Voyage au Pérou en 2014
Iquitos
Quartier de Belen
Pisco
Réserve de Paracas
Pucusana
Lima
Informations générales
Visa
Pas de visa, mais validité du passeport 6 mois après le retour.
Vaccination
Pas de vaccination obligatoire. Fièvre jaune conseillée pour l'Amazonie et obligatoire pour continuer vers d'autres pays d'Amérique latine, notamment le Chili.
Question argent
1 euro = 3,50 soles environ
Question hébergement
Lima excepté (réservation effectuée depuis la France) nous n'avons jamais réservé à l'avance durant tout notre séjour.
Iquitos
Hospédaje La Casa Del Frances
Jiron Antonio Raymond 183.
Accueil désinvolte. Chambre sombre, humide, sans aération, avec ventilateur. Propreté douteuse. 45 soles sans p/d. Ultime recours après recherches infructueuses dans d'autres hôtels (complets).
Pisco
Hôtel Posada Hispana
Francisco Bolognesi 222.
Excellent accueil. Bien situé. Chambre avec salle d'eau très propre. Négociée à 45 soles sans p/d. (Fait restaurant).
A recommander.
Pucusana
Hôtel El Mirador
Pasage Porto Velho, Manzana 54
Accueil très sympathique d'Erika et sa mère Elisabeth. Chambre avec salle d'eau, très correcte. Négociée à 50 soles avec p/d. Belle vue sur la baie.
Téleph: 430-9228.
Adresse à recommander.
Lima
Hospédaje Casa d'Arturo
Calle Barranco 151 Urbanizacion Ingeneria.
Accueil très familial. Arturo parle français et donne de bons conseils. Belle chambre, salle de bains commune très propre. Centre ville accessible par le métrobus. Excellente adresse, 80 soles la nuit avec p/d. Vient chercher à l'aéroport. 35 soles.
Adresse à recommander.
www.chesswiser.blogspot.com.
Question transport
Bus
Lima - Pisco
Compagnie Perubus. 230 kilomètres. 4h30 de trajet. 33 s/p.
Fluvial
Lagunas - Iquitos
Lancha (bateau lent). 40h de trajet. 150 s/p en cabine.
Air
Paris - Lima - Paris
1535 euros les 2 billets achetés en juillet.
Iquitos - Lima
Compagnie Star Peru. Escale à Puccalpa. Réputée pas très fiable sur les horaires. (pour nous 5 heures de retard au décollage).
273 dollars les 2 billets, y compris la modification sur la destination de la veille.
Questions au quotidien
Avoir toujours de la petite monnaie. Détailler les notes (restos, hôtels) connection wi-fi gratuite. Bouteille d'eau bien souvent assez chère mais indispensable.
Quelques prix :
1litre d'eau : 3.5 s. - 1 repas local : 5/20 s
1 thé : 2.5 s. - 1 jus de fruit : 5 s
Itinéraire
Flèche violette: bus. Lima - Tumbes
Flèche noire: bus. Lima - Paracas
Flèche verte: bus. La Balsa - Yurimagas
Flèche bleue: bateau. Yurimagas - Iquitos
Flèche rouge: avion. Iquitos - Lima
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Suite de l'article
Voyage au Pérou 2014
Chachapoyas
Site de Kuelap
Lagunas
Réserve Pacaya - Samiria
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Mardi 18 novembre
Au lever du jour, nouvel arrêt dans un village. La berge, inondée pendant plusieurs mois dans l'année, s'effondre, victime de l'érosion.
Face à nous, quelques maisons sur pilotis, une jolie petite église et la communauté indigène entière qui participe à la manutention des denrées et des marchandises.
Quel début de journée dépaysant !
Les grognements aigus et désespérés d'un cochon se font entendre. Une poignée d'hommes tentent de l'immobiliser pour l'embarquer. Ils réussissent en lui plaçant une corde autour d'une patte arrière et en l'isolant.
Grand moment de fous rires de part et d'autre.
Les heures passent rapidement à observer le paysage. Sur le pont, l'ambiance est joyeuse et l'attente fébrile parmi nos compagnons de voyage. Nous approchons d'Iquitos.
En milieu de matinée, la lancha accoste dans le port de Masusa. Une multitude de bateaux maculés de rouille, utilisés pour le transport des marchandises et des passagers sont alignés le long des quais.
Des commerçants installés sur des pirogues viennent récupérer les denrées et les divers produits, ils s'amarrent directement à la coque de notre navire.
Sur des passerelles, des porteurs, hommes et enfants s'affairent à tour de rôle, la charge sur l'épaule, entre les camions et les embarcations.
