Virée sur l'Ile d'Oléron et La Rochelle
en 2021
Question hébergement
La Cotinière
Appartement chez l'habitant.
21 Route de Saint-Pierre.
Accueil sympathique. Appt fonctionnel. Bien situé près du port.
A recommander.
Face à la crise COVID 19 en 2021, où partir quelques jours pour ce printemps, en France ?
Le confinement, dû au coronavirus, et la fermeture des aéroports pour les destinations lointaines ont chamboulé notre plan d'évasion touristique hivernal.
Pas besoin de faire tourner le globe terrestre pour trouver une destination exotique, méconnue, ou une ile paradisiaque.
Les dernières décisions gouvernementales, valables à compter du 19 mai, ont défini de nouvelles étapes du déconfinement :
. Horaire du couvre feu à 21h.
. Ouverture des terrasses des cafés/restaurants jusqu'à 21 h (jauge limitée).
. Réouverture des magasins et des salles de spectacle jusqu'à 21h.
. Fin de la limitation de sortie à plus de 100 kilomètres de son lieu de résidence.
Nous choisissons l'Ile d'Oléron, renommée pour son excellente gastronomie locale et réputée pour la diversité des ses paysages : son littoral, ses marais et surtout ses ports ostréicoles.
Carte et plan de l'Ile d'Oléron
Samedi 22 mai 2021
Pas de décalage horaire cette année, nous mettons 4 heures pour parcourir en voiture les 250 kilomètres qui séparent notre domicile de La Cotinière, le principal port de pêche de l'ile.
Le village, sur la côte ouest de l'ile, fait partie de la commune de Saint-Pierre-d'Oléron.
A 17 heures, nous prenons possession de l'appartement.
Notre installation terminée, nous filons sur le port. Le vent souffle en rafales, le ciel bleu est parsemé de nuages et la température fraîche.
Heureusement, le bulletin météo pour les prochains jours est plus optimiste.
L'office de tourisme ferme à 18h. Nous avons juste le temps d'acheter (0.50€) le plan des pistes cyclables : le guide indispensable pour apprécier, à notre rythme, la diversité des paysages.
Face au large, les chalutiers aux coques colorées, de retour de la pêche, sont amarrés le long des pontons.
Plus loin, sur un quai, l'activité destinée à l'entretien et la réparation des chalutiers est intense.
Dimanche 23 mai 2021
Le ciel est dégagé ce matin, mais la température est bien fraîche. En vélo, on se rend au marché de Saint-Pierre-d'Oléron, déclarée "capitale" de l'ile.
De nombreux producteurs et commerçants locaux proposent leurs produits. Huîtres et poissons, légumes et fruits sont à l'honneur sur les étals du marché couvert et sous les auvents installés sur la grande esplanade.
En début d'après-midi, c'est à pied que nous découvrons le bourg de La Cotinière et ses plages, au nord de la ville.
A l'écart de l'artère piétonnière, bordée par de nombreux commerces et restaurants, nous nous engageons dans des petites rues étroites.
L'habitat ancien du village est caractéristique des maisons traditionnelles de l'ile : maisons basses de pêcheurs, aux façades blanches et aux volets verts ou bleus.
La rose trémière fait partie intégrante de la région, ses fleurs s'élancent vers le soleil le long des habitations. Elles déclinent différentes couleurs variées sur la même racine, allant du blanc, du rose pâle au rouge bordeaux.
Toujours à pied, on se dirige en direction du nord par la piste cyclable, le long du cordon dunaire qui borde les plages de l'Océan Atlantique.
La plage de la Baie de Brimaudière s'étend sur plusieurs centaines de mètres, la marée basse découvre quelques rochers.
Au loin, sur notre gauche, deux blockhaus, derniers vestiges de la seconde guerre mondiale, permettent de se souvenir qu'ici aussi on a vécu la guerre et ses atrocités.
2 kilomètres plus loin, à hauteur d'une plage, sur le parcours de la route touristique, se cache le hameau très authentique de La Mémounière.
Les habitation basses des pêcheurs voisinent avec les maisons en pierre des paysans : celles-ci ont la caractéristique de posséder un escalier extérieur sans rampe, pour accéder à l'étage.
Dans les cours et jardins, un puit pouvait desservir deux ou trois maisons.
Pause fraicheur dans le seul bar du village et nous retrouvons ensuite le littoral.
Après avoir traversé un chemin entre les dunes, une immense plage parsemée de nombreux rochers s'étale à nos pied : ici, pas de baignade pour les pieds sensibles !
Par contre, la pêche à pied et le bronzage sont conseillés dans cette zone tranquille.
Retour au port de La Cotinière.
Près des quais, située sur un promontoire et orientée en direction des bateaux, l'Eglise Notre-Dame des Flots semble protéger les marins qui partent en mer.
Bâtie en moellons, sa tour triangulaire domine le port. A l'intérieur, de magnifiques vitraux et des ex-votos sont dédiés aux "péris en mer".
De style récent, construite en 1966, elle est la troisième chapelle de la cité. La première datant du moyen âge a disparue, ensevelie par le sable.
En prolongement de l'église, un sentier de sable mène au phare, au bout de la jetée.
Construit en 1899, peint en rouge et blanc, il délimite l'entrée du port. Son sommet s'élève à 10 mètres de hauteur.
Au bout de la promenade, l'océan est à perte de vue...
Premier port de pêche du département, il est le septième de France.
Les bateaux de pêche, entrant et sortant au rythme des marées, déchargent des espèces de poissons réputés (bars, homards, soles, maigres et céteaux...) et des langoustines.
Toujours dû à la pandémie du covid, l'accès au quai de déchargement est interdit, ainsi que la visite de la criée (organisée par l'office du tourisme en temps normal).
A l'entrée de la ville, d'importants travaux sont en cours pour moderniser cette activité croissante de pêche : construction de bassins supplémentaires à fort tirant d'eau pour permettre aux bateaux de ne plus subir les contraintes des marées, et de nouveaux bâtiments pour accueillir la criée.
Les poissons et crustacés aussitôt débarqués des bateaux sont proposés sur les étals du Marché de la Victorine le matin et l'après-midi, après la vente en criée de 15h30. Fraicheur garantie des produits.
Pour un tourisme grandissant, ostréiculture oblige, les bars à huîtres et les stands de dégustation de fishs and chips sont de vrais institutions.
La seule grande rue commerçante est envahie par des touristes avides de souvenirs. C'est par des petites rues parallèles que nous regagnons notre logement.
Lundi 24 mai 2021
La météo est capricieuse ce matin, le ciel est d'un bleu éclatant mais il fait "frisquet", surtout sous les rafales de vent.
Dès le petit déjeuner terminé, c'est sur le port que nous flânons. Les abords du marché sont désertés pour l'instant. Il est encore un peu tôt.
Sur la cale de mise à l'eau, les goélands, aux raillements caractéristiques très bruyants, toujours opportunistes, chapardent quelques restes de poissons.
Ils sont vite remplacés par des ramendeurs qui, à genoux, dénouent et réparent les filets usés ou déchirés.
L'aire de carénage, à cette heure matinale, est accessible, sans danger pour le public. La totalité des bateaux en réparation font partie de la flottille de pêche.
A bicyclette cet après-midi, nous parcourons une quinzaine de kilomètres sur la piste cyclable pour rejoindre Saint Trojean, à l'extrémité sud de l'ile.
Le village est classé station balnéaire depuis 1898.
L'ile est plate, idéale pour rouler, avec en plus un vent qui souffle dans le dos !
Un panneau, à hauteur du hameau de La Rémigeasse, nous indique une plage dans la Baie de Perroche
Cette anse, par la forme arrondie de la côte, est un paradis pour quelques amateurs de glisse.
Sur le sable, des petits voiliers, des catamarans et des planches à voile, attendent les sportifs.
Au large, cette baie abrite un mouillage de bateaux de plaisance.
Pas d'amateur de bronzage étalé sur le sable fin.
Juste un peu de farniente et de marche pour quelques touristes qui trouvent leur compte d'air iodé en arpentant la longue étendue de sable doré.
