Le blog de claudenise

Première partie

Voyage en Colombie en 2023

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Bogota

Villa de Leyva

Mongui

Paramo d'Oceta

El Cocuy

San Gil

Barichara

Guane

Guadalupe

Mompox

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FORMALITES

Visa obligatoire seulement pour un séjour de plus de 3 mois.

Passeport en cours de validité, valable 6 mois après la date de retour pour les ressortissants des pays membres de l'Union Européenne.

Billet retour ou de continuation nécessaire (mais on ne nous l'a pas demandé).

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Vaccination

Vaccination obligatoire

Covid 19 (deux doses) 

Vaccins recommandés.

Hépatite A. Fièvre jaune. Paludisme.

Pour les séjours longs et ruraux : Hépatite B. Rage et Typhoïde.

Paludisme : transmission toute l'année dans les zones rurales ou de jungle jusqu'à 1 600 mètres d'altitude.

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Question argent

Taux de change dans les officines de rue de janvier à mars 2023.

COP= peso colombien.

Le + haut = 1 euro pour 5 050COP.

Le + bas  = 1 euro pour 4 600COP.

Changer dans les grandes villes (taux plus intéressant).

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Question transport

Aérien

Par AIR CANADA

Vol aller le 18 janvier 2023 (2 bagages en soute)

-  Paris 14h00 - Montréal 15h45.

-  Montréal 21h30 - Bogota 4h00 le 19 janvier. 

Vol retour le 15 mars 2023 (2 bagages en soute)

-  Bogota 9h00 - Montréal 16h25.

 - Montréal 21h50 - Paris 9h45 le 16 mars.

Total : 1129,96€. (Billets achetés le 17/08/2022).

Terrestre

Excellent réseau de bus dans le pays.

Que se soit dans un bus confortable, en Buseta (bus de maximum 20 places), en Colectivo (minibus court trajet) ou en Chiva (hybride bus/camion), l'état des routes et la topographie accidentée du pays ne facilite pas la durée des trajets. En moyenne c'est du 30km/h. Ne pas se fixer au  kilométrage.

Oublier aussi l'optimisme des compagnies de transport. Leur fiabilité est aléatoire et ne permet pas d'être précis dans les heures d'arrivées.  

Gros avantage pour un visiteur qui a "le temps" : l'approche plus facile de la population et la contemplation des paysages...   

Le TransMilénio à Bogota : transport en commun économique, sûr, fiable et assez rapide mais souvent plein aux heures de pointe. Alternative économique importante pour les locaux et les touristes, le trajet coûte environ 0,60 cts d'euro.

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Bogota-Villa de Leyva : Cie Valle de Tenza. 70 000COP/2. 4h30 de trajet. 175 kilomètres.

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Villa de Leyva-Tunja : Cie Cootax. 22 000COP/2. 1h30 de trajet. 35 km.

Tunja-Sogamoso : Cie Libertadores. 22 000COP/2. 1h20 de trajet. 70 km

Sogamoso-Mongui : minibus. 11 000COP/2. 1h de trajet. 20 km.

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Mongui-Sogamoso : Cie Cootracero. 11 000COP/2. 1h de trajet. 20 km.

Sogamoso-Duitama : Cie Cootaflax. 8 000COP/2. 20 minutes de trajet. 15 km.

Duitama-Soata : Cie Cootradacil. 46 000COP/2. 3h15 de trajet. 110 km.

Soata-El Cocuy : Cie Cootradacil. 56 000COP/2. 3h30  de trajet. 90 km.

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El Cocuy-Soata : Cie Cootradacil. 56 000COP/2. 3h30  de trajet. 90 km.

Soata- Duitama : Cie Cootradacil. 46 000COP/2. 3h15 de trajet. 110 km.

Duitama-Tunja-San Gil : Cie Concorde. 130 000COP/2. 8h30 de trajet. 250 km.

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San Gil-Barrichara : minibus local. 13 000COP/2. 30 minutes de trajet. 21 km.

Villanueva-San Gil : minibus local. 12 000COP/2. 30 minutes de trajet. 19 km .

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San Gil-Oiba A/R : 60 000COP/2. 2h aller. 2h retour. 50 km. 

Oiba-Guadalupe A/R : Jeep. 30 000COP/2.  25 km - 1h de trajet. 

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San Gil-Mompox : Cie Copetrans. Bus de nuit 200 000COP/2.   12 h trajet - 490 km -   

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Question hébergement

Bogota

Explora Hostels

Calle 12 c N°3 - 19 - La Candelaria - Centro Historico.

2 nuits. 171 000COP.  (Environ 35€/2).

Villa de Leyva

Hôtel Almanik

Calle 7# 7-8

Bien situé, à l'écart du centre. Aucun contact avec la logeuse. Bonne literie.

2 nuits 140 000cop 

Réservation par Booking.com.  

Mongui

Hospedage Bella Vista

Carrera 7# 11-21

Situé à l'écart du village. Excellent accueil de la propriétaire. Bon petit déjeuner. Repas délicieux. Hôtesse délicate et très attentionnée. Bonne literie.

2 nuits avec p/d. 108 000cop.

A recommander.

El Cocuy

- Hôtel GLL

160 calle 9

Excentré. Bonne literie. Chambre propre.

1 nuit 73 000cop  

Réservation par Booking.com.

- Hotel de la Posada del Molino

Carrera 3 N 7#51

Bien situé dans le centre ville. Accueil bienveillant. Chambre propre. Joli jardin dans une belle maison de style colonial.

1 nuit 100 000cop

Réservation en direct.

San Gil

Hostel La Casona Don Juan

Carrera 10 N° 10 80

4 nuits 260 000 cop avec p/d.

Réservation par Booking.com.

Très belle maison.Très bien située. Le propriétaire est très présent et de très bon conseil. Le personnel est très affable. Très bon petit déjeuner.

A recommander.

Barrichara

Hospedage Donde Lorenzo

Calle 7 # 3-85

Très bon accueil. Bien situé. Très propre

100 000 cop la nuit. Belle chambre.

Réservation par Booking.com  

A recommander.

Mompox

La Casa Del Viajero

Calle 10 N° 1-65

Situé à l'écart du centre. Super accueil d'un jeune couple. Jolie maison coloniale. Jardin agréable. Cuisine disponible.

2 nuits avec p/d. 180 000COP.

Réservation par Booking.com

A recommander.

Décalage horaire : 6 heures de retard avec la France. Lorsqu'il est midi à Paris, il n'est que 6h du matin à Bogota.

1 ananas : 3 000COP.  2 repas du jour : 25 000COP.

1 bll d'eau de 1,5l : 4 000COP. 4 tomates : 3 000COP.

Croissants (2) 3 000COP.   Empanadas (2) 4 000COP.

1 bière de 50 cl : 4 000COP.   2 poulets frites : 20 000COP.

1 gallon (3,800 l) de diésel : 9 600COP.

1 gallon (3,800 l) d'essence : 10 600COP.

Péage routier : VL 9 200COP.

Carte de la Colombie

Itinéraire flèches en rouge : première partie.

Itinéraire flèches en bleu : deuxième partie.

Itinéraire flèches en rose : troisième partie.

Itinéraire flèches en noir : quatrième partie.

Pourquoi ce voyage en Colombie ?

Voyager est une passion pour Denise, et ce depuis longtemps ! Chaque année elle m'entraîne dans ses envies de découvertes.

Réforme des retraites, inflation, système de santé, crise énergétique... L'actualité sociale morose qui se déroule actuellement en France, relayée par l'influence omniprésente des médias à longueur de journée est une motivation supplémentaire pour voir autre chose.

Oublier aussi pendant quelques semaines les horaires, les taches quotidiennes pour l'un comme pour l'autre... Visiter de nouveaux endroits, rencontrer de nouvelles personnes qui ne vivent pas comme nous. Se créer des souvenirs inoubliables, découvrir les traditions et de magnifiques paysages, être confrontés à une autre culture, une autre langue pour sortir de notre train-train de retraités.

Et au retour, réaliser une fois de plus que la France ce n'est pas si mal...

En Amérique du Sud, sur la façade Ouest, coincée entre les eaux chaudes des Côtes Caraïbes et Pacifique et les montagnes de la Cordillère des Andes, seule la Colombie nous est inconnue...

Lors de la préparation du voyage nous avons eu droit à toutes les sortes de réflexions possibles de la part de la famille ou des amis, mais nous avons surtout écouté les recommandations et les appréciations des voyageurs qui sont revenus enchantés de leur expérience dans le pays.

Les sacs à dos sont remplis. Depuis deux mois Denise n'a pensé qu'à cela, tout est fin prêt : la carte routière, les étapes, le matériel "appareil photo, de snorkeling, les bâtons de marche" et les vêtements.

Nous sommes prêts à partir pour deux mois...

Mardi 17 janvier 2023

Départ de Langon en TER pour rejoindre la Gare St Jean de Bordeaux. De la capitale girondine, nous montons à 17h dans un TGV pour arriver à la gare ferroviaire de l'Aéroport de Roissy Charles de Gaulle à 20h45. Une navette prise à Paris Pôle nous mène rapidement à notre hébergement réservé depuis quelques jours au F1 Roissy.

Mercredi 18 janvier 2023

Après le petit déjeuner, nous effectuons le trajet inverse pour rejoindre le comptoir d'enregistrement de la compagnie Air Canada.

Le Québec n'est pas le trajet le plus court pour aller en Colombie, mais l'escale de 6 heures à Montréal va nous permettre d'embrasser Benjamin notre fils, Silviana sa compagne et Edouard notre petit fils, né il y a une semaine !

Les retrouvailles sont courtes, les effusions trop rapides, l'avion pour Bogota décolle en début de nuit avec un léger retard.

