Le blog de claudenise

Voyage au Chili en 2013

Deuxième partie

Ile de Chiloé

Parc Torres Del Paine

Ile de Paques

Santiago du Chili

Informations générales

Visa

Validité du passeport 6 mois après le retour.  

Vaccination

Aucune obligatoire, sauf la fièvre jaune si on vient d'Amazonie. 

Question argent

1 euro= 670 pesos chilien.

Question hébergement

Puerto-Montt 

Hôtel Pétrohue

Près du terminal terrestre.Chambre double, salle d'eau commune, p/d compris. 16.000 pch la nuit.

CASTRO (Ile de Chiloé)

Hospédaje Chiloé 

Chambre double. Salle d'eau commune, p/d compris. Propre, 16.000 pch la nuit. 

PUNTA ARENAS

Hôtel Estrella 

Dortoir 3 lits -  5.000 pch/p. Salle d'eau commune, cuisine. Propre.

8.000 pch/p négociés pour "privatiser le dortoir".

PUERTO NATALES

Hospédaje Los Inmigrantes

Soledad, malgré son handicap est "aux petits soins". chambre double, salle d'eau commune, p/d compris. Sommaire mais très familiale, 14.000 pch la nuit. 

Location de matériel pour le parc : un sac à dos et une parka : 30.000 pch pour 5 jours.

Nous recommandons pour leur disponibilité, surtout Soledad - petit bout de femme avec un coeur "gros comme ça".

SANTIAGO

Hôtel Plaza Londres

Situé dans le barrio (quartier) Paris-Londres. Bel immeuble. Chambre avec salle d'eau. P/d très copieux. Négocié à 30.000 pch la nuit.

HANGA ROA  (ILE DE PAQUES)

Chambre avec salle d'eau à l'hôtel-camping Mihinoa. Superbe emplacement, tenu par des tahitiens, cuisine à disposition, très propre, bonne ambiance. réservée (5 mois à l'avance) depuis la France, 25.000 pch la nuit.

Très bonne affaire vu les prix pratiqués sur l'ile.

 martapont7@gmail.com.

Nous recommandons.

Question transport

Terrestre :

PUERTO - MONTT - aéroport : bus ETM depuis le terminal, 2000 pch/p.

 PUERTO-MONTT - Ile Chiloé :

cnie Cruz Del Sur, aller-retour, 12.000 pch/p.

  AIR :

Puerto-Montt - Punta Arenas : aller

Punta Arenas - Santiago : retour

cnie SKY Airlines. 185.000 pch/p. 

Santiago - Hanga Roa : aller/retour.

Cie LAN Air. Billets achetés (5 mois à l'avance) depuis la France, 470 €/p.

BATEAU :

Ferry entre Parga au sud de Puerto-Montt et Chacao sur l'ile de Chiloé, billet compris dans le prix du bus.

Catamaran au parc Torres Del Paine : 12.000 pch/p.

SCOOTER:

Agence RENT A CAR INSULAR à Hanga Roa (ile de Pâques) la journée : 20.000 pch. (Attention, il faut avoir le permis moto).

Quelques prix:

1 litre d'eau : 800 pch. 1 repas local: 3.500 /5.000 pch. 1 repas gastro: 12.000/15.000 pch

1 empanada: 1.000 pch. Cerises ( 500grs ) 500 pch. 1 thé: 1.500 pch

CARTES DU CHILI

Flèches rouges : transport en bus

Flèches bleues : transport en avion

Suite de notre périple au Chili débuté le 13 novembre à San Pedro De Atacama et le désert.

Arrêt à Chanaral et visite du Parc National Pan de Azucar.

Visite de Valparaiso.

La région de l'Araucanie avec un séjour à Pucon et l'ascension du volcan Villarica.

Mercredi 27 novembre 2013

Contact skype, de bonne heure ce matin, avec Ben notre fils. Nous quittons Pucon et notre si gentille hôtesse Lucia.  

Notre bus pour Puerto Montt démarre à 8h.

Nous longeons à distance la cordillère, avec à notre gauche, en toile de fond, de nombreux volcans et pics enneigés. 

Le véhicule nous dépose à Puerto Montt vers 13h. Nous laissons nos sacs à la consigne du terminal de bus.

La capitale de la province de Llanquihue est la porte d'entrée de la Patagonie chilienne. 

Nous avons une semaine d'avance sur les prévisions de notre voyage. Nous décidons, sur un coup de tête, de passer ces 7 jours en Patagonie.

Quand nous disons une semaine, en réalité, en enlevant l'aller et le retour, nous aurons 5 jours sur place. Ce laps de temps est suffisant pour faire un périple dans le Parc Torres del Paine que nous ont tant vanté les voyageurs rencontrés.

On se rend à pied, en empruntant une longue jetée, vers le centre ville avec l'espoir de trouver des billets d'avion -  à un prix raisonnable - pour Punta Arenas, ville la plus au sud du pays.

Le temps nous est compté, nous y allons en pressant le pas : dommage les jardins de la Plaza de Armas semblent agréables. 

Deux compagnies, Lan et Sky Airline, assurent les vols pour le Sud du Chili. Les deux bureaux sont très proches.

Chez Sky Airline, nous trouvons notre bonheur : départ samedi 30 novembre pour Punta Arenas et retour à Santiago le 7 décembre au prix de 185000 pch/p ; affaire conclue.

Tout "s'emboite" à merveille car nous avions réservé, depuis la France, un vol pour l'ile de Paques avec un départ le 8 décembre depuis la capitale

Après un déjeuner express, visite rapide de la place centrale et retour au terminal.

Là, nous prenons les billets - départ à 16 h 10 - de bus (ferry compris), pour l'ile de Chiloé.

Le long du trajet jusqu'au débarcadère de Pargua, nous avons un un aperçu de l'habitat qui nous attend sur l'ile. Quelques maisons construites sur pilotis dans un paysage de plaines et de petits vallons.

Depuis ce matin, la campagne et sa végétation ressemble à certaines régions de la France.

Nous descendons du bus à l'embarcadère du ferry de la compagnie Cruz Del Sur. Puis 30 minutes de navigation pour arriver sur l'ile.

Le ciel s'est couvert de gros nuages menaçants.

Normal, nous sommes dans la région réputée pour être la plus pluvieuse du pays.

Nous voici sur l'ile de Chiloé. 

