Voyage au Mexique en 2019
Troisième partie
Ciudad Valles
Papantla
Xalapa
Coatepec
Xico
Veracruz
Alvarado
Tlacotalpan
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
visa
Passeport valable au moins pour la durée du séjour.
Document d'immigration à remplir dans l'avion ou à la frontière. Tamponné il doit être conservé, car il est demandé à la sortie du territoire.
vaccination
Vaccins recommandés :
. vaccinations universelles : hépatite B, DTPC.
. Hépatite A, fièvre typhoïde.
. Suivant les secteurs ruraux : rage
Question argent
1 euro = 20,50 pesos à l’aéroport.
1 euro = 21,50 pesos à la banque Bananex.
Retrait d'argent sans frais, dans les distributeurs de la banque Scotia, partenaire de la BNP Paribas.
- - - - - - - - - -
Suite de notre périple débuté le 17 janvier 2019 de Mexico à San Luis Potosi en passant par la Basse-Californie
Question transport
Il est possible d'acheter, (avec votre passeport), une " carte retraité " à Mexico moyennant une petite rétribution et qui permet une réduction sur tous les transports en bus hors villes.
Pour notre cas, ne le sachant pas, nous avons fourni à chaque achat de billets dans les gares routières, copie de notre passeport mais le procédé n'a fonctionné que chez la Cie Primera et ses filiales d'autobus (implantées dans l'Ouest).
San Luis Potosi - Ciudad Valles
Compagnie Vencedor. 4 heures de route. 260 kilomètres. 475 pesos le billet.
Ciudad Valles - Tampico
Compagniee Vencedor. 3 heures de route. 150 kilomètres. 270 pesos le billet.
Tampico - Poza Rica
Compagnie Ado. 5 heures de route. 230 kilomètres. 392 pesos le billet.
Poza Rica - Patantla
Bus urbain. 1 heure de route. 20 kilomètres. 22 pesos le billet.
Patantla - Xalapa. Pas de liaison directe.
Patantla - Cardel
Compagnie Eje. 4 heures de route. 190 kilomètres. 182 pesos le billet.
Cardel - Xalapa. 1 h 30 de route. 70 kilomètres. 80 pesos le billet.
Xalapa - Alvadaro
Compagnie Ado. 4 heures de route. 165 kilomètres. 215 pesos pour un billet et 282 pesos pour un autre. Réduction sur un billet.
Alvarado - Tlacotalpan
Bus local. 30 minutes de route. 30 kilomètres. 78 pesos le billet, aller-retour.
Alvarado - Veracruz
Compagnie TRG. Bus 2ème classe. 1 heure de route. 70 kilomètres. 88 pesos le billet.
Question hébergement
Comme d'habitude, nous ne réservons rien à l'avance, sauf la première nuit car les vols arrivent souvent tard et il est difficile de trouver une chambre qui nous convient (dans le centre pour pouvoir visiter à pied) dans une mégapole que nous ne connaissons pas.
Nous préférons voir les hébergements au fur et à mesure de nos déplacements. Nous avons toujours trouvé de quoi nous loger et souvent, avec de belles surprises autant humaines qu'environnementales.
Possibilité de rabais en basse saison et pour des séjours de plus de 2 nuits.
Ciudad Valles
Hotel Central
Bien situé, face à la gare routière. Excellent accueil de la propriétaire. 350 pesos la nuit. Simple, bien pour une nuit.
Poza Rica
Hotel Esencial
Bien sityé, face à la station de bus. Bon accueil. Simple, bien pour une nuit. 250 pesos la nuit.
Patantla
Hôtel Casa Blanch.
305 Calle Bénito Juárez.
Très bon accueil. Chambre simple et salle d'eau impeccable. 350 pesos la nuit. Petit-déjeuner complet 70 pesos par personne. Bon Wifi .
hotelblanch@gmail.com.
Xalapa
Hotel Emperatriz
Calle 20 Novembre.
Situé à 300 mètres de la station de bus. Très bruyant, pour les chambres situées sur le devant. Mauvais wifi. 350 pesos la nuit.
Alvarado
Hôtel Lety
Bien situé. Accueil sympathique du jeune gérant.300 pesos la nuit.
Veracruz
Hôtel Nautico Inn
Avenue 1er de Mayo.
Hébergement réservé depuis plusieurs semaines pour le carnaval. Très bon accueil. Bien situé. Confortable. 700 pesos la nuit. Bon wifi. À recommander. nauticoinn@hotmail.com.
reservaciones@hotelnauticoinn.com.
Question au quotidien
Pizza portion : 17 pesos. 1/2 poulet roti : 50 pesos. 1 Blle d'eau 1L5 : 12 à 14 pesos. 1 litre essence : 19 à 21 pesos. 1 litre de diésel : 20 à 22 pesos. 2 clémentines + 4 bananes : 13 pesos. 1 gordita au porc (sandwich) : 20 pesos. 2 avocats : 20 pesos.
CARTE DU MEXIQUE
Itinéraire depuis le départ
Flèches en bleu. Première partie.
Flèches en rouge. Deuxième partie.
Flèches en vert. Troisième partie.
Lundi 18 février 2019
Nous quittons avec un pincement au cœur, cette belle ville de San Luis Potosi et ses multiples richesses architecturales qui nous ont séduits.
Au guichet de la compagnie Vencedor, Denise achète les billets de bus pour Ciudad Valles. La ville se trouve à 260 km, en direction du Golfe du Mexique.
Au petit matin, la température a chuté, le port d'un pull s'impose. Le conducteur démarre à 8 heures, sous un ciel bien dégagé.