Jeudi 19 janvier 2023

Atterrissage à l'Aéroport Eldorado de la capitale de la Colombie à 4 heures du matin. Les formalités administratives sont effectuées rapidement. Après avoir récupéré nos sacs à dos, nous changeons seulement 20 euros (97 000cop) le taux de change dans l'enceinte de l'aéroport n'est pas très intéressant... 1€ pour 4 850COP.

Il est 5 h et nous prenons notre premier café colombien (3 700cop/1) en attendant l'ouverture de la boutique du TransMilénio (Réseau de bus).

Pour 13 000COP, nous achetons une carte magnétique (qui sert pour les bus mais aussi le métro) avec une recharge pour 2 voyages (1 voyage 2 950cop soit 0,60 €... très bon marché).

A hauteur de l'entrée 6, sur le quai de départ du bus rouge - bien reconnaissable - nous sommes entourés par des gens souriants (qui font la queue, bien disciplinés) polis et gentils avec nous. Ils nous confirment que c'est le bon bus pour le centre de Bogota et nous guident pour monter à bord.

Plus tard, à un changement de bus, à la station Puerto Del Sol, un colombien n'hésite pas à nous consacrer quelques minutes pour nous diriger vers la bonne direction.

Dans cet habitacle bondé, nous traversons les rues de la capitale. Il y a beaucoup de monde.

Dans le tumulte et un concert étourdissant de coups de klaxons, les motos, voitures, taxis et piétons se partagent la chaussée, sans tenir compte du code de la route. Bienvenue à Bogota...

Le trajet en bus nous a pris 1h pour effectuer 15 kilomètres. A la station Muséo Nacional, après une énième mise en garde de quelques passagers sur la sécurité pour nous et nos sacs, nous nous rendons, à pied, à l'hôtel Explora, dans le quartier de la Candélaria.

Fraîchement débarqués dans la capitale, nous découvrons inopinément, tout le long des rues les splendides et immenses fresques colorées. Nous sommes mis rapidement dans le "bain artistique".

Le soleil s'est levé depuis peu, soucieuses de leur bien être physique, des colombiennes se sont rassemblées dans un parc pour pratiquer une séance de "fitness". Et en musique, tout pour être en forme !

L'accueil à l'hôtel est chaleureux, familial. Il est 8h30, notre chambre n'est pas prête. Nous déposons nos sacs dans un cellier et prenons un petit déjeuner.

Des français (rencontrés à l'hôtel) nous signalent qu'une visite en vélo du quartier historique et de ses environs est organisé par Bogota Bike Tours. Les locaux sont situés à une centaine de mètres de notre hébergement, dans la carrera 3 N° 12-72.

Deux départs : à 10h30 et 13h30, sans réservation. Le prix est de 110 000COP pour deux vélos.

A 10h nous sommes devant le petit local de l'agence, l'inscription est rapide.

La quinzaine de touristes ce matin sera séparé en deux groupes et encadrés, chacun, par un guide qui commente la visite en anglais et un mécanicien qui fait aussi office de "voiture balai". 

La météo est mitigée ; si la température est agréable, de gros nuages défilent au-dessus de nos têtes. 

La balade débute depuis la Plaza Chorro de Quevedo dans le coeur du quartier de la Candélaria.

Notre guide, toujours souriant, émaille d'anecdotes l'histoire de Bogota qui aurait été fondée sur cette petite place en août 1538.

Actuellement ce sont les artistes ambulants et les étudiants qui s'y réunissent en soirée.

Les murs du quartier sont colorés par les teintes vives des graffitis et des œuvres de street art. 

Cette forme d'expression culturelle se caractérise par le langage... Oui, les murs parlent à Bogota.

Ils décrivent, comme une forme de message, la vie et la lutte des indigènes contre l'envahisseur espagnol, des actions diverses contre le pouvoir, les narcotrafiquants et les paramilitaires.

La faune et la flore sont aussi abordés ; ces sujets apportent un peu plus de légèreté....

Nous suivons notre accompagnateur qui emprunte aussi bien les trottoirs que les pavés. Nous traversons une partie du quartier chic et branché de la Macarena. Avec parfois quelques raidillons, il faut forcer sur les pédales ! 

Nous reprenons notre souffle dans le quartier de La Soledal : nous voilà dans un autre "monde" dans ce quartier aux maisons de style britannique.

Nous profitons d'un air moins pollué dans le Parc Herrera appelé aussi Parc National. Petite pause casse-croûte avec des empanadas (délicieux).

Un pan de l'histoire du pays nous est raconté au niveau du Musée Gaitan, un leader populiste, candidat à la présidentielle qui fut assassiné en 1948. La maison/musée, abandonnée, est ouverte à la visite seulement qu'à certaines heures.

Nous revenons vers le coeur historique de Bogota en passant dans le quartier de Santa Fé dont certaines rues ne jouissent pas d'une bonne réputation.

Depuis l'entrée du Parc Renacimiento, nous avons une vue panoramique sur les hauts immeubles de la cité et sur les collines environnantes.

Arrêt bienvenu au Café de la Fonda. Dans la salle de torréfaction, à l'arrière du bar, Luis, notre guide nous rappelle les différentes étapes de la transformation des grains de café. L'endroit est idéal pour se détendre et savourer une délicieuse tasse de Café.

Près de l'Eglise Las Nieves, notre guide nous entraine dans un marché de fruits pour nous faire découvrir, avec une petite dégustation : le Curuba, le Lulo, le Pitaya jaune, le Guanabana... Un aperçu de nos prochains achats. 

Nous roulons maintenant sur la carrera 7. Longue de près de 25 kilomètres, elle traverse toute la capitale. A ce niveau, l'artère commerçante est convertie en rue piétonne et en piste cyclable. Encombrée et bruyante, elle est bordée de nombreux restaurants et magasins. Un marché de rue y est organisé tous les jours.

A elle seule c'est une attraction touristique, mélangeant le beau avec des monuments historiques et, malheureusement, le pire avec des tas d'ordures qui s'amoncellent et les nombreux sans abris qui se rassemblent pour consommer de la drogue ou pour dormir.

La cohabitation est difficile dans les quartiers résidentiels et commerciaux.

C'est un endroit où les petits métiers prospèrent : des artistes de rue sont présents pour divertir les passants, des livreurs fendent la foule sur leur bicyclette, les cireurs de chaussures avec leurs caisses, les musiciens, les peintres caricaturistes, les vendeurs de fruits... Tout est bon pour gagner quelques pesos.

La police est présente et veille sur les nombreuses activités qui s'y déroulent. 

La balade se termine au niveau de la Place Bolivar appelée communément Plaza Mayor. Cet immense espace public est encadré par des édifices emblématiques dont la Cathédrale de l'Immaculée-Conception.

En milieu d'après-midi, ce sont les marchands ambulants et les stands de restauration rapide - populaire et traditionnelle - qui investissent les abords.

La randonnée cycliste se termine après 5 heures de découvertes de différents quartiers.

Dans le local de l'agence, une salle de Téjo (activité sportive, culturelle et populaire du pays) est installée. Le jeu consiste à lancer un disque appelé "téjo" sur une cible placée à 20 mètres environ, sur un plan incliné et en argile.

Au centre de la cible se trouve un cercle de métal et des triangles de papier remplis de poudre. L'objectif est de faire exploser la poudre et de compter les points.

L'ensemble du groupe participe joyeusement à un petit défi.

Le Tejo a été déclaré sport National en juin 2000.

La pluie s'est invitée en cette fin de journée. Pour notre horloge biologique, il est 1h30 du matin.

Après avoir été acheté une mangue et deux empanadas, nous nous installons enfin dans notre "habitación".

Vendredi 20 janvier 2023

Bonne nuit de récupération. La couverture supplémentaire que Denise a demandé hier, lors de notre installation, a été nécessaire. Pas de chauffage dans les chambres.

Aujourd'hui, le ciel est, comme la veille, "bouché". Le soleil est discret, la température ne dépasse pas les 12°. 

Il est tôt, et après le petit-déjeuner, on se rend à la Plaza Mayor pour des photos, la grande esplanade étant vide de visiteurs. Tout autour, d'imposants édifices l'encadrent.

La Cathédrale est fermée. Nous nous rabattons vers la Capilla Del Sagrario.

Cette chapelle, mitoyenne à la cathédrale possède une des plus belle façades de l'architecture coloniale. La nef, coiffée par un beau plafond à caissons, abrite de superbes peintures à l'huile sur toile.

Sur un côté se dresse le Capitol Nacional, c'est le siège du Congrès.

On se repositionne sur le parvis, le Palais de Justice lui fait face ; cet édifice moderne a remplacé l'ancien palais de justice détruit par les chars de l'armée en 1985.

Côté ouest le Palais Lievano abrite l'Hôtel de Ville. Symbole du pouvoir, le maire de Bogota, deuxième personne de Colombie y préside son conseil.

Au centre de la place trône la statue de Simon Bolivar, l'homme fort du pays qui libéra plusieurs pays d'Amérique Latine du joug des Espagnols.

La Candélaria, quartier historique de Bogota, concentre les musées les plus intéressants et des rues coloniales bariolées par les graffitis qui ont un charme époustouflant.

Nous grimpons sur les hauteurs du quartier, sans but précis...

La façade du Teatro Cristóbal Colón est magnifique. Malheureusement il est fermé lors de notre passage.

Trouver la maison la plus colorée, celle qui a le balcon en bois sculpté ou le patio fleuri qui se cache derrière une porte devient un jeu.

L'architecture de l'Eglise Del Carmen est unique ; son style, avec un mélange de gothique et d'influences byzantines et arabes nous laissent perplexes. Les couleurs de ses façades de pierres rouges et blanches sont très photogéniques.

Dommage elle n'est ouverte que le samedi et le dimanche.

