VOYAGE MEXIQUE 2019
3ème partie
OAXACA
PUEBLA
Suite de notre périple au Mexique qui a débuté le 17 janvier 2019
Visa
. Passeport valable au moins pour la durée du séjour.
. Document d'immigration à remplir dans l'avion ou à la frontière. Tamponné il doit être conservé, car il est demandé à la sortie du territoire.
Vaccination
Vaccins recommandés :
. vaccinations universelles : hépatite B, DTPC.
. Hépatite A, fièvre typhoïde.
. Suivant les secteurs ruraux : rage
Question argent
1 euro = 20,50 pesos à l’aéroport.
1 euro = 21,50 pesos à la banque Bananex.
Retrait d'argent sans frais, dans les distributeurs de la banque Scotia, partenaire de la BNP Paribas.
Question transport
Il est possible d'acheter, (avec son passeport), une " carte retraité " à Mexico moyennant une petite rétribution et qui permet une réduction sur tous les transports en bus hors villes.
Pour notre cas, ne le sachant pas lors de notre arrivée à Mexico, nous avons fourni à chaque achat de billets dans les gares routières, copie de notre passeport mais le procédé n'a fonctionné que chez la Cie Primera et ses filiales d'autobus (implantées dans l'Ouest).
Veracruz - Oaxaca. Cnie ADO - Bus de nuit - 593 pesos/p.
Oaxaca - Puebla. Cie ADO - 442 pesos/p - 5h de route.
Puebla - Atlixco.
Cnie Oro - 35 pesos/p - 1h de route. Nombreux départs à partir de 6h du matin depuis Capu.
Question hébergement
Comme d'habitude, nous ne réservons rien à l'avance, sauf la première nuit car les vols arrivent souvent tard et il est difficile de trouver une chambre qui nous convient (dans le centre pour pouvoir visiter à pied) dans une mégapole que nous ne connaissons pas.
Nous préférons voir les hébergements au fur et à mesure de nos déplacements.
Nous avons toujours trouvé de quoi nous loger et, souvent, avec de belles surprises autant humaines qu'environnementales.
Possibilité de rabais en basse saison et pour des séjours de plus de 2 nuits.
Oaxaca :
Hôtel Pochon. Près du centre - 425 pesos/n avec p/d - Wifi - Bonne auberge de jeunesse - Chambres et dortoirs.
receptionpochon@yahoo.com.
Puebla :
Hostal Santo Domingo. 312 calle 4 Poniente - 500 pesos/n avec p/d - s/b privée - Excellent wifi - Adresse à recommander.
hostalstodomingo@yahoo.com.mx.
CARTE DU MEXIQUE
ITINERAIRE
Flèches bleues : 1ère partie.
Flèches noires : 2ème partie.
Flèches roses : 3ème partie.
Dimanche 3 mars 2019
A 22h30, nous quittons Veracruz pour Oaxaca en bus de nuit.
Lundi 4 mars 2019
Voyage sans soucis et dans le confort avec le bus 1ère classe de la cie ADO.
Le soleil pointe au-dessus des montagnes lorsque nous arrivons à 6h30 au terminal routier de Oaxaca.
Sac sur le dos on se rend dans le centre historique.
La ville est très touristique, les hôtels affichent complet : c'est la première fois que l'on "galère" pour trouver un hébergement.
Nous posons enfin nos sacs dans un callejon (ruelle) très calme, à l'hôtel Pochon.
Oaxaca (300 000 habitants), située à 1550 m d'altitude, est la capitale de l'Etat de Oaxaca.
Grâce à ses richesses architecturales, la capitale est classée au Patrimoine Mondial de l'UNESCO.
Architecture coloniale, rues pavées, façades des maisons multicolores, marchés typiques et populaires, Musées et Temples innombrables.
Oaxaca est un incontournable des villes à visiter au Mexique.
Après le p/d pris au Mercado Sanchez Pascuas proche de notre gîte, nous voilà prêts pour découvrir la ville.
Le Templo de Santo Domingo de Guzman borde la rue piétonnière touristique d'Alcala. L'église domine un joli jardin mélangeant la couleur ocre de la terre, verte des agaves, le mauve des jacarandas en fleurs et la note exotique et dépaysante des palmiers.
Si la façade reste sobre, la décoration intérieure est riche (feuilles d'or, mosaïques, peintures) et chargée ; dans le pur style baroque mexicain.
Les tours sont dominées par une coupole de carreaux en céramique bleu et blanche.
Nous nous joignons à la foule de touristes et locaux, à l'ombre des arbres du Zocalo (place Centrale), face à la Cathédrale de Nuestra Senora de la Asuncion.
Construite entre 1535 et 1644, elle fut achevée en 1694 puis consolidée pour résister aux tremblements de terre. L'inauguration eut lieu en 1733.
Son orgue magnifique en est son élément le plus important.
Le coeur de la ville est le centre économique, politique, religieux et culturel et contribue à un important dynamisme social.
Plus de 1000 édifices historiques sont répertoriés, donnant l'image d'une ancienne ville coloniale très bien conservée.
Nous retrouvons l'ambiance et la gastronomie locale dans un comédor (restaurant) du Mercado 20 de Novembre.
Dans la ville, le chocolat est à l'honneur : soit en boisson chaude, soit cuisiné en sauce avec des épices ; le plat est alors appelé mole. Tous les stands le proposent.
Ce midi, nous optons pour une tlayuadas mixta (tortilla (crêpe) au maïs) garnie de fèves, d'avocat, fromage, sauce et trois sortes de viande. Le plat ressemble à une grosse pizza.
Après l'épisode culinaire, nous sortons du centre historique.
En déambulant dans les rues désertes et fleuries, on "tombe en admiration" devant la façade du Templo de San Agustin, rue Guerrero.