Des centaines de sacs contenant l'aguaje, le fruit d'un palmier cultivé dans la zone tropicale, quittent les cales du navire.
Nous prenons le temps de contempler cette effervescence qui va en croissant.
Les commerçants contrôlent, hument et inspectent le produit, avant de donner l'accord pour le transfert.
Nous quittons la lancha et sa traversée insolite, dépaysante et.... merveilleuse.
L'Amazone nous laissera un souvenir durable. Un nouveau rêve vient d'être réalisé.
Nous prenons un bateau-taxi (2.5 soles) pour atteindre un des quartiers nord de la ville et accostons sur un quai encombré de nombreuses marchandises : la chaussée est sale, boueuse et encombrée de sacs et de d'immondices.
Nous quittons cet endroit lugubre en motocarro (3 soles). C'est l'équivalent des tuk tuk en Asie.
Quelle entrée dans cette grande capitale de région du Loreto. Les rues sont envahies par les motos-taxi très bruyants qui se faufilent entre de vieux bus vétustes.
Devant les anciennes belles maisons coloniales, témoins de l'époque de l'exploitation du caoutchouc, les trottoirs sont parsemés de détritus.
Iquitos, le nom claque, synonyme d'exotisme et de légende.......
Le pilote nous dépose dans le centre-ville. A pied, sac sur le dos, nous avons quelques difficulté pour trouver un hôtel, les 2 premiers choix référencés dans le Lonely Planet sont complets.
On nous indique alors l'hospédaje Casa Del Frances. La cour d'entrée est jolie, mais l'accueil du gardien est désinvolte, la propreté douteuse. La chambre proposée n'est pas lumineuse et mal ventilée : on accepte, mais par défaut.
On apprendra par la suite que le propriétaire vit à Paris. Pas d'encadrement, le personnel est livré à lui-même.
Dès le déjeuner terminé, nous prenons 2 billets d'avion chez Star Péru sur la Plaza de Armas : départ vendredi 21 pour Puccalpa, un port fluvial sur le fleuve Uyacali.
Le déplacement est trop long en lancha, il faut entre 5 à 7 jours, pour faire les 1500 kilomètres séparant les deux villes.
Iquitos est la seule grande ville au monde accessible uniquement par voie aérienne ou fluviale. Une seule route de 100 kilomètres la relie à Nauta.
Très peu de voitures dans les rues. Une armada de motos, de motos-taxi et de bus ancestraux et brinquebalants provoquent un vacarme permanent, de jour comme de nuit.
Vers la fin du 19 ème siècle, la ville connu la richesse avec le boom du caoutchouc. Des patrons aux fortunes colossales firent bâtir de luxueuses demeures.
Au cours de notre balade, nous admirons de belles bâtisses, mais défraichies, rien n'est entretenu.
Un ancien hôtel de luxe, haut de trois étages est occupé depuis des années par les service de l'Armée. Il est le symbole des édifices Art Nouveau, construit au début du XXème siècle.
Les azulejos sévillans (carreaux de faïence ornés de motifs géométriques), le marbre d'Italie, le fer forgé de Hambourg et même les briques furent importés d'Europe.......
La culture de l'hévéa se termina vers 1915, suivirent l'exportation des bois précieux, des résines puis de l'or.
Actuellement et malheureusement pour l'Amazonie, c'est l'exploitation du pétrole qui a pris la suite avec pour conséquence la pollution des eaux et des sols.
Nous récupérons une carte avec un plan des curiosités de la ville au point informations de l'office touristique de la ville.
Munis de nos documents, on se rend en moto-taxi (3 soles) au port de Bellavista Nanay.
De là, on embarque dans un bateau-taxi pour visiter la Ferme aux Papillons de Pilpintuwasi (entrée 20 s/p) dans le village de Padre Cocha sur les bords de la rivière Nanay.
Ce centre, dans une ambiance tropicale à la végétation exubérante, est un élevage de papillons. Leur cycle de vie est bien expliqué aux visiteurs.
Le morpho bleu aux ailes irisées, le papillon hibou ou d'autres grands papillons de l'Amazonie virevoltent dans d'immenses parcs grillagés.
Des aras et des singes, récupérés par la propriétaire vivent en semi-liberté.
La ferme abrite aussi un petit orphelinat pour animaux : un jaguar à la robe tachetée, des tapirs, des toucans, des singe de la famille ouakari chauve se distinguent par leur tête de couleur rouge, d'adorables ouistitis pygmée au déplacement très rapide dans les arbres, etc....
Même s'ils semblent en bonne santé ..... ils sont dans des enclos, c'est triste !
