Voyage Mexique 2019
2ème partie
Guanajuato
San Miguel Allende
San Luis Potosi
Ciudad Valles
Patantla
Xalapa
Veracruz
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visa
Passeport valable au moins pour la durée du séjour.
Document d'immigration à remplir dans l'avion ou à la frontière. Tamponné il doit être conservé, car il est demandé à la sortie du territoire.
vaccination
Vaccins recommandés :
. vaccinations universelles : hépatite B, DTPC.
. Hépatite A, fièvre typhoïde.
. Suivant les secteurs ruraux : rage
Question argent
1 euro = 20,50 pesos à l’aéroport.
1 euro = 21,50 pesos à la banque Bananex.
Retrait d'argent sans frais, dans les distributeurs de la banque Scotia, partenaire de la BNP Paribas.
Suite de notre périple débuté le 17 janvier 2019 de Mexico à Zacatecas en passant par la Basse-Californie
Question transport
Il est possible d'acheter, (avec votre passeport), une " carte retraité " à Mexico moyennant une petite rétribution et qui permet une réduction sur tous les transports en bus hors villes.
Pour notre cas, ne le sachant pas, nous avons fourni à chaque achat de billets dans les gares routières, copie de notre passeport mais le procédé n'a fonctionné que chez la Cie Primera et ses filiales d'autobus (implantées dans l'Ouest).
Zacatecas -Léon. Cie Chihuahuenses. 670 pesos/2. Prix retraité 25 %
Leon - Guanajato. Cnie UneBus Guanajato 59 pesos/p.
Guanajato - San Miguel Allende. Cnie UneBus. 118 pesos/2. Prix retraité 50 %
Guanajato - Dolores Hidalgo. Cnie UneBus. 82 pesos/p.
Guanajato - Dolores Hidalgo - San Luis Potosi. 288 pesos/2. Prix retraité 50 %
San Luis Potosi - Ciudad Valles. Cnie AutoEste. 475 pesos/p. 4h
Ciudad Valles - Tampico. Cnie Vencedor. 2h30 de route. 270 pesos/p.
Tampico - Poza Rica. Cnie Ado. 5h. 392 pesos /p.
Poza Rica - Papantla. Bus urbain. 22 pesos/p. 1h de route.
Patantla - Xalapa. Pas de liaison directe.
Patantla - Cardel. Cnie Eje. 4h30 de route. 182 pesos/p.
Cardel - Xalapa. 80 pesos/p. 1h30 de route, omnibus.
Xalapa - Alvadaro. Cnie Ado. 4h de route. 215 pesos/1 et 282 pesos/p. Réduction sur un billet.
Alvarado - Tlacotalpan
Bus local. 78 pesos/p À/R.
Alvarado - Veracruz. Cnie TRG bus 2ème classe. 88 pesos/p.
Veracruz - Oaxaca. Cnie ADO, bus de nuit. 1186 pesos/2.
Question hébergement
Comme d'habitude, nous ne réservons rien à l'avance, sauf la première nuit car les vols arrivent souvent tard et il est difficile de trouver une chambre qui nous convient (dans le centre pour pouvoir visiter à pied) dans une mégapole que nous ne connaissons pas.
Nous préférons voir les hébergements au fur et à mesure de nos déplacements. Nous avons toujours trouvé de quoi nous loger et souvent, avec de belles surprises autant humaines qu'environnementales.
Possibilité de rabais en basse saison et pour des séjours de plus de 2 nuits.
Guanajuato :
Hôtel Réal Guanajato.
600 pesos/n au lieu de 980. Prix milieu de semaine. Bon wifi. Belles prestations. Situé dans le centre historique. À recommander.
realguanajato@hotmail.com.
San Luis Potosi :
Hotel Napoles.
120 calle Juan Sarabia. Standing. 620 pesos /n au lieu de 980. Prix hors saison. Bon wifi. A recommander.
ventas@hnapoles.com.mx.
Ciudad Valles :
Hotel Central. Face à la gare routière. 350 pesos/n. Simple, bien pour une nuit. A/c. Excellent accueil de la propriétaire.
Poza Rica :
Hotel Esencial. Face à la station de bus. Simple, bien pour une nuit. 250 pesos/n.
Patantla :
Hôtel Casa Blanch. 305 Calle Bénito Juárez.Tb accueil, chambre simple et s/b impeccable. 350 pesos/n. P/d complet 70mxn /p. Bon Wifi .
hotelblanch@gmail.com.
Xalapa :
Hotel Emperatriz. Calle 20 Novembre, à 300 mètres de la station de bus. Très bruyant pour les chambres situées sur le devant. Mauvais wifi. 350 pesos/n.
Alvarado :
Hôtel Lety. 300 pesos/n. Très simple. Bien situé. Accueil sympathique du jeune gérant.
Veracruz :
Hôtel Nautico Inn. Ave 1er de Mayo. Réservé depuis plusieurs semaines pour le carnaval. 700 pesos/n. Bon wifi. Bien situé, confortable. Très bon accueil. A recommander. nauticoinn@hotmail.com.
reservaciones@hotelnauticoinn.com.
Question au quotidien
Pizza portion : 17 pesos - 1/2 poulet roti : 50 pesos - 1 Blle d'eau 1L5 : 12 à 14 pesos - 1 litre essence : 19 à 21 pesos - 1 litre diésel : 20 à 22 pesos - 2 clémentines+4 bananes : 13 pesos - 1 gordita au porc (sandwich) : 20 pesos - 2 avocats : 20 pesos.
CARTE DU MEXIQUE
ITINERAIRE
Flèches bleues : 1ère partie du voyage.
Flèches rouges : ferry.
Flèches noires : 2ème partie du voyage.
Mardi 12 février 2019
Du centre de Zacatecas, nous prenons le bus urbain n°8 pour rejoindre la gare routière.
Nous achetons les billets de bus (tarif normal 670 pesos/p. Prix retraité -25% = 446 pesos/p) à la compagnie Chihuahuenses. Le bus démarre à 8h15 pour la ville de Leon, il n'existe pas de liaison directe jusqu'à Guanajuato.
Nous traversons un paysage semi-aride composé de buissons, cactus et petites forêts. Des champs de plants d'agaves s'étendent sur les collines autour de villages traditionnels et toujours colorés.
Le passage dans l'Etat d'Aguascalientes est rapide, seulement un arrêt au terminal routier de sa capitale éponyme.
Région agricole, l'état est connu pour ses nombreuses sources chaudes.
A 12h30 nous atteignons enfin Leon.
Les bus de la cie UneBus Guanajuato (59 pesos/p) effectuent de nombreuses rotations entre les deux villes distantes de 50 km.
Du terminal routier, nous montons dans un bus urbain (8 pesos/p). Quelques coups de volant plus loin nous atteignons le centre historique de Guanajuato.
Nous réservons une chambre à l'hôtel Réal Guanajuato au prix de 600 pesos/n au lieu des 980 pesos du tarif normal.
Nous sommes en milieu de semaine et les hôteliers baissent sensiblement leur prix pour faire du remplissage, mais en fin de semaine, les prix sont réajustés et quelquefois supérieurs.
Depuis la terrasse, la vue sur la ville est superbe.
La température est agréable ce matin pour une découverte de la ville.
Guanajuato (200 000 habitants - altitude 2000 mètres) est la capitale de l'Etat (qui porte le même nom). Elle est située à 300 km au nord-ouest de Mexico,
Son centre historique est classé au Patrimoine Mondial de l'UNESCO depuis 1988.
Avec la ville de San Miguel de Allende, elles sont les trésors de la région.
La capitale attire de nombreux touristes locaux et étrangers pour la qualité de son architecture coloniale et de son patrimoine culturel.
A quelques mètres de notre hôtel, près du Jardin de la Union, la Basilica de Nuestra Senora de Guanajuato de style baroque abrite une statue en bois de la Vierge, patronne de la ville.
Guanajuato est une ville jeune, universitaire et pleine de vie avec un lieu de rendez-vous : les escaliers du Théâtre Juarez, monument culturel de la région, offrant des spectacles de danses, de musique et bien sûr de théâtre.
Sur le côté droit du théâtre, le Templo San Diego est un édifice religieux du XVIIè siècle avec une magnifique façade de style churrigueresque (style baroque exubérant d'origine espagnol).
Magnifique.