Reprise du bus au débarcadère de Chacao où de vieilles maisons de pêcheurs font face aux intempéries et aux embruns.

Le chauffeur prend quelques passagers dans la ville de Ancud : la 2ème ville de l'ile est située sur les rives d'une jolie baie.

A 20 h, le bus nous dépose au terminal routier dans le centre-ville de Castro, la capitale de l'ile.

A 1 mn à pied, nous choisissons l'hospédaje Chiloé mentionné dans le GDR. L'accueil est très cordial.

Contact skype avec Manue, notre fille, tard dans la nuit.

Jeudi 28 novembre 2013

Au petit-déjeuner, notre hôte nous donne des informations sur l'activité et les points à visiter de la ville. Le temps presse malheureusement (nous avions prévu trois ou quatre jours sur l'ile) mais notre voyage  pour le Sud de la Patagonie modifie quelque peu notre "timming". Nous ne resterons que deux jours pleins.

Nous démarrons la journée à la Plaza de Armas. Le ciel est bien dégagé ce matin pour une région réputée pluvieuse.   

L'église Saint-François est classée au Patrimoine Mondial par l'UNESCO depuis 2000.

Entièrement construite en bois, l'intérieur est immense et élégant. Tout est en bois vernis. De grands vitraux magnifient de superbes sculptures.

Que dire de l'extérieur : difficile de passer inaperçue avec ce "mariage", très heureux, du jaune et du violet. 

Nous poursuivons la balade vers un petit port.

Nous poursuivons la balade vers un petit port.

La notoriété de Castro est liée aux maisons en bois sur pilotis des pêcheurs. 

Elles ont pour nom palafitos car leurs fondations s'ancrent dans le Rio Gamboa. 

Ces constructions multicolores possèdent une porte d'entrée qui donnent côté rue, mais toutes ont des terrasses ou des balcons avec vue sur mer. 

Ces emplacements facilitent l'accès aux embarcations pour les pêcheurs !

Magnifique palette de couleurs pour un peintre. 

Nous sommes loin des plages de sable doré et des odeurs de crème solaire.

La ville ne manque pas de séduction et d'attractivité : sa population de pêcheurs fidèles aux bateaux traditionnels, ses maisons colorées -  les palafitos -  sa flore et sa faune.

Des cygnes à cou noir évoluent avec grâce dans ce décor sublimé.

Côté gastronomie, Chiloé a des atouts : le poisson en est un !

Au marché, un poissonnier propose, sur un étal, du cèviche de saumon.

La région est une grande exportatrice de cette espèce. La présentation est alléchante, il ne reste plus qu'à déguster. 

Nous terminons par des fruits frais, voilà un petit plaisir pour quelques pesos.

Au Chili, dans toutes les villes, les chiens errants font partie intégrante du paysage provoquant souvent des accidents. 

Non vaccinés, ils créent aussi des problèmes sanitaires, mais ceux-ci sont surtout les rois de la sieste ! 

Nous grimpons au mirador de la ville : la vue est fantastique sur Castro et sa crique, quelle sérénité !

En fin de journée, le marché artisanal ouvre ses portes. C'est l'occasion, pour nous, de faire quelques emplettes.  

Les sacs s'alourdissent....

La ville regorge de belles maisons colorées ; quel plaisir de déambuler dans les rues. 

Retour au port. Il est encore trop pour rentrer. La marée vient juste de débuter, le charme opère malgré tout. La pleine mer est prévue dans la nuit.

Au terminal des bus locaux, contigu à notre hôtel, les horaires de départ pour le sud de l'ile sont affichés. 

Chiloé est connu pour les palafitos et, surtout, pour 16 églises en bois (construites entre les XVIIè et XVIIIè siècles) inscrites au Patrimoine Mondial par l'UNESCO, qui forment la "route des églises de Chiloé". 

Nous en ferons une petite partie demain.

Vendredi 29 novembre 2013

Peu de monde dans le bus qui démarre à 8h : direction Chonchi une petite ville de la côte Est, distante de 30 km.  

Les paysages sont charmants, la campagne à l'état pur.

Chonchi a des rues pentues, une belle jetée devant un port tranquille et, dominant la ville depuis un promontoire, l'église Saint-Charles-Borromée, construite en bois, caractérisée par la couleur jaune et bleu ciel de sa façade.

Inscrite au Patrimoine depuis l'année 2000, elle fait face aux iles Lemuy.

 .

Nous reprenons un bus pour rejoindre Queilen, une commune de 6000 habitants, sa superficie est répartie sur 2 iles.

Le panorama est exceptionnel depuis les hauteurs de ce village traditionnel. Par chance, la météo est clémente : nous pouvons apprécier la vue sur le Golfe de Corcovado et les sommets de la Cordillère sur le continent.

Le lieu est idéal pour la pause de midi que nous compléterons d'un petit café chilien.

Retour dans le bourg, il ne faut pas chercher la parroquia Nuestra Señora del Transito (église) sur la Plaza de Armas, près du rivage. Elle est isolée au milieu des maisons colorées.

Pas de faste pour cet édifice, le bois et la peinture ont subit les effets du climat, mais quel charme !

Notre bus de retour est prévu en fin d'après-midi, le village de pêcheurs mérite une visite. 

Le retour à Castro se fait par l'unique route principale, au coeur d'une campagne qui rappelle le Pays Basque tellement c'est vert.

L'ile est renommée pour sa pluviométrie. Notre court séjour se passe sous le soleil et une température agréable (17°) ; la chance est avec nous, parfait.

Chiloé restera un excellent souvenir. Un mélange subtil d'air marin, de traditions architecturales et le paradis pour un photographe.

Un avant goût sûrement de la Patagonie et du Parc de Torres Del Paine.

Nous reprenons nos sacs à l'hospédaje et départ pour Puerto Montt à 19h, par le même itinéraire qu'à l'aller.

Avec nos sacs sur le dos, nous arrivons vers 23h30 à Puerto Montt.

Nous nous installons dans l'hôtel (pas top) le plus proche du terminal : on ne fait pas les difficiles vu l'heure tardive.

Samedi 30 novembre 2013 

Nous prenons notre petit déjeuner à l'hôtel, après une douche au mode de fonctionnement bizarre, particulièrement dangereuse. Les commissions de sécurité n'existent sûrement pas au Chili.

