Le blog de claudenise

1ère partie

Mexico

Toluca

Valle de Bravo

Morelia

Guadalajara

Mazatlan

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visa

Pas de visa depuis la France. Le passeport doit-être valide pour la totalité du séjour.

Document d'immigration à remplir dans l'avion où à la frontière. Tamponné il doit être conservé, car il est demandé à la sortie du territoire. 

vaccination

Vaccins recommandés :

. vaccinations universelles : hépatite B, DTPC.

. Hépatite A, fièvre typhoïde.

. Suivant les secteurs ruraux : la rage

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Question argent

1 euro = 20,50 pesos à l’aéroport.

1 euro = 21,50 pesos à la banque Banamex.

Pour retirer de l'argent, certaines banques ont des accords internationaux. Ce qui nous permet de retirer sans aucun frais, dans les distributeurs de la banque ScotiaBank, partenaire de la BNP Paribas.

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Question hébergement

Comme d'habitude, nous ne réservons rien à l'avance, sauf pour la première nuit.

Nous préférons voir les hébergements au fur et à mesure de nos déplacements. Nous avons toujours trouvé de quoi nous loger et souvent avec de belles surprises. L'offre d'hébergement, près d'un centre historique est vaste et diversifiée.

Il est possible de bénéficier d'un rabais en basse saison et pour des séjours de plus de 2 nuits.

Paris

Hôtel F1 Roissy Aéroport CDG PN 2

35, rue de la Belle Etoile,Zac Paris Nord. 95974 Roissy CDG.

Accueil sympathique et souriant. Chambre très propre. 1 nuit - 59.76 €, sans le petit-déjeuner. Navette gratuite depuis l'aéroport.

 Mexico

Hôtel Manolo 1

111 Calle Luis Moya. Col Centro. 06070. Cuauhtemoc.

Bon accueil. Grande chambre avec s/b privative, très propre. Établissement proche du centre historique​​​​​​. Bon wifi.

3 nuits sans le petit-déjeuner, 1 200 pesos (56 €). À recommander.

hotelmanoloprimero@gmail.com

Toluca

Hôtel Rex

101 calle Matamoros Sur.

Bon accueil. Bien situé. Grande chambre avec une très bonne literie. 550 pesos la nuit. Bon wifi.

hotelrex@prodigy.net.mx.

Valle  de Bravo

Posada Nely

511 calle 16 de Septembre.

Bon accueil. Grande chambre avec une bonne literie. 500 pesos/n. Bon Wifi.

Morelia

Hostal San Fransiskuni

Calle Antonio Alcatel 302.

Bien situé dans le centre historique. Petite chambre avec une salle d’eau commune. Belle terrasse. 390 pesos/n. Bon wifi.

hostalfransiskuni@hotmail.com

Guadalajara

Hospedarte Downtown

Calle Maestranza n° 147.

Bon accueil. En plein centre-historique. Belle chambre avec salle d'eau commune. Bonne literie. 600 pesos la nuit avec le petit-déjeuner. Bon wifi.

À recommander.

info.centro@hospedartehostels.com

Posada San Pablo.

Calle Madero n° 429. 400 pesos/n. Bon accueil, chambre immense, bonne literie. A recommander. Bon wifi.

contacto@posadasanpablo.com.

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Question transport

Air

Paris-Mexico. A-R direct avec Air France (Airbus A.380). 1 060,74 € avec 2 sacs en soute.

Rail

Bordeaux-Paris. Train Ouigo - 2 billets pour l'aller, achetés 2 mois avant le départ. 20 € + 10 € pour deux sacs.

Paris-Bordeaux. TGV - 2 billets pour le retour, achetés 2 mois avant. 110 €. Billets non utilisés. 

Achat de deux billets pour le retour. 222 € avec 2 bagages compris. Billets achetés 2 jours avant de rentrer, suite au retard de 24 h de notre vol retour).

Terrestre

Touristes "jubilados" : une carte existe pour les visiteurs retraités, il faut la demander (avec le passeport) à Mexico. Cette carte permet un tarif avantageux. Elle permet une réduction, sur tous les transports en bus, hors des villes.

Pour notre cas, ne le sachant pas, nous avons fourni à chaque achat de billets, une copie de notre passeport. Mais le procédé n'a fonctionné que chez la Compagnie Primera et ses filiales d'autobus (implantées dans l'Ouest).

Mexico-Toluca. Compagnie Flecha Roja. Bus économique et confortable. 64 pesos par passager. 2 heures de route. 60 kilomètres de trajet.

Toluca-Valle de Bravo. Compagnie Excelencia. Bus économique et confortable. 82 pesos par passager. 2 heures de route. 60 kilomètres de trajet.

Valle de Bravo-Victoria. Bus économique et confortable. 80 pesos par passager. 1 heure de route.

Victoria-Morelia. Bus économique et confortable. 252 pesos par passager. 4 heures de route.

Morelia-Guadalajara. Compagnie Primera Plus. 495 pesos par passager. 290 km de trajet. 4 heures de route.

Guadalajara-Mazatlan. Compagnie Primera Plus. Bus de nuit, catégorie luxe. 730 pesos par passager. Remise de 50% pour les plus de 65 ans. 2 billets pour le prix d’un... 500 kilomètres. 6 heures de route.

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Carte du Mexique

Itinéraire de la 1ère partie du voyage

Flèches en bleu.

Flèches en rouge : ferry.

Jeudi 17 janvier 2019

Départ de la gare Saint-Jean de Bordeaux en fin d’après-midi pour la gare TGV de Roissy Charles de Gaulle.

À l’arrivée, nous nous rendons au quai de départ des navettes (gratuites) pour les différents hôtels de la zone aéroportuaire. Le trajet est rapide, nous prenons possession de notre chambre, au F1 Roissy 2, que nous avons réservés depuis quelques semaines.

Vendredi 18 janvier 2019

Retour à l’aéroport à 6 h du matin par la navette. Nous enregistrons nous-mêmes les bagages et éditons nos cartes d’embarquement. Le passage aux différents contrôles est rapide. L'Airbus A.380 décolle à midi pour Mexico.

Nous survolons le sud du Groenland, le Canada et les Grands Lacs des États-Unis (Michigan et Supérieur).

À l'approche de la capitale, une hôtesse de l'air nous invite à remplir un formulaire d'immigration. Il faudra en remettre une partie à la douane, l'autre, tamponnée, doit être conservé, car il faudra la rendre lorsque l'on quittera le territoire. Nous débarquons à Mexico à 16 h 30.