Elle est magnifique face au soleil.
Nous flânons un long moment dans les rues paisibles du quartier nord. Situées dans une région sismique, les maisons ont des murs épais et les bâtiments sont de faible hauteur.
La journée se termine : nous avons trouvé le moyen de transport pour nous rendre à Mitla demain matin.
Retour à l'hôtel. Le soleil couchant éclaire les façades multicolores dans les petites rues.
Mardi 5 mars 2019
Casse-croûte salé au marché voisin.
Nous allons à pied au boulevard Ninos Heroes. Au niveau du MacDo local, des bus et taxis collectifs qui se rendent à la ville de Mitla et aux villages de la Valle de Tlacolula y sont stationnés.
Nous montons dans un colectivo (30 pesos/p). Le chauffeur espère trouver 3 clients supplémentaires pour rentabiliser sa course : pari réussi rapidement.
Il nous dépose au centre de la ville de Mitla à 9h30.
Là, des chauffeurs de pick-up (50 pesos/p) attendent les clients pour se rendre aux Cascades Hierve El Agua.
A 10h, nous sommes 14 passagers entassés sur deux banquettes en bois à l'arrière du véhicule. Notre chauffeur peut démarrer.
La piste de 16 km est un "calvaire" pour notre dos. La bâche du véhicule dissimule les montagnes ; dommage, le panorama est grandiose.
Au bout du chemin pierreux, nous arrivons dans un petit village qui fait office d'entrée du Parc (25 pesos/p).
Au niveau mondial, deux destinations existent pour voir des cascades pétrifiées :
Pamukkale en Turquie.
Hierve El Agua au Mexique.
Ce phénomène géologique est dû au dépôt des minéraux et au carbonate de calcium qui se sont déposés durant des milliers d'années avec, à sa source, un débit d'eau très faible.
Un sentier balisé nous permet d'atteindre le site.
Sur la première cascade il est possible de se baigner dans un petit bassin, ce que s'empressent de faire quelques touristes en "immortalisant" ce moment.
Sur notre droite, une autre cascade figée. Les sels minéraux déposés depuis des siècles sur le flanc de la falaise ressemble à une chute d'eau gelée.
Un miracle de la chimie naturelle.
Nous empruntons un chemin caillouteux et tortueux et tout le long, des symboles de la flore locale : de superbes et immenses cactus.
La deuxième plate-forme semble moins visitée, il n'y a pas de piscine.
Mais quel panorama !.
Nous avons une vision époustouflante de la première cascade depuis cet angle.
Le sentier permet de faire le tour en 1h30 en passant aux pieds des cascades.
Il fait une chaleur pas possible. Heureusement, nous avions prévu et dans le petit sac à dos, nous avons de l'eau (indispensable) des sandwichs et à la main, l'obligatoire appareil photo !.
Alors en route !.
Le chemin est pentu, mais qu'importe. C'est avec des regards émerveillés que nous contournons ce flanc de montagne.
De retour au parking du village, le chauffeur exige que l'on soit 12 clients pour démarrer.
Nous profitons de cette attente pour discuter avec deux jeunes français qui font le tour du monde.
Nous démarrons à 14h00. Passage dans la "machine à laver" pendant 45 minutes. Enfin, le conducteur nous dépose au Zocalo de Mitla.
La ville est connue pour ses ruines de l'époque Zapotèque.
Nous traversons quelques jolies rues pavées pour nous rendre dans une entreprise artisanale de Mezcal.
L'Entreprise Mezcal El Discipulo se situe à 1 km de Mitla sur la route de Oaxaca.
A l'instar de la téquila, le mezcal est élaboré à partir de l'agave (cactus).
La jeune fille qui nous reçoit se met à notre niveau d'espagnol pour nous expliquer les différentes étapes de la fabrication de cet alcool.
Dans la cour, un gros tas d'agaves est en attente d'être traité.
Après la récolte dans les champs, notre guide nous fait découvrir les différentes étapes de la fabrication du mezcal.
1 - la découpe des coeurs d'agaves appelés "Pina".
2 - le brûlage, "les pinas" sont cuites dans une fosse creusée dans le sol dont les parois sont recouvertes de terre, de feuilles d'agaves et de pierres chaudes.
La cuisson se fait par la chaleur dégagée d'un bois (chêne, pin ou mezquite) qui apporte de la typicité.
3 - la pina est ensuite pressée et moulue sous un disque en pierre tiré par un âne.
4 - le contenu broyé est placé dans des cuves pour la fermentation.
5 - la distillation du jus fermenté est effectuée en deux fois dans un alambic.
Le degré de commercialisation va de 36° à 55°.
Nous passons à la partie dégustation : trois sortes de mezcal pur et un autre, mélangé à des liqueurs de fruits.
On refuse poliment la dégustation du mezcal avec les vers (larve du maguey) pur produit marketing.
Aucune obligation d'achat.
La dégustation est gratuite, l'accueil sympathique et avec le sourire !.
Nous repartons avec des souvenirs liquides.
Au "porter", nous constatons que les sacs s'alourdissent tout au long du voyage.
Dès la visite terminée, nous prenons un bus (20 pesos/p) directement devant l'entreprise pour Oaxaca.
Dans la capitale, le Marché Juarez offre l'occasion de goûter, pour les plus téméraires, des chapulines (sauterelles grillées relevées de sel, piment et citron) et autres spécialités locales !!!.
Sagement, on choisit un poulet au mole.
La nuit tombe éclairant superbement les nombreux édifices et monuments
Mercredi 6 mars 2019
P/d pris dans le patio de notre hôtel.
Nous avons un petit coup de coeur pour les rues de notre quartier, principalement les calles Vigil et Xololt qui longent les restes de l'ancien Aqueduc, (très bien restauré). La balade est très agréable.
