18°).
Retour en fin d'après-midi à La Paz.
L'animation sur la place, proche de notre hôtel ne présage rien de bon pour cette nuit.
Dimanche 3 février 2019
Pour notre dernière (que nous pensons) nuit à La Paz, musique et bruit jusqu'à 5 h du matin. Nous nous levons lorsque les derniers clients quittent le secteur.
Nous prenons un bus (475 pesos/p) pour Ciudad Insurgentes, une ville au nord de La Paz.
Le bus démarre à 7h. Les paysages sont à couper le souffle. Pas de localité, des déserts inondés de soleil et tapissés de cactus, des montagnes volcaniques tout le long de la route.
A 11 h, le bus nous dépose à Ciudad Insurgentes.
Quelques minutes d'attente au petit terminal et on monte dans un combi (70 pesos/p) qui assure la liaison avec Puerto Lopez Mateo à 35 km sur les bords du Pacifique. Une destination réputée pour l'observation des baleines grises.
Nous nous installons à l'hôtel Villa Jaimez (motel) proche du centre-ville et de l'embarcadère.
Petite balade dans le pueblo. La présence des militaires armés luttant contre le narcotrafic est massivement présente.
Rues poussiéreuses et maisons pittoresques de pêcheurs autour de la Plaza Centrale.
Sur le parking de l'embarcadère des lanchas (grande barque à moteur) à lieu le Festival de la Baleine grise.
Le programme propose diverses animations :
. Activités culturelles et artistiques.
. Fête foraine pour les enfants.
. Stands de restauration (énormément, les mexicains adorent manger) pour les adultes, sponsorisés bien sûr par la grande marque de soda, omniprésente au Mexique.
Nous nous renseignons sur les prix et les prestations des différentes agences pour les sorties en mer.
Actuellement, Il y a trop de monde sur l'eau et le ciel est gris. Les organisateurs nous conseillent la première sortie de demain matin, soit celle de 8 h.
Un excellent ceviche dans un stand de la fête termine cette journée.
Lundi 4 février 2019
Nous sommes les premiers à l'embarcadère, le soleil est encore timide.
Les aguilas pescadora (balbuzards pêcheurs) en haut de leur plateforme construit par les hommes, couvent leur progéniture.
Devant le ponton des lanchas, la statue d'une baleine et de son baleineau nous fait "rêver".
A la billetterie de l'agence Aquendy, un couple d'espagnol et leur enfant se joignent à nous pour louer une lancha (1200 pesos/5) pour 2 heures.
La Basse-Californie est une étape importante dans la vie des baleines grises, d'une taille comprise entre 11 et 15 mètres pour un poids de 18 à 35 tonnes.
De décembre à mars, elles viennent "mettre bas" dans la Baie Magdalena, une zone protégée, avant de repartir vers les eaux froides du Canada et de l'Arctique.
Notre guide, soucieux de la tranquillité des cétacés, nous donne plusieurs informations en coupant le moteur.
Rapidement une mère et son baleineau viennent " se frotter" à notre lancha. Très sociables, ils nous semblent qu'elles viennent quémander des ""papouilles".
Elles se laissent caresser durant une dizaine de minutes. De nombreux organismes parasites vivent sur leur corps.
Pour moi, c'est un rêve de gosse qui se réalise.
Après ces instants magiques, les baleines font des va et vient incessants entre la côte et l'ile de Magdalena.
On quitte les lieux sur une dernière apparition ; pas de bond hors de l'eau, mais la vision de la queue d'un mastodonte... comme un adieu.
Nous prenons un en-cas dans un stand de la fête et nous rejoignons notre hôtel.
Munis de nos sacs, on se rend sur la Place Centrale. Suite à un quiproquo, on loupe le seul combi qui va à Ciudad Insurgentes.
Un témoin de notre déconvenue nous propose de nous amener jusqu'à la ville, dans sa voiture, pour 200 pesos. On n'a pas le choix.
Ce sera la seule fois où on nous demandera de l'argent en échange d'un service.
