Voyage en Equateur 2014
Cuenca
Parc National Cajas
Zamora
Parc Podocarpus
Loja
Vilcabamba
Informations générales
Visa
Pas de visa, seulement validité du passeport 6 mois après le retour.
Vaccination
Pas de vaccination obligatoire, vaccins conseillés : fièvre jaune, fièvre thyphoïde, hépatites A et B.
Question argent
1 euro = 1,25 dollar américain
Le dollar américain est la monnaie officielle de l'Equateur depuis septembre 2000.
Question hébergement
Nous n'avons jamais réservé à l'avance durant tout notre séjour.
Wifi gratuit dans tous les hôtels.
Cuenca
Auberge de jeunesse Posada Del Rio
Hermano Miguel 4-18 y calle Larga.
Bon accueil, très propre, ambiance sympathique, cuisine commune. 30$ la nuit sans p/d.
A recommander.
Zamora
Hôtel Bétania
Calle Francisco de Orellana y Amazonas.
Bon accueil. propre, chambre sombre, 25 $ sans p/d.
Hôtel Golmar
Calle Francisco de Orellana y Diego de Vaca.
Bon accueil, chambre agréable. 30$ la nuit avec p/d.
A recommander.
Loja
Hôtel Villocaro
Sucre 07-61 y 10 de Agosto.
Accueil sympathique, bien situé, confortable, 24 $ pas de p/d.
Vilcabamba
Rendez-Vous Hostal Guesthouse
Calle Diego Vaca de Vega.
Excellente adresse, jardin superbe, très propre, service parfait, cartes de randonnées disponibles, négociée à 30$ la nuit avec avec p/d.
Propriétaire français et présent.
A recommander.
Question transport
Bus
Latacunga - Cuenca
Compagnie Santa. 360 kilomètres. 9h de trajet. 9$/p.
Cuenca - Loja
Compagnie San Luis. 200 kilomètres. 4 h de trajet. 7,50$/p.
Loja - Zamora
Compagnie Nambija. 60 kilomètres. 1h30 de trajet. 1,20$/p.
Loja - Saraguro
Compagnie Sud Oriente. 60 kilomètres. 1h30 de trajet. 1,75$/p.
Loja - Vilcabamba
Compagnie Vilcabambatours. 45 kilomètres. 1h15 de trajet. 1,75$/p.
Vilcabamba - Zumba
Compagnie Sud Oriente. 130 kilomètres. 7 h de trajet. 6,50$/p.
Zumba - La Balsa
Ranchéra (camion avec sièges en bois). 30 kilomètres. 2h de trajet. 1,50$/p.
Les transports sont très bon marché en Equateur. 1heure = 1dollar.
Question au quotidien
1 empanada = 60 cents. Petits pains = 5 pour 1$
1 l d'eau aux Galapagos = 1,65$. 4 avocats = 1$
2 kgs de mandarines = 1$. 1 almuerzo (déjeuner) = 2 à 4$
Itinéraire
Flèche noire : Bus Pérou-Equateur.
Flèche rouge : Bus Guayaquil-Puerto-Lopez-Guayaquil. Quito. Otavalo.
Flèche bleue : Bus Otavalo. Quito. Frontière Pérou.
Précédents articles sur notre périple en Equateur
Le premier : Guayaquil. Piero Lopez. Iles Galapagos.
Le deuxième : Quito. Otavalo. Boucle de Quilotoa
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Début de la 3ème partie
Vendredi 24 octobre
C'est long pour effectuer les 360 kilomètres qui séparent Latacunga de Cuenca, mais c'est comme partout en Amérique Latine.
A 19h, nouvel arrêt pour un repas, un café et une pause pipi.
Le conducteur veut rattraper son retard, il révèle ses talents de "pilote", il a le pied lourd sur l'accélérateur.
A 21h30, il nous laisse au Terminal du centre-ville. Petite course en taxi (3$),le chauffeur nous dépose au Posada del Rio, une auberge de jeunesse sur les bords du Rio Tomebamba.
Fin de la journée. Ouf !
Samedi 25 octobre
Nuit d'enfer, le lit est "défoncé", nous avons réservé la chambre par l'intermédiaire de la propriétaire de l'Hôtel Central à Latacunga par téléphone hier matin.
Dès le réveil, nous demandons au réceptionniste de changer de chambre. Immédiatement et avec compréhension, notre demande est accordée.
