Le blog de claudenise

Question argent

1 euro = 20,50 pesos à l’aéroport.

1 euro = 21,50 pesos à la banque Banamex.

Pour retirer de l'argent, certaines banques ont des accords internationaux. Ce qui nous permet de retirer sans aucun frais, dans les distributeurs de la banque ScotiaBank, partenaire de la BNP Paribas.

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Question hébergement

Comme d'habitude, nous ne réservons rien à l'avance, sauf pour la première nuit.

Nous préférons voir les hébergements au fur et à mesure de nos déplacements. Nous avons toujours trouvé de quoi nous loger et souvent avec de belles surprises. L'offre d'hébergement, près d'un centre historique est vaste et diversifiée.

Il est possible de bénéficier d'un rabais en basse saison et pour des séjours de plus de 2 nuits.

Maritime

Ferry

Mazatlan - La Paz. 2 920 pesos pour nous deux. Pas de réservation de cabine. Traversée sur un canapé du bar-salon. 12 heures de navigation de nuit.

La Paz - Mazatlan.

Trajet retour. 2 920 pesos pour nous deux. Pas de réservation de cabine. Traversée sur un canapé du bar-salon. 12 heures de navigation de nuit.

Même prix et prestations identiques qu'à l'aller.

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Question au quotidien

Pizza portion : 17 pesos.  1/2 poulet roti : 50 pesos.  1 Blle d'eau : 12 à 14 pesos.  1 litre d'essence : 19 à 21 pesos.  1 litre de diésel : 20 à 22 pesos.  2 clémentines+4 bananes : 13 pesos. 1 gordita au porc (sandwich) : 20 pesos.  2 avocats : 20 pesos. 

Vendredi 1 février 2019

Nuit d'enfer... Une boîte de nuit, très proche, distille de la musique à fond. Le bruit est partout, la piste de danse est fermée et ce charivari est relayé par un karaoké jusqu'à 3 heures. Les fenêtres de notre chambre en vibrent.

Après cette déconvenue, nous regrettons d'avoir payé toutes nos nuitées.

Nous faisons honneur au petit-déjeuner salé du Café Capuchino, un boui-boui proche de notre hôtel.

Dès l'ouverture des bureaux de l'agence Club Cantamar, Denise réserve pour demain, une sortie snorkeling à l'Ile d'Espiritu Santo. Elle règle en cash, 1 800 pesos pour nous deux. Avec la carte bancaire, le prix est de 1 980 pesos. Un supplément de 144 pesos est à rajouter pour entrer dans le parc marin.

Au terminal routier, nous achetons des billets (chacun, 275 pesos l'aller-retour) pour passer la journée à Todos Santos, au sud de la péninsule.

Deux heures à rouler dans l'Ouest Américain ! Le long de la route, le paysage est d'une beauté âpre, mais porte au rêve. Dans cet environnement sec et aride, sur les flancs des collines herbues, se dressent d'immenses cactus candélabres. Un lieu unique, entre mer et désert.

Le conducteur dépose tous les passagers dans la rue principale du village. Le Pueblo Magico de Todos Santos à tout d'une oasis dans un désert. Situé en bord de l'océan et au pied des montagnes de la Sierra de Laguna.

Perdu au milieu de nulle part, c'est une station de vacances en devenir. Son ambiance décontractée a attiré de riches retraités américains et des surfeurs qui viennent en découdre avec la puissance des vagues.

La notoriété grandissante du centre-ville est une aubaine pour les marchés d'artisanats, les magasins haut de gamme et les galeries d'art. Les étals sont pleins à craquer de bibelots, de vêtements et de bijoux. La ville dégage beaucoup de charme. De magnifiques palmiers, des bougainvillées et des jardins arborés, bordent les rues pavées et en terre battue. Outre l'Église de Nuestra Señora del Pilar, qui date du 18e siècle, l'attraction principale, et sûrement, la plus photographiée de la ville, est l'Hôtel California.

Les fans inconditionnels du groupe The Eagles et de leur chanson mythique de l'année 1976, se rendent ici en pèlerinage.

Pourtant, le groupe légendaire a porté plainte contre les dirigeants de l'hôtel, pour une utilisation abusive de leur image. L'hôtel existe depuis 1947 ! Croire... Où ne pas croire, alors, nous jouons au petit jeu de la photo.

Nous nous écartons du petit centre, avec en toile de fond, les montagnes du Parc National de la Sierra Laguna, nous prenons un chemin poussiéreux entouré de palmiers, de papayers et de champs de canne à sucre.

Playa Los Cerritos, est une longue plage sauvage qui s'étend le long de l'Océan Pacifique. Un touriste chanceux peut y voir des baleines grises... Nada, même pas de surfeurs !

Pour rejoindre le centre de la bourgade, nous longeons de belles maisons cossues, cachées par des clôtures fleuries, ce sont de véritables trésors cachés.

Nous reprenons le bus pour La Paz. De retour sur le malecon, les illuminations brillent de mille feux. Avant de retrouver l'enfer musical, nous assistons à un coucher de soleil incandescents.

À côté de l'hôtel, la musique démarre... L'ambiance est festive et joyeuse. Les ouvriers sont payés chaque fin de semaine, les employés tous les 14 jours. C'est la grande fiesta ce soir !

Le pilote, mouille l'ancre à quelques mètres de deux petits ilots désertiques, dont le sommet est parsemé de cactus, allègrement arrosés par les fientes des frégates et des pélicans. Avec Denise, nous nous jetons les premiers dans l'eau. La visibilité n'est pas parfaite, le récif est recouvert de petits coraux multicolores, ballottés par la houle et des algues, tirant entre le vert et le marron. Quelques petits poissons ajoutent un peu de couleurs.