A 14h15, au terminal, on attrape in extrémis le bus (239 pesos/p) de la compagnie ABC qui se rend à Loreto, une grande cité plus au nord sur la côte de la Mer de Cortès.
Le long de la route, de gigantesques cactus alignés sur des collines sèches et pelées, esquissent un paysage lunaire.
Une seule route mène au nord, sinueuse dans un environnement montagnard. On ne rencontre que des camions et quelques bus.
L'écosystème est hostile, stérile et tourmenté.
Nous arrivons en plein après-midi à Loreto.
Nous posons nos sacs à proximité du terminal routier, au Motel Salvatierra.
A l'ouest, la bourgade est encerclée par les montagnes de la Sierra de la Giganta qui abritent des grottes aux peintures rupestres. A l'est, elle est bordée par le Golfe de Californie.
La ville à deux atouts :
1 - Un joli centre aux rues tranquilles autour de la Mission Nuestra Senora de Loreto (Mission Notre-Dame de Lorette) à l'intérieur très sobre.
Elle servit de base pour l'expansion des jésuites dans la péninsule.
2 - Le Malecon : longue promenade où la population s'active à des activités sportives ou, simplement, contempler le bleu de la mer et les iles Carmen et Coronado en face.
Cette charmante cité est le lieu de résidence de nombreux retraités étasuniens : des vols directs reliant régulièrement Loreto à des villes du grand voisin.
Nous dinons dans un stand de rue ce soir avec des tortas bien moelleuses et des frites maison.
Mardi 5 février 2019
Nous devions, par rapport à notre périple initial, aller à Santa Rosalia. Nous prenons la décision ce matin de changer d'itinéraire
Sans moyen de locomotion propre, la Basse-Californie est difficile à visiter : pas de bus pour se rendre aux Missions et aux grottes rupestres où alors il faut y aller en taxi.
Nous achetons des billets de bus (800 pesos/p) pour retourner à La Paz.
Nous quittons Loreto à 10h.
On longe le Golfe quelques instants, puis la route s'élève à travers la Sierra de la Giganta. Nous avons une vue incroyable sur les canyons verdoyants. Les cactus candélabres élèvent leurs silhouettes épineuses dans cette immensité désertique.
Dans la plaine, de très gros ranchs pratiquent l'élevage intensif de bovins.
Dès notre arrivée dans la capitale, on repère la Posada de Cortes, proche du terminal.
Le voisinage semble plus tranquille que notre précédent hôtel.
Activité détente et balade sur le Malecon.
En début de soirée, les marcheurs et les joggeurs prennent possession de la longue promenade.
Les rabatteurs proposent encore les excursions aquatiques.
Nous assistons à un beau coucher du soleil, les derniers rayons viennent caresser la surface de l'eau.
Mercredi 6 février 2019
Après un "desayuno" au Mercado Bravo, nous partons à la recherche de quelques attraits qui caractérisent la ville.
Ce sera L'église de Guadalupe, construite récemment avec l'aide pécuniaire des fidèles.
Puis la sobre Cathédrale de Nuestra Señora.
A l'entrée du Jardin Velazco qui fait face à l'édifice religieux, je goûte une spécialité de la street food mexicaine, préparée et vendue dans une baraque ambulante de deux façons distinctes :
Le élote, un épis de maïs entier.
L'esquite, des grains de maïs dans un verre où l'on rajoute de la mayonnaise, du fromage râpé et ,bien sûr, du piment moulu.
C'est sûrement l'antojito (petite envie) le plus consommé dans les rues mexicaines.
Nous passons à l'Office du Tourisme. L'employée nous certifie qu'il n'y a pas de ferry à cette saison pour le port de Topolobampo plus haut sur la côte mexicaine.
Notre périple dans le nord du Mexique prévoyait le voyage dans l'unique train de voyageur du pays appelé "El Chepe" entre Los Mochis sur la côte Pacifique et la ville de Chihuahua. (vers le centre nord du pays).
