Montréal octobre 2024
- - - - - - - - - -
Question transport
Aérien
Vols assurés par la Compagnie AIR FRANCE
Aller : Bordeaux - Paris - Montréal le 10 octobre 2024.
Retour : Montréal - Paris - Bordeaux le 27 octobre 2024.
Prix : 989,40 € les deux billets avec 2 sacs en soute à l'aller et 1 au retour.
Terrestre
Compagnie Enterprise Rent-A-Car.
4447 Av. Papineau. Montréal
Nous avons déjà effectué deux locations dans cette agence. Le personnel est disponible, sympathique et professionnel. Les véhicules sont en très bon état.
SUV Toyota pour 2 jours. 90 €.
Compagnie à recommander.
- - - - - - - - - -
Dix ans, déjà que notre fils a choisi de travailler et de vivre à Montréal au Québec. Très ouvert au changement, il a su s'adapter à un pays dont les valeurs correspondaient à ses attentes... Dix ans que l'on vient le "visiter"... Le climat du pays, auquel nous ne sommes pas habitués dans notre Sud-Ouest natal, nous fait privilégier la saison d'été.
Ces deux dernières années, nous avons "testé" les mois de décembre et de janvier. Parfait pour les fêtes familiales mais, sincèrement, le charme de la neige n'opère pas !
Après une petite virée en Sicile au mois de septembre, où nous avons eu beaucoup de soleil, nous souhaitions découvrir les paysages du Québec en automne, pendant l'événement appelé l'Été Indien.
Benjamin nous a bien prévenu : il n'y a pas de dates précises pour profiter des couleurs dorées de la nature.
En règle générale, la saison se déclare dès la deuxième quinzaine du mois de septembre, et les plus belles couleurs, s'admirent jusqu'à la mi-octobre, période à ne pas dépasser. Une chose est sûre, nous devrions observer le changement de couleurs des feuilles. Il ne reste plus qu'à croiser les doigts !
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Jeudi 10 octobre 2024
La météo est agréable lorsque l'avion d'Air France se pose sur l'aéroport Trudeau.
Nous retrouvons le quartier de Rosemont-Petite-Patrie. Les rues se sont parées de tons rouges, oranges et jaunâtres. L'attrait touristique des escaliers en fer forgé, typiquement montréalais, fait toujours son effet.
Nous avons loué, comme la dernière fois, l'appartement au dessus de celui de nos enfants. Après notre installation, avant que le soleil ne se couche, nous grimpons sur le toit-terrasse. Nous ne pouvons que nous émerveiller devant la palette de couleurs. Le soleil embrase le ciel... Nous sommes chanceux !
Les couleurs d'automne du Marché J. Talon
Ce matin, après le petit déjeuner (notre adorable fils nous a fait quelques courses en prévision), nous nous rendons au Marché Jean Talon, dans le quartier de la Petite-Italie.
Les produits issus de la pêche : poissons, coquillages et crustacés se partagent les étals, mais nous préférons nous mêler aux va-et-vient des Montréalais et des touristes qui aiment flâner et s'approvisionner dans la grande halle couverte, et aussi à l'extérieur où, là aussi, les marchandises sont abondantes.
Les allées arborent une palette de couleurs chaudes, qui s'inspirent du changement saisonnier : à mesure que les températures baissent et que la lumière du jour diminue.
Des chrysanthèmes sont joliment rangés et alignés et nous font tourner la tête. D'autres fleurs, de la production locale, embaument les allées.
Les saveurs de l'été ont laissé la place aux fruits et légumes de l'automne. Les bleuets, les canneberges (cranberries) et les pommes sont cultivés dans le Centre-du-Québec.
Entre les maraîchers, qui cultivent leurs parcelles de terrain, à quelques kilomètres d'ici, et les revendeurs, les citrouilles sont partout... Une invasion de citrouilles ! Halloween se prépare...
Des courges de la variété spaghetti à la peau jaune clair, des courges délicata de couleur crème, rayées de vert foncé, des butternuts reconnaissables à leur forme de poire et des potimarrons en forme de toupie à la peau rouge vif.
Après avoir décoré les maisons, elles seront dégustées en une multitude de recettes...
En ville, les magasins jouent bien le jeu ; les devantures sont submergées de citrouilles. Les employés, très créatifs, en font des sculptures qui apportent une émotion différente.
Des cucurbitacées aux formes drôles, parfois étranges, nous en trouvons au Jardin Botanique. Une gigantesque citrouille trône dans le hall, elle pèse 278 kilos... Pour combien d'assiettes de soupe ?