Le Marché Organico est dans les parages : nous commandons un café et un chocolat crémeux et savoureux préparé sur un feu de bois.
Autour des stands d'artisanat, un guitariste fait le tour des tables.
Le lieu est fréquenté par une population bobo, mais quelle tranquillité sous les frondaisons.
A la station routière, chez ADO, nous achetons des billets (442 pesos/p) pour Puebla, départ vendredi matin.
Hier, nous avons visité l'Eglise Santo Domingo de Guzman. Aujourd'hui nous visitons le Musée de las Cultures de Oaxaca.
Attenant à l'église, l'entrée se fait à gauche par une grande porte arrondie (75 pesos/p).
Dans cet ancien monastère, le rez-de-chaussée est occupé par la bibliothèque Burgoa, des bureaux et des réserves.
Dans des salles numérotées, à l'étage, sont exposés des pièces des sites archéologiques de Monte Alban et Mitla occupés par la civilisation Zapotèque.
La salle 3 est dédiée à la Tombe 7 de Monte Alban, avec sa découverte la plus célèbre : un crâne recouvert d'une mosaïque de turquoise et de nacre.
Les salles suivantes sont consacrées à l'histoire des différents groupes ethniques présents à Oaxaca.
Des explications, en espagnol et en anglais, devant les statues et les pièces exposées, renseignent les visiteurs sur l'évolution des premières civilisations (mixtèque, zapotèque et aztèque) jusqu'à la période coloniale.
De l'étage, nous avons une superbe vue sur la ville (avec ses nombreux dômes et clochers qui dominent les toits) et le Jardin Botanique, riche de nombreuses espèces de la flore locale et internationale (avec une impressionnante collection de cactus).
Au sud du Zocalo, sur cette place ombragée, les marchands ambulants et les cireurs de chaussures sont nombreux la journée.
Devant le Palacio del Gobierno, une mobilisation pacifique avec des banderoles réclame des éclaircissements sur le rôle opaque de la police (complice du cartel) et l'arrestation d'un groupe mafieux de l'Etat de Guerrero, coupables de la disparition et le meurtre de 43 étudiants, le 26 septembre 2014.
Depuis le début de notre périple dans le pays, nous avons assisté, pratiquement dans chaque ville, à une manifestation (avec photos à l'appui), en mémoire des étudiants disparus et autres injustices.
Devant eux, l'entrée du Palais est bien gardé et il faut entrer pour admirer la fresque géante, en haut de l'escalier, qui retrace l'histoire de Oaxaca.
A l'ouest du Zocalo, le Mercado de Abastos, le plus ancien de la ville, est le coeur de la vie populaire.
On trouve de tout, comme toujours, dans un enchevêtrement de stands : alimentaire, artisanat, restauration, etc.
Un artisan prépare un grand classique de la cuisine mexicaine. Après avoir moulu du piment séché et des graines grillées, il obtient une pâte marron consistante (le Chilé - piment très fort).
Cette "fabrication maison", vendue dans des conditionnements divers, occupe une place importante sur les étals.
Souvenirs des fêtes de Noël, des décorations (appelées piñatas) sont suspendues au plafond. Traditionnellement en étoile à sept branches, elles adoptent aujourd'hui des formes différentes. L'intérieur est rempli de sucreries ; il faut les frapper avec un bâton pour les faire tomber et ce, pour la plus grande joie des enfants.
Ce marché, à l'écart des sites touristiques, est méconnu des étrangers.
Nous n'avons pas compris pourquoi (et n'avons pas osé interroger les commerçants) mais la police, en nombre, est très présente.
Pour notre part, nous déambulons dans des allées très étroites sans ressentir aucune pression.
Le mercredi est un jour attendu par certains habitants. A partir de 18h, il y a bal (gratuit) près du parvis de la cathédrale.
Entre les vendeurs de ballons et les cireurs de chaussures, les anciens (Oaxaquenos et Oaxaquenas) se donnent rendez-vous sur le zocalo. Seul(e) ou en couple. Tous pomponnés et bien habillés.
Les premiers arrivés réservent les chaises bien avant le début du spectacle, puis au son des Marimbas (xylophones), ils se retrouvent sur la piste de danse dans un rituel bien codifié.
Un 1/2 poulet rôti, avec de la sauce aux cacahuètes, acheté dans une polleria (stand de rue servant uniquement du poulet) nous servira de repas ce soir, à la terrasse de notre hôtel.
Jeudi 7 mars 2019
Ce matin, nous avons programmé la visite du site archéologique Zapotèque de Monte Alban.
Nous rejoignons à pied, la calle Mina, à deux rues au sud du zocalo.
Nous prenons les billets de bus (60 pesos/p. A/R) dans une agence au n° 501, face à l'hôtel Rivera
Le bus démarre à 9h30. Après quelques kilomètres, le chauffeur nous dépose au parking du site.
L'ancienne capitale zapotèque (1940 m d'altitude) est située sur un plateau. Le cadre est magnifique, dépouillé ; seulement la nature à proximité.
Au fond de la vallée, la vue est belle sur Oaxaca.
Nous payons le droit d'entrée (75 pesos/p) près du Musée et accédons au site.
La ville de Monte Alban, initialement très étendue, fût créée entre 500 Av J.C pour être abandonnée en 800 Ap J.C.
Quelques pyramides seulement ont été restaurées. On peut apercevoir des secteurs secondaires et résidentiels très dégradés sur des élévations voisines
Les édifices se caractérisent par des constructions massives et basses.
Du haut du Patio Hundido nous avons une vue d'ensemble de la Gran Plaza. L'esplanade est bordée de diverses structures religieuses.
Le Palais ou Systema IV est très bien conservé.
La Chapelle ou Systema M et l'Edificio de los Danzantes sont couverts de pierres gravées.
