BARI
MATERA
Sur la route de l'Albanie
FORMALITES
Vaccination
Vaccins recommandés :
. vaccinations universelles : hépatite B, DTPC.
. Coqueluche et rougeole.
. Hépatite A.
Vaccination obligatoire :
. Covid 19.
Question argent
Euro
Question transport
Aérien
Bordeaux - Bari : direct
Bari - Bordeaux : direct
Billets achetés le 10 août.
Compagnie Ryanair. 104,96€/2 billets + 2 bagages en soute 89,98€.
Total : 194,94€ pour deux.
Maritime
- Ferry du port de Bari - port de Durrës en Albanie.
A/R 207€/2 - Cabine avec salle d'eau privative. Billets achetés au port de Bari.
Compagnie Adria Ferries.
Ferroviaire
Train de Bari à Matera.
Changement de locomotive à Altamura.
Billet: 20,40€ pour deux. Aller/retour.
Gare : Stationne Bari Centrale FAL.
Routier
Depuis la gare centrale de Bari (1$/p).
Bus de la ligne 16. Compagnie AMTAB pour aller à l'aéroport.
Question hébergement
BARI
B&B Piccini. 191 via Nicolō Piccini.
Bon accueil. Très bon emplacement. Petit déjeuner copieux.
108€ pour 2 nuits réservation par booking.
Difficile de partir pour une destination lointaine avec la pandémie du COVID 19.
Notre choix s'est porté sur l'Albanie, voisin de la Grèce, petit pays pas encore envahi par le syndrome touristique de masse comme sa voisine la Croatie.
L'entrée dans le pays depuis la France peut se faire directement par l'aéroport de la capitale, Tirana.
Nous avons choisi de prendre "le chemin des écoliers" en passant par le sud de l'Italie.
Les guides touristiques vantent la beauté, l'histoire et l'ambiance du centre historique de Bari, capitale des Pouilles, qui plus est, propose des destinations proches telles : Polignano a Mare, Monopoli, Alberobello et Matera dans la région de Basilicate.
En train ou en bus, pourquoi ne pas passer une journée dans ces villes touristiques tout de même, du pays des pizzas.
Lundi 6 septembre 2021
Deux heures d'avion pour rejoindre Bari depuis Bordeaux. Nous atterrissons à 16h. Il fait chaud, le ciel est tout bleu.
A l'arrivée, nous présentons notre QR code qui indique que nous sommes bien vaccinés avec les deux doses contre la Covid 19.
Le contrôle de la température corporelle est OK ; les formalités sanitaires sont terminées.
Dans le hall de départ, au rez-de-chaussée, nous achetons des billets (1€/p) du bus/navette - garé 100 m à gauche de l'entrée principale - de la Compagnie Amtab pour le centre ville. (pas de vente de billet dans le véhicule).
Une heure plus tard, le conducteur nous dépose à la Gare de Bari Centrale et à pied, on se rend à notre B&B, via Nicolō Piccini.
Nous avons réservé 2 nuits avec le p/d depuis quelques jours. La prise en compte de la chambre est rapide.
Situé au cœur du centre historique, on peut rapidement débuter notre balade.
Près d'une petite anse du port, le Teatro Margherita est un des édifices emblématiques de Bari. Construit entre 1912 et 1914 dans le style Art Nouveau, il à la particularité d'être bâtit, en partie, sur pilotis.
Endommagé pendant la seconde guerre mondiale, il a fait l'objet d'une restauration. Devant le coût des travaux, il a été transformé en complexe d'art contemporain.
Coiffée d'une grosse coupole grise et de deux tours ornées de sculptures blanches, sa façade, couleur saumon, a fière allure.
A l'intérieur (entrée gratuite) une exposition photo a lieu dans le grand hall d'entrée. Au plafond, le dôme, sous la coupole, est décoré de peintures et de stucs.
A quelques dizaines de mètres, le long d'un quai du port, N' dèrr'a la Lanze (un marché aux poissons et fruits de mer) est le "coin" historique des pêcheurs de la ville.
La jetée, pour des raisons d'hygiène et de covid 19, est délaissée par les habitués.
Les "gozzi" (l'embarcation colorée, typique des pêcheurs des Pouilles) sont amarrés ou calés par des caisses sur le terre-plein central.
Espérant une plus grande activité, on se promet d'y revenir demain matin. On aime bien malgré tout... son long abri de tôle, son ambiance sereine et l'allure décontractée de quelques personnages.