Nous nous rendons ensuite au terminal de bus de la cnie ETM pour rejoindre l'aéroport distant de 20 km environ.

Décollage de notre vol à 10h50, pour une arrivée à Punta Arénas, la ville la plus septentrionale du Chili, à 13H00.

Le météo n'est pas désagréable, il fait 13°, le ciel est dégagé.

Le transfert pour la ville se fait avec la cnie de bus Fernandez. A son terminal privé, on achète aussitôt  les billets pour Puerto Natales, départ à 18h30. (Il y a deux départs avant, mais ils sont complets).

On fait une courte visite du centre ville et du port, puis on cherche un hôtel pour notre retour le 6 décembre. Notre choix se porte sur l'Estrella, une pension située près du terminal des bus.

Nous démarrons à l'heure à 18h30. 

Tout d'abord on longe la côte, en prolongement du détroit de Magella. Puis plus au nord, les paysages deviennent montagneux et plus arides.

Le long de la route, on croise des huasos (gauchos). Les "cow boys" d'Amérique du Sud travaillent le bétail à l'aide d'un grand lasso.

Nous nous sentons privilégiés d'observer ces scènes de vie souvent rêvées.

On arrive à Puerto Natales vers 21h30.

Au terminal on achète les billets de bus pour le Parc National Torres Del Paine pour un départ demain à 14h30.

Sur les conseils de Mathieu, étudiant érasmus en architecture à Santiago, un ami bordelais de notre fille Manuéla, on se dirige vers l'hospédaje Los Inmigrantes.

C'est une maison traditionnelle classée, tenue par Soledad, dame très sympathique, et son mari, guide de missions scientifiques sur Ushuaia en Argentine.

Dimanche 1er décembre 2013

Après avoir déjeuné en compagnie de Solédad, nous louons à son mari, un sac à dos imperméable et un blouson chaud pour moi, pour la durée de notre randonnée. 

Puis direction les agences Fantastico Sur et Vertice qui gèrent les réservations des refuges et campings du parc. (et il n'y en  qu'un à chaque point de l'itinéraire, le fameux W).

Nous sommes dimanche, les bureaux sont fermés.

Catastrophés et en quête de conseils, on retourne chez Soledad. Normalement, pour cette période de l'année, tout est pris depuis 6 mois. Mais son mari nous assure que l'on peut partir sans réservation, la pleine saison ne faisant que débuter.

On se laisse convaincre, mais avec une petite appréhension quand même.

Chaque voyageur individuel du Parc doit être autonome en nourriture. Le mari de Soledad nous conseille de faire des courses (sandwichs journaliers) au supermarché pour les 5 jours à venir car les repas en refuges sont relativement chers.    

De retour au gite, nous laissons nos gros sacs de voyage chez Soledad.  

Déjeuner au resto, un mail aux enfants pour les tenir au courant de nos faits car nous n'aurons certainement pas de moyens de communication, et on démarre vers le Parc National avec la cnie de bus Gomez à 14h30.

Les paysages le long de " la Route de la fin du Monde ", comme les panneaux de signalisation la présente, sont un avant goût de ce qui nous attend.

Tout le long du parcours, ce ne sont que lagunes, guanacos, nandous et montagnes aux sommets enneigés.

A 17h00, nous arrivons à l'entrée Est du Parc, à la Laguna Amarga. 

Nous achetons les billets d'entrée (18000 pch/p).

Dans une salle, après le visionnage d'un petit film sur le site avec de la documentation et un plan des chemins, des informations et des consignes à respecter nous sont donnés. (nous sommes dans un Parc National Classé).  

Un minibus ( 2500 pch/p ) nous dépose à l'entrée, près de l'hôtel Los Torres. Pour notre randonnée, seulement un sac chacun, avec nos victuailles et nos bâtons de marche.

On espère un temps clément car on n'est pas équipé pour le grand froid. Denise, qui n'est pas frileuse, n'a qu'un Kway.

Par un chemin tout d'abord plat puis assez abrupt, nous débutons la randonnée pour faire le fameux " trek W ", un des plus beaux d'Amérique du Sud, en 4 jours.

Itinéraire du trek

Violet: parcours en bus

Rouge :  hôtel Las Torres  refuge Chiléno

Noir : refuge Chiléno glacier Torres - refuge Los Cuernos

Vert : refuge Los Cuernos - campement britanico - refuge Los Cuernos

Mauve : refuge Los Cuernos - refuge Paine Grande - refuge Grey

Jaune : du refuge Grey - au refuge Paine Grande

bleu : parcours en catamaran

Nous arrivons vers 19h00 au refuge-camping Chiléno. 

Les responsables nous louent, après une longue discussion, une tente de "derrière les fagots", duvets compris, au prix de 26500 pch.

Tout est complet - refuge et camping - Pas de réservation à l'avance de notre part, il nous a fallu faire un petit chantage, (le touriste qui va mourir de froid devant la porte du refuge dans l'indifférence).

Nouvelle expérience dans ce voyage : le camping, après l'ascension, dans la neige, du volcan Villarica.

Un vent assez violent secoue notre tente mais malgré le froid et le sol très dur, on récupère assez bien.  

Lundi 2 décembre 2013

Réveil de bonne heure, à 6h00.

Dans la nuit, la neige est tombée. Une légère pellicule recouvre les sommets environnants. Dans notre tente on s'organise un petit déjeuner, le refuge est encore fermé.

Sous un vent assez violent et quelques bourrasques de neige, on prend vers 7h30 le chemin qui mène au glacier Torres.

Un long passage dans la forêt nous protège de la neige. La partie dans les éboulis de pierres qui mènent au sommet est bien plus ardue. Heureusement une amélioration climatique nous permet de profiter du paysage.

Vers 10 h00, on est face au glacier et ses pics pointus : les fameux " trois Torres " sculptés par l'érosion et le temps avec, à sa base, le lac. On en prend plein la vue. Aucune parole. Ce n'est pas nécessaire.

Le soleil déchire les nuages, "pile-poil" pour les photos.

Vers 10h45 on rebrousse-chemin car la descente est abrupte, longue, et nous avons près de 20 km à parcourir pour atteindre le prochain campement.

Au passage du camping Chiléno on demande s'il est possible de réserver par radio une tente pour la prochaine étape ; le refuge Los Cuernos. 

