Voyage au VIETNAM EN 2016
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2ème partie
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CHAU DOC
CAN THO
ILE D'AN BINH
HÔ CHI MINH-VILLE
VUNG TAU
Informations générales
Visa
Le visa est obligatoire pour des séjours supérieurs à 14 nuits et pour des séjours à entrées multiples.
Pas de visa pour un séjour touristique de moins de 15 jours pour les ressortissants de 5 pays d'Europe : France, Grande Bretagne, Allemagne, Espagne et Italie.
Pour une seconde entrée de 15 jours sans visa sur le territoire, l'espace entre les deux visites doit être, au minimum, d'un mois ce qui était notre cas.
Validité du passeport 6 mois après le retour.
Tarifs de base des visas pour les pays non exemptés :
1 mois/entrée simple= 60€. 1 mois/entrées multiples= 80€
3 mois/entrée simple= 80€. 3 mois/entrées multiples= 130€
Vaccination
Fièvre jaune: obligatoire uniquement en cas de séjour précédent dans un pays où la maladie est présente.
Vaccinations recommandées: rage, hépatites A et B, tétanos, poliomyélite, typhoïde.
Question argent
Taux au mois de décembre 2016
1 euro = 24.000 dongs.
1 dollar = 22.500 dongs.
Question hébergement
Premières nuits (3) à Hanoï réservées depuis la France.
Pas de réservation pour la suite de notre voyage.
Wifi gratuit dans tous les types d'hébergements.
Chau Doc
Hôtel Phi Nguyen.
N° 01.30/4 Sreet Chau Phu B Ward.
Bel hôtel tout confort. Bon wifi. Eloigné du centre-ville. Possibilité de location de scooter. 12 $/n.
Can Tho
Hien 2 Guesthouse.
106/3 Phan Dinh Phung Street.
Accueil familial. Bien situé près du port. Petite chambre propre. Wifi. 10 $/n.
Vinh Lhong. Ile d'An Binh.
Ngoc Sang homestay.
Demi-pension 250000 d/p. Accueil chaleureux et familial. Même propriétaire que le Ngoc Phuong, prestations identiques. Vélos gratuits. Bons repas. Bon wifi.
homestayngocsang@yahoo.com.vn.
A recommander.
Hô Chi Minh- Ville.
Ms Thu Guest House.
Pham Ngu Lao Street.
Familial. Wifi dans la chambre. Parle français. 12 $/n. Pour dépanner.
Vung Tau.
Thanan hôtel.
Bon accueil. Vue mer. Chambre propre. Bon wifi. 250.000 d/n.
Hô Chi Minh-Ville.
Freedom Hôtel.
267 Pham Ngu Lao Street.
Bon accueil. Propre et confortable. Bon wifi. 15 $/n.
A recommander.
Question transport
Kampot (Cambodge) - Ha Tien - Chau Doc:
135 kilomètres. 4h30 de route sans compter le passage à la frontière. 16 $/p.
Chau Doc - Can Tho:
150 kilomètres. 4 heures de route. 10 $/p.
Can Tho - Vinh Long:
Bus local. 40 kilomètres. 1h30 de route. 20.000 d/p + 20.000 d/par sac.
Vinh Long - Hô Chi Minh-Ville.
120 kilomètres. 3 heures de route. 100.000 d/p.
Hô Chi Minh-Ville - Vung Tau.
Bus climatisé. 100 kilomètres. 2 heures de route. Aller-retour 245.000 d/p.
Gare routière ouest - centre Hô Chi Minh-Ville.
Bus de ville 5.000d/p + 5.000 d/ par sac.
Centre d'Hô Chi Minh-Ville - aéroport.
Bus n°152 au départ de la gare routière de Bên Thành. 5.000 d/p + 5.000 d/sac.
Question au quotidien
1 blle d'eau: 10.000 d - 1 litre d'essence moto: 20.000 d - 1 gâteau: 15.000 d.
1 pastèque: 30.000 d - 1 blle de bière: 15.000 d. - 1 glace: 15.000 d.
1 carte postale+timbre: 17.000 d - 1 plat dans la rue: entre 15.000 et 50.000 d.
Itinéraite delta du Mékong
Xin chao (rebonjour) le Vietnam
Jeudi 1er décembre 2016
En arrivant en bus à la frontière de Ha Tien qui sépare le Cambodge du Vietnam, une jeune femme vient à notre rencontre, et pour 1$ chaque passeport, elle se charge des formalités douanières au service de l'immigration des deux cotés de la frontière et ce, pour la dizaine de touristes étrangers que nous sommes.
Sans notre présence et sans vérification, le douanier appose les tampons d'entrée au pays. Pas besoin de visa pour les 15 jours que nous allons passer dans le Delta du Mékong pour terminer le voyage.
Quelques dizaines de mètres plus loin, un policier effectue rapidement un contrôle visuel touriste/passeport. Etonnant...
Nous sommes loin des passages et des tracas causés par les agents douaniers aux frontières précédentes.
Une fois dans le bus qui nous mène à la ville de Ha Tien à 8 kilomètres, le conducteur, après avoir déposé les autres passagers dans le centre, nous emmène à la gare routière de la ville où, vers 13 h30, un mini-bus nous récupère. Nous sommes les deux seuls occidentaux à se rendre à Chau Doc.
Depuis le départ ce matin de Kampot au Cambodge, nous n'avons jamais été en possession de billets de transport.
Incroyable et imparable logistique, où nous avons été pris en charge pour chaque déplacement sans justificatif ou tickets et sans que nous sachions réellement si c'était le bon bus.
Ambiance très différente de l'Indonésie où nous devions être sans cesse sur nos gardes lors des étapes effectuées en bus.
Changement très visible avec le Cambodge (pas à son avantage) dès les premiers kilomètres. La route est large, les bords de la chaussée relativement propres, la circulation plus intense.
L'habitat dans les villes est plus dense et plus moderne.
Aussi loin que le regard porte, le panorama est constitué de rizières aux multiples parcelles bien dessinées et séparées par des petites digues de terre.
Les marécages et les mangroves, jouant un rôle important dans l'écosystème local, composent un paysage habillé de vert.
Un passager vietnamien nous informe de la diminution de la surface de ces zones affectées par l'accroissement de la population et de la culture des crevettes.
Le Mékong forme ici un vrai labyrinthe aquatique, traversant les villes et les villages où les maisons sont enfoncées d'un côté dans les eaux, l'autre côté donnant directement sur la rue.
Depuis le bus, nous avons un aperçu du rythme de vie paisible "des hommes", allongés ou assis nonchalamment sur des hamacs.
La plupart sont des conducteurs de moto-taxi ; ils attendent les clients en discutant.
On arrive à Chau Doc à 15h30. Le chauffeur, nous dépose à la station routière, au milieu de nulle part, à deux kilomètres du centre.