L'Info-point touristique est en face, Piazza Del Ferrarese, dans un angle du bâtiment de l'ancien Mercato del Pesce. Masques sur le nez pour nous et pour lui, l'employé nous remet un plan (gratuit) de la ville.
Direction la Piazza Del Ferrarese, très vaste, bordée par de nombreux restaurants et bars. Très touristique, c'est une des entrées menant au labyrinthe des ruelles du centre historique.
A sa droite, débute le Lungomare Imperatore Augusto. La longue promenade longe la mer et suit le tracé des remparts de la vieille ville.
Le panorama sur les eaux bleu azur de la Mer Adriatique, les toits terrasses et les édifices religieux est magnifique.
Tous les visiteurs de Bari l'empruntent au moins une fois.
En contrebas, les petites ruelles nous rappelle Naples, où nous avons passé 15 jours il y a deux ans.
L'Italie comme nous l'aimons avec les bonnes odeurs de cuisine et le linge qui pend aux façades des maisons.
La Chiesa Del Gesu' (l'Eglise de Jésus), sur une petite place, est fermée. Un panneau, placé devant l'élégante façade de style baroque, nous renseigne sur ce monument religieux. Elle a était construite en 1583.
Ici, pas besoin de plan. Juste prendre une ruelle après l'autre et contempler la vie, très animée, des habitants.
Des groupes de voisines, en tablier, assises sur des chaises papotent sur le devant de leur porte. C'est la fête des voisins tous les soirs !
La vespa est un véritable art de vivre en Italie. Bari n'échappe pas à la règle. On croise une multitude d'engins garés négligemment sur le bord des ruelles. Certains sous la protection des autels religieux...
Customisées, contemporaines ou anciens modèles elles font la fierté de leur conducteur.
L'obscurité est complète lorsque l'on arrive devant la Paroquia San Nicola. Il faut lever la tête très haut pour apprécier, grâce au jeu de lumières, l'architecture de la façade .
On reviendra demain pour visiter l'intérieur.
Face à la Cathédrale, la statue en bronze de San Nicola, offerte en 2003 par la Russie, attire les nombreux adeptes du selfie.
On continue de déambuler dans le centre historique bien rénové.
Malgré de très nombreux touristes (nous imaginons ce que ça doit être l'été et sans pandémie), il a su garder son authenticité.
Par hasard, ou grâce un odorat très fin (bien éduqué), dans une petite rue, nous "tombons" devant quelques personnes qui font la queue devant la boulangerie Panificio Fiore.
Aussitôt Denise s'insère dans la file.
L'attente n'est pas très longue, elle ressort de l'échoppe avec deux parts de focaccia.
On la "déguste" (la meilleure que nous n'ayons jamais mangé) immédiatement, encore toute chaude, sur un banc du Corso Antonio De Tullio.
Au pied des remparts, le long de la voie rapide, près de l'entrée du port, des vendeurs ambulants ont installé tout un attirail sur des stands.
Un homme découpe, en petits morceaux, un gros bloc de polenta. Il plonge ensuite les portions dans un bac d'huile brûlante.
Denise, là aussi, prend place dans la file des habitués. Gourmandises délicieuses, les sgagliozze (de la polenta frite) moelleux et croustillants, légèrement salés nous sont servis dans un cône en papier.
Nous traversons le périphérique pour les déguster sur le muret qui longe la mer.
Nous voilà tels de vrais Barésiens !
Cachée dans le lacis des rues, sur une petite place, les ruines de l'ancienne église byzantine Santa Maria Del Buon Consiglio. Il ne reste que deux rangées de colonnes et un mur extérieur.
Pas de panneau explicatif, dommage... mais une tranche de l'histoire de la ville, bien mise en valeur par des spots lumineux.
Mardi 7 septembre 2021
Petit déjeuner italien, avec un buffet salé et surtout très sucré, dans la cuisine-terrasse du B&B.
Nous sommes une poignée de clients.
Nous pensions qu'il serait facile de trouver un hébergement - nous sommes en septembre avec une pandémie - mais la responsable nous indique que l'établissement est complet pour les nuits prochaines.
Notre séjour dans la région se complique ; nous avions prévu 5 jours pour visiter les Pouilles, et n'avions réservé que deux nuits.
Aujourd'hui, en nous baladant, nous nous mettrons à la recherche d'un nouveau logement.
