Le blog de claudenise

Voyage au Costa Rica en 2025

Première partie

Manzanillo

Cahuita

Tortuguero

Orosi

San José

FORMALITES

Passeport avec une validité minimale d'un jour au-delà de la date de sortie du pays. 

Pour un ressortissant français, la durée maximale du séjour sans visa est de 180 jours. 

Il faut disposer d'un billet de retour ou de transit.

Vaccination

Vaccins recommandés

Fièvre jaune, pour les voyageurs en provenance d'un pays à risques.

Fièvre typhoïde.

Hépatites A et B.

Vaccins diphtérie-tétanos-poliomélyte (DTP) et rougeole-oreillons-rubéole (ROR).

Question argent

Le colón costaricien est la monnaie officielle. Symbole : CRC ou ₡.

Les dollars sont acceptés dans les hôtels, restaurants et les commerces.

Taux de change en février 2025 :

1 colón (CRC ou ₡) = environ 0,001887 €.

1 euro = environ 523 CRC.

1 dollar = environ 505 CRC.

Question transport

Terrestre

Bus

Sixaola-Puerto Viejo

Bus local. Trajet 1 heure. Parcours 30 kilomètres. Les 2 billets 9 $.

Puerto Viejo-Manzanillo

Minibus. Trajet 30 minutes. Parcours 13 kilomètres. Les 2 billets 3,30 $.

Manzanillo-Cahuita

Minibus. Trajet 1 heure. Parcours 30 kilomètres. Les 2 billets 3 220 ₡.

Cahuita-Puerto Limon

Bus local. Trajet 1 heure. Parcours 45 kilomètres. Les 2 billets 3 000 ₡.

Puerto Limon-Guapiles

Bus de la cnie Tresaca. Trajet 2 heures 30. Parcours 150kilomètres. Les 2 billets 6 800 ₡.

Guapiles- Cariari

Bus local. Trajet 45 minutes. Parcours 20 kilomètres. Les 2 billets 1 175 ₡.

Cariari-La Pavona

Bus local. Trajet 45 minutes. Parcours 20 kilomètres. Les 2 billets 2 410 ₡.

La Pavona-Cariari

Bus local. Trajet 45 minutes. Parcours 20 kilomètres. Les 2 billets 2 410 ₡.

Cariari-San José

Bus Cnie Gapileños. Parcours 3 heures. Trajet 125 kilomètres. Les 2 billets 4 120 ₡.

San José-Cartago

Bus local. Trajet 1 heure. Parcours 30 kilomètres. Les 2 billets 1 350 ₡.

Cartago-Orosi

Bus local. Trajet 45 minutes. Parcours 20 kilomètres. Les 2 billets 1 200 ₡.

Orosi-Purisil

Minibus. Trajet 30 minutes. Parcours 15 kilomètres. les 2 billets, (aller- retour) 1 360 ₡.

Orosi-Cartago

Bus local. Trajet 45 minutes. Parcours 20 kilomètres. Les 2 billets 1 200 ₡.

Cartago-San José

Bus local. Trajet 1 heure. Parcours 30 kilomètres. Les 2 billets 1 350 ₡.

Maritime

La Pavona-Tortuguero (aller-retour).

Lancha. Trajet 1 heure 30. Les 2 billets 16 000 ₡.

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Question hébergement

Manzanillo

Hôtel El Colibri Lodge

Carretera de Manzanillo.

Accueil chaleureux, de Luis et de sa femme Sophie, les propriétaires français. Chambre spacieuse, dans un bungalow au milieu d'un jardin tropical. Bonne literie et une moustiquaire.

La plage à 400 mètres, et le parc à 3 kilomètres. Petit-déjeuner servi sur la terrasse... Le Top ! Des singes hurleurs, des singes capucins, des toucans et des colibris pour voisins...

Réservation par Booking.com. 3 nuits, 240 € avec le petit-déjeuner.

contact@elcolibrilodge.com Tél : (506) 6009-4513.

Adresse à recommander.

Cahuita

Cabinas Caribe Luna

Centre-ville. À 200 mètres du poste de police.

Hébergement bien situé. Bon accueil. Alex, lle propriétaire parle le français. Chambre propre, cuisine fonctionnelle pour un petit séjour. Un jardin fleuri, où on peut observer des oiseaux, des iguanes, des grenouilles et des agoutis.

Réservation par Booking.com. 3 nuits, 115 € sans le petit-déjeuner. 

Adresse à recommander.

Tortuguero

Appartamentos Caïman Tortuguero

Au bout du village, très proche de l'entrée du Parc Nacional.

Bon accueil de Carlos. Hôte, très réactif pour nous renseigner sur les modalités de transport. Logement simple, chambre très correcte. Cuisine fonctionnelle.

Location en direct. 3 nuits. 135 $, sans petit-déjeuner.

Tél : +506 8558 4249.

Adresse à recommander.

Orosi

Dreams Lodge Orosi

Rue du cimetière.

Bon accueil et la gentillesse de Jessica. Emplacement agréable avec un jardin fleuri. Beau panorama depuis les terrasses. Très bonne literie. Eau très chaude. Très bon rapport qualité-prix.

Réservation par Booking.com. 3 nuits, 122 $ avec le petit-déjeuner.

Adresse à recommander.

San José

Hôtel Milan Costa Rica

Calle 20 con Ave 7. Esquina. San José.

Bon accueil du personnel de la réception. Bien situé, proche de l'avenue centrale. Chambre propre et confortable. Petit-déjeuner correct.

Réservation par Booking.com. 1 nuit, 47 € avec le petit-déjeuner.

Adresse à recommander.

Alajuela

Bamboo Aeropuerto

Ave Primera, calle 9 y 11. À proximité de l'Iglesia de la Agonia.

Propriétaire adorable. La gentillesse du personnel. Parking sécurisé. Proximité de l'aéroport. Propreté et confort des chambres. Excellent petit-déjeuner.

Réservation par Booking.com. Deux chambres pour 1 nuit. 170 $, avec un petit-déjeuner extra.

Adresse à recommander.

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Question au quotidien

1 litre d'essence : environ 1,33 €. 1 litre de diesel environ 1 €. 1 ticket de bus : environ 0,85 €. 1 course en taxi à San José 7 €. 1 kg de tomates 2,70 €. 1 bière (0,50 l) : 2,80 €. 1 coca-cola (33 cl) : 2,05 €. 1 bouteille d'eau (1,5 m) : environ 2,25 €. 1 jus de fruit = 1 café : 3,50 €. 2 empanadas 2 000 ₡.

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Carte du Costa Rica

Flèches en bleu : première partie, en bus.

Flèches en noir : en famille, en voiture.

Flèches en jaune : bus Panama-Costa Rica.

Flèches en violet : lancha et ferry.

En octobre 2024, nous sommes à Montréal au Canada, chez notre fils Benjamin, Silviana sa compagne et Édouard notre petit-fils. Une discussion s'engage sur les prochaines vacances 2025. 

L'idée d'un séjour au Costa Rica, un pays qu'ils apprécient particulièrement est évoquée... Pourquoi ne pas nous y retrouver en famille, avec notre fille, Manuela ? 

À notre retour en France, Denise, a trouvé dans la bibliothèque, le guide du Petit Futé du Panama. Enfin, son désir de découvrir ce pays, limitrophe du Costa Rica va être comblé.

Pour moi, la tâche est de scruter des cartes, trouver des lieux et des activités intéressants, lire des blogs, regarder les trajets entre les différentes étapes, faire des choix et créer un itinéraire. 

Denise va acheter les billets d'avion et réserver les hôtels. Le choix des dates de départ et de retour des enfants est fait... Nous, nous allons jouer les prolongations, avant, et après les retrouvailles !

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Dimanche 9 février 2025

Nous avons abordé le passage de la frontière du Panama et du Costa Rica, avec un léger stress. La lecture de quelques blogs, pour la traverser en toute sérénité, m'a mis une petite "pression"... Il faut s'attendre à patienter dans de longues files d'attente, payer une taxe de sortie, une autre pour entrer, présenter un billet d'avion, présenter un relevé bancaire, ou encore, que les douaniers exigent une solvabilité de 500 $ et ce, quel que soit la durée du séjour...

La vérité est beaucoup moins angoissante !

À Guabito, le conducteur du bus nous a déposé à quelques dizaines de mètres du poste d'immigration panaméen. Des clients d'un supermarché, nous ont indiqué l'entrée du bâtiment, au fond d'une ruelle. 

Sous un grand hall, il y a une poignée de touristes. Un agent appose le sceau de sortie du Panama en cinq minutes. Denise, règle la contribution de sortie du territoire pour la somme de 4 $ chacun. Record de rapidité...

Au revoir le Panama. Le sac sur le dos, nous traversons le pont qui enjambe le Rio Sixaola. Des policiers, d'un geste de la main, nous laissent passer . 

Pour obtenir le visa du Costa Rica, l'attente est plus longue. Il y a seulement 2 guichets ouverts, et les Costariciens sont nombreux à faire leurs provisions chez le voisin. Notre tour arrive, un militaire contrôle nos passeports d'un regard distrait, avant de nous les rendre. Aucun papier ne nous est demandé... Rien... Nada !