Nous prenons le petit déjeuner dans un bar proche, le Bananas Café. Le wi-fi est parfait, nous pouvons établir une connection skype avec les enfants.
Passage dans une lavandéria pour déposer un petit sac de vêtements.
Nous pouvons débuter la visite de la ville. A 2538 mètres d'altitude, Cuenca est la capitale de la Province de l'Azuay dans la Sierra Sud.
Avec 400000 habitants, elle est la 3ème ville du pays. La cité est connu pour ses édifices coloniaux élégants. Le centre historique est classé au Patrimoine mondial de l'Unesco.
Cuenca est considérée comme la capitale culturelle et artistique du pays.
Notre première visite est le Musée Pumapungo. Au Rez-de-chaussée, des bijoux et des poteries sont exposés, rien d'extraordinaire, nous grimpons au premier étage. L'exposition est centrée sur les cultures indigènes.
Chaque région est représentée avec des personnages mis en scène en tenues traditionnelles.
La ville est riche de son passé, dans la calle (rue) Larga les Ruines de Todos Santos mettent à l'évidence les différents éléments de construction démontrant la présence de la culture Incas et près-Incas.
Nous allons flâner sur les rives du Rio Tomebamba. En contre-bas de la calle Larga, les maisons colorées du Quartier de Barranco semblent suspendues à flanc de falaise.
Empilées les unes sur les autres, elles donnent l'impression de s'écrouler. Le lieu est unique pour les artistes peintres.
Nous passons sous les arches du Puente Roto. Il fait partie de l'histoire de la ville, une partie importante du pont a été emporté par une violente crue. Cette section restaurée est utilisée pour des spectacles et des expositions.
Nous nous "posons" au bord du Rio, on prend notre temps, au calme, isolé de l'agitation du centre-ville.
Cuenca possède de nombreuses églises, nous grimpons les marches de l'escalier La Escalinata, pour découvrir les plus emblématiques
Situé près du Parc Calderon, la Cathédrale Inmaculada Conception avec ses hauts murs roses et ses trois dômes bleus en céramique, visibles de toute la ville, à notre préférence.
L'Eglise Santo Domingo, située sur la plaza du même nom est insérée entre des bâtiments récents. Sur le parvis, les enfants s'offrent une partie de chasse avec des colonies de pigeons.
Nous parcourons les rues au riche patrimoine architectural colonial.
Les façades colorées sont soignées et en bon état, nous arrivons devant l'Eglise Santo Cenaculo et ses 2 magnifiques tours.
C'est l'édifice religieux le plus important pour les cuenquenos en raison des coutumes et de la culture de la cité.
Après le patrimoine religieux, nous voulons en savoir un peu plus sur la passion des équatoriens... et des équatoriennes pour les chapeaux, qu'ils soient de toutes les formes et de toutes les couleurs.
A Cuenca, le "Panama" est roi, que dis-je, la star de l'artisanat équatorien !
L'Unesco l'a inscrit au Patrimoine Immatériel de l'Humanité.
Nous entrons dans le Musée du Chapeau, Calle Larga. Les fibres du palmier toquilla qui servent à fabriquer le chapeau poussent sur la côte pacifique, autour de la ville de Montecristi.
Chaque exemplaire demande beaucoup de travail : le tissage et la mise en forme exige un savoir-faire parfait !
Un peu de culture ! Le chapeau Panama doit son nom à l'époque de la construction du célèbre canal. Les ouvriers pour se protéger du soleil ont adoptés se couvre-chef, ce qui lui valu une renommée mondiale.
Le Musée est une boutique déguisée, mais le charme opère, c'est superbe.
Winston Churchill, Paul Newman, Lino Ventura, Robert Redford et bien d'autres ont succombé au charme du chapeau tissé.
Les chapeaux les plus beaux se vendent très chers, plusieurs milliers d'euros.
Nous craquons pour faire une heureuse pour 20€. L'emballage est parfait pour une bonne continuation du voyage.
Il est temps de prendre des forces, le Marché 10 de Agosto, réunit les locaux et les touristes. Au rez-de-chaussée, des légumes frais et des fruits exotiques rangés avec soins. Les étals de poissons et ceux des viandes sont divisées par sections.
A l'étage, l'odeur de cochon grillé à "titillé" nos narines dans un des nombreux kiosques de restauration. La mine réjouie du porc fait penser qu'il a été "trucidé" dans de bonnes conditions.
On se régale avec une copieuse part, accompagnée de pommes de terre rôties et d'un jus de fruit frais. Un régal !