Le long déplacement en bus de Mazatlan pour rejoindre le départ de la ligne ferroviaire nous rebute. Nous optons pour un "plan B" avec les villes coloniales du centre du pays.
Malgré le ciel couvert, nous prenons nos maillots de bain à l'hôtel et en bus (50 pesos/p) depuis le terminal, on se rend à la Playa de Balandra à 23 km au nord de la ville.
Entourée par une zone protégée, elle a été déclarée plus belle plage du Mexique en 2016.
Sable fin, eau cristalline et quelques portions rocheuses, mais pas de cocotiers !.
La panorama depuis le sommet d'un éperon rocheux est époustouflant.
Malheureusement, c'est l'heure de la marée descendante, dommage pour apprécier le camaïeu de bleu de la mer.
Le phénomène naturel nous permet d'accéder facilement aux formations rocheuses dont le Hongo de Balandra, un rocher en forme de champignon créé par l'érosion des éléments (vent et eau). Superbe !
En fin d'après-midi, avec la marée montante, la couleur de l'eau change. Protégée par la baie, le plan d'eau est à l'abri des courants et du vent mais sa température est fraîche : pas de baignade.
Jeudi 7 février 2019
Nous déjeunons ce matin au Centre Culturel.
Un employé, tout heureux de pouvoir s'exprimer en français, nous conseille de visiter l'exposition consacrée aux baleines.
Nous avons du temps devant nous avant de prendre le bus pour rejoindre le quai des ferrys. Nous allons faire une dernière balade sur le Malecon.
Tranquillement assis sous les palmiers, avec le bleu de la mer en arrière-plan, on déguste des fruits frais.
C'est frais, c'est bon, le cadre est idyllique !
Nous quittons le centre-ville à 13h30 pour le Terminal Pichilingue.
A la billetterie de Baja-Ferry, l'employée nous signale le départ récent du ferry pour Topolobampo à 12h30.
Les départs ont lieu tous les jours à cette heure, sauf le dimanche à 20h30.
Stupeur de notre part. Nous nous sommes fiés aux dires de l'Office de Tourisme et regrettons de ne pas avoir contacté nous mêmes la compagnie. Tant pis pour nous. Une leçon à retenir : toujours vérifier. Surtout que maintenant avec le net, tout est accessible.
Nous achetons les billets pour Mazatlan (2920 pesos/2).
Contrôle très sérieux des bagages à l'embarquement par les militaires et départ du ferry à 20h.
On s'installe dans un des salons pour une nuit qui s'annonce très longue.
Vendredi 8 février 2019
Il a fait froid toute la nuit et nous avons subi une petite tempête avec de nombreuses secousses du bateau.
Nous sommes ravis d'atteindre le port de Mazatlan à 10h.
Nous rejoignons le terminal routier en prenant un bus urbain (8.5 pesos/p) devant l'entrée du port.
Nous achetons les billets de bus (682 pesos/p) pour Durango.
On traverse de grands champs de culture de maïs et des zones d'élevage de bovins, alimentés par les eaux de la Sierra Madre Occidentale.
Les sommets de la cordillère dépassent les 3000 mètres entre les Etats du Sinaloa et de Durango.
La Sierra est un espace de liberté, sauvage. Quelques villages jalonnent le trajet.
Sur la route fédérale 40D, nous enchainons les passages dans les tunnels et les ponts ; ils sont trop nombreux pour les compter .
Nous passons sur le spectaculaire Puente de Baluarte qui surplombe de 400 mètres le Rio Baluarte.
C'est le pont à haubans le plus haut d'Amérique et le deuxième au monde après celui du Beidangjiang en Chine.
A 16h, nous sommes à la gare routière de Durango.
Nous prenons un bus (10 pesos/p) rouge qui nous dépose sur la Plaza de Armas.
Dans la rue piétonnière Constitucion, nous dénichons une chambre à l'Hôtel Posada San Jorge, un ancien couvent.
Grandes fresques sur les murs à l'étage et couleurs du Brésil dans la salle de restauration au rez-de-chaussée.