Le poste-frontière est ouvert entre 8 heures et 18 heures côté Panama. Dans l'autre sens, le passage se fait de 7 heures à 17 heures... La réalité, est qu'il faut se mettre à l'heure costaricienne, soit 1 heure de moins ! Quand il est 12 heures à San José, il est 13 heures à Panama City.

Nous prenons un solide en-cas dans une brasserie et Denise achète les billets de bus pour Puerto Viejo.

Pour aller à la station balnéaire de Puerto Viejo, le conducteur prend l'unique route qui passe par Bribi, un village montagnard.

Bien calé sur mon siège, je ne rate aucune miette de l'étape. La vue se porte sur un enchevêtrement de collines couvertes de forêts. Dans l'étroite vallée, nous traversons de petits hameaux. Ce sont les maisons des paysans de la communauté Bribi, qui travaillent dans les plantations de cacao.

Le conducteur nous dépose dans le centre-ville de Puerto Viejo. Nous croisons un piéton. Gentiment, d'un signe de la main, il nous indique la direction d'un arrêt de bus, à environ 500 mètres devant nous, en nous précisant que c'est à proximité d'un étal de fruits... À pied, nous allons dans une grande rue qui mène à Manzanillo. 

Mais quel arrêt de bus ? Ils sont nombreux et les étals de fruits aussi ! 

Les Costariciens, ont une façon bien à eux de s'orienter.

Enfin, nous trouvons le bon emplacement ! Nous pouvons grimper dans un minibus.

Des passagers rappellent au conducteur, l'emplacement du Colibri Lodge. Pourtant, il y passe devant tous les jours. Avec un grand sourire, il nous fait descendre devant le portail.

L'accueil de Luis et de sa femme, Sophie, les propriétaires français, est chaleureux. Dès notre installation, notre hôte, nous fait partager sa passion pour son jardin tropical, entouré par la jungle.

Il fait beau, la nature est belle, nous prenons notre temps sur la terrasse. Luis, nous a apporté du thé... C'est le top pour réfléchir aux activités possibles, ici, à la pointe sud de la côte caribéenne.

Lundi 10 février 2025

Quel charivari dans la jungle aux premières lueurs du jour. Les cris rauques des singes hurleurs, au-dessus du bungalow, nous réveillent. Mon envie irrésistible d'en savoir plus sur ces mangeurs de feuilles et de fruits me démange.

Le soleil n'est pas encore levé, ragaillardi par une bonne nuit de sommeil, j'arpente le jardin. Dans la canopée, les singes s'agitent, et sautent d'une branche à l'autre. 

Le jardin, luxuriant et fleuri, est un abri pour les animaux. Proche d'un petit point d'eau, j'observe une grenouille verte, tachetée de noir. 

À mon approche, elle se dissimule sous les feuillages. Hier soir, Luis nous a signalé la présence des amphibiens, et nous a invité à ne pas les toucher. La vie des humains n'est pas en danger, mais un simple contact, peut provoquer une forte irritation.

Dans la même zone humide, une vipère de Schlegel, de couleur jaune citron, est allongée sur une pierre. Encore un animal fascinant, mais attention, sa morsure peu être mortelle. 

Hier soir, dans la pénombre, notre hôte nous la fait découvrir, dans les feuillages d'un petit arbre. 

Ce serpent de petite taille, est appelé aussi "vipère à cils", car sa tête, de forme triangulaire, possède un amas d'écailles, situé au-dessus des yeux.

Je croise Luis, qui nous apporte le petit-déjeuner. Un régal, généreux et savoureux... Une source d'énergie aussi pour les geckos, qui apprécient les gouttes de confiture.

Manzanillo, contrairement à Cahuita, n'a pas sa renommée internationale. Peut-être à cause de sa situation géographique, tout au bout de la route côtière 256. La lecture de quelques reportages, nous a déclenché l'envie de découvrir tous les trésors de cette zone protégée.

Nous allons passer une bonne partie de la journée dans le Parc Gandoca-Manzanillo, créé en 1985. Notre sac est léger, avec à l'intérieur : les jumelles, un très léger en-cas et de l'eau.

Le soleil, tente une percée dans le ciel encombré de lourds nuages. La journée promet d'être une étuve. 

Ambiance afro-caribéenne, dans le village aux maisons colorées. Mais ce matin, il est désert, le restaurant est fermé. Nous croisons un homme, qui à l'aide d'un outil tranchant, ramasse des noix de coco (appelées aussi pipas). Plus tard, les fruits trouveront leur place sur son étal, en bord de route. 

La mer est agitée, de puissantes vagues viennent s'écraser sur la plage, où des arbres, victimes de l'érosion sont échoués.

À l'extrémité du village, quelques voitures sont garées sur un parking, mais il n'y a pas foule. Une guérite est ouverte tous les matins, dès 6 heures 30. Une employée, nous délivre quelques conseils de sécurité. L'entrée est gratuite, mais l'usage est de faire un don. Denise appose nos noms sur un registre, et verse une obole.

Un ruisseau, aux reflets rougeoyants s'écoule vers la mer. Une modeste passerelle permet de le traverser, ça bouge, ça ballotte... De l'autre côté, dans la forêt dégagée, nous marchons dans un large chemin, les randonnées sont bien renseignées par des panneaux directionnels.

Dans les feuillages, j'observe un gros bernard-l'ermite qui rampe avec précaution.  Ce crustacé, voleur de coquille, est fascinant. Il s'échappe, se met à l'abri quelques secondes à l'intérieur de sa carapace, puis repart de plus belle lorsque je m'écarte... Pour lui, le danger est passé.  

Nous longeons la côte, le bruit des vagues qui se fracassent contre les rochers s'amplifie. Un mirador, aux barrières de couleurs vertes, jaunes et de rouge, installé sur une avancée, offre des points de vue spectaculaires.

Le sentier se faufile dans l'épaisse forêt tropicale. La flore est généreuse, avec des arbustes qui ne voient jamais la lumière et d'immenses arbres, dont les branches, sont couvertes de lianes et de plantes épiphytes. 

Le ciel s'est dégagé, le paysage est prodigieux, mais je sais que nous allons en baver. L'effort va être exigeant, avec les pluies qui se sont abattues cette nuit et les jours précédents. Le chemin disparaît, recouvert de hautes herbes. Nous errons quelques minutes à droite, à gauche dans la chaleur moite.

Enfin, un panneau indique que nous sommes sur le sentier Draquith, je consulte mon ami Maps.me qui me le confirme. C'est boueux... Très boueux, nous glissons... Nous pataugeons dans des petites crevasses, puis il faut escalader des talus fangeux, enjamber des branchages et des pierres, apportés par de petits torrents. Ça peste... Ça râle, mais nous avançons ! 

Le chemin nous mène à la Casa Azul, un refuge caché dans la végétation. Sûrement un lieu de méditation pour des touristes surmenés !

Trempés de sueur, les chaussures couvertes de boue, nous avançons à l'aveuglette, le tronçon de sentier qui mène à Punta Mona est difficile à distinguer, et sur mon GPS il est introuvable. Un panneau signale la Playa Bite. À notre gauche, un chemin descend dans un à-pic, la descente se fait prudemment. Sous nos pieds, le sable fin et doré, caressé par les vagues de la mer des Caraïbes, n'est que pour nous...

Après une pause au bord de l'eau, le retour dans ce milieu sauvage est laborieux. La boue grasse, n'en finit pas de sécher et colle aux chaussures. 

Dans les branchages, les singes hurleurs nous regardent passer en grommelant. 

L'espace nous appartient. En 3 heures de marche, nous avons croisé deux randonneurs, qui ont partagé le même effort. Le pas se fait plus léger, lorsqu'on retrouve les criques, que nous avions passées à l'aller.

Le Colores restaurant and beach lounge, face à la mer, est ouvert. Parmi les plats proposés, nous nous régalons avec un casado au poulet pour Denise, pour ma part, je me régale avec un casado au camarones (crevettes)... Le choix est excellent ! Le prix, un peu moins 35 $.

Des touristes, installés autour de petites tables, sous les cocotiers, préfèrent pique-niquer...

La soirée toute entière est consacrée au nettoyage et au séchage de nos vêtements.

Mardi 11 février 2025

Une pluie diluvienne nous a arrachés du sommeil. Nous traînons un peu ce matin. La randonnée de la veille nous a épuisés. Alors, nous rêvons de nous prélasser et de bronzer sur une grande plage.

Les cris des singes résonnent depuis l'aube. Dès le petit-déjeuner terminé, je vais à l'arrière du bungalow. Luis, y a fabriqué un abri qui peut servir de poste d'observation. 

Les singes hurleurs sont partis dans la forêt profonde, ce sont les Singes araignées qui font un raffut pas possible dans la canopée. Grâce à leur queue préhensile et musclée, ces acrobates se déplacent avec une rapidité extraordinaire. Une mère, avec son petit, me laisse le temps de les photographier.