Nous rentrons à l'hôtel sous un léger crachin. Le réceptionniste est de parole, la literie de la nouvelle chambre est top.
Dimanche 26 octobre
Ce matin, dès le réveil, discussion par skype avec la famille de Denise réunie pour l'anniversaire de sa maman.
Nous allons quitter les bruits de la ville pour visiter des villages réputés pour leur artisanat.
Devant l'hôtel nous prenons un bus municipal (0.25 cts/p) pour le Terminal terrestre.
A 9h, on s'installe sur les sièges du bus (0.60cts/p) qui nous mène à 1heure de route, au village de Gualaceo réputé pour la fabrication des ikats (châle brodé).
A 2600 mètres d'altitude, pour l'Equateur, nous sommes dans une région de moyenne montagnes, les paysages sont superbes.
Le village est une cité rurale typique, habitée par une population d'artisans et d'agriculteurs.
Le dimanche, les ateliers d'artisans des ikats sont fermés. Nada, rien !
On se dirige vers le marché, dans les rues pavées bordées de maisons de style colonial.
Pour le trouver, il suffit de suivre les femmes en tenue traditionnelle très colorée : jupe rouge, blouse blanche avec de longues nattes sous le célèbre panama.
Nous quittons le village dans un minibus (0.25cts/p) pour Chordeleg un autre village d'artisanat réputé lui, pour le travail de l'orfèvrerie.
La petite Plaza de l'église est bordée de boutiques. Quelques touristes sont concentrés sur ce petite périmètre.
Le marché local est animé, la restauration omniprésente. Nous choisissons pour moi, des saucisses/patates et pour Denise un émincé de porc accompagné de légumes, le tout pour 3$. C'est croustillant et moelleux, un régal !
On confirme, l'Equateur est le pays du "Panama". Derrière chacun de ces chapeaux émerge les traditions et la fierté du peuple équatorien.
En bus (0.50$/p) nous nous rendons à quelques kilomètres, dans le village de Sigsig. La spécialité du village est la fabrication du chapeau panama.
La fabrique la plus proche est à quelques minutes à pied.... pas de chance, cerrado, le dimanche est sacré !
Le marché est ouvert toute la journée, nous y faisons un court détour, avant de visiter les deux églises.
La représentation de la Vierge et l'Enfant est un thème fréquent en art religieux. A Sigsig, ils sont représentés sur un panneau mural en faïence, coiffés d'un Panama !
Sûrement unique au monde, chapeau, il fallait oser !
Nous prenons un bus (1.25$/p) sur la plaza pour Cuenca. Véritable institution dans le pays, l'autocar est bondé. Les arrêts sont fréquents, le trajet pourtant nous semble trop rapide, les scènes de vie sont un vrai spectacle.
Malgré une météo menaçante, les vues sur les montagnes sont fantastiques.
Un véritable déluge nous surprend dans la capitale régionale, nous achetons rapidement des sandwichs pour la balade prévue demain et retour à la chambre.
Lundi 27 octobre
Réveil très matinal, nous avons prévu de passer la journée dans le Parc National Cajas. Situé à une trentaine de kilomètres à l'ouest de Cuenca.
Nous grimpons dans un bus municipal (0.25cts/p) qui nous dépose au Terminal Feria Libre. De là, à pied on se rend au Terminal Arénal tout proche.
Nous achetons des billets pour le bus (1.50$/p) qui va à Guayaquil.
Une heure plus tard, le conducteur nous dépose au centre d'accueil des visiteurs de la Lagune Toréadora, à 4200 mètres d'altitude.
Accros des randonnées dans les grands espaces naturels, la chance est avec nous ce matin. La météo est superbe, le soleil met en valeur des couleurs dorées du paramo (prairies andines de haute altitude).
Nous nous enregistrons dans un registre, l'entrée est gratuite. Un garde nous fait des recommandations, il n'a pas de carte des différents sentiers balisés. Affichés sur un mur, nous prenons des photos de l'itinéraire "Ruta 1".
La boucle est prévue pour 5h de marche. Les panneaux explicatifs le long du chemin, sont d'une rare qualité.
Munis de nos bâtons de marche, nous contournons la première lagune, le sol est moussu et imbibé d'eau, mais l'effort n'est pas très exigeant.
Quelques lamas paissent le long de la rive, impassibles à notre curiosité.
Nous poursuivons dans une forêt primaire, constituée de polylépis.