Durango est la capitale de l'Etat de Durango. Sa population dépasse les 500 000 habitants.
La ville est construite dans la Valle del Guardiana à 1880 mètres d'altitude. Elle a été déclarée Patrimoine Culturel par l'UNESCO en 2010.
Edifiée entre 1695 et 1787, la Cathédral del Basilica de style baroque borde le côté nord de la Plaza.
Durango abrite de nombreux monuments classés. Le Temple San Agustin possède de belles fresques.
Devant l'édifice une dame vend des gâteaux fait maison.
A la sortie de la messe, elle régale les fidèles, nous aussi.
Durango, la nuit, est l'une des plus belles villes du Mexique.
L'illumination nocturne est une référence sur la mise en valeur des principaux monuments ou lieux d'évènements culturels.
Le point d'orgue est un magnifique récital d'opéra sur la Plaza Fundadores savamment illuminée.
Pas de soucis pour revenir à notre hôtel : la calle Constitucion, elle aussi, est habillée de lumière.
Samedi 9 février 2019
Nous prenons notre p/d au restaurant de l'hôtel, nous sommes les seuls clients.
Nous partons découvrir la ville à l'architecture typiquement coloniale.
Le printemps approche : dans les rues, les jacarandas (flamboyants mauves) fleurissent.
Nous sommes samedi et les employés mexicains sont payés à la semaine. Devant une banque, sur la Plaza, une longue file s'étire. Attention à la fête ce soir !
Au centre de la Place, nous visitons le Museo Tunel de Minera (25 pesos/p).
Le parcours, dans un souterrain bien éclairé, retrace le développement de l'industrie minière de la région.
Intéressant et instructif.
Face à la cathédrale, nous prenons un bus (10 pesos/p) pour la gare routière où nous achetons des billets (477 pesos/p) à la compagnie Omnibus Mexico pour Zacatecas.
Les paysages sont superbement beaux. Nous traversons une région semi-aride au riche sous-sol. On y extrait du plomb, de l'or et surtout de l'argent.
C'est aussi une région agricole : élevage de bovins et de maraîchage - haricots, ails, brocolis. De fruits - pastèques, oranges, etc.... .
Notre bus effectue de nombreux arrêts dans les petites villes.
La tenue caractéristique et incontournable des hommes de la région : Le port du CHAPEAU, de préférence blanc, en paille ou en toile.
Du terminal routier de la capitale de l'éponyme Etat de Zacatecas, nous arrivons à la Plaza de Armas avec le bus n°8 (8.5 pesos/p).
Nous nous installons au Reyna Soledad, un ancien couvent du XVIIème siècle placé idéalement en plein coeur de la ville.
Nous parcourons quelques petites rues embrasées par les couleurs du soleil couchant. Superbe.
Repas très mexicain ce soir dans un resto populaire.
Plat national du pays, nous commandons un pozole vert. C'est un ragoût de maïs blanc avec du poulet, et à rajouter suivant son goût, de rondelles de radis, du citron vert, de l'oignon. Il existe du pozole rouge constitué de piments rouges. Nous apprécions également une assiette d'excellentes enchiladas dans une sauce à l'avocat.
Dimanche 10 février 2019
Au terminal routier, nous prenons un bus (66 pesos/p) en direction de Jerez de Garcia Salinas, un Pueblo Magico dans une zone rurale qui repose essentiellement sur l'agriculture, à 60 km au sud-ouest de Zacatecas.
Le dimanche matin a lieu un marché populaire réputé.
L'ambiance est agréable dans le Mercado installé dans une grande halle couverte.
Le tianguis est le marché de plein air traditionnel. Produits locaux et importés, parfois contrefaits ou volés, sont proposés à même le sol aux fermiers et éleveurs de la région par des commerçants aux voix particulièrement " portantes ".
On goûte du sucré, dans divers stands.
Sur les bancs du Jardin Benito Juarez, les rancheros portent fièrement des chapeaux de cowboys.