Retour au centre-ville. Quel plaisir de déambuler sur le Malecon Tarapaca, dans la fraîcheur de la fin d'après-midi.
Aménagé en voie piétonnière, le petit boulevard longe le Rio Itaya, à quelques encablures du fleuve Amazone.
Depuis des belvédères, vue panoramique du fleuve et des maisons au toit en chaume du Quartier de Belen.
Dans les marais, l'épave d'un cargo échoué, est la "cible" des amateurs de photos.
En soirée, l'animation bat son plein. La population se balade, en dégustant des glaces proposées par les nombreux vendeurs de rue.
Ce soir, au menu, un énième poulet/frites, dans un restaurant du centre-ville.
Mercredi 19 novembre
Il est 7h du matin, nous profitons de la tranquillité sur le malecon, pour rejoindre le Quartier Belen, sur les bords du Rio Itaya, au sud du centre-ville.
Nous empruntons des petites ruelles pour entrer dans ce quartier où se tient un marché de plein air étalé jusque sur la chaussée de plusieurs rues..
Toutes sortes de marchandises sont à même le sol, un vrai capharnaüm .......
Il y a le coin des fringues et des chaussures où les gens peuvent s'habiller à petit prix, celui des ustensiles de cuisine et d'entretien ménager "made in china" et, bien sur, celui des espaces de restauration.......
Nous arrivons enfin dans le quartier de Belen. C'est un bidonville construit dans la plaine, en contre-bas du centre-ville.
De juillet jusqu'à octobre le fleuve est à son niveau le plus bas. Les rues en terre battue ou en plaques de béton, souvent défoncées, s'étendent dans un champ de vase.
Trois mois de l'année, de mars à mai, les eaux de l'Amazone reprennent leur droit sur cette bande de terre et les rues du quartier de Belen deviennent des canaux.
Pour s'adapter aux inondations saisonnières, les rues sont bordées de cabanes précaires, construites sur pilotis, aux toits de tôles rouillées ou en feuilles de palmier. Les murs sont un assemblage de planches en bois disjointes.
Les embarcations remplacent les motos et Belen devient une petite Venise.
Les immondices et les détritus tapissent le dessous des maisons. Les difficultés majeures, liées à l'éducation et au travail, relèguent les soucis de pollution au dernier plan.
L'éducation environnementale est un gros problème au Pérou (sacs plastiques, déchets), davantage ici, lorsque le fleuve est au plus bas.
On se dirige vers le petit port, situé dans Bajo Belen (quartier bas). Les bateaux chargés de victuailles venant de la selva accostent, vite repérés par des revendeurs qui les proposeront ensuite dans les rues du quartier.
Un pêcheur nous interpelle et nous propose, pendant 1 heure (10 soles), de nous faire découvrir la cité lacustre avec son bateau.
Toutes les maisons sont sur pilotis, certaines ont deux étages. Des passerelles relient les baraques entre-elles à la saison des pluies.
Belen vu sous cet angle, impressionnant de débrouillardise et de misère.
Le fleuve sert de bac à lessive, de latrine, "d'eau potable", d'ateliers de construction, de piscine pour les enfants et même de lieu de culte !
Le quartier flottant de Belen, dans la plaine inondable, suit les mouvements du fleuve. Un monde unique !
La découverte est terminée, nous montons à pied dans Alto Belen (quartier haut).
Un marché y est organisé, les cabanes et étals se touchent. Typique et populaire, c'est le rendez-vous des pêcheurs et des paysans qui vendent leurs produits, cultivés dans la selva.
Esseulés dans une ruelle, un garde de la sécurité touristique nous interpelle et, pour assurer notre tranquillité nous dit-il, nous accompagne dans notre visite.
Sous des bâches bleues et rouges, des commerçants s'activent derrière des stands débordants de fruits et de légumes exotiques, de viande, de poulets, mais aussi du caïman, de la tortue, des vers vivants et en brochettes, des poissons jamais vus ailleurs.
Nous trouverons aussi des peaux de caïman.
Le Passage Paquito, appelé "le passage des sorcières et des sorciers" est particulièrement étonnant. De nombreuses vendeuses proposent des plantes, des boissons médicinales à base de racines et de lianes de la forêt......Une vraie médecine naturelle.
Une population cosmopolite fréquente les allées, tous nos sens sont en éveil mais celui de l'odorat est chamboulé !
Les odeurs sont puissantes, à la limite de la nausée.
Avec un plaisir certain, notre guide amateur nous présente ces produits accompagnés d'anecdotes.