Parfait pour réussir une journée paisible dans une atmosphère reposante.
La voie verte nous permet de passer par les villages de Vert-Bois et de Grand-Village.
Nous entrons dans un vaste massif forestier d'une superficie de 2000 hectares environ : la Forêt Domaniale de Saint-Trojean est le "poumon vert de l'ile".
Vers la Plage des Alassins, nous pénétrons dans divers types de milieux forestiers.
Le chemin s'enfonce dans un sous-bois très sombre de chênes verts puis, dans un contraste étonnant, dans des sous-bois lumineux constitués de conifères bien adaptés aux milieux dunaires.
Introduits par les hommes, les pins maritimes ont pour but de consolider les dunes et assainir les sols marécageux.
Cette diversité favorise la multiplicité des espèces animales et végétales. L'oeil aux aguets, je repère au milieu d'un petit lac, une famille de canards.
La vue de la Plage des Alassins se mérite. Quelques coups de pédales bien appuyés face au vent sont nécessaires pour l'atteindre.
Idéal pour perdre quelques calories !
L'hiver a malmené cette grande étendue de sable. La mer redessine sans cesse le trait du rivage. Les tempêtes répétitives ont amené des déchets et les dunes sont réduites à des monticules.
Eloignée de la route, la plage est moins fréquentée : impeccable pour profiter, dans le calme, des embruns pendant quelques instants.
Ici aussi, la plage sableuse est le rendez-vous des surfeurs. Elle est frappée continuellement par de grands rouleaux gris-vert.
Nous arrivons à Saint-Trojean.
Le port ostréicole, à l'entrée de la ville, est longé par des cabanes de couleur uniforme occupées par les derniers ostréiculteurs/éleveurs, quand d'autres, abandonnées, ont une nouvelle vie.
Réhabilitées, bariolées de couleurs chatoyantes, elles sont reconverties en ateliers et galeries d'expositions temporaires : Peintures, arts divers... et bien sur de restauration.
Le long des quais, des petits bateaux de pêche artisanale et les "plates" des ostréiculteurs sont amarrés à des pontons.
Le travail est à l'intérieur des dites cabanes. Un ostréiculteur et son équipe répartissent les huîtres dans des poches en fonction de leur calibre.
Il répond, au-delà de nos espérances et avec beaucoup de détails, à toutes nos questions.
L'histoire de l'huître a connu trois périodes :
° La "plate", l'huître originelle du Bassin Marennes-Oléron a subit en 1920 une épizootie qui a anéantie l'espèce.
° L'huître portugaise la remplace. Bien acclimatée, elle prend l'appellation du bassin. De nouveau une épizootie la décime et la fait disparaitre en 1970.
° En 1971, l'huître japonaise, une nouvelle variété, prend le relais. Celle-ci prospère et fait la renommée des "huîtres Marennes Oléron".
Elle est enregistrée en 2009 avec une IGP par l'Union Européenne.
Au bout de la jetée, face au pont/viaduc, le paysage des marais et des anciennes cabanes ostréicoles a un charme fou, bien plus authentique.
Le retour en vélo, face à un vent océanique, demande plus d'effort. Partenaire à l'aller, il devient en cette fin de journée, un vrai adversaire, surtout à la sortie du massif forestier.
C'est avec plaisir et soulagement qu'on aperçoit le panneau La Cotinière !
Mardi 25 mai 2021
La météo est incertaine encore ce matin, le ciel est très nuageux.
Nous en profitons pour aller découvrir le patrimoine architectural de la ville de La Rochelle, mais sans stress.
A la gare routière de Saint-Pierre d'Oléron, nous montons dans le bus - Nouvelle Aquitaine - de 9h40 qui assure, tous les jours, la liaison entre les deux villes.
Assis à la droite de la conductrice, celle-ci tout en étant très attentive à la route, nous parle avec passion de son travail et de sa région. Les deux heures de trajet passent très vite.
Nous descendons au terminus de la ligne, Place de Verdun, dans le centre ancien de la préfecture.
La Cathédrale Saint-Louis borde la place. La première pierre fut posée en 1742, les travaux se terminèrent en 1857.
De style gothique, elle est très sobre. Son intérieur est embelli par un grand orgue. 12 vitraux agrémentent les lieux.
Le haut clocher complète parfaitement l'édifice religieux.
A deux rues de là, en plein cœur du centre historique, Les Halles du XIXe, construit en briques rouges et blanches, en fer forgé et en verre, abritent toutes les spécialités locales.
Les étals du marché regorgent de poissons frais, de légumes et de fruits de saison et certaines rues avoisinantes sont même envahies par des producteurs et revendeurs.
Face à l'entrée principale, une jolie maison à colombage est la cible préférée des photographes. Témoin de l'époque médiévale, elle est superbement bien entretenue.
Une petite averse nous surprend. On s'installe rapidement sous l'auvent d'un fast-food, à l'extérieur, seule possibilité de se restaurer en ces temps de confinement. L'intérieur des restaurants étant interdit.
L'assiette est triste, très triste...
Le repas rapidement achevé, nous poursuivons la découverte des trésors architecturaux de La Rochelle.
Dans les ruelles étroites, de superbes maisons médiévales succèdent aux grands et luxueux hôtels des armateurs du XVIIIe siècle.
Dans le secteur sauvegardé, il faut être curieux et lever la tête pour découvrir des détails sur les façades et les toitures des maisons : des gargouilles, des porches, des frontons triangulaires, une potence ou un crochet au niveau des greniers...
La ville est un musée à ciel ouvert.
Construite entre 1077 et 1140, l'Eglise Notre Dame, dans le Quartier de Cougnes, le plus ancien de la cité, est la plus vieille église de la paroisse.
En 1860, une restauration complète s'imposa. Son architecture extérieure est atypique.
L'intérieur est magnifique, richement décoré : d'un grand buffet d'orgue et d'un orgue de chœur.
Dans la rue Doriderie, une façade finement décorée attire notre attention. C'est le bâtiment des Echevins, la partie arrière de l'Hôtel de Ville.
Au-dessus de la porte dite "Porte des Echevins", la fenêtre de l'étage est ornée de vaisseaux figurant sur les armes de la ville.
Les souvenirs et les archives de l'histoire de la cité sont regroupés dans un étage du bâtiment.
Le portail d'entrée de l'Hôtel de Ville est situé Place de l'Hôtel de ville où trône la statue en bronze de Jean Guiton, maire de La Rochelle lors du siège de la ville en 1628 par les armées de Louis XIII et de Richelieu.
La construction de la mairie - plus ancien Hôtel de Ville français encore en fonction - de style renaissance et gothique date du XVe siècle, XVIe siècle et XIXe siècle.
De nombreuses transformations et extensions de bâtiments ont jalonné cette résidence, classée au titre des monuments historiques en 1861.
Un important incendie en 2013 a ravagé les toitures et les charpentes. La restauration s'est achevée fin 2019.
Derrière son mur d'enceinte nous restons ébahis devant la magnificence de l'édifice.
Dans la cour, sur des panneaux, une expo photo montre le bâtiment ravagé par les flammes et les différentes étapes de sa reconstruction.
La statue d'Henri IV en faïence polychrome, qui semble veiller sur la cité, occupe un campanile en haut d'un l'escalier de la cour.
Au rez-de-chaussée, une galerie, formée par neuf arcades finement ciselées, repose sur huit piliers.
Pas de chance ! En cette période particulière, aucune visite de l'intérieur n'est possible.
Nous poursuivons la balade en passant sous les arcades d'hôtels particuliers, témoins de la vocation commerçante et marchande de la cité.
L'histoire, toujours l'histoire !
Rue du Palais, la façade du Palais de Justice est soutenue par six hautes colonnes. Au-dessus des arcades, un écusson évoque les attributs de la justice.
Nous parcourons quelques mètres dans la rue du Palais, et découvrons un autre édifice emblématique de la ville bâti en 1760 : l'Hôtel de la Bourse.