Les portes du Museo de Bogota (entrée gratuite) sont ouvertes et les diverses salles, regroupant les  photographies, plans et objets historiques relatent le patrimoine de la ville et sont le témoignage de la transformation de la capitale.

On redescend et nous traversons la Plaza Mayor. Changement complet d'univers sur la carrera 10.

Au milieu des locaux, nous sommes les seuls touristes. Pas de monuments ni de murs colorés, mais la vie de tous les jours des gens qui font la chasse aux bonnes affaires.

Les trottoirs sont envahis par des vendeurs de tout et de rien ! De l'occasion et parfois quelques artisans. Une économie locale importante et obligatoire pour beaucoup de Bogotanais.

Au croisement de la carrera 10 et de la calle 9, le Pasaje Rivas rassemble des dizaines d'artisans.

Ici aussi il n'y a pas de touristes alors que l'on y trouve des produits aux tarifs attractifs, de la céramique, des hamacs ou encore des sacs...

Retour vers la Place Centrale, les nombreux visiteurs tournicotent au milieu des pigeons. Sous le regard vigilant des policiers, une manifestation a lieu devant l'hôtel de ville.

Des petits commerçants ont installé leur stand de restauration et les portes de la Cathédrale sont ouvertes. Son intérieur, gigantesque, est assez dépouillé, loin des fastes et richesses de certains monuments religieux d'Amérique du Sud.

Dans un secteur particulièrement préservé, à l'arrière du Palais de l'Hôtel de Ville, face au Palais Présidentiel, la rue permettant l'approche de l'Eglise/Musée de Santa Clara est fermée, des policiers en interdisent l'accès. 

Avec leur accord, nous pouvons passer. A l'accueil, la gardienne nous signale que l'entrée est gratuite pour les personnes de notre âge. Aie !

Derrière les murs en briques rouges de cette ancienne église se cachent des trésors d'art colonial religieux.

L'ensemble est magnifique ; des plafonds ornés aux peintures et sculptures en bois, tout est doré. Une belle découverte...

On se dirige vers la Plazoleta Del Rosario pour faire du change dans une des nombreuses "casas de cambio". Le taux est plus avantageux qu'à l'aéroport : 1€ pour 4 950COP.

Sur cette petite place, toute la journée, se déroule une activité qui mérite le coup d'œil.

Du matin au soir, des vendeurs ou revendeurs d'émeraudes attendent les clients dans ce marché noir des pierres précieuses.

Les "cailloux" sont enveloppés dans du papier et à l'approche d'un acheteur potentiel, ce ne sont plus que des murmures. La négociation se pratique dans une ambiance confidentielle, presque feutrée...

L'estimation des pierres est basée sur 3 qualités : la couleur, la pureté et la taille. La Colombie et le Brésil se partagent le marché de ce béryl.

Pour un non initié, mieux vaut faire son achat chez un professionnel qui offre toutes les garanties avec un certificat.

L'Eglise San Francisco est à deux pas de là, le long de la carrera 7. L'édifice religieux est ouvert en permanence ; les croyants colombiens, et ils sont nombreux, viennent s'y recueillir parfois pour des instants très brefs.

Si son extérieur est banal, l'intérieur est sublime. L'héritage colonial des édifices religieux est caractérisé par un style mudéjar (art hispano-mauresque) mêlant un plafond à caissons, des fresques colorées et de superbes retables dorés... C'est magnifique.

Le marché Nieves est encore ouvert. Dans la salle d'un restaurant, on commande le "menu del dia".

Pour 26 000COP (5€ à deux), on se restaure avec une assiette de soupe (elles sont toujours délicieuses) et un plat de viande/riz/haricots pour l'un et des pâtes pour l'autre avec de l'avocat, crémeux à souhait.

Un verre (ou deux) de jus de fruit (gratuit) accompagne toujours le menu.

L'estomac contenté, on fait quelques pas en direction de l'Eglise de Las Nieves, les portes sont ouvertes. C'est un des plus anciens édifices religieux mais elle a subi de nombreux déboires : incendie et séisme.

On poursuit notre escapade dans les rues de la Candélaria en se dirigeant vers les quartiers de Santa Fé et de Germania qui se distinguent par des immeubles modernes.

Nous sommes au pied du Cerro (montagne) de Monserrate. La Quinta de Bolivar est une maison coloniale qui a servi de résidence à Simon Bolivar. L'ameublement est d'origine, ses jardins : une bouffée d'oxygène, loin du tumulte urbain. L'ensemble mérite la visite (gratuite).

Retour vers le centre historique de La Candélaria. On s'arrête un instant à l'Eglise Las Aguas. Son architecture est peu banale avec ses 7 cloches très visibles et son style colonial. Dommage, elle est fermée.

A côté, une boutique artisanale, installée dans la cour du Couvent, expose de beaux souvenirs bien travaillés : paniers en osier, bijoux, chapeaux...

La journée se termine, les stands d'animation des marchés nocturnes se sont installés sur les trottoirs des larges rues.

La Place Bolivar est illuminée lorsque l'on arrive sur l'esplanade. Les marchands de boissons chaudes (fruits/miel/alcool au choix) proposent leurs breuvages, idéal pour réchauffer les corps (la température est au-dessous de 10°.

Il ne faut pas oublier que Bogota est à 2 625 m.d'altitude).

Achats de fruits et d'avocats dans un supermarché pour se concocter un petit repas à la cuisine de l'hôtel.

Samedi 21 janvier 2023

Nous déjeunons, et avant de partir, nous faisons une réservation pour les 3 nuits précédents notre départ de Colombie le 15 mars.

La responsable de l'hôtel nous fait un plan pour prendre le bus qui va nous mener au Terminal des bus Salitre.

L'arrêt du bus "bleu" Transmiliéno (5 900COP/2) se trouve à l'angle de la calle 19 et de la carrera 4. Nous y allons à pied, rapidement un véhicule se présente. Ce samedi matin, il est carrément vide ; pratique pour caser nos gros sacs à dos.

45 minutes plus tard, le conducteur nous dépose à l'arrêt de Maloka. Quelques centaines de mètres plus loin, nous rejoignons l'immense Terminal Salitre (aéré, très moderne avec ses multiples restaurants et boutiques).

A la compagnie Valle de Tenza, nous achetons 2 billets (70 000COP) pour Villa de Leyva située au nord de la capitale, à 175 km.

Le bus est moderne, propre et confortable. La route, roulante, est très fréquentée. Les paysages traversés ont un petit air de la Suisse ou du Pays Basque, avec un relief de montagnes douces à l'herbe bien verte où pâturent de nombreux troupeaux de vaches.

Carte des régions du Boyaca et de Santander

Itinéraire en bleu : le Boyaca

Itinéraire en rose : le Santander

Nous avons réservé une chambre à l'hôtel Almanik, calle 7A, à seulement 4 "cuadras" (bloc d'habitation) de la station des bus. C'est une jolie maison à l'architecture typique de la ville.

Villa de Leyva fait partie du département du Boyaca. (La Colombie en compte 33). A 2150 mètres, il fait bien meilleur qu'à Bogota, la température est douce sous un beau soleil.

Il est 13h30 et nous ne voulons pas rater le marché organisé tous les samedis sur les hauteurs de la cité entre 5h et 16 heures.

La balade à pied est agréable dans les rues malgré les pavés mal ajustés. Immédiatement nous tombons sous le charme de cette bourgade blottie entre les petits sommets qui l'entourent.

Le marché propose des produits artisanaux (vêtements, chapeaux) et des étals de fruits et légumes.

Dans l'immédiat, ce sont les stands de restauration qui nous intéressent. Dans nos assiettes, des petites pommes de terre rôties accompagnent des côtelettes d'agneau et des saucisses.

L'ambiance autour de nous est chaleureuse.

Retour vers la ville par des ruelles étroites, toutes avec des pavés disjoints !

On peut déambuler sans risque de se perdre, les rues sont à angles droits. Les façades des maisons blanchies à la chaux sont ornées de balcons en bois superbement ouvragés.

Nous sommes samedi ; les touristes colombiens et les riches Bogotanais qui possèdent une demeure secondaire sont en nombre.

Les Chivas, les bus locaux qui assurent les petites distances entre les villages sont colorés, souvent peints des couleurs nationales, les décors représentent des motifs et des scènes religieuses ou des personnages célèbres... Il est impossible de les manquer !

Villa de Leyva possède une des plus grandes places d'Amérique Latine après celle de Mexico, 14 000m²... La Plaza Mayor date de l'époque coloniale, elle est entièrement pavée.

Au centre, une fontaine et tout autour des bâtiments à l'architecture coloniale espagnole.

L'Eglise Nuestra Señora Del Rosario est le plus emblématique. Son intérieur abrite des retables en bois couverts d'or.

En ce début de soirée, l'éclairage orangé se marie à l'obscurité donnant naissance à des couleurs diffuses.

Trop beau...

Le tour du centre-ville se fait rapidement. Nous y reviendrons demain car nous avons réservé la chambre pour deux nuits.

Dimanche 22 janvier 2023

Petit-déjeuner dans notre logement avec des gâteaux achetés dans une panadería (pâtisserie) voisine et un thé. A 8h, la température est fraîche, mais le soleil bien présent.

Tout au centre de la ville, le Monasterio Carmelitas Descalzas (Monastère des Carmélites Déchaussées), de style colonial avec ses murs blancs et tuiles en céramique, nous ramènent au XVIIe siècle. Depuis 400 ans, les Sœurs habitent cet édifice malheureusement fermé lors de notre passage. Une belle église y est accolée.

Il fait bon flâner dans les ruelles qui sont loin de faire le plein de visiteurs à cette heure matinale. Pour la visite du Couvent San Francisco, c'est trop tôt : les portes sont encore closes. On reviendra.