A l'ombre des arbres, un groupe de musiciens joue une musique locale très rythmée appelée tamborazo.
Dans les commerces, l'artisanat est très présent et représentatif des traditions.
Les principaux monuments classés de la bourgade sont implantés dans les environs proches de la Plaza Centrale.
Le Théâtre Hinojota, de style mauresque avec des arches, est utilisé aujourd'hui pour des concerts ; autrefois c'était un cinéma.
L'Edificio de la Torre, construit à l'origine pour promouvoir l'éducation des filles abrite actuellement le Centre Culturel et la Bibliothèque.
Le Palacio Municipal est aménagé dans un ancien manoir à la façade baroque flanquée de belles arches.
De superbes maisons coloniales bordent les rues pavées.
Le Sanctuaire de Nuestra Señora de la Soledad date de 1805, il possède un intérieur en bois finement sculpté.
On entre au Temple de l'Immaculé Conception par un arc étonnant surmonté d'une couronne papale.
Repas classique ce midi, dans un restaurant près du marché : poulet/frites.
La corrida tient une place importante dans la vie locale, nous passons devant les Arènes.
La Plaza est située près du terminal routier.
Dans le bus (66 pesos/p) qui nous ramène à Zacatecas, une passagère nous indique l'arrêt de bus le plus proche pour se rendre à Guadalupe, un quartier/ville à la périphérie de Zacatecas.
Elle nous accompagne jusqu'à un rond-point où on s'installe dans le bus n°14 (8.5 pesos/p). Trop gentille la dame.
Le Convento de Guadalupe fait la renommée et la fierté de la ville.
Fondé par les moines franciscains au XVIIIè siècle, on y formait les religieux pour qu'ils puissent apporter la foi dans les territoires du nord du pays. Il borde le nord de la jolie Plaza de Armas.
Nous visitons le monument divisé en deux parties :
A gauche - L'église de Nuestra Senora de Guadalupe, impressionnante et imposante ; les pélerins viennent de tout le Mexique pour honorer la Vierge.
Nous avons la chance de pénétrer dans la Capilla de Napoles, une chapelle ouverte seulement pour certaines occasions. Elle croule sous les dorures.
A droite - Le Musée Virreinal de Guadalupe (entrée gratuite le dimanche).
Des peintures religieuses du XVIIè au XIX ème siècles sont exposées dans vingt sept salles.
La bibliothèque est riche de 9000 livres anciens. Les cours intérieures sont majestueuses.
Les couloirs aux nombreuses fresques monumentales font de la bâtisse un incontournable, un lieu unique sur tout le continent.
Fin de notre escapade à Guadalupe. Depuis une petite station de bus proche de l'édifice, nous rentrons à Zacatecas.
Nous déambulons dans les rues autour de la Plaza de Armas avant d'admirer les illuminations de la Cathédrale.
Lundi 11 février 2019
Zacatecas est une belle ville de 150 000 habitants à l'architecture coloniale, elle est implantée à 2450 mètres d'altitude.
Les nombreux monuments du centre-ville attestent de son héritage historique et religieux. La capitale de l'état est inscrite au Patrimoine Mondial de l'Unesco depuis 1993.
Nous démarrons une longue journée de marche, de visites et de flânerie.
Nous sommes gâtés par la météo, la température est agréable et le ciel tout bleu.
De nombreuses maisons coloniales datant de la période des conquistadors espagnols, avoisinent avec les édifices classés, tel celui face à la Cathédrale.
L'édifice religieux édifié entre 1729 et 1752 en grès rose est de style baroque mexicain.
La façade principale est sculptée finement. A l'intérieur l'autel, plutôt sobre, comporte 10 personnages en bronze et le Christ. Une représentation étonnante.
Dominant une petite place, le Temple de Santo Domingo possède un intérieur richement doré.
Devant le parvis, les militaires armés font de fréquentes patrouilles en véhicules blindés.
A quelques dizaines de mètres, devant un autre édifice religieux, des officiels et de nombreux militaires procèdent à une parade hebdomadaire tous les lundis.