Pour pouvoir se réunir, les négociants et les marchands décident sa construction qui va abriter la Chambre de Commerce dans une aile et le Tribunal de Commerce dans une autre aile.
Sur la façade côté cour, qui sépare les deux ailes, des sculptures finement sculptées, représentent des instruments de navigation, des ancres, des rames, des sextants et deux poupes de navires.
Nous quittons quelques instants les rues historiques, pour déambuler dans des rues populaires.
Dans le calme de ces quelques ruelles fleuries, à l'abri de la circulation, nous retrouvons l'authenticité et le charme de la ville.
Nous arrivons face au "Monument" de la vieille ville, la Porte de la Grosse Horloge.
Depuis la Place des Petits-Francs, où trône la statue d'Eugène Fromentin, un artiste/peintre, la Tour impressionne par sa grande taille.
Sa création daterait du XII siècle. Porte fortifiée, elle était destinée à assurer la défense de la cité, dernier rempart entre la ville et le port.
Un campanile fût ajouté en 1478, la dernière modification remonte à 1746 avec l'apport au sommet d'un cartel Louis XV.
A proximité du port, notre regard est attiré par la hauteur du clocher de l'Eglise Saint-Sauveur.
L'intérieur est magnifique : un majestueux Maître-Autel en marbre de Carrare, de belles boiseries, 2 ex-votos représentés par des caravelles et de superbes vitraux.
A l'extrémité du Canal Maubec, de gros travaux perturbent la circulation et gâchent la vue sur le port et les Tours.
Face à la Tour de la Grosse Horloge, voici les deux tours emblématiques de la ville qui gardent l'entrée du port.
La Tour Saint-Nicolas est la plus imposante.
Elle symbolise la puissance et la richesse. A près de 40 mètres, c'est le donjon qui domine la rive sud du chenal.
En plus de ses fonctions de défense militaire, elle servait aussi de résidence des soldats. Entre le XVIe siècle et le XVIIe siècle, elle sert de dépôt d'armes et de prison.
En face, la Tour de la Chaine, toute ronde et massive, est édifiée depuis la fin du XIVe siècle sur la partie nord des quais. Une chaine était remontée tous les soirs entre les deux Tours, pour fermer les 25 mètres de l'entrée du port.
Bol d'air iodé assuré, on tombe sous le charme de La Rochelle.
Vestige des fortifications de la ville, un troisième édifice appelé Tour de la Lanterne se situe plus au nord, sur la rive du chenal.
On y accède depuis la Tour de la Chaine par une "courtine", appelée la "Rue sur les Murs", qui surplombe l'esplanade Saint-Jean d'Acre.
Une belle flèche gothique octogonale chapeaute le haut de la Tour.
Elle culmine à 70 mètres, c'est la plus haute des trois Tours. Elle servait d'amer, de phare et de prison.
Le street art s'est invité dans le quartier du Gabut, proche de la Tour Saint-Nicolas.
De nombreux promeneurs déambulent dans ce petit coin photogénique, munis d'un smartphone ou d'un appareil photo.
Dans une ancienne friche artisanale, des hangars ont retrouvé une seconde jeunesse.
Les graveurs font preuve d'imagination dans toutes les expressions artistiques.
Des couleurs éclatantes, parfois tonitruantes, jamais vulgaires : le charme et la magie du lieu réservent de nombreuses surprises agréables à l'œil ... et à l'imagination.
Nous avons la chance de voir entrer dans le port de plaisance un "géant des mers" : le trimaran Arkema 4, avec les skippers Quentin Vlamynck et Lalou Roucayrol qui rentrent d'un entrainement.
Le passage dans l'étroite écluse est suivi avec intérêt par de nombreuses personnes.
Ça passe "ric-rac". L'équipage redouble de vigilance, le bateau fait quand même 15 mètres de large.
Le trimaran se dirige vers son appontement.
Le pont basculant est abaissé, le trafic routier et piétonnier peut reprendre.
Une particularité encore sur le port.
Sur le Quai Valin, encastré dans la façade d'une maison, au fond du Vieux-Port, le Phare vert avec sa lanterne qui culmine en haut d'une tour octogonale toute blanche.
Automatisé, sans gardien, il ne se visite pas.
Le phare du Gabut rouge et blanc, au pied de la Tour Saint-Nicolas, date de 1852. Les deux phares sont en alignement pour guider les bateaux à entrer dans le port.
Ils sont inscrits au titre des Monuments Historiques depuis 2011.
Le Quartier du Gabut , rénové et modernisé depuis plusieurs années avec ses maisons colorées en bois, a des airs contemporains.
Quel contraste avec les façades des maisons à colombages du centre-ville.
Nous continuons notre flânerie. Près des quais, malgré les mesures sanitaires, nous sentons que "la vie d'avant", petit à petit, reprend son cours.
Un vide-greniers, soumis à un protocole strict est autorisé sur les allées d'une place : port du masque, flux du public et distanciation physique.
Les beaux jours approchent !
Retour près des Tours, dans le centre névralgique de la cité rocheraise.
Depuis la terrasse de la Tour de la Chaine, la vue est incroyable sur la "forêt" des mâts des bateaux de plaisance, amarrés dans le Port des Minimes.
Avec sa capacité de 5100 bateaux sur pontons, il est le premier port de plaisance d'Europe sur la façade atlantique.
Je m'engage sur le chemin de ronde qui mène à la Tour de la Lanterne.
L'édifice est élégant, des fenêtres sont percées sur quatre des huit pans de la flèche.
A proximité, construite en 1926, une étonnante maison rouge à l'architecture néo-normand. Un petit chat en céramique, posé sur le toit lui a donné son nom : la Maison du Chat.
Dans le quartier du Perot, le clocher de l'ancienne Eglise paroissiale Saint-Jean-du-Perot est situé près de l'Evêché. Il coiffe une Tour octogonale.
On l'aperçoit au-dessus des toits des maisons depuis le port.
A quelques centaines de mètres, nous pénétrons dans le coeur de la ville. Nous trouvons quelques très belles demeures en bon état et d'autres qui mériteraient de gros travaux.
En plein centre du vieux La Rochelle, la Maison d'Henri II - deux grands pavillons séparés par une galerie d'arcades, ornées de sculptures décoratives finement ciselées - est de style Renaissance avec, à l'arrière, un joli jardin.
Sur la Place de Verdun, le Café de la Paix existe depuis 1793. Il a été classé Monument Historique en 1984.
L'intérieur est de style Belle Époque. Quelle beauté !
Des lustres globes, de grand miroirs muraux, des boiseries dorées de style Empire, de superbes moulures et des peintures florales au plafond.
Interdit de s'asseoir (Covid oblige) sur les banquettes à l'intérieur. Nous nous installons sur la terrasse, le jeune serveur sympathique, nous sert une bonne bière.
Voilà qui clôture admirablement bien cette journée de découvertes.
Fin de la balade, le bus du retour est à 18h30.
La visite des quartiers est un savant mélange d'ambiances, d'époques et d'univers différents.
La préfecture du département recèle de nombreuses découvertes inédites... il y a encore de quoi faire et de quoi voir !
Depuis le bus, encore un émerveillement pour la vue : la Gare Ferroviaire, mise en service en 1857.
Un important plan de restauration est en cours. Elle est inscrite au titre des monuments historiques depuis 1984.
Retour à Saint-Pierre d'Oléron à 20h.
Mercredi 26 mai 2021
Beaucoup de vent et une température anormalement fraiche pour la saison pour cette nouvelle journée.
Pas de sortie vélo aujourd'hui, ni de sortie tout court.
Mise à jour du blog, lecture et repos au programme.
Jeudi 27 mai 2021
Superbe début de journée estivale : enfin, nous retrouvons une température très agréable.
Aujourd'hui, nous allons en vélo au "bout du monde", à la pointe nord de l'ile, pour visiter le Phare de Chassiron.
Appareil de photo de rigueur pour cette sortie à la rencontre du "géant" de l'ile.
Entre le port de La Cotinière et le phare, la piste cyclable emprunte le littoral.