Le Teatro Petruzzelli avec son imposante façade rouge ne passe pas inaperçu sur le Corso Cavour. Une vaste coupole argentée coiffe un ornement constitué de sculptures de lions et de statues. Il y a vingt ans, un incendie l'a détruit en grande partie. Entièrement restauré aujourd'hui, il accueille des spectacles d'opéra, de ballet et symphonie.
Les employées, à l'accueil, nous indiquent que sa visite n'est possible que les samedis.
Le Corso Cavour est une rue commerçante très chic avec des magasins de marques, insérés entre de superbes palais historiques aux façades opulentes tels la Chambre de Commerce et la Banque d'Italie.
Retour sur le vieux port. Tous les matins à partir de 9h a lieu un rituel très spécial.
A quelques centaines de mètres des magasins de luxe, sous la halle de N' dèrr'a la Lanze, des pêcheurs vendent les prises de la nuit : des poissons mais aussi des poulpes.
La vente de ces dernières, qui demande une pratique barbare, se réalise en deux phases :
- Le pêcheur attrape la pieuvre par les tentacules et la cogne violemment contre le quai pour "l'attendrir".
- Ensuite le poulpe est battu avec une palette en bois, sa teinte passe d'une couleur rougeâtre à un blanc nacré.
Vendu au poids, il peut être mangé sur place. Nous sommes loin du traditionnel petit-déjeuner italien (prima colazione) : café/viennoiserie.
Cette pratique est devenue une attraction touristique. Mais ce matin il y a peu d'acheteurs. Devant nous, les céphalopodes, bien vivants, s'ébattent dans des bassines.
Sur le sol, dans des soucoupes, des oursins, des moules, des seiches et des crevettes décortiquées vont faire le régal de gourmands pour un prix modique.
Nous n'avons pas trouvé de logement ; certains sont complets, d'autres ne sont pas dans notre budget.
On change nos plans et on remet à une autre venue la visite des Pouilles.
Nous allons au port, pour acheter des billets de ferry et rejoindre Durrës en Albanie demain soir.
Changement d'ambiance sur le Corso Vittorio Emanuele, un des axes importants de la ville. La large et longue avenue sépare la ville nouvelle de l'ancienne.
Loin de la circulation trépidante, on emprunte la voie piétonne, sous les palmiers et autres plantes méditerranéennes. L'avenue est bordée de bâtiments élégants, datant du début du XIXe siècle, d'autres sont de style Art Nouveau et Rococo.
Le centre historique peut se traverser en une dizaine de minutes.
On s'engage à droite, dans la Piazza G. Massari. Le Palais Diana abrite le Tribunal Administratif de la Région. C'est une brique rouge qui caractérise la taille imposante de sa façade.
Nous arrivons rapidement à hauteur des fossés, sous les hauts remparts fortifiés du Castello Normanno-Svevo (Château Souabe).
Les fortifications médiévales datent du XIIIe siècle. C'est une imposante forteresse, dressée sur le bord de la vieille ville.
On le contourne à l'angle d'un grand bastion et de la voie rapide du port.
Nous traversons le Corso Vittorio Veneto pour entrer dans l'enceinte du port. On se rend dans le hall d'embarquement des ferries.
Un agent de sécurité nous signale que les billets s'achètent dans les bureaux des compagnies, à 1,5 kilomètre de là.
Nous nous y rendons à pied, coincés sur un mince passage pour piétons, avec à notre gauche une file ininterrompue de camions, voitures et camping-cars et à droite le quai d'un petit port de pêche.
Au loin, on aperçoit les zones industrielles et logistiques liées à l'activité portuaire.
Enfin, au bout d'un immense parking, on trouve une petite bâtisse qui abrite les agences.
Les guichets sont ouverts : les trois principales compagnies qui proposent la traversée pour Durrës offrent sensiblement les mêmes prestations.
Nous réservons une cabine privative avec salle d'eau à la Compagnie Adria Ferries. Départ demain soir à 23h.
Le retour au portail d'entrée du port est bien plus rapide : à intervalle régulier, une navette (gratuite) assure le transport dans l'enceinte portuaire.
Il fait chaud et une pause "bière fraîche" s'impose.
On s'engage dans le lacis des petites rues de Bari Vecchia (Vieux Bari) bordé de maisons et d'édifices si haut que le soleil y pénètre peu.
Avec une odeur de cuisine qui flotte dans l'air, des anciens sur le devant de leur porte, le linge qui pend aux fenêtres, on ressent la douceur de vivre méditerranéenne. Tous nos sens sont en éveil.