Je n'ai aucun problème, pour photographier les Singes capucins à face blanche. Luis, ne ramasse pas les fruits. Les singes, curieux et gourmands, me font face, et me défient du regard en engloutissant des bananes.

Réussir la photo d'un colibri demande de la patience... Énormément de patience. Surtout si le minuscule oiseau, très rapide, se nourrit du nectar d'une fleur... Le photographier devient une sinécure. 

Notre hôte, se refuse d'installer des mangeoires en plastique et je le comprends. Heureusement, l'oiseau se fatigue et va se reposer sur une branche...

Tous les touristes veulent photographier un toucan, avec son grand bec coloré et ses couleurs, il est un des oiseaux les plus recherchés. 

Dans le jardin, ce sont les toucans qui viennent à nous... Des Araçaris à collier viennent se poser dans un palmier. Luis, leur donne des morceaux de papayes et de melons d'eau pour les nourrir.

Après toutes ses émotions, nous partons à la plage. Notre petit sac s'alourdit. Nous avons ajouté les tenues de bain et le matériel de snorkeling... Surtout ne rien apporter d'inutile.

À pied, nous quittons la route 256, pour plonger dans un chemin forestier. La nature se pare de mille couleurs : vert émeraude, vert pâle, des nuances de violet, tantôt chaudes tantôt plus froides.

Le temps change vite, le soleil transperce les nuages, il doit faire 35°. Soudain, un morpho, à l'orée d'un sous-bois dense et encombré, volette ça et là, en flottant au gré de l'air. Son vol est étourdissant, puissant et rapide, sa couleur bleue métallisée nous captive. 

Nous accélérons le pas, en espérant qu'il se pose. Notre vœu se réalise. Accroché sur la tige d'une plante, il se repose avec les ailes fermées.

Nous ne voyons que la partie externe, la couleur est très discrète, avec des taches arrondies, évoquant un œil.

Le littoral côtier de Manzanillo, est le paradis pour ceux qui aiment profiter du soleil, lézarder et se baigner. L'eau turquoise est plutôt chaude. 

Nous débouchons sur Playa Grande, une immense plage, qui s'étend sur 4 kilomètres. À droite, Playa Manzanillo et à gauche, Playa Punta Uva. L'air marin, chargé d'embruns et du fracas des vagues, nous transporte dans un autre monde.

Ici, pas de boutiques de souvenirs tape à l'œil, ni de restaurants bondés. La plage est presque déserte. 

Seul, le murmure d'un groupe de touristes, en bordure de la mangrove, trouble la quiétude ambiante. Attroupés devant un arbre, ils photographient deux adorables paresseux.

Sophie, nous a conseillé la plage de sable fin de qui mène à Punta Uva.

Nous traversons le Rio Uva. Là, la plage de sable doré s'étend à perte de vue. Aucune trace de pas, juste la mer, le sable et quelques échassiers.

Il y a trois ou quatre baigneurs. Ce sont des habitués, venus en vélos par un chemin forestier. 

L'eau cristalline invite à la baignade, tout en restant au bord, car les courants sont très puissants. Denise, préfère lézarder sur le sable...

Le rivage est paradisiaque, mais le masque et le tuba restent dans le sac, les fonds sont trop sableux pour faire du snorkeling.

Mercredi 12 février 2025

La nuit a été calme, mais au petit matin, quelques gouttes de pluie nous surprennent. 

Le bus qui assure le trajet de Manzanillo à Puerto Limon, passe devant l'hôtel vers 10 heures 30. 

Avant de petit-déjeuner, j'ai le temps d'observer les animaux et les singes sans les déranger. 

À l'entrée du jardin, je repère la vipère jaune. Elle a passé la nuit, accrochée à la base d'un tronc d'arbre, pour attaquer ses proies par surprise. Ce serpent, parfaitement immobile, doté d'une couleur si éclatante, est captivant.

Dans les arbres, le cri rauque des singes, domine le caquètement des perroquets, et mon attention se concentre sur les branches qui plient sous le poids des singes hurleurs. 

Le Colibri Lodge, est un poste d'observation unique.

Nous remercions chaleureusement Luis et Sophie, pour leur accueil.

Le conducteur du car, s'arrête pile devant le lodge. La route longe la côte, jusqu'à Puerto Viejo. Avec leur musique, leur langue et les sons de reggae, les Ticos et Ticas, respirent la joie de vivre, dans les rues à l'ambiance typique de la Pura Vida.  

Le trajet est rapide pour rejoindre Cahuita. Le Terminal routier, est dans le centre-ville. À pied, nous avons 800 mètres, pour aller à notre logement, le Cabinas Caribe.

Nous sommes accueillis par une employée de ménage très souriante. 

Après un contact téléphonique avec le propriétaire, elle nous ouvre la porte d'un petit chalet. La cuisine est petite, la chambre très propre. Le séjour, devrait être parfait dans ce jardin à la flore exubérante.

Nous sommes conquis par l'environnement floral et la terrasse. Bien installés, nous pouvons aller dans le centre animé du village. 

Nous sommes venus à Cahuita, en 2003, avec nos enfants. À cette époque, le village était surtout connu pour être une étape incontournable sur la route du Panama. 

Depuis, des hôtels et des restaurants ont été construits. Nous retrouvons son atmosphère champêtre, avec des terrains herbeux et des rues sablonneuses, mais il nous semble que le rythme de vie a changé. Que la "zen attitude" et le rythme rasta des locaux, sont emportés par les flopées de touristes.

En parcourant les allées du Supermarché Negro, Denise se pose une question... Comment les Costariciens supportent-ils des prix aussi élevés ? Sûrement pas dans les grandes enseignes... 

Elle achète des fruits et les légumes plus chers que chez nous. Le coût de la vie, est exorbitant par rapport aux salaires. 

Les bureaux de la Banco du Costa Rica sont à côté. Les portes sont fermées, les heures d'ouverture s'étalent de 9 heures à 15 heures. Il est trop tard, nous reviendrons demain pour changer des Euros.

Jeudi 13 février 2025

Des animaux, il y en a partout, c'est vrai... Dans un parc national, dans les villes, ou même dans un jardin. Mais, pour avoir une chance d'en apercevoir, il faut être patient, discret, observateur et être très matinal... Heureusement, je le suis !

De la terrasse, j'observe des grenouilles Poison (Dendrobate doré). Elles avancent par petits bonds sur la pelouse. Elles m'intriguent. Identiques à celles que j'ai vue à Manzanillo, leur dos vert, est ponctué de taches noires. 

Cette grenouille est réputée pour sécréter un venin toxique. Grâce à cette substance, elle peut évoluer dans les milieux découverts, et ses couleurs vives, préviennent du danger à ses prédateurs. 

Le jardin, est le terrain de jeu des agoutis. Une famille vit dans un terrier. Le mâle s'est aventuré près de notre chalet. À ma vue, il s'est accroupi, est resté immobile, puis il s'est enfui à grande vitesse, en sautant dans différentes directions. 

Les oiseaux sont moins craintifs, habitués aux résidents qui leurs donnent quelques miettes.

Petit-déjeuner sur la terrasse, dans le silence le plus complet. Le soleil éclaire progressivement le jardin. Un iguane attise ma curiosité. Ce grand lézard, aux faux-airs de dragon, est allongé à la cime d'un arbre. 

C'est à cause de sa taille et de sa corpulence, que j'ai pu le repérer. Immobile, il se confond parfaitement avec son environnement.

Aujourd'hui, nous allons randonner au Parc National de Cahuita.

L'espoir de faire de belles rencontres avec les animaux nous porte allègrement. Dans une rue, un attroupement s'est formé sous un arbre. Deux paresseux, de l'espèce d'Hoffmann sont en train de dormir, suspendus à des branches. 

On se sent bien dans la ville, les Ticos répondent à nos "buenas". Nous passons devant les maisons colorées, d'où s'échappent à longueur de journée, les vieux succès de Bob Marley. 

Le soleil monte, et la température s'affole lorsqu'on arrive au bout d'une rue. L'entrée du parc, borde Playa Blanca, une étendue de sable blanc.

Le bureau ouvre ses portes de 6 heures à 17 heures. L'entrée du parc de Kelly Creek est gratuite. Une employée, inscrit nos noms sur un registre, une autre, vérifie rapidement le contenu de nos sacs à dos. Denise, verse une contribution pour l'entretien du parc, alors que je prends en photo le plan des sentiers. 

Le parc Cahuita, créé en 1978, comprend deux zones : une partie maritime et une terrestre. 10 km2 avec 1070 hectares de terre et 22 400 hectares en mer.

Quelques pas suffisent, pour entrer dans un écrin naturel, où cohabitent une flore luxuriante et une faune fascinante.

Les cris des singes hurleurs résonnent sur le sentier qui longe Playa Blanca. Ils ont fui la présence des nombreux visiteurs et se sont réfugiés à la cime des arbres.

Dans la chaleur humide, nous passons le Rio Suàrez sur un pont suspendu, et nous avançons bon train, dans une forêt dense. Dans cet écosystème forestier, entre les fûts des arbres, des fleurs d'un rouge cerise, enchantent notre regard par la beauté qu'elles dégagent.