Les formalités d'entrée dans le pays sont rapides. Nous nous dirigeons vers un bureau de change (juste pour prendre un taxi) dans le hall d'arrivée. La conversion est à 20,50 pesos pour 1 euro. Notre choix n'est pas le meilleur, des agences, dans l’allée centrale, ont un cours beaucoup plus avantageux.

Au guichet de taxi "prépayé" Yellow Cab, nous achetons un ticket (235 pesos) que nous remettons au chauffeur. 

La nuit tombe sur la capitale, et il n'est pas facile de circuler aux moments des heures de pointe ! Le trafic est infernal, les embouteillages sont nombreux dans cette ville tentaculaire.

Les voitures s'agglutinent et klaxonnent sans arrêt. Le conducteur effectue de multiples détours... Enfin, nous posons nos sacs à l’hôtel Manolo 1 (réservé sur Booking.com).

Il fait nuit noire, nous n'avons pas les idées très claires, mais malgré le décalage horaire, nous allons à pied dans le centre historique. Les rues sont très animées, la température est agréable en fin de journée, environ 18°.

Sur la place de l'Alameda, le Palacio Bellas Artes, tout illuminé, est superbe. Sa construction, commencée en 1904, se termina en 1934. Quelques problèmes retardèrent les travaux... L'instabilité du sol et la révolution mexicaine en 1910.

Dans la calle Madero, commerçante et piétonne, face au Temple San Francisco, au 2e étage de la Casa Azuléjos, un mariachi, est installé sur un balcon. Le pantalon moulant, un gilet orné de boutons d'argent et coiffé d'un large sombrero, attire les regards des passants et enflamme la rue par des rythmes enjoués.

Symbole de la culture mexicaine, les mariachis représentent l'histoire, les coutumes et les rites du pays.

Nous descendons la rue vers le Zocalo, appelée Plaza de Armas. La Cathédrale et le Palacio National bordent la Plaza de Armas. Nous voilà dans le cœur battant de la capitale. La foule est joyeuse, jeune essentiellement et particulièrement démonstrative. Les gens déambulent sur cet espace considéré comme un des plus grands au monde. 

Retour à l’hôtel, la fatigue se fait sentir. Avec le décalage horaire, notre horloge biologique est réglée sur 4 heures du matin (heure française).

À deux pas, plus à l'est, entre des immeubles, se dressent les ruines du Templo Mayor (le Grand Temple) du nom d'une immense pyramide appelée Tenochtitlan, la capitale des Aztèques, détruite par les espagnols au XVIe siècle. 

En 1978, des ouvriers découvrirent par hasard une pierre circulaire. Des fouilles furent entreprises de 1978 à 1982, entre la Cathédrale et le Palais Nacional, mettant à jour les vestiges du Templo Mayor de Tenochtitlan.

Nous passons au-dessus des ruines sur des passerelles aménagées. Les archéologues, grâce aux fouilles, ont mis en évidence une dizaine de phases de construction, étalées entre 1375 et 1519. Chaque empereur aztèque, pour affirmer son autorité, recouvrait la pyramide précédente d'une couche supplémentaire de pierres volcaniques.

Nous nous enfonçons en direction d'un quartier très animé. C'est un plaisir de déambuler dans les rues où chaque édifice datant de l'époque coloniale est peint dans une variété de teintes chaudes, allant de l'ocre, au jaune et au vert. Il y a aussi toujours une église ou un marché à un coin de rue.

Sur un trottoir, notre regard se porte sur une "Catrina"... Placé sur une petite estrade, il s'agit d'un squelette, coiffé d'un long et large voile et paré de riches vêtements, il arbore un large sourire. La Catrina est une tradition pour honorer les disparus du Dia de los Muertos. Souvenir des jours festifs du mois de novembre passé, l'effigie rappelle que face à la mort, les humains sommes égaux. 

Nous décidons d'explorer des quartiers situés plus au nord du Palais de Bella Artes, j'ai dans la main notre guide touristique, qui conseille la Plaza Garibaldi.

Ce lieu est célèbre, en raison de la présence des groupes de Mariachis. C'est une attraction incontournable de la capitale. Les musiciens se réunissent pour animer une fête, un anniversaire ou jouer la sérénade pour les couples d'amoureux, mais il est trop tôt pour les voir à l'œuvre... En début d'après-midi, les clients se font rares.

Franz Mayer, un riche financier allemand, y a réuni une importante collection. Au rez-de-chaussée, nous traversons une élégante bibliothèque. À l'étage, dans des salles, une exposition réunit des centaines de pièces, allant des objets du quotidien aux œuvres artistiques, nous découvrons des meubles, des tableaux et toute une collection d'argenteries, de tissus et de céramiques.

Cet amateur d'art avait un goût prononcé pour les œuvres d'art de qualité !

Nous sommes les seuls visiteurs à profiter du calme du jardin. Loin du tumulte, nous apprécions de regarder une exposition temporaire de design et de photographie.

Nous arrivons dans le quartier Rosa, appelé le "quartier Montmartre", il se situe entre le Centre Historique et le Parc de Chapultepec. Le quartier à tout d'un village dans la ville... Avec des villas du siècle dernier, des cafés et des restaurants branchés. La verdure est présente et plaisante. C'est le point de rencontre des étudiants, des intellectuels et d'une partie de la population homosexuelle de la cité. 

Épuisé par notre longue marche, nous faisons une halte pour nous restaurer. J'ai l'occasion de goûter à la michelada, une bière "Made in Mexico" : la préparation est simple.

- Givrer un verre glacé.

- Tremper le bord dans du jus de citron, du sel et du piment.

- Dans le verre, ajouter du tabasco, de la sauce (Worcestershire ou soja) et verser la bière ! La saveur est très rafraîchissante.

Nous avalons un plat de viande et de frites. Seulement, pour reprendre des forces, notre balade urbaine n'est pas encore tout à fait terminée.

Nous retournons à pas lents dans le centre historique, la nuit est tombée. Nous marchons entre les monuments magnifiquement éclairés, chacun offre une atmosphère unique... Un spectacle visuel mémorable.

Dimanche 20 janvier 2019

Il fait "frisquet" à 7 heures ce matin. Nous grimpons dans un vieux trolley-bus (4 pesos par passager) pour aller à la Station de bus Nord Este. C'est déjà le rush, les rames sont bondées par des travailleurs qui partent parfois dès cinq heures du matin et sont obligés d'emprunter de multiples moyens de transport. Nous effectuons tout le trajet debout.

À la station 8, Denise achète les tickets de bus (aller-retour, 104 pesos par passager) pour le site préhispanique de Téotihuacan, à 45 kilomètres, au nord de la capitale. Nous nous sentons en sécurité, mais à un arrêt, nous sommes surpris par le travail d'un policier qui prend en photo, un par un, tous les voyageurs.