Du sud au nord, les falaises succèdent aux dunes, les bosquets à la vigne, les marais aux cultures maraichères.
L'étape est rapide pour atteindre le hameau joliment fleuri d'une végétation méditerranéenne de La Ménounière.
Nous sommes surpris par l'incroyable diversité des paysages.
A marée basse, la plage de l'Ileau est stupéfiante : les couleurs de l'océan et les reflets de l'eau changent en permanence en fonction de la lumière et du niveau de la marée.
L'estran rocheux est un lieu propice à la pêche à pied. Sur les rochers, découverts à la basse mer, un couple "traque" les coques, bigorneaux, berniques, crevettes et crabes... Petits plaisirs garantis.
Ils nous font partager leur passion pour cette tradition.
A quelques kilomètres de coups de pédales, la Plage des Bonnes a des allures sauvages. Elle pourrait faire partie du podium des plus belles plages de l'ile.
Du haut de la dune, nous tombons... sous le charme.
Sable fin, eau translucide, couleurs changeantes avec des nuances de bleu et de vert, en fonction de la profondeur de l'estran.
C'est une invitation au farniente, un endroit unique au coeur de la nature.
Retour dans les terres.
Si jadis, pour les Oléronnais, la pêche à pied améliorait l'ordinaire, de nos jours, les habitants du village de Chaucre travaillent dans les champs et la vigne.
Dans les ruelles étroites, on longe les maisons en pierre, certaines avec un escalier extérieur qui mène au grenier, d'autres basses, avec l'incontournable puit dans la cour. Le petit hameau a beaucoup de charme
Nous laissons derrière nous la Plage des Huttes et son long cordon dunaire. Au loin, le phare de Chassiron est en vue.
Sur la côte, au pied des petites falaises, nous trouvons un banc pour déjeuner.
La marée est basse, nous sommes face à un désert de pierres teintés de vert et de brun avec des algues qui s'étalent sur les rochers.
Le soleil est haut. Des pêcheurs à pied, armés de râteaux et de paniers fouillent dans les flaques, petites et grandes.
Huîtres sauvages, palourdes, crabes et crevettes... Une petite pêche iodée est toujours espérée !
Retour sur la piste cyclable, le phare n'est plus qu'à quelques tours de roues.
Le vent ne plaisante pas sur la côte nord. Les arbres isolés, face aux éléments climatiques, sont sculptés chaque hiver. Ils participent au charme de ce coin de nature.
Nous sommes à la pointe nord de l'ile et laissons nos vélos sur le parking du phare.
Sur les rives du dangereux Pertuis d'Antioche, très redouté des marins pour ses nombreux échouages, le Phare de Chassiron a été construit sur les ordres de Colbert en 1685.
Edifié sur une falaise rocheuse, il est, après celui de Cordouan, le plus ancien phare de France encore en activité.
Comme toujours sur un lieu touristique, de nombreux commerces proposent des souvenirs ou de la restauration.
Au bout de l'allée joliment fleurie, le phare se détache, majestueux et "très marin" avec son habillement noir et blanc.
De couleur blanche à l'origine, pour augmenter sa visibilité par les marins, 3 bandes noires furent rajoutées en 1926.
Avec les mesures sanitaires, la visite se fait par groupe de 10 : nous avons 25 minutes en haut pour profiter du panorama.
Nous achetons les billets d'entrée 3.5€/p et rendez-vous à 14h au pied du phare.
En attendant l'heure, petite promenade dans le jardin botanique à profiter de la vue sur les micro-falaises et s'informer, à l'aide de nombreux panneaux pédagogiques sur la faune et la flore.
L'explication sur la technique de pêche des Ecluses à poissons est particulièrement intéressante.
Construit en pierres, le piège à poissons est un muret en forme de croissant sur l'estran. Une quinzaine sont encore en service sur l'ile.
Entre le phare et la falaise qui surplombe l'océan, sur un terre-plein, un modèle réduit permet d'en comprendre le fonctionnement.
Devant nous, la basse mer nous permet d'en voir une parmi les plus grandes de l'ile.
Le petit groupe est formé, chacun grimpe à son rythme les 224 marches qui mènent au sommet, à une cinquantaine de mètres de haut.
La vue à 360° est imprenable, la météo participe grandement au festival des couleurs :
La pointe nord de l'ile vit au rythme des marées. A chaque flux et reflux des eaux, les paysages se renouvellent. Face à nous, les vagues océaniques recouvrent rapidement l'écluse à poissons.
Au pied du phare, nous apercevons les touristes qui déambulent dans les jardins du phare, imaginés et réalisés en forme de rose des vents, ils sont ponctués de bornes sonores, et de tables tournantes pédagogiques.
Une agréable invitation à la flânerie !
La Balise d'Antioche, noire et jaune, signale les hauts-fonds du secteur. Pas de risques pour les navires aujourd'hui, la zone maritime est très calme.
Le temps est très clair, nous avons une vue à couper le souffle de l'Ile de Ré et le pont qui enjambe le Pertuis.
Les nombreuses exploitations agricoles (maraîchage, viticulture et horticulture) autour de la ville de Saint-Denis d'Oléron offrent aux touristes des produits de qualité et de proximité.
Nous sommes éblouis par l'immensité du panorama. La vue sur l'Océan Atlantique est éblouissante, un régal pour les yeux.
On se remet en selle, en direction de la ville de Saint-Denis-d'Oléron.
Le long de la route, la zone de maraichage produit en quantité des légumes. Un cultivateur récolte des artichauts, dans la seule exploitation productrice de l'ile.
Le travail manuel, dans le respect de la tradition oléronnaise, est pénible, il faut avoir le geste sûr.
Nous entrons dans le village de Saint-Denis, un ancien village de pêcheurs.
Dans les rues ruelles et impasses tortueuses, les façades des maisons sont blanchies à la chaux.
Nous apercevons dans les cours et les jardins, des puits ancestraux en pierre.
Les habitants ont su préserver une certaine authenticité.
Petite pause au port de la ville, un des plus important de l'ile. Saint-Denis est une escale incontournable pour les croisières vers La Rochelle, l'Ile d'Aix et Fort Boyard.
Un petit sentier mène à la longue plage de Soubregeon. La plage sauvage, étale son sable le long du Pertuis d'Antioche.
Le clocher de l'église domine les toits, facile pour se diriger vers le centre du bourg.
Le porche de la façade est entouré de colonnes aux sculptures et motifs végétaux et géométriques. Le monument religieux est classé à l'inventaire des Monuments Historiques depuis 1896.
A l'intérieur, une vitrine abrite une maquette représentant une frégate baptisée "Napoléon".
A deux pas, quelques maisons remarquables jalonnent notre balade urbaine, la Villa Lebon fait partie des demeures historiques.
Nous longeons les ravissantes plages de la Boirie et de Planginot pour arriver dans la station balnéaire de La-Brée-Les-Bains.
Le village semble endormi, on passe par des petites rues pour aller au Moulin de la Fontaine. Pas de panneau de signalisation, un cycliste très sympathique nous ouvre la route.
Dans la campagne, au milieu de nulle part, derrière une clôture, une Tour en pierre qui semble en bon état, et à côté, la toiture au sol. La voilure est absente.
Acheté par la commune, il doit subir un gros programme de rénovation pour accueillir un meunier.
Il y a du travail !
Dépaysement complet au cours de cette étape qui nous mène à la ville de Saint-Georges d'Oléron.
Nous roulons, à l'abri du soleil, sous le couvert d'un épais massif forestier, puis dans une zone de marais.
La végétation est très spécifique dans ces sols salés. Les marais sont exclusivement dédiés à l'élevage des bovins.
Dans les eaux saumâtres des fossés, les oiseaux d'eau y trouvent toute l'année des conditions favorables, il est facile à petite vitesse de les apercevoir.
Des pêcheurs, en famille, s'adonnent à leur loisir préféré. Ici, chaque recoin regorge de vie.
Nous posons nos vélos dans le centre de St-Georges-d'Oléron.
L'église de style roman a été construite entre les XIe et XIIe siècles, elle est classée aux Monuments Historiques.