Le contact se fait, mais il est impossible d'avoir une confirmation. On reprend le chemin vers 12h00.

La météo est très agréable, environ 15°. On nous avait prévenu que dans une même journée on pouvait connaître les quatre saisons ; on confirme.

Encore et toujours des paysages magnifiques comme la vue sur le lac Nordernsköd et les montagnes au loin.  

Petite pause sandwichs. Quelques condors planent au dessus de nos têtes. Des arbustes du nom de Notro, appelés aussi "arbres de feu" avec des petites fleurs rouges, enflamment des pans entiers de montagne.

C'est la fleur emblématique du Parc. Elles nous rappellent que l'on est à la fin du printemps.

Malgré la fatigue, on est sur "un petit nuage". 

A notre arrivée vers 17h00 au refuge Cuernos c'est une tempête de vent. Les sommets impressionnants des Cuernos Del Paine veillent sur nous à 2900 mètres au-dessus de nos têtes. C'est spectaculaire et irréel.

Là aussi, c'est complet. Les responsables du refuge nous louent dans un premier temps une tente (après que nous leur ayons joué notre comédie de touristes dormant dans le froid devant la porte).  

Puis avec le vent violent, ils se ravisent et nous proposent de dormir dans une grande yourte de 6 places, négociée à 20000 pch/p au lieu de 26000 : on accepte.  

En soirée, on s'adresse au responsable pour avoir une réservation à l'Hôtel Paine G- 3ième et avant-dernière étape - pour la nuit du lendemain. Réponse ok mais à 50000 pch/p. On décline.

Après réflexion, on décide de rentrer après-demain à Puerto Natales et donc de faire l'impasse sur la dernière étape : la marche en Patagonie est vraiment un luxe. On a presque fini nos provisions (derniers yaourts, dernières bananes).

Vers 22h00, 2 couples nous rejoignent. La force du vent est impressionnante mais on se sent en sécurité.

Mardi 3 décembre 2013

Au petit matin le vent s'est calmé, mais une petite pluie s'est invitée.

Vers 6h30 on boit un thé au refuge et on réserve une nuit supplémentaire pour le soir puisque nous avons décidé de ne pas aller au glacier Grey....

Au programme aujourd'hui, 20 km aller et retour pour voir un glacier dans la Vallée Del Francès.

On part vers 8h00 ; à notre gauche des lacs scintillants sous un ciel bleu très pur et à droite des montagnes tout de blanc revêtues.

A 10h00, on arrive au campement Italianno.

On s'engage dans la vallée : la première partie se fait dans des éboulis le long d'un torrent. La deuxième partie est plus facile sur un chemin de terre qui traverse une petite forêt, mais la progression est fatigante.

Vers midi, nous sommes face au glacier Del Frances, au niveau du mirador du campement Britanico. Le panorama est grandiose.

Dommage ! Du grésil, de la brume et un vent violent ne nous permettent pas de profiter du spectacle de la nature dans les meilleures conditions.

Vers 16h00, la météo devient difficile avec un vent qui ne faiblit pas. Fin de la balade. 

On se dirige vers notre camping, où nous attend une tente et son matériel (26000 pch).

Le vent, bien que soutenu encore, a diminué.  

La nuit est agitée, vent violent, sol très dur, (l'apprentissage du camping, difficile, est sûrement sans lendemain) ! 

Mercredi 4 décembre 2013

Réveil à 5h00. 

La nuit portant conseil, après avoir déjeuné (très succinctement d'un reste de pain de mie (pensant que l'on rentrerait aujourd'hui à Puerto Natales, on n'a plus grand chose à manger), on prend la décision, gonflés et décidés, d'aller au glacier Grey - étape ultime - sans réservation.

Nous ferons deux étapes dans une même journée.

Départ à 6h00. 

Le vent s'est bien calmé, le ciel est bien dégagé : idéal pour les photos.

On traverse des forêts immenses, ravagées par un incendie durant l'hiver 2011/2012.

La nature reprend ses droits et la végétation au sol repousse.

Les troncs des arbres calcinés s'élèvent vers le ciel, et ces forêts pétrifiées rajoutent un petit côté " vivant" à ces paysages nous rappelant, qu'ici aussi, malgré une nature grandiose et majestueuse, rien n'est figé.

On a 20 km à faire, dans une vallée d'après le guide, pour rejoindre le glacier ; donc la marche devrait être moins ardue. 

On repasse au camp Italianno, (passage obligé pour la dernière partie du "W"), plus rapidement que la veille. Après trois mois à bourlinguer, nous avons une "forme olympique".  

A chaque détour de chemin, une nouvelle vision de ces, toujours, splendides panoramas.

Vers 11h00, nous arrivons au très bel hôtel de Paine Grande sur les rives du lac Pehoé. C'est de là que partent les petits bateaux de croisière qui remontent jusqu'au glacier avec des touristes venant en catamaran pour la journée. 

On explique notre situation et ils acceptent de téléphoner au refuge Grey situé face au glacier où, pour 22300 pch/p, on réserve 2 places dans un dortoir.

Le responsable de l'hôtel  nous précise que ce dernier tronçon est le plus facile. 

Idéal pour le retour, sachant que nous devons redescendre pour 12 h le lendemain à Paine Grande pour embarquer sur le catamaran, traverser le lac Péhoé et revenir à la Porte du Parc pour reprendre le bus pour Puerto Natales.

A mi-parcours, on aperçoit de petits icebergs qui dérivent dans le lac.

Avant d'atteindre le refuge, le glacier, coupé en son milieu par une ile, s'offre à notre vue : immense.

Un grand moment d'émotion ; c'est beau, grandiose. Cela fait quatre jours que nous marchons pour voir ce spectacle. Nous nous regardons et avons la même pensée. Nous sommes en Patagonie dans le Parc Torres del Payne devant le glacier Grey. Quel privilège !

Nous sommes excités comme des gosses devant un jouet.

Nous arrivons vers 17h00 - 11 h de marche ce jour-là -  

On dépose nos sacs au refuge et on file au mirador admirer cette "mer" de glace réputée au Chili.

Son équivalent, le Périto Moreno en Argentine est de l'autre côté de la frontière.

Peu de monde, le calme complet. Le glacier Grey mesure 6 km de large sur 27 km de long et plusieurs dizaines de mètres de haut.