Plusieurs personnes, surtout des femmes, ne savent pas nager. Un moniteur me signale que cette situation est habituelle. Le groupe est scindé en deux, le port d'un gilet de sauvetage est obligatoire, nos cicérones, avec de grands gestes et d'une voix impérative, tentent de rassembler tout le monde. Toutes ces obligations ne rendent pas la sortie très agréable... Et je ne parle pas de la difficulté de plonger avec les gilets !

Soudain, des silhouettes glissent et virevoltent entre nous. Ce sont des lions de mer, ces petites créatures sont joueuses, une, plus curieuse, vient mâchouiller le tuba d'une plongeuse. Des cris de joie... Des cris de peur ! La sortie aquatique change de dimension.

Les moniteurs, une nouvelle fois rappellent les règles de sécurité et à la queue leu leu, ils nous dirigent vers un deuxième ilot, surmontée d'une arche. Allongés sur les rochers, un groupe de lions de mer adultes, au pelage fauve se grattent le ventre, se frottent le dos où font la sieste. L'expérience est inoubliable... Quels souvenirs intenses !

Au retour, l'ambiance est euphorique dans le bateau. Le pilote accoste au creux d'une petite crique, sur une plage paradisiaque. L'eau est turquoise, complètement transparente, mais elle est fraîche... Très fraîche. Nous trouvons du réconfort dans l'assiette. Le ceviche est parfait.

La nuit est tombée lorsque l'on rentre à La Paz. Malheur, un concert de musique se tient près de l'hôtel. Les musiciens jouent une musique abominable, autant désagréable, que la puissance des décibels... Les spectateurs en ont pour leur compte...

Dimanche 3 février 2019

Pour notre dernière nuit à La Paz, la musique et les cris dans la rue nous ont tenus éveillés jusqu'à 5 heures. Nous quittons la chambre lorsque les derniers fêtards quittent le secteur.

Nous prenons place dans un bus (475 pesos par siège) pour la ville de Ciudad Insurgentes, tout au nord de La Paz.

Le conducteur démarre à 7 heures. Les paysages sont à couper le souffle. La plaine s'étale à l'infini, la route est une longue ligne droite, qui s'étire entre des petites montagnes, aux couleurs ocre et rougeâtres. Les villages sont rares, les bords de route sont bordés de cactus candélabres et de quelques champs d'agrumes. La chaleur est insoutenable, ces zones désertiques sont inondées d'un soleil implacable.

 À 11 heures, le conducteur nous dépose dans le centre-ville de Ciudad Insurgentes. L'attente, dans un petit terminal n'est pas longue. Nous grimpons dans un combi (140 pesos) qui assure la navette journalière avec le petit port de Puerto Lopez Mateos, à 35 kilomètres, sur les bords du Pacifique. J'ai coché cette destination, qui est réputée pour l'observation des baleines grises.

Nous nous installons au Villa Jaimez, un petit motel, entre la place centrale et l'embarcadère.

Il fait beau, nous marchons sans hâte dans ce village traditionnel. Dans les rues poussiéreuses, les petites maisons de pêcheurs sont sales et vétustes. Dans cet État, les affrontements entre groupes criminels du trafic de drogue sont violents, une forte présence militaire est déployée... Un gage de sécurité ou de crainte ?

Sur le parking de l'embarcadère à lieu le Festival de la Baleine grise.

La foule se presse autour de nombreuses activités. Une petite fête foraine avec des manèges occupe les enfants. Les adultes ont pris d'assaut les stands de restauration. Le festival est sponsorisé par une grande marque de coca, omniprésente au Mexique.

Nous nous renseignons sur les prix et les prestations des différentes agences pour les sorties en mer. Cette après-midi, il y a trop de monde et le ciel est gris. Les organisateurs nous conseillent la première sortie de demain matin, à 8 heures.

Le soleil est radieux en cette fin de journée. Les restaurateurs font griller des poissons, les étals sont colorés, les tacos font envie. Nous partageons un excellent ceviche et des tortillas fourrés à la viande. Nous sommes repus, mais quand on voit les Mexicaines avec leurs bourrelets, il ne faut pas abuser de cette nourriture !

La Basse-Californie est une étape importante dans la vie des baleines grises, d'une taille comprise entre 11 et 15 mètres pour un poids de 18 à 35 tonnes.

De décembre à mars, elles viennent "mettre bas" dans les eaux chaudes de la Baie Magdalena, avant de repartir vers les eaux froides du Canada et de l'Arctique.

Notre guide, est soucieux de la tranquillité des cétacés. Moteur éteint, il nous donne plusieurs informations sur le comportement des baleines.

Suerte ! Une baleine vient frotter son rostre contre la coque de notre embarcation. Son baleineau, vient solliciter des caresses, le moment est impressionnant. La rencontre est rare et nous emplit d'une douce émotion... Dans un bouillonnement d'écume, elles se laissent caresser, la mère émet ce qui ressemble à un grognement, je remarque les nombreux organismes parasites qui vivent sur leur corps. Pas farouches, les baleines passent d'un bateau à un autre et viennent nous voir, autant que l'inverse, pour se faire câliner. Pour nous, c'est un rêve de gosse qui se réalise...

Les baleines font des va-et-vient incessants, entre la côte et l'Ile de Magdalena. Le soleil embrase le sable des lagunes, une image de carte postale.

Nous allons quitter ce lieu magique, la queue d'une baleine dépasse de la surface de l'eau, notre pilote, avant de démarrer le moteur, nous explique que ce comportement des baleines, est habituel, lorsqu'elles sont accompagnées de leurs baleineaux. Nous préférons croire que c'est un signe d'au revoir...