D'allure massive, son portail est remarquable. Des motifs végétaux et géométriques sont encore préservés de l'air marin.
Face à l'édifice religieux, une Halle en bois, avec une toiture en ardoise a été construite au XIXe siècle.
Avec d'anciens bâtiments, l'ensemble architectural et patrimonial du centre-ville est harmonieux.
La journée commence à être longue sur le vélo. Dernier tronçon du parcours dans le centre de l'ile, entre les exploitations viticoles et celles d'élevage des "Baudets du Poitou".
Fin de la randonnée cycliste, nous pouvons enfin, nous reposer à La Cotinière à 19h !
Vendredi 28 mai 2021
Ciel magnifique ce matin, la météo nationale promet une journée très ensoleillée dans la région.
Les vélos vont rester au garage, nous allons découvrir en voiture, les paysages du bassin Marennes-Oléron.
Petit déjeuner pris en mode cool, le carnet des coefficients des marées indique la marée basse à 11h15, une obligation pour atteindre à pied, le Fort Louvois, situé au pied du pont de l'ile.
Il est trop tôt lorsque l'on passe sur le pont/viaduc, la silhouette massive du fort est bien dégagée, mais le chemin pavé est encore sous les eaux.
Nous nous dirigeons dans les petites rues de la ville de Bourcefranc-le-Chapus sur le continent, pour visiter le Moulin de la Plataine, situé en plein centre-ville, rue E.Zola.
Restauré par son ancien propriétaire, c'est la commune qui l'a racheté.
Construit vers 1650, le moulin était associé à une maison meunière. Il est ouvert seulement à la visite en saison (juillet-août).
Il nous faut seulement quelques minutes pour atteindre le parking du port du Chapus.
La marée descend, l'accès au Fort Louvois est possible à pied.
Depuis le quai du port, nous profitons de la vue sur l'estran vaseux, le fort, le pont et l'activité importante générée par les parcs ostréicoles.
Les hommes sont au travail sur les chalands et dans les parcs avec des tracteurs.
Le fort est devant nous. Immergé à marée haute et accessible uniquement en bateau, on parcours à pied, en 5 minutes, les 400 mètres de la chaussée pavée qui relie l'édifice militaire à la terre ferme.
Sa construction est ordonnée par Louvois en 1691, elle est ensuite dirigée d'après les plans de Vauban. Son édification est terminée en 1694.
L'objectif était de protéger l'arsenal maritime de Rochefort, en complément des moyens militaires de la Citadelle d'Oléron.
Nous passons sous le blason du fort, sculptée sur la façade du donjon.
Peu de monde pour la visite, nous réglons le prix d'entrée (8€/p). La visite est réglementée en raison des conditions sanitaires.
Dessiné en forme de fer à cheval, son accès était protégé par un mur d'enceinte fermé par un donjon.
A l'intérieur de la forteresse, plusieurs bâtiments témoignent de l'histoire du fort. La caserne, le magasin à poudre, les canons...
Le donjon central est accessible en traversant un pont-levis et des douves.
Nous allons directement en haut de la tour.
Là haut, des tables d'orientation complètent la vue panoramique et signalent les points sensibles de la zone :
A gauche, le pont/viaduc.
Face à nous, le coureau d'Oléron avec l'estran vaseux qui se découvre.
Au loin, sur l'ile, la Citadelle d'Oléron.
Derrière nous, le port du Chapus.
A l'intérieur du donjon, dans 2 pièces, l'histoire du fort est racontée avec des panneaux et des illustrations pédagogiques.
Une grande partie à trait à l'occupation allemande et les nombreux bombardements qui ont détruit en partie le fort, lors de la seconde guerre mondiale.
Après cette plongée dans l'histoire, direction la Citadelle de Brouage, à l'intérieur des terres. Le paysage est constitué d'anciens marais salants ponctués de miroirs d'eau. Ici, tout n'est que verdure, calme et sérénité.
Aujourd'hui, dans ces vastes étendues, la diversité de la faune et de la flore est impressionnante.
Ce sont de nombreux troupeaux de bovins qui assurent l'entretien de ces zones humides.
Plusieurs espèces d'oiseaux migrateurs partagent ces grands espaces : oies, hérons, cigognes...
La Citadelle était un ancien port sur l'Atlantique sous le règne de Louis XIV. Erigée sur un léger promontoire, elle domine l'immense marais de Brouage.
La Ville a connue une importante activité, grâce au commerce du sel.
A partir de 1630, le Cardinal de Richelieu ordonne la construction d'une enceinte pour faire de la ville, une place forte.
A l'heure actuelle, Brouage fait partie du label "Plus Beau Village de France".
Nous garons la voiture à l'intérieur de l'enceinte, à l'entrée sud, rue de Québec.
Tous les restaurants affichent complet, les terrasses sont prises d'assaut, la jauge des convives est limitée.
On part flâner sur les remparts et dans les rues. Les artisans et créateurs d'art ont remplacés les marchands de sel.
Nous prenons de la hauteur pour emprunter le chemin de ronde perché à 8 mètres de hauteur. La vue est imprenable sur les marais.
Placés aux endroits emblématiques, des panneaux explicatifs très clairs renseignent les visiteurs.
Brouage est la ville de naissance de Samuel Champlain, fondateur de la ville de Québec.
L'église, à l'aspect extérieur très sobre, est essentielle dans l'histoire des origines de la Nouvelle France. Neuf magnifiques vitraux ont étés offerts par des mécènes canadiens. Ils retracent l'histoire de la découverte des villes du pays.
Les liens sont étroits avec le Québec qui a participé au financement de rénovation de l'édifice religieux.
Des ex-voto, symbole de foi et de reconnaissance, représentant des navires, sont suspendus à plusieurs endroits.
On quitte ce village fortifié, charmant et plein d'histoire.
Nous reprenons la voiture pour aller vers le coeur du Bassin de Marennes Oléron.
La ville de Marennes doit sa notoriété pour la qualité de ses huîtres.
Au bord du chenal de la Cayenne, la Cité de l'Huître, est un espace consacré entièrement à l'ostréiculture.
Le sel et les huîtres sont liés intimement, les bassins des anciens marais-salants nommés "les claires" servent à l'affinage des huîtres.
Le site est très touristique, aussi, nous préférons découvrir le charme et l'ambiance des petits ports ostréicoles, sur les rives de la Seudre, pour connaître tout de ce mollusque.
L'Eglise Saint-Pierre, dans le centre historique de la ville, se distingue par son majestueux clocher-porte.
La rumeur locale affirme que les pêcheurs avaient l'habitude de s'en servir comme amer depuis l'estuaire, pour rentrer au port.
Face à l'édifice religieux, il faut énormément de recul pour la prendre en photo en entier.
A l'intérieur, l'orgue daterait de l'époque de la construction. Identiques à d'autres églises, des ex-votos d'inspirations marines décorent la nef.
Un petit écriteau posé à l'entrée, signale qu'il est possible de monter au sommet du clocher, à partir de 14h. Il suffit de s'adresser au responsable du presbytère de l'église, en face de l'entrée.
Un prêtre vient nous ouvrir la porte, on débourse 2€/p pour grimper les 289 marches dans l'étroit escalier en spirale. La vue à 360° est remarquable sur la Seudre, l'Ile d'Oléron et les marais...
Il faut se contorsionner pour apercevoir le sommet de cette superbe aiguille, haute de 85 mètres.
Nous prenons un peu de distance avec le Bassin d'Oléron.
On se dirige vers la commune de Chaillevette et ses deux ports ostréicoles, sur la rive gauche de la Seudre : le Port de Chatressac et celui plus intimiste de Chaillevette.
Le village est bâti en plein marais, isolé, il est le berceau de l'huître.
Le port de Chatressac est aménagé sur le chenal de Chatressac, un petit étier perpendiculaire à la Seudre. Nous sommes immédiatement conquis par les hangars et les cabanes traditionnelles en bois colorées.
A l'écart des axes touristiques, le long du canal, les cabanes et les bateaux voisinent au rythme des marées, en toute simplicité.