Comme toujours les maisons sont très colorées mais cette cité a une " atmosphère ", un petit quelques chose qui fait que l'on se sent bien. Il y a bien sûr des touristes, beaucoup de touristes, mais dès que l'on sort des ruelles commerçantes, la vraie vie est là. Le contact se fait d'une manière très " fluide ".
L'autre particularité du " vieux Guanajuato " est son réseau routier urbain.
Une grande rue, souvent très embouteillée, traverse le centre. La ville est desservie par un étonnant réseau de tunnels et rues souterraines. Etonnant et inimaginable !.
Il est possible de parcourir la ville à pied sous terre !
Au milieu du XXè siècle, une rivière avait son lit en contrebas du village. Un barrage fut construit redirigeant ce cours d'eau plus loin. Des tunnels ont été pavés et éclairés pour faciliter la circulation des voitures et des piétons.
Nous achetons quelques gâteaux dans une pâtisserie française et retour à la chambre.
Mercredi 13 février 2019
Au terminal routier nous prenons un bus local (demi-tarif retraité 59 pesos/p) à la cie PrimaveraPlus pour San Miguel Allende à 55 km.
Le ciel est chargé de nuages et la température fraîche ce matin.
Nous effectuons de nombreux arrêts dans les puéblos (villages) nichés dans les montagnes. Les habitants se rendent à la grande ville pour leurs achats.
Nous arrivons à 9h30 à la gare routière, puis un combi (7.5 pesos/p) nous dépose au centre de la vieille cité.
Nous sommes tout heureux de profiter du soleil après un p/d dans un restaurant à la nourriture typiquement mexicaine.
San Miguel Allende est un " joyau" du pays. La ville est classée depuis 2008 au Patrimoine Mondial de l'Humanité de l'UNESCO.
Il est tôt et déambuler dans les rues pavées de ce village traditionnel et tranquille à cette heure-ci est un vrai plaisir.
Les tours et les dômes de l'Oratorio de San Felipe Neri se dressent devant le Jardin Allende avec ses arbres taillés artistiquement.
La façade principale rose est d'architecture baroque.
En prolongement sur la droite, le Templo de la Salud possède une étonnante coupole avec des tuiles jaunes et bleues. La façade est surmontée d'un gigantesque coquillage sculpté.
PHOTOS, PHOTOS.
Notre découverte des édifices religieux n'est pas terminée. A chaque coin de rue nous apercevons un clocher, un dôme ou une tour.
Sur une jolie place bien arborée, le Conjunto Religioso San Francisco de style churrigueresque (abondance ornementale), avec une façade très chargée en figurines sculptées et colonnes effilées, ne laisse personne indifférent.
La police montée a une meilleure cote de sympathie que leurs collègues lourdement armés dans leur véhicule blindé.
Nous arpentons une rue piétonnière aux magasins et boutiques encore fermés pour arriver devant la Cathédrale San Miguel Arcangel.
Ses immenses tours roses ressemblent à un château de conte de fées. Comme toujours, l'intérieur est très richement orné de tableaux, retables, vitraux, lustres en cristal très finement ciselé, etc.
Sur son côté gauche, l'église de San Raphael rend l'ensemble impressionnant et majestueux.
Pas besoin de GPS pour monter au Mirador y Parque Benito Juarez, au sommet du Cerro El Chorro. Les touristes préférant y accéder en voiture, nous sommes seuls à arpenter les rues désertes et pentues.
Derrière des portes entrouvertes, discrètement, on découvre des trésors !. Des patios et cours intérieures autour d'agréables jardins.
Là-haut, le point de vue depuis le belvédère est superbe sur la ville et la campagne.
Le retour vers le centre-ville est un pur bonheur, mais mieux vaut porter des chaussures de sport confortables.
C'est le début de l'après-midi et sur la place centrale, les alentours de la Cathédrale sont animés.
Les vendeurs de rues et les magasins ouverts attirent une population cosmopolite.
Nous terminons la visite de la ville au Centre Culturel Ramirez.
Doté d'un beau jardin, il héberge diverses expositions permanentes et temporaires.
Retour à Guanajuato dans les mêmes conditions qu'à l'aller.
Balade dans le centre et repas au resto ce soir pour clôturer cette belle journée.
Jeudi 14 février 2019
Nous prenons notre petit déjeuner ce matin chez le torréfacteur, voisin de notre hôtel. Le café, en cours de torréfaction, libère des arômes puissants à l'odeur agréable.
Le quartier de la Plaza San Roque possède tous les atouts pour séduire un touriste :
Nous débutons la balade en picorant des morceaux de fruits frais (mangue, ananas, pastèque), achetés dans un stand en bas de la rue, assis sur un banc de la petite place bien arborée.
Sur un côté, un petit marché propose aujourd'hui, pour la fête de la Saint-Valentin, des sucreries, des fleurs et des jouets, etc.
C'est la fête pour tous : amoureux, amis et enfants.
Des élèves d'une école, tous en uniforme (obligatoire) chahutent bruyamment devant l'église l'église San Roque à l'architecture sobre.
Le bijou du quartier est la Bibliothèque Armando Olivares (très peu visitée). La bibliothécaire (très sympathique) nous raconte, en espagnol, l'histoire de ce lieu qui n'est fréquenté que par des étudiants et historiens.
Les 100 000 livres (dont quelques uns en français) nous transportent dans d'autres époques. Le livre le plus ancien est un manuscrit de 1495.
Sous la toiture de style G. Eiffel du Mercado Hidalgo, la halle ressemble à la caverne " d'Ali Baba ".
Des dizaines de stands de produits frais, d'artisanats et des kiosques de restauration, (énormément de kiosques, comme dans toutes les marchés du Mexique ).
Il est impossible de visiter la cité sans passer par le Callejon del Beso "la ruelle du baiser".
La légende de Guanajuato du XIXè siècle :
Deux amoureux vivaient l'un en face de l'autre. Leurs parents refusaient leur union.
Leurs balcons respectifs étaient si proches qu'ils pouvaient se rencontrer et s'embrasser.
Pour accéder au funiculaire et atteindre le Mirador del Pipila, le passage dans les ruelles tortueuses et pentues nous persuade qu'un panachage de couleurs hétérogènes peut créer un ensemble esthétique et harmonieux.
De la plate-forme, la vue est imprenable sur la ville multicolore et les collines environnantes.
Un vieil homme propose l'antojito (petite envie) basique, mais un des plus savoureux du pays : des quésadillas (en-cas réalisé à partir d'une tortilla) au fromage cuites sur un " antique " fourneau .
Nous revenons dans le centre à pied par des ruelles en escalier.
Nous déjeunons dans une polleria (petit restaurant servant uniquement du poulet) avec 1 demi poulet/frites.
La calle Pedro Lascurain de Retana est dominée par l'imposante Université de style mauresque. Elle date du XVIII siècle.
A la base, l'édifice été créé pour être un hospice, il deviendra par la suite un collège et accueillera, bien plus tard, les étudiants des niveaux de second et troisième cycles.
Accolée à l'Université, l'Iglesia de la Compagnia de Jesus se distingue par sa façade. L'édifice est coiffé d'une coupole majestueuse.
Il est 15 h et nous avons encore le temps pour une visite à l'extérieur. Nous prenons un bus urbain (14 pesos/p A-R) pour Valencianna, un quartier à 5 km sur la route de San Luis Potosi.
L'Iglesia San Cayetano est un véritable joyau de style churrigueresque (abondance ornementale). Ce sont les riches propriétaires des mines de la région qui, à l'époque, ont financé la construction du monument.
Bâtie spécialement pour les mineurs, l'église possède de belles façades ouvragées en cantera rose (pierre basaltique rose). La chaire est un joyau en bois précieux. Retables élaborés et très chargés en sculptures dorées magnifient l'intérieur.
Ce baroque mexicain marie harmonieusement l'art indigène et espagnol.
Nous sommes de retour dans le centre de Guanajuato pour visiter le Théâtre Juarez (qui ouvre à 17 h).
L'intérieur est un mélange de plusieurs styles architecturaux.
Le Jardin de l'Union est très animé ce soir.
A 19h, le jeudi et le dimanche, l'orchestre municipal joue des morceaux du répertoire traditionnel mexicain.
On se joint aux spectateurs autour du kiosque central.
Certains effectuent quelques pas de danse.
Vendredi 15 février 2019
P/d chez notre voisin torréfacteur et nous nous dirigeons vers la gare routière où nous prenons un bus (82 pesos/p) de la cie PrimeraPlus pour la ville de Dolores Hidalgo, un Pueblo Magico à 60 km au nord.