Peu de boutiques de souvenirs... Le centre historique a su garder son authenticité.
La Basilique Di San Nicola est un édifice religieux dont la construction a duré près d'un siècle.
Sa façade, toute en pierre de calcaire blanc et flanquée de deux robustes tours, est un bijou de l'art roman. Le portail central sculpté est garni de deux colonnes.
Un mariage s'y déroule. Sur le parvis, un gradin et des chaises sont installés pour accueillir les invités à la sortie !
A l'intérieur de l'édifice, trois arches contiennent l'écartement de la nef. Si les murs nous étonnent par leur sobriété, il faut lever la tête, pour admirer le plafond à caisson du XVIIe siècle, en bois peint, avec des motifs richement décorés de stuc et d'or.
Sous le plafond, les deux côtés sont occupés par une galerie réservée aux femmes.
La basilique est riche d'un monument sculpté en argent, dédié à San Nicola. Dans le choeur, le maître-autel est protégé par un ciborium en marbre du XIe siècle.
Les pèlerins du monde entier, de confessions catholique et orthodoxe viennent se recueillir à Bari. Nicolas était un saint très vénéré chez les orthodoxes.
Dessous, dans la crypte soutenue par plusieurs colonnes, un tombeau abrite les reliques de Saint-Nicolas (il est à l'origine du Père Noël) au centre la pièce.
En visitant Bari Vecchia, nous avons l'impression d'entrer chez les gens vu la petitesse des rues et la proximité des habitations, portes et fenêtres souvent ouvertes.
On arrive sur la Place Dell'Odegitria : la Cathédrale San Sabino de Canosa est immanquable, massive et sobre. Elle date du XIIe et XIIIe siècle.
Une belle rosace orne sa façade en pierres blanches et deux colonnes entourent le portail d'entrée. Sur une tour cylindrique, sont sculptés des animaux et de petits êtres fantastiques.
La Tour de la cloche, élégante et gracieuse, s'élève au-dessus des toits.
Il est 13h, trop tard l'église est fermée.
Nous quittons la place très touristique. La vielle ville, réputée épicurienne, ne manque pas de lieux de restauration.
On se délecte d'un plat de pâtes à la terrasse d'un restaurant, à l'écart de la foule. Orechiette (spécialité de pâtes de Bari) aux lardons et brocolis et linguine alle vongole. Un régal !
On ne peut pas trop s'attarder.
Dès le dessert terminé, le ventre plein, nous voici de nouveau d'attaque. La ville regorge encore de nombreux "trésors" à visiter.
La Piazza Mercantile, en plein coeur du centre historique, en fait partie. Haut lieu de fêtes nocturnes, de nombreux bars et restaurants attirent les touristes.
Le Palazzo Del Sedile (Siège des Nobles) date de 1543. Il abritait le conseil des Nobles et les Maires. Détruit par un incendie au début du XVIIe lors de sa reconstruction au XVIIIe, il lui a été rajouté la Tour de l'horloge.
Tous les regards se dirigent vers sa façade monumentale. Vétuste, le palais ne se visite pas.
La flânerie est belle dans les ruelles rétrécies et tortueuses, conçues pour retarder l'entrée des soldats ennemis à l'intérieur des murs.
A Bari, la Via Arco Basso, appelée aussi Strada delle Orecchiette, est sûrement la rue la plus recherchée.
La star des rues commerçantes de la vieille ville s'anime très tôt le matin.
Les dames qui préparent les "orecchiette" sont assises devant leurs étals. Les pâtes sèchent au soleil, on suppose que le travail est effectué le matin.
Ces petites merveilles ont la particularité d'être de forme arrondie, rappelant une petite oreille, ce qui permet d'accueillir la sauce.
Nous tombons facilement sous le charme de la tradition et de la fabrication ancestrale. C'est pittoresque, malgré son côté touristique.
A un jet de pierre, le Castello Normando Svevo (Château Souabe) qui a subit de nombreuses modifications depuis sa construction en 1131, se dresse sur la Piazza Federico II di Svevia. Il a été utilisé comme prison et caserne.
Ce matin, nous sommes passés devant une partie des fortifications médiévales (murs d'enceintes et bastions d'angles) pour aller au port.
Nous traversons le pont sur le fossé pour atteindre le portail d'accès. Un écriteau signale qu'il est fermé à la visite.