Nous croisons des coatis. Ces petits mammifères sont hyperactifs. Ils vont de droite à gauche, et chassent les petites proies profondément enfouies dans le sol. La truffe enfoncée dans les feuilles, les animaux, grattent le sol avec leurs griffes pour débusquer des insectes. 

Nous levons la tête. Devant nous, un guide fait une description du mode de vie des ratons-laveurs, à un groupe de touristes. 

Plutôt curieux, ces petits carnivores s'accordent à notre présence. Essentiellement actifs la nuit, ils ont choisi des arbres creux et des troncs pourris, pour tanière.

Sans se soucier des promeneurs, un morpho, à la couleur bleu métallique, zigzague sur le sentier, avec des éclairs d'un bleu radieux. 

Le papillon attire l'œil, sa vitesse est extraordinaire. Soudain, il se pose sur une feuille, ses ailes sont repliées. La face interne des ailes, de couleur brune, avec des taches oculaires, offre un excellent camouflage lorsqu'elles sont fermées et contrastent fortement, avec le bleu vif de la face externe.

C'est la marée basse, nous traversons à gué, le Rio Pérezoso. Un panneau signale le sentier de Puerto Vargas.

Le décor est insoupçonné, la forêt rejoint les cocotiers, le sable blanc et la mer, couleur jade teintée de jaune.

En traversant une passerelle en bois, j'aperçois une Vipère de Schlegel, cachée à l'abri des regards et du bruit des promeneurs. Ici, c'est le royaume des Singes capucins à face blanche. Ils sont mignons, ils se laissent facilement photographier... Trop même, les touristes, bien que ce soit interdit, les nourrissent. Ils sont très opportunistes, nous restons attentifs, car ils peuvent devenir agressifs.

Nous continuons dans un chemin étroit, qui alterne, entre des passages dans le sable et les rochers. Ce décor paradisiaque, est délaissé par les visiteurs qui ont fait demi-tour à Punta Cahuita. Nous croisons uniquement, ceux qui sont entrés, par Puerto Vargas, la deuxième entrée du parc.

La balade se fait à découvert, au large, le récif corallien, est le mieux préservé de la région des Caraïbes du Costa Rica. 

Les rivages de la mer souffrent des dégradations produites par les ouragans. La montée des eaux accélère l'érosion. Les troncs des cocotiers et d'autres arbres, sont engloutis par les flots. La faune est moins présente, une grande vipère à cils dans les feuillages, des coatis, un Bernard-l'ermite qui s'enfouit dans la terre, et au loin, les cris des singes hurleurs.

Le dernier tronçon, est une balade d'un kilomètre, sur des passerelles surélevées. Le sol est inondé, le paysage de mangrove et de forêt est féerique, mystérieux et spectaculaire. Cette forêt humide, est un écosystème indispensable de ce milieu protégé, mais Denise se "bagarre" contre des nuées de moustiques... La mangrove c'est sale, la couleur de l'eau est marron et c'est le paradis des moustiques ! Un cauchemar pour Denise, malgré l'utilisation d'un répulsif...

Nous passons devant le poste des gardiens, l'entrée par Puerto Vargas, est ouverte de 8 heures à 16 heures et coûte 5 $.

Nous nous postons sur le bord de la route Puerto Viejo à Cahuita pour prendre le bus. Un homme, garé sur un parking, vient à nous et nous propose, pour 2 $, de nous transporter. Ce n'est pas un chauffeur de taxi officiel, mais une pratique courante de quelques particuliers, pour gagner une poignée de dollars.

Vendredi 14 février 2025

Ce matin, pause gourmande, avec les colibris comme voisins. Le jardin à tout d'un petit paradis... Sur la table, j'ai étalé la carte routière du pays. Se rendre demain, à Tortuguero, est un voyage à lui seul. 

Notre futur hôte, là-bas, a envoyé par mail, le plan détaillé des différentes étapes. Il n'y a plus qu'à faire des recherches sur les horaires des bus.

Le Costa Rica n'est pas un pays bon marché. L'addition grimpe rapidement. Notre prochaine destination, Tortuguero, est un des coins les plus reculés du pays, et il n'y a pas de banques. Alors, nous devons absolument changer des dollars en monnaie du pays. 

Dans les bureaux de la Banco de Costa Rica, le taux de change, à 498 ₡ pour 1 $, n'est pas le plus intéressant, mais la transaction est rapide. 

La station routière est à côté. Un employé, nous délivre tous les horaires et les arrêts des bus, de la région.

Nous aimons bien la tranquillité des rues. Un peu de reggae s'échappe à travers une porte entrouverte, Cahuita vit à son rythme. 

Le commerce, dans le petit centre, se réduit à une épicerie, une pharmacie et deux ou trois bars. Les habitants vouent une véritable passion aux fleurs, à chaque coin de rue, c'est une explosion colorée.

Aujourd'hui, 14 février, est le jour des amoureux ! Famille, amis, tout le monde est concerné pour offrir des friandises ou des fleurs. Les ballons, en forme de cœur, sont les cadeaux les plus insolites.

Playa Negra est une plage de sable noir, seulement à quelques centaines de mètres de notre logement. 

Si ce n'est pas la plus belle des étendues sableuses, c'est sûrement une des plus tranquilles. Elle est connue pour ses forts courants... Aussi, nous restons dans les vagues, près du rivage... Avec un paresseux pour gardien...

Samedi 15 février 2025

La nuit a été courte et mouvementée, il a plu des cordes sans discontinuer. 

À 6 heures, le jour pointe. La pluie s'est arrêtée et l'air est tiède, lorsqu'on se rend à pied, au terminal des bus. Dans la cour, les pluies de la nuit ont détrempé le sol. Nous sommes les seuls touristes étrangers à grimper dans le bus de la société Mepe. Le conducteur démarre à 6 heures 45, en direction de Puerto Limon.

Dans la grande ville, le chauffeur gare son véhicule dans son terminal. La station de bus, Autotransportes Caribeños, qui dessert la ville de Guapiles, est dans une autre rue, à seulement 200 mètres de là. 

À 7 heures 30, le conducteur quitte le terminal. Assis sur mon siège, je contemple la riche campagne qui s'étale vers l'ouest. La vue panoramique est agréable. Au fur et à mesure que la route grimpe, la température baisse, le vert profond des cultures et des bananeraies, fait place à la "Forêt de nuages".

Le marathon routier se poursuit... Arrivés à 9 heures 30, à la station routière de Guapiles, nous avons juste le temps d'avaler un café, et il faut déjà, monter dans le bus qui démarre, pour la ville de Cariari. En effet, dans ce coin reculé, le départ d'un bus se fait en fonction des arrivées des autres...

Il est 10 heures, le conducteur stoppe dans le terminal de Cariari. 

Denise achète les billets du bus de 11 heures 30, pour La Pavona, le dernier tronçon par voie terrestre. 

Le propriétaire de notre futur logement à Tortuguero, vient à notre rencontre. Pour lui, c'est facile de nous reconnaître, nous sommes les seuls touristes étrangers. C'est lui, qui nous a donné tous les renseignements par mail, sur les différents transports. 

Un de ses amis, surnommé "Donis", nous attends à l'embarcadère, pour nous vendre les billets d'une lancha (bateau à moteur). C'est la navette publique et non un bateau, d'une société privée.

À l'heure précise, le bus démarre. Nous arrivons à La Pavona, 1 heure plus tard.

À la descente du bus, Donis nous présente les excursions possibles à Tortuguero et à quels coûts. Nous lui indiquons que l'on passera à son agence plus tard. Pour l'instant, nous lui achetons les billets de la lancha, pour l'aller, et pour le retour, mardi matin. 

Le départ des bateaux est prévu à 13 heures. La Côte Caraïbe est un bijou de la nature ! Mais la pluie, fait partie du pays et de sa richesse. Une énorme averse tropicale se déverse, lorsque l'on s'installe dans le bateau.

Comme par magie, le déluge s'arrête, le ciel bleu est sans nuages.

Le temps passe trop rapidement sur le Rio Suerte. Le cours d'eau est un enchaînement de virages. Les paysages de mangroves et de forêts, sont un régal pour les yeux. Nous sommes très loin de la civilisation moderne.

1 heure plus tard, nous arrivons à l'embarcadère de Tortuguero. La rue principale est étroite... Très étroite, elle est bordée de restaurants, de boutiques de souvenirs et d'agences d'excursions. 

Dans une ruelle, le fils du propriétaire nous accueille. Ambiance caribéenne ! Nous avons une petite cuisine fonctionnelle et une chambre avec la climatisation.

Denise, fait des provisions de fruits et de légumes, dans une supérette. Nous passons ensuite devant le chalet d'Asoprotur, c'est un groupe de guides locaux. Le prix, de la sortie en canoë, dans le parc marin nous convient. 

Nous prenons rendez-vous pour lundi matin. Le guide, nous indique qu'il remplira sur Internet, le formulaire obligatoire d'entrée du parc.

Dimanche 16 février 2025

Réveillé dans la nuit, je constate que la météo est clémente. Nous décidons de faire l'excursion en canoë ce matin... Le petit-déjeuner est frugal... Une tasse de thé ! Si le responsable est d'accord, le départ de l'excursion démarre à 6 heures.