C'est donc à pied avec notre sac sur le dos que nous nous dirigeons vers le centre ville, où nous trouvons notre bonheur au Phi Nguyen, un hôtel très confortable.
Déchargés de notre"barda", nous partons rapidement à la découverte de la cité, et plus particulièrement vers le marché qui ferme ses portes vu l'heure tardive, mais où l'animation est encore présente.
Le repas, en soirée, est perturbé par un gros, un très gros orage de mousson. Les grosses gouttes ont l'avantage de rafraichir l'atmosphère moite et irrespirable.
Vendredi 2 décembre 2016
Grâce à une bonne température du climatiseur, la nuit sera excellente... jusqu'à 5 h du matin avec l'appel à la prière diffusé avec force par le haut-parleur d'une mosquée.
En écho, des paroles sont émises par les autorités locales, à l'aide d'amplificateurs placés à chaque coin de rue : des messages officiels et des informations sur le pays, la région et la commune.
Des conseils d'ordre sanitaire... Sûrement aussi un peu de propagande... Nous sommes quand même en pays communiste !
Vieille tradition héritée de la guerre, ces haut-parleurs suscitent maintenant beaucoup d'exaspération parmi la population.
On déjeune au restaurant de l'hôtel... surprise ! pas de cuisine.
Notre omelette est apportée, à la main, par un livreur en scooter.
A la réception de l'hôtel, nous louons un scooter pour la journée (10$).
Le marché central a ouvert ses portes il y a déjà quelques heures. Dans les rues voisines et sous la halle immense, propre et bien achalandée, de nombreuses productrices de légumes et de fruits sont assises devant des étals colorés, joliment présentés.
D'autres sont assises à même le sol. Malgré la modernité, les vendeuses de rues entretiennent cette tradition, les habitants y sont attachés.
Dans une allée, nous sommes interpellés par un batelier qui nous propose un tour en bateau sur le fleuve Bassac, confluent du Mékong. La balade comprend la visite du marché flottant et d'un village Cham.
Denise négocie la sortie pour 100.000 dongs.
Le personnage est sympathique et chaleureux.
Il est aussi, et surtout, opportuniste, il en profite pour faire le taxi à des femmes qui rentrent du marché.
Installés sur le bateau, nous ne profiterons pas beaucoup du marché flottant qui est pratiquement terminé à cette heure.
En fait, il a lieu tôt le matin entre 5 et 7 h, et là, il n'y a plus que quelques bateaux et barques alignés près des maisons sur pilotis où vivent, ou survivent, les pêcheurs et leurs familles dans des conditions de grande précarité et d'hygiène douteuse, dans des masures coiffées d'un toit en tôle ondulée.
Nous naviguons entre des fermes flottantes. Les poissons sont élevés dans des filets métalliques suspendus. Ce sont de petites industries, mais très importantes pour l'économie locale.
L'élevage (généralement des poissons-chats) approvisionne le marché de la région.
Chau Doc est célèbre dans le pays pour son activité piscicole qui permet d'extraire et de fabriquer la sauce "nuoc mam" à l'odeur nauséabonde... pour nos narines de français...
Le batelier poursuit la navigation sur un bras du fleuve et accoste sur une petite ile, dans un village de l'ethnie musulmane Cham.
Vivant de la pêche et du tissage, très croyants, ils prient le coran 5 fois par jour. Les femmes portent le sarong et un foulard dans les cheveux.
Exemple de la diversité culturelle et des croyances religieuses qui cohabitent dans le pays.
Le village est régulièrement inondé par les eaux du fleuve au moment de la mousson.
Le chef du village nous montre sur une échelle des crues, la hauteur importante du niveau de l'eau des années précédentes.
La balade fluviale se termine.
Nous croisons encore des scènes de la vie quotidienne sur l'eau, toujours étonnantes et animées : la pêche, pratiquée tous les jours en couple ou le transport des enfants pour aller à l'école. Les écoliers sont toujours impeccablement habillés, aux couleurs de leur classe.
Une vie difficile, mais aussi une belle leçon de vie pour nos yeux d'occidentaux !
Notre "capitaine" nous dépose aux abords du marché. Différentes sauces aux couleurs ambrées et aux saveurs puissantes sont disposées sur un étal ; nous en connaissons maintenant un peu plus sur la fabrication.
A côté du marché, se dresse le Temple de Châu Pho. Pendant quelques minutes nous oublions les bruits trépidants des rues avoisinantes.
Il nous faut quelques minutes, en scooter, pour rejoindre le Mont Sam à 7 kilomètres au sud-ouest du centre-ville. C'est l'unique relief de la région, une colline sacrée d'une hauteur de 230 mètres.
La-haut, la vue à 360° est superbe et spectaculaire sur les beaux paysages naturels et les rizières du Vietnam et du Cambodge.
Le cadre est charmant, un moment de tranquillité, loin de la foule. Des dizaines de temples et de pagodes sont dressées sur ses pentes. Les pèlerins viennent s'y recueillir.
Au pied de la colline on pose le scooter pour visiter la Pagode Tay An.
Erigée en 1847 puis reconstruite en 1958, c'est un sanctuaire plutôt original avec un style mélangeant la culture hindouiste, bouddhique et islamique avec, pour terminer, un portique de style vietnamien avec un double toit décoré de statues de dragons, de lions et de fleurs.
Quelques mètres plus loin, le Mausolée de Thoai Ngoc Hau, abrite le tombeau d'un mandarin qui fit creuser un canal pour faciliter l'irrigation des rizières. L'ouvrage marque la frontière entre le Vietnam et le Cambodge.
En face, le Temple Mieu Ba Chua Xu est dédié à la déesse Ba Chua Xu. Des foules de pèlerins apportent des offrandes diverses : des fruits, des légumes, du porc laqué et surtout de l'argent... beaucoup d'argent... Nous avons compté 9 coffres-forts !
Les croyances sont très ancrées en Asie.
La Déesse du Pays doit-être riche... Très riche !!!
Retour à Chau Doc. Avec la ville de Long Xuyen, c'est l'une des deux cités importantes de la région d'An Giang.
Arrêt sur un pont pour profiter d'une vue imprenable sur les fragiles habitations colorées et les bateaux qui naviguent sur le fleuve.
Sur l'Ile de Con Tien, dans un quartier habité par des familles Cham, la Mosquée Ehsan, discrète et très propre, est la plus proche du centre-ville, et son accès est libre.
Nous terminons ici la balade de la journée.
Repas dans la rue : l'odeur de viande rôtie sur un étal nous titille l'odorat. On se régale de morceaux de poulet grillé.
Pas de problème dans le pays pour les achats. Les commerces et les magasins sont ouverts pratiquement en permanence.
Aussi, complètement rassasiés par notre repas, nous clôturons notre journée par l'acquisition, dans une agence, de 2 billets de bus pour notre prochaine étape.