Il ne reste plus que 9 ostréiculteurs/éleveurs et affineurs dans le port.
Dans sa cabane, un professionnel, descendant d'une longue lignée de passionnés, nous fait partager avec enthousiasme son travail.
Avec émotion et éloquence il décrit son travail entre mer (dans les parcs à huîtres) et sur terre (captage, calibrage et la commercialisation) de ces dernières.
Il assimile son métier à celui de viticulteur. Nous passons un bon moment de connaissance sur le savoir-faire des "travailleurs de la mer".
Au bout de la jetée, qui se termine sur les rives du fleuve et les marais, des hommes retirent des petites huitres appelées "naissain", des supports en ferraille, pour les transvaser dans des clayettes.
Le travail est fastidieux et demande de nombreuses manipulations.
Ici aussi, nous avons droit à un petit cours sur la vie de l'huitre, toujours avec gentillesse et pédagogie !
Il faut deux minutes en voiture pour garer la voiture le long du Port de Chaillevette.
Nous terminons la balade sur les rives de la Seudre. Il n'y a que des cabanes de ce côté.
En cette fin d'après-midi, l'activité humaine est terminée, nous flânons quelques instants, l'appareil photo à la main, entre les marais et les claires d'affinage.
Chaque recoin est digne d'un décor de carte postale.
Nous remontons par la D 14, le cours de la Seudre en amont, jusqu'à Mornac-sur-Seudre, un village médiéval.
Nous sommes toujours au coeur du bassin ostréicole de Marennes-Oléron.
Le port de cette petite ville classée au "Patrimoine des plus Beaux Villages de France" a conservé son caractère d'ancien port de pêche, il est typique de l'activité du bassin.
Nous garons la voiture sur le parking, à l'entrée du chenal. Un chemin sans issue, dans la zone humide se termine dans les eaux du fleuve.
Plus haut, le centre du village est fréquenté en cette fin d'après-midi, nous sommes les seuls à cheminer entre les cabanes en bois multicolores.
C'est marée basse en ce moment, aux pieds des baraques sur pilotis, les bateaux sont posés sur la vase où un petit filet d'eau coule dans le chenal.
Posée dans le marais, sur la rive opposé, une étrange construction en bois se dresse au-dessus du chenal, de quoi se poser la question... de quoi s'agit-il ?
C'est un "Phare médiéval Porte-Feu". Edifié en 2006, c'est une reconstitution des premiers phares qui étaient construits sur un littoral non élevé.
Les anciens brûlaient du bois où des graisses animales dans une petite cage.
La plupart des cabanes sont devenues des résidences secondaires, héritage d'un patrimoine à préserver, elles sont coquettes et bien entretenues, tout en restant dans l'esprit et leur "jus".
Le paysage est superbe, la palette des coloris est variée, du gris-bleu des vasières au couleurs chatoyantes des marais et des haies.
Mornac est un puzzle de couleurs !
La fin de journée approche, il est temps de rentrer sur l'ile.
Samedi 29 mai 2021
Quelques nuages agrémentent le bleu du ciel, la météo est parfaite pour un petit footing ce matin, entre les vignobles et la forêt.
En début d'après-midi, en vélo, nous partons vers Boyardville, dans la partie orientale de l'ile. La piste cyclable passe au nord de la ville de Saint-Pierre.
Le parcours est diversifié, la piste serpente, en bordure du littoral, derrière les dunes et des plages magnifiques de la Forêt des Saumonards et les anciens marais salants abandonnés où transformés pour certains en claires d'élevage d'huitres.
Sur le chemin, un panneau signale la direction de la Cabane OSel, dans les marais, à 1 kilomètre delà.
Samuel, le saunier, très sympathique nous accueille dans sa petite cabane sur les rives du chenal du Moulin.
Actuellement il n'y a pas de récolte, elle se pratique seulement lorsque la saison d'ensoleillement est optimale.
Il nous explique son travail quotidien : après avoir asséché et débarrassé de sa vase le marais, il attend avec impatience une météo plus favorable pour récolter le sel, de mi-juin à mi-septembre.
Impossible de repartir les mains vides de son échoppe : fleur de sel, gros sel et sel aux différentes épices et aromates... quelques petits souvenirs iodés trouvent une place dans notre sac.
La rencontre avec un passionné, dans un cadre typique, est une chance aujourd'hui.
Nous reprenons les vélos, la piste longe la route qui mène à la Plage des Saumonards. Dans un site naturel préservé, la longue et large plage de sable fin qui borde la mer du Pertuis fait face à Fort Boyard et l'ile d'Aix.
La météo n'incite pas à la baignade, mais sa situation géographique la protège des courants dangereux et de la houle.
Quelques pêcheurs à la ligne s'activent sur le sable, l'endroit fait très nature...
Nous posons nos vélos au Port de Boyardville dans le centre-ville. Les quais le long du Chenal de la Perrotine sont un lieu de promenade et de détente très agréable.
Les pêcheurs à la ligne ou à la balance (un petit carrelet rond), les chalands ostréicoles et les bateaux de pêche, dans un va et vient incessant, dès la mi-marée, assurent un spectacle permanent.
Au bureau de la compagnie de bateaux Inter-Iles, nous achetons des billets A/R (24€/p) pour aller visiter l'Ile d'Aix, lundi 31.
On "zappe" le centre commerçant de Boyardville pour nous rendre au sud, à Fort Royer, distant de quelques minutes en vélo.
Au milieu des claires et des chenaux, plusieurs cabanes bariolées sont disséminées sur un littoral d'une incroyable beauté.
L'histoire du travail de l'ostréiculture nous a déjà été détaillée les jours précédents. C'est encore la marée basse, nous nous baladons le long de l'estran vaseux-sableux qui se dévoile.
La zone de marnage a un écosystème bien spécifique, composé d'espèces d'algues et quelques plantes, c'est un refuge et un "restaurant" pour les nombreux oiseaux d'eau migrateurs où endémiques de la réserve naturelle de Moëze-Oléron.
Légèrement plus au sud, une jolie plage de sable bordée par une petite dune, invite à l'oisiveté.
Dernier tronçon sur la piste cyclable pour rentrer à La Cotinière.
Nous traversons le Marais de L'Eguille. Le paysage change encore.
C'est un espace naturel protégé, un peu oublié à cette époque de l'année par les cyclistes, il nous fait penser à une immense prairie salée.
Les paysages des anciennes salines aux formes géométriques sont sauvages. C'est un paradis pour les bernaches, les tourterelles et des nombreux cygnes... les aigrettes et hérons tiennent compagnie aux nombreux bovins.
Au détour de la route, sur la rive d'un chenal, nous tombons sous le charme d'une curiosité architecturale traditionnelle : des promontoires sont construits sur des pilotis en bois et reliés à la berge par un ponton.
Appelés "carrelet", c'est un filet carré qui est descendu et remonté dans l'eau, par un système de poulie.
Un loisir ludique qui occupe un couple de pêcheurs en cette fin d'après-midi.
Douceur de vivre sur l'ile !
A Saint-Pierre d'Oléron, nous passons avec plaisir devant l'ancien Moulin du Petit Coivre en bordure de la D 734.
Moulins à vent, moulins à marée... une véritable histoire du patrimoine vivant oléronais.
La balade est presque terminée, fin de cette jolie boucle, les 3 derniers kilomètres ne sont plus qu'une petite formalité.
Dimanche 30 mai 2021
Journée détente aujourd'hui, dès le petit déjeuner, nous allons au Marché de la Victorine.
Poissons et fruits de mer sont les emblèmes de l'ile. Nous revenons à l'appartement avec des tapas (poivrons farcis et crabes aux poissons), des huitres et des céteaux, un petit poisson plat, méconnu par le grand public, mais il régale les amateurs du littoral atlantique.
La météo est au grand beau temps, nous passons un après-midi de farniente et de repos à l'extrême sud de l'ile, à Saint-Trojean-les-Bains, à la Plage de Gatseau.