Le Mont-Royal en automne
La métropole, combine les avantages d'une cité riche en événements culturels et une douceur de vivre avec ses nombreux parcs.
Ce matin, tout au bout de la rue Rachel, nous avons devant nous le Mont-Royal, le grand Parc urbain de Montréal. Nous y filons pour profiter des couleurs d'or et pourpre des arbres.
Une montagne au cœur de la ville. Ce grand espace a été aménagé par F. Law Olmsted, le paysagiste créateur de Central Park à New-York.
Pour accéder au sommet, à 233 mètres, nous nous engageons dans un sentier qui démarre à l'arrière du monument dédié à Georges-Étienne Cartier, un des pères de la constitution canadienne. Les promeneurs, les cyclistes et les joggers se partagent, au fur et à mesure de l'ascension, le large sentier Olmsted.
L'automne transforme la nature, la palette des couleurs est infinie. La gamme des nuances est large à mesure que les températures rafraîchissent, les feuillages passent de l'orange, au marron puis rouge. Les bouleaux se parent de reflets jaunes. Le sol se couvre d'un manteau de feuilles....
La météo est idéale : quelques rares nuages éparpillés, il ne fait ni chaud ni froid. La randonnée est courte avec un chemin facile à suivre, il serpente en petits lacets et monte lentement.
Encore un effort, et d'une petite plateforme, notre regard en surplomb sur le Lac des Castors, nous révèle des couleurs superbes.
Il n'y absolument aucune chance de voir des castors, mais les érables sont magnifiques en rouge vif, certains prennent une couleur violette. Le décor est flamboyant.
Encore dix minutes de marche, et nous atteignons le Chalet du Mont-Royal. Une vue imprenable s'offre nous depuis le Belvédère Kondiaronk.
Nous dominons une grande partie des gratte-ciel qui se dressent fièrement dans le centre de Montréal avec le majestueux fleuve Saint-Laurent.
La terrasse, spot idéal pour les photographes amateurs, est une oasis de calme et de tranquillité, malgré le nombre important de touristes dont nous faisons partie.
Nous redescendons sur l'avenue du Parc en prenant les escaliers.
Le Mont-Royal est le cliché de la carte postale québécoise. Les arbres arborent des couleurs toutes plus fantastiques les unes que les autres...
Le Vieux-Port et le Canal Lachine
Pour découvrir Montréal, faire des découvertes insolites et trouver des coins cachés, le vélo est le moyen de locomotion à privilégier.
Les enfants nous ont prêtés des vélos électriques. Denise a préparé des en-cas qu'elle a glissé dans un sac à dos.
Sous un soleil radieux, mais une température qui "pique", nous descendons la longue rue Saint-Denis, puis la large rue Berri.
Quelques minutes plus tard, nous arrivons au Vieux-Port. Ce n'est pas encore l'effervescence, il est trop tôt ; les commerçants n'ont pas encore ouvert les stands de nourriture et de souvenirs.
Le cadre est enchanteur, les quais ont revêtu leurs habits de feuilles rouges. Autour de la grande roue, une magnifique palette de couleurs orangées prédominent, et nous pédalons mollement, en admiration devant ces dégradés de teintes automnales.
À Montréal la nature est partout avec beaucoup de parcs. Mais en centre ville, c'est le long du Canal Lachine que nous pouvons nous croire à la campagne.
Au niveau des écluses, nous roulons sur la berge sud du canal. De l'autre côté, se dresse un vestige de l'exploitation des grains de blé exportés vers l'Europe. Sur cette bande de terre appelée la jetée de la Pointe du Moulin, un ancien silo en béton, monumental, vieux d'une centaine d'années, fait partie du patrimoine industriel.
Nous laissons derrière nous les bassins à flot dont le dernier a pour nom Peel, et roulons à petite allure le long d'une ancienne raffinerie de sucre reconvertie, il y a plusieurs années, en luxueuses habitations.
La zone, agréable, que nous abordons est partagée entre les piétons, les joggers et les cyclistes.
Au niveau du Pont Charlevoix, un pont tournant du canal, nous nous arrêtons à la halle Charlevoix pour un moment de repos.
Il y a là des tables pour le pique-nique avec, pour les joueurs d'échecs, des damiers intégrés, dans quelques tables en libre accès.
Nos sandwichs terminés, nous reprenons nos vélos. Le Marché Atwater est à deux tours de roues... Notre fils nous a demandé de faire contrôler son vélo dans un magasin de cycles sur la place, et nous en profitons pour faire une balade au marché.