Nous prenons un en-cas dans un stand de la fête et nous rejoignons notre hôtel. Sac sur le dos, on se rend sur la Place Centrale. Suite à un quiproquo, nous avons loupé le seul combi qui va à Ciudad Insurgentes.

Un homme est témoin de notre déconvenue. Il nous propose de nous amener jusqu'à la ville, dans sa voiture, pour 200 pesos. Nous n'avons pas le choix. C'est la première fois que l'on nous demande de l'argent en échange d'un service.

Il est 14 heures, au terminal, nous grimpons in extrémis dans le bus de la Compagnie ABC qui se rend à Loreto, une grande cité, plus au nord, ur la côte de la Mer de Cortes.

Nous nous délectons de la vue de ses paysages insolites et grandioses. De gigantesques cactus candélabres se dressent vers le ciel des collines sèches et pelées, esquissant des déserts lunaires. L'écosystème est hostile, stérile et tourmenté.

Ce soir, nous sommes les seuls touristes attablés à un stand de rue. Les tortas sont moelleuses et les frites parfaites.

Ce soir, nous sommes les seuls touristes attablés à un stand de rue. Les tortas sont moelleuses et les frites parfaites.

Dès notre arrivée à La Paz, nous repérons la Posada de Cortes, qui est proche du terminal.

Le voisinage semble plus tranquille que notre précédent logement. Activité détente et balade sur le Malecon.

En début de soirée, la longue promenade du bord de l'eau est prise d'assaut. Les marcheurs, les joggeurs, et les rabatteurs des agences nautiques qui proposent des excursions.

Le coucher de soleil est un rituel à ne pas rater. L'astre rougeoyant tombe à la surface de l'eau, le ciel s'embrase, il devient coloré de mille nuances.

À l'Office du Tourisme, une employée, nous certifie qu'il n'y a pas de ferry à ce moment de la saison, qui relie La Paz à Topolobampo, un port sur le continent mexicain.

J'avais prévu un périple dans le nord du pays, qui nous permettait de faire le voyage, dans l'unique train de voyageurs, appelé "El Chepe" entre Los Mochis sur la côte Pacifique et la ville de Chihuahua.

Du port de Mazatlan, pour rejoindre le départ de la ligne ferroviaire nous rebute. Très déçus, nous optons pour un "plan B"... Nous allons effectuer une visite des villes coloniales du centre.  

Malgré le ciel couvert, nous prenons nos maillots de bain et en bus (100 pesos), nous allons à Playa de Balandra, à 23 kilomètres au nord de la ville. Cette plage, au cœur d'une zone protégée, a été déclarée plus belle plage du Mexique en 2016.

La marée est descendante, les rochers déchiquetés et les bancs de sable blanc se découvrent. L'eau est turquoise, il ne manque que des cocotiers !

Le phénomène naturel, nous permet d'accéder facilement aux formations rocheuses, dont le Hongo de Balandra, un rocher aux formes capricieuses, qui rappelle un champignon en équilibre, créé par l'érosion et les éléments. Étrange et superbe !

En fin d'après-midi, avec la marée montante, la couleur de l'eau change. Protégée par la baie, le plan d'eau est à l'abri des courants et du vent, mais sa température est fraîche. Je m'aventure juste pour un bain de pied...

Le panorama, depuis le sommet d'un éperon rocheux est époustouflant. Au loin, j'aperçois les couleurs de la mer qui du vert clair au bleu turquoise.

Nous disposons d'une poignée d'heures avant de prendre le bus pour rejoindre le quai des ferries. Comme attirés par un aimant, nous allons sur la promenade du bord de mer.

Attablés sous les palmiers, le bleu de la mer en arrière-plan, nous dégustons un assortiment de fruits. C'est frais, c'est bon, et le cadre est idyllique !

En bus (17 pesos), nous rejoignons la gare routière.

Magie des transports mexicains, dans une agence, Denise achète les billets d'un bus qui démarre immédiatement pour Durango, la capitale de l'État de... Durango !

À 16 heures, le conducteur, gare son véhicule au Central de Autobuses, à 4 kilomètres du centre-ville.

Un bus (20 pesos) nous dépose sur la Plaza de Armas. Alors que nous remontons à pas lents, la rue piétonnière Constitucion, nous dénichons une chambre à l'Hôtel Posada San Jorge, il s'agit d'une vieille bâtisse coloniale de 1 778.

Nous posons nos sacs dans une chambre du premier étage, autour d'un majestueux patio, orné de grandes fresques aux couleurs vives. Tout l'établissement est coloré, au rez-de-chaussée, la salle de restauration est flanquée des couleurs du Brésil.

J'ai compulsé le Lonely planet cette nuit dans le ferry, pour connaître l'histoire de la ville.

Durango est la capitale de l'État de Durango. Sa population dépasse les 500 000 habitants. Construite dans la Valle del Guardiana à 1880 mètres d'altitude. Elle a été déclarée Patrimoine Culturel par l'UNESCO en 2010.

Lors du tracé de l'itinéraire, il n'y avait pas de raison de visiter la cité, surtout qu'elle se trouve hors des circuits habituels... À nous de trouver les trésors qui sont cachés.

Le Lonely, vante son centre historique. Récurés et revêtus de propre, nous débutons par le côté nord de la plaza de Armas. Son jardin est dominé par la majestueuse Cathédral del Basilica.

Édifiée entre 1695 et 1787, sa façade principale, de style baroque et les façades latérales avec des colonnes, ornées de motifs végétaux attire le regard. Elle constitue un point de repère majeur de la ville.