Nous apprendrons, plus tard, le peu d'intérêt des salles.
L'extérieur de la forteresse est magnifique. Le château, témoin du riche passé de la ville, est un des principaux bijoux monumentaux de Bari.
Toujours dans le quartier, la façade de l'Eglise de Santa Teresa Dei Malchi est de style baroque. Erigée entre 1690 et 1696, c'est l'une des églises les plus pittoresques du vieux quartier.
L'ambiance, l'atmosphère et les couleurs qui règnent dans les quartiers sont uniques. Comme un petit village dans la grande ville.
On change radicalement d'époque et de style architectural pour se rendre au quartier de la gare centrale.
Nous avons choisi de passer la journée de demain à Matera, une ville troglodyte de la région de Basilicate.
Train ou bus ? Malgré nos recherches et les informations que l'on a pu recueillir, on n'est sûr de rien. Le train certainement ; le transport en bus semble beaucoup plus aléatoire.
Nous revenons sur nos pas. Nous sommes "fans" de la focaccia. Pas n'importe laquelle, celle de la boulangerie Panificio Fiore située dans la Strada Palazzo di Citta.
Ce soir encore, la file d'attente témoigne de l'excellence du produit. Le service est ultra rapide. Les focaccias sont cuites à la minute.
Sans "chichis", on s'installe sur un banc du Corso Senatore, face à la Mer Adriatique. La pâte est croustillante et les tomates italiennes juteuses et fraîches.
L'Italie dans toute sa gourmandise culinaire.
Mercredi 8 septembre 2021
Dès le petit déjeuner sucré/salé terminé, sac sur le dos, on se rend au hall de départ des ferries sur le port.
Nous déposons nos sacs (4€/1 sac) dans une bagagerie, fermée et surveillée.
L'esprit libre quant à nos sacs, on retourne vers la gare.
Nous sommes de vrai Barésiens, la ville n'a plus de secret et le plan reste dans la poche.
Sous un beau soleil, on longe les colonnes des ruines de l'Eglise de Santa Maria Del Buon. (déjà vu)
Dans les ruelles, la vespa est reine, pourtant un véhicule emblématique du pays fait partie elle aussi du décor... la mythique Fiat 500.
Incontestablement, des légendes en Italie.
La descente du Lungomare (promenade) est un plaisir : d'un côté la Mer Adriatique, de l'autre les superbes demeures et les palais monumentaux.
Derrière la Gare Bari Centrale, dans la via G. Capruzzi, à la station des bus pour Matera, un agent d'une compagnie d'autobus nationale nous signale que ce transport n'est pas fiable.
Aussitôt, on se dirige alors vers la grande Gare Bari Centrale.
Dans le hall d'entrée, une employée nous indique que les départs pour les petites destinations de la région se font à proximité, à la Stationne Bari Centrale FAL, à l'angle de la Piazza A. Moro et du Corso Italia.
Trois minutes plus tard, dans un distributeur, nous achetons les billets (10,80€/p A/R).
La vieille locomotive démarre à 10h45. Nous traversons un paysage de petites collines et de champs d'oliviers : 6 arrêts avec un changement de train à Altamura.
Enfin, nous arrivons à la gare de Matera à 12h40.
Matera, à une quarantaine de kilomètres de Bari, est situé sur un éperon rocheux, dans la région de Basilicate.
La ville doit sa célébrité aux Sassi, des habitations troglodytes sculptées sur les flancs d'un canyon creusé par la Rivière Gravina.
Occupée depuis le Paléolithique, c'est une des plus vieilles cités au monde
En 1952, la ville est déclarée insalubre (problème d'alimentation en eau, cohabitation avec les animaux).
La population vivant dans les Sassi est évacuée plus haut, dans les quartiers modernes de Matera.
En 1993, à la suite d'un programme de rénovation, les Sassi sont inscrits au Patrimoine Mondial de l'UNESCO.
Pour pouvoir se repérer dans ce dédale, le temps nous est compté, nous prenons des photos du site sur un panneau de l'info-touristique.
La ville nouvelle se présente comme n'importe quelle cité du sud de l'Italie.
Positionnés en hauteur, sur le belvédère de la Piazza Vittorio, la surprise est grande : notre perception du relief change complètement.
Nous avons l'impression de remonter le temps, l'aperçu de la vieille ville dans sa globalité ressemble à un décor de cinéma.