Très surprenant, le propriétaire d'un magasin a déjà anticipé la période des fêtes de Noël, il propose à la vente des décorations et des habits.
Noël est un phénomène récent au Vietnam. Seulement 8% de la population est catholique. La culture du pays évolue au rythme de la mondialisation. L'Occident est considéré comme un rêve de prospérité. Consommer comme un occidental, veut dire que l'on a réussi dans la vie, et Noël comme boire du Coca Cola au Vietnam en fait partie.
Déroutant et drôle pour un occidental au vu de la température ambiante.
Le retour à pied vers l'hôtel est une nouvelle occasion d'enrichir la collection de photos des livreurs en moto/scooter ou en vélo avec leurs improbables chargements en équilibre !
Dans notre périple, l'étape à Chau Doc restera une bonne surprise.
Samedi 3 décembre 2016
Réveil identique à celui de la veille... En plus, avec de la musique militaire !
A 7h30, sitôt le petit déjeuner pris, le conducteur d'un minivan vient nous récupérer à l'hôtel pour rejoindre les bureaux de la compagnie dans le centre-ville et à 8 h pétantes, le bus démarre.
Nous traversons toujours des paysages luxuriants, des bosquets de cocotiers, des rizières qui succèdent aux vergers et à un réseau de cours d'eau important.
Malheureusement, les vues sont souvent cachées par les nombreuses habitations qui longent la grande route bitumée.
Le chauffeur nous dépose à la gare routière de Cân Tho à 11h. La station se trouve à la périphérie de la ville.
Assis à l'arrière d'une moto-taxi avec notre gros sac vert sur le dos, on rejoint le quartier des quais et du marché, en bordure du fleuve Hau.
Après quelques minutes de marche, la Hien 2 Guesthouse "nous tends les bras". L'accueil est sympathique, le quartier bruyant et très vivant.
Une douche réconfortante plus tard, nous partons à la découverte de la ville.
Lors de la balade, Denise sympathise avec Nhàn, une vietnamienne qui tient un café avec son mari.
La ville est réputée pour ses marchés flottants. Nhàn nous met en contact avec une femme pour effectuer une sortie en barque, demain matin, au marché flottant de Cai Rang.
Dimanche 4 décembre 2016
Pas de petit-déjeuner ce matin, le réveil est très matinal.
A 5h, la batelière accompagnée de son jeune fils vient nous chercher à la Guesthouse. Nous prenons place dans son embarcation : il s'agit d'une barque motorisée en bois, munie de deux pagaies.
On quitte Can Tho au lever du soleil pour Caï Rang à 6 kilomètres, c'est le plus important des marchés flottants du delta du Mékong.
Après une quarantaine de minutes de navigation sur la rivière Caï Rang, nous distinguons les premiers bateaux. C'est un marché de grossistes. Fruits et légumes s'échangent de bateau à bateau.
Les embarcations signalent au bout d'une perche appelée "cay beo" les produits en vente ; toujours des légumes ou des fruits (pastèques, bananes, citrouilles, etc....).
Simplicité et efficacité.
L'agitation est permanente, les bruits se confondent... moteurs crachouillants des jonques, ceux pétaradants des barques des acheteurs et des petits commerçants, des cris, des appels à la voix ou à l'aide de mégaphones !
Proche de Can Tho, le marché est très connu. Les touristes achètent l'excursion sur des bateaux plus imposants que le nôtre depuis Saïgon.
Des femmes, sur des petites embarcations, vendent de l'alimentaire : de la restauration, des rafraichissements, du café, des nouilles et des boissons gazeuses... Les clients commandent et sont servis tout de suite, à bord.
Les propriétaires et les pêcheurs considèrent, d'après leurs croyances, les bateaux comme des objets spirituels.
Dans le delta du Mékong, des yeux ronds de couleur rouge et d'un iris noir, sensés repousser les monstres marins, décorent chaque coté de l'étrave des péniches.
On se dirige ensuite vers le marché flottant de Phong Dien. Plus authentique, il est surtout plus éloigné et les voyagistes n'y viennent pas.
Le chapeau conique est roi, c'est la première fois que l'on en voit autant !
On navigue entre de petites embarcations pilotées par des femmes, la majorité des bateaux sont à la rame.
Il règne une bonne ambiance, et c'est dans un grand désordre que s'échangent, avec des voix aigües et criardes, les potins et les produits frais.
Encore et toujours, on retrouve les pirogues de restauration qui servent des nouilles, des boisson et des fruits.
La végétation sur les bords du fleuve est luxuriante. Nous nous enfonçons dans des canaux pour une balade à terre.
A pied, accompagné par notre "mousse", on traverse un petit village.
A droite, à gauche ce ne sont que des paysages à la beauté cachée, des arbres fruitiers, des rizières au vert éclatant.
La région est considérée comme le "grenier à riz" - la richesse du delta - du Vietnam du Sud.
Au milieu de nulle part, on visite un atelier de fabrication de nouilles de riz. L'artisan nous explique son mode de production.
Le riz est macéré puis ensuite malaxé. La pâte obtenue est mélangée à de la farine de riz et de tapioca. Ensuite, elle est étalée sur un tamis puis cuite à la vapeur.
A la fin de la cuisson, les nouilles peuvent-être consommées immédiatement ou mises à sécher avant de les découper en fines lamelles.
Nous quittons la petite ile et la batelière amarre le bateau à un ponton, près d'un restaurant traditionnel. Il faut jouer les équilibristes sur un petit pont en bambou pour atteindre la rive.
Quel calme et quelle sérénité, la population est très accueillante et souriante.
Autour de nous, la population vaque aux activités quotidiennes : la pêche, la lessive ou le nettoyage de la vaisselle. L'eau fait partie intégrante de la vie locale, une ressource vitale.
Bien "calés" par notre repas, on prend la direction de Can Tho. Une nouvelle occasion d'apprécier, encore, quelques scènes de la vie près du fleuve.
A 17 heures la chaleur a baissé, les rues recommencent à s'animer. Le marché se déroule dans les petites rues près du quai de Ninh Kieu et du centre-ville.
Les produits des vergers et des sols fertiles cohabitent avec d'autres produits plus exotiques et charnus... réservés plutôt aux gastronomes locaux.
Nous poursuivons la visite, toujours à pied. Quelle surprise de découvrir une église décorée pour la fête de Noël qui approche.
Longer le grand boulevard de la ville est un supplice pour les oreilles avec un défilé ininterrompu de motocyclettes.
Nous flânons en direction du lac, c'est le rendez-vous incontournable des habitants : pour la pêche, les activités sportives et les photos des jeunes mariés !
Dans une rue, près de notre hébergement, nous sommes invités à chanter dans un bar à karaoké, une véritable institution dans le pays.