Autre monument classé, le Temple San Agustin, son portail présente des décorations finement sculptées d'anges et d'un aigle. L'intérieur est de style néogothique, mais  un office se déroule, alors pour ne pas déranger, nous nous dirigeons à un stand tenu par une dame.

La rue mexicaine est un véritable paradis pour les amateurs de gastronomie. Aujourd'hui, c'est une nouvelle expérience. Je satisfais ma gourmandise avec une part de tarte faite maison. L'église se vide, les fidèles, des habitués sûrement se joignent à nous.

Il fait nuit, Durango, se pare de mille couleurs scintillantes. L'illumination nocturne, est une référence sur la mise en valeur des principaux monuments, ou lieux d'événements culturels.

Le point d'orgue de notre balade est un magnifique récital d'opéra sur la Plaza Fundadores savamment éclairée.

Le conducteur effectue de nombreux arrêts dans les petites villes. Ici, le soleil cogne, la canicule dure une partie de l'année. La tenue caractéristique et incontournable des hommes de la région est la même... Porter un chapeau n'est pas anodin, de préférence blanc, en paille ou en toile.

Le terminal routier se trouve en périphérie, à 3 kilomètres du centre-ville. En bus, nous grimpons dans le bus urbain n°8 (17 pesos). Le conducteur nous dépose à la Plaza de Armas.

Le Reyna Soledad, est un hôtel, construit sur les fondations d'un ancien couvent du XVIIe siècle. La chambre est confortable et nous sommes placés idéalement en plein centre de la ville. En cette fin d'après-midi, nous nous mettons en chasse pour glaner des informations sur la capitale.

Le bureau de l'office de tourisme est fermé, alors, au hasard, nous cheminons dans les rues embrasées par le soleil couchant.

L'ambiance est décontractée et festive, peut-être l'effet de la paye de fin de semaine...

Ce soir, au restaurant, la carte des menus propose la spécialité de la région. Du pozole vert. Les assiettes sont copieuses, généreuses et colorées.

C'est Denise, qui a choisi ce plat composé, d'un ragoût de maïs blanc avec du poulet, il est conseillé de rajouter suivant son goût, des rondelles de radis, du citron vert et de l'oignon. Le serveur, nous indique une variante, appelée pozole rouge qui est agrémenté de piments rouges.

Conquis par la qualité de la cuisine du chef, nous faisons honneur à des enchiladas qui baignent dans une sauce à l'avocat ! Nous sortons de l'établissement avec le ventre contenté.

La place ombragée Raphael Pez est un havre de tranquillité dans la ville. Sur les bancs, à la fraÏcheur du feuillage des arbres, les hommes discutent ou jouent aux dominos. Tous, pratiquement, portent avec élégance des chapeaux de cow-boys.

Des musiciens en habits traditionnels, jouent une sérénade, appelée tamborazo. Cette musique, est une version populaire des fanfares militaires avec un petit "accent" préhispanique. Les accords ne sont pas parfaits, mais le rythme est alerte et entrainant.

Tout autour de la place, les commerces de chapeaux, de cuirs, de poteries et d'argenteries sont représentatifs de l'art populaire.

Nous nous écartons du centre, à quelques rues de la place centrale, nous trouvons le Théâtre Hinojota. Sa façade, de style mauresque mérite un petit ravalement. Sa décoration est d'époque, il conserve ses lanternes originales et des fauteuils en velours. 460 spectateurs, peuvent assister à des concerts d'opéras et à des pièces de théâtre.

La ville recèle d'autres monuments... Le suivant est l'Édificio de la Torre, construit à la fin des années 1800. Il était destiné à l'origine à promouvoir l'éducation des filles. Actuellement, il abrite le Centre Culturel et une bibliothèque.

Nous "poussons" jusqu'au Sanctuaire de Nuestra Señora de la Soledad. Il date de 1805 et a été construit sur un ancien hôpital pour les indigènes. Son style est un mélange de néoclassique et de baroque. Dommage, l'entrée n'est pas accessible.

Nous entrons au Temple de l'Immaculé Conception. La paroisse a été construite au XVIIIe siècle dans un style baroque. L'arc d'entrée principale en "jette"... Il est dominé par une couronne papale et les clés de Saint-Pierre...

L'après-midi est bien avancé, cette déambulation depuis ce matin m'épuise, pour retrouver de l'énergie, un repas complet s'impose. Le poulet-frites est la valeur sûre !

La ville mérite bien son classement. Dans le bus qui nous ramène à Zacatecas, une passagère, nous indique, la station la plus proche pour se rendre à Guadalupe, un Pueblo Magico, à la périphérie de Zacatecas.

Elle est trop gentille, elle descend et nous accompagne jusqu'à un rond-point, puis revient sur ses pas pour reprendre de nouveau un bus...

Nous grimpons dans le bus n°14 (17 pesos), le Convento de Guadalupe est à quelques minutes.

L'édifice religieux fait la renommée et la fierté de la ville. Fondé par les moines franciscains, au XVIIIe siècle. C'était l'école la plus importante de la foi chrétienne. Les religieux, à l'issue de leur formation pouvaient apporter la foi dans les territoires du nord du pays. Le couvent est construit en pierre rose. Sa façade, borde le nord de la très agréable Plaza de Armas. C'est un des plus beaux trésors architecturaux du pays.

Le couvent, est un immense complexe franciscain. Nous entrons dans l'impressionnante et imposante Église de Nuestra Senora de Guadalupe. En compagnie d'un groupe de pèlerins. Ils viennent de Mexico pour honorer la Vierge.