Le canal est très long et le temps nous étant compté, nous le terminerons lors d'une prochaine visite. Le vélo vérifié, nous traversons le pont piétonnier Atwater pour revenir par le côté nord du canal. La portion est tranquille, la voie d'eau se donne des airs de villégiature, la flânerie est très agréable tant la nature est omniprésente.
Retour dans le centre-ville. La symphonie automnale continue.
Dans la rue Sainte-Catherine, face à un étonnant édifice de style néo-classique qui abrite le magasin La Baie d'Hudson (l'équivalent de nos Galeries Lafayette), le Square Phillips est un petit ilot de sérénité.
Une petite pause, à l'ombre des immenses buildings, s'impose devant le monument qui rend hommage à Édouard VII.
Vélo à la main, nous entrons dans l'Université MacGill. L'accès du campus est libre. La faculté, en plein centre-ville, est adossée au Mont-Royal.
Les bâtiments, construits en 1821 à l'époque coloniale britannique, ont l'allure de châteaux. Les érables rouges magnifient le décor.
La forêt qui enveloppe le mont n'est pas avare de couleurs : le paysage est riche en jaune, rouge et vert.
Rosemont-Petite-Patrie
Les ruelles, les parcs et les fresques murales
Les quartiers de Montréal cachent de véritables petites pépites... Ce sont les ruelles vertes qui existent depuis 40 ans.
Elles donnent sur les cours, à l'arrière des maisons, elles servaient à l'époque, de parking pour les voitures, puis avec le temps, elles sont devenues un élément important de la vie des quartiers.
Pour améliorer le cadre de vie des habitants, un programme porté par des organismes est à l'origine de la création de ces passages dédiés aux piétons.
Ce sont les riverains qui bricolent les aménagements ou participent à l'entretien de la végétalisation, pour rafraîchir et améliorer la qualité de l'air.
Nous en avons découvert quelques unes au gré de nos balades : certaines sont signalés par une affiche.
Des fresques murales ornent des murs défraîchis et de vieux jouets traînent çà et là dans ces petites allées.
À la bonne saison, à l'ombre, des bancs en bois recyclé et de vieilles chaises en plastique sont une invitation à la détente : les gens y passent du temps et jasent... (discuter en québécois).
En octobre, pour admirer les superbes couleurs dans les parcs, il faut marcher.... Activité que l'on pratique régulièrement, en arpentant les sentiers qui sinuent dans les parcs des arrondissements du Plateau-Mont-Royal, ou encore de Rosemont-la Petite-Patrie où habitent nos enfants.
Oasis de verdure pour un pique-nique, aires de jeux pour enfants, espaces d'entraînement pour des activités sportives ou juste pour un moment de détente, les parcs ont tous des couleurs chamarrées.
Les feuillus adoptent d'élégantes teintes jaunâtres, alors que les feuilles d'érables s'empourprent, ce qui augure de belle photos pour nos futurs fonds d'écran !
La métropole est connue pour la variété de ses nombreuses œuvres d'art urbain. Le quartier du Plateau-Mont-Royal est riche en fresques murales qui, par centaine, embellissent les rues.
Certaines, éphémères, disparaissent avec le temps.
Vadrouiller dans la ville pour, toujours, découvrir de nouvelles curiosités ; telle est notre philosophie.
Et nous sommes toujours bluffés et admiratifs, par le talent de ces artistes d'art urbain.
La préparation des fêtes d'Halloween
A Montréal, la Fête d'Halloween approche, cette célébration a lieu la nuit du 31 octobre au 1er novembre.
Cette fête prend ses origines, il y a plus de 2500 ans, dans la culture celtique. Elle célébrait la fin de l'été et le début de l'automne et, aussi, signifiait le passage entre le monde des vivants et celui des morts.
Les gens mettaient de la nourriture en offrande aux esprits, puis se déguisaient pour ne pas être reconnus.
La tradition est arrivée au Canada avec l'arrivage massif des immigrants irlandais et écossais.
Pour satisfaire les petits et les grands, les magasins proposent depuis le mois de septembre, des déguisements et des décorations.
Par curiosité, nous partons à la recherche des ornementations effrayantes de fantômes, de citrouilles et de sorcières.
Dans les quartiers, les résidants décorent leurs pas de porte de créatures effrayantes, mêlant frissons et festivités.