La végétation est surprenante, ces arbres tortueux, tordus, aux couleurs vives (rouge, marron) ont les branches entrelacées au-dessus de nos têtes et forment de gros bosquets.
Ils offrent une protection, contre le froid la nuit et au rayonnement du soleil pendant le jour, aux animaux et à des espèces végétales endémiques.
Cette contrée humide à des allures mystérieuses.
Le Parc est une ressource importante en eau potable. Les rivières fournissent l'eau à la ville de Cuenca.
Du sommet de quelques points hauts, nous avons un panorama incomparable sur des dizaines de lacs et lagunes vierges de présence humaine.
Il est temps de s'installer pour "casser la croûte" sur les rives d'une petite lagune.
Quelques canards pataugent, la végétation est étonnante, tantôt de jolies fleurs ou des cactus qui semblent égarés dans cet environnement de toundra.
Nous nous sommes éloigné du sentier balisé, nous ne retrouvons plus les panneaux de balisage. Devant nous, au loin, on aperçoit la route de Guayaquil.
Nous rentrons à l'aveuglette, les chemins se croisent, on fixe l'horizon.
Le sol est très marécageux, nous marchons sur de la mousse, le vent froid se lève lorsque le poste des gardes est en vue.
Face au centre d'accueil, nous montons dans un bus qui va à Cuenca.
Nous nous faisons déposés quelques kilomètres plus bas devant l'entrée de la Lagune Llaviucu, à 3200 mètres d'altitude, toujours dans le Parc Cajas.
Le climat est moins rude dans la vallée, la Lagune se trouve au bout d'un long chemin.
Pas besoin d'utiliser les bâtons de randonnée, la balade est accessible à tous.
Dans une forêt tropicale, de nombreux oiseaux aux mille couleurs volètent dans une flore exotique (broméliacée et pendulas...)
Mon gros orteil au pied droit me fait énormément souffrir, on stoppe la petite "vadrouille".
Les gardes forestiers quittent la lagune, ils nous proposent de nous ramener à Cuenca.
Nous grimpons à l'arrière du pick-up. Ils nous déposent à la station de bus Féria Libre, dans les faubourgs de la grande ville.
Repas pizza au menu ce soir.
Mardi 28 octobre
Contact skype avec Benjamin pendant notre petit déjeuner dans la salle à manger de l'hôtel.
Balade dans le centre colonial, les rues aux pavés mal ajustés ajoutent au charme et au style des maisons colorées et des édifices monumentaux. La ville nous a impressionné par sa beauté !
Au Terminal routier, nous achetons des billets (7.50$/p) pour Loja, à 200 kilomètres plus au sud.
La météo nous fait des faveurs aujourd'hui, le nez contre la vitre du bus, je contemple les superbes paysages de la sierra.
Des champs en damiers, de nombreux troupeaux d'élevage dans les prairies, l'ambiance est pastorale et bucolique. On pourrait s'imaginer être dans le Sud-Ouest de la France.
En regardant bien les tenues vestimentaires des femmes, non, nous ne sommes pas dans le Pays Basque !
J'ai un gros souci, mon gros orteil est enflé et très douloureux, je suis obligé de délacer ma chaussure.
Pendant les 4 heures de route, nous échangeons nos impressions sur le pays avec un couple de jeunes français.
Ils descendent un peu avant le terminus, à Saraguro, un village réputé pour son marché, nous avons prévu d'y venir dimanche prochain
Le bus stoppe au Terminal de Loja à 16h. Nous décidons de prolonger jusqu'à Zamora, cette ville est la porte d'entrée directe pour visiter le Parc de Podocarpus.
Un bus (2.40$/p) de la Compagnie Nambija démarre dans l'instant, on y prend place.
Nous sommes dans une région de moyenne montagnes, la végétation est exotique et exubérante. Nous sommes proche de la région du Bassin Amazonien.
Nous posons nos sacs à l'Hôtel Betania dans le centre-ville de ZAMORA, à 980 mètres d'altitude.
La douleur causée par mon orteil est insupportable. Le pharmacien de la petite ville me conseille d'aller à l'hôpital.
Au bureau d'accueil, les formalités se font à l'ancienne : pas d'informatique, prise de poids à l'aide d'une balance nécessitant l'utilisation de poids.
L'accueil est des plus sympathique et professionnel, mais je me pose des questions !
Un jeune médecin m'ausculte, il diagnostique un ongle incarné. La zone est gonflée avec du pus, il décide d'effectuer une intervention en supprimant une partie de l'ongle, nouveau gros soupir !