Nous avons la chance de pénétrer dans la Capilla de Napoles, située dans la partie haute de l'église, cette chapelle est ouverte seulement pour certaines occasions. Elle est fastueusement ornementée de dorures à la feuille d'or.

Cette interminable journée se termine agréablement, depuis l'arrêt d'une station de bus, nous rentrons au centre-ville.

Jamais nous n'avions entendu parler de zacatecas auparavant. Pourtant, cette métropole possède de véritables merveilles architecturales. Pour les apprécier, errer dans les rues judicieusement éclairées, relève de la magie. Les façades se parent de mille lumières, les couples y font une promenade au clair de lune, alors que les groupes de jeunes, font la fête.

Lundi 11 février 2019

Aujourd'hui, nous allons consacrer la journée à découvrir cette belle ville de 150 000 habitants. Construite à 2 450 mètres d'altitude, elle a une mauvaise réputation, due à la violence et au narcotrafic.

Les nombreux monuments du centre historique attestent de son héritage culturel et religieux. La capitale de l'état, est inscrite au Patrimoine Mondial de l'Unesco depuis 1993.

Nous sommes chanceux, le ciel est d'un bleu pur et le soleil haut lorsque l'on quitte notre logement.

Les maisons coloniales, héritage de la période des conquistadors espagnols, rivalisent avec les édifices classés. Sur l'avenue Hidalgo, la Cathédrale est sans conteste le monument le plus imposant. Édifié entre 1729 et 1752, en pierre de grès rose, il a une prestance unique.

La façade principale est une profusion baroque d'éléments décoratifs, les colonnes sont surchargées d'anges et de formes végétales. Ce style est appelé "churrigueresque" du nom de l'architecte José Churriguera.

Le portail est ouvert, l'autel, très sobre et discret, est dominé par 10 personnages en bronze, qui entourent le Christ. Une représentation très étonnante...

Depuis longue avenue Ortega, la rue principale, le centre-ville laisse deviner ses splendeurs. Les toitures des monuments, les flèches des églises, et dans le ciel couleur azur, le trafic des cabines, qui transportent une flopée de touristes, jusqu'à un fort, situé en haut d'une colline.

La découverte de la ville depuis les airs est prévue, mais avant d'y arriver, nous traversons un parc ombragé, orné de statues.

Dans la fraîcheur d'une rue étroite, nous débouchons dans un quartier cossu et tranquille. Je remarque que les maisons sont toutes sous surveillance, avec de gardiens et des caméras...

En face, sur une colline, l'habitat est bien différent. Les couleurs sont vives, mais les murs brinquebalants. Deux mondes très différents et pourtant à seulement quelques centaines de mètres !

Le Mont Buffa est le symbole de la ville. Il y a deux possibilités de monter au sommet de la colline qui domine les toits de la capitale. Soit à pied, l'effort demande 30 minutes, ou prendre le téléphérique, qui démarre depuis le Cerro del Grillo. Découvrir toutes les splendeurs et les couleurs, depuis les airs, est attrayant. Denise achète les billets directement au comptoir des cabines, le prix est de 160 pesos, l'aller-retour pour nous deux.

Le voyage dans les airs au-dessus des rues est rapide, moins de 10 minutes. Le panorama est à couper le souffle, la richesse des édifices religieux et civils est incalculable.

Le panorama, depuis une plateforme du Mont Buffa, à 2657 mètres d'altitude nous laisse bouche bée...

Les touristes mexicains sont enthousiastes, ils font des selfies devant Pancho Villa, un des grands hommes de la révolution. La statue est imposante, le héros du Mexique est juché sur un cheval et entouré de ses lieutenants. En 1914, Zacatecas fut le théâtre de l'une des batailles les plus dures de la révolution mexicaine.

Dans la Chapelle de Notre Dame del Patrocino, un lutteur de "Lucha Libre", en tenue de Superman, vient se recueillir devant la statue de la Vierge Marie. Quelle étrange rencontre, avec ce personnage masqué. Les combattants les plus forts, sont élevés au rang de demi-dieu dans le pays.

Un sentier, nous mène à la Rotonda de los Hombres y Mujeres Illustres. C'est un mausolée dédié aux personnages populaires de la ville. 

Nous voilà revenus dans la ville haute. Nous redescendons à pied vers le centre-ville dans un entrelacs de ruelles pavées et de passages étroits. Une cantina à sa porte ouverte, quel heureux hasard ! Le chef cuistot prépare les repas devant les convives. Les assiettes sont généreuses, c'est bon, mais c'est très épicé... Heureusement, la bière est fraîche.

La ville, au fur et à mesure de nos découvertes, nous livre une belle page d'histoire.

Encore une belle surprise au Musée Coronel. Denise, règle l'entrée (30 pesos par visiteur). Un artiste a réuni dans l'ancien Convento de San Francisco, une grande collection de 3 000 masques, provenant de toutes les régions du Mexique et du monde. Des œuvres d'art, principalement des céramiques préhispaniques, des marionnettes, lithographies et des pièces de l'art colonial, complètent cet ensemble d'une qualité exceptionnelle. Encore une belle découverte inattendue.

Le soleil décline, la fatigue se fait sentir, mais la ville a encore des trésors cachés, il faut faire encore un petit effort...

Le Palacio del Gobierno, sur la Plaza de Armas, a été construit au milieu du XVIIe siècle pour être la résidence d'un riche propriétaire d'une mine. Après l'indépendance, le bâtiment est passé au gouvernement.

Son architecture représente la domination de l'époque coloniale. Une immense fresque, au-dessus d'un l'escalier majestueux, symbolise et raconte l'histoire de l'État.