Du matin jusqu'à tard dans la soirée (tant pis pour les voisins), et accompagné d'une bière c'est encore mieux, ce n'est pas la justesse de l'interprétation qui compte, c'est l'énergie et le plaisir qu'ils y prennent.
Lundi 5 décembre 2016
La propriétaire de la guesthouse nous a indiqué l'emplacement de l'arrêt du bus pour aller à Vïnh Long.
L'ambiance est festive dans la grande rue avec, devant les magasins des grandes enseignes, des sapins de Noël bien décorés.
Cinq minutes plus tard, pour un prix dérisoire, nous montons dans un bus local qui a du vécu. Les arrêts sont fréquents, mais du temps nous en avons, et le contact avec la population est toujours chaleureux (un sourire, une aide pour monter nos sacs).
Au milieu des rizières habillées de vert, le Mékong termine sa course, ici, dans le delta.
Il prend sa source en terre himalayenne et, après avoir traversé la Chine, la Birmanie, la Thaïlande, il se transforme en fleuve rugissant à la frontière du Laos et du Cambodge pour finir par nourrir et irriguer les plaines du delta du Vietnam.
Après cette traversée de 4500 kilomètres, c'est un géant !
Quand Il se jette, plus au sud, dans la Mer de Chine, il s'est décomposé en plusieurs bras. Une grande majorité de la population Vietnamienne est concentrée sur ses rives très fertiles.
Nous le traversons à plusieurs reprises avec l'image, parfois, d'une mer intérieure, parfois celle d'un fleuve immense (le 10e mondial) mais banal.
Le chauffeur nous dépose dans une des stations de bus de Vïnh Long, à la périphérie de la ville, sur les bords d'une voie rapide.
Assis à l'arrière d'une moto-taxi, on rejoint l'embarcadère pour l'Ile d'An Binh où nous avons décidé de nous poser pour deux ou trois jours.
Cinq minutes seulement pour effectuer la traversée sur un bac/ferry. Seuls piétons, nous sommes entourés par une nuée de scooters.
C'est à pied, sur un chemin en béton, que nous rejoignons le Ngoc Sang Homestay, une guesthouse qui propose aussi la demi-pension.
Repéré sur le Guide du Routard, c'est une maison familiale comprenant 5 chambres et des salles d'eau communes. L'accueil, par la famille, est des plus chaleureux : on se sent à la maison...
Pas question de "flemmarder". Il est midi et, sur des vélos prêtés par les propriétaires, munis d'un plan donné par nos hôtes, nous partons à la découverte de l'ile sur une route (la seule) puis sur des sentiers étroits.
L'ile est petite : un réseau dense de chemins facilitent les déplacements en vélo, ce qui nous permet d'être au plus près de la vie rurale qui se déroule dans une atmosphère sereine, au milieu des vergers.
La végétation, tropicale, est luxuriante.
Au village de Hoa Ninh, une halte s'impose au marché local, puis à la petite église.
L'oeil, toujours aux aguets, on repère une ancienne pépinière de bonsaïs.
La visite est rapide dans cet univers d'arbres nains, dont certains très anciens. Cette culture miniaturisée en pot, un art traditionnel japonais, est régulièrement pratiquée au Vietnam.
Quelques virages plus loin, c'est dans une miellerie que nous posons les vélos.
Le propriétaire nous invite à une dégustation de gelée royale et de miel de fleur du longanier, un fruit dont l'intérieur ressemble aux litchis, délicieux.
Un petit souvenir sucré prend place dans un sac.
Retour à notre logement.
Le diner est pris en commun avec tous les résidents dont 2 jeunes français, (étudiants à Sciences Po à Paris, Ils sont partis en Nouvelle-Zélande dans le cadre de leurs études) et un jeune couple de Nancy - Quentin et Sonia - avec qui nous sympathisons.
Très bonne ambiance autour de la table.
Le repas est somptueux : nems et rouleaux de printemps pour les entrées, suivis d'un poisson-éléphant grillé dans ses écailles... du porc mariné et des fruits au dessert, un régal !
Prolongement de la soirée par une discussion animée et amicale... sur les voyages bien sûr.
Mardi 6 décembre 2016
Nuit de bébé. Pas de coup de klaxon, ni de haut-parleur qui invite à la prière ou qui vante les mérites de la mère patrie !
Après un petit déjeuner bien rassasiant, direction le ferry pour découvrir le marché de Vinh Long.
Sous une halle couverte très propre et dans les rues environnantes, des marchandes sont devant les étals. Tout ce qui peut s'acheter se vend !
Des paysannes en robes aussi colorées que leurs fruits et leurs légumes, sont assises ou accroupies sur le trottoir ; certaines chantent d'une voix nasillarde les vertus de leurs productions. Les prix sont affichés.. très rare dans le pays...
On goûte des gaufres avec du miel, moelleuses et toutes chaudes.
Pour la première fois, on trouve des Durians (gros fruit vert avec des "pics"). A l'odeur si forte qu'il est interdit dans les lieux publics et dans les transports. Les Vietnamiens en raffolent.
Dans la rue, notre collection de photos de deux roues transportant des charges énormes s'enrichit... Tout arrive à bon port... sauf accident !
Retour sur l'ile. C'est de nouveau en vélo (de nos logeurs) que nous repartons pour une nouvelle balade.
Une entreprise produisant des Bonsaïs attire notre attention.
La famille, très hospitalière, nous invite chez elle et nous offre un rafraîchissement : du thé et de la pastèque.
Parmi eux, un couple est en vacances. C'est son frère qui vit à Seattle, aux Etats-Unis.
Ils nous posent plein de questions sur notre voyage. Nous, on s'informe sur la vie en Amérique. Un nouveau bon moment de partage.
D'élégantes maisons jalonnent le chemin.
La balade nous réserve une nouvelle surprise : dans le jardin d'un Homestay, (hébergement), le propriétaire possède un python constrictor de près de 6 m de long.
Il en a fait une attraction pour attirer la clientèle étrangère. Petite séance émotion.
Tout doucement, nous nous "perdons" dans les étroits sentiers qui jalonnent des temples, des jardins et des vergers.
Repas excellent encore ce soir pris entre "français". Nous sommes 9 à table. Si le poisson est présenté comme hier, notre hôte a pris la délicatesse de nous préparer d'autres spécialités locales.
Les conversations tournent autour des voyages.
Des personnes de bonne compagnie, de la bière fraiche et une température très clémente : tout pour assurer une bonne ambiance... et une longue soirée.
Mercredi 7 décembre 2016
Départ ce matin pour Hô-Chi-Minh-Ville (Saïgon).
Des membres de la famille du gîte nous transportent, en vespa, jusqu'à l'embarcadère du ferry pour rejoindre Vinh Long.
Quentin et Sonia poursuivent leur périple vers le Cambodge.