Petit arrêt gourmand au Musée del Chocolate situé dans une des rues principales.

Il s'agit simplement d'un café au décor kitch très touristique, mais la visite du jardin est superbe !

Puis nous "tombons" sur le Museo Antonio Ricaurte, un personnage illustre pour l'indépendance du pays.

A l'extrémité du centre touristique, le calme règne... On y est bien !

On quitte la ville pour une balade à pied dans la campagne. A 3 kilomètres, dans la Vallée de Sanquencipá, se trouvent six lagunas (lacs).

Le site (privé) de Polo Azules est très touristique. Pour le pays, le prix d'entrée nous semble élevé, 12 000COP par personne.

Nous suivons un long chemin dans la pinède pour arriver à des lagunes disséminées dans une vallée.

Un sentier balisé fait le tour des 6 lacs artificiels qui, sous l'action des minéraux de sulfate de cuivre et de soufre, ont pris des teintes bleu-vert.

Rien de très surprenant, mais une balade bien agréable.

Nous rentrons par un autre chemin pour visiter la Casa Terracota. Un architecte, un peu excentrique, à en 1999 construit une maison de 500 m2, en argile qu'il a laissé ensuite cuire et durcir au soleil.

Une chaine d'acier en empêche l'accès, le site va fermer. Nous demandons à l'employée de l'accueil s'il est possible de faire le tour de l'édifice. C'est réalisable en intégrant un groupe qui est déjà sur les lieux, le prix demandé est de 40 000COP par personne.

Un prix identique nous est proposé pour faire simplement des photos depuis l'extérieur ! C'est exagéré... Le délire d'un homme devient une attraction touristique rentable.

On se contente d'une vue furtive de la maison, depuis la route et retour en ville.

Il fait froid en soirée sur la Place Mayor, mais les abords sont très animés.

Ces deux jours passés loin de la grande mégapole nous font découvrir la gentillesse, le sourire et la bienveillance des colombiens.

Le petit séjour à Villa de Leyva, classée Monument National en 1954 pour la beauté de son architecture coloniale est une réussite.

Lundi 23 janvier 2023

Il n'y a personne lors du départ de notre logement ce matin. Nos hôtes se seront montrés très (trop) discrets durant ces 2 jours. Le petit-déjeuner est léger : un pain au chocolat en passant devant la panadería pour se rendre au terminal des bus.

Le minibus (22 000COP/2) de la Cootax démarre à 7h15. Le trajet est rapide pour rejoindre la grande ville de Tunja.

Dans ce terminal, achat de 2 billets (de nouveau à 22 000COP/2) de la compagnie Libertadores pour atteindre la ville de Sogamoso, toujours en direction de l'est du pays.

Sous un ciel dégagé, les paysages de montagnes sont magnifiques le long de la route.

Enfin, dernier segment à parcourir, nous prenons un dernier minibus (11 000COP/2) pour Mongui, notre prochain lieu de séjour pour deux nuits.

Au fil des kilomètres le conducteur effectue le ramassage des écoliers. Le véhicule est archibondé à l'arrivée, à 12h30, sur la place centrale du village.

Le voyage s'est très bien déroulé. Malgré trois changements de bus, nous n'avons jamais attendus.

Avec nos gros sacs et notre air interrogateur, une jeune femme, en pick-up, nous invite à monter à l'arrière de son véhicule, l'avant étant occupé par deux énormes chiens, pour nous rapprocher de notre hôtel.

Elle nous dépose à hauteur du Bella Vista, une charmante maison où nous avons réservé une chambre la veille.

L'accueil par l'employée, avec une tasse de café, est très chaleureux.

L'hôtesse de maison arrive et nous fait visiter la chambre qui offre une belle vue sur les montagnes.

Nous venons à Mongui pour effectuer une randonnée dans le Paramo d'Océta.

Elle nous fait une proposition (guide, transport en bus et assurance)  pour 200 000cop/2. Départ demain matin vers 7h. Retour entre 14h et 15h.

Ce tarif est dégressif en fonction du nombre supplémentaire de randonneurs, ex : 160 000COP à quatre... Elle attend d'autres touristes pour ce soir, mais elle ne sait pas combien. Nous verrons bien.

Nous laissons les sandales estivales, les tee-shirts et les chemises au fond des sacs et nous partons à la découverte du village.

La pluie et le froid se sont invités.

Suivant les recommandations de notre hôtesse, nous nous installons à une table du restaurant La Casona. Le repas est excellent.

Le village de Mongui, fait partie de la région de Boyaca, il est moins touristique que Villa de Leyva, mais plus authentique.

Isolé dans les montagnes, son accès est plus long et compliqué.

A 2 900 mètres d'altitude, la météo est rapidement changeante. Nous déambulons, complètement frigorifiés, dans des ruelles pavées, bordées par des maisons à l'architecture coloniale.

Toutes les façades des habitations sont blanches. Les volets et balcons sont peints en vert et rouge, garnis de géraniums fleuris d'un rouge éclatant.

Mongui est considéré comme un des plus beaux villages de la Colombie. Là aussi, la réputation n'est pas usurpée.

Le village conserve quelques pépites de son passé colonial : la Plaza Principale, dominée par une basilique, et le Pont de Calicanto.

Ce charmant petit pont datant de 1715 remplace le précédent construit en 1557. Pour y parvenir, nous empruntons une rue pavée, glissante à souhait (la pluie).

Cette construction, entourée d'une superbe végétation, enjambe la rivière. Sur les rives, des personnages de la célébration de Noël sont encore présents.

La Basilique Notre-Dame, érigée en pierres de taille, date de 1760. C'est l'édifice le plus important du village : ses deux tours-clochers dominent la place centrale.

Dans un angle de l'esplanade pavée, une statue est dédiée aux femmes s'adonnant à la couture.

Dans les rues, les anciens,comme les jeunes, portent le couvre-chef traditionnel, un chapeau typique vissé sur leur chevelure sombre et ils portent sur les épaules, "la Ruana", un vêtement de style poncho.

Parfait pour lutter contre le froid de la sierra andine.

La particularité de Mongui est liée à son activité principale... La fabrication des ballons, et principalement ceux de football !

La visite du Musée n'est guère intéressante.

C'est un artisan (une bonne vingtaine dans la commune) qui vulcanise, découpe, assemble, colle et imprime des motifs, qui nous renseignera sur ce commerce.

La tradition remonte à l'année 1934. Dans les petits ateliers, ce sont essentiellement des femmes qui sont employées à la fabrication.

Il y en a pour tous les goûts : (beaucoup de couleurs et motifs différents).

- Du beau, cousu main, en cuir.

- Et, le plus gros de la fabrication, meilleur marché, en plastique.

Bien entendu, la production est infime par rapport à celles des Chinois et des Pakistanais

Les soirées sont tranquilles à Mongui. Nous sommes de retour à la chambre à la tombée de la nuit... il est 18h.

Eugénia, notre logeuse, nous signale que nous serons 6 marcheurs demain matin : 3 jeunes français et une hollandaise sont arrivés dans l'après-midi.

Pour nous, le trek va nous revenir à 140 000COP, environ 28€.

Mardi 24 janvier 2023

Mongui-Paramo d'Oceta

Pas de chauffage dans la maison, mais de grosses couvertures nous ont permis de passer une excellente nuit.

Ce matin au petit-déjeuner, il fait encore très froid. Nous faisons connaissance avec nos compagnons (Etienne, Marta, Charles et Laurent) de la journée, autour d'assiettes bien copieuses.

A 7h, notre guide nous rejoint. Face au terrain de foot, nous attendons un bus.

Quelques minutes plus tard, le conducteur nous dépose à l'embranchement du village de Topaga. Rapidement, nous grimpons dans un minibus qui stoppera sur la place principale de la ville de Monga, lieu de départ de la randonnée dans le Paramo d'Océta.

Tous les déplacements nous laissent admiratifs sur la fluidité et la combinaison des transports.

Il est 8h30. La température est de 10°; météo idéale pour démarrer la longue montée, très abrupte, d'un chemin bétonné. Heureusement, le paysage nous fait très vite oublier la fatigue.

Notre guide en profite pour nous donner des informations sur le Paramo qui se caractérise par un climat rude, particulièrement froid toute l'année.

C'est un écosystème de haute altitude, en général autour de 3 500 mètres d'altitude. Très humide, il est formé de tourbes, de lichens, de mousse et de "Frailejones" : la plante emblématique du Paramo.

Certains sont centenaires. Ils poussent très lentement : pour les uns, de 1 centimètre par an, pour d'autres de 1 centimètre tous les 10 ans. Les plus hauts atteignent 7 mètres.

Dans l'immédiat, on fait un arrêt dans une forêt d'eucalyptus, sur un chantier de découpe d'arbres qui servent dans la construction et l'ameublement, avec toujours des explications très intéressantes de notre guide.

Le chemin devient de plus en plus exigeant, la montée est raide, notre guide marche à une allure régulière et modérée, attentif, il fait régulièrement de brèves pauses. Après 2 heures d'une longue montée, le souffle devient plus court; sûrement les effets de l'altitude et de la fatigue de ces derniers jours. Le paramo, ça se mérite !

Laissant derrière nous de petites fermes, nous sommes maintenant dans le Paramo et arrivons à la Laguna Negra, très sombre comme son nom l'indique.

Des pêcheurs, venus en voiture par un chemin de terre battue, taquinent les truites.

Plus haut, nous entrons dans le "royaume des Frailejones". Une sorte de petits palmiers dont la tête est coiffé de feuilles duveteuses comme du velours, elles sont de teintes vert-gris.

Certains ont deux ans, d'autres 40 ans et bien plus. Plusieurs sont en fleurs.