Il effectue une anesthésie locale puis l'intervention. Impeccable, du grand professionnalisme malgré les moyens dont il dispose.
La totalité des soins est gratuite, il me donne des antibiotiques.
Interdiction de mettre des chaussures fermées pendant 3 jours.
Merci docteur.
Mercredi 29 octobre
La nuit a été tranquille, pas de douleur au réveil. Nous sommes surpris par la chaleur et le fort taux d'humidité dès le petit matin.
Balade dans la ville en tong, installés sur un banc de la jolie plaza principale, nous organisons le séjour dans la région.
Surnommée la "Terre des oiseaux et des cascades" Zamora à moins de notoriété que Vilcabamba beaucoup plus touristique.
La ville semble être en perpétuelle construction, certaines maisons depuis très longtemps.
Située dans un joli parc, elle possède l'horloge la plus grande au monde (son aiguille mesure 11.35 mètres).
Rendez-vous cet après-midi à l'hôpital, une infirmière me remplace le pansement. La chaleur est étouffante, on profite du ventilateur de la chambre.
Jeudi 30 octobre
Nouvelle journée de repos, après le p/dèj, nous allons au Centre Ecologico Tzanka.
Les animaux en captivité, ce n'est pas notre "tasse de thé", mais mon état physique limite les activités.
Nous réglons le prix d'entrée (4$ pour deux). Peu d'animaux (heureusement) dans un joli jardin.
La mission des responsables est de remettre en état des animaux malades, blessés ou abandonnés. En parcourant les allées nous trouvons diverses espèces.
Il y a des caïmans, des tortues terrestres et d'eau, des perroquets et plus intriguant un mono nocturne aux yeux immenses.
Louable travail.
Retour à l'hôtel, nous devons libérer la chambre, demain c'est le début des fêtes dans la ville.
Plus haut dans la rue, nous trouvons une chambre à l'hôtel Golmar. L'accueil est sympathique et souriant, les prestations identiques au précédant.
Après avoir déposé les sacs, on fait une balade le long du malecon en construction, le long du Rio Zamora.
En fin d'après-midi, nous achetons des pâtisseries pour remercier le médecin et son équipe.
Un infirmier me remplace le pansement et le docteur me donne le ok pour visiter demain le Parc Podocarpus.
Sur la plaza, une association caritative propose des empanadas préparés sur place. Le repas est tout trouvé.
Vendredi 31 octobre
P/dèj pris à l'hôtel, nous prenons un taxi (4$) pour le Parc Podocarpus. Le conducteur nous dépose sur le parking de Bombuscaro.
Il faut 30 minutes de marche dans un chemin pierreux pour arriver au postes des gardes.
Nous nous enregistrons sur un registre puis un employé nous donne une carte précise des chemins balisés et des points de visite.
Le test dans le sentier est concluant, je supporte sans problèmes mes chaussures.
La végétation est très diverses, l'altitude varie entre 900 et 3600 mètres d'altitude.
La forêt tropicale recouvre les montagnes, il fait chaud et l'humidité ambiante excessive. Sous une végétation drue et exubérante et en longeant un ruisseau, nous trouvons un peu de fraicheur.
La flore tropicale est d'une exceptionnelle beauté, typique de la forêt humide, elle se dévoile à chaque détour du sentier.
Des orchidées, des fougères géantes, des plantes et fleurs sauvages...
Le passage à la Cascade Poderosa est rafraîchissant, assis sur des petits rochers nous sortons nos casse-croûtes.
Pour atteindre le sommet du Mirador, la montée est raide, le sentier est rocheux et escarpé, 900 mètres de dénivelé de face.
Là haut, le panorama est sublime, nous avons une vue bien dégagée sur Zamora.
La randonnée prend fin, la descente est technique, sur le sentier, on s'accorde quelques pauses bienvenues pour regarder avec attention le travail inlassable des fourmis coupe-feuille.
Bravo la médecine équatorienne, le test de solidité de mon orteil est un succès.
Pas de taxi en attente au parking, nous rentrons à pied. Le long de la route en terre battue, près des nombreuses petites cascades, des dizaines de papillons de toutes les couleurs sont attirés par les flaques d'eau.
2h pour rentrer en ville. Nous avons le visage cramoisi par un soleil intense.
8 heures de randonnée dans un paysage d'exception.
Dernier pansement à l'hôpital, grands remerciements au personnel très compétent... toujours SOURIANT.