Difficile de savoir si cette présence armée est sécurisante ou imposée aux habitants.
Dans le sud de la ville, on goûte à l'eau de miel, un breuvage local, les jarres sont transportées sur le dos d'un âne.
Nous arrivons au petit Parque Général Enrique Estrada bien arboré, c'est l'endroit le plus intéressant pour approcher l'Aqueduc.
Dans les rues voisines, les maisons ont pris possession de ces arches.
Dans le secteur, le Santuario Diocesano de Nuestra Senora de Guadalupe vaut la visite pour son intérieur et les arches du plafond.
Le Musée Francisco Goitia est fermé lors de notre passage : il présente des oeuvres d'artistes locaux.
Le jardin qui l'entoure est particulièrement soigné.
L'église de Fatima de style néo-gothique domine le quartier. Elle est construite en pierres roses.
Pas de visite à l'intérieur ce jour. Mais quel magnifique édifice.
Depuis la rue principale en pente, nous avons un aperçu du centre-ville, des monuments et dans le ciel couleur azur, des cabines du téléphérique, notre prochaine étape urbaine.
Avant d'y arriver, on traverse un jardin aux nombreuses statues et un quartier cossu ; les maisons sont sous surveillances renforcées avec gardiens et caméras.
En face, sur une colline, l'habitat est bien différent.
Deux mondes à quelques centaines de mètres !
Le Mont Buffa est le symbole de la ville. La colline située en pleine cité possède une forme unique.
Pour se rendre jusqu'à son sommet, on emprunte le téléphérique (80 pesos/p A-R) qui démarre depuis le Cerro del Grillo.
Du Mont Buffa, nous profitons d'un panorama exceptionnel.
La statue de Pancho Villa, un des grands hommes de la révolution, avec ses lieutenants dominent le site. En 1914, Zacatecas fut le théâtre de l'une des batailles les plus dures de la révolution mexicaine.
Dans la Chapelle de Notre Dame del Patrocino, un lutteur de "Lucha Libre" en tenue bariolée de superman vient se recueillir. Etrange rencontre avec ce personnage masqué, certains sont élevés au rang de demi-dieu.
En direction du sommet, un sentier, mène à un petit monument dédié aux personnalités marquantes de la ville, la Rotonda de los Hombres y Mujeres Illustres.
Nous redescendons à pied au centre-ville en empruntant d'authentiques rues pavées.
On se "pose" enfin pour se restaurer avec des plats très épicés... heureusement la bière est fraîche.
La ville est d'une grande richesse architecturale en raison de son passé et des différentes cultures.
Nous visitons le Musée Coronel (30 pesos/p). Incontournable, il est abrité dans les ruines du Convento de San Francisco.
Une grande collection de masques (3000) issus de toutes les régions du Mexique et du monde est exposée.
Des céramiques préhispaniques, des marionnettes, des pièces de l'art colonial complètent cet ensemble d'une qualité exceptionnelle.
La fin de journée arrive, la ville a encore des édifices à découvrir.
Le Palacio del Gobierno sur la Plaza de Armas arbore en haut de l'escalier une immense fresque symbolisant l'histoire de l'Etat.
Dernière sortie en ville, pour apprécier le spectacle des illuminations des monuments, une réelle réussite.
Nous avons une pensée pour les esclaves indiens, pour leurs souffrances dans les mines où à la construction des monuments, forcés par les conquérants espagnols, pour la gloire du roi d'Espagne, de Dieu et des riches nobles.
Impression de la 1ère partie du voyage
Les plus :
. La gentillesse de la population. Leur tranquillité, leur amabilité et leur curiosité envers les étrangers.
. L'extraordinaire diversité des paysages.
. L'élégance et la beauté des centres historiques préservés des aléas de l'histoire des villes coloniales.
. La beauté du volcan Nevado Toluca.
. Un rêve d'enfant exaucé à Puerto Lopez Matéo en carressant une baleine grise.