Arrivés sur le site archéologique, nous nous dirigeons vers la porte 1, au guichet d'entrée, il est 9 heures.

Nous avons les billets dans la poche (75 pesos par visiteur). Le dimanche, l'entrée est gratuite pour les Mexicains. Il est tôt et il fait frais avec un léger brouillard. Ce n'est pas encore la foule.

J'ai mon guide touristique à la main, pour bénéficier des explications de l'origine de cette ville, construite aux environs de 200 av. J.-C., puis abandonnée entre les VIe et VIIe siècles.

Le site est majestueux et grandiose, les deux pyramides émergent au-dessus de la plaine. Des touristes survolent les ruines dans des montgolfières.

Pour rejoindre les temples situés plus loin, nous empruntons la Calzada de Los Muertos (le Chemin des Morts) une longue artère de près de deux kilomètres qui reliait la "citadelle" au sud à la Pyramide de la Lune au nord.

Le chemin est entouré de petites pyramides et des temples de cérémonies. Sur le pan d'une ruine, une fresque murale représentant un jaguar est assez bien conservée. 

Le ciel est encombré de nuages, mais le temps est chaud. Nous arrivons à la Pyramide du Soleil, la plus majestueuse du site. Elle est massive, 225 mètres de côté et 66 mètres de haut.

Parvenir au sommet se mérite, nous gravissons 247 marches bien raides ! Heureusement, nous effectuons des pauses photos fréquentes. Là-haut, quelle récompense... La vue à 360° est magnifique.

Nous retrouvons pour quelques minutes la Chaussée des Morts pour arriver à la Pyramide de la Lune.

Nous abandonnons la grande voie, pour atteindre le Palais de Quetzal-Papalotl. D'après les archéologues, c'était le lieu de résidence des dignitaires de Téotihuacan.

Trois structures ont été rénovées. Le Caracoles Emplumados, des panneaux muraux représentent des oiseaux ainsi que divers symboles. Le Patio de los Pilares, c'est le centre du complexe, avec plusieurs motifs dont le quetzal, l'oiseau emblématique et le Patio de los Jaguare, où figure le dieu jaguar emplumé. Nous observons d'étonnantes peintures ternies par les ans et les intempéries et des sculptures qui ornent les pilastres.

Maintenant, le ciel est totalement dégagé, la température bien agréable. Le long des petits chemins qui bordent l'allée centrale, nous nous familiarisons avec la végétation du pays.

Les groupes des tours-opérateurs envahissent le site, il est l'heure pour nous de rentrer à Mexico.

Les policier opèrent à la meme fouille qu'à l'aller, ils inspectent le bus et les passagers. Les autorités, ont trouvé le moyen de sécuriser cette ligne très touristique.

Après avoir subi les embouteillages, nous arrivons enfin au Terminal Norte. Nous retrouvons plus tard, l'agitation des rues piétonnes. Il nous semble que c'est la fête tous les jours... Les bars, les restaurants et les magasins sont ouverts. La musique est partout ; celle des amplis des boutiques qui se mêle avec celle des groupes de musiciens en quête de quelques pesos.

Lundi 21 janvier 2019

Un excellent petit-déjeuner, avalé dans un hôtel voisin (190 pesos pour deux) a assouvi notre faim. Avant de quitter la capitale, nous allons à la banque Banamex, rue Madéro pour changer des euros. Le taux est correct (1 € = 21,50 pesos).

Nous récupérons nos sacs à l'hôtel, puis, nous rejoignons à pied une station de métro proche.

Denise achète les tickets, (10 pesos par passager), le prix est très abordable. Il fait chaud et c'est inconfortable, mais la rame est quasi déserte. Le trajet est rapide, et nous descendons à la station de bus Poniente dans le quartier Observatorio.

Au bureau de la Compagnie Flécha Roja, nous achetons les billets pour Toluca de Lerdo.

Les 60 kilomètres qui séparent les deux capitales s'éternisent, nous n'en finissons pas de traverser une longue et chaotique banlieue. Les dernières minutes, nous montons à l'assaut d'une énorme masse montagneuse, derrière une cohorte de camions qui se suivent pare-chocs contre pare-chocs, dans les deux sens.

Deux heures plus tard, le conducteur nous dépose à la station de bus de Toluca. Nous délestons de 10 pesos chacun pour rejoindre le centre-ville en bus urbain.

Denise suit les recommandations du G.D.R. et nous posons nos sacs dans une chambre de l'Hôtel Rex, à proximité du zocalo. L'accueil est charmant et dès la fin des formalités, nous partons à la découverte de la ville.

Toluca, à 2667 mètres d'altitude, 5e ville du pays, est la capitale de l'État de Mexico.

La cité est décrite comme étant très industrialisée et polluée. Mais le centre historique est animé et agréable, une étape qui devrait être "reposante", après l'agitation de Mexico. De toute façon, ce n'est pas pour rester en ville que nous sommes là...

Il fait nuit, la température est fraîche. Sous les arcades de la Plaza Fray, une voix vibre et déchire le silence : un groupe de Mariachis expriment la joie de vivre et les sentiments pour quelques couples d'amoureux... Le latino-lover est en action.

Nous rentrons tôt dans la chambre, demain le programme devrait être ardu avec le trek au volcan.

Après quelques minutes de marche, le vrombissement d'un moteur se fait entendre. Nous levons le pouce... Un jeune couple nous prend à bord de leur véhicule.

Ils nous expliquent qu'en semaine, vu le peu de personnes qui entreprennent l'ascension, les taxis ne sont pas présents.

Nous effectuons 4 kilomètres et nous réglons le passage de la voiture (45 pesos) au poste du gardien. C'est gratuit pour les occupants. Il faut encore 1 heure sur un chemin carrossable, mais pierreux et cabossé pour atteindre le parking terminal.

Au pied de la caldeira, l'altitude est de 4 150 mètres. Le soleil est radieux, la balade s'annonce belle.

Il y a deux possibilités pour atteindre le cratère depuis le campement des gardes :

- À notre gauche, un sentier de 6 kilomètres, à flanc de montagne.

- De face, un sentier de 1,5 kilomètre, avec un dénivelé pas trop raide seule l'altitude qui coupe en peu le souffle.

Soucieux pour trouver un moyen de transport pour le retour, nous choisissons l'itinéraire le plus court. Nous avançons à une allure de limaçon, autour de nous, le décor est magnifique. La beauté du panorama qui s'ouvre depuis ce balcon est fabuleuse.