Sur de belles stèles Zapotèques alignées nous devinons des hommes sculptés dans diverses contorsions.
Les scientifiques émettent plusieurs hypothèses sur la signification des scènes représentées (prisonniers, joueurs de pelote, handicapés).
Nous ne pouvons accéder qu'à deux édifices : la Plate forme Nord et celle du Sud.
Un fil de fer délimite les distances à respecter, pour approcher les structures.
Une politique de préservation contraignante mais obligatoire ; la rançon du succès pour l'accueil d'un tourisme de masse.
Au centre de la Gran Plaza, les Edifices I, H et G, se caractérisent par des ossatures imposantes et massives.
Les Edifices P et II sont traversés par des tunnels. Inlassablement, des ouvriers restaurent ces vestiges du passé et procèdent à des fouilles sur la structure P.
Nous terminons la visite par le Juego de Pelota, le seul de la Gran Plaza.
Deux heures de visite en prenant notre temps. A midi, le premier bus prévu pour le retour nous ramène à Oaxaca.
Nous déjeunons au Mercado Organico, un ceviche aux camarones et un molina (un écrasé de poisson). C'est la première fois que nous sortirons de table en ayant faim et sans reconnaitre l'excellente cuisine mexicaine à laquelle nous sommes maintenant habitués.
lI faut avouer que cette petite place ombragée est bien agréable mais c'est un piège à touristes. D'ailleurs, pas un seul local présent.
Une seule chose nous ravira : j'apprécie (malgré la chaleur) avec gourmandise un chocolat chaud, onctueux et agrémenté d'une pointe de cannelle, préparé dans une petite jarre.
Balade en ville et retour à l'hôtel.
Mise à jour du blog et réservation d'une chambre sur booking.com pour Puebla demain et une chambre par mail à l'hôtel Manolo 1 à Mexico pour la fin du voyage.
Vendredi 8 mars 2019
P/d de bonne heure au Mercado Sanchez Pascuas.
A 9 h, installés dans un bus de la cie ADO, nous quittons, avec une pointe de nostalgie, cette très belle cité d'Oaxaca pour Puebla.
Nous traversons une vallée, entourée de petites montagnes.
A l'approche de Puebla, sur notre droite entouré de nuages, au loin, grâce au zoom de l'appareil photo nous apercevons le Pico de Orizaba (5675 mètres).
A l'entrée de la ville, au loin se dessine le volcan La Malinche (4460 mètres), Nous en ferons l'ascension dans les prochains jours.
Bien plus proche de la capitale, le volcan Popocatepelt (5426 mètres) crache d'impressionnantes volutes de fumée
Après 5h de route et 2 films français (l'Odyssée et la Fête de la Vie), bien plus reposants que les films habituels proposés (toujours violents), le bus stoppe au terminal routier de Puebla.
Nous rejoignons l'hôtel Santo Domingo, situé dans le centre historique en taxi prépayé (80 pesos). La course s'achète dans la gare routière.
Très bon accueil du réceptionniste qui nous fourni un plan et plein d'infos. Au vu des balades et curiosités, nous décidons de faire une halte de 4-5 jours.
Puebla ( 1,5 millions d'habitants) est la capitale de l'Etat de Puebla. La ville est aussi appelée Puebla de Los Angeles et est située à 100 km au sud-est de Mexico,
Son centre historique a conservé un riche passé colonial.
Le Zocalo (place centrale) a été classé au Patrimoine Mondial de l'UNESCO en 1987.
Dans un restaurant local, nous déjeunons avec le menu "del dia" (du jour) : soupe, spaghettis, camarones/ sauce chocolat pour moi, poulet en sauce pour Denise et un dessert chacun pour un total de... 100 pesos (5 euros).
Avec "le ventre plein", direction le Zocalo.
Bien arboré, c'est le coeur du centre historique. On y trouve de belles demeures de style espagnol avec des galeries (portales) où l'on peut se restaurer.
La Cathédrale Métropolitaine de l'Immaculée-Conception et le Palacio Municipal sont tout près.
Le Palacio est plutôt sobre ; pas de fresques habituelles en haut de l'escalier mais simplement les armoiries de la ville.
Devant la porte d'entrée une manifestation occupe le trottoir. En face, sous les arbres du Parc se déroule une autre manifestation (droits des peuples indigènes) dirigée par les femmes principalement.
Il faut du recul pour photographier la Cathédrale, la plus ancienne du Mexique.
Sa construction débuta en 1558 pour se terminer en 1664. La toiture est ornée de coupoles de céramiques. L'intérieur est immense, il est composé de 14 chapelles.
C'est d'une magnificence incroyable.
Proche du Palacio, Le personnel de l'O.T nous donne de bons "tuyaux " sur les visites à faire aux alentours.
Repas tortas (sandwichs populaires) composés de poulet/fromage/guacamole dans un restaurant de rue sous les arcades du Zocalo.
A 20h30, nous assistons à la projection d'un spectacle "son et lumière" sur la façade principale de la Cathédrale.
Superbe, magnifique et gratuit !
La chaleur est "tombée " et la foule, en cette fin de semaine, se presse dans les magasins et dans les rues d'une ville où tous les bâtiments administratifs sont illuminés.
La chaleur est "tombée " et la foule, en cette fin de semaine, se presse dans les magasins et dans les rues d'une ville où tous les bâtiments administratifs sont illuminés.
Samedi 9 mars 2019
Petit déjeuner pris dans le patio de l'hôtel.
La météo est printanière sur Puebla, ciel bleu azur et température agréable. Toutes les conditions sont réunies pour démarrer une journée de découverte de la ville
Les rues commencent à s'animer. Nous visitons le Templo Santo Domingo.
De l'extérieur, l'édifice rouge sang fait massif, l'intérieur de l'église est de style baroque, assez banal au Mexique.