Ces plantes ont la faculté de retenir l'eau de pluie et les gouttelettes présentent dans les brumes. Le liquide, stocké dans la plante, va être libéré vers le sol pour former ensuite les cours d'eaux.

Des centaines de Frailejones ont colonisé les flancs des montagnes. Un chemin bien dessiné mais très spongieux, envahi par la mousse et les lichens mène au sommet d'un escarpement.

Là-haut, nous sommes à 3 860 mètres d'altitude. La vue, tout autour, est étonnante et unique : des Frailejones à perte de vue et par milliers.

Nous sommes récompensés de notre effort, dans ces montagnes hostiles et sauvages où on n'entend pas un oiseau chanter. Seules ces plantes "dinosaures" supportent avec patience depuis des siècles un climat humide et glacial.

Le retour se fait en empruntant le même chemin. Petite pause casse-croûte à hauteur d'une cascade qui se déverse dans la Laguna Negra.

Plus bas, nous avons une vue plongeante sur le village de Monga. Nous retrouvons la place centrale à 15h30, fourbus et courbaturés, mais enchantés par la splendeur du Paramo !

Bilan de la randonnée : 19 kilomètres. 1 300 mètres de dénivelé. 7 heures de marche.

Le retour à Mongui se fait aussi facilement qu'à l'aller ; les bus sont très présents en Colombie.

Eugénia nous a gâtés pour notre retour : la truite farcie aux herbes est vraiment "gorditas" (grosse) et surtout... succulente ! Un régal.

Douche et dodo. Il commence à pleuvoir : pas de balade nocturne et tant mieux...

Mercredi 25 janvier 2023

La journée va être longue dans les transports pour rejoindre El Cocuy, toujours dans le Boyaca. Nous déjeunons ce matin à 6h30 en compagnie de notre hôte et des randonneurs d'hier.

Le village est situé dans la Sierra Nevada Del Cocuy, au nord-est du pays, pas loin de la frontière avec le Vénézuéla.

Après avoir quitté Eugénia, c'est sur le bord de la route, au niveau du stade de foot que nous attendons le bus.

Les cyclistes colombiens font la grimace sur la route montagneuse. La région est une terre de vélo. Elle a même son champion local, mondialement connu, Nairo Quintana. Mais tous n'ont pas ses qualités de grimpeur.

Un cavalier passe devant nous, très flegmatique ; sa monture est plus docile à maitriser !

Le véhicule (11 000COP/1) pour Sogamoso se présente vers 8h.

Au terminal de cette ville, nous prenons un nouveau petit bus (8 000COP/1) pour la ville de Duitama.

La météo est superbe, et à mesure que nous perdons de l'altitude, nous gagnons en température !

Au bureau de la Compagnie Cootradacil, nous achetons les billets pour notre terminus. Le conducteur démarre à 11h15. Paysages ruraux avec des prairies, des cultures maraîchères et de l'élevage intensif. Mais surtout des montagnes, reines des panoramas.

Au loin, on aperçoit les neiges éternelles de la Sierra. Nous reprenons de l'altitude, avec une végétation qui ne connait pas la pollution. Niché entre les forêts et les glaciers, à une altitude qui frise les 3500 mètres, on traverse dans cette zone de haute montagne l'étrange et spectaculaire Paramo, avec des tourbières et des Frailejones. 

Le conducteur nous dépose à un petit arrêt, dans la ville de Soata, il est 14 heures.

Il fait chaud, même très chaud... Une première pour nous dans le pays !

On va se dégourdir les jambes dans la ville et trouver un restaurant pour une pause casse-croûte. Les arbres du parc central sont colonisés d'abondantes plantes épiphytes à l'étonnante chevelure qui pend, formant un voile translucide. Ce phénomène est appelé barbas de viéjo, "barbe de l'ancien homme".

Nous avons le temps, le seul bus qui part à El Cocuy l'après-midi démarre à 16h30.

Il faut toute la dextérité et la patience du chauffeur pour éviter les pièges de la chaussée. La route est sinueuse, un tiers est en bitume, le reste en terre battue.

Constamment, par des flancs de montagnes, nous franchissons des crêtes vertigineuses, 

A chaque arrêt, quelques vendeurs d'empanadas (petits patés fourrés de viande ou légumes) ou de fruits viennent proposer leurs produits. C'est un des charmes des bus locaux.

Derrière les gros camions poussifs, la vitesse moyenne est très réduite. Nous arrivons enfin dans le centre de El Cocuy dans la nuit, il est 20h.

L'hôtel GLL, sur les hauteurs du village, est un peu excentré. Il faut encore faire un effort avec notre sac sur le dos. Le propriétaire ne perd pas de temps, il nous fait une proposition pour un trek. Le prix nous parait excessif, on verra demain matin.

Heureusement l'eau de la douche est chaude, tout va bien...

Jeudi 26 janvier 2023

El Cocuy

Perché à 2 650 mètres d'altitude, il fait froid à El Cocuy. Le soleil a quelque peine à percer les nuages.

Nous avons décidé de changer d'hôtel ce matin pour se rapprocher de la station de bus car, pour notre départ, c'est à 4 heures du matin que démarre le premier véhicule pour Soata.

Nous trouvons notre bonheur à la Casa Museo La Posada Del Molino, dans la calle 3.

Après un solide petit-déjeuner dans un resto proche, nous rendons visite à l'office des guides du PNN (Parc Naturel National) à quelques dizaines de mètres, dans la calle 5.

Les employées nous informe du prix de la randonnée d'une journée pour Púlpito Del Diablo (glacier) :  le guide 200 000COP + le transport 220 000COP + les entrées au Parc 170 000COP/2  + les assurances 17 800COP/2 soit 607 800COP, environ 120€.

Il est interdit aux touristes de passer la nuit dans la zone protégée. Territoire sacré pour le peuple indigène U'wa, cette partie (flanc oriental) est fermée au tourisme. La présence d'un guide est obligatoire.

Il est possible de faire descendre le prix (sur le transport et le guide) si d'autres randonneurs se présentent. Nous nous donnons rendez-vous, pour faire le point, à 16h30 au bureau.

Cerné par les montagnes, le village, porte d'entrée de la Sierra Nevada, a conservé son charme d'antan.

Toutes les façades des maisons sont peintes de couleurs identiques. Du vert (l'espoir) pour le bois des portes et des balcons, du blanc (la paix) pour les murs. Les tuiles apportent la touche rouge/orange.

Le village a le même charme que Mongui. Les ruelles sont pentues... très pentues et pavées. Comme dans tous les villages du Boyaca, la population porte un sombrero et la Ruana (le poncho) de laine traditionnelle.

Sur la Place centrale, devant l'église, une maquette géante permet aux visiteurs et aux randonneurs d'avoir un aperçu de la chaine montagneuse et du Parc National de la Sierra Nevada : 22 kilomètres de long sur 5 kilomètres de large - 21 pics, certains à plus de 5 000 mètres.

Au sommet d'une colline, visible depuis le village, une "Capilla" (petite chapelle). Un but pour se dégourdir les jambes.

On s'engage dans un sentier dans les prairies, puis un chemin de terre qu'emprunte les léchéros (camions de ramassage de lait), voici la route qui mène au P.N.N. (Parc Naturel National) avec des merveilles naturelles

Le petit repos que l'on s'accorde au sommet s'avère nécessaire : une conséquence de l'altitude qui s'ajoute à la fatigue de la randonnée dans le Paramo d'Océta, il y a seulement 2 jours. Retour au village par la route.

Chapeau de feutre et poncho sur le dos, machette à la ceinture, de fiers cavaliers rentrent chez eux, ce sont les seules personnes rencontrées.

Sur la place du village nous posons une colle aux habitants. Comment se rendre de El Cocuy à San Gil, en prenant la route la plus courte ? les avis sont partagés, flous et incertains...

On nous confirme les heures de départ des deux bus pour Soata, le premier à 4h, le suivant à 7h40.

Pause café/ gâteaux, et nous allons à notre rendez-vous, à l'office des guides. Pas de touristes... Pas de randonnée ! 120€ pour la journée, à ce tarif, la marche devient un luxe !

Pas de lecture de blogs à jour pour des plans B.

Le Guide du Routard (édition 2020.2021) est en retard de 10 ans sur les tarifs de l'hébergement, de la restauration, des transports et des activités...

Nous nous adaptons et renonçons à cette balade. Mais le passage, même bref, à El Cocuy nous a ravis et puis, nous avons encore de beaux projets de randonnées et d'activités sportives dans les semaines à venir.

En quête d'authenticité nous sommes gâtés ; le patrimoine historique et culturel se lit dans les ruelles, à chaque angle de rue nous avons de nouvelles informations sur la vie locale. Son architecture traditionnelle, unique et préservée, vaut à elle seule le détour.

Vendredi 27 janvier 2023

Il est 2h15, la sonnerie du réveil nous surprend dans un profond sommeil. On se prépare de bonne humeur, nous allons aujourd'hui changer de région et découvrir de nouveaux paysages...

A 3h30, nous sommes devant le lieu de ramassage : mieux vaut être prévoyant pour avoir une place assise. Une longue journée de transport nous attend pour rejoindre San Gil, dans la région de Santander (autre département).

Sur la petite place, les "léchéros" sont garés. Dans une petite heure, les premiers démarreront pour entamer le ramassage du lait dans les fermes.

Les 4X4 sont alignés. Ils restent là toute la journée, faute de randonneurs.

A 4h pile, le conducteur démarre son bus, direction Soata.

Au fil des kilomètres, nous prenons toujours plus de passagers et le véhicule devient vite archibondé.

Au lever du jour, de superbes points de vue se dessinent, au loin, sur la Cordillère et des Frailejones dans le Paramo.

Nous arrivons au terme de ce premier tronçon à Soata à 7h30.