Le marché est un lieu exceptionnel, c'est un excellent endroit pour s'initier à la cuisine typique de la selva.
Chaque année de nouveaux habitants provenant des communautés autochtones se rapprochent de la ville avec, pour espérance, une vie meilleure.
La zone est très pauvre, ce qui peut entrainer de la violence, plus encore qu'au centre d'Iquitos. Mais, il faut le souligner, en étant seuls nous ne nous sommes jamais sentis en insécurité.
On quitte notre guide improvisé : photos de rigueur, remerciements et franche poignée de mains.
Au marché central couvert, on achète de quoi se faire un repas à l'hospéjade.
Là aussi, des couleurs et des odeurs sur les étals, décuplées par la chaleur moite et suffocante.
Voilà encore un moment unique qui laissera une trace indélébile dans notre voyage.
Dans les bureaux de l'Alliance Française (anciennement consulat français à l'époque faste du caoutchouc), on procède à l'échange d'un livre (en prévision du retour en avion).
La chaleur et l'humidité sont accablantes voire asphyxiantes : nous passons l'après-midi dans notre chambre, le ventilateur à pleine puissance.
La balade sur le Malecon, en soirée, nous permet de retrouver une fraicheur toute relative.
Jeudi 20 novembre
Petit déjeuner très matinal près de l'hôtel. Nous nous rendons dans les locaux de Star Péru pour changer la destination de nos billets d'avion.
A l'origine, nous avions pris les billets pour Puccalpa, une ville de l'Amazonie, sur le fleuve Ucayali.
Le climat y est aussi oppressant qu'à Iquitos, nous changeons donc les billets pour Lima, espérant trouver de la fraîcheur dans les environs de la capitale.
Les formalités terminées, nous faisons le tour de la Plaza de Armas. C'est le lieu de rencontre des iquitenos et des touristes.
Au centre, s'élève une grande obélisque près d' un bassin circulaire, entouré de parterres fleuris.
Au nord-est de la plaza, la Cathédrale Iglesia Matriz de Iquitos fut construite entre 1911 et 1919 dans un style néogothique. De taille modeste, elle est l'édifice religieux le plus élevé. A l'intérieur, la décoration est chargée avec de nombreuses peintures murales.
A l'angle de deux rues, la Casa de Fierro (la Maison de Fer), fut dessinée par G.Eiffel.
La structure arriva à Iquitos en 1880, elle connue alors plusieurs usages. Restaurée depuis quelques années, cette grande halle en fer abrite, actuellement, un restaurant au premier étage.
Un bus (1.5 s/p) nous emmènent à 5 kilomètres de la Plaza, à l'embarcadère de Bellavista, situé sur le Rio Nanay, à la confluence avec l'Amazone.
Le petit port est le point de départ des embarcations vers les communautés indigènes et les excursions sur le grand fleuve.
Seuls étrangers à bord du bateau-taxi (3 s/p) en direction du Mirador Indépendencia, les passagers, timidement, nous posent quelques questions sur l'intérêt de notre venue dans leur pays.
Le bateau nous dépose au bas d'une petite falaise qui mène au Mirador de Independencia. Petite grimpette sur un sentier bien pentu.
Du belvédère, haut de 30 mètres, le point de vue est splendide.
L'Amazone est large de 2 kilomètres à ce niveau. A l'intérieur des terres, la forêt à la végétation luxuriante où serpente un rio.
Un horizon parfait ! Quoi demander de plus.......
A pied, avec un plan donné par l'O.T, nous nous dirigeons vers la Réserve Fundo Pedrito, située dans le quarier Barrio Florido.
Des enfants de la communauté de Indépendencia, qui comprend 60 familles, viennent à notre rencontre, petit échange de sourires.
Ils font partie de l'ethnie Cocama/Cocamilla, rencontrée dans la selva avec Kléber.
Le village est coloré, préservé du tourisme de masse, les abords sont très propres.
La balade sur le sentier qui mène à la réserve est un pur bonheur.
Nous effectuons la visite de la réserve avec Selva, la fille du propriétaire étudiante. Elle profite de notre présence pour parfaire son français.
Les principaux animaux de la jungle sont réunis dans ce parc et ses nombreux étangs.
Des piranhas, des paiches, deuxième plus gros poisson au monde, des tortues, des anacondas, des caïmans à lunettes impassibles, des aras très bruyants et de superbes nénuphars géants appelés victoria régia.
Loin de l'agitation d' Iquitos, le parc est un vrai petit havre de paix .
Pour retourner à Iquitos, sur le ponton du quartier Forido, nous grimpons en compagnie de Selva dans un bateau-taxi.