Mais que dire de la Capilla del Rosario (petite chapelle) à gauche de l'autel, surnommée "la Casa de Oro" (la maison de l'or).
Des kilos de ce métal précieux pour magnifier les décors et les reliefs qui nous laissent "sans voix" : tant de dorures et de richesses dans un si petit espace !.
Et encore toujours plus de dorures !!!.
Nous déambulons dans la rue 5 de Mayo, arborée, touristique et commerciale.
De nombreuses façades de bâtiments sont recouvertes d'azuléjos (carreaux en céramique ).
A chaque intersection, nous apercevons des tours et des coupoles d'édifices religieux.
Le Templo de San Juan De Dios, immense et massif est de couleur jaune.
L'Iglesia Santa Monica de couleur rose est en restauration après le dernier séisme qui a touché la ville.
le Templo Señor San José se démarque des autres édifices avec deux portails en façade dont un avec des couleurs extravagantes.
Au marché 5 de Mayo, nous retrouvons les saveurs et les couleurs du pays dans un marché traditionnel en plein air appelé tianguis.
Installés seulement le samedi, les stands proposent tout ce qui peut se vendre : l'alimentaire, les fleurs, le matériel ménager On peut même acheter "Jésus" et le ramener à la maison... sur l'épaule !
La vrai et authentique cuisine mexicaine se trouve sous les parasols des étals.
Nous grignotons à droite, à gauche. D'accord pour une petite envie de chocolat crémeux, mais pas de chapulines (sauterelles grillées).
Changement d'ambiance chez un fabricant de faïence : l'atmosphère y est feutrée.
Puebla a fait de la céramique une spécialité reconnue.
La talavera est l'art de la vaisselle colorée et des objets décoratifs.
Tout est entièrement fabriqué et peint à la main.
Le travail rendu est admirable. Du grand art.
Pour atteindre le Quartier des Artistes, nous traversons des rues avec des maison toutes plus colorées les unes que les autres.
Le Barrio del Artista est animé en fin de semaine. Jeunes et anciens se retrouvent aux terrasses des cafés ou sur les bancs des petites places.
Les artistes peintres exposent leurs toiles où sont à l'oeuvre dans leurs ateliers.
Dans le même esprit mais beaucoup plus populaire et commercial, le Marché d'Artisanat El Parian attire une clientèle touristique.
Nous empruntons le grand boulevard Heroes de 5 de Mayo.
Devant l'Iglésia San Roque et son immense parc, un grand marché artisanal est installé sur le Jardin Analco, où nous avons une belle vue des tours et coupoles de la Cathédrale.
Ce soir c'est la fiesta sur le Zocalo.
Un groupe de Mariachis habillés en costume traditionnel apportent de l'ambiance, de la joie et du bonheur au nombreux public, avec leur musique chaleureuse et leurs chants traditionnels.
Dimanche 10 mars 2019
De la calle 9 Sur, située près de notre hôtel, un bus urbain (6 pesos/p) nous enmène au Terminal de bus Capu.
Les billets (35 pesos/p) en poche, le chauffeur nous dépose en plein centre de Atlixco à quelques km au sud-ouest. La ville est à une altitude de 1846 mètres.
Etrangement, la ville classée Pueblo Magico, grâce à son passé historique, n'est pas dans les guides touristiques ;
Après s'être désaltérés avec un jus d'orange frais dans le marché municipal, nous partons à la découverte des nombreux monuments et des ruelles aux maisons colorées de style colonial autour du Zocalo.
L'intérieur du Palacio Municipal est unique ; toutes les façades de l'étage sont décorées de fresques représentant des scènes de la vie régionale.
L'Iglésia Santa Maria de la Natividad est fermée pour cause de travaux de rénovation de la toiture, suite au tremblement de terre de 2017...
(C'est notre deuxième séjour dans ce pays et nous avons constaté beaucoup de fermetures d'édifices religieux suite à ce phénomène naturel au Mexique, pays sismique par excellence).
Autour du kiosque à musique du zocalo, à lieu un marché aux fleurs : orchidées, plantes carnivores, bougainvilliers : c'est un festival de couleurs.
Le Cerro (colline) de San Miguel domine la ville, mais pour y parvenir il faut "suer".
La montée à pied est ardue, mais avec une récompense au sommet : la vue sur la ville et le volcan Popocatepelt (5426 mètres).
Pas de vue du volcan Iztaccihualt caché par les nuages.
La Capilla Perdita (située tout en haut) est fermée (elle aussi) pour cause de travaux toujours suite au même séisme. Nous lézardons à l'ombre de la chapelle face au volcan, avec un jus de fruit à la main !
Un couple franco/mexicain, dont nous venons de faire la connaissance, nous invite dans leur voiture pour effectuer la descente. Pour nous, c'est une aubaine, car nous pouvons avoir la réponse à quelques interrogations sur le quotidien des habitants au Mexique ( Il y réside depuis 6 ans).
Nous déjeunons dans un resto local : poulet poblano (sauce chocolat) pour moi, milanaise de porc pour Denise.
Menu à trois plats pour 140 pesos/2. (environ 7 euros ).
L'ex Convento San Francisco (façade rose) situé sur le flanc du cerro est fermé le dimanche. Nous ne pouvons visiter que l'église, mais là aussi, la petite "grimpette" vaut le coup.
Retour à Puebla en fin de journée.
Demain, nous avons projeté de faire l'ascension de la Malinche, un volcan situé à 1 h 30 de notre point d'ancrage.
Lundi 11 mars 2019
Ce matin, départ matinal de l'hôtel à 6h pour (de nouveau) la station de bus Capu.
Cette fois nous prenons de billets de bus (35 pesos/p) pour la ville de Huamantla dans l'Etat de Tlaxcala.