Une information, glanée sur un blog avant notre départ, précise que la compagnie Cootrans, dans la rue principale, assure une liaison avec Bucaramanga, la capitale du Santander via une correspondance dans la ville de Capitajeno.

L'employé nous précise que le bus démarre à 12h, mais il est évasif sur la suite des transports... Quand... Comment ? On laisse tomber. Nous n'avons pas confiance dans la fiabilité des réponses.

Retour à la station principale et achat des billets (46 000COP/2) à la compagnie Cootradacil pour la ville de Duitama. Mieux vaut assurer. Nous démarrons à 10h30.

Le périple continu au Terminal de cette ville. Nous achetons deux billets (130 000COP/2) pour San Gil avec un arrêt à Tunja. Petite restauration (les aliments frits sont à l'honneur) à la cafétéria de la station.

Le bus démarre à 13h30. Les paysages, après l'étape dans la grande ville du Boayaca, sont différents : des plaines de cultures de canne à sucre, d'immenses pâturages consacrés à l'élevage des vaches laitières et une flore exotique.

La route, avec sa chaussée en bon état, est un des axes important du pays, mais que de virages ! La circulation est intense, surchargée de gros et nombreux camions. Parfois, même très souvent, nous roulons au pas.

La nuit est tombée depuis longtemps lorsque le conducteur stoppe son véhicule à San Gil... Il est 22h. Nous avons passé 17h pour effectuer environ 450 kilomètres !

Dernière petite étape pour rejoindre en taxi (7 000COP) l'hôstel La Casona San Juan, calle 10, dans le centre historique.

Déposer les sacs et dormir : le programme est court ce soir...

Samedi 28 janvier 2023

Barichara

Petit-déjeuner ce matin dans le patio de notre logement. Le propriétaire nous donne de bons conseils sur la région et les différentes activités à pratiquer.

Nous laissons nos gros sacs en consigne à la réception. C'est avec un petit sac à dos que l'on se rend au Termalito (petit Terminal) le lieu de départ des minibus pour les villes rurales.

Celui de Barichara est sur le point de démarrer. Le trajet est rapide.

Dans cette ville, depuis la Plaza Mayor, on effectue une incursion à l'office de tourisme récupérer un plan de la ville. Barichara est considérée comme le plus joli village du pays.

Nous avons de la chance, l'hôtel où nous avons réservé une chambre pour ce soir est à proximité.

Le centre historique a été déclaré Monument National en août 1978.

Le patrimoine architectural est intact et préservé : rues et ruelles pavées de grosses pierres, les murs des habitations en bahareque (un mélange de roseau et de pisé) et façades blanchies à la chaux avec des boiseries ouvragées peintes de couleurs vives.

Il fait très chaud, avec un soleil éclatant : plus de 30°, que du beau... Que du propre.

Visiter un cimetière... Quelle idée ! Celui de Barichara mérite que l'on s'y attarde avec une promenade au milieu des allées fleuries et découvertes de quelques "œuvre originales".

La majorité des tombes sont en pierre sculptée de couleur ocre. De nombreuses stèles évoquent le passé (ou les loisirs) des défunts tels des instruments de musique, des chapeaux, des outils, etc...

Que dire de la multitude de croix métalliques, toutes différentes, apposées sur les murs. La Capilla de Jésus, accolée au cimetière, ne manque pas de charme non plus.

Sur les hauteurs du village, la Capilla Santa Barbara est le rendez-vous des amateurs de selfies, une spécialité des habitants de ce pays. ... Pourquoi cet endroit là ? Mystère...

A côté, sur une petite place, un Ceiba majestueux (arbre), vieux de 200 ans, semble un peu oublié par les amateurs de photos.

Deux pas plus haut, depuis le Parc Jorge Delgado Sierra, un panorama exceptionnel s'offre aux visiteurs.

Tout en pierres taillées, le village possède un charme fou. Accéder dans son centre, par les ruelles, à l'abri du soleil, c'est remonter le temps.   

Dans ce véritable décor de cinéma, nous marchons dans le calme et la quiétude. On se dirige vers la Place Centrale dominée par l'imposante Catedral de la Inmaculada Conception qui date de 1760. Elle semble démesurée vis-à-vis des maisons qui l'entourent.

Construite en pierres ocres/jaunes, en ce début de soirée, elle prend des teintes dorées sous les rayons déclinants du soleil couchant. 

Direction le Mirador de Salto de Mico bordé de fleurs et de cactus, c'est le rendez-vous des amateurs de coucher du soleil. Le paysage sur le Canyon de Suarez est simplement grandiose par sa démesure.

Côté gastronomie, Barichara possède une spécialité hors du commun : la "hormiga culona tostada"... Quésaco ?

Dans une tienda (épicerie) nous faisons connaissance avec les fourmis grillées à "gros cul" !

On peut les apprécier salées pour l'apéro, dans des tablettes de chocolat, et dans bien d'autres utilisations. Tout est possible. Buen provecho !

Avec le travail sur la pierre taillée, une autre spécialité artisanale de Barichara est le tissage de feuilles de papiers en fibres naturelles ; très écologique.

Les portes de l'Atelier San Lorenzo s'ouvrent en réglant le prix d'entrée, 10 000COP/2.

Nous avons droit à une explication sur la production et le savoir faire. La fibre d'une sorte d'agave (cactus) subit plusieurs transformations : elle est lavée, séchée, filée et teintée avec des couleurs naturelles (graines, écorces et racines).

Le résultat est remarquable avec toute une production de produits décoratifs.

Dimanche 29 janvier 2023

Barichara-Guané

Le ciel est éclatant ce matin. A 1340 mètres d'altitude, Barichara bénéficie d'un climat tempéré.

Pour rejoindre le départ du Camino Réal (le Chemin Royal), notre balade du jour, il faut emprunter des ruelles pentues et désertes à cette heure matinale.

Long de 9 kilomètres, le sentier suit le flanc d'une petite montagne. Dans ce sens, il est tout en descente et permet de rejoindre le village de Guané, caché dans la vallée, 500 mètres plus bas. 

Une légende prétend que le chemin est vieux de 500 ans.  En 1844, un allemand du nom de Von Lenguerke l'a restauré pour le rendre plus praticable.

Il relie, de nos jours, plusieurs bourgades dans la vallée pour les besoins des agriculteurs locaux.

A la fin de la calle 1, une pierre signale le début du sentier. La randonnée est facile sur les parties pavées ou herbeuses. Une belle balade dans le calme avec les paysages du Canyon de Suarez.

Tout au long du chemin, nous ne serons pas très gâtés par la flore (quelques cactus et arbres argentés), mais un peu plus par la faune, plus spécialement les oiseaux avec de très belles couleurs.

Au détour du chemin, après 2h30 de marche, nous apercevons les toitures des premières maisons du petit village pittoresque de Guané.

Le charme de l'architecture de la colonisation espagnole est bien présente : maisons basses blanches, tuiles oranges.

L'Eglise Santa Lucia, en pierres rougeoyantes, a toute l'allure de celles des  "pueblas espagnoles". L'office du dimanche vient juste de se terminer.

Le Parque Municipal, ombragé, est bordé de quelques commerces, Le tour du village est rapide avec une poignée de ruelles. 

Pour un "poco de dinero", il est possible de rentrer à Barichara en minibus, avec un départ toutes les heures ou en tuk-tuk  immédiatement.

Nous choisissons de continuer sur le Camino Réal qui mène au village de Villanueva.

Un verre de chicha (maïs fermenté auquel on aujoute des fruits) pour moi, un verre de jus de maracuja (fruits de la passion) pour Denise et nous voilà d'attaque pour faire cette nouvelle randonnée.

Le patron de la tienda estime à 3h la durée des 9 kilomètres de la montée avec un dénivelé de 600 mètres.

La chaleur est accablante, nous suons à grosses gouttes : le chemin est peu ombragé. Ça monte sec en permanence, ne nous laissant aucun répit.

Les beaux paysages sont toujours derrière nous. Quelques fermes sont disséminées çà et là sur les flancs de la montagne. Un homme, le seul rencontré sur le chemin, nous montre au loin, de la main, le sommet d'une colline : la fin de l'ascension ! En attendant, on enchaine les côtes. 

Petite pause sous un gros arbre. Nous nous fabriquons des sandwichs avec des pains ronds et un énorme avocat crémeux achetés ce matin (un régal).

Pour la dernière partie, sur un chemin bétonné, les "accus" sont rechargés.

Il est 14h, nous sommes enfin à l'intersection du chemin Barichara, Villanueva, à 1643 mètres d'altitude. Là haut, d'un côté, nous avons la vue sur le Canyon de Suarez, de l'autre Villanueva.

Pour la descente vers le village, nous prenons un sentier sans balisage (pas facile) dans des éboulis de terre rouge. Nous traversons des sortes de tranchées et on se retrouve, par hasard, dans une ferme d'élevage de cochons.

Le fermier nous regarde comme si nous étions des extra-terrestres.

Il nous indique le chemin qui mène au centre de Villanueva.

Nous y sommes à 15h30. Nous avons mis exactement 4h pour faire la balade de l'après midi.

De la place centrale, un bus démarre pile au moment de notre arrivée. De la ville, nous aurons seulement le souvenir d'une antique renault 4L.

En soirée à San Gil, nous nous contentons avec en-cas grignoté dans la rue : saucisses de porc et brochettes de poulet.

Fin de journée. "Cansados (fatigués) les français" !

Lundi 30 janvier 2023

San Gil-Canyon de Chicamocha

Journée récupération et ... Sensations fortes !

Le ciel est superbe ce matin, la température très douce, environ 18° lorsque l'on prend le petit déjeuner dans le patio.

Par l'intermédiaire du propriétaire de l'hôtel, nous avons réservé un vol en parapente organisé par l'Agence Fenixtrème.