La couleur bleutée des icebergs, étincelante, est dû à une  combinaison entre la pression de l'air et le jeu de la lumière.

Le bateau de croisière qui promène les touristes pour la journée parait bien petit devant cette masse compacte. 

Dans la forêt proche, le temps agréable en fin de journée nous permet de finir les deux tranches de pain de mie qu'ils nous restent avec un bout du saucisson amené par Manue et Ben, lors de leur venue à Cuzco, au mois de septembre.

On passe une excellente nuit dans le confort du dortoir. 

Nous nous félicitons d'avoir insister, d'abord depuis Puerto Natales (partir sans réservation) puis ce matin, pour notre décision de continuer notre périple jusqu'au bout.

Jeudi 5 décembre 2013

Réveil ce matin vers 6h00. On quitte le refuge à 7h00.

Pas de petit déj'. Nous n'avons plus rien. En chemin, nous boirons l'eau des torrents.      

Dernières photos du glacier, on a du mal à le quitter des yeux.

Le retour se fait tranquillement et vers 11h00 nous sommes sur le bord du lac.

Le vent est toujours aussi fort, avec un froid vif, malgré une météo relativement clémente.

On embarque et on règle, sur le catamaran, le prix de notre traversée, (12000 pch/p).

C'est avec des "étoiles plein les yeux" pour tous les magnifiques paysages, montagnes immaculées et glaciers, observés depuis le bateau que nous accostons, 30 mn plus tard, à Puleto où nous attend le bus de la cnie Gomez.

Après un arrêt à la Puerta de la laguna Amarga pour faire le plein de clients, on rentre à Puerto Natales en fin de journée.

Ce Parc est une merveille de la nature. 

Cette belle randonnée restera un point fort de notre voyage.

Au terminal des bus chez la Cie Fernandez, on change, pour l'après-midi du lendemain, l'horaire de départ de Puerto Natales.

Cette matinée " gagnée" va nous permettre de faire un petit tour dans cette ville très agréable

On retrouve avec plaisir Soledad, toujours aussi active malgré son handicap. (Elle était guide de haute montagne avant son AVC).

Vendredi 6 décembre 2013

A 8h00 on petit-déjeune en compagnie de notre hôtesse. On part ensuite à la découverte de la petite bourgade, les maisons traditionnelles, le port, la vue depuis le mirador.

A midi, après 5 jours de sandwichs, on s'offre, enfin, un bon repas au resto.

Un contact skype avec Ben, un mail avec photos aux amis et on récupère nos sacs.

Dernières embrassades avec Solédad, avec qui on a bien "accroché", et direction le terminal.

Nous arrivons à Punta Arénas et l'hôtel Estrella vers 17h30, puis visite de la ville, avec une "attraction"  : des pompiers en manoeuvre assurent une animation sur la place centrale. 

Depuis le mirador (encore un), on a une belle vue sur la cité et le port.

Surplombant le détroit de Magellan, la capitale régionale est sur la route des randonneurs qui visitent le Parc et les glaciers, et des touristes partis pour une croisière en Antarctique.

Avant de rentrer, passage chez Trans Austral pour l'achat de billets de bus pour le transfert, demain, pour l'aéroport.

Achat de fruits et légumes que l'on préparera à la cuisine de l'hôtel pour le repas de ce soir.

Samedi 7 décembre 2013

Ce matin il fait frais avec un mauvais crachin.

Pas de resto ou brasserie ouverts (il est 8h30) pour le petit déjeuner. On revient à l'hôtel et on se contente d'un thé et de quelques gâteaux secs (on a connu bien pire).

Un minibus nous emmène à l'aéroport.

Au moment d'embarquer, un membre de la sécurité nous interpelle pour un objet suspect repéré dans un de nos bagages enregistrés.

Après vérification, il s'agit de la bombe anti-moustiques que nous devons leur laisser. C'est au"pas de course" que l'on rejoint nos places dans l'avion qui a pris un léger retard.

Nous atterrissons à Santiago du Chili à 18h00. On se dirige vers le bus "centropuerto" à la porte n°1 du hall de départ qui nous dépose à la station de métro Los Héroes. De là, on se rend au centre ville : station Baquedano.

Tous les hôtels mentionnés dans le quartier par le GDR sont complets. D'autres ne sont pas dans notre budget.

Enfin, vers 22h00, on trouve le Plaza Londres, dans le quartier Paris/Londres, c'est un bel immeuble dans un quartier chic.

On réserve une nuit supplémentaire pour notre retour de l'Ile de Pâques. On emportera un seul sac pour le séjour sur l'ile. L'autre restera à la réception de l'hôtel. 

Dimanche 8 décembre 2013

Levés à 5h30, on prend un taxi puis le bus, comme hier soir, pour l'aéroport. Notre avion décolle à 9h15 pour une arrivée à Hanga Roa (capitale de l'ile de Pâques appelée aussi Rapa Nui) à 13h00, heure locale (2 h de décalage en moins avec Santiago).

On est attendu dans le hall d'arrivée par Roger, à qui nous avons réservé une chambre par mail au mois de juillet. Nous achetons les tickets de visites (30000 pch/p soit 30€/p) à un comptoir.

Ce bordereau est un véritable passeport, il peut-être demandé sur tous les sites par un gardien.

Un collier de fleurs nous est passé autour du cou selon la tradition polynésienne.

Roger nous transporte jusqu'à son hôtel-camping voisin, le Mihinoa.

Magnifique jardin avec quelques tentes, deux petits bâtiments avec dortoirs, quatre chambres (la nôtre avec vue sur l'océan) et une cuisine à disposition : tout ça en bordure de l'Océan Pacifique. L'endroit idéal pour un repos bien mérité après nos presque trois mois de voyage. 

Une fois installés, on se change rapidement : tongs, short, tee-shirt.

Avec un ciel bleu, le soleil, 25°, une petite ile à visiter après les immensités traversées, nous sommes, comme nous le disons entre nous, en vacances ! 

Longue d'environ 23 km sur 12 km de large pour une population de 4000 habitants environ, elle est située à 3760 km du Chili et à 4100 km de Tahiti. C'est l'une des terres les plus isolées au monde.

Muni du GDR, on va tenter de percer les nombreux mystères de cette terre, appelée Isla Pasqua car découverte en 1772 par un navigateur hollandais, le jour de Pâques.