Nous démarrons à 6h40 et arrivons 1 h plus tard dans un petit terminal routier. De là, et à trois rues plus loin, nous devons reprendre un nouveau bus (9 pesos/p) à 9 h.
Sur le trottoir, pour patienter, je prend un tamales (feuilles de maïs formant une papillote renfermant une pâte de maïs/confiture de fraise) servi avec le sourire : le goût est surprenant mais assez agréable.
Au Mexique, il y a toujours un magasin Oxxo (une chaîne de supérettes bon marché), ouvert 24 h/24 - 7j/7. En plus de l'alimentaire, pour le p/d, on y trouve plusieurs sortes de cafés ou cappuccinos, muffins, cakes, hot-dogs etc...
Nous achetons de quoi nous restaurer pour notre balade.
Le bus démarre à l'heure. Il s'arrête de nombreuses fois pour prendre des ouvriers agricoles, pelles et bêches dans les mains.
Ces travailleurs sont trop pauvres pour posséder un véhicule et le transport collectif est le seul système de locomotion pour aller dans les champs .
Vers 10h, le chauffeur nous dépose au contrôle d'accès du Parc National la Malintzi.
Nous signalons notre passage sur un registre et le garde nous précise que nous avons 7 km à parcourir pour atteindre le Centro Vacacional IMSS Malintzi : le point de départ des randonnées.
Nous maudissons la mauvaise connaissance des transports de l'employé de l'office de tourisme de Puebla, il m'avait assuré que le bus nous déposerait au Centro.
Nous avons deux solutions :
. La marche.
. Le stop.
Nous sommes lundi. Pas de circulation de ce côté du parc en semaine, on décide de s'y rendre en marchant.
Après 4 km environ, une voiture approche, Denise lève la main, c'est une voiture de police.
Après quelques questions de leur part sur notre voyage et une discussion entre-eux, les deux agents nous prennent en charge et nous déposent à quelques centaines de mètres du Centro.
Il est 11 heures. Ce contretemps est préjudiciable pour réussir l'ascension du volcan La Malinche qui demande 7h A-R.
Le combi collectif pour le retour démarre à 17h du Centro.
Nous signalons notre passage au gardien du centre et démarrons l'ascension en sachant que l'on ne pourra pas atteindre le sommet.
Pas de cadeau de la météo, il fait super chaud.
Pour les 2-3 premiers km, le dénivelé est raide, nous marchons sur une ancienne route bétonnée.
Le couvert des arbres nous procure une agréable fraîcheur, appréciable pour gravir la pente.
Le sentier débute au panneau "cima". Assez bien signalé, c'est un chemin de pierre dans des éboulis. La montée se poursuit en lacets dans la forêt de pins.
Deux heures d'efforts soutenus. Nous voulons aller le plus haut possible en nous laissant deux heures et demi de descente.
Nous arrivons enfin devant l'immense éperon rocheux. Le sol est constitué de pierres et de sable.
Face à nous le volcan culmine à 4460 mètres. Nous sommes déçus, Il nous manque une petite heure pour aller au sommet
La vue panoramique dans la vallée depuis cet amphithéâtre naturel étant bouchée par un brouillard tenace, nous aurons moins de regret.
Après une pause sandwichs au coeur de cette immensité minérale et végétale, nous reprenons le même itinéraire pour la descente.
Nous rencontrons seulement quatre personnes. En semaine et hors saison, il n'y a pas foule.
A 16h15, devant le Centro, assis sur le banc d'une tienda, (petite buvette) une bouteille de bière de 1.2 l nous aide à "digérer" notre déception !
Le combi (30 pesos/p) de 17h est "pile à l'heure" et nous dépose à la ville de Apizaco.
Au terminal routier, nous prenons un bus (45 pesos/p) pour Puebla.
Le Popocatepetl propulse à intervalle régulier une colonne de fumée. Il est bien visible depuis le bus sur notre droite. Nous arrivons à 20h30 à l'hôtel.
Recette pour réussir en solo et dans les temps, l'ascension du volcan :
- Prendre le combi (direct) de 8h du matin à Apizaco (devant le magasin Comex) pour le Centro Vacaciones.
- Retour à Apizaco par le combi de 17h.
- Par les mêmes moyens de transport que nous, arriver la veille et dormir au Centro Vacaciones (camping et chambres). Juillet et Août c'est complet. S'y prendre à l'avance pour réserver.
centros.vacacionales@imss.gob.mx
Mardi 12 mars 2019
Les jambes sont "lourdes" ce matin.
Petit déjeuner à l'hôtel puis balade dans les rues et les Musées de la ville.
La première visite est consacrée à la Bibliothèque Palafoxania, installée au 1er étage de la Casa de la Cultura.
Ouverte du mardi au dimanche de 10h à 17h. Prix 40 pesos.
L'entrée est gratuite le mardi.
Fondée en 1646, elle abrite un important patrimoine culturel de l'héritage européen en Amérique.
Depuis 2005, la bibliothèque est inscrite au Registre de la Mémoire du monde de l'UNESCO.
La collection de livres et de manuscrits au nombre de 41 000 vont de 1473 à 1821.
Les boiseries sont magnifiques.
Pour les livres, à voir, mais à ne pas toucher.
L'ensemble est superbe.
Le Musée Bello, dans une demeure privée, retrace la vie quotidienne des classes aisées mexicaines au début du XXè siècle.
Tableaux, gravures et sculptures sont exposés parmi du mobilier d'époque où se mêlent de la vaisselle, du cristal, des oeuvres peintes par le propriétaire.
Dommage pour le souvenir, les photos sont interdites.
(Les photos ont étés récupérées sur le site internet du Musée).
Dans la rue, il faut être curieux. En entrant simplement dans une grande maison coloniale par une porte cochère entrouverte d'où provient une musique, nous sommes invités à assister à une répétition de danses traditionnelles de Puebla par une troupe d'amatrices.