La vue panoramique sur l'enchevêtrement des petites rues médiévales, les églises et les habitations est ahurissante, détonnante.
Le moment d'émotion passé, et avant d'entamer la visite du bas, on reste dans le quartier pour visiter quelques monuments oubliés des touristes, attirés irrésistiblement vers les troglodytes.
L'Eglise San Francesco da Paola possède un très bel intérieur.
La rencontre avec le prêtre de la paroisse et la discussion qui s'ensuit, en français, va au-delà de la religion.
Une belle rencontre.
La Piazza Vittorio fait le lien entre la nouvelle ville et les Sassi.
Puis ce sera le Palais Dell' Annunziata avec sa fontaine centrale dotée de statues pompeuses, et enfin l'Eglise San Giovanni Battista qui date de 1233.
De style roman, son portail est richement sculpté. Son intérieur monumental est dépouillé et sobre.
Le ciel est couvert, mais il fait chaud, voire orageux. Il est temps de descendre dans la vieille cité, de se "perdre" dans les ruelles pavées.
On démarre côté gauche, dans le Sasso Caveoso. C'est le quartier le plus au sud, le plus brut, le plus sauvage aussi.
On oublie le plan sur l'appareil photo : les vues panoramiques exceptionnelles depuis le Cavéo vont servir de guide.
Il faut prendre un peu de temps pour flâner dans ces voies sinueuses, emprunter au hasard des escaliers et parfois être obligé de revenir sur nos pas.
On s'arrête un instant dans la minuscule Eglise San Biagio, construite en 1600. Toute en pierre, elle est très simple : un petit bijou.
A une centaine de mètres de nous, la vue est splendide sur l'Eglise San Pietro Caveoso, construite sur la falaise, à pic.
Extérieurement, elle paraît ordinaire, mais quel décor !
La montée est rude, on grimpe les nombreuses marches de l'escalier qui mène au Sasso Barisano. Là-haut, sur une plate-forme, nous sommes dans le quartier de la Civita.
C'est le plus ancien de la ville. Des bâtiments servaient à gérer l'administration et le siège religieux.
Dominant Matera et les Sassi, c'était le point naturel de défense. Un mur d'enceinte l'entourait pour le protéger.
Le Duomo di Matera (Cathédrale de Matera) est massive, il faut du recul pour avoir la chance d'avoir un bon angle.
Sa façade extérieure est ornée d'une belle rosace et sur le flanc droit, un portail ouvragé supporte deux lions. Elle est très sobre, typique du style roman.
Son intérieur (1€/p) est remarquable : les plafonds à caissons en bois ornés de peintures, des autels de pierre, des sculptures en bois et des fresques byzantines.
On reprend notre balade. En descendant une "énième" ruelle on rejoint la Piazza San Francisco.
La place abrite, bien sûr, une église. En haut d'un escalier, la façade de l'Eglise Saint-François d'Assise a fière allure. Elle est ornée de grandes fenêtres dans le plus pur style baroque.
A l'intérieur, la nef est décorée de stuc en plâtre et sur les murs des chapelles latérales reposent des tableaux de l'école napolitaine.
Depuis un mirador, la vue est impressionnante sur les Sassi et les nombreuses grottes naturelles qui ont servi de refuge aux hommes pendant des siècles. On imagine les conditions de vie d'antan : précaires, inhumaines.
Quel contraste entre ces "maisons-grottes" misérables, dépouillées de tout confort et les richesses des églises et le faste des palais construits dans la partie haute.
La visite se termine. Pourtant on revient sur nos pas, en contre-bas de la ville, à l'est, pour aller voir au plus près l'Eglise San Pietro Caveoso, aperçue seulement de loin.
Il faut encore traverser de nombreuses ruelles et escaliers pour l'atteindre.
Sa façade baroque est ornée de niches qui contiennent les statues de San Paolo et de San Pietro. Son intérieur est un trésor caché. Plafond en bois peint, des peintures et des fresques.
Cette édifice domine le canyon où s'écoule la Rivière Gravina.
Au delà, c'est le vide...
De l'autre côté, sur la falaise, les grottes anciennes attestent de la présence des hommes, il y a quelques siècles.
La vieille ville de Matera est unique. Nous avons eu un coup de foudre, à la fois pour la ville troglodyte avec son passé architectural de premier ordre et son labyrinthe de ruelles et d'escaliers.
Cette cité méritait amplement son titre, en 2019, de Capitale de la Culture Européenne.