La caleta Hanga Roa abrite un petit port avec quelques barques colorées, et un moaï, (statue de pierre volcanique).

A quelques centaines de mètres au nord du port, on reste, il faut le dire, fascinés par la vue des moaï.

Sur le site appelé Ahu Tahai près du petit cimetière, un ensemble de 5 statues dressées sur une plate-forme appelée ahu et, à quelques dizaines de mètres plus loin, un moaï, avec son pukao (chignon rouge) et ses yeux de corail (le seul de l'ile).

La magie opère sur ces lieux mystérieux. Comment, sur cette petite ile, des humains ont-ils pu façonner et transporter ces tonnes de pierre ?

Quelques vestiges cérémoniels dans l'herbe se dévoilent dans les environs. On n'est pas des spécialistes des civilisations anciennes, mais ces instants passés devant ces monuments qui restent mystérieux, nous intriguent.

Le calme, très peu de voitures et d'activité bruyante et le beau temps nous donne du tonus pour les jours à venir.

Le soir, sur un moment de folie, on mange des hamburgers ! 

Lundi 9 décembre 2013

Départ à pied pour le volcan Rano Kau au sud du village, avec un arrêt à Ana Kai Tangata, une grotte de lave ouverte sur l'océan, avec quelques vestiges de peintures rupestres.

Malheureusement la voute s'effrite. On peut apercevoir, malgré tout, des ornements peints avec des pigments blancs et ocres.

Nous cheminons dans le sentier Te Ara o Te Ao, en partant des jardins de la CONAF, tracé au milieu d'une plantation de palmiers. Il n'y a plus de forêt sur l'ile (déboisement pour gagner des terres arables).

Le chemin vaguement balisé sur le versant du volcan est tracé au milieu de hautes herbes et de fougères.

Au fur et à mesure de notre élévation nous découvrons la forme de l'ile. Du sommet, la vue sur la côte et Hanga Roa est superbe.  

Le cratère du volcan (324 mètres de hauteur) est de toute beauté. Sa formation est due aux nombreux écoulement de laves basaltiques, dont les premières ont eu lieu il y a 2,5 millions d'années.

Dans la caldeira, large de 1600m et profonde de 200 m, un immense lagon alimenté par les eaux de pluie est parsemé de dizaines de petites îles flottantes de roseaux totora (des joncs) composant une incroyable palette de couleurs différentes.

Le mirador Bano Kau permet une vue plongeante sur l'intérieur du cratère, protégé des conditions météo extrêmes, et qui constitue une grande serre naturelle qui permet la conservation d'espèces endémiques.

A l'extrême pointe sud de l'ile, on rejoint le village cérémonial d'Orongo.

Le site, spectaculaire, est ancré au-dessus du vide : une cinquantaine de maisons basses elliptiques en pierre de basalte avec en contrebas, sur des rochers en équilibre, 400 pétroglyphes (dessins symboliques gravés dans la pierre) représentant l'homme-oiseau.

Culte célébré et développé après la perte d'influence de celui des moaï.

En contrebas du volcan, dans l'océan, trois ilots inhabités formés par des laves acides d'éruptions appelés Motu Nui, Motu Uti et Motu Kao Kao sont un spot recherché par les plongeurs pour la qualité de la visibilité de l'eau, malgré la violence des vagues.

Nous poursuivons notre balade vers la côte Est. On longe la piste d'atterrissage de l'aéroport, l'une des plus longues au monde, payée par les américains pour recevoir, si besoin, la navette spaciale.

Puis c'est par une petite route que nous nous dirigeons vers la côte. 

Nous arrivons dans un endroit qui semble oublié des "tours"  et leur contingent de touristes.

La baie de Hanga Te'e est encadrée par des falaises et des rochers où les vagues se brisent avec force. Un immense ahu supportait huit statues qui, maintenant, reposent à plat sur le sol. Pas de restauration du site. Quelques coiffes pukao en pierre rouge qui couronnaient les statues ont roulé vers le rivage, sur les rochers.

Un moaï solitaire a été récupéré et réédifié en 2002. Pas besoin de guide pour avoir de plus amples informations.  

Fatigués par notre balade pédestre (environ 30 km en tout), on rentre au camping pour préparer le diner.  

Mardi 10 décembre 2013

On petit déjeune en compagnie d'autres résidents de diverses nationalités.  

Dans une agence sympa, on réserve un scooter pour la journée et nous voilà partis sur l'unique route qui longe la côte vers l'Est, pour se rendre à 20 km au nord-est de Hanga Roa : à Rano Raraku, le lieu archéologique incontournable de Rapa Nui.

Sur la côte sud de l'ile, près de la route, à gauche, face à la mer nous nous arrêtons au site de Ahu Akahanga. Nous sommes seuls pour visiter les vestiges d'un vieux village avec quelques fondations en pierre de forme elliptique. Sur des plates-formes détruites, une dizaine de statues renversées : certaines avec la face visible, d'autres face cachée. 

Plusieurs légendes "hantent" le site.

Petit trajet en scooter dans un vaste paysage de massifs volcaniques. Pas de villages, Hanga Roa concentre les deux mille cinq cents habitants. L'ile parait dépeuplée, inhabitée.

Les silhouettes des moaï se dévoilent au loin, nous arrivons quelques minutes plus tard au volcan Rano Raraku. Il servit de carrière pour fabriquer presque tous les Moaï de l'ile.

C'est un des sites archéologiques les plus incroyables et extraordinaires de la planète. Lors de l'ascension du volcan, sur un petit sentier bordé par des touffes d'herbes folles, une légère brise bienvenue nous rafraîchit.

Son sommet, avec un rebord culminant à 180 m, est constitué d'un cratère d'un diamètre de 700 mètres, abritant une lagune d'eau douce alimentée par les précipitations fréquentes de l'ile. Comme dans le volcan Rano Kau, la surface du lac est parsemée de totoras (roseaux) et de joncs.

La couleur ocre de la roche se décline en de nombreuses nuances différentes entre le jaune et les teintes rouge brique. Quel contraste avec la couleur gis-bleu du lac. Suivant la luminosité, les couleurs sont changeantes.

Le site est constitué en partie de pierre de Tuf de Lapilli, une roche poreuse très tendre utilisée pour la construction des statues. 