Adossée à l'épaisse forêt domaniale, c'est un endroit immense et sauvage. La vue sur la baie et en face la presqu'ile d'Arvert sur le "continent" est magnifique.
Un petit paradis, perdu entre la forêt et l'océan.
Quelques baigneurs partagent l'estran sableux avec les pêcheurs à pied, amateurs de coques et de palourdes.
Pour les amateurs de voile, la baie est un lieu de navigation idéal.
Nous longeons la plage centrale par la droite, le long de la voie ferrée du petit train touristique.
La marée basse nous permet de rejoindre une avancée sableuse vers la mer, c'est beau et sauvage. Pas de baignade, mais calme et sérénité dans un lieu atypique.
Loin du bruit et de l'agitation touristique, la balade à pied vers le Pertuis de Maumusson nous donne l'impression d'être sur une ile désertique.
L'érosion côtière, due aux tempêtes et à la houle océanique, a un impact sur le recul du cordon dunaire et la forêt de pins.
Le décor est un dépaysement total avec quelques arbres pétrifiés par l'eau de mer.
La Côte Sauvage porte bien son nom.
Légèrement plus au nord, depuis Saint-Trojean, on s'enfonce dans la forêt très abondante et épaisse, pour arriver à la belle plage de Grand Plage, appelée aussi Plage de la Giraudière.
Elle s'étend sur plusieurs kilomètres, nous retrouvons les caractéristiques de nos plages des Landes, sablonneuse sur plusieurs kilomètres.
La vue est imprenable sur l'océan.
Lundi 31 mai 2021
Voir l'article
Balade d'un jour sur l'Ile d'Aix en 2021
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Mardi 1er juin 2021
Pas de moyen de transport polluant ce matin, il fait très beau, on enfourche nos vélos pour découvrir le sud-est de l'ile en direction la ville de Chateau d'Oléron.
Nous empruntons la piste cyclable jusqu'au hameau de Vert-Bois.
Pas de côtes, pas de pentes, on pédale dans le chemin plat entre les marais, troués de claires.
L'eau règne dans les terres agricoles et des lopins de terre en friche.
A la sortie du village, je m'arrête devant une maison caractéristique de l'habitat ancien, avec le traditionnel escalier extérieur, qui permet un accès au grenier à l'étage.
A l'entrée de Château d'Oléron, ancienne cité fortifié, nous posons nos vélos dans un parc, près des douves qui entoure l'ancienne capitale historique de l'ile.
On se dirige vers le centre-ville, le clocher de l'église en objectif, au dessus des toits.
L'Eglise Notre-Dame-de-l'Assomption et son clocher, qui domine la ville a 40 mètres de hauteur, abrite de superbes boiseries.
Comme dans toute bastide militaire, les rues sont à angle droit, bordées par des maisons traditionnelles.
Les roses trémières sont au garde-à-vous sur les trottoirs.
La place du marché, devant la halle couverte, est embellie par la Fontaine Renaissance. Réalisée par un tailleur de pierre local en 1851, elle était alimentée par un réservoir souterrain qui récupérait les eaux pluviales.
Des symboles ayant trait à l'univers marin agrément les faces de ce petit monument classé.
On "jette" un petit coup d'oeil sur l'Hôtel-de-Ville avant de se diriger vers le port ostréicole en passant par une porte d'enceinte.
Dans le port, on "zigzague" entre les cabanes des ostréiculteurs et les ateliers colorées des créateurs et artisans d'art.
Les deux univers se côtoient pour le plaisir des touristes.
C'est un l'endroit rêvé pour un promeneur curieux, il suffit de passer le pas de la porte d'une cabane pour apprécier de très belles réalisations : peinture, sculpture, céramique...
Le "Pont des Rêves", une version ostréicole du Pont des Arts parisiens, permet aux visiteurs, d'accrocher la coquille d'une huître en faisant un souhait, celui-ci est supposé se réaliser une fois que la cordelette lâche et que la coquille retourne à l'eau.
Il est midi, notre souhait à nous est de déjeuner !
Nous trouvons notre plaisir gustatif à la table d'un restaurant : plats de moules et un petit blanc de l'ile, un régal !
La balade est sympa jusqu'à l'entrée du port, un univers beaucoup plus laborieux et authentique.
Principalement dédié à la culture de l'huître, dans le bassin principal, les "plates", des barges à fond plat, en aluminium, sont amarrés aux pontons.
A ce niveau, nous avons une vue panoramique sur le Fort Louvois et le pont.
Visiter la Citadelle fait partie des sites incontournables lors d'un séjour sur l'ile. Pas de guichet, la visite est libre.
Grâce à la lecture des nombreux panneaux explicatifs mis en place près des points sensibles, nous avons une bonne compréhension de l'histoire de la forteresse.
La construction s'est déroulée sur une très longue période, de 1630 à 1704. La Citadelle est une garnison militaire, puis elle devient une prison pendant la Révolution.
Occupée par l'armée allemande, elle est très endommagée en avril 1945, par l'aviation alliée. Elle a fait l'objet d'un programme de restauration entre les années 1959 et 1970, puis en 1988.
Dans la cour principale, un immense bâtiment occupait une fonction centrale : arsenal, magasin et même lieu de culte.
Pendant la guerre de 1870, la citadelle est reconvertie en prison.
La forteresse abrite désormais des salles d'expositions et accueille des manifestations culturelles.
On longe les murailles le long des douves, après être passé devant la Poudrière Saint-Nicolas, on prend de la hauteur en cheminant sur les remparts.
Notre attention est attiré par un arbre, isolé, il se dresse au-dessus du bastion.
Jadis, un orme servait d'amer aux navigateurs, il fût surnommé l'arbre de Richelieu. Une tradition voulait que les nouveaux époux viennent y planter une épingle sur le tronc en guise de fécondité.
Abattu par les allemands pendant la seconde guerre mondiale, la municipalité, en 1989, a fait planter ce nouvel arbre en commémoration du bicentenaire de la Révolution Française.
Une oeuvre en bois flotté et de cordages, à la vue de tous les regards, est exposée sur les remparts. Elle a été créée par des artistes locaux, baptisée "Sphère Maritime", elle est superbement mise en valeur.
L'heure du retour arrive, nous empruntons la piste cyclable de la côte Est appelée aussi Route des Huîtres.
Face au vent, nous longeons l'estran vaseux et les anciens marais salants qui aujourd'hui regroupent l'activité des ostréiculteurs, pour effectuer l'affinage des huitres dans les claires.
De nombreux établissement sont implantés le long des chenaux : des petites cabanes de dégustation typiques et des établissements plus importants, pour l'exportation.
Où que le regard se porte, le paysage est remarquable, nous sommes cernés par un incroyable patchwork entre terres et eaux.
Une halte s'impose au Chenal de la Baudissière. Dans le petit port ostréicole, de vieilles cabanes aux couleurs chatoyantes, réhabilitées par les artisans et créateurs d'art et quelques unes, qui conservent leur activité initiale.
L'endroit est séduisant et pittoresque.
Gros effort sur les pédales, les jambes ne répondent pas trop, je me pose des questions : le marais qui n'offre aucune protection contre le vent de face, la digestion des moules ou la fatigue de l'aller ?
Nous effectuons un dernier arrêt au Port ostréicole d'Arceau.
Dur dur le vélo, enfin on arrive au niveau du panneau de La Cotinière. Fin d'une journée bien remplie et riche en découvertes.
Mercredi 2 juin 2021
Matinée de repos, balade dans les rues et sur les quais du port de La Cotinière.
En début d'après-midi, retour sur la piste cyclable, en direction de Saint-Trojean-les-Bains.
Avec ses 130 kilomètres de pistes, on peut pédaler sans risques du nord au sud de l'ile.
Vent dans le dos, on profite pleinement de l'air marin, des paysages forestiers et du soleil enfin revenu !
Nous revenons avec plaisir flâner sur le port ostréicole et ses cabanes bariolées, l'occasion d'effectuer de petits achats/souvenirs dans un atelier d'un artisan créateur.