Un encadrant vient nous chercher en minibus à notre hébergement. J'accompagne Denise qui va effectuer son baptême. Amatrice de sensations fortes, elle devrait apprécier avec cadeau d'anniversaire de vivre une expérience unique.

Le lieu d'envol est à Curiti, à environ 1h de route de San Gil. Les membres de l'équipe sont jeunes et très professionnels.

Les participants remplissent le questionnaire médical et reçoivent les instructions de sécurité et le plan de vol sur la zone de décollage/atterrissage, à flanc de falaise.

Attaché à leur guide, le premier à faire son baptème de parapente s'élance...

C'est le tour de Denise ... courir sans s'arrêter vers le vide, puis elle s'envole avec son binôme, pose ses fesses sur le siège.

Il ne lui reste plus qu'à profiter et ouvrir bien grands les yeux pendant le survol (25 minutes) et admirer la splendeur du Canyon de Chicamocha.

L'atterrissage, jambes relevées comme expliqué lors du "briefing"  est réussi dès la première tentative... tout en douceur.

Check de contentement et de satisfaction avec son "guide".

A l'issue du vol, nous effectuons le règlement au responsable de l'équipe : vol de 25 minutes 200 000COP + le transport pour moi, 25 000COP.

Nous sommes de retour à San Gil à 14h.

En plein centre-ville, sur les bords de la rivière Fonce, San Gil abrite le Parque Gallineral, de quoi passer un agréable moment de fraîcheur et fuir le bruit et la pollution urbaine.

L'entrée est payante (10 000COP/2) De nombreux sentiers serpentent au milieu d'une végétation exotique et d'arbres géants. Malheureusement, la pollution plastique est présente... très présente.

Retour en centre ville en fin d'après-midi.

Tous les jours, les habitants se retrouvent sur les bancs du Parc Central dominé par l'imposante Cathédrale. Les marchands ambulants proposent des glaces : pour nous c'est saucisses et brochettes !

Mardi 31 janvier 2023

Guadalupe

Les conditions météo sont identiques aux jours précédents, du soleil, que du soleil...

Un touriste canadien, rencontré au terminal des bus de Tunja, nous a vanté son séjour à Guadalupe, un village tranquille avec un site étonnant, au sud de San Gil.

Nous l'avions noté car nous sommes friands des lieux insolites et originaux. Et c'est parti.

En taxi (5 000COP) on se rend au terminal.

Dans le bureau de l'agence de bus Copetrans, nous achetons des billets pour un bus de nuit (200 000COP/2) pour demain, 1er février : destination Monpox, dans le centre du pays. Nous bénéficions d'une réduction de 40 000COP offerte aujourd'hui !

Dans une autre agence, achat de billets (30 000COP/2) pour Oiba, une ville située à 50 kilomètres au sud, sur la route de Bogota.

De cette ville part régulièrement des jeeps pour Guadalupe.

Nous mettons deux heures pour parcourir cette petite distance jusqu'à Oiba, mais la circulation est intense et nous avons aussi un contrôle policier.

Les agents font descendre un passager placé devant nous, après une fouille au corps, il lui retire un pistolet d'une poche et vide le chargeur. L'homme, après avoir récupéré son arme et les munitions remonte dans le bus sans être interrogé... Bizarre.

Deux heures plus tard, le conducteur nous dépose à un arrêt de bus. Nous avons le temps de visiter la Place principale de Oiba avant le départ pour Guadalupe.

C'est un village "oublié" du Santander (département) où le passé colonial a laissé ses empreintes.

Retour à l'arrêt des bus, nous montons à l'arrière d'une camionnetta (30 000cop/2) sur des bancs en bois, en compagnie d'une famille de 5 personnes et de deux couples. La discussion est animée et agréable pendant près d'une heure de trajet.

Le conducteur nous dépose, la famille et nous, au niveau du restaurant dénommé Paula où un sentier mène à Las Gachas, un site naturel.

Le chemin, traverse des prairies dans une propriété privée, le propriétaire réclame un droit de passage, 4 000COP par personne. Même tarif pour les très jeunes enfants du couple.

Le décor de Las Gachas est champêtre. Dans le creux d'une vallée, une petite rivière large comme un filet d'eau, s'écoule sur un lit de roches de couleur ocre/rouge.

Dans des dizaines de jacuzzis naturels, quelques familles (une quinzaine de personnes) passent un moment de détente en jouant et en se rafraîchissant. Certains trous circulaires sont profonds. Un bonheur tout simple !

Nous ne sommes pas équipé pour la baignade, mais c'est avec plaisir que l'on patauge dans l'eau.

Simplement un bon moment à profiter des teintes rouges orangées, tout en contraste avec le vert de la campagne.

Le site, intimiste, est presque connu uniquement par les gens du coin. Nous suivons un groupe de personnes qui rentrent au village de Guadalupe en suivant un chemin (gratuit) bien aménagé par la municipalité.

Loin des sentiers battus, le petit village a conservé son caractère de jadis. Ses habitants ont des métiers liés à la terre, au maraîchage ou à l'élevage.

Nous retrouvons, comme à Barichara, dans les rues pentues, des maisons blanches avec du vert foncé à la base, tout comme les volets et les balcons.

L'Eglise Santuario Nuestra Señora pourrait facilement concourir au titre de plus beau monument religieux du pays ! Elle domine le joli parc central.

Nous retrouvons Diana et Flavio, les passagers de la camionnetta. Ils connaissent un peu la France (qu'ils adorent). Nous sommes d'accord avec eux pour la gastronomie : France 1 - Colombie 0.

Ils nous donnent une réponse sur le passager avec son pistolet dans le bus. Ils pensent qu'il s'agissait : soit d'un agent du fisc soit d'un policier en civil, mais porter une arme chargée est interdit en Colombie (du moins pour les employés d'Etat).

Le retour vers San Gil se fait avec le même mode de transport de bus, via Oiba.

Mercredi 1er février 2023

Dès le petit déjeuner terminé, nous "finalisons" les bagages.

En voyage, nous ne sortons que le strict minimum de nos sacs de façon à ce que, dans l'urgence, nous soyons toujours prêts à partir.

Nous avons le bus de nuit qui démarre à la tombée du jour...

Le taux du cours Euro-Peso a varié légèrement en notre défaveur, nous effectuons un change à 1€ pour 4 850COP.

A quelques "blocs" de l'hôtel, sous une halle gigantesque, le marché est le plus important de la région. Dans les rues aussi, tout ce qui peut se vendre est mis sur des étals dans les ruelles pavées, au milieu de l'agitation des passants et d'une circulation effrénée.

Les avocats sont les stars incontestés, énormes et crémeux à souhait. Revers de la médaille, leur culture demande d'importantes quantités d'eau et cause aussi la déforestation de milliers d'hectares de forêts.

La visite du centre historique est un retour à la période coloniale. Le patrimoine n'est pas très important. On se contente de flâner dans les rues et de paresser, au soleil,  sur la place principale. Profiter du climat agréable du Santander après la froideur de la haute montagne.

Nous quittons notre hôtel en taxi pour la station de bus. Dans le hall, nous avons une discussion avec un couple de jeunes français en partance pour l'Equateur.

Nous échangeons quelques informations sur les possibilités de visite des Iles Galapagos (voir notre voyage en Equateur en 2013).

A 19h, le bus démarre à l'heure ! Il fait nuit lorsque l'on traverse le Canyon de Chicamocha... Dommage. La circulation est intense jusqu'à Bucaramanga. Sommeil léger une partie de la nuit, bien au chaud dans les doudounes... La climatisation (froid) est à fond !

Au petit matin, terminé les décors des vallées champêtres. La route sinue entre les lacs, les marais et les rivières. Tout un monde d'eau. L'arrêt dans la ville de El Banco est étonnant, les rues de terre rouge dégage une atmosphère de Far West.

Dans la campagne, les fincas d'élevage de vaches se succèdent en bord de route.

Jeudi 2 février 2023

Mompox

Le conducteur nous dépose le long de la route principale, Mompox ne dispose pas de gare routière.

Nous rejoignons notre hôtel Casa Del Viejo en moto-taxi (4 000COP). C'est une jolie maison coloniale qui abrite autour d'un petit jardin, une poignée de chambres. L'accueil est sympathique.

Notre hôte nous offre un café réparateur. Dès nos sacs déposés dans la chambre, on part à la découverte de la cité.

Il fait très chaud dans le département du Bolivar, aussi longer les berges du Rio Magdaléna, sous la protection des immenses ceibas (Fromagers), est un bon moment de fraîcheur.

Dans le courant boueux de la rivière, des hommes, muni d'un seau au bout d'une perche, récupèrent, après avoir pris une apnée, du sable gris, puis ils le jette dans des barques en bois... Travail d'un autre siècle !

Sur la rive, à l'aide de pelles, leurs compagnons font des tas, puis le sable ensuite est transporté dans une carriole tirée par un âne... Dur labeur pour gagner quelques pesos.

Musarder dans les ruelles bordées par des maisons coloniales nous donne l'impression de remonter le temps.

La ville est paisible, écrasée sous un chaud soleil, elle semble endormie, figée dans un passé qui fût florissant. Elle reste une des villes coloniales des mieux conservées du pays.

La Colombie recèle de lieux magiques. Mompox est classée au Patrimoine de l'Humanité par l'Unesco, dès les premiers mètres parcourus, nous sommes saisis par la beauté de son architecture.

Longtemps isolée par son éloignement des circuits touristiques classiques, un nouveau pont a été récemment construit, la rapprochant de Carthagène des Indes, la grande ville portuaire sur la Côte Caraïbe qui  est maintenant seulement à 6h de bus !

Nous sommes conscient qu'après être resté longtemps une destination confidentielle, Mompox va se réveiller !