Pour clore cette belle journée, nous dinons au restaurant de l'hôtel Samuria, une excellente adresse.
L'horloge est toute illuminée, ellee nous indique l'heure d'aller nous coucher !
Samedi 1er novembre
A 9h, nous prenons un bus (2.40$/p) pour Loja. Nous prenons de la hauteur, la grande ville est à 2050 mètres d'altitude.
Le conducteur nous dépose au Terminal, à la périphérie du centre-ville.
Dans le hall, nous nous renseignons sur les horaires des bus pour Saraguro pour demain et pour la ville de Zumba pour la suite de notre voyage.
Un chauffeur de taxi nous mène au Parque Central au pied de la Cathédrale.
Nous nous rendons à pied à l'hôtel Villocaro à quelques dizaines de mètres.
Comme toutes les grandes villes équatorienne, Loja à énormément de charme avec ses nombreuses maisons coloniales.
Réputée pour sa musique et ses évènements culturels, on se sent bien à parcourir les rues pavées du centre colonial.
La rue de Lourdes, la plus jolie, est aussi la plus visitée.
Parmi les nombreux édifices religieux, l'Eglise Santo Domingo est la plus ancienne, un lieu de jeu pour les enfants jouant avec les pigeons.
C'est la fin de l'office à l'Eglise Nuestra Señora de Fatima au style architectural colonial.
La Cathédrale est un immense bâtiment colonial à la surprenante couleur pêche. Elle borde la Place Centrale où est érigé le monument représentant Valdivesio, le fondateur des universités de la ville.
Le soir la population se retrouve sous les ceibas, de grands arbres aux fleurs rouges.
Devant les édifices publics et les Parcs municipaux, des vendeurs proposent des gâteaux et de la Cola Morada, une boisson traditionnelle de la Fête des Morts (mûres et myrtilles parfumées à la girofle et à la cannelle) servis dans des étals ambulants.
En soirée, la Plaza San Sebastian est toute illuminée. La Tour de l'Horloge haute de 32 mètres, est le monument le plus remarquable, elle commémore la déclaration d'indépendance.
Toutes ses lumières rappelle que Loja à la particularité d'avoir été la première ville raccordée à l'énergie électrique dans les années 1890.
Dimanche 2 novembre
Nous démarrons ce matin du terminal routier avec un bus (1.75$/p) de la Compagnie Sud Oriente pour aller au village de Saraguro à 60 kilomètres au nord à 2630 mètres d'altitude.
Après 1h30 de trajet, nous descendons dans cette jolie petite ville nichée dans une vallée, entourée de montagnes verdoyantes.
Les villageois des environs, les saraguros, des agriculteurs, cultivent depuis toujours des céréales et des tubercules.
Le dimanche, ils viennent des environs pour vendre et échanger leurs marchandises dans les rues pavées et sur un grand terrain vague à l'entrée du village.
L'Equateur est le pays des marchés. Celui-ci nous permet de découvrir un nouveau code vestimentaire :
Tenue noire exigée !
La femme arbore avec élégance un chapeau panama ou rond, noir. une longue jupe noire. Un collier de perles, des boucles d'oreilles en argent, des broderies colorées, un châle noir avec une broche en argent.
L'homme porte un chapeau de feutre ou un panama noir, un poncho en laine noire et un pantacourt noir avec chaussettes montantes.
Hommes et femmes ont les cheveux longs coiffés en tresse.
Il est trop tard, le marché aux animaux est terminé.
Nous déambulons dans les rues, les étals regorgent de fruits et de légumes. L'ambiance y est rurale, pas de démonstration excessive, mais fiers de leurs traditions ancestrales.
Dans des stands, des vêtements colorés succèdent à des présentoirs proposant de l'artisanat local où celui provenant d'un grand pays d'Asie !
Tous nos sens sont en éveils :
Apprécier les odeurs des plats traditionnels.
Entendre les différents dialectes des populations indigènes qui ont su conserver leurs langues en dépit de la colonisation espagnole.
S'extasier devant les textiles aux couleurs vives.
Observer les scènes pleines de vie animées et colorées.
Sur la Plaza centrale, devant l'église, sont installés des stands de vente de composition florale.
Des étals proposent des guaguas de pan (des pains de farine de blé, modelés et fourrés de sucreries ou de confiture) et de la Cola Morada pour commémorer aujourd'hui, la Fête des Morts.
Ce sont les plats traditionnels pour célébrer cette fête ancestrale.