Les halls d'entrée sont métamorphosés en toiles d'araignées géantes avec des chauves-souris en carton accrochées aux balcons qui côtoient des têtes-de-morts, des citrouilles évidées et sculptées en monstres terrifiants.
Les préparations sont minutieuses et s'étalent sur plusieurs jours pour les plus élaborées. Chaque famille, parents et enfants réunis, font preuve de créativité en utilisant des matériaux recyclés avec des fantômes tremblotants. Des pierres tombales et des squelettes sont disséminés dans les petits jardins.
Deux jours plein de couleurs à Entrelacs
L'automne est magique à Montréal, mais notre fils veut nous faire découvrir les charmes de la région de Lanaudière, à une centaine de kilomètres vers l'Est.
Pour cette surprise, il a réservé, pour deux nuits, un chalet à Entrelacs, une petite ville blottie aux portes du Parc de la Forêt Ouareau.
À bord d'une voiture de location, nous traversons un paysage aux couleurs resplendissantes : d'un côté, du rouge écarlate qui prend, plus loin, des teintes d'un rose fuchsia et là, un jaune éclatant qui vire à l'orange... Et que dire de l'autre côté, avec un vert profond qui fait de la résistance.
Après avoir roulé au milieu d'un feu d'artifice végétal, nous arrivons, en début de soirée, au chalet.
Le jour décroît en douceur, il fait frais : une occasion de faire un feu de bois. La soirée s'étire lentement autour du brasero.
L'automne au Québec, ce n'est pas que le soleil et la douceur. Il fait "frette" au réveil mais un beau soleil réchauffe rapidement l'atmosphère.
Nous avons apporté les runnings, les collines sont parsemées de sentiers de randonnée, il n'y a plus qu'à lacer nos chaussures.
Nous effectuons un petit-arrêt dans le village d'Entrelacs. La nature est préservée dans ce petit bourg, séparé en deux par la rivière Jean-Venne.
Puis, aidé de Maps.me, dans un temps relativement court, nous trouvons le Sentier du Pic Vert, notre destination.
Nous garons les véhicules dans un parking situé à l'entrée du parc. Malgré les feuilles qui jonchent le sol, nous repérons le sentier qui est balisé, mais pas du tout entretenu, nous sommes dans la nature à l'état pur...
La vue, depuis un promontoire, vaut pleinement le petit effort consenti, et nous permet d'admirer, comme nulle part ailleurs, un paysage fantastique à perte de vue. L'automne dans toute sa beauté, même si dans la région, il se termine déjà. Les arbres, exposés aux rafales et aux vents violents, ont perdu toutes leurs feuilles et leurs couleurs.
La nature qui entoure le Lac des Iles s'est parée de belles couleurs : un peu de vert, un peu d'orange et de rouge. Nous sommes chanceux, nous y rajoutons le bleu du ciel !
Retour au chalet avec une expérience unique que nous font découvrir les enfants. Un moment de relaxation façon nordique. Le cycle thermal est simple et consiste à alterner le chaud et le froid.
Étape 1 : la chaleur. Quinze minutes pour prendre un bain de chaleur sèche, à plus de 70°, dans le sauna en forme de grosse cuve.
Étape 2 : il faut se jeter ensuite pendant 15 secondes, dans un petit bassin d'eau froide... Très froide, 4° !
Étape 3 : le repos... Dans le spa, avec l'eau à 38°. L'étape la plus agréable.
À renouveler trois fois.
Pour ma part, j'ai une préférence pour la détente dans le spa...
Souvenirs de l'automne québécois
L'automne canadien est un spectacle à ne pas manquer. Jaune, jaune orangé, rouge flamboyant... Mais il est très difficile de connaître à l'avance l'apogée des couleurs.
Nous avons été chanceux à Montréal où nous avons pu admirer des couleurs spectaculaires et chatoyantes.
Les parcs provinciaux sont également des destinations de choix pour apprécier les feuillages quand ils atteignent le pic des couleurs.
Mais la région de Lanaudière est plus au nord que la métropole. Le froid accélère le processus de changement de coloration des feuillages et les couleurs d'automne apparaissent plus tôt.
Le phénomène peut "se jouer" à seulement une poignée de jours...
Avec des températures très agréables, (d'après les Québécois, année exceptionnelle pour un mois d'octobre) l'automne est la période idéale pour explorer la Province du Québec.
La saison touristique n'est plus à son pic et les amateurs de photographies sont comblés par des panoramas très colorés, et surtout en l'absence des moustiques et des mouches noires.
Une expérience à renouveler sans modération !