Nous poursuivons la balade vers le Calléjon (ruelle) de los Sapos situé sur la calle 6 Sur.
La rue a conservé tout le charme des quartiers coloniaux.
A proximité, les touristes cherchent la bonne affaire au Mercado Parian.
Dans le quartier, la Casa del Alfenique est un exemple du style du XVIIIè siècle.
Le 1er niveau retrace la conquête espagnole, le 2ème étage est riche en tableaux, meubles locaux et étrangers.
Nous traversons le boulevard Heroes 5 de Mayo, au n°2 se trouve l'entrée du Puente de Bubas.
C'est un couloir souterrain sous un ancien pont qui servait de passage pour les malades atteint de la peste pour rejoindre l'hôpital.
Superbe jeu d'ombres et de lumières et fraîcheur garantie. Pour trouver un intérêt, il faut être un féru d'histoire de la ville.
Très belle vue sur la cathédrale depuis la terrasse.
Légèrement plus au nord, l'Iglesia San Francisco est un des monuments religieux à ne pas manquer à Puebla.
La façade de style churrigueresque surprend avec une unique tour.
Des azulejos de couleurs encadrent le portail.
De nombreuses sculptures décorent et embellissent la façade et la corniche.
Depuis l'immense parvis, nous restons admiratifs devant cette débauche de reliefs.
Avec les billets d'entrée de Puente de Bubas, nous pouvons visiter les souterrains de Secretos Puebla.
Ce réseau de galeries date du 16ème siècle. Elles ont été utilisées par l'armée mexicaine durant la bataille de Puebla contre l'armée française en 1863.
Balade sur quelques centaines de mètres, à la fraîcheur.
A la sortie, nous prenons un sentier au bord d'un lac pour atteindre le Parc Zona Historica de Los Fuertes, une grande zone avec, au milieu d'une belle pelouse, un bar/restaurant branché.
Depuis un mirador, la vue sur la ville est magnifique.
Trop tard pour entrer et visiter le Fort de Loreto, à proximité de là.
La zone regroupe plusieurs bâtiments.
Un Planétarium, un Parc d'attractions et le Muséo de la Evolucion.
Nous optons pour le Muséo qui retrace l'évolution et la vie d'animaux (surtout d'Amérique).
Ceux sont de jeunes étudiantes (bénévoles) en langue française qui nous accompagneront durant toute la visite, nous fournissant les explications dans la langue de Molière pour améliorer leur vocabulaire.
Le téléphérique est l'une des attractions touristiques de la ville. Nous prenons donc un billet aller. Le trajet en cabine est court : 5OO mètres.
Il est 18 h 50 et le coucher du soleil sur les volcans est magnifique avec :
Le Popocatepetl qui crache des volutes de fumée par intermittence.
L'Iztaccihuatl, son voisin de droite, qui doit son nom à la forme (assez vague pour nous) d'une femme couchée.
La Malinche et son éperon.
Nous rejoignons le centre-ville à pied.
Nous achetons le repas du soir, (poulet rôti et accompagnements) dans une pollèria (rôtisserie de poulet) que nous mangeons dans le patio de l'hôtel.
Mercredi 13 mars 2019
Toujours le même petit déjeuner copieux et traditionnel (frijoles - haricots noirs - et oeufs) à l'hôtel. Il est identique depuis le 1er jour.
Nous nous rendons à pied à l'angle des calles 6 Poniente et 13 Norte, à l'emplacement du terminal routier pour la ville de Cholula.
Le bus (7.5 pesos/p) met 30 minutes ; l'ancienne cité précolombienne fait partie de la banlieue.
Le chauffeur nous dépose à une centaine de mètres du Zocalo.
La Plaza de la Concordia est immense avec de nombreux jeux pour les enfants et des petits stands mobiles de restauration.
Cholula (2150 mètres d'altitude), au pied du volcan Popocatepetl est connue principalement pour sa Grande Pyramide et un nombre certain d'églises : une légende dit qu'il y en a une pour chaque jour de l'année.
Le Convento franciscain San Gabriel du XVIè siècle, un des plus anciens d'Amérique situé dans un immense parc, fait face au Zocalo.
Nous entrons dans la Capilla Real. (Église) L'intérieur est gigantesque : de gros piliers soutiennent des arches monumentales. De style mauresque elle compte 49 dômes.
Un fidèle, venu prier, a gardé son vélo avec lui par peur du vol de son engin à l'extérieur. Nous avons déjà été témoin de cette attitude (très naturelle au Mexique) au cours de notre périple.
A droite le Templo de San Gabriel dévoile une belle nef.
En face du Covento, un deuxième Zocalo est bordé d'arcades où il fait bon "lézarder".
A deux rues, les petits restaurants du Mercado offrent une grande diversité gastronomique, dans un cadre impeccable de propreté et à la présentation artistique des produits frais sur les étals.
Au pied de la Pyramide préhispanique et sa majestueuse Basilique Sanctuaire de la Virgen de los Remedios, un panneau nous rappelle que Cholula est un Pueblo Magico.
Nous grimpons sur la grande Pyramide appelée Tlachihualteptl.
Sa base polygonale mesure 400 mètres de côté, c'est la plus grande au monde.
Un réseau de galeries souterraines la traversent.
La coupole de la Capilla est recouverte de Talaveras, des céramiques typiques de la région.
Depuis la terrasse, on ne distingue que la colonne de fumée qui se dégage du volcan Popocatepetl, un nuage de pollution recouvre la vallée ; il est à 30 km.
Une très belle vue s'offre à nous sur la ville et ses nombreux édifices religieux.
Du centre de Cholula nous prenons un bus (5.5 pesos/p) pour Santa Maria Tonantzintla, un village éloigné d'une dizaine de kilomètres.