À notre gauche, le Lac de la Lune est enchâssé dans un "cirque". Tel un miroir d'azur, il est dominé par de nombreux sommets aux crêtes déchiquetées où quelques névés jouent les prolongations... Le coup d'œil n'est pas mal !

Le plan d'eau est photogénique, tout autant que le panorama qui s'ouvre sur les sommets environnants.

Nous suivons un sentier qui mène au Lac du Soleil. Nous avons en prime, la vue sur le sommet du volcan Popocatepetl. C'est trop beau et inattendu !

Toute belle chose à une fin, sans moyen de locomotion, nous sommes obligés de redescendre trop rapidement. Au total, nous avons passé près de trois heures.

Au parking, il n'y a pas de camionetas, nous demandons à un jeune couple qui s'apprête à quitter le site, s'ils peuvent nous déposer sur la route de Toluca pour prendre un bus. 

La discussion dans la voiture est agréable, l'échange est cordial. Étudiants tous les deux, ils nous posent de nombreuses questions sur la France. Le "courant" passe tellement bien qu'ils nous emmènent jusqu'à Toluca. Malgré leur refus, nous participons aux frais de transport.

Nous pénétrons dans l'immense jardin botanique, agrémenté de fontaines et de statues. Notre regard est attiré sans cesse à droite et à gauche, attiré par les plantes tropicales, des lys, des orchidées, des fougères, des cactus et des amarantes. Les paysagistes ont regroupé des arbres de variétés différentes : des araucarias, des bambous et des tulipiers.

Marcher dans cet endroit relaxant et paisible, est le moyen le plus approprié pour récupérer des efforts de la journée.

À la sortie du bâtiment, dans la rue, des odeurs subtiles flottent au-dessus des marmites qui reposent sur des étals. Nous n'avons pas très faim, mais il nous est impossible de résister à goûter des gorditas au poulet et des beignets de banane, c'est vrai un régal !

Une "cocinera" s'affairent devant une plancha, ses quésilladas ont du succès. Devant elle, des touristes et des locaux dégustent ses galettes avec gourmandise.

Dans le hall d'un petit marché, un vieil homme a préparé des feuilles de nopal (cactus) prêtes à être cuisinées. Débarassé de ses épines, le nopal se mange en fines lanières frites dans un peu d'huile et d'un jus de citron. Il peut aussi accompagner une viande grillée, mais surtout, il est apprécié en escabèche, avec des tortillas ou des tacos.

De retour en centre-ville, les portes des édifices religieux sont ouvertes. Nous entrons dans l'immense Cathédrale Saint-Joseph qui présente un style colonial néoclassique. À proximité, un office va se dérouler au Templo de la Santa Veracruz. Nous nous faisons discrets en détaillant les fresques qui sont de véritables œuvres d'art.

Un des points touristiques et emblématiques de la ville se trouve sur la place principale. Los Portales, ce sont des arcades construites au XVIIIe siècle pour abriter des échoppes et des boutiques.

Sous les arcades, le long de l'avenue Hidalgo, un groupe de musiciens jouent pour le plaisir des danseurs.

Toluca, première étape de notre séjour est une réussite...

Un phénomène, se reproduit chaque année et se déroule dans cette région. Des millions de papillons monarques, vivant au Canada et au nord des Etats-Unis, entre les mois d'avril et août, viennent passer l'hiver au Mexique.

La réserve de biosphère du papillon monarque est classée Patrimoine Mondial de l'UNESCO depuis 2008.

En septembre et octobre, pour échapper au froid glacial, ils migrent par centaines de millions dans les forêts de sapins du Michoacan et de l'État de Mexico, à 3 000 m d'altitude, où ils s'accouplent jusqu'en février et mars.

Dès le printemps après l'accouplement, ils retournent en Amérique du Nord. Ce voyage épique s'étend sur plusieurs générations, qui naissent et meurent en cours de route.

C'est pour observer ce phénomène que nous sommes venus dans la région de Valle de Bravo.

À la station de bus, nous achetons des billets (30 pesos par passager) pour aller au Sanctuaire Mariposa de Pietra Herradia, situé à 40 minutes du village. 

Dès notre descente du bus, une cohorte de guides et de loueurs de chevaux attend les visiteurs.

Pour l'instant, nous sommes les seuls touristes. Une "guide" nous demande 200 pesos pour effectuer les 300 mètres qui mènent à une zone humide au milieu des pins. Il n'y a pas de structure officielle, nous faisons confiance à la personne.

Des dizaines, puis des milliers de papillons virevoltent dans l'air, et s'agglutinent sur des conifères imposants et couvrent l'intégralité des branches. Des nuées de Monarques nous entourent et se posent sur le sol en formant une superbe tapisserie orange et noir. Nous remarquons qu'ils se dirigent vers des filets d'eau pour s'abreuver.

Il est midi, le soleil réchauffe l'atmosphère, ce sont des millions de papillons qui descendent des sommets et forment de grosses grappes au sol. C'est inouï et unique. Ils réalisent un ballet virevoltant aux couleurs orangées.

Le sanctuaire de Valle de Bravo semble être un bon plan pour la visite. Il y a peu de touristes en semaine, mais l'organisation locale ressemble à un racket.

Prendre un colectivo n'est pas fait pour les touristes pressés. L'attente est longue pour retourner à Valle de Bravo, finalement, c'est le conducteur d'un taxi qui nous prend en charge.

Le zocalo, appelé aussi Plaza de los Tres Arboles est minuscule, et abrite un kiosque et des arbres luxuriants. Nous grignotons un petit en-cas avant de visiter la cathédrale San Francisco et son intérieur superbement décoré.

Le calme et la tranquillité de ce pittoresque village font perdre la notion du temps. Nous grimpons au Mirador de Cruz de la Mission, un observatoire naturel qui domine le village et le Lac Avandaro. Le sentier, glisse entre de gros blocs granitiques, sur une pente raide, puis il se resserre au sommet. Il fait chaud et nous ne croisons personne... Nous avons un panorama exceptionnel pour nous deux !

En soirée, nous nous "fondons" dans la coutume locale : déambulez dans les rues, la population profite du soleil couchant qui colore la cathédrale en rose. Les gens se croisent et discutent, avec une glace dans la main, dans le parc, joliment illuminé.

La gastronomie mexicaine est diversifiée, mais elle aussi très épicée, alors nous nous contentons d'une valeur sûre... Un demi-poulet acheté dans une rôtisserie et des yaourts, avalés goulûment dans le patio de la posada.

Le chauffeur nous dépose au terminal de Victoria, dans le centre-ville.