Le quartier de Bellavista-Nanay possède un marché traditionnel et pittoresque à l'entrée du port, au milieu des maisons sur pilotis.
Installé sur des chemins de terre, tout ce qui peut se manger dans la jungle est présent sur les étals : viande de lézard, de tapir, des poissons aux formes étranges sans oublier les fruits.
La star gastronomique de la région semble être le Suri.
Les vers du tronc du palmier "brillent" par leur nombre sur les étals des vendeuses.
Proposés cuits en brochette sur des grills, on les trouves aussi crus, rôtis ou en sauce.
Ce soir, dans la cuisine de notre hospédaje, on se prépare une salade de légumes.
Pour terminer la journée, nous allons sur la Plaza de Armas toute illuminée. Assis sur un banc, une coupe de fruits frais à la main, nous regardons la population qui vient déambuler en famille.
Vendredi 21 novembre
Petit déjeuner en arpentant le malecon, au rythme du lever du soleil, loin du tumulte de la rue, avec une animation qui va croissante.
A 8h30, on rejoint l'aéroport distant d'une dizaine de kilomètres. Des flottes de motos-taxis, aux couleurs vives pétaradantes et musiques à tue-tête, ont envahi la chaussée.
Le passage à l'enregistrement est très rapide, l'activité est réduite, peu de vols : mais l'attente pour notre départ est longue, très longue.......... Prévu à 11h20, on quitte Iquitos à 16h50.
Le ciel, dégagé au départ, offre une vue imprenable sur la forêt et les méandres des différents et immenses rios.
Et puis, une grosse couche de nuages nous empêche de distinguer au loin la Cordillère des Andes. Dommage !!!
L'escale est rapide à Puccalpa. Nous atterrissons à Lima à 20h.
On appelle Arturo (à l'aide du téléphone de Tristan, le jeune français de Lagunas, que l'on a retrouvé à Iquitos) pour venir nous chercher.
Il arrive 1/2h plus tard, toujours aussi souriant.
On dépose le français dans un terminal de bus. Il part pour Huaraz dans la Cordilléra Blanca.
Vers 22h enfin, on peut se reposer dans le confort et le calme.
Samedi 22 novembre
Petit-déjeuner en compagnie d'Arturo. On laisse un sac chez lui et on prend le métrobus pour la Station de bus Mexico.
Au bureau de la compagnie de bus Pérubus, nous achetons 2 billets pour Pisco (33 s/p), à 300 kilomètres au sud de Lima.
Départ à 11 h. Paysages uniques le long de la côte : dunes de sable, rocailles et mines de gisements de métaux et minéraux à ciel ouvert.
A hauteur de la ville de Chincha, la vallée que l'on traverse, concentre la production viticole péruvienne.
En bord de route, de nombreuses bodegas sont à visiter avec des caves d'exposition et de vente.
A 14h, le bus nous dépose à San Clémente sur la Panaméricaine Sur, à 6km de Pisco.
Des taxis (5 s) sont en attente sur un parking. Il nous faut quelques minutes pour arriver à "Pisco Pueblo", le centre-ville.
Nous posons notre sac à l'hôtel Posada Hispana, près de la Plaza de Armas. L'accueil est très sympathique (le propriétaire est natif d'Andorre). La chambre est propre et agréable, le top.
Balade en ville. Un séisme à détruit les infrastructures à 80% en 2007. La Cathédrale s'est effondrée pendant la messe causant la mort de 300 personnes. Elle est fermée au public.
Elle semble intacte suivant le lieu d'observation, mais son toit porte les stigmates de la catastrophe.
Une église de style moderne, financée par l'Espagne, s'élève à côté.
Dans toutes les régions du Pérou, les soirées de fin de semaine sont difficiles : animées et bruyantes.
Même dans les épreuves difficiles, le sourire et le sens de la fête sont présents.
Notre hôte, conscient des nuisances, nous a proposé une chambre à l'arrière de son établissement. Grand merci !
Dimanche 23 novembre
Fin des festivités dans la rue à 4h de "la noche". Bonne nuit de récupération malgré tout.
Bon petit déjeuner ce matin à l'hôtel.
En colectivo (2,5 s/p) on se rend à Paracas (El Chaco), le principal village de la péninsule, distant de 20 mn vers le sud.
Le passage entre une usine de farine et d'huile de poissons et une raffinerie titille fortement nos narines !
Au port de Paracas, le conducteur nous dépose dans une zone d'agences réservées aux touristes : c'est l'embarcadère de départ des bateaux pour des excursions très populaires : les Iles Ballestas.