A la réception de la Guesthouse Nha Nghi Van Tram appartenant à la même famille, nous attendons le bus. Mais c'est finalement le conducteur d'un mini van qui nous prend en charge et nous amène à un parking proche de la route de Saïgon.
Enfin, à 12h30, nous montons dans un bus pour la ville la plus peuplée du pays.
Depuis le départ de l'ile, on n'a jamais été en possession d'un billet ! Toujours la logistique bien rodée... Tout est manuel, pas d'informatique, mais quelle efficacité...
Le delta est soumis à une urbanisation très importante.
C'est une succession de villes et villages qui longent le fleuve et séparent Vinh Long de Saïgon.
Près de la capitale, c'est un décor d'une incroyable beauté... Les rizières s'étendent à perte de vue.
A notre descente du bus à 15h30, un gros orage s'abat sur nous.
A la gare routière Ouest de Mien Tay, on s'installe dans le bus n°2 et quelques minutes plus tard, le conducteur nous dépose dans le quartier des routards.
Dans la rue, la propriétaire de la Guesthouse Ms Thu nous accoste et nous propose une chambre.
La pièce est petite, la literie propre, l'ensemble fait un peu "fouilli" (on ne peut pas tout avoir) avec une cuisine à disposition. Au calme, près d'un parc. On prend et nous posons nos sacs.
On sort affronter la jungle urbaine, le tourbillon incessant des motos dont les conducteurs usent et abusent du klaxon. Le flot des motards est pire qu'à Hanoï.
Il faut faire très attention, le danger vient souvent du trottoir utilisé fréquemment par les motos pour gagner du temps.
Parfois il vaut mieux être patient avant de traverser la rue. Les deux-roues sortent de partout à grand coups de klaxons.
Avec désinvolture et en toute liberté, les pilotes passent à droite, à gauche, en accélérant ou en ralentissant au mépris de toute les règles ( ils appliquent leurs codes de la route) de bienséance.
Tout n'est ici que bruit : pas que ceux des décibels d'un pot d'échappement, mais aussi ceux des travaux de construction et reconstruction, ceux nombreux qui proviennent des bars, des restaurants, d'un haut-parleur ou d'une enceinte d'un karaoké, etc...
Repas pizzas ce soir !
Jeudi 8 décembre 2016
Notre gite donnant dans une impasse, en retrait, la nuit a été excellente.
Petit-déjeuner (1$/p) préparé par notre hôtesse.
Volubile, dans un très bon français, elle nous parle des nombreuses difficultés rencontrées par les vietnamiens dans le quotidien : augmentation des prix du riz, de la viande et de l'électricité.
A pied, nous prenons la direction du Quartier de Cholon, le Chinatow de Saïgon et descendons l'Avenue Tran Hung Dao, très longue et très commerçante.
Au bout, nous arrivons dans l'ancien monde de Saïgon.
Loin des quartiers ultra-modernes et des gratte-ciels, les rues étroites sont bondées. Les ateliers artisanaux débordent sur la chaussée.
La Halle/marché Binh Tay (magnifique bâtiment de style sino-vietnamien) à la façade couleur moutarde et sa toiture ornée de dragons, illustre l'influence économique des commerçants chinois.
Elle est fermée depuis 2 ans pour de gros travaux, mais les rues alentours regorgent d'étals de légumes, de fruits, de viandes, etc... Le commerce est la fibre et la raison d'être de la communauté chinoise
Nous flânons et passons devant de nombreux petits restos où, la plupart du temps, il n'y a que des hommes attablés.
Sur les étroits trottoirs sont entassés, pêle-mêle, des denrées et des matériaux qui débordent des devantures des nombreuses échoppes.
Les motocyclistes asiatiques connaissent "le drive" depuis longtemps et c'est à bord de leurs engins qu'ils font leurs achats. Nous n'avons rien inventé en Occident.
Devant nos yeux ébahis, c'est un florilège de transporteurs à deux-roues qui passent devant nous : très, très chargés.
Rien ne semble leur faire peur !
On déambule dans Cholon. A chaque coin de rue, les idéogrammes chinois sont inscrits sur les échoppes ; la balade est haute en couleurs et odeurs.
Dans le quartier aux deux syllabes qui claquent, il est possible de trouver côte à côte d'anciens bâtiments coloniaux, des temples, des pagodes, des églises et des mosquées.
C'est la preuve que les communautés religieuses peuvent vivre en harmonie.
Nos pieds commencent à chauffer. Pour nous, la découverte d'une ville ne peut se faire qu'en marchant. En mode visite, nous marchons quotidiennement de 6 à 10 heures.
On change de quartier et retrouvons les touristes étrangers au Marché de Tan Binh. Le vieux bâtiment regorge de chaussures et de vêtements made in China... C'est un vrai capharnaüm.
On s'échappe rapidement. Le nombre de scooters ne cesse de nous impressionner, un "coup d'oeil" sur l'immense parking des "Honda" (le nom générique dans le pays des deux-roues motorisés), est impressionnant !
Nous faisons un rapide comparatif avec les parkings à vélos d'Amsterdam.
L'aventure pédestre se poursuit.
Nous tombons sous le charme du Quartier 10 de la capitale. Excentré, la balade est agréable dans les jolies petites rues fleuries.
Près de deux églises, des fidèles s'affairent aux décorations de Noël. Des "hellos", auxquels nous répondons avec gentillesse, fusent lors de notre passage.
Près d'un jardin urbain bien entretenu, sous un chapiteau, nous goûtons aux meilleurs "nems"que nous n'ayons jamais mangé.
Ce sont des bénévoles du quartier qui sont à la cuisine ; le bénéfice est pour une association.
La zone est surprenante de quiétude, les gens sont souriants et très accueillants. Ils ne voient pas souvent de touristes car, au cours de notre pérégrination, nous nous sommes très éloignés du centre de H.C.M.
Nous rentrons à la nuit tombée chez Mme Thu.
Nous laissons les amateurs d'activités physiques se dépenser dans la fraicheur du soir. Un ananas bien vitaminé à la chair juteuse et parfumée, plein de bienfait énergétique termine notre repas. 10h de marche : nous sommes très fatigués...
Vendredi 9 décembre 2016
Skype avec Benjamin ce matin.
Nous prenons le petit déj' avec un français expatrié en Thaïlande. Il nous parle longuement de sa vie en Asie dont 5 ans au Vietnam où il a été enseignant.
Une conversation passionnante car il y a du vécu avec son travail, la vie au quotidien avec le coût de la vie, le climat, les relations avec les locaux... tout quoi.
Notre logeuse nous informe, après deux nuit passées chez elle, que le prix de la chambre passe de 12€ à 15$ - tarif haute saison.
Nous n'apprécions pas du tout, d'autant plus que c'est elle qui nous avait "racollé" dans la rue. La différence de prix est dérisoire, mais finalement pour le même prix (15 $) nous trouvons au Freedom Hôtel, à une dizaine de mètres, une chambre plus "clean" et plus spacieuse.