La nuit est venue, flâner à la fraîcheur, nous réserve de nouvelles surprises... Une profusion de couleurs illumine les monuments... La beauté est saisissante.

Guanajuato abrite 200 000 Guadajuatenses. Capitale de l'État du même nom, elle culmine à 2 080 mètres d'altitude. Son centre historique est classé au Patrimoine Mondial de l'UNESCO depuis 1988. Son vieux centre, lui permet d'être décrite, comme étant la plus belle ville coloniale mexicaine. La ville voisine de San Miguel de Allende, fait partie de ce même classement.

Notre curiosité ne demande qu'à la découvrir et nous filons vers le centre historique. Après seulement quelques pas dans la rue, j'ai comme un pressentiment ! Guanajuato risque d'être un gros coup de cœur ... C'est sûr, pour avancer, il faut jouer des coudes, mais le Jardin de la Union, est le centre social du centre historique.

Les habitués viennent lire leur journal, ou prendre un café à la terrasse des bars, les touristes déambulent, le regard posé sur les couleurs vives des maisons. Moi, c'est la façade jaune moutarde et le grand dôme rouge de la Basilica de Nuestra Senora de Guanajuato qui attire mon attention.

Le style baroque de l'entrée principale, flanquée de deux tours aériennes est magnifique. Le trésor de la basilique est la statue de la Vierge en bois, un cadeau offert par un roi d'Espagne.

Nous rentrons à une allure de limaçon. Fatigués, mais émerveillés par cette journée. Denise achète des gâteaux dans une pâtisserie française, que l'on déguste à la chambre.

Mercredi 13 février 2019

Le temps est orageux, la pluie menace et il fait frais ce matin, mais cette météo désagréable ne nous décourage pas.

Au terminal routier, nous prenons un bus local (120 pesos pour deux) au guichet de la Compagnie PrimaveraPlus pour visiter la ville de San Miguel Allende, distante de 55 kilomètres.

Le conducteur, effectue de nombreux arrêts dans les pueblos, nichés dans les montagnes. C'est le seul moyen de transport pour les habitants, qui se rendent à la grande ville pour leurs achats.

L'architecture coloniale de ses rues pittoresques est fascinante, nous sommes emballés par les façades colorées de teintes chaudes. À chaque coin de rue, nous apercevons un clocher, ou un dôme.

Bordant le Jardin San Francisco, le Conjunto Religioso San Francisco est de style purement Churrigueresque. Une pléthore de figurines sculptées, et des colonnes ornent sa façade principale.

Sur la place principale, la police montée de San Miguel a fière allure. Ils font beaucoup plus sympathiques, que les militaires, lourdement armés, dans les véhicules blindés.

Pas besoin de l'ami Maps.me, pour monter au Mirador y Parque Benito Juarez, puis au sommet du Cerro El Chorro. Les touristes préfèrent y accéder en voiture, nous sommes les seuls étrangers, à arpenter les rues grossièrement pavées, désertes et pentues... Très pentues !

Derrière des portes entrouvertes, nous découvrons des petits trésors cachés ! Des patios et des cours intérieures aux couleurs chaudes, et d'agréables jardins inondés de plantes exotiques.

La ville est à une altitude moins haute que Guanajuato, à 1 900 mètres, nous ressentons la chaleur. Là-haut, le point de vue depuis le belvédère, est incomparable sur la ville et la campagne.

Les piétons ont envahi la principale rue commerçante. Les devantures des boutiques exposent des objets en cuir, des bijoux, des vêtements et de la vannerie.

Les stands du Mercado de Artesania réunissent tout l'art créatif des artisans du monde, alors qu'à côté, les étals fournis du Mercado Ignacio Ramirez éveillent les sens. C'est un festival de couleurs et d'odeurs. Dans les rues, les colporteurs, régalent les gourmands avec des glaces, d'autres, coiffés d'une pyramide de chapeaux, jouent les équilibristes.

Avant l'heure du départ du bus, nous "poussons" jusqu'au Centre Culturel Ramirez. Cet ancien couvent, est discret derrière de hauts murs. Nous flânons dans son beau jardin, avant d'apprécier des fresques, peintes par des disciples d'un grand muraliste mexicain.

Nous quittons la ville à regret, San Miguel de Allende a tout d'un paradis sur terre.

Jeudi 14 février 2019

Une agréable odeur de café envahi la chambre... Quel réveil !

Le Café Conquistador, est à deux pas de notre logement. Son pas-de-porte, donne sur la calle Positos. Tôt, le matin, un torréfacteur s'active devant une machine.

Nous prenons le petit-déjeuner dans son minuscule établissement. Le patron est sympathique et nous énumère les étapes pour transformer le grain en délicieux café.

La Plaza San Roque, en soirée, est le rendez-vous des amateurs de concert en plein air. Guanajuato est une ville où il faut prendre le temps de se "poser".

S'assoir sur un banc en fer forgé, picorer des morceaux de mangues, d'ananas et de pastèques, achetés dans un stand de rue, peut-être la recette pour réussir son voyage...

Aujourd'hui, le Mexique fête la Saint-Valentin. Alors, tous les 14 février, les Mexicains s'offrent des bonbons, des chocolats et des roses rouges, pour exprimer leur amour.

L'amour au sens romantique est célébré, mais d'autres formes d'amour sont inclus. C'est pourquoi, le 14 février est appelé, le jour de l'amour et de l'amitié. Des étals, dans les rues, regorgent de peluches pour les enfants, et des ballons... De couleur rouge ou rose et en forme de cœur, ils sont accompagnés de mots doux pour exprimer ses sentiments à toutes les personnes aimées.