Il y a une foule de visiteurs sur les pontons, c'est la ruée vers les embarcations.
Pas de croisière pour nous : la faune aviaire et aquatique, on en a bien profité à Puerto Lopez et aux iles Galapagos, le mois dernier en Equateur.
Une allée cimentée, longue de 4 kilomètres, permet de longer la baie pour arriver à la réserve naturelle.
Le sud de la ville, devant l'océan, est une succession d'hôtels chics et de belles villas. Quel luxe !
Le quartier de Belén à Iquitos et sa misère sont sûrement loin des préoccupations des riches propriétaires liméniens, peut-être même inconnue !
A l'extrémité de la baie, nous entrons dans la Réserva Nacional De Paracas.
Le désert se jette dans l'océan. La magie opère tant le contraste est différent entre ses deux écosystèmes.
Les oiseaux migrateurs et endémiques trouvent refuge le long des grandes plages de sable et les falaises de couleur ocre.
Quel plaisir simple de voir les oiseaux plongeant à pic dans l'eau, de fouiller les fonds sablonneux où d'observer les centaines de flamants roses se nourrir dans la lagune.
Nous rebroussons chemin vers Paracas.
Sur une plage, on retrouve la famille de Toulouse avec qui on a sympathisé à Chachapoyas il y a quelques semaines. Les enfants se baignent.
Nous échangeons quelques nouvelles sur nos périples respectifs et nous rentrons à Pisco.
Balade dans le centre ville. Une journée caritative est organisée, on participe en dégustant un céviche poissons/mariscos (coquillages) et des gâteaux.
Repos ensuite sur un banc, amusés par l'agitation et l'effervescence des habitants.
Lundi 24 novembre
Tôt ce matin on se rend à l'embranchement de San Clémente sur la Route Panaméricaine. Nous prenons un bus pour Ica (5s/p), la capitale de la région, désignée comme le "Miracle dans le désert".
C'est une région productrice et exportatrice de produits agricoles : coton, asperges, fruits et surtout un grand centre viticole.
Des vins renommés, très sucrés et le Pisco (boisson nationale du Pérou). C'est une eau de vie de raisin titrant entre 30° et 45° et qui fait la renommée de la région.
Les vendanges ont lieu en mars/avril. De nombreuses bodégas organisent des visites, mais l'accès est compliqué pour les voyageurs individuels non motorisés.
Nous visitons la Plaza de Armas et la Cathédrale.
Le séisme de 2007 a durement touché la ville faisant près de 400 morts et plus de 1000 blessés. L'édifice religieux, très endommagé, est interdit à la visite depuis cette date.
Les rues de Ica sont colorées et animées. Les péruviens achètent déjà les jouets de Noël. La religion catholique est très présente.
Nous croisons même le Père Noël juché sur un drôle de char.
Je le plains, il doit faire 35° !
Sur la Plaza de Armas, nous nous renseignons pour visiter une bodéga : des colectivos (1.50s/p) partent pour le village de San Juan De Bautista, à 7km de là.
Sans adresse précise on s'y rend.
Le chauffeur nous dépose devant une maison qui devrait être une bodéga. La famille produit du vin, mais ne possède pas de salle de dégustation.
Le propriétaire et sa fille ne sont pas des professionnels de la vente, ils nous font visiter leur jardin puis, dans une cuve ils miment l'action de fouler le raisin avec les pieds puis de placer le jus dans des jarres.
ils nous font goûter du Pisco et du vin rouge sucré, idéal pour l'apéro.
Nous sommes très loin de l'accueil des bodégas industrielles, mais nous vivons un moment de simplicité.
Nous achetons un flacon de chaque "nectar" (35 soles les deux).
Retour à Pisco.
En fin d'après-midi, dans un salon de coiffure, une employée promène allègrement sa tondeuse sur ma tête. Une coupe pour 2 euros, qui dit mieux ?
Ce soir, au restaurant, cocktails de Pisco Sour et pizzas.
Nos voisins de table dégustent des glaces énormes bien tentantes, mais une pastèque bien mûre et bien rouge nous attend à l'hôtel ; pas de regret !
Mardi 25 novembre
Départ en colectivo pour l'embranchement de San Clémente à 8h30.
Nous poursuivons notre périple pour Pucusana, un petit village de pêcheurs au sud de Lima.
A 9h30 nous montons dans un bus (11s/p), le ciel est couvert, brumeux. Nous traversons une région aux paysages désertiques composés de nombreuses dunes de sable et de rocailles mélangés.
Le bus fait plusieurs haltes dans des villages très pauvres. Que des natifs du coin ! La redistribution des richesses est inconnue dans ces régions !