A notre arrivée à Dolores Hidalgo, les rues coloniales sont inondées de soleil.
La ville est un lieu de pèlerinage pour les mexicains.
C'est ici que le Père Hidalgo, le curé de la paroisse, fit sonner les cloches et lança la révolte contre les espagnols le 16 septembre 1810.
Devant la Parroquia de Nuestra Señora de Dolores, la statue d'Hidalgo (en costume romain) domine de sa prestance le jardin de la place centrale.
Une rue de la ville est dédié à l'artisanat de la poterie et de la céramique.
Azuléjos (carreaux de céramique), vaisselle : tous les articles de la vie quotidienne, parfois déroutants comme ces wc superbes, sont exposés.
Festival de formes et de couleurs.
Nous faisons une petite halte au Mercado Hidalgo avant de reprendre le bus pour Guanajuato.
A l'arrivée, le chauffeur du bus nous dépose près du Musée des Momies situé au Panteon (cimetière).
Son histoire est particulière. Jadis, certaines personnes mortes étaient enterrées à même la terre. Les corps ont été exhumés dans les années 1865, pour faire de la place.
Ne sachant quoi faire de ces corps parfaitement conservés en raison de la composition du sol et de l'air sec, la municipalité a fait d'une pierre deux coups. Elle a construit un musée, y a exposé ces momies et en a fait un attrait touristique de plus pour la ville.
Ame sensible s'abstenir !.
Pas rassasié par le morbide, on passe au cimetière voisin.
Nous sommes en plein coeur des traditions mexicaines. Les tombes sont encore ornées par des fleurs ou des choses appréciées par les défunts (tabac, verres de mezcal ou de tequila, etc...).
La visite ne nous a pas coupé l'appétit. Nous changeons des saveurs de l'Amérique latine pour la cuisine exotique d'un restaurant chinois.
Retour à la chambre, la journée a été intense.
Superbe vue de la ville illuminée depuis la terrasse de l'hôtel.
Samedi 16 février 2019
Nous quittons le centre-ville en taxi à 6h45. Pas de bus direct pour San Luis Potosi, nous prenons le premier bus PrimeraPlus (41 p/p, prix retraité) qui démarre pour Dolores Hidalgo à 7h45.
A 11h, à la gare routière nous montons dans un bus (206 p/p, prix retraité) de deuxième classe pour notre destination finale.
Nous traversons d'immenses champs de cultures puis des zones montagneuses désertiques et poussiéreuses.
Le bus s'arrête de nombreuses fois, dont un très long arrêt à San Luis la Paz : aujourd'hui c'est jour de marché.
Nous arrivons enfin à San Luis Potosi à 15h.
Il fait très chaud (+30°) à la descente du bus.
Pas de chance avec un 1er colectivo (petit bus de ville) ; une mauvaise compréhension avec le chauffeur nous oblige à en prendre un deuxième.
Nous trouvons, après plusieurs tentatives, une chambre à l'hôtel Napoles près de la Cathédrale.
Il y a des jours avec et des jours sans. Aujourd'hui c'est " sans ".
Nous effectuons une légère reconnaissance de la cité.
San Luis Potosi - 2 500 000 habitants avec son agglomération - 1860 mètres d'altitude - est la capitale de l'Etat éponyme.
Cette ville fut, pendant longtemps, considérée comme un des principaux centres miniers du pays.
Légère collation prise dans un stand de la Plaza de Armas et nous rentrons à l'hôtel.
Dimanche 17 février 2019
P/d avec croissants et arroz con lèche (verre de riz au lait) dans la rue.
Nous débutons par le coeur de toutes les villes mexicaine : la Plaza de Armas. Elle est occupée en grande partie par le Jardin Hidalgo.
La Cathédrale Métropolitaine de San Luis Rey borde le côté est. Ses portes sont encore fermées à notre passage matinal.
Construite en pierres roses, sa façade est un chef d'oeuvre de l'art baroque mexicain. Les tours latérales sont hautes de 68 mètres.
La Nueva Casas Reales fut inaugurée en 1827. Elle est devenue le Palais du Gouvernement. D'immenses salles entourent une grande cour intérieure.
Le Palacio Municipal, un ancien manoir construit en 1838, a une allure massive malgré ses nombreuses arcades.
La Plaza de Fundadores à deux pas de la Plaza de Armas est bordé par un bel édifice, l'Université Autonome. A sa gauche, côte à côte, deux églises : l'Eglise de la Compagnie de Jésus et la Chapelle de Loreto avec sa magnifique façade en pierre à motifs floraux et animaliers.
A quelques cuadras ("pâtés" de maisons)) à l'ouest, nous déambulons dans la calle Aldama pour arriver au Jardin Guerrero.
Face à la petite place, Le Templo y ex Convento de San Francisco est un chef d'oeuvre de l'architecture baroque.
A l'intérieur, un immense et magnifique lustre en cristal est suspendu à la coupole principale.
Sa construction débuta en 1591, la dernière tour date de 1762.
Des jeunes habillés en tenues traditionnelles prennent une pose avantageuse lors d'une séance photo. On profite de ce moment sympathique.
A l'arrière de l'édifice, face à la Plaza Aranzaru, une fanfare répète des airs du répertoire mexicain dans la cour du Couvent qui abrite un Musée.
Nous sommes en-dehors du centre historique et la calle Vallejo nous mène au Barrio de San Miguelito.
Le Jardin et le Templo de San Miguelito accueille aujourd'hui un rassemblement de scouts, la bonne humeur et les jeux sont au rendez-vous.
Le Calzada de Guadalupe, après avoir quitté le Jardin Colon, est un long chemin ombragé et piétonnier en pleine ville avec, à l'entrée, la Caja del Agua qui est un des emblèmes de la ville.
C'est un édifice circulaire, inauguré en 1835. Il permit de collecter les eaux d'un aqueduc pour alimenter la ville en eau potable.
A 2 km de la Plaza de Armas, au bout du Cazalda, dans le quartier de San Sebastian, voici la Basilique de Nuestra Senora de Guadalupe harmonieuse et élégante grâce à un mélange de divers styles architecturaux avec toujours ces pierres roses caractéristiques, et ses tours qui s'élèvent très haut dans le ciel.
En revenant vers le centre historique, nous passons rapidement devant le Centre des Arts à quelques mètres de là.
Ancienne prison de la cité, le Centre abrite un musée exposant de l'artisanat, des antiquités et objets mexicains.
La Plaza del Carmen est un haut lieu touristique et culturel de San Luis.
Il fait bon flâner devant l'Iglésia Nuestra Señora del Carmen avec sa façade et son dôme couvert de tuiles multicolores bleues, jaunes, vertes et blanches.
A deux pas, le Théâtre est un des plus beaux du pays.
Sur la place, un autre bâtiment majestueux mais moins connu : la Galeria German Gedovius sert d'écrin à différentes expositions consacrées à l'art de la peinture.
Il est 15 h et nous devons refaire le plein d'énergie : direction le Mercado la Républiqua.
Je me régale avec une spécialité appelée vuelve à la vida (retour à la vie) : camarones/poulpes/huitres/ sauce céviche. Excellent.
Filet de poissons/frites pour Denise. Les deux plats pour 8 €, avec une boisson très désaltérante au concombre.
Dans les grandes allées, les ménagères jouent très fréquemment aux machines à sous, pendant que dans les tortilléras (sortes de boulangeries), des "petites mains" façonnent, manuellement ou mécaniquement, les tortillas au maïs - l'aliment de base de tout " mexicain qui se respecte " -
Deux manières différentes de gagner quelques pesos.
Le tianguis (marché de rue) Hidalgo draine une grande population le dimanche. Des centaines de stands sont installés sur la chaussée, devant les magasins ouverts.
Le choix de restauration est multiple pour les mexicains : du chicharron (couenne de porc soufflée puis frite) grignoté comme des chips et, pour les plus audacieux, des chapulines (sauterelles grillées).
Aujourd'hui, San Luis Potosi fête le chocolat.
Dans deux salles contigües à la Cathédrale, une exposition/dégustation nous permet de découvrir ce que le Mexique a apporté à notre civilisation : la culture du chocolat, avec des oeuvres artistiques savamment exposées.
Des boissons et assortiments divers de cette confiserie sont proposés à la vente.
Nous terminons la visite de cette magnifique cité par le Musée Régional Potosino installé dans le Couvent franciscain de l'Eglise San Francisco (gratuit le dimanche - 55 pesos du mardi au samedi).