Un quart d'heure plus tard, nous grimpons dans le bus (252 pesos/p) qui assure la liaison Toluca à Morelia.

Sur le bord de la route, des stands proposent de l'artisanat local et des produits régionaux. Devant les stations-services, je remarque les longues files de véhicules qui attendent leur tour pour faire le plein d'hydrocarbures. Le 18 janvier dernier, un oléoduc percé par des voleurs, a fait 125 morts et de nombreux blessés, à la suite de l'explosion puis à l'embrasement de la canalisation.

Le gouvernement, a pris la décision de livrer les stations-services par camions, ce qui provoque un ralentissement d'approvisionnement dans tout le pays.

Nous effectuons un long arrêt à Zitacuaro, la température est élevée, pour la première fois depuis notre arrivée dans le pays, nous apprécions d'être en tenue d'été.

Les scènes de la vie rurale défilent le long des 4 heures de route pour parcourir les 190 kilomètres.

Enfin, nous arrivons à Morelia, la capitale de l'Etat du Michoacan, à 15 heures.

Face au terminal, près d'un pont routier, un minibus (9 pesos par passager) fait la navette pour rejoindre le centre historique. Le premier hôtel visité est le bon, il est propre et d'un prix raisonnable, nous déposons nos sacs au San Fransiskuni, à quelques mètres de la cathédrale.

L'accueil de la propriétaire est chaleureux. Depuis la terrasse, nous avons une vue sur la ville en accès libre et illimité !

Nous emboîtons le pas du flot continu des promeneurs, qui déambulent dans l'avenue Madero Poniente, l'axe principal du centre historique. La cité, est classée au Patrimoine Mondial de l'Humanité depuis 1991. Morelia, doit son nom de ville rose, à cause du type de granit utilisé pour la construction de ses édifices majeurs.

Il m'est difficile de faire une photo de la Cathédrale. Un campement est installé depuis une semaine par des professeurs des écoles. Ils font la grève, car ils ne sont plus payés depuis 2 mois et de plus, ils revendiquent contre une réforme de l'enseignement. Le calme règne, mais la pression policière est visible, lourdement armés, ils ont investis des rues proches. 

L'édifice religieux, du XVIIe et XVIIIe siècle, domine le Zocalo. Cette cathédrale, de style baroque et néoclassique est flanquée de deux hautes tours de 65 mètres de haut et des dômes recouvertes d'azuléjos. Nous sommes conquis par cet ensemble majestueux...

Face au portail de la cathédrale, le Palacio de Gobernio est installé dans un ancien séminaire datant de 1770. L'intérieur est décoré de fresques vives et colorées. Alfredo Zalce, un artiste renommé, a peint sur les murs, l'histoire régionale.

Deux grandes cours, abritent les bureaux du gouvernement de l'État.

Nous allons à la vitesse d'un escargot, vers l'extrémité Est. En prolongement de la rue Alzate, sur l'avenue Acueducto, nous sommes surpris de trouver un... Aqueduc ! Construit entre 1785 et 1788, il est long de deux kilomètres et compte 253 arches. Il fournissait en eau potable, toutes les fontaines de la ville. 

À ce niveau, l'aqueduc amorce un arc de cercle au Jardin Villalongin. Au centre de cette charmante place, la Fuente Las Tarasca, est un lieu emblématique pour les Morelianos. La fontaine représente trois femmes de l'ethnie Purepecha soulevant un plateau chargé de fruits.

Alors que le soir tombe, il faut accélérer le pas, la nuit sera bientôt là. Nous traversons le Bosque Cuauhtémoc dans la pénombre, c'est le plus grand Parc de la ville. Il abrite le Musées d'Art Contemporain et le Musée d'Histoire Naturelle.

Retour à l'hôtel. Demain, une longue journée de marche et de découvertes nous attend, tant la capitale du Michoacan est riche en monuments classés.

Dans notre chambre, depuis la fenêtre, nous dominons les tours illuminées... La Cathédrale veille sur nous !

Nous flânons quelques instants dans le jardin fleuri, tout autour du Couvent San Francisco. Pas de chance, ses portes sont fermées à cette heure matinale.

La déception est identique au Musée Casa de Morelos, lui aussi est fermé. Nous jetons un coup d'œil sur deux anciens carrosses qui sont exposés dans le patio.

Dans la calle Corregidora, le Museo Casa Natal de Morelos est un lieu historique important de la ville.

José Maria Morélos, un héros national de l'indépendance, naquit dans cette maison en 1765. Sa maison natale a été préservée, c'est une enceinte culturelle qui offre un aperçu de la vie de Morelos. Le musée comprend plusieurs salles, chacune est consacrée aux aspects importants de sa vie.

La visite est enrichie par une projection vidéo. Pour terminer, une figure électronique animée de Morelos, explique sa lutte pour l'indépendance.

À quelques dizaines de mètres, le clocher du Temple de San Agustin domine la calle Corregidora.

La bâtisse est imposante, la façade de l'église se prolonge vers un cloître. Une modeste église de style gothique, devenue grâce au labeur et au génie des bâtisseurs et la foi des ecclésiastique, une merveille architecturale.

Nous nous écartons du centre-ville, nous crapahutons dans le quartier universitaire. Nous jetons un coup d'œil aux arcades de l'Universidad Michoacana de San Nicolás de Hidalgo... Ouf !

Le superbe bâtiment abrite l'administrations du gouvernement de l'État. Mais le bijou de l'édifice est, la Bibliothèque Publique Universitaire. Des milliers de livres, remontant pour certains, jusqu'au XVIe siècle, sont rangés dans un superbe décor, patiné par le temps.

Après avoir photographié tous ces lieux, à la richesse sublime, nous passons du silence et la quiétude, au temple de la confiserie... Les étals du Mercado des Dulces y Artesanias croulent sous les friandises.

C'est le royaume des gourmands, un endroit aux mille saveurs ! Il me semble découvrir une sorte de souk oriental couvert. Des montagnes de fruits confits et de bonbons forment les couleurs de l'arc-en-ciel.

Au nord-ouest du centre historique, les hautes tours du Temple de San José, calle Obregon, sont visibles de presque n'importe quel endroit de Morelia. Elles sont superbement illuminées la nuit.

Sur la plaza de la Reforma Agraria, nous joignions nos pas à ceux des nombreux promeneurs qui viennent parader où discuter à l'ombre des arbres.

Les saveurs morélienne ne sont pas réservées qu'au Mercado des Dulces y Artesanias.

Dès notre entrée dans le Marché de la Révolution, nous nous perdons dans les allées, au milieu des fleurs et des fruits, les murs sont tapissés de couleurs.