A l'intérieur du cratère, on aperçoit une carrière ouverte où les Moaï étaient sculptés. Une quarantaine de statues sont érigées sur le versant Sud entourant la lagune. Les unes comme les autres tournent le dos à la montagne.

A l'extérieur du cratère, sur chaque versant du volcan, 397 statues fixent l'horizon. Qu'elles soient cassées, abandonnées ou en très bon état, beaucoup de questions sans réponse à leur présence.

Certains moaï dans les carrières sont à l'état d'ébauche, d'autres à peine dessinés, le plus grand mesure 21,60 m et d'un poids de 200 tonnes !

Nous nous rendons ensuite au site cérémoniel de Ahu Tongariki, aperçut depuis le sommet du volcan. C'est le plus important de l'ile. Il réunit 15 statues géantes, dos à la mer sur un même ahu de 200 m de long. Cet endroit comporte également des centaines de pétroglyphes et des vestiges de maisons.

Encore un endroit que nous avions "visité" avec les reportages, livres et magazines.

Aujourd'hui , nous avons l'immense  privilège d'être physiquement sur l'Ile de Pâques en train d'admirer ces mystérieuses statues primitives, symbole de ce petit bout de terre au milieu du Pacifique.  

Midi arrive. En bon français on pose le scooter pour déjeuner (en fait un sandwich jambon/fromage): la pause est rapide.

On reprend notre engin et, par un chemin pierreux, nous arrivons à la plage d'Anakéna : la plus belle de l'ile (il y en a deux). Sable blanc, plage en forme de croissant, une belle cocoteraie (cocotiers importés de Tahiti).

On se baigne dans une eau à bonne température, sous les yeux bienveillants des 7 moaï d'Ahu Nau Nau.

Que du plaisir.

Des baraquements proposent des grillades, boissons et desserts. Un ananas et une banane flambés dégustés devant la plage et on reprend la route.

On se rend dans le centre de l'ile au site commémoratif d'Ahu Akivi. Nous traversons une zone de petits volcans au milieu de pâturages avec des élevages de chevaux et de vaches.

Ce site se situe sur le flanc sud-ouest du volcan Maunga Terevaka, sommet le plus haut de l'ile.

Ahu Akivi est la plate-forme la plus importante des ahu (30 environ) construits au centre de Rapa Nui. C'est le seul site dont les statues, alignées, sont tournées vers l'océan : sept superbes moaï, dressés entre les collines bien vertes et l'océan bien bleu et transportés, selon une méthode inconnue, depuis le volcan Rano Raraku distant de 15 km.

L'ensemble est à la fois délicat, esthétique et symétrique.

Le lieu est empli de mystère.

Fin de la balade, la remise de notre engin roulant se déroule sans problème. Pratiquement pas de circulation motorisée sur l'île. Les touristes (pas en surnombre et surtout américains) se contentent de découvrir les principaux sites (Ahu Tahai, Rano Raraku, Ahu Tongariki et Ahu Akivi).

Il est vrai que la destination vol + hébergement est relativement onéreuse. Pratiquement que des hôtels de luxe. Notre hébergement est un très "bon plan". Le seul sur l'île à ce tarif. Mais il faut dire que nous avions réservé 5 mois à l'avance et acheté les billets le même jour. On effectue quelques achats dans une petite épicerie pour le repas du soir.

On rédige un mail, avec photos, aux amis pour clôturer cette excellente journée.

Pas de marche aujourd'hui, il faut le signaler ! 

Mercredi 11 décembre 2013

Une superbe journée s'annonce ce matin, pas un nuage et grand soleil pour cette dernière étape de ce trop court séjour sur l'ile.

De très bonne heure nous quittons notre logement pour une balade en ville.

Dans la partie haute d'une rue principale, près d'un marché artisanal, l'église de Santa Cruz et sa façade principale offre un mélange de religion catholique avec des motifs chrétiens et des motifs de la mythologie Rapa Nui (hommes-oiseaux, tortues, etc...).

A l'intérieur, des figures et sculptures de divinités locales et le Christ crucifié qui porte une croix constituée de coquillages et d'os de poisson. Etonnant !

A l'extérieur, sur le côté droit, plusieurs tombes dont celle du père Sebastian Englert qui a fait connaître la culture Rapa Nui. Edifice simple mais original.

Hanga Roa est un charmant bourg champêtre avec de nombreuses ruelles en terre battue bordées par de jolies maisons aux jardins fleuris (bougainvillées, hibiscus, bananiers), certains parfois agrémentés de sculptures polynésiennes. Tranquillité et sécurité caractérisent l'île : des maisons aux fenêtres sans barreaux, pas de clôture etc ..

Contrairement aux 3 pays visités - Chili, Pérou et Bolivie -depuis le début de notre périple où des dispositifs de protection sont partout. 

Nous descendons une grande rue en direction de l'Océan Pacifique. Le cimetière Tahai est proche de la mer : difficile de certifier à partir de quelle année les sépultures ont été construites. Les défunts sont toujours enterrés la tête en direction du Pacifique.

La vue est superbe sur le village et au loin le volcan Ranau Kau.

Entre la crique et le cimetière, un grand espace vert à l'ambiance calme et décontractée est utilisé par les insulaires pour des réunions, spectacles et autres évènements.

L'offre d'objets d'artisanat de souvenirs est variée : un insulaire "placide" est installé face à l'océan pour travailler le bois.

L'ile regorge de secrets. Ici, le site archéologique Ahu O'Rongo, un des plus anciens de l'ile, avec quelques moaï et pétroglyphes ajoutent au mystère et invitent chaque visiteur à se forger sa propre théorie sur toutes ses pratiques ancestrales.

Quelques chevaux occupent le terrain entre les ruines d'anciennes maisons, ambiance bucolique !

L'ile tient toutes ses promesses. Les décors sont sublimés par une lumière naturelle et en même temps la vision de ces statues alignées, devant le bleu profond de l'Océan Pacifique, ajoutent une part d'irréel.  

Rapa Nui est une destination incontournable et inoubliable. 

Retour au camping. Nous récupérons notre sac et notre logeur nous emmène au petit aéroport. 

On décolle à 14h15, le survol rapide de l'ile met en évidence l'aridité du paysage et le nombre incalculable (une centaine) de dômes de volcans.

A l'approche de Santiago, les hauts sommets enneigés de la Cordillère des Andes se dessinent dans le crépuscule. Nous atterrissons à 20h00 (heure locale).