À 5 heures 30, nous sommes à l'embarcadère, le guide nous accepte dans un canoë, et il nous aide à remplir la carte d'accès au parc.

En compagnie de Trois Français et d'un couple d'Espagnols, nous prenons place dans le canoë. Le départ a des airs de Disneyland. Les embarcations démarrent les unes après les autres, puis petit à petit chacun trouve son rythme. 

Pour nous, la balade se fera à la rame, avec le guide-barreur, qui s'appelle Carlos. Au soleil du matin, le plan d'eau jouit d'une vue magnifique. La sortie se fait uniquement sur l'eau.

Nous prenons la direction de la rive opposée. Tous les matins, le crépuscule est salué par le tapage ahurissant des Singes hurleurs. Il y a aussi des Singes araignées, pendus aux branches, avec leurs grands bras agiles.

Les surprises s'enchaînent au fil de l'eau. À la rame, nous quittons le fleuve pour s'enfoncer dans des canaux. Mon œil de novice scrute attentivement les arbres, mais le regard de Carlos est plus aiguisé... Un attroupement d'embarcations, et c'est une découverte partagée. 

La forêt abrite une multitude de mammifères, d'oiseaux et de reptiles, notre "cornac" nous fait l'inventaire de la faune qui peuple le parc. 

Les Iguanes ont élu domicile sur les arbres pour se dorer au soleil. Ces animaux emblématiques du pays peuvent être très imposants.

Des Anhingas, des oiseaux au long cou et au bec fin, font sécher leur plumage avec les ailes déployées.

Carlos, nous décrit les comportements du Savacou huppé. Son bec est particulièrement large. Les oiseaux, perchés sur des branches, ne peuvent être confondus avec aucune autre espèce. 

Les Jacanas marchent gracieusement en levant les pattes sur la végétation flottante. Le plumage fait la part belle au roux, au noir et au jaune.

Nous nous dirigeons dans les hautes herbes. Le guide, approche le bateau au plus près d'un arbre, où un Basilic, appelé aussi lézard Jésus-Christ, se prélasse sur une branche. Sa crête sophistiquée, sert à effrayer ses prédateurs. Le petit animal a la particularité de courir sur l'eau. 

Seul, le guide a vu en premier, la discrète tortue d'eau douce, cachée dans les feuillages.

Il faut avoir le talent de Carlos, pour repérer rapidement le museau large et arrondi des Caïmans. Un moment magique, seulement troublé par les murmures des visiteurs admiratifs et heureux.

Nous entrons dans un labyrinthe de canaux marécageux. Le parc a une saveur d'Amazonie. La lumière entre avec difficulté dans la végétation et donne un air envoûtant au paysage. À chaque bruissement, à chaque son, tous mes sens sont en éveil...  

La balade, dans ce territoire lacustre est terminé. Nous accostons à l'embarcadère. 3 heures de plaisir, nous en avons pris plein les yeux.

Denise règle le prix de la sortie, 40 $ pour nous deux, puis, elle prend les billets (30 $) pour entrer au parc terrestre, et pour la sortie Caminanta noche, 40 $. Le départ de balade nocturne est prévu vers 18 heures.

Il est dix heures, nous sommes bien ! Retour à notre logement, Denise prépare un solide déjeuner.

Rapidement, nous retrouvons l'ardeur de marcher. Nous ressortons de notre abri climatisé pour retrouver la fournaise. La température grimpe. Alors, direction le bord de la mer ! Sur le chemin, nous passons sous un arbre qui sert de refuge aux Aras verts. Nous les avons entendus avant de les voir... Quelle cacophonie !

Une immense plage borde le village. Toute l'année, la mer est agitée, la baignade n'est pas recommandée à cause des forts courants.

C'est ici que depuis des années, les tortues viennent pondre. La période de ponte, pour la tortue luth, est entre mars et juillet, et de juillet à octobre pour la tortue verte. 

Même si nous ne sommes pas à la saison de ponte, la vue des trous est un témoignage incroyable... Et émouvant.

Le responsable des guides nous a donné rendez-vous à 14 heures. Il nous accompagne au bureau du Parc Tortuguero, à quelques centaines de mètres du village. 

Avant d'entrer, une femme loue des bottes, dans la ruelle centrale. Après les pluies de la nuit, le chemin devrait être boueux. Notre cicérone, nous rassure, nos chaussures devraient convenir...

Denise a pris dans son petit sac, un répulsif contre les moustiques... À juste raison, il y en a des millions !

Séduit pat la randonnée matinale sur les canaux, nous marchons d'un bon pas sur le Sentier Jaguar. Parfaitement balisé et sans aucune difficulté, il est très populaire. Un panneau nous fait sourire ! Comment réagir en cas de rencontre avec un jaguar ? Se faire le plus grand possible en étirant les bras. Faire du bruit, crier et partir en marchant à reculons, sans lui tourner le dos !

La forêt tropicale est un enchevêtrement d'arbres. Après les pluies, sur le chemin, il faut éviter des flaques de boue noire. L'humidité est tenace dans les fouillis, une odeur de moisi et de pourriture se dégage de la végétation et du sol. 

Les Fourmis Atta, appelées aussi "coupeuses de feuilles" sont de véritables forçats du travail. Elles circulent au milieu des sentiers, en transportant leur butin, au-dessus d'elles.

Mon œil , n'est pas assez développé pour voir ce qui se cache derrière cet océan de verdure, surtout quand la pluie arrive. Être accompagné par un guide ça aide obligatoirement. 

En quelques secondes, les gouttes dégoulinent de partout. Nous faisons demi-tour, car nous avons atteint la limite du parc... La pluie s'arrête d'un coup. L'heure de la fermeture du parc approche, nous rentrons en longeant la forêt, par la plage.

À 18 heures, Carlos nous attend. Nous allons faire la balade en sa compagnie. Une longue procession s'étire sur le chemin qui longe la mer. 

La balade, sans l'aide d'un guide, n'est pas payante. Quelques randonneurs avisés, suivent à petites distances, les groupes formés. La nuit est étoilée, les torches scintillent comme des lampions... En direction du sol ou à la cime des arbres, c'est un festival de lumières.

Denise n'a pas oublié le répulsif contre les moustiques... Et heureusement !

Dans l'obscurité, nous nous laissons guider, je ne suis pas passionné par les insectes et les amphibiens, mais la jungle prend un caractère différent. 

Je suis sur mes gardes, chaque bruit me fait sursauter. Le manque de visibilité est une petite "aventure" unique. Carlos, au milieu du murmure des groupes voisins, nous donne mille informations. La civilisation est à deux pas, le chemin longe les dernières maisons du village.

La rainette rouge est dotée de couleurs sublimes : des yeux rouges, un corps vert fluo, les flancs bleu et jaune... Une palette de peintre. La rainette sablier, à la peau qui varie du jaune doré et au brun, et nous dénichons, une sublime Dentrobate rouge au venin très toxique.

Un brouhaha s'amplifie, tous les groupes s'engagent dans un sentier à la queue leu leu. Avec précaution, il faut éviter les branches et sauter des racines. 

Nous y sommes ! Le clou de la soirée est à la cime d'un arbre. Un Tamandua, appelé aussi Fourmilier se régale de fourmis et de termites... Cris de joie... Et cris d'exclamation ! Les lampes de poche se pointent sur lui. Pauvre animal, toutes les soirées... Toute l'année !

Nous rentrons complètement "cansados" de cette longue journée. Léger dîner et dodo !

Lundi 17 février 2025

Tortuguero, nous enchante. Peu à peu, le ciel s'est enflammé, et le soleil maintenant inonde le village.

Le thermomètre affiche 33°. Nous prenons notre temps et nous déjeunons comme quatre. Aujourd'hui, nous allons "buller" sur le sable.

Pour aller au bord de mer, il faut traverser le village par des rues étroites et fleuries.

Pas de plages paradisiaques dans cette partie nord-est du Costa Rica. Nous posons nos serviettes. Le sable sombre, ne figurera jamais sur les cartes postales, à part pour un reportage sur la ponte des tortues. 

La plage sauvage, respire l'authenticité, avec par-ci, par-là, des bois flottés. La houle est forte, mais ne nous empêche pas de piquer une tête, dans une eau, qui hésite entre le vert et le bleu.

Dans la rue principale, le Restaurant Pollo Frito, propose une cuisine mexicaine et costaricienne. La présence de locaux nous incite à y déjeuner. Un poulet-frites délicieux et des camarones à l'ail parfait... Les plats sont savoureux, tout autant que la note, 20 $, avec une bière fraîche.

Les petites venelles, autour de l'église et de l'école, nous attirent. 

Éloigné de quelques mètres de la petite artère principale, Tortuguero conserve merveilleusement ses ruelles fleuries, et ses deux ou trois échoppes de fruits et de légumes. 

Dissimulés derrière une végétation luxuriante, nous imaginons la vie des locaux et l'atmosphère qui devait être avant l'arrivée du tourisme.