Les céramiques, textiles, vêtements fabriqués par les artisans locaux, ont leur clientèle. Les gourmands viennent déjeuner à toutes heures. Attablés et affamés à un comptoir, nous partageons un ceviche frais, une truite et des beignets de camarones... Un régal à un prix dérisoire !

Samedi 26 janvier 2019

Ce samedi matin, tous les rideaux des commerces sont encore baissés lorsque l'on quitte la ville. Notre escapade sur les rivages du Lac Patzcuaro prend des allures d'une expédition.

Nous prenons le "combi" n°4, devant le Temple de la Monjas, notre logeuse nous a conseillé de demander au conducteur de nous déposer à la station des bus qui démarrent pour la ville de Quiroga.

Les transports dans ces pays sont magiques, après quelques minutes d'attente, nous nous installons dans un vieux bus (47 pesos par passager).

Une petite heure de route, et dans le village de Quiroga, nous prenons de nouveau un "combi" pour Tzintzuntzan. Un pueblo aussi charmant qu'il est difficile à prononcer...

Le village est classé Pueblo Magico, il fut jadis la capitale de l'ethnie Tarasque, une civilisation contemporaine de l'Empire Aztèque. 

Le chauffeur nous dépose devant l'entrée de l'Ex-Convento de San Francisco construit en 1550, dans un remarquable jardin agrémenté de nombreux oliviers.

Il nous suffit de traverser la route, pour aller au site archéologique, qui porte le même nom que le village.

Construit sur une esplanade herbeuse, par la civilisation Purépecha, les ruines d'un centre cérémoniel dominent les rives du Lac de Patzcuaro. Les Indiens Purépecha avaient leur propre langue, un culte religieux élaboré, une organisation administrative développée et un technologie militaire sophistiquée.

Denise achète les billets d'accès (60 pesos).

Le site, est une grande plateforme rectangulaire où sont accolées cinq plates-formes, appelées yacatas, ce sont des pyramides circulaires. Leur architecture est unique, propre à cette civilisation. L'arrivée des Espagnols, au XVIe siècle a entraîné le déclin des Purepechas. La promenade n'est pas longue, avec un beau panorama sur le lac.

En bord de route, les artisans ont étalé sur des étals, un bric-à-brac invraisemblable. Des poteries en céramique, des objets en bois sculptés, des tapis de laine, des décors de fête, des tableaux de scènes bibliques. Tout cet artisanat représente des éléments du patrimoine culturel... Que de couleurs !

La région a su garder la tradition du "Día de los Muertos", la Fête des Morts. Dans le petit cimetière, nous mesurons la ferveur des familles à l'embellissement des tombes lors de cette fête incontournable qui se déroule chaque année, les 1ers et 2 novembre.

Les tombes sont ornées de nombreuses décorations. Des fleurs, des papiers crépon, des cierges, des bouteilles de soda, de bière et de téquila pour les adultes. Pour les enfants, les familles apportent sur les autels, des bonbons ou des jouets...

Au centre de la petite ville, nous montons dans un combi (10 pesos chacun) qui nous dépose à l'entrée du village de Patzcuaro.

Depuis une petite station, nous regrimpons dans un combi (9 pesos chacun) qui nous dépose au centre du village...

Classé Pueblo Magico, le centre historique est resté dans son jus et a conservé son cachet colonial. Les rues sont pavées, les murs faits d'adobe et de bois, les toits de tuiles rouges et de petites places sont ornées de fontaines. La ville semble rejeter la modernité.

Nous sommes à 2 150 mètres d'altitude, malgré un ciel bleu immaculé, la chaleur tombe rapidement. Les Purepechas ont l'art de conserver leur patrimoine. Tout est beau autour des Plaza Vasco de Quiroga et Plaza Grande, même la vie semble s'être arrêtée, c'est le silence devant les magnifiques demeures coloniales et les édifices religieux.

Sur la Plaza Bocanégra, se tient le marché alimentaire. La ville s'est assoupie, pas besoin de jouer des coudes, pour trouver une place au comptoir d'une gargote. À croire que la sieste est sacrée et respectée...

Les immondices jonchent le sol, nous sommes pris par un tourbillon d'odeurs, mais mon nez ne peut résisster au fumet des sauces qui mijotent dans les marmites. Nous partageons un bol de soupe à la viande et une quésillada. La cuisine est simple, le service rapide. Un mélange délicieux de saveurs !

La foule, nous la retrouvons sur la Plaza Centrale. Sous les arcades, les petits pains régalent les gourmands.

Le petit parc est le théâtre d'une représentation de la culture indigène. Deux troupes de danseurs, sont déguisés en personnes âgées. Ils effectuent des danses, inspirées d'un rituel, en l'honneur du Vieux Dieu...

Le costume qu'ils portent, est composé d'un masque en bois, d'un bâton de marche, de chaussures à semelles de bois, d'un pantalon, d'une chemise blanche et d'un poncho, appelé "El serape o bossu". C'est l'habit traditionnel des paysans Purepechas.

 Chaque groupe à son coin, exécutent la Danza de Los Viejitos, "la Danse des petits Vieux". Les danseurs, miment les vieux. Ils font claquer les chaussures en bois (huaraches), ils tombent et ils crachent sur le sol, en accélérant la cadence de la danse... C'est pour le souhait, d'avoir la santé et de bien vivre sa vieillesse... Quelle rencontre fascinante !

Nous quittons Patzcuaro et son fascinant spectacle

Nouvel épisode dans les transports... Identique qu'à l'aller avec un combi, de la Place Centrale à la périphérie de la cité, puis un bus (120 pesos) pour Morelia.

Le chauffeur est un as de la conduite, il rythme le clip qui passe sur sa vidéo, près du volant. Je préfère détourner le regard, pas très rassuré, il vaut mieux profiter des superbes paysages !

Dans le centre de Morelia, nous nous dirigeons vers le Palais de Justice. L'heure est trop tardive, nous ne pouvons apercevoir que le patio et l'immense fresque murale de l'escalier.

Dans la rue principale, une jeune fille, de la riche société, dans sa robe toute rose, est accompagnée de cavaliers. Ils  viennent célébrer sa Fête des Quinze ans, à la cathédrale, sous l'œil indifférent des cireurs de chaussures. Deux mondes à part !  

Notre séjour dans la capitale se termine, des groupes de musiciens assurent l'animation dans la calle Hidalgo. Une commerçante propose du "Gaspacho Moreliano"... Mais ce gaspacho n'a rien de comparable avec la soupe froide d'Espagne. Cette spécialité est emblématique de Morelia.