Au marché, sous une halle, nous achetons quelques empanadas pour nous restaurer. A l'angle d'une rue avec la grande route Panaméricaine, nous grimpons dans un bus qui relie Cuenca à Loja.
Nous récupérons rapidement nos sacs à l'hôtel. Du terminal routier nous montons dans un bus (1.75$/p) pour Vilcabamba au sud du pays, nous nous rapprochons du Pérou.
A 1500 mètres d'altitude, les paysages sont verdoyants.
A 16h, nous descendons du bus à Vilcabamba. Nous négocions le prix d'une chambre au Rendez-vous-Hostal Guesthouse. Le cadre est superbe, la chambre donne sur un jardin fleuri.
Le propriétaire, un français, en nous donnant une carte du secteur nous conseille des randonnées à parcourir dans une journée.
Nous avons peu de temps avant la nuit pour une visite du centre-ville.
La ville est réputée pour la longévité exceptionnelle de ses habitants, elle a gagnée le surnom de Vallée des Centenaires.
En 1973, un article paru dans le magazine National Geographic attire l'attention des lecteurs sur le phénomène de longévité exceptionnelle de la population.
Vilcabamba devient alors la destination d'une population à la recherche de la jeunesse éternelle !
Notre première sensation aperçue ce soir dans la rue est mitigée et interrogatrice.
La population locale semble minoritaire. Pas de tenue traditionnelle des locaux et une présence forte d'occidentaux, installés à demeure dans la région.
Lundi 3 novembre
Excellent p/dèj sur la terrasse de la chambre, le personnel de la guesthouse est souriant et prévenant.
Muni d'un plan des sentiers et de sandwichs, on se dirige vers la Réserve de Rumi Wuilco.
Après avoir longé la rivière, nous trouvons l'entrée du sentier qui débute au niveau d'une barrière métallique. Le chemin bien tracé grimpe et serpente sur le flanc d'une montagne.
La vue sur Vilcabamba est sublime, la végétation est abondante et luxuriante.
Le balisage du sentier est aléatoire, mais la vue est exceptionnelle sur les crêtes vertigineuses du Cerro Mandango resplendissant sous les rayons du soleil. La zone a été créée pour la conservation et la protection des oiseaux, difficile de les apercevoir en pleine chaleur, nous avons la chance de croiser un colibri.
Trois heures de randonnée, trois heure de pur bonheur.
Au menu ce midi, des fruits, des fruits et au dessert, des fruits !
Nous avons testés tous les fruits du marché.
Nous sommes super vitaminé pour effectuer la randonnée de Agua de Hierro. Nous randonnons sur une colline désertique qui offre de beaux points de vue.
Au retour, on jette un coup d'oeil au Parque Recreacional. C'est un parc d'attraction pour la population locale avec une piscine en plein air et un zoo présentant de la faune de la région.
La serre des orchidées est fermée, dommage !
Mardi 4 novembre
Contact skype avec Benjamin et Manuela en déjeunant.
A 9h, nous prenons les bâtons de marche pour faire une randonnée à la Cascade El Pato, à la lisière du Parc Podoparcus.
Il faut marcher sur une route goudronnée, nous laissons derrière nous le Shanta's bar, puis nous cheminons pendant 30 minutes dans un sentier en terre. Il fait beau et chaud.
Le plan donné par le propriétaire de notre pension s'avère indispensable, de nombreux chemins se croisent.
La montée est rude, il faut traverser des prairies clôturée.Il nous faut passer par cinq portails pour arriver à retrouver le sentier balisé en rouge.
Au sommet, la vue à 360° est magnifique. La cascade est une vrai piscine.
Quelques courageux affronte l'eau très fraiche.
La météo est imprévisible dans ses régions montagneuses, le ciel s'assombrit rapidement, de gros cumulonimbus à l'aspect menaçant, annonciateurs d'orages nous font accélérer le pas.
Nous échappons de peu à l'orage de pluie lorsque l'on arrive à la pension.
Préparation des sacs, demain c'est notre dernier jour en Equateur, nous poursuivons ensuite le voyage au Pérou.
Mercredi 5 novembre
Départ aux aurores. Nous récupérons des sandwichs préparés par la cuisinière hier soir et sac sur le dos, nous allons sur la rue principale de la ville, attendre un bus qui arrive de Loja.
A 6h45, nous montons dans le bus (6.50$/p) de la Compagnie Sur Oriente pour la ville de Zumba, le terminal des transports en Equateur.