Dans la très touristique rue Pham Ngu Lao, on achète, pour le lendemain, 2 billets A/R de bus pour Vung Tau, une cité balnéaire à 130 km au sud sur le bord de la Mer de Chine.
Vers le Marché Ben Than, très touristique, les boutiques affichent des articles à prix fixes. Dans la journée les nombreux stands de restauration proposent aux chalands des plats à prix modérés. L'extérieur est animé du matin à tard dans la soirée.
Nous sommes venus à Saïgon avec nos enfants il y a une dizaine d'années, rien n'a pas changé depuis 2007 ou si peu. Nous prenons du plaisir à parcourir les différents quartiers.
Nous voilà face à l'Hôtel de Ville. Construit au début des années 1900 par des architectes français, il est inspiré du style néo renaissance. Symbole de la reconquête du pays, la statue de Ho Chi Minh trône devant la façade principale.
Nous poursuivons la flânerie dans la rue Dong Khoi qui abrite l'Opéra, conçu là aussi par des architectes français en 1900, sur le modèle du Petit Palais à Paris.
Tout en délicatesse, Ii est plein de charme avec ses colonnes blanches et ses arcades raffinées.
Impensable d'effectuer un séjour dans la mégapole sans passer à la Cathédrale Notre-Dame, toute en briques rouges importées de France.
L'édifice religieux est le monument le plus connu de la ville. Sa construction a été réalisée par les français entre 1877 et 1880.
Saïgon recèle de nombreux édifices de l'époque française, telle que la Poste Centrale.
Ce monument reste un des meilleurs témoignages de la période coloniale. L'architecture intérieure est magnifique, alliant les styles occidental et oriental. La charpente métallique coiffe un plafond, des arches et des piliers, le résultat d'un ouvrage méticuleux.
Des tableaux de scientifiques comme Alessandro Volta, André-Marie Ampère et Benjamin Franklin, accrochés à l'entrée, accueillent les visiteurs.
Deux grandes cartes retracent l'évolution des télécommunications de la ville des années 1892 à 1936.
Les 14 cabines téléphoniques sont les plus photographiées. C'est une ambiance qui raconte le passé... la visite est un incontournable dans le pays.
On s'accorde un peu de repos dans une cafétéria. Toujours la même petite gourmandise à la fin du repas... un énième cà phê Sua da (café au lait glacé).
Encore une longue journée de marche.
Ce soir, on réserve une chambre au Freedom hôtel pour le dimanche soir, au retour de notre virée à Vung Tau.
Samedi 10 décembre 2016
On quitte la guesthouse à 7h en laissant, en consigne pour deux jours au Freedom hôtel, nos gros sacs.
Quelques vêtements dans un petit sac à dos suffiront pour notre séjour sur la côte, dans la cité balnéaire de Vung Tau.
C'est la valse des transports avant notre départ effectif de la ville. En taxi pour rejoindre une première station où nous grimpons dans un minivan.
Quelques minutes de route et nous pouvons enfin nous installer dans les sièges confortables d'un bus pour touristes. Ça semble compliqué, mais c'est très efficace.
Nous nous rendons à l'extrémité du delta, où une péninsule s'écrase dans la Mer de Chine. Les paysages pendant les 130 kilomètres qui séparent les deux villes sont très peuplés.
Le long de la 4 voies, on traverse une région plate, agrémentée de quelques champs de rizières et de plantations de palmiers à sucre (thôt nôt) la région est un centre important de production de sucre de palme.
2 heures après, le conducteur nous dépose dans le centre de Vung Tau, que les français appelaient Cap Saint Jacques.
Nous nous installons au Thanan hôtel avec vue sur la Mer de Chine depuis la chambre.
Pas de temps à perdre, direction la plage de Bai Sau, très touristique.
Elle n'a rien d'exceptionnel. Elle est bordée par une belle et longue promenade agrémentée d'une rangée de cocotiers.
A notre droite se dresse l'immense statue du Christ construite sur une colline très escarpée.
Nous arrivons à hauteur de la plage de Bai Dú, cachée dans une sorte de baie. Elle est très petite avec peu de sable.
Dommage, le temps brumeux, rend la visibilité quasi nulle à l'horizon.
Erigé en 1974, le gigantesque crucifix se voit de partout. Nous grimpons les 811 marches pour accéder au pied du Christ ! La météo est bien tristounette... Pas de vue grandiose... Pas de vue du tout !
Un long boulevard contourne le cap. Un superbe effet graphique alterne des pavés blancs et noirs, le sol est propre.
A nos pieds, en contre-bas, la côte rocheuse abrite des plages minuscules.
Face à la mer, une pagode est érigée à la gloire de Tran Hung Dao, un saint vénéré par tous les vietnamiens.
Un petit instant de repos dans le parc central qui jouxte un plaisant port de pêche avec des bateaux colorés.
Côté terre, de beaux cocotiers donnent une touche exotique. Le jardin arboré est superbe, de nombreux jeux sont à disposition pour les grands et les petits.
Des nageurs barbotent dans l'eau, certains avec un crawl approximatif. Nous comprenons pourquoi le Vietnam n'a pas de champion olympique !
La plage Bãi Truõc semble être le rendez-vous des habitants de la ville. Les femmes se baignent habillées en utilisant des bouées, des bidons et des chambres à air. Elles restent là où elles ont pied.
Comme d'habitude dans tout le pays, les enfants nous lancent de joyeux "hello" à notre passage.
Côté rue, quelques temples et la Villa Blanche, une belle maison entourée par des frangipaniers et des bougainvillées.
Il est 16 h45, et pour la visite nous arrivons trop tard, les portes sont fermées. L'édifice bien entretenu reste un témoignage du passé architectural français.
La fin de journée approche, le ciel s'assombrit encore.
Nous passons devant les devantures de petits hôtels appelés nhà nghí.
Surnommées aussi "les maisons de repos", les chambres sont louées à l'heure ou plus : à de jeunes couples ou servent le plus souvent de maison de passes !
Facilement repérables, car les tarifs des chambres sont affichés à l'heure plutôt qu'à la nuit... Certains, malgré tout, offrent la possibilité aux touristes d'y passer la nuit pour un prix modique.
Sur un autre trottoir, une mamie bien installée dans son hamac, fait sa sieste : un rituel asiatique.
Plats classiques ce soir : nouilles/poulet pour moi et calamars frits pour Denise.
Dimanche 11 décembre 2016
Petit déjeuner sucré ce matin dans une boulangerie ; on se contente d'un café et de gâteaux.
Il fait très chaud, le ciel est encore bien voilé. Il y a énormément de monde à la plage Bai Sau. Le dimanche, la station balnéaire est le rendez-vous des Saïgonnais.