Dans des coupes, poser un étal, un cocktail de saveurs tropicales avec de la mangue et d'ananas, une soupe d'oignon blanc, une portion de queso (fromage), du citron vert, un soupçon de sel et une pincée de jicama (un tubercule en poudre). Le tout, bien sûr, arrosé d'un trait de Chilé (piment fort).

Le gaspacho est délicieux et rafraîchissant.

Dimanche 27 janvier 2019

Le départ, est un petit arrachement, nous avons apprécié le séjour dans cette ville et la vue fantastique depuis la terrasse.

Nous montons dans le combi urbain n°2 (20 pesos), le conducteur nous mène à la station de bus.

Denise achète les billets, au guichet de la Compagnie Primera Plus, pour Guadalajara, la capitale de l'État du Jalisco, à 290 km à l'ouest.

Au Mexique, le soleil et le ciel bleu sont de rigueur. Ce début de journée ne déroge pas à la règle et il fait de plus en plus chaud !

Nous traversons un panorama semi-aride, parsemé de kilomètres de champs de maïs et d'immenses serres. Nous approchons de notre destination, maintenant, la vallée englobe un paysage exploité de champs d'agaves bleus. Une culture traditionnelle, qui a donné naissance à l'un des principaux symboles qui identifient le pays : la tequila.

Le conducteur nous dépose à la nouvelle gare routière de Guadalajara. L'arrivée est laborieuse... Pour se rendre dans le quartier historique, il faut prendre de nouveau un combi (14 pesos).

Nous posons nos sacs à l'Hospédate Downtown, en plein cœur de la vieille ville.

Dans la foulée, nous partons à la découverte du centre historique.

À 1 560 mètres d'altitude, Guadalajara est bâtie à proximité du Lac Chapala. Avec ses 4.5 millions d'habitants, cette capitale tentaculaire est la 2e ville du pays. Son centre, allie la modernité des rues commerçantes, avec une impressionnante architecture, et des monuments de divers styles, néoclassique, baroque et gothique. Comme pour les villes précédentes. Photos, photos !

Bordant la Plaza de Armas, la Cathédrale est majestueuse avec deux clochers recouverts de tuiles jaunes et une coupole. C'est le symbole, le cœur religieux et historique de la cité. L'intérieur est de toute beauté avec des vitraux colorés. Une jeune fille, robe de mariée rouge éclatant, s'avance devant l'autel, mais il n'y a pas de fiancé à ses côtés, elle fête sa "quinceañera.

Cette journée nous a vidés, nous rentrons à l'hôtel, pressés de se reposer. En soirée, en marchant, nous grignotons des tacos fraîchement préparés, dans une taqueria. La place est illuminée, le patrimoine historique est époustouflant !

Lundi 28 janvier 2019

Le petit-déjeuner, avalé dans le patio de notre logement, nous a requinqué. La responsable, nous signale qu'il n'y a pas de chambre disponible pour cette nuit. Nous en trouvons une, dans la calle Madero à l'Hôtel San Pablo. Le transfert des sacs est effectué rapidement.

Nous partons à pied, à la gare routière Vieja appelée aussi Antigua Central Camionera. Le quartier est délabré, notre logeur nous a indiqué que le secteur est réputé sensible... Alors,nous accélérons le pas. 

Dans une agence, Denise achète les billets de bus (87 pesos chacun) pour Amatitan, une ville qui abrite une des plus grandes distilleries de Tequila du Jalisco.

Dès la sortie de la métropole, la route serpente au milieu des champs d'agaves bleus. Sur le bord de la route, les stands de vente de tequila se succèdent. Toute l'économie de la région, repose sur la production de la tequila et ses dérivés.

Le bus nous dépose à l'entrée de la ville. À pied, nous nous rendons à la Distillerie Tequila Herradura.

C'est une ancienne hacienda familiale, qui appartient maintenant à un grand groupe industriel reconnu.

Un responsable de la sécurité nous informe de la fermeture des locaux à 15 heures. Nous prenons la décision de nous rendre dans la ville de Tequila à 15 kilomètres de là.

Magie des transports dans le pays, nous ne traînons pas sur le bord de la route, et nous grimpons rapidement dans un bus (40 pesos chacun).

Tequila, je connaissais de nom la boisson, mais pas le village.

Pueblo Magico... Le petit bourg mérite son classement. La plaza centrale est charmante. Nous sommes dans la région de l'agave, tout y fait référence. La ville, baigne dans une culture traditionnel, datant de plusieurs siècles. Tous les commerces vendent la tequila et ses produits dérivés comme du miel, du vinaigre et du savon. Les artisans, à partir de la fibre des feuilles d'agave, font des petits meubles, des sacs, des nappes et des hamacs.

Si nous sommes venus à Tequila, c'est pour goûter ce breuvage du Jalisco, qui est la meilleure du monde. L'Hacienda Cuervo, dans le centre historique, propose tous les jours la visite de la distillerie. Une hôtesse, à l'accueil, nous propose deux choix et le prix par personne : la visite de l'unité de production en 1 heure pour le prix de 250 pesos, ou la visite de l'unité de production et une séance de dégustation pour 400 pesos.

Nous choisissons la deuxième proposition, l'occasion est unique de participer à une dégustation de la tequilla dans les règles de l'art. L'heure de la visite débute à 15 heures, nous avons le temps de visiter la cité.

Sous une chaleur de plomb, nous flânons dans le petit centre, toujours à la recherche du moindre point d'ombre. Comme dans tout le pays, les rues sont pavées, les trottoirs toujours trop hauts et les façades des maisons colorées.

Seules exceptions, ce sont les superbes maisons des riches producteurs, dont certaines rivalisent dans l'excentricité.

L'heure du rendez-vous est arrivée. Nous sommes une quinzaine de visiteurs. Dans le patio de cette hacienda coloniale, un guide se présente et nous dirige dans une salle, pour assister à une séance vidéo, qui retrace l'histoire de l'hacienda.

Une visite dans les champs de la plantation n'est pas prévue, mais le guide (en espagnol et anglais) nous fait découvrir, au fur et mesure de ses explications, les différentes zones de la distillerie.

La réception du cœur, appelée "Pina", c'est la racine déterrée de l'agave bleue. La cuisson, à la vapeur, qui dure environ 25 heures. Il nous fait goûter la fibre, qui est devenue moelleuse et très sucrée. Ce coeur, est ensuite broyé, et le jus du pina est acheminé aux réservoirs de fermentation qui dure une dizaine de jours. La distillation qui se fait en deux étapes, afin d'obtenir un alcool pur et fort.

Le guide termine ses explications, au milieu des barriques, dans la cave de vieillissement du nectar.