Le village est estampillé Pueblo Magico. Sur la petite place centrale, quelques artisans exposent et vendent des tableaux fait avec du popotillo, de la tige de millet, une céréale proche du sorgho.
Séchée, les tiges sont teintées puis collées sur un support. Du très beau travail artisanal.
La façade de l'église est étonnante et unique ; un mélange de style catholique et indigène.
Lors de sa construction, les espagnols respectèrent les croyances des indigènes.
Que dire de l'intérieur !
Des murs au plafond, pas un cm2 sans un personnage biblique ou un dieu aztèque ; de la couleur, des détails, c'est très très "chargé".
Un mélange sublime et délirant qui ne laisse pas insensible.
Les photos sont interdites et nous avons dû parlementer avec les paroissiens de la ville chargés de la sécurité.
Du centre du village nous prenons un bus (6 pesos/p) pour revenir à Puebla.
Pour notre ultime balade en ville, nous déambulons dans la calle 6 Oriente appelée calle de los Dulces (rue des sucreries).
Avant de se décider pour l'achat d'un souvenir sucré, nous goûtons plusieurs spécialités traditionnelles dont les fameux camotes (bâtonnets sucrés à base de patate douce confite) dans les nombreux magasins .
Comme tous les soirs, il y a énormément de monde dans les rues du centre et sur le zocalo superbement éclairé.
Une churreria installée non loin de là propose des churros à une population avide de gourmandises. Le débit est important. Je me positionne dans la file. C'est chaud, c'est bon.
Retour à la chambre, demain matin nous prenons le bus pour Taxco.
Impression de la 3ème partie du voyage
Les plus :
. La gentillesse de la population. Leur tranquillité, leur amabilité et leur curiosité envers les étrangers.
. L'extraordinaire diversité des paysages.
. L'élégance et la beauté des centres historiques chargés d'histoire des villes coloniales.
. Le site de Monte Alban, représentatif de l'époque préhispanique.
. La beauté des volcans La Malinche et le Popocatepelt.
. Le décor majestueux de Hierve El Agua.
. Puébla et les Puéblos magicos voisins.
Les moins :
. La pollution en général dans les villes, hors secteur touristique et dans la campagne sur les bords des routes.
. Très secondaire mais pénible, même en étant passager d'un bus "les topes" appelés ralentisseur ou dos d'âne. Présents en centre-ville, à l'entrée des villages ou sur les voies rapides.
Notre avis sur le Mexique
La sécurité :
Le Mexique est souvent associé à la violence voire au crime. Au quotidien, les mexicains et les touristes sont tenus à l'écart des scènes de violence générées par les bandes rivales de narcotrafiquants.
La police est très, très présente dans les lieux visités (marchés, monuments, etc.).
Aucun problème pour un touriste avisé et prudent.
La religion :
La majorité des mexicains sont catholiques mais les pratiques et croyances indigènes font parties de la culture populaire.
Pour le tourisme, quel plaisir de pouvoir visiter pratiquement à toute heure un édifice religieux car toujours ouvert.
La gastronomie :
La nourriture de rue est excellente.
Si la tortilla au maïs est plus authentique, la tortilla à la farine appelée "tortilla de harina" a notre préférence. Il y a aussi le "menu del dia", généreux et traditionnel, en général très bon marché.
Un plan de prévention devrait être engagé pour limiter la consommation de liquides tels le coca et les sodas. L'alimentation très riche en graisses posera un problème majeur (obésité, diabète, hypertension) pour les services de santé et les dépenses médicales des gouvernements dans les prochaines années.
Le climat :
Le climat au Mexique est très variable suivant les régions et l'altitude. L'hiver, le norte, un vent froid, peut brusquement abaisser les températures, surtout dans les régions d'altitude du centre du pays.
Dans le sud, le climat est chaud toute l'année, surtout à partir d'avril.
Le coût de la vie
Une destination lointaine, ensoleillée et dépaysante, bon marché pour un touriste européen.
Budget transport.
Prix attractifs et réseau de connections des bus excellent (Basse-Californie exceptée). Nombreuses possibilités de réduction pour les étudiants et les retraités.
Les touristes ont le choix entre 3 niveaux de confort et de services :
- business (éjecutivo),très intéressant pour les déplacements de nuit.
- 1ère classe (primera), même remarque que le précédent.
- classe touriste (segunda), nombreux arrêts avec les ballets incessants des vendeurs (liquide et solide).
En un mot le Mexique populaire !
Les gares routières, souvent excentrées, offrent des services de cafétérias, boutiques et consignes à bagages.
Certaines compagnies possèdent leurs propres terminaux.
Budget logement.
Petits hôtels et auberges de jeunesse aux prestations de qualité pour 15/20€ la nuit.
Nombreuses opportunités de réduction des nuitées, hors week-end et hors saison.
Le voyage en bus de nuit est une bonne variante avec des compagnies de qualité.
Budget nourriture.
Le Mexique est un paradis pour manger à toute heure de la journée. Restauration en service continu dans la rue, dans les marchés, dans les transports et au restaurant pour un prix dérisoire.
Le desayuno (petit-déjeuner) : consistant et salé avec les frijoles (haricots), chicharron (peau du porc grillé) et oeufs. Pain/beurre/confiture à oublier.
L'almuerzo (déjeuner) : repas le plus important de la journée, il peut être très calorique.
La céna (diner) : repas léger en général.
Au Mexique pas de régime minceur. La nourriture est abondante, assez calorique. Dans la rue, pour une somme modique, les amateurs de la "street food" sont "emballés".
Au restaurant, c'est un peu les Etats Unis. La propina (pourboire) constitue l'essentiel de la rémunération du personnel.
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Entrée des sites touristiques (parcs, musées, etc.) bon marché et gratuite certains jours.
Hasta la vista México
Au revoir le Mexique