Le séjour à Tortuguero, avec sa population afro-caribéenne, restera un coup de cœur.

Mardi 18 février 2025

L'alarme du téléphone sonne à 4 heures du matin. Les sacs sont préparés depuis hier soir. Denise prépare un thé. Dans la chambre, je tire le rideau... J'ai un mouvement de surprise pendant 2 secondes... Il n'y a pas l'ombre d'un doute, c'est bien un jaguar qui passe devant la fenêtre ! Je reconnais parfaitement son pelage tacheté.

Le temps de réaliser et d'attraper l'appareil photo, lorsque j'ouvre la porte, je vois le félin au bout de la ruelle. Il me regarde et s'éclipse dans le parc.

À 4 heures 45, à l'embarcadère, un jeune matelot, me confirme la présence des jaguars la nuit dans le village. Ils viennent s'attaquer aux chiens errants, qui pour eux, sont des proies faciles.

Le pilote de la lancha, allume le gros projecteur à l'avant, et démarre à 5 heures.

Le jour se lève peu à peu, le ciel se pare de magnifiques couleurs. L'eau est boueuse et cache des hauts-fonds, le bateau louvoie de droite à gauche, les à-coups sont fréquents pour ne pas s'ensabler.

Pas d'attente à l'embarcadère de La Pavona. À 6 heures, sitôt descendus du bateau-taxi, nous grimpons dans le premier bus de la journée, qui démarre en direction de Cariari.

À proximité de la station routière, le conducteur stoppe à un feu rouge, et signale aux voyageurs, à destination de San José, de descendre. Le terminal de la Compagnie Guapileños est à seulement une rue.

La route, emprunte une vallée prospère, le climat est idéal pour le maraîchage et la production de bananes.

Puis, la côte est rude dans le Parc Nacional Braulio Carillo, les vues sont incroyables sur le Volcan Barva et la chaîne de montagnes, qui déclinent toute la gamme des verts.

À chaque arrêt, des Ticos montent tous les jours dans les bus, pour vendre des chips, des sodas, etc. 

À 10 heures, le conducteur se gare au Terminal Caribe, dans le centre de la capitale. 

Nous avons choisi de séjourner dans la ville d'Orosi. C'est la porte d'entrée du Parc Nacional Tapanti. Mais pour y aller, il faut partir depuis une autre station de bus. Dès notre descente, nous grimpons dans un taxi et le conducteur nous mène au Terminal Coopepar.

Le trajet n'est pas direct, il faut acheter les billets pour la ville de Cartago. 

1 heure plus tard, le conducteur, nous dépose à la station de sa compagnie, dans le ventre-ville.

Des passants, nous indiquent l'emplacement des bus, qui dessert Orosi. Nous y allons à pied. Denise achète les billets au conducteur. 

Le réseau de bus est performant et ressemble à une toile d'araignée. La moindre destination est accessible... Encore faut-il avoir le temps !

Cinquante minutes plus tard, tous les voyageurs descendent, l'arrêt est au niveau du stade de foot.

L'emplacement de notre hôtel, le Dreams Lodge Orosi est facilement reconnaissable. Situé sur la colline, il est face à l'entrée du cimetière. Nous posons nos sacs à 14 heures. 

L'accueil est sympathique, nous disposons d'une grande chambre confortable, et d'une cuisine qui donne sur un jardin fleuri... Qué otra cosa ?

Nous prenons notre repas au Soda El Buen Taco, un petit restaurant familial, face au terrain de foot. 

L'accueil est autant sympathique que les portions sont généreuses. Un plat de pâtes chinoises pour Denise, et un casado aux camarones, pour moi... Encore heureux, nous avons demandé une portion de taille moyenne !

Nous flânons quelque temps dans les rues. Orosi a su préserver de belles maisons. Mais nous sommes intrigués, par la présence de grilles en ferraille, plutôt que des volets, aux fenêtres des maisons... Les façades sont protégées par de hautes clôtures, parfois rehaussées de fil de fer barbelé. La sécurité des propriétés est omniprésente, difficile à comprendre dans ce pays à la réputation calme et non violente... 

Les problèmes seraient générés par les squatters, les voleurs et à l'absence d'assurance d'habitation.

La petite délinquance est fréquente dans le pays. Les touristes sont mis en garde contre les vols dans les voitures et sur les effets personnels sur les plages.

Il est 17 heures, la température a chuté, nous rentrons à notre logement.

Mercredi 19 février 2025

Cette nuit de repos, nous a requinqué. Ce matin, la ville se réveille tranquillement sous un soleil, dont les rayons sont moins pénétrants à cette altitude. 

Au loin, j'aperçois le sommet du Volcan Irazu, mais déjà, une épaisse couche nuageuse s'élève et va l'envelopper.

Le patrimoine architectural d'Orosi et son passé colonial, se concentre essentiellement autour de son église. Son histoire et celle de ses fondateurs, sont exposées dans le Musée d'Art Religieux contigu. Des moines, franciscains, édifièrent le couvent en 1743. 

Dix ans après, en 1753, ils érigèrent l'Église Saint-Joseph, ce qui en fait un des temples les plus anciens de tout le Costa Rica. À l'intérieur de ses murs chaulés, et de sa façade triangulaire, sa structure est simple.

Les rues propres, les maisons fleuries et en bon état, témoignent de la richesse de la ville. Tout autour, de vastes exploitations agricoles et de café, s'élèvent sur les flancs des montagnes.

Nous prenons le bus de 10 heures qui va à Cartago. Quarante minutes plus tard, nous descendons dans une rue, à hauteur de la Basilique Nuestra Señora de los Angeles.

Cartago, est l'ancienne capitale costaricienne. Mais ravagée par des séismes et des éruptions volcaniques, en 1823, ce titre fut transféré à la ville de San José.

La silhouette de la basilique est imposante et offre divers types architecturaux hétéroclites : style colonial espagnol et influence byzantine, coupoles et colonne blanches.

L'intérieur est saisissant, les plafonds à caissons invitent à lever les yeux. La vue globale fait penser à un damier. Dans ce quadrillage, les caissons adoptent diverses formes géométriques, enrichis de décorations de couleurs.

La basilique dépasse la religion, elle réunit le peuple costaricien autour de la Negrita, une petite statue qui représente la vierge. Des fidèles, toute la journée et à toute heure, avancent dans la nef à genoux... On ne peut qu'être happé par tant de croyance religieuse.

Le 2 août, de chaque année, se déroule un pèlerinage auquel participe près de 1 million de croyants. Certains parcourent une vingtaine de kilomètres sur les genoux, entre San José et la basilique.

La ville, abrite les ruines d'une ancienne église, mais aussi, le Jardin Botanique Lankester. 

Pour y aller, nous prenons de nouveau un bus qui dessert la ville de Paraiso. Le conducteur, nous dépose sur la Ruta 10, à 1 kilomètre de l'entrée. 

Denise achète les billets d'entrée (20 $). L'hôtesse, à l'accueil, nous remet un fascicule (en français) et un plan des sentiers. La visite se fait en petit comité, les visiteurs se comptent sur les doigts d'une main. 

Le jardin, est un centre de recherches de l'Université du Costa Rica qui a été créé en 1973. 11 hectares cultivés avec plus de 3 000 espèces de plantes, des oiseaux, et des papillons.

Dans cet immense espace vert, au gré des sentiers, nous découvrons durant deux heures, 8 secteurs aux caractéristiques différentes. 

Le premier sentier mène à la serre des Orchidées. Elle est riche d'une collection de 18 000 plantes d'orchidées de plus de 1 000 espèces du monde entier.

Le Jardin Japonais a été réalisé par des paysagistes japonais dans la tradition antique du pays. Quel contraste avec le jardin tropical... Des rochers, des statues, des arbustes harmonieusement taillés et un étang avec des carpes Koï, et un petit pont arqué que l'on peut traverser.

Au fil de la promenade, nous passons à la Forêt Secondaire. Elle est à l'issue d'une régénération naturelle survenu en 1973. Ici, il y a une grande variété d'arbres tropicaux.

On écarquille les yeux devant les Cactus et les Succulentes. La disposition des plantes a été soigneusement étudié. Au milieu des pierres et du gravier, les jardiniers ont créés des lignes épurées. 

Les Fougères des forêts humides. 1200 espèces couvrent le territoire. Le jardin met en lumière toutes les variétés inimaginables du continent américain... Des Broméliacées, la plupart sont des épiphytes.

Les Zingibérales, parmi lesquelles des oiseaux du paradis et des arbres du voyageur. 

Le parc nous réserve une dernière surprise avec des Palmiers présents sur tous les continents et de montrer leur diversité, qu'ils soient source de nourriture, d'huile, de fibres ou d'ornement.

Un havre de paix... La nature en milieu urbain, c'est trop beau !

Nous revenons sur la ruta 10. L'attente n'est pas longue, les bus effectuent des navettes incessantes, entre Cartago et Paraiso, les deux villes sont séparées par 5 kilomètres. 

Le salon d'une boulangerie est ouvert. Éloigné de la circulation et des coups de klaxon, là, règne un silence bienfaisant. Nous nous reposons un instant en grignotant un sandwich.