Une étonnante collection d'objets archéologiques des civilisations préhispaniques, liée aux peuples mayas, aztèques, zapotèques et huastèques est exposée sur des thèmes variés.
A l'étage, la Capilla de Aranzazu, une chapelle datant du XVIIème siècle, aux ornements en stuc turquoise et rose, est un exemple de l'architecture churrigueresque.
Déclarée Monument National en 1936, elle recèle des retables exubérants. Nous sommes agréablement surpris car non signalée dans le Lonely planet.
Nous profitons de la douceur de la nuit, au milieu de la foule, pour admirer les illuminations spectaculaires des monuments historiques :
. Le Templo del Carmen.
. L'intérieur immense de la Cathédrale.
Les mariachis attendent, calmement sous des arcades, quelques amoureux pour entonner une sérénade.
La journée a été particulièrement chargée, mais San Luis Potosi est la destination rêvée pour sa richesse en monuments historiques, jardins et marchés.
Lundi 18 février 2019
Au terminal routier, nous achetons des billets de bus (465 pesos/p) à la cnie Vencedor pour la ville de Ciudad Valles, à 260 km, en direction du Golfe du Mexique.
Nous démarrons à 8h, la météo est superbe.
Le paysage aride et sec du début du voyage fait place à un panorama verdoyant, digne du Pays Basque en fin de parcours.
Petites montagnes, brouillard et crachin, nous sommes dans la région de la Huasteca Potosina.
Difficile d'accès, la région à des allures de parc aquatique naturel avec de nombreuses cascades dans le coeur humide du Mexique.
Les paysages sont somptueux et grandioses, dans un environnement de verdure.
Nous arrivons à midi à la gare routière de la ville.
Nous posons nos sacs à l'hôtel Central, face à la gare. Très pratique pour nos prochains déplacements.
Ciudad Valles est la deuxième ville de l'Etat de San Luis Potosi.
C'est la base idéale pour visiter les cascades et les sites naturels de la région.
Un zocalo sans charme, pas de monuments classés, la ville est bien différente des précédentes.
Les rues sont défoncées, assez sales, rien d'attirant. La ville a un seul avantage : bien desservir tout ce qui a à visiter dans le coin.
Nous déjeunons dans un restaurant du centre-ville, spécialités italiennes dans l'assiette ce midi.
Les combis stationnés près du zocalo proposent le transport pour aller à la cascade de Tamul. Ils offrent le même tarif que le bus qui démarre depuis le terminal, à deux pas de notre hôtel.
Nous choisissons le bus pour la balade de demain.
Cet après-midi, repos à la chambre et mise à jour du blog et des mails.
Mardi 19 février 2019
Nous montons dans un bus local (22 pesos/)) qui se rend à la ville de Cardenas.
Il fait encore nuit à 6h15 ; le ciel est complètement dégagé. Après 40 mn de trajet, le chauffeur nous dépose au hameau de Santa Anita à 22 km de la cascade de Tamul.
A ce croisement, pour un voyageur en solo, 3 possibilités pour atteindre le site :
- Un taxi collectif.
- Un combi.
- Le stop.
Des riverains nous signalent qu'en semaine, de bonne heure, il n'y a pas de circulation.
Assez rapidement, une voiture s'arrête et propose de nous emmener.
17 kilomètres plus loin, nous traversons le village très tranquille de Tanchachin.
Le conducteur poursuit et nous dépose à l'embarcadère des lanchas (grandes barques) dans le village de La Morela.
En fait, c'est un taxi (rien n'est mentionné sur le véhicule). Il nous propose de nous promener pour la journée, moyennant finances bien sûr, sur les différentes cascades du coin. Nous refusons poliment. Pas content, il réclame 150 pesos pour nous avoir transportés, le double des prix pratiqués.
A l'embarcadère, à 500 m environ, il est encore trop tôt. Nous sommes les seuls touristes. On remonte à pied boire un café au village.
Retour au ponton, le prix d'un bateau privé pour 3h de balade est de 1200 pesos.
Pour un bateau collectif, c'est 120 pesos/p pour dix passagers.
Les lancheros (bateliers) nous assurent que les touristes, locaux et étrangers, arrivent vers 10h30.
A 11h, nous sommes 9, nous embarquons pour le prix de 130 pesos/p.
La météo est favorable : chaleur, ciel bleu lumineux.
La couleur émeraude de l'eau offre une palette étonnante de couleurs avec la végétation des montagnes et la blancheur des rochers du canyon.
Au fur et à mesure de notre avancée, nous découvrons des petites cascades qui se jettent dans la rivière.
Nous quittons la barque pour longer la rive à pied ; les deux lancheros tirent le bateau à la main.
Après 1 h de balade, nous arrivons à la cascade. Elle mesure 105 mètres de haut, c'est la plus grande de l'état de San Luis Potosi.
Interdit d'aller sous les chutes d'eau. On l'admire depuis le sommet d'un gros rocher au milieu de la rivière. Le spot est incroyable, la vue merveilleuse.
Nos guides nous laissent prendre un bain : l'eau est fraîche mais agréable.
Après cet intermède sportif, sur la chemin du retour, passage des rapides à la nage.
Un petit arrêt s'impose à la Cueva del Agua, dans une petite crique.
Trois stands de restauration proposent des tacos et des fruits. Quelques mètres plus loin, un escalier mène à une cénote (gouffre rempli d'eau) comme nous en avons vu plusieurs l'an dernier au Yucatan.
Fantastique, nous sommes au paradis : une piscine naturelle dans une grotte.
Arrêt baignade, l'eau est cristalline.
Après quelques plongeons pour se rafraîchir, on prend de la hauteur. Un pont/mirador offre un merveilleux point de vue circulaire sur la rivière à l'eau transparente et les forêts à la végétation luxuriante.
Nous débarquons à 15h. Trop tard pour attraper le bus direct qui part du village de La Morela pour Ciudad Valles à 14h30.
Nous quittons les lieux de l'embarcadère à pied lorsque nos compagnons de canoë (1 couple d'autrichiens et leur ami mexicain) nous proposent de nous déposer au carrefour de Santa Anita pour prendre un bus.
Eux, ont en projet de se rendre au village de Tamasopo pour se baigner dans une cénote sur le site de Puente de Dios.
Ils nous demandent si on veut les accompagner. Vamos !.
Le village est perdu au milieu d'immenses champs de canne à sucre.
Après avoir stationné la voiture dans le village, nous traversons à pied une voie ferrée.
Il faut descendre plusieurs marches d'un escalier abrupt pour découvrir, encore, un autre petit coin de paradis.
Plusieurs miradors permettent d'avoir différents angles de vue sur la cénote et deux cascades.
Nous payons le prix d'entrée (40 pesos/p) qui comprend le prêt d'un gilet de sauvetage obligatoire pour le bain.
Le courant est extrêmement fort dans le bassin de baignade et de grosses cordes permettent de sécuriser les plus craintifs.
Le plus beau est à venir : par une petite ouverture, on accède à une caverne. Les rayons du soleil pénètrent à travers une fissure occasionnant un effet de lumière artificielle dans l'eau.
L'instant est sublime, incomparable et magique, magnifié par les stalagmites et stalactites sur les murs et le bleu turquoise de l'eau.
A la sortie du tunnel, on peut plonger dans une retenue d'eau. C'est encore une fois superbe.
Non prévue, cette balade est une belle surprise. Nous partageons les frais d'essence avec nos compagnons qui, gentiment, nous déposent à notre hôtel.
Pour clôturer cette belle journée, repas dans un restaurant à côté du terminal routier.
Mercredi 20 février 2019
Nous quittons ce matin Ciudad Valles pour Papantla, un "village magique" qui se trouve dans l'Etat de Veracruz.
Pas de bus direct entre les deux villes, il faut passer par Tampico, la capitale de l'Etat de Tamaulipas en bordure du Golfe du Mexique.
Le ciel est couvert, la température bien fraîche, aucun regret d'être dans le bus.
Au croisement d'une zone tropicale et d'une zone tempérée, le panorama est composé essentiellement de champs de cultures. L'état est un des plus importants producteurs agricoles (tomates, oignons, soja et citrons).
L'autre atout de la région est l'exportation de viande bovine. De nombreux ranchs/fermes bordent la route.
A 10h30, nous arrivons à la gare routière de Tampico située à l'embouchure du Rio Panuco. La ville est le deuxième port exportateur du pays (pétrole, cuivre, argent, etc.).