Les moins :
. La pollution, en général dans les villes, hors secteur touristique et dans la campagne, sur les bords des routes.
. Secondaire mais pénible, même en étant passager d'un bus, "les topes" appelés ralentisseur ou dos d'âne. Très présents en centre-ville, à l'entrée des villages ou sur les voies rapides.
Notre avis sur le Mexique
La sécurité :
Le Mexique est souvent associé à la violence voire au crime. Au quotidien, les mexicains et les touristes sont tenus à l'écart des scènes de violence générées par les bandes rivales de narcotrafiquants.
La police est très, très présente dans les lieux visités (marchés, monuments, etc.).
Aucun problème pour un touriste avisé et prudent.
La religion :
La majorité des mexicains sont catholiques mais les pratiques et croyances indigènes font parties de la culture populaire.
Pour le tourisme, quel plaisir de pouvoir visiter pratiquement à toute heure un édifice religieux car toujours ouvert.
La gastronomie :
La nourriture de rue est excellente.
Si la tortilla au maïs est plus authentique, la tortilla à la farine appelée "tortilla de harina" a notre préférence. Il y a aussi le "menu del dia", généreux et traditionnel, en général très bon marché.
Un plan de prévention devrait être engagé pour limiter la consommation de liquides tels le coca et les sodas. L'alimentation très riche en graisses posera un problème majeur (obésité, diabète, hypertension) pour les services de santé et les dépenses médicales des gouvernements dans les prochaines années.
Le climat :
Le climat au Mexique est très variable suivant les régions et l'altitude. L'hiver, le norte, un vent froid, peut brusquement abaisser les températures, surtout dans les régions d'altitude du centre du pays.
Dans le sud, le climat est chaud toute l'année, surtout à partir d'avril.
Le coût de la vie
Une destination lointaine, ensoleillée et dépaysante, bon marché pour un touriste européen.
Budget transport.
Prix attractifs et réseau de connections des bus excellent (Basse-Californie exceptée). Nombreuses possibilités de réduction pour les étudiants et les retraités.
Les touristes ont le choix entre 3 niveaux de confort et de services :
- business (éjecutivo),très intéressant pour les déplacements de nuit.
- 1ère classe (primera), même remarque que le précédent.
- classe touriste (segunda), nombreux arrêts avec les ballets incessants des vendeurs (liquide et solide).
En un mot le Mexique populaire !
Les gares routières, souvent excentrées, offrent des services de cafétérias, boutiques et consignes à bagages.
Certaines compagnies possèdent leurs propres terminaux.
Budget logement.
Petits hôtels et auberges de jeunesse aux prestations de qualité pour 15/20€ la nuit.
Nombreuses opportunités de réduction des nuitées, hors week-end et hors saison.
Le voyage en bus de nuit est une bonne variante avec des compagnies de qualité.
Budget nourriture.
Le Mexique est un paradis pour manger à toute heure de la journée. Restauration en service continu dans la rue, dans les marchés, dans les transports et au restaurant pour un prix dérisoire.
Le desayuno (petit-déjeuner) : consistant et salé avec les frijoles (haricots), chicharron (peau du porc grillé) et oeufs. Pain/beurre/confiture à oublier.
L'almuerzo (déjeuner) : repas le plus important de la journée, il peut être très calorique.
La céna (diner) : repas léger en général.
Au Mexique pas de régime minceur. La nourriture est abondante, assez calorique. Dans la rue, pour une somme modique, les amateurs de la "street food" sont "emballés".
Au restaurant, c'est un peu les Etats Unis. La propina (pourboire) constitue l'essentiel de la rémunération du personnel.
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Entrée des sites touristiques (parcs, musées, etc.) bon marché et gratuite certains jours.
Fin de la première partie de notre périple.
Demain nous quittons Zacatecas pour :
Guanajuato
San Miguel Allende
Dolores Hidalgo
San Luis Potosi
Patantla
Xalapa
Véracruz
A suivre dans
VOYAGE AU MEXIQUE
2ème partie
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