Encore une étape en bus, pour revenir à Orosi, mais le trajet est très rapide.

Je ne dispose pas de renseignements fiables pour aller à l'entrée du Parc Tapanti. Le patron de la boulangerie du village est formel, il nous assure qu'un bus démarre aux environs de 7 heures 15 pour la ville de Purisil. Il nous restera ensuite à parcourir, 5 kilomètres à pied ! Sinon, l'autre possibilité, c'est le taxi...

Dans une petite rue, nous entrons dans une supérette. Partout, les couleurs bariolées éclatent. Poivrons, tomates, bananes, mangues et des fruits que nous ne connaissons pas. Nous achetons de quoi se régaler avec une bonne salade.

Denise, de retour à la chambre, fait la réservation obligatoire sur le site de la SINAC, avec le paiement, 10 $ chacun. Le tarif est de 5 $ pour les enfants.

Jeudi 20 février 2025

Fraîcheur et orage toute la nuit. La ville est lavée par des averses répétées. Les conditions météorologiques, n'entament pas notre détermination à effectuer la randonnée. Nous avalons un thé brûlant, et nous alourdissons légèrement le sac à dos, avec les capes de pluie et deux bouteilles d'eau.

Orosi, est un petit village de montagne, qui s'étage sur 500 mètres des deux côtés de la route. 

Nous descendons la longue rue qui mène à l'arrêt des bus. Des habitants quittent leurs maisons pour travailler dans les cultures de café. Nous répondons à leurs regards en souriant, en lançant un sonore "hola".

La boulangerie, face à l'arrêt des bus, est ouverte. Denise, achète des sandwichs. Dans le bus qui arrive de Cartago, un groupe de randonneurs et des ouvriers des plantations de café, occupent les sièges. Hors du village, sur ce plateau, à 1200 mètres d'altitude, les paysages sont magnifiques. 

Le conducteur s'arrête à de nombreuses reprises pour déposer les ouvriers. Le petit village de Purisil , blotti autour de son église est désert. Le rendez-vous, pour le retour en bus, est au même endroit. L'heure prévue est 16 heures.

Les randonneurs sont des habitués. Ils font partie d'un club et organisent des sorties régulières, encadrées par un animateur. La région montagneuse, offre un vaste choix de sentiers, et ils vont dans une direction différente de la nôtre. 
 

Sut la route, nous trouvons un vieil homme. D'un geste de la main, il nous montre la direction du parc. Le ciel, couvert et brumeux justifie la réputation de Tapanti, comme étant la plus pluvieuse du Costa Rica. Elle reçoit chaque année jusqu'à 6 800 mm de pluie !

La petite route est déserte, en 1 heure de marche, nous croisons une seule voiture. Le climat humide et le soleil à 25°, sont au rendez-vous toute l'année. Des conditions idéales au développement d'une végétation luxuriante. 

Des plantes épiphytes et des lianes s'accrochent aux arbres. Au sol, les massifs ont des feuilles démesurées, et des fleurs aux mille couleurs. Denise est chanceuse, elle réussi à prendre en photo un morpho, avec les ailes déployées, d'un beau bleu métallique.

Pour l'instant, il fait beau. Après 3 kilomètres sur la route goudronnée, un panneau, signale à notre droite, la direction du parc. Le chemin est empierré. Nous crapahutons quelques instants, lorsqu'à la sortie d'un tournant, nous découvrons une étroite vallée... Une carte postale du charme des paysages des Alpes suisses ou françaises. Le panorama est un enchantement.

Nous arrivons au centre d'accueil sous une légère averse. Le parc est ouvert tous les jours, de 8 heures à 16 heures 30. La dernière entrée, s'effectue à 15 heures 30.

L'employée regarde notre inscription sur le site de la SINAC, et inscrit nos noms sur un registre. Je prends en photo le plan des sentiers et nous patientons à l'abri. 

Le parc est une destination peu connue, on peut y observer le jaguar, le tapir, des singes et des pumas...

La pluie redouble, mais nous avançons malgré tout d'un bon pas, vers le parc. Nous arrivons à hauteur de la sortie du Sendero Arboles Caidos. L'entrée se trouve un peu plus loin, à hauteur du parking ! Tant pis, nous allons faire la randonnée en sens inverse.

C'est le parcours le plus difficile des 4 sentiers, sa longueur est de 3,6 kilomètres.

Nos chaussures font flop flop dans les flaques d'eau. Il faut gravir le flanc escarpé d'une colline. Parfois, nous avons du mal à garder l'équilibre, pour éviter les eaux qui ruissellent. Denise ôte sa cape, en plus de s'accrocher aux branches, elle lui crée un "effet sauna".

Dans l'escalier taillé dans le sol, par deux fois, j'évite une chute en m'agrippant à de basses branches. Au sommet, sur un rocher taillé comme une table, nous grignotons nos sandwichs. 

Là haut, pas de décors ou de panoramas à l'horizon, seulement un océan de vert. 

La halte est courte, déjà, nous redescendons, dans les coulées dégoulinantes, pieds dans la glaise, jusqu'aux chevilles.

Nous voilà enfin sur le sentier principal, au niveau du parking. La randonnée a duré exactement deux heures. 

Nous faisons une brève pause pour souffler un peu, avant de s'engager sur le Sendero Oropendola, une petite boucle de 1,2 kilomètre. 

Le dénivelé est plat, nous longeons le Rio Grande de Orosi. Au milieu de la forêt dense et humide, nous "volons" sur le sentier.

Le temps est maudit pour un randonneur, mais quel trésor naturel. Pendant les 3 heures de marche, nous n'avons pas croisé un seul touriste... Pas plus qu'un seul animal !

La pluie tombe si drue, qu'elle nous oblige à nous mettre à l'abri au centre des gardiens.

Dans le silence, nous passons devant des prairies sans nous arrêter. Du ciel brouillé, tombe un rideau de pluie. C'est dommage, car les paysages sont superbes, avec des couleurs et des jeux de lumières, à la limite du surréaliste. 

Bonne surprise à Purisil, un bus pour Cartago, démarre à 14 heures 30, bien avant celui qui était annoncé à 16 heures. Le conducteur nous informe que le dernier bus pour Orosi démarre à 19 heures.

Le groupe de randonneurs est déjà là. Ils ont effectué 10 kilomètres... Curieuse, Denise regarde son application sur le téléphone... Elle affiche 16 kilomètres !

La rue principale d'Orosi est vide, mais nous repérons trois personnes devant le Soda Luz. Le bistrot est ouvert, l'assiette de poulet-frites nous réconforte. 

Lorsque nous sortons, la température a pris quelques degrés, notre soif de bouger est intacte. Au cœur de la ville, se cache un étonnant patrimoine architectural... Le patrimoine colonial est riche de quelques jolies pépites. Des maisons en bois, aux façades colorées et aux toits de tuiles rouges. 

Ce soir, on se traîne un peu, mais il faut laver et décrotter nos vêtements, car demain matin, nous allons rejoindre la capitale.

Vendredi 21 février 2025

Au petit matin, il fait toujours aussi gris, mais le plafond de nuages s'est élevé sur les montagnes qui dominent Orosi.

Nous grimpons dans le bus de 9 heures 30 qui se dirige à Cartago. Notres destination finale est San José.

50 minutes plus tard, le conducteur gare son véhicule dans son terminal. La station des bus pour pour la capitale est proche du Mercado Central. 

C'est ici que bat le cœur de la ville. Dans les rues, à notre passage, je sens les regards interrogatifs... Que font des "anciens" le sac sur le dos ? Ils viennent de quelle planète ? En général, les personnes de notre âge circulent en taxi. Quelques personnes lancent des "hola", nous répondons par des "buenas" ! 

Sur les trottoirs, et sous des halles, le spectacle est prodigieux. Il n'y a pas dix, mais cent étals qui croulent sous le poids des épices, des fruits et des légumes. Mais tous cela ne serait rien sans les odeurs, et les parfums qui flottent au milieu de la foule. Ici, en plein centre, la ville recèle une curiosité... Nous traversons une voie ferroviaire. La vision est inattendue et photogénique.

Le conducteur, enclenche la première vitesse à 11 heures, pas un siège n'est libre. La circulation, est chaotique dans la périphérie de la capitale, il faut 1 heure pour parcourir 20 kilomètres.

Nous montons dans un taxi garé aux abords de la station. Le chauffeur est bavard, mais ne répond pas franchement à nos questions. Sa réponse reste évasive, quand on aborde les protection des maisons, avec des barbelés sur les clôtures, où encore les barres de fer, sur les portes et les fenêtres. 

Nous sommes pris dans les embouteillages dans le Barrio Chino. Nous avons le temps de regarder les maisons et les bâtiments hétéroclites du quartier. 

Je repère le quadrillage des rues. Les avenidas (avenues) traversent la ville d'est en ouest, alors que les calles (les rues), traversent la ville du nord au sud. Leurs numéros, vers l'est sont impairs et les numéros vers l'ouest, sont pairs. 