Nous achetons des billets de bus pour Poza Rica avec un départ à 12h30. Le ciel est toujours menaçant.
Le véhicule effectue de nombreux arrêts dans les villages traversés.
Il y a une grande diversité de cultures en bord de route le long du Golfe (orangeraie, canne à sucre, maïs principalement).
Nous arrivons à Poza Rica à 15h30. Le bus en partance pour Papantla est à 18h30. Trop tard. Nous resterons donc dormir près du terminal routier. On s'installe à l'hôtel Esencial (250 pesos/n) situé en face.
Ce soir, au menu, pollo al carbon y frijoles (le poulet rôti et les haricots noirs sont une valeur sûre).
Jeudi 21 février 2019
Dernière étape routière ce matin pour rejoindre Papantla.
Le bus démarre à 8h30. Trente kilomètres séparent les deux villes. 45 minutes de bus sont nécessaires pour terminer notre petit périple démarré hier.
L'hôtel que l'on a ciblé, et qui est présenté dans le guide Lonely, n'existe plus dans la calle Bénito Juarez. Nous posons nos sacs dans la même rue, à l'hôtel Casa Blanch (350 pesos/n) proche du Zocalo.
Située dans l'Etat de Veracruz, Patantla est profondément authentique, loin du tourisme de masse.
Le Mexique est le berceau de la vanille. Les Aztèques l'utilisaient pour adoucir le chocolat pur.
Les Totonaques (une ethnie indienne) de la région de Papantla furent les premiers à la cultiver.
Une ambiance bien particulière règne en ces lieux.
Sur le Zocalo appelé aussi Parque Tellez, sous la terrasse de l'Iglesia de la Asuncion se déroule une manifestation traditionnelle totonaque. Patantla est la capitale politique et religieuse de la communauté.
C'est la journée de la langue maternelle. Les enfants font des préparations culinaires traditionnelles et récitent des poèmes dans la langue Totonaca, devant un public fier et attentif habillé de vêtements de coton blanc.
L'ambiance est familiale et chaleureuse, les gens répondent avec gentillesse à toutes nos questions.
Sur le parvis de l'église, le sommet du mât des voladores (indiens totonaques effectuant la danse des oiseaux) se dresse à 30 mètres de haut.
La police et les militaires sont très présents pour combattre les " règlements de compte " entre cartels et faire la chasse aux narcotrafiquants.
A pied, on se dirige vers le quartier de Guadalupe à l'extérieur de la ville pour visiter le Parque Ecologico Xanath, une exploitation artisanale de vanille où nous sommes accueillis par José Luis, propriétaire chaleureux et jovial.
Pour 300 pesos/2, il nous fait découvrir les secrets de la culture de la vanille issue du milieu naturel.
C'est une chance, nous sommes les seuls visiteurs. Durant 2h, en espagnol seulement, mais avec des efforts pour bien se faire comprendre, José nous fait un rappel sur l'histoire de la vanille mexicaine avec, au début, les Aztèques puis les Totonaques.
Au XVI siècle, les conquistadors découvrent la vanille.
Pendant deux cents ans, le Mexique garde le monopole de la domestication, de la pollinisation et de la commercialisation des plants de vanille.
Tout en arpentant le parc, il raconte avec passion l'histoire de la culture de l'épice traitée avec respect. Dans une zone ombragée, Il nous présente les semis attachés à des tuteurs.
Dans une petit sous-bois très luxuriant, il nous fait découvrir les gousses qui poussent sur une orchidée qui se présente sous forme de liane .
Plus tard dans sa réserve, nous avons droit à une information sur les différents arômes dégagés par les gousses lors de leur séchage.
Nous terminons par la dégustation d'une liqueur et d'un rhum arrangé avec de la vanille.
Très bavard, Il nous livre des confidences sur le Mexique et la vie des mexicains à l'heure actuelle.
Excellent moment passé en sa compagnie.
Sur le retour, en périphérie, dans les rues pittoresques, la tradition et la culture se perpétuent grâce à des personnages de la population indigène, adeptes des plantes médicinales et d'une vie traditionnelle loin du modernisme.
Nous prenons la céna (le diner) dans un resto local, avec du "pain maison" préparé artisanalement, derrière le comptoir.
Tout chaud, tout bon.
Vendredi 22 février 2019
Le p/d préparé par notre hôte est très complet. Nous sommes " calés " pour quelques heures.
A deux rues de l'hôtel, nous prenons un bus local (15 pesos/p) pour aller visiter le site précolombien de El Tajin à une dizaine de km.
Au terminus, Il faut passer entre de nombreux stands de souvenirs pour arriver à l'entrée de la cité et payer les billets (75 pesos/p) qui donnent droit aussi à la visite du Musée.
Inscrit en 1992 au Patrimoine Mondial de l'UNESCO, El Tajin est un des sites précolombiens les mieux conservés.
La ville de Tajin semble avoir connu son apogée vers le 10ème siècle.
Elle a été bâtie par les Totonaques, un peuple amérindien du Golfe du Mexique qui vivait entre le 5ème et le 12ème siècle.
Des panneaux explicatifs renseignent les visiteurs devant les édifices et les sculptures les plus importants.
Nous passons devant des plazas flanquées de pyramides sur les côtés.
Les archéologues pensent que les structures de ces places étaient surmontées de petits temples.
Quelques traces de peintures rouges et bleues subsistent.
Les Juegos de Pelota sont au nombre de 17.
Des bas-reliefs sculptés relatent des sacrifices qui découlaient des combats des joueurs.
La pyramide de Los Nichos (pyramide des niches) est l'édifice emblématique d'El Tajin.
Il comporte 7 étages : sur les quatre faces, 365 niches ont été percées. Peintes en rouge foncé à l'intérieur et bleu sur les bordures.
Les niches correspondent à des passages vers l'au-delà.
Au sommet deux serpents dragons sont sculptés.
Situé au nord, El Tajin Chico était le centre administratif, lieu de résidence de l'élite dirigeante.
De ce promontoire, l'aperçu sur l'ensemble des ruines est superbe.
Deux heures trente de balade dans un écrin de verdure.
Nous passons rapidement dans le petit Musée qui présente des objets typiques de la civilisation Totonaque. Une maquette permet d'observer les structures qui ont été dégagées à ce jour.
A l'entrée du site, le sommet d'un mât de voladores culmine à 30 mètres de hauteur.
Des totonaques en tenues traditionnelles vont exécuter un rite dédié au soleil et à la fertilité.
Une participation de 50 pesos est demandée par un des leurs, avant le début de la représentation à 13h30.
Le rituel débute par une danse des cinq totonaques au son d'une flûte et d'un tambour.
Ils montent ensuite en haut du mât avec des cordes.
Quatre hommes s'attachent à la taille avec une corde puis ils se jettent dans le vide en décrivant des cercles, les mains tendues vers le ciel, les chevilles liées par un cordage.
Le cinquième, au sommet du mât joue du tambour et de la flûte rythmant les treize révolutions qu'exécutent ses compagnons.
Inscrit au patrimoine immatériel de l'humanité, ce rituel est destiné à prier les dieux pour la fertilité des terres.
Etonnant !.
Nous retournons à Papantla en taxi collectif (20 pesos/p) ...mais nous sommes les seuls passagers.
Nous retrouvons avec plaisir notre restaurant d'hier soir.
Samedi 23 février 2019
Le ciel est gris et la température ne dépasse pas les 12° lorsque l'on s'installe dans le bus local (188 pesos/p) de la cie Eje.
Notre destination est Xalapa.
A chacun des nombreux arrêts, une flopée de mexicains - surtout des femmes - montent dans le véhicule pour vendre de la nourriture et des boissons. Un vrai ballet bruyant et coloré.
Le paysage est luxuriant. Sur la route, les topes (ralentisseurs de vitesse, type dos d'âne), plus ou moins hauts et surtout très nombreux, sont un lieu stratégique pour les vendeurs qui proposent aux usagers de la route des oranges, des bananes et des légumes cultivés dans la région.
Nous longeons la Côte Esméralda qui borde le Golfe du Mexique au nord de la ville de Véracruz et traversons de nombreuses stations balnéaires, plages, hôtels et restaurants.
A la gare routière de la ville de Cardel à 14h30, nous mettons 5 minutes, pour nous retrouver dans un bus (80 pesos/p) qui se rend à Xalapa
Dans cette ville, le terminal est immense.