Récupération du bagage laissé à la consigne de l'hôtel.

On profite de la température agréable, 21° à 23h00, pour aller vers la Place de Armas, le centre historique de la capitale dominé par les clochers de la Cathédral Metropolitana.

L'édifice a été reconstruit trois fois suite à des tremblements de terre. Il regorge de détail somptueux au niveau de l'autel. Un pianiste, réputé, interprète des oeuvres classiques de célèbres compositeurs.

Les illuminations de noël attirent une importante population devant le bâtiment de la Municipalidad et le Musée Historique National.

Quel contraste avec le calme et la sérénité que nous avons vécu ces derniers jours !

Jeudi 12 décembre 2013

Petit déjeuner très copieux à l'hôtel. 

Puis, en attendant le rendez-vous avec Mathieu (l'ami étudiant en Erasmus de notre fille Manuéla) prévu à 11h15, on visite le quartier où on loge.

Le Barrio (quartier) Paris/Londres est composé de maisons de styles divers (Néocolonialiste, Renaissance, Beaux-Arts) dans des petites rues étroites, évoquant les quartiers architecturaux des grandes capitales européennes.

Mathieu nous a concocté un circuit alliant la découverte de quartiers, quelques musées, des marchés et pour terminer le cerro San Cristobal.

De quoi nous occuper toute la journée et avoir un aperçu de la capitale.  (Nous avons raccourci notre séjour dans la métropole au profit de la Patagonie).

En sa compagnie, on débute la visite par le barrio Brasil, quartier populaire, tranquille, traditionnel et arboré, avec de jolies façades avant d'atteindre dans le quartier Yungay, le Muséo de la Mémoria y Los Derchos Humanos (Musée de la Mémoire).

Dédié aux crimes du régime dictatorial de l'ancien président Pinochet, il rend hommage aux morts et disparus des évènements de septembre 1973 à 1990.

L'édifice abrite sur 3 niveaux de nombreux documents d'époques (extraits de journaux, discours, lettres et photos).

On poursuit vers le centre historique, ses rues très animées et le Centre Culturel.

Au marché central, on fait honneur à un plat de poisson grillé dans ce bâtiment classé Monument National.

La pause n'est pas longue. On traverse le rio Mapocho pour accéder au barrio de Bellavista, un quartier pittoresque et coloré, au pied de la colline de San Cristobal.

Le soir, les nombreux restos, cafés, cinémas et galeries drainent une foule de jeunes, de promeneurs et de vendeurs ambulants dans des petites rues, bordées de belles demeures coloniales avec jardins en fleurs (printemps oblige).

Passage devant la "Chascona".

Ancrée sur la colline de Bellavista, c'est la maison à l'architecture atypique de Pablo Néruda, le grand poète chilien. Maison/musée, elle est le siège de la fondation Pablo Neruda, inscrite au Patrimoine National depuis 1990.

Le Cerro San Cristobal (880 m) est tout proche. 

On y monte avec le funiculaire.

Depuis le sommet qui culmine à 300 mètres au-dessus de la capitale, on domine tout Santiago. La vue est époustouflante sur les quartiers et les sommets de la Cordillère des Andes, malgré un brouillard de pollution.

Cette petite montagne abrite le Parque Métropolitano, un des plus grands parcs urbains au monde.

On prend un dernier verre avec Mathieu, on le remercie de sa gentillesse et de sa disponibilité et on lui donne rendez-vous à Bordeaux.

Par le barrio Lastarria, un mini-quartier artiste et bohème, puis le grande avenue O'Higgins, on rejoint notre hôtel.

Dernière balade en soirée. Les illuminations de Noël de la Place Centrale attirent la foule : croyants et fêtards !

Vendredi 13 décembre 2013

Dernier jour du voyage sur le continent sud américain. 

Un dernier petit déjeuner à l'hôtel. Dans la rue, on achète des cerises bien sucrées et goûteuses pour les retrouvailles avec Manue et Ben demain.

On arrive à l'aéroport vers 10h00 pour un départ à 13h15. Le hall de départ est décoré avec un sapin de noël : un avant goût de ce qui nous attend à Langon.

Samedi 14 décembre 2013

Arrivée vers 6h20 à Madrid après avoir subit de fortes perturbations durant le trajet. L'attente est assez longue dans la salle d'embarquement.

Départ pour Bordeaux à 16h45 pour une arrivée sans problème à 18h00.

En compagnie de Manuéla venue nous chercher, direction l'appartement de Benjamin qui nous a préparé un petit repas bien français.

Bilan du voyage au Chili

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Pays d'Amérique du Sud avec un PIB élevé et un développement en hausse, mais une inégale répartition des richesses crée une brèche sociale entre les riches et les pauvres.

Population plus individualiste qu'au Pérou ou en Bolivie. Manifestations et grèves, frais de scolarité disproportionnés pour les étudiants en regard du salaire minimum. (Mathieu nous a expliqué tout ça).

Le pays connait de grandes revendications sociales. L'élection du nouveau président devrait redonner espoir à la population (Mme Bachelet est élue le jour de notre départ). 

Les + 

. L'ile de Pâques ! La destination parfaite, (5000 habitants, donc grande tranquillité) ambiance mystique, plages, temps clément, superbes paysages. 

. La diversité des paysages : du désert et des montagnes arides du Nord aux vallées maraichères et viticoles du Centre.

 . la très pittoresque et traditionnelle ile de Chiloé.

 . Tout le long du Chili, les volcans et montagnes enneigés de plus de 5000 mètres.

 . Le trek W du Parc National de Torres Del Paine en Patagonie. Son immensité, sa nature flamboyante (nous y étions au printemps) et sa proximité avec l'antarctique (pour les glaciers).

 . La ville de Valparaiso, les façades colorées des maisons et le street-art. Les funiculaires.

 . L'ascension du volcan actif et enneigé Villarica à Pucon.

 . Le désert et les lagunes de San Pédro de Atacama.

 . Les habitants, que l'on a rencontrés, attachants et sympathiques.

Les - 

• Le Chili est un pays relativement cher pour l'Amérique du Sud, même si les prix sont plus abordables qu'en Europe.

• La rapidité avec laquelle parlent les chiliens. Nous avons "galéré" parfois pour les comprendre. Mais ça reste "un tout petit moins".