Retour à la gare. Le train de 16h05, démarre à l'heure. Comme à l'aller, il faut changer de quai et prendre une autre locomotive à Altamura.
Pas d'attente, le voyage s'enchaine et c'est comme ça tous les jours.
A la sortie de la gare, on remonte à pied la grande via Andrea da Bari jusqu'à la vieille ville.
Nous sommes dans l'enceinte du port à 19h.
Nous prenons la navette qui nous mène au bureau de la Compagnie Adria Ferrie pour effectuer l'enregistrement officiel.
On repart rapidement, avec nos billets, toujours, avec le même bus, vers le hall de départ des bateaux, et récupérons nos sacs de voyage à la consigne.
Masque sur le nez, le passage à la douane est très rapide.
Nous nous étions fait "tout un monde" avec toutes les formalités à établir avant notre départ à cause du covid 19. Il n'en est rien. Juste le passeport et le billet du ferry.
L'embarquement des véhicules a commencé depuis un moment sur le bateau Golden Bridge. On s'installe dans notre cabine (prévue pour 4, nous ne serons que 2). Elle est confortable avec sa salle d'eau et les toilettes.
A 23h, nous appareillons pour le port de Durrës en Albanie.
Arrivée prévue à 9h du matin.
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Retour du voyage en Albanie
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Lundi 11 octobre 2021
Nous avons pris le ferry hier au soir à 23h au port de Durrës en Albanie.
A 9h, le bateau accoste dans le port de Bari. Une nouvelle fois les formalités douanières sont rapides. Café/croissant dans un bar, face au port.
Sac sur le dos, on s'engage sur le Lungomare.
Arrêt obligatoire à hauteur de la boulangerie Panificio Fiore. Denise revient avec 2 parts de focaccia. Savoureuses et gourmandes, on les déguste sous le soleil, sur un banc.
Cos'altro... What else... Quoi d'autre !
Un moment, tout simple, de bonheur papillaire.
Rassasiés, on se dirige vers la Gare Centrale, où sont parqués les bus qui desservent la ville de Bari, l'aéroport et les environs.
L'attente est longue pour monter dans le bus Amtab, le personnel est en grève.
Les transports sont perturbés, sans conséquence pour nous. L'heure de décollage de notre avion est prévu en milieu de l'après-midi.
Les formalités douanières sont rapides. Notre vol décolle à l'heure prévue.
Installés confortablement sur le siège, les yeux rivés sur les sommets des Alpes, on rentre avec une tonne de souvenirs.
Les ruelles de Bari, le trek dans les Alpes Albanaises, le spectacle de jour et de nuit des villes de Berat et de Girokastër, nager dans les eaux limpides de la Mer Adriatique.
On a vraiment apprécier ce petit pays et on a été conquis par la gentillesse des Albanais.
Des souvenirs dans la tête... et dans le cœur.
Souvenirs de Bari
Le séjour a été très court, mais la ville de Bari regorge de joyaux architecturaux : lieux de culte, monuments et une imposante et majestueuse forteresse.
Se promener le long du Lungomare envahit seulement par les italiens à cette saison, profiter du panorama sur la Mer Adriatique.
Se "perdre" dans Bari Vecchia, le centre historique, avec ses ruelles étroites et sinueuses, en découvrant un nouvel édifice à chaque détour.
Ne pas oublier la gastronomie, un art de vivre à l'italienne. La focaccia (nous avons vraiment adoré) et les pâtes artisanales telles que les "orecchiette" sont les porte-drapeaux de Bari.
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Souvenirs de Matera
Matera, un voyage dans le temps, de l'Age de Pierre jusqu'au XXIème siècle.
Déambuler dans l'enchevêtrement des ruelles, escalader les volées d'escaliers pour découvrir les Sassi.
C'est un dépaysement total. L'histoire se mêle au décor grandiose.
Un patrimoine exceptionnel avec des édifices religieux aux différents styles architecturaux. Quelques Sassi ont été rénovés pour accueillir des touristes mais, la vieille ville habitée par une poignée de locaux reste malgré tout dans son "jus".
Inconnue des grands guides touristiques et des médias, nous sommes heureux de l'avoir parcourue à cette période, dans le calme et dans une atmosphère de plénitude.
Nous sommes conquis par notre très court séjour dans la région des Pouilles.
Nous nous le sommes promis. Nous reviendrons dans cette région. Il y a tellement de choses encore à voir.