Après 3 heures de trajet, le chauffeur nous dépose au km 57 sur la Panaméricaine.
Sur un terre-plein, des colectivos sont stationnés.
Ils font la navette (1.50s/p), pour transporter les passagers, à 10 km, au Terminal terrestre de Pucusana.
Le village portuaire est situé au sud de la grande banlieue de Lima.
Nous choisissons l'hospéjade El Mirador, situé en haut d'une butte. Il domine le port et une baie en demi-lune pleine de charme.
C'est la destination rêvée pour terminer notre voyage qui a débuté au mois de septembre.
Accueil chaleureux d'Erika, la propriétaire. La chambre est confortable, la vue est magnifique depuis la terrasse. Une splendide photo de carte postale.
Station balnéaire réputée pour les habitants de Lima lors des week-ends, la ville retrouve le calme le reste de la semaine.
Nous nous rendons sur les quais du port de pêche.
Les matelots arment leurs bateaux pour quelques jours de sortie en mer. Le marché aux poissons est en grande activité, haut en couleurs et en odeurs ! on adore.
Impossible au Pérou de ne pas manger du Ceviche, la recette traditionnelle à base de poissons crus marinés au citron vert. Dans un restaurant sur les quais, nous sommes les derniers clients de la journée.
Le propriétaire nous sert une assiette copieuse (10 s/p) composée de poisson blanc macéré dans du jus de citron vert (lime), de coriandre, de piment (aji), agrémenté d'oignon rouge, de patate douce et de choclo (maïs). Fraicheur garantie !
La température a chuté, nous rentrons à l'hospéjade.
Magie d'un coucher de soleil, digne d'une toile de maître !
Mercredi 26 novembre
Bien installés sur la terrasse, on déjeune en compagnie d'Erika qui répond à toutes nos questions sur la vie en général et sociale en particulier au Pérou.
Un peu plus tard, on se dirige vers la criée, sur le port.
Les bateaux, à tour de rôle, viennent décharger leurs cargaisons. De gros calamars (plus de 30 kilos) des requins-marteaux, des anchois, des crabes, des péricos, etc...
Les camions réfrigérés sont en attente sur les quais, les marchés de Lima sont à 1 heure de route.
Nous décidons d'aller à Miraflores, un barrio (quartier) cossu, dans la banlieue sud de Lima.
Au terminal routier, nous montons dans un bus (5 s/p) qui nous dépose, 1heure plus tard, à l'intersection de l'avenue Benavides et de la Panaméricaine dans le Barrio Santiago de Surco.
Nous remontons, à pied, l'immense avenue Benavides à la grande surprise de la policière à qui on demande des renseignements sur la direction.
Impensable pour un péruvien de marcher pendant 5 kilomètres.
Nous arrivons dans le quartier de Miraflores, ancien district résidentiel et balnéaire. Il est devenu le centre économique et touristique de la capitale. La zone est très propre et sécurisée.
Des ambassades, des hôtels de standing, des boutiques de luxe, des restaurants d'exceptions et des centres commerciaux. Tout est à disposition des expatriés qui résident dans ce secteur.
Perché au sommet d'une falaise face à l'océan, nous avons une vue spectaculaire sur le littoral. Se promener sur le malecon du Parc Del Amor est agréable.
Le long des pelouses du parc, la population vient flâner pour découvrir des oeuvres d'art, des sculptures et des mosaïques où sont inscrits des extraits de poèmes et des phrases romantiques.
Le jardin est le rendez-vous des amoureux.
Miraflores est un quartier sans grand intérêt pour nous, trop proche du mode de vie occidental.
Pas de dépaysement ici, juste un lieu qu'il faut voir car il fait partie de la modernisation de la capitale.
Nous prenons l'almuerzo (déjeuner) dans un bon restaurant traditionnel.
Toujours à pied, nous descendons l'avenue pour prendre le bus du retour. L'arrêt des véhicules se trouve sous un pont.
Le vacarme, entre les cris des rabatteurs et les bruits de moteur des bus et combis se succédant toutes les 20 secondes (parfois plusieurs en même temps), est assourdissant et l'effervescence de ce lieu de transit est au maximum.
Quel contraste avec la tranquillité des rues de Pucasana.
A notre retour, nous discutons longuement avec Erika et sa mère. Au bas de la colline de notre hôtel, la ville s'est parée de mille lumières.
Jeudi 27 novembre
Petit-déjeuner sur la terrasse. Nous descendons à pied la colline bien pentue. Avant d'arriver au port, on passe devant une belle chute d'eau.