Les autorités de la cité l'on bien compris, un vaste chantier secoue les rues du centre historique. Les chaussées, l'assainissement et les trottoirs : ça restaure, ça creuse, ça pave et ça embellit...

La ville se développe, il faut espérer que les bâtiments les plus anciens resterons intacts, dans l'harmonie et l'intégrité du paysage urbain.

Appelée aussi Santa Cruz de Mompos, la ville a une particularité bien propre à elle. Elle ne possède pas de Plaza Mayor mais plusieurs Places, avec chacune son église et les ruelles attenantes. Elles se succèdent sur la longue rue en partie piétonne qui borde la berge du Fleuve Magdaléna.

Pas de tape à l'oeil, le malecon (promenade) est aménagé avec goût, simple et agréable à parcourir.

L'Eglise Santa Bárbara est éblouissante, on a en a plein les "mirettes". Elle est affublée d'une tour toute jaune digne d'un conte des mille et une nuits, avec un balcon, un clocher et une coupole rouge qui domine le tout.

L'Eglise Santo Domingo a été reconstruite en 1856 suite à un effondrement, une dizaine d'années auparavant. Elle est proche du cimetière.

Dans cet univers tout blanc, de nombreuses stèles et chapelles sont dédiées à des personnages illustres.

La Cathédrale de la Conception de Maria est le point central de la ville. Elle domine tout un ensemble de bâtiment à l'architecture harmonieuse. Coiffée d'une coupole rouge, de traits peints en jaune et blanc. Sous le soleil, elle est très élégante.

L'Eglise de San Francisco est un peu plus excentrée. La plus ancienne aussi, avec sa tour accolée de style mauresque, elle est unique par ses couleurs. Le rouge est dominant, du blanc et du vert... Unique.

Un petit marché local se tient à proximité tous les matins dans la rue.

Installés à la terrasse d'un bar de la rue piétonnière, nous sommes interpellés par un guide qui organise des balades en bateau dans les marais de la Cienaga de Pijiño, à proximité de la ville.

Il nous présente son programme et les conditions, dans une embarcation dont la capacité n'excède pas vingt passagers. Nous sommes d'accord pour le prix, 80 000COP pour nous deux (environ 16€). Le départ se fait au quai de la Plaza San Francisco, face à l'église, à 15h.

Quelques minutes plus tard, on se place à l'avant d'une grande pirogue à moteur. Le pilote descend la Magdalena, puis il s'engage dans un  bras du fleuve. Ici la mangrove est reine, la nature est luxuriante, nous sommes dans le paradis pour les oiseaux, dont de magnifiques aigrettes, des martins-pêcheurs, des hawks (rapaces) et des hérons.

Les iguanes ont une allure débonnaire dans cette flore abondante, ils partagent même les bords du canal avec les vaches.

Notre guide nous raconte la vie du marais, des communautés de pêcheurs/paysans. Il nous parle aussi des problèmes d'érosion des berges qui engloutissent des arbres entiers.

Le marais abrite une communauté de pêcheurs/paysans qui habitent dans des maisons très simples, aux toits de chaume et de tôles ondulées. Avec adresse, ils pratiquent la pêche à l'aide d'un filet appelé épervier. A côté, les enfants répondent à nos saluts avec de grands éclats de rire.

Nous entrons pleinement dans la Ciénaga, le canal débouche dans un immense lac. Peu profond, des milliers d'oiseaux s'élancent dans les airs, le spectacle est magnifique.

Lors du retour vers Mompox, nous avons la chance de bénéficier d'un superbe coucher de soleil ! le pilote coupe le moteur pour profiter pleinement de cet instant, dans le calme et la sérénité.

Plus tard, depuis le fleuve, la vue panoramique de la cité avec les illuminations des berges et des églises terminent ce bel après-midi.

Vendredi 3 février 2023

La chaleur écrasante et suffocante a envahi les rues, le chien de notre hôte se terre à l'ombre des arbres du jardin lorsque l'on prend le petit-déjeuner.

Nous relisons l'histoire de la ville, en grignotant des morceaux de mangues vertes ramassées par notre logeuse directement à l'arbre. Saupoudrées de sel, de piment et de citron vert, c'est ultra rafraîchissant.

Mompox vient de Mompoj, le nom d'un chef d'une communauté indienne. Fondée en 1537, la ville devint un centre d'échange commercial renommé. Le 6 août 1810, est une date importante, la population déclare son indépendance vis-à-vis de l'Espagne.

La phrase prononcée par Simon Bolivar, le libérateur du pays, est éloquente : Si à Caracas je dois la vie, à Mompox je dois la gloire...

Nous allons passer la journée au "ralenti". Le centre-ville est désert. A un rythme nonchalant, on flâne dans les ruelles qui retiennent cette atmosphère étouffante.

Hors du secteur touristique, on trouve des maisons plus colorées, mais avec toujours le même charme authentique.

L'art du filigrane est présent dans les nombreuses bijouteries ou en vente sur les petits étals installés sur la partie piétonnière.

Dans les ateliers des artisans, de délicats bijoux sont fabriqués par des mains expertes, suivant une technique de l'art arabe qui date des conquistadors... C'est quoi le filigrane ? C'est une pièce d'orfèvrerie fait de fils d'argent ou d'or, entrelacés et soudés délicatement et artistiquement en composant des motifs fins comme de la dentelle.

Un petit bijou en argent trouve sa place dans un sac, (pour le coup, le poid est léger).

L'artisanat est important pour l'économie de la ville, quel plaisir pour les yeux devant les céramiques, le travail d''ébénisterie ou devant l'éventail coloré des sombreros traditionnels...

Les rues de Mompox, n'échappent pas à la frénésie artistique pleine d'imagination des graffeurs. A même la brique, le street art recouvre les murs, suivant les inspirations des artistes. Les "œuvres " revendiquent des motivations artistiques, politiques et sociales...

Le soleil est encore haut, nous faisons une pause. Dans une rue près de la Plaza Del Tamarindo, on s'assoit sur des chaises posées par un vendeur de  jus de fruit frais. En prenant notre temps, nous sirotons lentement notre rafraîchissement en regardant les gens qui passent. Boisson divine !

Retour sur la "Albarrada", la digue qui sert de voie piétonne au bord du fleuve. La température est "tombée" de quelques degrés, il ne doit plus faire que 28° à l'ombre !

Les lézards et les iguanes sortent de leur torpeur, ils se laissent approcher, qu'ils soient sur les pierres au bord du fleuve ou perchés sur les branches des arbres.

Des français rencontrés la veille nous ont conseillé le restaurant Cronicas, situé au 1er étage du centre commercial de la Plaza centrale.

Le cadre est agréable, il fait frais, nous choisissons les spécialités de la maison : un céviche pour moi et un poisson du fleuve pour Denise. C'est délicieux et bien présenté.

Le séjour à Mompox se termine. Dans une relative fraîcheur, musarder dans les rues devient magique.

Les quelques touristes rencontrés dans la journée sont restés dans leur hôtel, les locaux papotent entre voisins. Le charme des illuminations opère et nous séduit...

Avant de rentrer, on se rend au bureau de la compagnie de bus Brasilia pour acheter les billets (40 000COP/2) pour Magangué, départ demain matin... Destination la Côte Caribéenne, sur la façade Atlantique.

Fin de la 1ère partie

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Bilan du séjour pour la 1ère partie

Le pays

Flâner dans les rues à l'architecture coloniale des villes ou randonner dans la région du Boyaca ou du paramo des Andes... voilà la COLOMBIE !

Le pays dévoile une incroyable richesse de paysages.

Les colombiens

. Les colombiens sont très fiers de leur pays.

. Un air de musique dans la rue et personne n'a honte de rire ou de danser sur les petites places publiques.

. Malgré un passé récent douloureux, les colombiens nous ont séduits par leur gentillesse, ils sont souriants et chaleureux. La phrase que nous entendons à longueur de journée dans les commerces ou au restaurant résume meur caractère : "à la orden", soit à votre disposition... !

Les coups de coeur

La Colombie est un pays qui abrite une des plus riches et opulentes biodiversité de la planète : montagnes andines et vallées marécageuses. Une multitude d'oiseaux colorés.

Le Quartier de La Canderlaria à Bogota. Visiter la tête en l'air, pour découvrir les nombreuses fresques murales. Les nombreux musées et monuments architecturaux de l'époque coloniale.

Mongui : la petite ville paisible avec ses ruelles pavées, ses maisons blanches ornées de frises vertes et un "poil" de rouge. Ses entreprises de fabrication de ballons...

Le Páramo d'Oceta, des paysages et un biotope à... couper le souffle.

San Gil : vile agréable mais surtout le point de départ des multiples activités qu'offre la Région de Santander.

Barichara : Le charme de ses rues, la vue sur le village depuis les hauteurs des quartiers. Le panorama grandiose sur le canyon avec les belvédères. La balade à pied entre Barichara et Guané.

Le vol en parapente au-dessus du Canyon de Chicamocha.

Mompox : Un joyau de l'époque coloniale. La ville, oubliée par les touristes, semble endormie, tout semble figé sur les rives de la Magdalena.

Les moins

Les pollutions :

. La pollution de l'air, liée principalement à la congestion du trafic routier, surtout sur les routes montagneuses.

. La pollution plastique et la pollution des déchets dans les villes. Il est très malheureux de voir "les recycleurs" hommes, femmes et enfants qui fouillent les poubelles pour trier les déchets qu'ils vendront pour quelques pesos.

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A suivre la 2ème partie

Rincon Del Mar

Carthagène Del India

Minca

Le Parc Tayrona

Medellin

Guatape

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A suivre la troisième partie

Jardin

Salento

Filandia

Popayan

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A suivre la quatrième partie

San Agustin

Villavieja

Le Désertio de Tatacoa

Zipaquira