Sans but précis on déambule dans les divers quartiers. Le centre-ville, en pleine expansion, ne présente aucun intérêt architectural.
La place de l'église a revêtu ses habits de lumière et a lancé ses fééries de Noël, pour la plus grande joie des fidèles.
Le christianisme est marginal dans ce pays profondément bouddhiste. A leurs manières, les vietnamiens profitent de cette fête pour s'amuser et surtout se prendre en photo devant les décorations.
Le parc central est envahit par la population à la recherche de fraîcheur. Seules quelques personnes courageuses font des exercices physiques.
Sur les trottoirs, des petits artistes ou artisans combinent dextérité et imagination en créant des petits souvenirs avec des coquillages et des bois de diverses essences.
Nous quittons Vung Tau sans regret... Peut-être à cause de la météo défavorable.
L'immense route à quatre voies semble démesurée, la circulation automobile est très faible : nous avons 2 petites heures pour profiter des vues sur les rizières...
A l'approche de la capitale les vues sont moins bucoliques.
A Hô Chi-Minh-Ville, nous prenons possession de notre chambre confortable et propre.
Le marché de Noël est installé, sur des allées, en face de notre hôtel.
Toujours curieux et intéressés, c'est l'occasion de découvrir encore d'autres aspects culinaires du sud du Vietnam.
La viande de crocodile semble avoir de nombreux adeptes au vu des portions présentées sur un étal ! elle est considérée comme un mets délicat qui semble être appréciée des autochtones.
Sans plan établi, on s'enfonce dans le coeur du vieux Saïgon.
Pas de visites de monuments cet après-midi, mais une approche différente de la ville pour découvrir la vie des gens, la cuisine de rue et le calme étrange qui règne dans ses impasses, à quelques mètres seulement de la cacophonie des grandes rues et avenues.
Les ruelles sont très étroites et sinueuses et le manque d'hygiène bien présent. L'habitât combine les maisons, avec une forte densité de population, et les commerces.
La vadrouille continue au milieu de mille odeurs : des senteurs exotiques des plats préparés par des cuisinières de rue et des parfums d'encens qui s'échappent de minuscules pagodes.
Changement de quartier, avec le district 2.
Rien de touristique ici mais un aperçu différent du quotidien avec, notamment, l'observation des passants qui assistent, depuis le trottoir, au tirage de la loterie.
Les asiatiques sont très accros aux jeux d'argent.
On traverse la Rivière Saïgon,.
Le pont est envahi par une nuée de scooters, le trafic est intense.
Si l'habitat est le même que dans le quartier touristique, le rapport aux visiteurs est autre. La population est complètement indifférente à notre égard ; aucune sollicitation.
Mille petits boulots de rue animent les trottoirs. Sous le regard des passants, un cordonnier, assis sur une chaise en plastique. Plus loin, c'est la rue des réparateurs de scooters... Le travail ne manque pas !
De cette rive, la vue sur les immenses tours illuminées est magnifique en début de soirée.
Lundi 12 décembre 2016
Problèmes gastriques pour moi cette nuit, le premier petit dérangement depuis le mois de septembre.
Malgré tout, ce matin, nous reprenons nos pérégrinations
On se rend chez Qatar Airways, au nord du "centre historique", pour valider notre retour en France.
Le Musée de la Guerre expose des reliques d'engins américains dans un jardin : des avions, des chars, des canons, etc...
A l'intérieur, des photos et des informations sur les atrocités commises durant cette longue période de guerre. On s'abstient de le visiter, nous avons déjà vu, dans le même registre, le Musée du Génocide à Phnom Penh au Cambodge.
Pas de marche rapide ce matin, on traîne... on musarde pour arriver au Temple de l'Empereur de Jade.
La pagode taoïste et bouddhiste, construite en 1909, est dédiée à Ngoc Hoang l'empereur de jade. Elle est appelée aussi Pagode de la Tortue.
Les vietnamiens viennent y prier en brûlant généralement de l'encens. C'est pour nous une occasion de se détendre dans le calme du jardin.
Près du Marché Ben Thanh, nous sommes intrigués par la vue de l'inattendue Mosquée Indienne.
Fondée par des musulmans indiens, son intérieur est très sobre. Elle est fréquentée par les fidèles malais et la population Cham (Communauté musulmane).
Dans le même secteur, le Temple Hindouiste de Mariamman, construit aussi par des tamouls venus de Pondichéry en Inde, accueille les familles de descendants.
Ils constituent la majorité des fidèles.
Une fois déchaussés, l'intérieur se révèle très reposant avec une ambiance très colorée. Dépaysement et émerveillement devant les nombreuses divinités qui croulent sous les fleurs et les offrandes.
Sandwichs au menu ce soir pour Denise... Pour moi, repas light... 1 cachet contre le mal de ventre.
Mardi 13 décembre 2016
La météo n'est pas très clémente. Il a beaucoup plu cette nuit.
Ce matin, miracle ! il pleuvote seulement et la température est excellente. Mes ennuis intestinaux semblent terminés.
Dans une pâtisserie, on déjeune avec un croissant et un "café sua da". La boisson est "riche", délicatement sucrée avec sa couche de lait concentré.
Complétée de quelques glaçons, elle est incontournable à Saïgon.
Tout est curiosité : à chaque coin de rue, à chaque pas effectué au milieu de la fourmilière motorisée et pédestre.
Les rues d'Hanoï, parcourues il y quelques semaines, ont conservé des traditions et un certain conservatisme, alors que celles de Saïgon sont vivantes. Un sentiment d'urgence s'est emparé de la ville : rattraper les voisins thaïlandais et singapouriens dans la modernité...
Prendre son repas au bureau ou dans les commerces ne pose aucun problème, même en présence des clients.
Les employés apportent leurs boîtes à lunch, mais peuvent se faire apporter de la nourriture, avec style, par un livreur en scooter.
Ils sont nombreux aussi à faire la sieste devant leur poste de travail.
L'attente d'un client pour un pilote de moto-taxi ou de pousse-pousse est fonction de son tempérament.
On trouve le "tendu" avec un oeil vif, qui tourne à droite, à gauche, toujours à l'afffut du client potentiel et l'autre, assis sur son scooter, plongé dans une profonde sieste !
Il faut les chercher près des marchés, des temples, dans les carrefours, etc...
Les ruelles trop étroites ne favorisent pas le stationnement des motos. L'architecture des habitations est caractérisée par les "maisons tubes" : étroites et profondes.
La taxe foncière est calculée au prorata de la surface donnant sur la rue. La maison est divisée en sections.
Le Dieu "scooter" peut trouver sa place, dans la rue, à l'intérieur d 'un commerce, mais on peut aussi l'apercevoir, depuis la rue, dans le salon familial.
Terminées les observations, parfois loufoques pour un occidental.