Devant le parvis de l'Église San Roque, sous le regard bienveillant des institutrices, des enfants se mettent en rangs par deux, avant de regagner la salle de classe. Sac à la main, ou sur le dos, le tee-shirt blanc et le survêtement rouge de rigueur, la tenue vestimentaire obligatoire, d'un air malicieux et espiègle, ils nous lancent des "olas" de bienvenues.

Le bijou du quartier est la Bibliothèque Armando Olivares (très peu visitée). La bibliothécaire (très sympathique) nous raconte, en espagnol, l'histoire de ce lieu qui n'est fréquenté que par des étudiants et historiens.

Les 100 000 livres (dont quelques-uns en français) nous transportent dans d'autres époques. Le livre le plus ancien est un manuscrit de 1495.

Sous la toiture de style G. Eiffel du Mercado Hidalgo, la halle à des airs de la caverne "d'Ali Baba". Les clients déambulent sur deux niveaux. Après avoir fait leurs emplettes dans les boutiques d'artisanat à l'étage, les clients peuvent se restaurer dans les nombreux stands de restauration rapide au rez-de-chaussée.

Un marché classique du pays, mais là, je le trouve particulièrement clair, aéré et propre.

Visiter Guanajato et ne pas jeter un coup d'œil au Callejon del beso est impensable. Cette ruelle si étroite, est une attraction touristique majeure. Une de plus !

Son surnom vient d'une belle légende du XIXe siècle...

Deux amoureux vivaient, l'un en face de l'autre. Leurs parents refusaient leur union, comme leurs balcons respectifs étaient si proches, ils pouvaient se pencher et s'embrasser, d'où le nom de "ruelle du baiser". Les touristes du monde entier viennent s'embrasser pour une photo-souvenir !

Une agréable odeur de poulet grillé se dégage d'une polleria. Nous avons fait le bon choix. La peau du poulet est craquante, la sauce savoureuse et les frites de chez nous !

La calle Pedro Lascurain de Retana, est dominée par l'imposante Université de style mauresque. Elle date du XVIIIe siècle.

L'édifice a été créé sous le nom de l'Hospice de la Sainte Trinité, il deviendra par la suite un collège, et accueille maintenant, les étudiants des niveaux de second et troisième cycles.

L'Iglesia de la Compagnia de Jesus est accolée à l'Université et l'histoire des deux bâtiments est étroitement liée. L'édifice est magnifique, sa façade, ornée de style Churrigueresque mérite un travail de ravalement. Même en prenant du recul, le dôme qui coiffe sa toiture est difficile à apercevoir.

Il est seulement 15 heures, j'ai repéré sur le Lonely, un édifice à visiter à l'extérieur de la ville.

Nous attrapons un bus urbain (28 pesos pour nous deux, aller-retour) pour Valencianna, un quartier à 5 kilomètres, sur la route de San Luis Potosi.

L'Iglesia San Cayetano est un joyau de style churrigueresque. L'église baroque est construite sur le flanc d'une colline. C'est le riche propriétaire de la mine Valenciana, d'où étaient extraits l'or et l'argent, qui a financé sa construction. 

Bâti en 1788 pour les mineurs, l'édifice religieux possède de belles façades ouvragées en cantera rose et une imposante coupole octogonale.

L'intérieur n'est qu'une profusion de luxe. La chaire, est un joyau en bois précieux. Les trois retables sont très élaborés et recouverts de feuilles d'or.

Ce baroque Mexicain, marie harmonieusement l'art indigène et l'art espagnol.

À notre arrivée, un chaud soleil inonde et réchauffe les rues, à l'architecture coloniale. La ville est reconnue par décret, comme le berceau de l'indépendance, c'est un lieu de pèlerinage pour les Mexicains. Le Père Hidalgo, le curé de la paroisse, fit sonner les cloches et lança la révolte contre les Espagnols, le 16 septembre 1810.

Au Mexique, la vie sociale se trouve au cœur des places centrales. Dolores Hidalgo n'y échappe pas... Devant la Parroquia de Nuestra Señora de Dolores, la statue d'Hidalgo domine le jardin de la place centrale.

Nous nous écartons du centre historique, entre les façades aux teintes chaudes et les rues désertes, le temps semble s'être arrêté. Sur les trottoirs de l'avenida Jiménez, nous retrouvons un peu d'animation, des ateliers et des boutiques dédiés à la céramique se succèdent.

Les azuléjos, et les céramiques talavera sont devenus les spécialités de la ville. Même frénésie de créativité, pour les objets et ustensiles de la vie courante... Les plus intimes sont étonnamment colorés, c'est un festival de formes et de couleurs !

Les marchés sont aussi les lieux incontournables du pays. Une halte s'impose au Mercado Hidalgo. Sous les arcades et sur des petits étals, les paysans de la région exposent des fleurs, des fruits et des légumes.

Mais ici, l'ambiance est un peu différente, les touristes étrangers passent "en coup de vent" devant la statue de l'icône du pays. Des sourires timides, un signe de la main pour les uns, un effort de mimer pour nous, chose que l'on ne se prive pas. Les vendeurs sont curieux et sympathiques.

Aujourd'hui, au moment du déjeuner, nous remplaçons les saveurs latines, pour apprécier la cuisine exotique d'un restaurant chinois.

Il fait nuit noire. Depuis la terrasse de l'hôtel, c'est une invitation à la rêverie... Les illuminations de Guanajuato nous en mettent plein la vue.

Nous avançons à l'allure d'un escargot, le conducteur stoppe en bordure de route, à la demande des passagers, soit pour une descente, soit pour une montée. L'arrêt au marché de San Luis la Paz s'éternise. Le bus, est le seul moyen de transport pour les agriculteurs qui viennent vendre leurs produits.