Nous sommes les seuls étrangers, les passagers sont des écoliers et des ouvriers agricoles. Les arrêts sont incessants.
La journée va être longue pour effectuer les 130 kilomètres qui séparent les deux villes.
Les paysages sont envoûtants, le soleil levant peint les sommets des montagnes. C'est superbe.
Les arrêts les plus importants sont dans les villages de Yangana et Valladolid. Construits dans des décors incroyables, l'architecture est traditionnelle, dans la rue principale des villes, toutes les maisons, à un étage, sont en bois.
Nous longeons les fôrets denses et exubérantes du Parc Podocarpus, difficile d'apercevoir les sommets noyés dans les nuages.
Pause almuerzo et "banos" dans la jolie ville de Palanda, porte d'entrée du Parc Yasuni. La ville avec son jardin et son église est magnifique.
Les masures construites en bord de route sont beaucoup plus modestes. Le dollar ne profite pas à tout le monde en Equateur !
Cette région, réserve importante de la biodiversité, vit dans la polémique suite à l'autorisation du gouvernement d'autoriser l'exploitation d'importantes ressources pétrolières.
Nous roulons maintenant sur une route de terre, il y a des passages boueux, trace des dernières intempéries. Certaines montées sont entre 10% et 15%, alternativement le moteur souffre puis c'est autour des freins de chauffer.
Nouvel arrêt, la route est coupée suite à un éboulement d'une partie d'un flanc de montagne. Une pelleteuse dégage une partie de la chaussée. Le voyage devient long, très long !
Le conducteur et les passagers habitués à tous ces incidents sont patients, nous aussi, nous ne sommes pas pressés.
On part à la chasse aux papillons dans les flaques d'eau pour patienter.
Nous arrivons enfin à Zumba, 7h de route pour 130 kilomètres !
Au Terminal, un chauffeur de ranchera (camion avec des sièges en bois) espère un maximum de passagers. Pour nous c'est le seul moyen de transport pour atteindre la frontière avec le Pérou.
Nous démarrons à 14h30. La route est un gros chemin en terre battue, plein d'ornières.
Sur le banc en bois, nous suivons les mouvements du camion. Le dos souffre, parfois le bus roule au pas, gros avantage pour apprécier le paysage car notre engin roulant n'a pas de portières ni de vitres.
Les écoliers descendent dans des fermes et des villages isolés qui ne sont pas sur notre carte.
L'activité de la population est uniquement l'agriculture, le café et le chocolat principalement.
Au sommet d'un col, l'armée équatorienne fait une revue de nos paquetages. Il faut étaler sur le sol une partie de nos sacs.
Nous sommes reçus avec succès à l'examen ! le camion repart.
Au terme d'une longue descente, le village de La Balsa est en vue.
Il est 16h, le conducteur nous dépose devant les postes de la police et de la douane équatorienne.
Les formalités administratives sont rapidement expédiés, nous traversons le pont sur le Rio Canchis qui sépare les deux pays, le baraquement du poste frontière péruvien est à quelques mètres.
Adios l'Equateur.
Hola Peru
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Souvenirs du voyage
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L'Equateur est un petit pays par sa surface, ce qui le rend d'autant plus facile à parcourir pour le voyageur en individuel.
Il faut souligner l'excellent service de bus qui permet de se déplacer en quelques heures dans le pays.
Le pays nous a apporté énormément d'émotions que se soit au niveau culturel et historique.
Adeptes des défis sportifs, nous nous sommes régalés dans les eaux du Pacifique et les montagnes des Andes.
Le contact avec les équatoriens est agréable. Réservés et fiers de leur traditions dans les milieux reculés. Dans les marchés alimentaires et artisanaux, les visages des équatoriens démontrent un enthousiasme et une énergie communicative, dans une ambiance chaleureuse et hospitalière.
Les coups de coeur :
- Les îles Galapagos à 1000 kms de la côte pacifique. La découverte d'une faune marine et terrestre extraordinairement préservée, un conservatoire animal et végétal unique.
- Les Marchés, Otavalo, Sigsig, Saquisili, etc... des lieux de vie animés, colorés aux traditions ancestrales.
- Les volcans et les lagunes de la cordillère des Andes. Adeptes des randonnées, quel plaisir de découvrir des panoramas incomparables.
- Le riche passé des villes : Quito. Cuenca, etc... déambuler dans les rues pavées de l'époque coloniale bordées de nombreux monuments et musées.