A pied, à 300 mètres en direction du centre-ville, nous posons nos sacs à l'hôtel Emperatriz (350 pesos/n).
Xalapa, appelée aussi Jalapa est la capitale de l'Etat de Veracruz.
Elle bénéficie d'un climat tempéré à 1420 mètres d'altitude. Ville culturelle et estudiantine, elle dispose d'un grand musée.
La région est réputée pour la culture du café et pour ses magnifiques orchidées.
On rejoint le centre historique en bus urbain (8 pesos/p).
Le Parque Juarez, la grande place, évoque une immense terrasse qui domine une grande partie de la cité.
Impossible de distinguer le Pico Orizaba, le sommet le plus haut du Mexique (5611 m) et le Cofre de Perote (4282 m) bien plus proche. Ils sont noyés dans le brouillard.
La Cathédrale Metropolitana avec une seule tour est inachevée. Initialement, il en était prévu deux. A l'intérieur, un crucifix géant accroit la verticalité de l'édifice.
Le Palacio de Gobierno, en face, abrite sous ses arcades une fresque symbolisant la justice.
Nous prenons le repas du soir au Gran Café de la Parroquia, une bonne adresse.
Retour à l'hôtel à pied, il fait nuit, les rues sont très animées, mais pas de souci de sécurité.
Dimanche 24 février 2019
Nuit très désagréable, la circulation a été intense et bruyante toute la nuit. Pas de wifi. Pas top l'hôtel.
Nous démarrons la journée sous un ciel menaçant, il nous faut 30 minutes de marche pour atteindre le centre.
Nous prenons le petit déjeuner au Plazoleta, une cafétéria renommée pour ses brunchs et son buffet à volonté. Nous constatons que les mexicaines aiment prendre le petit déjeuner le dimanche en famille et à l'extérieur.
Notre première visite est la Parroquia de San José dans un quartier à l'architecture coloniale et aux rues pavées où est installé un marché.
Devant la Cathédrale, des manifestants interpellent les passants avec une distribution de tracts.
Une manifestation pour plus de justice de la part du gouvernement de l'Etat.
Une autre déplore la situation de crise politique au Vénézuéla.
Les manifestants occupent le terrain pacifiquement tout en revendiquant.
Nous sommes loin des images des manifestations violentes dans les rues de Paris, vues à la télé mexicaine cette semaine lors des manifestations des "gilets jaunes".
Il faut avoir le temps et être curieux pour aller à pied visiter le Muséo de Antropologia à 4 km au nord du centre-ville.
Nous sommes récompensés en déambulant dans les rues, la marche permet la découverte de quelques trésors, comme une porte finement sculptée.
Le Musée d'Anthropologie est le deuxième du Mexique après celui de Mexico.
Au service billetterie nous avons droit au demi-tarif retraité : 55 pesos pour deux.
Le bâtiment est un chef d'oeuvre de l'art moderne. Il descend en pente douce en suivant le dénivelé d'un jardin botanique.
Dans six salles d'exposition fermées et trois patios ouverts, encadrés par de superbes jardins, les collections sont consacrées aux trois cultures indigènes importantes du Mexique préhispanique :
Les Huastèques. 2400 av.J.C à 1200 av J.C.
Les Olmèques. 2500 av. J.C à 500 avJ.C.
Les Totonaques. Toujours présents à Papantla.
De nombreux panneaux en espagnol et en anglais donnent des explications sur les sujets les plus importants.
2h45 sont nécessaires pour visiter et apprécier l'ensemble des pièces exposées.
Retour à pied vers le centre, il pleut légèrement.
On s'accorde un instant de repos pour prendre un café con lèche (appelé aussi café lechero) servi dans les règles au Café Parroquia.
Le serveur dépose un peu d'expresso dans le verre puis il verse le lait de très haut. Cela rend le café extra mousseux, à la saveur délicate.
Le Parque Juarez est animé, apprécié par les familles mexicaines. Un spectacle de clowns amuse la foule.
Quelques mètres mètres plus bas, sur une petite place, un groupe de femmes exécute une chorégraphie en musique.
Depuis le belvédère, comme la veille, les nombreux nuages gênent la vue sur les volcans.
Situé en contrebas du zocalo, nous nous rendons au Parque de los Lagos.
Pour les jalapenos (habitants), c'est le lieu de détente dominical le long de la promenade autour du lac.
Petite restauration, jeux pour les enfants, concert de musique, des instants agréables pour les habitants, loin des problèmes de la circulation de la ville.
Nous terminons la journée par une visite du Palais du Gouverneur.
Côté est de l'édifice, au-dessus de l'escalier, une immense peinture murale illustre l'histoire de la justice.
Lundi 25 février 2019
Nuit d'enfer encore avec le bruit de la circulation, toujours pas de Wifi et ce matin pas d'eau froide.
Un employé nous affecte une nouvelle chambre côté jardin.
Enfin du wifi, de l'eau et le calme. PARFAIT !.
Petite pluie et pas plus de 13° ce matin.
Passage au distributeur de la banque la Scotia pour prendre quelques "pesos".
Au Mercado Los Sauces, nous montons dans le bus (10 pesos/p) qui se rend au village de Coatepec.
Niché sur le flanc de la Sierra Madre, le Pueblo Magico de Coatepec doit sa richesse à la production du café.
Le bus nous dépose à proximité du superbe Parque Michel Hidalgo.
Un petit kiosque à musique fait face à la Parroquia de San Jéronimo parée de couleurs éclatantes.
Sur le côté opposé, nous sommes surpris par l'architecture du Palacio Municipal comportant des colonnes en pierre de taille et sa toiture style grec antique.
On adore immédiatement l'ambiance sereine qui se dégage des lieux.
A l'office de tourisme, nous sommes renseignés en français par une employée.
Coatepec est connue pour son café mais aussi pour être un des hauts lieux de la culture des orchidées.
Le Muséo y Jardin de Orquideas (privé) est fermé le lundi et le mardi.
Tania, l'employée de l'OT, téléphone au propriétaire qui gentiment peut nous recevoir à l'heure du déjeuner pour une visite du jardin.
Nous partons en balade dans les rues pavées. Les maisons de style andalou, coiffées de toits de tuiles rouges et les balcons en fer forgé, témoignent d'un riche passé colonial.
Nous achetons un souvenir (café) dans un des nombreux commerces de la ville.
Impossible d'ignorer la Parroquia de Guadalupe et sa façade rose, grandiose !.
La visite du Musée des orchidées est un enchantement visuel.
Le propriétaire nous présente sa collection avec passion. Une variété endémique de la région nécessite l'utilisation d'une loupe pour admirer ses fleurs. Saisissant et inhabituel.
Une demi-heure de visite passée trop rapidement.
Du centre de la ville, on s'installe dans un taxi collectif, 20 pesos la course, pour aller à Xico à 10 km.
Au pied du Cofre de Perote, Xico est un magnifique Pueblo Magico. Il a tout gardé de son passé colonial comme Coatepec.
Rues sinueuses, bordées par les maisons pittoresques très souvent fleuries.
Dans un petit restaurant local je savoure un mole xiqueno : du poulet à la sauce chocolat. 21 ingrédients donnent une saveur sucrée et une touche spéciale à cette recette.
Pour Denise, du poulet/sauce cacahuètes, excellent aussi.
Pour accompagner nos plats, la patronne nous sert une "agua fresca" à base de gousses de tamarin à la saveur très rafraichissante.
En haut de la rue principale, la Parroquia de Santa Magdalena domine la ville, dommage aujourd'hui encore on ne verra pas le Cofre de Perote caché par les nuages.
Retour à Xalapa en taxi collectif (40 pesos la course).
Balade au Mercado Sauces.
Dans le centre-ville, je me fais couper les cheveux. Prix de la coupe 10 pesos !.
Sur une affichette dans la rue, des offres d'emploi sont proposées.
Les salaires proposés sont en dessous du salaire mensuel moyen du pays (environ 10 000 pesos) soit 450€.
Les écarts sont importants suivant les régions.
Mardi 26 février 2019
Excellente nuit passée au calme, dommage c'était la dernière à Xalapa.
Sac sur le dos, on se rend au terminal routier.
Le ciel azur et lumineux, la vue sur le Pico Orizaba est magnifique.
Nous achetons à la cie ADO les billets de bus pour Alvarado : pour l'un 215 pesos, pour l'autre 282, les subtilités des compagnies sont déroutantes parfois.