Nous revenons dans le district 4, parcouru brièvement hier.
Dès la descente du "Rainbow Bridge", le pont qui enjambe la rivière Bēn Nghé, nous "tombons" dans les entrailles d'un marché de rue qui se tient tous les matins.
Le quartier n'est pas mentionné dans les guides. Peu de visiteurs s'y aventurent, même les locaux du centre-ville ne le fréquentent pas.
Ce quartier a souffert d'une mauvaise réputation. Dans les années 1980-90, il fut surnommé le "quartier des gangsters". La mafia locale, dominée par un parrain du nom de Nam, gérée des gangs, la prostitution et les jeux d'argent.
Le marché est très authentique, tous les habitants font leurs achats ici. Les marchés font partie de la culture vietnamienne, pour nous c'est une façon simple de s'immerger dans la culture locale.
Il nous faut slalomer entre les marchandises étalées sur les trottoirs. Impossible de rester insensibles aux odeurs. Celles du poisson se mélangent à celles des épices... Allez savoir pourquoi, nous avons un faible pour le secteur réservé aux fleurs et aux fruits !
Toute la journée, le marché aux fleurs est en ébullition au service de l'esthétisme. Dès la pointe du jour, les femmes accroupies, la tête coiffée de l'inévitable chapeau conique, assemblent des colliers ou des gerbes d'offrandes qui seront, plus tard, déposés dans un temple au pied de bouddha ou sur les autels miniatures.
Jasmin blanc, lotus rose, safran jaune sont piquetés dans une rare symétrie.
Les vendeuses doivent rapidement trouver les produits demandés par les acheteurs assis sur leur scooter, casque sur la tête.
J'imagine le travail qui attend le personnel chargé du nettoyage.
Les places, délavées par les pluies récentes, sont encombrées de centaines de déchets organiques et plastiques.
Nous nous écartons de ce grouillement pour retrouver le calme des ruelles. Les visages s'éclairent à notre approche, un hello sonore, un geste de la main.
Les gens au travail ont toujours une attitude sympathique.
Nous repérons une échoppe roulante qui propose des jus de fruits frais. Petite gourmandise rafraichissante et vitaminée...
Le quartier regorge de petits boulots effectués directement sur les trottoirs pour gagner quelques dôngs.
Retour en début de soirée dans le quartier routard. Nous passons un petit moment au Marché Ben Thanh, pour nos derniers cadeaux à ramener.
Nous ne monterons pas au 49ème étage de la Bitexco Financial tower, Avec 262 mètres de hauteur, c'est la tour la plus haute du pays. La vue sur la mégapole, depuis la terrasse, est complètement bouchée par un brouillard dense. (Dommage).
Mercredi 14 décembre 2016
Malgré le temps maussade ce matin, dernière petite balade, sans but précis.
Le tourbillon des motos nous fascinent toujours autant.
Les pilotes se moquent des embouteillages, ils accaparent les trottoirs, circulent en sens inverse ou ignorent les feux rouges !
Scènes de circulation souvent burlesques, excentriques et déconcertantes...
Aussi étonnant, la masse et l'enchevêtrement des fils électriques dans les rues ! Mais nous avions déjà vu ça à Hanoï.
Petite halte devant les grilles du Palais de la Réunification.
Bâtie entre 1868 et 1871, cette ancienne résidence du Gouverneur Général de la Cochinchine française est devenu le lieu de reddition, en 1975, du chef de l'état Sud-Vietnamien face aux responsables vietcongs.
Face à une ancienne maison de maître, au style colonial, dans un ilot de verdure en plein Saïgon, dans un restaurant traditionnel, nous nous régalons avec, au menu des grenouilles et des poulpes pour la modique somme de 55.000 d (2,5€)... Un plaisir gustatif excellent !
Retour vers le secteur commercial de la ville.
En cette période de début des fêtes de Noël, les pâtisseries prennent les couleurs et les saveurs de la France.
La bûche est la vedette. La palette des gâteaux se veut douce et sucrée à l'occasion du Têt (Nouvel an Vietnamien).
Noël, dans les grandes villes du Vietnam, est fêté avec enthousiasme et dans la joie. Peut-être un reste de la tradition française.
Les grands magasins sont décorés et illuminés ; une situation incongrue d'un Noël en plein été !
A l'intérieur, les vendeuses sont coiffées d'accessoires tendances, un peu "kitsch" mais indispensables pour briller et être irrésistible à Noël.
A 14h, après avoir récupéré nos sacs à l'hôtel, à pied, on se rend à la station de bus, toute proche, de Ben Thanh.
Le bus de ville n°152 nous emmène jusqu'à l'aéroport.
Une heure plus tard, le conducteur nous dépose à l'entrée du hall de départ.
Notre avion décolle à 19h avec une escale à Doha.(Qatar).
Le vrombissement rugissant des réacteurs de l'avion de Qatar Airways, au-dessus de Saïgon, referme un beau chapitre de notre voyage qui a débuté le 26 septembre à Hanoï.
- 15 jours dans les montagnes au nord du Vietnam.
- 1 mois au Laos, un pays plein de charme et de contraste : des ethnies aux modes de vie rudes et traditionnels, des paysages époustouflants et des randonnées, loin des foules touristiques.
- 1 mois au Cambodge, avec ses temples millénaires, une journée exceptionnelle sur le lac Tomlé Sap. Sa population très accueillante.
- et les 15 derniers jours dans le delta du Mékong avec, en point d'orgue, le mode de vie unique des marchés flottants.
L'oeil collé au hublot, nous quittons, comblés, l'Asie du Sud-Est ...
Tam biêt (adieu) le Vietnam
Souvenirs du voyage
Les vietnamiens:
La population, très besogneuse, est en général très agréable, accueillante et sympathique. Le tourisme de masse peut modifier les contacts dans les lieux très visités.
Beaucoup de vietnamiens vivent du tourisme : dans les transports, les commerces de souvenirs et les hôtels.
Nous avons aimé leur joie de vivre et leur amabilité, avec une approche pudique, des communautés des régions du nord du pays.
Le contact par la langue est toujours une barrière. Comprendre et se faire comprendre est frustrant parfois...
Mais comme partout dans le monde, un sourire, le geste et de la patience (on en manque parfois, nous occidentaux) règlent tous les petits soucis.
Les coups de coeur de la deuxième partie du périple
La ville de Chau Doc avec la balade sur le fleuve. Sa diversité culturelle et la cohabitation des croyances religieuses.
L'ile d'An Binh pour son calme. Un milieu naturel préservé. Loin de tout... Très agréable... An Binh signifie "La Paix". Tout est dit.
Ho-Chi-Minh. Habituellement pas très fans des grandes agglomérations, nous avons apprécié son charme suranné, sa circulation trépidante, ces monuments coloniaux et ses quartiers un peu retirés mais avec une population tellement accueillante.