Le conducteur, nous explique qu'ici, à San José, les noms des rues sont rarement indiqués. Pour se repérer, il a un truc simple... Il fonctionne avec les points cardinaux. Par exemple, pour aller à notre hôtel, il est situé à 200 mètres vers l'est et à 300 mètres, après le magasin Vianney, à gauche !

Enfin, il nous dépose devant l'hôtel Milan. Denise y a réservé une chambre depuis des semaines. L'accueil est très sympathique. Dès les sacs déposés dans la chambre, nous déjeunons au restaurant de l'hôtel.

L'estomac calé, nous remontons le Paseo Colon. Dans son prolongement, l'avenue centrale, marque l'entrée commerciale, historique et touristique de la capitale. 

L'artère principale devient piétonne, le brouhaha de la population, remplace les coups de klaxons et les bruits des engins motorisés.

Une statue monumentale, nous fait penser aux œuvres de Botero. Le personnage, représente une femme aux formes avantageuses, qui fait face aux adversités de la vie. 

Des touristes nonchalants et des Ticos pressés, déambulent entre les étals des vendeurs de billets de loterie, des articles étalés qui éclatent de couleurs, et des trous sur les trottoirs...

Pour aller à la rencontre des habitants, rien de mieux qu'entrer dans le Mercado Central. La vieille bâtisse occupe une grande partie de "l'avenida" et abrite 200 stands. 

Comme dans de nombreux bazars, les marchands sont regroupés par spécialités. Les boutiques regorgent de fruits et de légumes. Il n'y en a pas une, mais des dizaines, qui étalent des souvenirs textiles... Quelques produits artisanaux et beaucoup de Made in China !  

Nous quittons toutes ces rumeurs. Le calme, nous le trouvons dans l'Église de la Merced. Il fait frais à l'intérieur, une raison échapper à l'air suffocant. Nous détaillons les peintures des colonnes, le marbre et les mosaïques qui recouvrent les murs et le sol.

Il faut replonger au milieu de l'activité de la rue. Des camelots, avec leur produit à bout de bras, débitent à haute voix les prix qu'ils proposent. 

Dans ce petit monde coloré, nous nous promenons dans la calle 2. L'architecture néo-Renaissance de l'immeuble des Postes et Télégraphes du Costa Rica à les faveurs des amateurs photographes. Nous y entrons... À l'intérieur, il n'y a rien du tout à visiter !

Le samedi, les banques sont fermées. Dans un bureau de la Banco du Costa Rica, nous changeons des dollars, en Costa Rican Colones (CRC ou ₡). L'employé nous informe que la transaction est limitée à 500 $. Le taux n'est pas très avantageux : 1 $ = 499 ₡. 

Il faut traverser la rue, et aller dans une autre banque, pour effectuer la même opération.

Dans les environs, la Cathédrale Metropolitana, est l'un des bâtiments les plus symboliques... Architecture hétérogène, où se mêlent le baroque, le néoclassique et le style grec... Elle a été construite en 1670, mais détruite en partie par un séisme en 1773, des vestiges sont visibles à côté.

Le lèche-vitrines, ce n'est pas pour nous. Nous nous arrêtons devant des bâtiments qui entourent la Plaza de la Cultura. Ils représentent une diversité étonnante d'architecture... On aime où pas !

Nous avons une préférence, pour l'élégance du toit du Théâtre National. L'édifice a été construit entre 1890 et 1897. Le coût de la construction a été financé par une taxe sur les exportations de café, puis pour une question d'un financement équitable, par une taxe sur le riz et les haricots !

L'entrée principale est ouverte, le hall est grandiose, une salle, à côté, abrite une cafétéria. 

Une visite guidée va débuter. Nous avons de la chance, le petit groupe se compose de cinq visiteurs. Tous les jours, des visites gratuites sont organisées en espagnol ou en anglais, par des artistes. 

Notre guide est passionnée. Très dynamique, elle sait faire partager ses connaissances de l'histoire du théâtre. Elle nous décrit, une peinture qui orne le monumental plafond. La toile s'appelle, l'Allégorie du Commerce et de l'Agriculture du pays. Nous nous dirigeons ensuite vers la scène et les loges. 

La dernière salle, est le très élégant foyer. C'est ici, que la noblesse venait se reposer le temps des pauses. 

Il faut lever les yeux au plafond dans cette grande pièce, une toile représente un ange... Peu importe l'endroit où l'on se situe, on a l'impression qu'il ne détourne jamais son regard ! 

Lors de la préparation du séjour, la visite du théâtre n'était pas prévue, mais elle s'avère être un incontournable...

Samedi 22 février 2025

Nous prenons le petit-déjeuner dans le restaurant de l'hôtel. Dès les sacs bouclés, nous les descendons à la réception. 

L'employé est aux petits soins, et il les dépose dans une pièce sécurisée. Nous reviendrons plus tard les chercher, car aujourd'hui est un grand jour, Benjamin, silviana et notre petit Édouard, viennent nous rejoindre, pour passer un séjour de 12 jours en famille. L'avion, en provenance de Montréal est prévu à 23 heures.

Le soleil tape fort ce matin. À pied, on se rend dans les bureaux de la Société Hertz, située sur le Paseo Colon. 

L'accueil est agréable et professionnel, les formalités sont vite réglées. En compagnie d'un mécanicien, je fais le tour de la voiture. Elle est prévue pour sept passagers. Si elle est confortable, jamais nous ne pourrons empiler tous nos bagages. 

La semaine prochaine, notre fille, Manuéla vient nous rejoindre avec Jérome, son compagnon. Alors, nous allons effectuer une réservation d'un second véhicule. 

Nous ressortons du bureau climatisé, pour retrouver la fournaise, la chaleur nous coupe le souffle. Au feu rouge, les passants traversent son d'un bip bien distinct. Il règne une activité de ruche dans l'avenue centrale, la rumeur s'amplifie aux abords de la Plaza de la Cultura.

Dans les ruelles vibrantes du Barrio Chino, le passé et le présent se croisent dans un foisonnement de couleurs.

Une grande capitale dans le monde, sans un quartier chinois, ne serait pas une capitale... Le Nouvel An chinois s'est déroulé du 29 janvier jusqu'au 15 février.

Dans un grand magasin, les vitrines débordent d'objets colorés, de tuniques en soie et de maneki-neko (le chat porte-bonheur). Symbole de prospérité et de chance, la majorité des articles sont d'un rouge écarlate.

Tous ceux qui n'ont pas les moyens d'ouvrir une boutique font du commerce dans la rue.

Sur les trottoirs, l'ambiance n'est pas celle des bazars. Les vendeurs s'agitent pour vendre de tout : des vêtements neufs ou usagés, des fruits, des jouets, des chaussures et du matériel électronique. 

La foule se presse devant les musiciens, sans un regard pour les sans-abris, allongés sur le macadam. Dure vie, pour les malheureux, qui vivent dans la rue... La descente aux enfers peut vite arriver.

Pour la population qui travaille, au Costa Rica, le salaire des employés, est versé tous les vendredis, dans des intervalles n'excédant pas 15 jours ou 1 mois, suivant les catégories de travailleurs. Ce matin, de longues files s'allongent devant un "ATM" placé dans un kiosque. Ça va être la fiesta cette nuit !

Épuisés par cette longue balade, saoulés par les cris de la rue, et la musique diffusée à fond par les sonos des magasins, nous retrouvons l'animation feutrée des allées du Marché Central. 

Dans un"soda" (petit restaurant familial) des tabourets nous accueillent. Ce n'est pas la faim qui me tenaille, mais une envie de me régaler d'un sorbet rafraîchissant... Je l'accompagne d'un flan, Denise préfère une crêpe.  

De retour à l'hôtel, nous remercions le responsable de son accueil amical, et sac sur le dos, nous nous rendons chez Hertz. Le commercial, nous met le véhicule à disposition dès 15 heures, initiative sympathique, l'heure prévue dans le contrat était à 17 heures. 

Je prends la direction de la ville de Alajuela. Denise, y a réservé deux chambres, depuis la France. L'Aéroport international Juan Santamaria est à moins de 10 minutes. Bien commode quand nous reviendrons cette nuit.

La route 147, qui relie les deux villes, à la réputation d'être la plus fréquentée du pays, mais cet après-midi, le trajet se fait sans embouteillage. 

Nous sommes accueillis par la propriétaire. C'est une femme agréable, soucieuse de rendre service. Sa belle maison traditionnelle à de la classe. Les chambres sont très confortables et joliment décorées. Petit plus, nous bénéficions d'un parking sécurisé.

Nous sommes bien en avance à l'aéroport. C'est avec beaucoup d'émotion que l'on voit arriver Benjamin, Silviana et notre petit Édouard. Ils sont un peu fatigués, l'enfant encore plus. 

C'est le début de l'aventure, le commencement d'un voyage organisé depuis quelques mois... Mais, dans l'immédiat, il faut une bonne nuit de récupération, avant de prendre la direction, demain matin de Santa Elena et les sentiers de la réserve biologique.

À venir la deuxième partie

 voyage au Costa Rica en famille

Santa Élena

Santa Teresa

San Gerardo de Dota

Uvita