Nous démarrons à 10h15, pendant un long moment nous avons les volcans, le Pico Orizaba au loin et sur notre droite enfin on a un aperçu du Cofre de Perote avec ses pentes étendues et douces.
L'arrêt à la station des bus de Veracruz est rapide. Nous reprenons la route en bordure du Golfe du Mexique.
A 14h30, nous arrivons à Alvarado.
Nous prenons une chambre à l'hôtel Lety dans la rue principale.
Alvarado est un port dans l'Etat du Veracruz-Llave. La ville se trouve sur les rives du rio Papaloapan.
La chaleur est intense, nous mettons nos maillots de bain dans un sac et on part en balade.
Le passage par le port est incontournable, les chalutiers sont amarrés en attendant la prochaine sortie.
Nous longeons ensuite l'interminable malecon sur les bords du fleuve.
Hors de la ville, un long chemin bitumé puis en terre battue, bordé par les petites maisons des pêcheurs mène à une plage de sable assez fin.
Pas de touristes ni de nageurs, mais des hommes qui pratiquent la pêche à l'épervier. Une technique ancestrale qui nécessite un geste parfait.
Baignade, bronzette et repos tout l'après-midi.
Le zocalo est un vrai bijou en soirée.
Les édifices coloniaux et l'église sont judicieusement illuminés.
Nous restons un long moment à profiter de la douceur de cette fin de journée.
Trop longtemps même, il est 20 heures, plus de restos ouverts, on achète de quoi se faire des sandwichs dans une épicerie.
Mercredi 27 février 2019
Nous prenons notre petit déjeuner dans un resto du zocalo.
Face au port, des pêcheurs dans des barques s'activent, avec des gestes précis et esthétiques à lancer leur filet. La pêche à l'épervier semble être la technique la plus utilisée.
Les couleurs matinales magnifient le panorama.
Nous prenons un bus local (78 pesos/p A/R) pour le port fluvial de Tlacotalpan à 35 km.
La ville est inscrite au Patrimoine Mondial de l'UNESCO depuis 1997.
Si on devait établir un podium des plus belles villes à l'architecture coloniale, Tlacotalpan figurerait en bonne place.
La plaza Saragosse est bordée par deux églises et le Palacio Municipal.
La Parroquia San Cristobal peinte en blanc et bleu.
La Capilla o Santuario de la Candelaria de couleur rose saumon à l'extérieur date de 1779. Son intérieur, magnifique et étonnant est décoré en calcaire coralien.
Les larges rues offrent un festival de couleurs et de styles.
Les maisons à colonnades, bien entretenues donnent un charme colonial indescriptible.
La majorité des habitations sont des résidences secondaires souvent inoccupées.
PHOTOS. PHOTOS !!!.
Nous déjeunons sur les bords du fleuve Papaloapan, camarones à l'ail et poisson frit au menu.
Balade digestive à l'intérieur de la ville dans les quartiers moins touristiques.
Moins clinquant que la partie favorisée, les rues ont un grand charme, mais ici les maisons sont occupées dans la majorité.
L'Etat de Veracruz décroche la palme nationale des disparus dans le pays. Les forces de police et les militaires patrouillent régulièrement pour sécuriser la population terrorisée par de nombreux cartels liés au trafic de drogue.
De nombreuses familles cherchent les corps de leurs proches, dans un climat de méfiance permanente envers les autorités locales.
Le retour en bus vers Alvarado est agréable dans un décor de petites collines à la végétation tropicale.
Jeudi 28 février 2019
Alvarado est enveloppée dans le brouillard ce matin.
Pour déjeuner nous achetons un ananas (20 pesos) fraîchement coupé.
Un café léchero et des gâteaux pris dans un bar du port complètent le repas.
L'activité du commerce sur le port est intense.
Nous traversons à pied l'immense pont pour aller sur l'autre rive et son quartier de pêcheurs.
Dans les rues, beaucoup de pauvreté, nous ne sommes pas à l'aise.
Un jeune père de famille nous interpelle gentiment, il râle après le président Trump car il n'a pas de papiers pour travailler aux USA. Il nous demande si en France il faut un permis de travail.
60% des jeunes sans diplomes sont au chômage et vivent de petits boulots.
Nous discutons un moment avec lui et nous retournons à Alvarado.
Passage à la chambre pour récupérer les tenues de bains. On lézarde sur la plage déserte.
Bronzage et baignade, il faut profiter des 35° sur le sable et des 26° de l'eau du Golfe. Les rouleaux de la piscine sont tranquilles.
Vers 17h sur le malecon, nous dinons avec un ceviche et du poisson.
Vendredi 1 mars 2019
A 9h30, nous montons dans un bus local (88 pesos/p) pour Veracruz.
La circulation est importante à l'approche de la ville. De nombreux migrants, la plus part honduriens, faisant route vers les Etats-Unis, occupent les abords des ronds-points.
Nous arrivons à 11h, le ciel est tout bleu et la température de l'air déjà élevée.
La station de bus est éloignée du centre historique, nous achetons chez la cie ADO des billets pour le bus de nuit de dimanche (594 pesos/p) destination Oaxaca, notre prochaine ville étape.
Achat d'un billet prépayé pour le taxi (30 pesos) dans le hall du terminal.
Dès le départ, à l'identique des autres grandes villes du pays, le chauffeur actionne le verrouillage des portières et des vitres.
Il nous dépose à l'hôtel Nautico Inn dans le centre historique.
Nous y avons réservé une chambre depuis la France au mois de décembre.
Pendant la semaine du carnaval le taux d'occupation des hôtels est très élevé.
Dès notre installation terminée, nous partons à pied vers le centre.
Si Xalapa est la capitale, Veracruz est la ville la plus peuplée et importante de l'Etat de Veracruz.
La ville est connue pour ses manifestations culturelles, son carnaval (un des plus grands au monde), son port (le premier du pays) et ses plages.
Le Zocalo ou Plaza de Armas est le coeur de la ville.
Le Palais Municipal à son nord-est, est un des édifices le plus symbolique.
Une tour élancée, s'élève au-dessus d'une double rangée d'arcades.
La Cathédrale de la Asuncion possède une énorme coupole octogonale recouverte d'azulejos.
L'intérieur est aussi sobre que l'extérieur.
Proche du port, le Phare Venustiano Carranza fut construit entre 1902 et 1910.
D'une hauteur de 50 mètres, il est aujourd'hui le siège de la Marine Navale Mexicaine.
Toujours dans les environs du port, au bout de la calle Juarez, le Phare Benito Juarez est l'ancien clocher d'un couvent démantelé en 1872.
L'ensemble du bâtiment abrite divers services municipaux et privés.
Plus au nord, nous visitons l'édifice de la Poste et du Télégraphe.
Retour sur le Paseo del Malecon, des ouvriers terminent le montage d'une scène gigantesque ou cinq concerts sont organisés durant le carnaval.
Nous profitons d'être à proximité du Gran Café de la Parroquia pour se faire servir comme à Xalapa la semaine dernière, un café léchero (un expresso sur lequel le serveur verse de haut, du lait mousseux).
C'est un cérémonial qui a débuté en 1890.
En début de soirée, tous les jours, le zocalo est animé. Sous les arcades du Palacio, des musiciens sur une scène entrainent un public tout conquis dans les chants et la danse.
Vers 19h30, le défilé débute.
Des chaises (payantes) sont installées sur les trottoirs, certaines sont retenues bien avant l'heure de la parade.
Aujourd'hui, le premier jour du carnaval, ce sont les enfants qui ouvrent la fête suivi par le le défilé des adultes.
L'animation est omniprésente sur la chaussée. Une armée de vendeurs déferle avec des canettes de boissons, des souvenirs, de la restauration rapide, cela semble irréel tellement il y a du bruit.
Précédé par les voitures de police, des dizaines de chars, plusieurs centaines de danseurs et musiciens paradent sur l'Avenida Independencia, sonorisation à fond.
Familles et photographes mêlés aux acteurs, c'est un joyeux bazar, mais l'ambiance est formidable.
La parade se termine par le passage du roi et de la reine du carnaval 2019.
Nous suivons la foule vers le Malecon, l'ambiance est très festive aux abords de la grande scène.
Nous suivons les recommandations de Sabrina, la réceptionniste de l'hôtel, nous rentrons assez tôt à la chambre.
Demain samedi aura lieu le premier grand défilé du carnaval, le long du Malecon.
Samedi 2 mars 2019
Brunch dans un self service près du Malecon, les mexicains sont gourmands : entre les jus de fruits et les tamales (papillotes cuites à la vapeur, enveloppées dans des feuilles de maïs).