Le passage dans la boutique, est l'occasion de rapporter un souvenir liquide, à un prix raisonnable.

Le retour est bien plus simple, le bus (80 pesos chacun) est direct jusqu'à Guadalajara. La nuit est tombée, le quartier de la gare routière n'est pas éclairé, et dans la pénombre, nous accélérons l'allure jusqu'à l'hôtel...

Retour à Guadalajara, nous achetons à la Companie Nueva les billets de bus pour Mazatlan.

Derrière la Cathédrale, le Théâtre Degollado est une merveille de l'architecture néoclassique. Construit entre 1856 et 1866, sa façade présente 16 colonnes corinthiennes et un fronton en marbre, où sont sculptées des Muses. À l'intérieur, il faut lever la tête, le plafond est riche d'une belle fresque...

Nous prenons notre repas au Marché San Juan de Dios.

Du marché, il faut quelques centaines de mètres pour atteindre l'Hospice Cultural Cabanas. L'édifice, fut construit au début du 19e siècle pour aider les plus démunis : les vieillards, les handicapés et les orphelins. Depuis 1997, il est classé au Patrimoine Mondial. 57 fresques de José Clemente Orocozo, ornent le plafond et les murs de la vaste nef centrale d'une chapelle... L'histoire coloniale qui ne peut laisser personne indifférent.

Nous revenons à l'intérieur du Palacio Municipal et de son patio, entouré de galeries à arcades. Sur les murs, le long de l'escalier monumental, des fresques, racontent l'histoire de la fondation de la ville.

La fin d'après-midi approche, en prévision du long déplacement en bus, nous allons nous reposer quelques instants, dans les fauteuils de la salle d'accueil de l'hôtel.

Sac sur le dos, nous nous rendons à l'angle des calles Codina et 16 Septembre pour rejoindre en bus la gare routière Nueva.

Il est minuit, le conducteur à l'heure prévue... Direction Mazatlan, dans l'État du Sinaloa en bordure de l'Océan Pacifique.

Mercredi 30 janvier 2019

Le transporteur nous a offert une petite collation et une bouteille d'eau pour patienter pendant ce long trajet. Il n'y a pas un seul arrêt. Le bus est confortable, et nous arrivons reposés à Mazatlan, à 5 heures du matin.

Il faut mettre la montre à l'heure ; il est 1 heure de moins par rapport au reste du Mexique. À cette heure matinale, nous restons à l'intérieur de la station. J'en profite pour feuilleter notre guide touristique sur la région. 

Située sur la côte Pacifique, Mazatlan est la deuxième ville de l'Etat du Sinaloa. C'est le plus grand port commercial du Mexique, mais également une station balnéaire internationale très prisée. 

À 7 heures, nous sommes à un arrêt des bus. Un couple d'enseignants, en voiture s'arrête. Ils nous proposent de nous emmener en ville et nous déposent au quai du départ des ferries. Notre prochaine destination est la ville de La Paz, en Basse-Californie.

Nous patientons jusqu'à 9 heures, devant les bureaux de la Compagnie Baja-Ferry. Denise achète les billets (1 460 pesos par passager) l'appareillage est prévu à 20 heures. Il n'y a pas de service de consigne à la compagnie, les gardiens, à l'entrée du site, très gentiment, les entreposent dans leur local jusqu'à 14 heures.

Il règne un parfum d'exotisme dans les rues colorées du centre historique. Mazatlan est une des rares villes coloniales en bordure de mer. Des bâtiments datent du XIXe siècle, plusieurs sont classés monument historique nationaux. De styles art déco, néoclassique et coloniaux, ils bordent les rues qui mènent à la Plaza Machado.

L'État du Sinaloa n'a pas une bonne réputation, il est surtout connu pour ses problèmes de narcotrafic, pourtant, nous nous aventurons dans le centre-ville, avec un sentiment de sécurité.

Le secteur est peu fréquenté par les touristes, qui lui préfèrent les joies de la plage. Le climat est tropical, les rayons de soleil dorent à profusion les palmiers, les bougainvilliers, et les hibiscus en fleurs qui envahissent les trottoirs.

Nous prenons notre petit-déjeuner dans le salon d'une panadéria (boulangerie). Après ce petit repas, nous musardons dans une rue piétonnière commerçante qui débouche sur le Malecon. Cette grande jetée, longue de vingt kilomètres, est une des plus étendues au monde.

Sept kilomètres sont aménagés en piste cyclable, la balade est agréable le long de l'Océan Pacifique. Nous prenons notre temps, il y a des bancs pour se reposer et des sculptures et des petits monuments pour le plaisir des yeux.

La statue, représentant la Reina de Los Mare (Reine des Mers) avec à côté d'elle, Cupidon, est sûrement la plus photographiée.

Un attroupement de touristes s'est formé au niveau du promontoire appelé Glorieta Rodolfo Sanchez, haut d'une quinzaine de mètres. Comme dans la baie d'Acapulco, des plongeurs se jettent dans l'eau. L'exercice est périlleux, car il y a énormément de rochers. Le spectacle est impressionnant, mais il rapporte quelques pesos, donnés par les touristes.

Nous récupérons nos sacs dans le local des gardiens et nous nous dirigeons vers la salle d'attente de la Compagnie Baja-Ferry.

Le gros navire, qui assure les allers-retours entre Mazatlan et La Paz est rangé sur le quai. Les passagers qui embarquent vont en Basse-Californie. Des militaires, avec l'aide de chiens renifleurs, contrôlent minutieusement les bagages... Mieux vaut être en règle !

À 18 heures, nous sommes autorisés à monter à bord du ferry. Nos sacs sont étiquetés et rangés par des membres de l'équipage. Nous grimpons au niveau du premier pont, et calés dans des fauteuils, nous regardons défiler les voitures chargées de gros paquets et les camions qui sont alignés en file indienne sur le quai. Les immenses portes frontales sont grandes ouvertes pour aspirer le flot de véhicules.

Nous allons passer la nuit dans un salon-bar, car nous n'avons pas pris de cabine. À 20 heures, une annonce au micro indique que la salle de restauration est ouverte.

Le restaurant est un lieu de rencontre, nous prenons le repas, (inclus dans le prix du billet), en compagnie d'un couple de Français, Geneviève et Bernard, qui sont partis en camping-car pour un périple en Amérique du Sud et Nord nord. Ils sont accompagnés pour cette étape par une amie.

Le ferry appareille à 21 heures... Sous un coucher de soleil spectaculaire, nous laissons derrière nous, le phare qui se dresse à 135 mètres de hauteur, sur un promontoire rocheux.