On s'engage sur le front de mer et dans les ruelles du centre-ville avec des villas Belle Epoque, qui témoignent du début des premiers bains de mer.
Retour vers le nord par la piste. A hauteur du hameau de Grand-Village, on se dirige vers le Port des Salines, un site incontournable, vanté par toutes les brochures d'informations touristiques.
L'histoire de la saliculture et des sauniers est décrite dans un Ecomusée, une visite en barque du marais (selfie obligatoire pour certains) est proposée et un marché d'artisans et de producteurs, très, très touristique ! pas très naturel à notre goût !
Nous passons malgré tout un bon moment devant les marais salants, non productifs à cette époque.
On prolonge, notre marche dans les marais et sa superbe végétation.
Jeudi 3 juin 2021
Nouvelle matinée à la météo maussade. On reste tranquillement au village, balade sur le port et au Marché de la Victorine. Ce midi, poisson frais au menu !
Petite étape à vélo cet après-midi, nous allons découvrir le patrimoine et l'histoire de la "capitale" de l'ile, Sain-Pierre d'Oléron.
Les 4 kilomètres qui nous séparent de la place centrale sont vite avalés.
Dans la rue piétonnière, le clocher octogonal de l'Eglise à 40 mètres de hauteur, a longtemps servi d'amer aux navigateurs.
Le portail d'entrée est rouge carmin, insolite pour un édifice religieux.
L'intérieur très clair dévoile de superbes vitraux et peintures ainsi qu'un ex-voto marin représentant un navire à propulsion mixte.
Située à proximité de l'église, au centre d'un parking, la Lanterne des Morts est une flèche qui culmine à 24 mètres de hauteur. Elle est érigée sur un ancien cimetière, jadis, une flamme, au sommet, célébrait l'âme des morts.
Il nous faut quelques coups de pédales pour atteindre la Maison des Aïeules.
La maison familiale de P. Loti est facilement reconnaissable avec ses ouvertures peintes en vert.
Suivant les dernières volontés de l'écrivain, la maison est fermée à la visite.
La dépouille de l'écrivain repose dans le jardin.
La balade en vélo dans le quartier de Rulong réserve de belles surprises : de jolie rues fleuries et le Moulin de la Borderie, dans une propriété privée, est un témoin des moulins à vent. L'ile a comptée jusqu'à 120 moulins...
Il nous faut quelques tours de roue pour arriver au Hameau de La Boirie, au coeur des marais. C'est un vieux village à l'habitat typique.
Ruelles étroites, puits, escaliers extérieur et roses trémières aux entrées des maisons. Du charme, beaucoup de charme...
Retour à Saint-Pierre, le Château de Bonnemie se dresse au milieu d'un superbe parc arboré. Une situation géographique incongrue, le parking du super marché voisin détonne près de cet édifice qui inspire détente, rêverie et promenade.
Le château a connu de nombreuses rénovations depuis son origine au XVIe siècle.
Arrêt obligatoire à la cave des vignerons de la ville. L'accueil est chaleureux, la dégustation est agréable.
Belle découverte d'un terroir qui mérite d'être connu.
Vendredi 4 juin 2021
Un seul nuage au-dessus de nos tête ce matin, mais quel nuage ! Pluie fine accompagnée de rafales de vent pour notre dernier jour sur l'ile.
En début d'après-midi le ciel se dégage, la température devient rapidement plus agréable.
Nous effectuons l'ultime visite en voiture.
A travers champs et marais, nous arrivons sur l'immense et belle Plage de Plaisance au nord de St-Georges. Balade iodée sur le sable fin, la vue est belle sur Fort Boyard et l'Ile d'Aix.
Quelques minutes plus tard, nous stoppons sur le parking du Port du Douhet. C'est l'ancien accès par un canal entre la mer et Saint-Georges d'Oléron.
Après le déclin des salines, les quais sont réhabilités pour en faire principalement un port de plaisance.
La visite de la station balnéaire de La Brée les Bains réserve encore des surprises. De petites cabanes de bain aux couleurs photogéniques attendent les estivants, sur une plage alternant sable fin et galets.
Les petites rues du village ancien sont charmantes à parcourir à pied. Pas d'affluence, on profite pleinement de la promenade du front de mer.
La dégustation des vins à la Cave des Alletières de l'exploitation viticole Maxime Pinard est particulièrement agréable. Les conseils sont de qualité, les divers cépages des vins de pays et le pineau, élevés dans cette partie nord de l'ile sont une belle découverte.
Quelques souvenirs liquides trouvent leur place dans le coffre de la voiture.
Au retour, arrêt à La Mémounière. Difficile de résister à la terrasse du bistrot du village.
La dégustation de la bière blanche de la Brasserie Ile et Elle, aux arômes d'agrumes est bien rafraichissante.
Une nouvelle occasion de passer un bon moment de détente.
C'est ainsi que se termine notre séjour estival sur l'Ile d'Oléron.
Plein de belles choses reste encore à découvrir, cette destination mérite une prochaine venue !
Carnet de voyage de l'ILE d'OLERON
L'Ile d'Oléron et la région du Bassin Marennes-Oléron, sont riches de paysages et de milieux naturels.
De nombreux plans (vélo, plage) des classements de sites et d'espaces naturels, permettent d'atténuer les effets négatifs de l'attractivité touristique.
Les activités et découvertes incontournables du Bassin d'Oléron.
Les ports de pêche
Principalement celui de La Cotinière.
La flottille de petits chalutiers, peints de couleurs vives déchargent chaque jour : de la lotte, du bar, du maigre, du céteau... que l'on retrouve immédiatement dans les commerces et restaurants, sur les quais voisins.
Les ports ostréicoles
Appareils photo de rigueur pour conserver le souvenir des cabanes multicolores. Il faut regarder, poser des questions et écouter les "paysans de la mer", qui depuis des générations, perpétuent les traditions de la culture de l'huître.
Les marais salants
L'ile au goût du sel. Peu de marais salants en activité (5). Abandonnés, ils sont transformés en claires ou en bassins piscicoles.
La belle rencontre avec Samuel, le sympathique saunier de la Cabane O Sel qui nous a donné de nombreux renseignements sur son activité.
Les villes
La Rochelle
Belle ville au riche passé historique et architectural. Le dénivelé plat de la cité se prête facilement à la balade à pied. Pour une découverte de tous les atouts de la cité, un jour supplémentaire s'impose.
Les plages de sable et de galets
Du sud au nord, de nombreuses plages bordent les côtes d'Oléron :
Au sud, de grandes étendues de sable face à l'Océan Atlantique, avec de belles vagues tonifiantes. Le littoral avec des lieux sauvages, protégés par la grande forêt de Saint-Trojean.
Au centre et au nord, des spots pour toutes les activités nautiques... pour les romantiques, les cabines de plage colorées.
A l'abri des vagues et de la houle, les plages de sable fin avec un point de vue remarquable sur l'Ile de Ré et le Fort Boyard.
Lors des grandes marées, on peut alterner facilement entre les joies de la baignade et de la pêche à pied.
Le phare de Chassiron
Immanquable avec sa tour cylindrique et ses rayures noires.
Incontournable avec une vue exceptionnelle à 360°. Visite en groupe ou information en solo, entre histoire et biodiversité de l'estran rocheux et des écluses à poissons.
On tombe facilement sous le charme.
Les Forts et les Enceintes militaires
Brouage
Classé parmi les "Plus Beaux Villages de France". Le village au nombreux créateurs et artisans d'art, vit sereinement au pied des remparts, long de deux kilomètres.
Les édifices anciens sont chargés d'histoire, le plus caractéristique est l'église, et son lien étroit, avec la Province du Québec.
La Citadelle de Château d'Oléron
Une ville dans la ville. La bourg, à l'habitat traditionnel et son marché pittoresque.
Un site ostréicole où cohabitent les artisans d'art, les marins pêcheurs et les ostréiculteurs, les"paysans de la mer".
Son imposante Citadelle. Agée de 400 ans, elle a connue plusieurs vies. En grande partie détruite en 1945, elle est entièrement réhabilitée pour le plaisir de tous.