Sur les quais, l'activité des pêcheurs est intense tous les jours de l'année.
Les eaux du Pérou sont poissonneuses. Parmi les espèces les plus fréquentes, comme la veille, nous reconnaissons de grands péricos, des calmars et des requins qui sont déchargés en grandes quantités des cales des bateaux.
L'ambiance est familiale, laborieuse mais sympathique.
Nous longeons la jolie plage bordée de nombreux cevicherias.
Côté sud, un tunnel de 50 m de long creusé dans la falaise, dit El Boquerón, constitue la grande attraction : à marée montante, la houle vient s’y fracasser avec force, dans un mouvement perpétuel.
Pour l'instant, il faut laisser passer un tuk-tuk pétaradant, un de plus !
Rencontre avec une dame qui promène son perro (chien) sans poil appelé aussi biringo : c'est une race pré-inca.
Inscrit au Patrimoine National en 2001., le chien nu est une race typique du pays. Il ne possède pas de poil sur le corps, sauf une petite crête sur le sommet de la tête. Rigolo la bête !
Sa présence dans le Pérou remonte aux civilisations précolombiennes : des céramiques le représentant ont été retrouvées datant du IVe siècle.
Nous quittons Erika et sa mère Elisabeth à regret. Le bus (5s/p) pour Lima démarre du Terminal à 10h30.
Le chauffeur passe par un itinéraire côtier.
Contraste avec un paysage à l'aspect désertique et minéral et le passage dans des petites stations balnéaires chics.
On atteint les faubourgs de Lima rapidement. La circulation devient très vite dense et anarchique. Au niveau des carrefours, c'est à celui qui passera le premier ; la police est dépassée.
Nous traversons de nombreux barrios avant d'arriver au Terminal Place Bolognési dans le centre-ville à 14h.
A la Station Grau, on utilise le métrobus pour la station Uni, le quartier de chez Arturo qui nous attend à son hospédaje.
4 heures de route pour effectuer 60km !
Dès la dépose du bagage, on retourne au Centre Historique pour les derniers achats souvenirs.
Repas dans le Barrio Chino, arrosé avec un Pisco Sour pour notre ultime repas.
Ce soir, discussion animée avec Arturo et 2 jeunes français de passage chez lui pour la nuit.
Vendredi 28 novembre
Réveil matinal. Notre séjour dans le pays prend fin aujourd'hui. Arturo nous amène à l'aéroport .
Il est intarissable sur la vie sociale de son pays. La législation sur le travail non appliquée par les employeurs, le chômage à l'estimation farfelue, les inégalités pour la prise en charge de la santé et surtout les problèmes de sécurité et de délinquance.
Bien avertis dès notre départ et avec le vécu de l'an dernier, à aucun moment nous n'avons ressenti un danger quelconque.
Passage rapide au checking et au contrôle douanier.
Notre avion décolle à l'heure prévu.
Adios Perù
Samdi 29 novembre
Escale rapide à Madrid. Nous atterrissons à Paris. Sans perdre de temps, on se dirige vers la gare TGV de l'aéroport.
Arrivée à Bordeaux à 14h30.
Souvenirs de voyage
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Les coups de coeur :
- La Cordillère des Andes : Caraz et les hauts sommets enneigés. Les superbes lagunes de la Cordillère Blanche.
- Les Marchés des petites et des grandes villes. Une institution dans le pays, des lieux de traditions. Couleurs et odeurs, l'authenticité d'un pays est là. Les organes sensoriels sensibles d'un occidental peuvent être mis à rude épreuve.
- Les sites précolombiens et archéologiques de Kuélap et Sipan.
- La Selva (forêt) amazonienne avec le parc Pacaya-Samiria, sa faune et sa flore et ses communautés indigènes (très attachants pour peu que l'on s'y attarde). Attention : bien choisir son guide !
- La descente du Rio Huallaga et de l'Amazone en Lancha.
- La surprenante ville d'Iquitos et son Quartier de Belén.
- Les ports de pêche de Pucusana et celui de Mancora.
- Les Péruviens, et nous en avons rencontré beaucoup, malgré notre statut de visiteurs/touristes...
Par la beauté de ses paysages, de son histoire, de sa culture et surtout de la gentillesse de son peuple, le Pérou est un fabuleux pays à découvrir et mérite un long séjour (ou plusieurs petits).
Petits désagréments :
. Les soirées (fiesta) de fin de semaine, intérêt à regarder l'environnement de l'hôtel avant de choisir une chambre.
. Les moustiques et les petites mouches noires, redoutables, agressifs et sanguinaires dans la Selva !