Nous arrivons enfin à San Luis Potosi à 15 heures, il a fallu 7 heures, pour parcourir les 200 kilomètres qui séparent les deux capitales.

Nous enlevons une couche de vêtement, car il fait plus de 30° à la descente du bus.

Dès nos premiers pas, nous sommes saisis par le romantisme de la ville. Après deux tentatives infructueuses pour trouver un logement, nous descendons à l'Hôtel Napoles, situé près de la cathédrale.

Le trajet nous a "rincés" ! Deux tacos, avalés avec les doigts, sur la Plaza de Armas et nous rentrons vers la chambre. Tout en se reposant, je prépare la suite du voyage.

Dimanche 17 février 2019

San Luis Potosi a su conserver le lustre de son passé, ce qui lui a valu d'être classée au Patrimoine Historique en 1990.

À l'ouest de la place, la Nueva Casas Reales fut inaugurée en 1827. De nos jours, elle abrite le Palais du Gouvernement. D'immenses salles entourent son patio intérieur. Le bâtiment a une histoire importante, c'est ici que Benito Juárez signa la condamnation à mort de l'empereur Maximilien en 1863.

Ici, il n'y a pas de grands magasins où des boutiques, la place forme une enclave qui semble refermée ses bâtiments coloniaux. Le Palacio Municipal, un ancien manoir, construit en 1838, a une allure massive, malgré ses nombreuses arcades.

La balade est agréable, nous avons la rue pour nous, le dimanche, peut-être que les Mexicains font la grasse matinée ? La Plaza de Fundadores est à deux pas de la Plaza de Armas.

Son côté nord, est bordé par l'Université Autonome, un très bel édifice. À gauche de l'université, deux églises sont côte à côte : l'Église de la Compagnie de Jésus construite en 1675 et la Chapelle de Loreto, terminée en 1700. Sa magnifique façade baroque en pierre, est ornée de motifs floraux et animaliers.

Les touristes, férus d'histoire peuvent s'en donner à cœur joie devant les églises, les cathédrales et les palais. Les places des villes du pays exhibent une concentration de merveilles architecturales infinie. Quelques cuadras à l'ouest, nous descendons la calle Aldama pour déboucher au Jardin Guerrero.

Face à une placette, nous sommes face au Templo y ex Convento de San Francisco, un nouveau chef d'œuvre de l'architecture baroque. 

Sa construction débuta en 1591 et la dernière tour date de 1762. Des colonnes doriques encadrent des niches, qui abritent les statues de Saint Bonaventure et Saint-Antoine. À l'intérieur, nous sommes émerveillés par la richesse et la profusion des détails de la sacristie, et surtout, par la pureté d'un immense lustre en cristal, suspendu à la coupole principale.

Devant l'édifice, des danseurs sont revêtus d'une tenue traditionnelle. Ils vont participer à un petit concert. Les hommes portent un pantalon blanc et un chapeau, les femmes, portent un huipil. C'est une jupe blanche, avec des motifs raffinés et colorés. La pose photo s'impose et le moment fort sympathique...

Un petit passage permet d'aller à l'arrière du couvent. L'architecture de l'esplanade Aranzaru nous transporte dans le passé colonial, mon regard se porte sur les arcs originaux d'une ancienne écurie, les fenêtres de la chapelle et une coupole, recouverte de céramiques de couleur bleue et blanche.

Dans la cour, nous suivons un instant la répétition d'une fanfare... Il y a du travail ! Puis nous allons au premier étage, dans une chapelle, pour terminer au Musée Potosimo.

En revenant vers le centre historique, nous passons devant le Centre des Arts.

Ancienne prison jusqu'en 1999, elle a été réaménagée de manière à recevoir une partie de l'enseignement artistique de la cité. Des expositions temporaires sont organisées dans un musée.

Le tianguis (le marché de rue) Hidalgo est le rendez-vous le dimanche, des Potosinos et des personnes qui vivent dans la région. Des centaines de vendeurs, ont étalé sur la chaussée, des chaussures, des vêtements, des outils ménagers, des fruits, des légumes et des jouets.

Le marché à la réputation, d'être un lieu de vente de biens volés, principalement des objets électroniques... Nous remarquons énormément d'objets électroniques !

Nous délaissons les textiles et jouets, pour jeter un coup d'œil au choix de la restauration. Des vendeurs apostrophent les chalands. Un stand me tape-à-l'œil, le Chicharron, est enveloppé dans du plastique, la couenne de porc soufflée puis frite, est grignotée comme des chips. Des vendeurs, présentent en abondance des Chapulines, ce sont des sauterelles grillées. Ils essaient d'attirer l'attention des clients avec vigueur, mais avec aussi le sourire.

La fin de journée approche, nous terminons notre déambulation au Musée Régional Potosino. Nous y sommes passés un peu plus tôt.

Le Couvent franciscain de l'Église San Francisco est ouvert maintenant. Il est gratuit le dimanche, la semaine, son entrée coûte 55 pesos. 

La collection d'objets archéologiques des civilisations préhispaniques, liée aux peuples mayas, aztèques, zapotèques et huastèques est exposée sur des thèmes variés.

Nous grimpons à l'étage, la Capilla de Aranzazu, une chapelle datant du XVIe siècle, aux ornements en stuc turquoise et rose, est un exemple de l'architecture churrigueresque. Déclarée Monument National en 1936, elle recèle des retables exubérants. Nous sommes agréablement surpris, car le monument n'est pas signalé dans le Lonely planet.