Le choix est difficile mais le service à volonté facilite les options des indécis. Miam, miam !.
La température est caniculaire lorsque nous partons en balade sur le port.
Au loin, l'activité des cargos est importante, c'est par Veracruz que les marchandises arrivent d'Europe.
Le Mercado de Artesaniat dans un imposant bâtiment en béton abrite des échoppes toutes en couleurs qui attirent une foule de clients.
Sur les quais, des plongeurs proposent aux touristes des coquillages pour quelques pesos.
Le boulevard, le long de la jetée est jalonné de statues d'hommes célèbres et de symboles ayant trait à la mer.
La promenade au bord de l'eau longe la côte sur 8 km vers le sud, pas de problèmes nous avons le temps.
Les nombreuses plages sont noires de monde, l'océan est déserté par les baigneurs, mais l'occasion c'est l'occasion de participer à un pique-nique géant.
Côté ville, les vendeurs ambulants se préparent pour le défilé qui doit se débuter vers 19h.
A 18h00, nous nous installons sur des gradins temporaires.
Tout le parcours de la parade est payant (80 pesos la place).
Longue attente, heureusement le spectacle des nombreux vendeurs ambulants et des fêtards occupe le temps.
Enfin, les sirènes de la police en tête du cortège annonce le début du défilé.
Venant du sud du malecon, le cortège arrive, écoles de danses (salsa, samba) chars et fanfares. Les premiers danseurs passent à 21h. Allégresse, humour, les jarochos (habitants du Veracruz) et touristes mexicains font la fête sans retenue.
Sous le ciel étoilé de Veracruz, les danses et les musiques entrainent une foule bigarrée et festive dans des rythmes passionnés, souvent désordonnés.
Deux heures trente de spectacle dans une ambiance festive.
Retour à la chambre à minuit.
Dimanche 3 mars 2019
Grasse matinée à l'hôtel.
Les festivités démarrent à 11h ce matin.
Nous "petit-déjeunons salé" dans la rue.
Le ciel est bleu azur, la température est proche des 30°. Nous nous installons comme hier soir sur les gradins (80 pesos le siège).
Plus de places disponibles à l'ombre. La foule est énorme, le carnaval attire 1 million de festivaliers. Les rues se sont habillées de mille couleurs, l'ambiance est exceptionnelle.
Les camelots ambulants proposent des chapeaux, casquettes, parapluies, des sodas et de la bière (énormément).
Il y a un va et vient incessant de la foule.
Vers 12h30, arrive à notre hauteur les forces de l'ordre (police et militaire). C'est ensuite au tour de la parade avec les premiers chars, la sono à fond.
Les costumes sont flamboyants. Les groupes sont disparates, toutes les générations sont confondues, pas de troupes professionnelles mais des amateurs qui se font plaisir.
Les chars sont une partie essentielle du défilé, sponsorisés par des organismes locaux et nationaux ou simplement fabriqués par des associations de quartiers, l'ambiance est à son paroxysme lors de leur passage.
Le cortège est immense, 4h00 de représentation.
La première édition du carnaval de Veracruz date de 1866, à cette époque se déguiser se déroulait uniquement dans les salons privés, puis les gens paradaient en ville.
Plus tard, le carnaval commença à se structurer pour devenir un des plus importants au monde. Les Jarochos participent à la fête avec fierté et joie.
Les costumes et les chars ont été créés depuis plusieurs semaines par les habitants. Des festivaliers représentent des villes plus lointaines.
Pour cet après-midi, la fête est finie. Novice dans ce type de divertissement, il nous est difficile d'évaluer le spectacle, mais à Veracruz, il faut reconnaître l'ambiance familiale qui prédomine tout en étant festive et colorée.
Dès la fin du spectacle, on se rend dans un restaurant de mariscos (fruits de mer). Ceviche de camarones et un poisson au menu.
Retour à l'hôtel en passant devant le Bastion de Baluarte, un des rares vestiges de l'ancienne muraille de la ville.
Dans le local de la réception de l'hôtel, nous remercions Sabrina de ses précieux conseils qui nous ont permis de passer un agréable séjour dans sa ville.
A 22h30 du soir nous quittons Veracruz pour Oaxaca.
Impression de la 2ème partie du voyage
Les plus :
. La gentillesse de la population. Leur tranquillité, leur amabilité et leur curiosité envers les étrangers.
. L'extraordinaire diversité des paysages.
. L'élégance et la beauté des centres historiques chargés d'histoire des villes coloniales.
. La beauté des paysages de la Huasteca Potosina.
. La joie et les traditions de musique, de danse et de costume du carnaval de Veracruz.
Les moins :
. La pollution en général dans les villes hors secteur touristique et dans la campagne sur les bords des routes.
. Très secondaire mais pénible, même en étant passager, "les topes" appelés ralentisseur ou dos d'âne. Présents en centre-ville, à l'entrée des villages ou sur les voies rapides.
Notre avis sur le Mexique
La sécurité :
Le Mexique est souvent associé à la violence voire au crime. Au quotidien, les mexicains et les touristes sont tenus à l'écart des scènes de violence générées par les bandes rivales de narcotrafiquants.
La police est très, très présente dans les lieux visités (marchés, monuments, etc.).
Aucun problème pour un touriste avisé et prudent.
La religion :
La majorité des mexicains sont catholiques mais les pratiques et croyances indigènes font parties de la culture populaire.
Pour le tourisme, quel plaisir de pouvoir visiter pratiquement à toute heure un édifice religieux car toujours ouvert.
La gastronomie :
La nourriture de rue est excellente.
Si la tortilla au maïs est plus authentique, la tortilla à la farine appelée "tortilla de harina" a notre préférence. Il y a aussi le "menu del dia", généreux et traditionnel, en général très bon marché.
Un plan de prévention devrait être engagé pour limiter la consommation de liquides tels le coca et les sodas. L'alimentation très riche en graisses posera un problème majeur (obésité, diabète, hypertension) pour les services de santé et les dépenses médicales des gouvernements dans les prochaines années.
Le climat :
Le climat au Mexique est très variable suivant les régions et l'altitude. L'hiver, le norte, un vent froid, peut brusquement abaisser les températures, surtout dans les régions d'altitude du centre du pays.
Dans le sud, le climat est chaud toute l'année, surtout à partir d'avril.
Le coût de la vie
Une destination lointaine, ensoleillée et dépaysante, bon marché pour un touriste européen.
Budget transport.
Prix attractifs et réseau de connections des bus excellent (Basse-Californie exceptée). Nombreuses possibilités de réduction pour les étudiants et les retraités.
Les touristes ont le choix entre 3 niveaux de confort et de services :
- business (éjecutivo),très intéressant pour les déplacements de nuit.
- 1ère classe (primera), même remarque que le précédent.
- classe touriste (segunda), nombreux arrêts avec les ballets incessants des vendeurs (liquide et solide).
En un mot le Mexique populaire !
Les gares routières, souvent excentrées, offrent des services de cafétérias, boutiques et consignes à bagages.
Certaines compagnies possèdent leurs propres terminaux.
Budget logement.
Petits hôtels et auberges de jeunesse aux prestations de qualité pour 15/20€ la nuit.
Nombreuses opportunités de réduction des nuitées, hors week-end et hors saison.
Le voyage en bus de nuit est une bonne variante avec des compagnies de qualité.
Budget nourriture.
Le Mexique est un paradis pour manger à toute heure de la journée. Restauration en service continu dans la rue, dans les marchés, dans les transports et au restaurant pour un prix dérisoire.
Le desayuno (petit-déjeuner) : consistant et salé avec les frijoles (haricots), chicharron (peau du porc grillé) et oeufs. Pain/beurre/confiture à oublier.
L'almuerzo (déjeuner) : repas le plus important de la journée, il peut être très calorique.
La céna (diner) : repas léger en général.
Au Mexique pas de régime minceur. La nourriture est abondante, assez calorique. Dans la rue, pour une somme modique, les amateurs de la "street food" sont "emballés".
Au restaurant, c'est un peu les Etats Unis. La propina (pourboire) constitue l'essentiel de la rémunération du personnel.
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Entrée des sites touristiques (parcs, musées, etc.) bon marché et gratuite certains jours.
Fin de la deuxième partie du voyage
Demain nous quittons Veracruz pour
Oaxaca
Puebla
Taxco
Mexico
A suivre dans
voyage au Mexique
la 3ème partie