Les paysages sont déroutants. Nous traversons, dès les premiers kilomètres, une zone aride et sèche. En suivant, le panorama verdoyant, entre crachin et brouillard, nous rappelle le Pays Basque. La dernière partie est déconcertante, nous plongeons dans une vallée de forêts luxuriantes. C'est la Huasteca Potosina, une région qui possède de nombreuses richesses naturelles.
Il est midi, le conducteur, gare son véhicule à la gare routière de la ville.
Dès la descente du bus, je repère l'enseigne de l'hôtel Central. Un emplacement primordial pour nos prochains déplacements. Petite routine d'un routard dans une nouvelle ville ; poser les sacs à la chambre et premiers pas pour aller au prochain restaurant.
Ciudad Valles est la deuxième ville de l'Etat de San Luis Potosi. Son zocalo est triste et sans charme, les rues sont défoncées, les abords sales.
Mais Ciudad Valles est la base idéale de départ, pour visiter les cascades et les sites naturels de la région. Demain, nous avons prévu d'aller aux cascades de Tamul.
L'Antojitos Azreca est un restaurant bon marché. Nos assiettes sont remplies d'enchiladas fourrées au poulet et accompagnées de riz.
Dès le repas terminé, nous allons à la rencontre des conducteurs de quelques combis. Ils sont positionnés près du zocalo et ils proposent le transport jusqu'aux cascades. Leur tarif est identique à celui du bus, qui démarre à deux pas de notre hôtel.
Pour éviter les tractations et les palabres, nous choisissons de prendre le bus local.
Repos cet après-midi à l'hôtel... Mise à jour du blog, envoie de mails et de décryptage des informations, données à l'office du tourisme, pour réussir la sortie prévue demain.
Mardi 19 février 2019
Sur la place centrale, il fait nuit noire lorsque nous grimpons dans le bus local (44 pesos)) qui se rend à la ville de Cardenas.
Il est 6 heures, l'air est frais et le ciel est totalement dégagé. Après 40 minutes de trajet, le chauffeur nous dépose au hameau de Santa Anita, à 22 kilomètres des cascade de Tamul.
À ce croisement, pour un voyageur en solo, il existe trois 3 possibilités pour atteindre les cascades. Soit en taxi collectif, soit en combi... Soit en stop !
Des riverains nous demandent d'où nous venons, où nous allons ? Nous, nous posons des questions sur les transports... La réponse n'est pas encourageante, ils nous signalent qu'en milieu de semaine, et de surcroît, de bonne heure, il n'y a pas de circulation.
Malgré tout, sans trop d'attente, le conducteur d'une voiture s'arrête et nous propose de nous emmener.
Après une quinzaine de kilomètres, nous traversons le village de Tanchachin. Le conducteur ne va pas battre des records, il évite les trous, à droite, à gauche. Enfin, il nous dépose dans le village de La Morela.
Notre cicérone se gare et nous dévoile son plan. Il est conducteur de taxi (rien n'est mentionné sur le véhicule). Il nous propose de nous promener pour la journée, sur les différentes cascades. Poliment, nous refusons. Pas content, il réclame 150 pesos, le double des prix pratiqués... Les petits aléas d'un voyage !
L'embarcadère est à 500 mètres, il est encore trop tôt. Nous sommes les seuls touristes. Nous remontons au village pour boire un café.
Les guides sont autour de leurs embarcations. Denise s'informe sur les tarifs pratiqués. Le prix d'un bateau privé pour 3 heures est de 1 200 pesos. Pour un bateau collectif de dix passagers, c'est 120 pesos par passager.
Les lancheros (les bateliers) nous assurent que les touristes, qu'ils soient locaux ou étrangers, arrivent en général vers 11 heures.
Petit à petit, une certaine animation agite les rives du cours d'eau. Il est 11 heures, nous sommes 9 touristes réunis près d'un kiosque. Le départ des embarcations est bien rôdé, chaque batelier part en fonction d'un tour bien établi. Nous embarquons pour 130 pesos chacun.
La sortie s'annonce bien, il fait chaud et le ciel est d'un bleu lumineux.
La couleur émeraude de l'eau, offre une palette étonnante, quel contraste avec les teintes de la végétation et la blancheur des rochers du canyon. Au fur et à mesure de notre avancée, nous découvrons des petites cascades qui se jettent dans la rivière.
Nous descendons de la barque pour longer la rive à pied ; les deux lancheros tirent le bateau à la main.
L'heure de "navigation" passe très vite et nous arrivons à la cascade. Elle mesure 105 mètres de haut, c'est la plus grande de l'état de San Luis Potosi.
Le guide nous signale qu'il est interdit d'aller sous les chutes d'eau. Les premières minutes nous laissent sans voix, nous sommes en admiration face à ce tableau. Chaque participant est libre de ses choix pour profiter de ce spectacle.
Nous grimpons au sommet d'un gros rocher au milieu de la rivière. Le spot est incroyable, la vue merveilleuse.
La possibilité de se baigner est prévue... L'eau est fraîche, mais quel plaisir agréable !
Sur le retour, les bateliers nous invitent à descendre les rapides à la nage.
Nous retrouvons l'embarcation à la Cueva del Agua, une jolie petite crique. L'eau est cristalline... C'est le paradis !
Trois stands de restauration proposent des tacos et des fruits. Quelques mètres plus loin, un escalier, mène à une cenote, un phénomène naturel, que l'on a découvert l'an dernier, dans le Yucatan. Une piscine naturelle dans une grotte.
Après quelques plongeons, nous prenons encore un peu plus de hauteur. D'un pont-mirador, la vue est merveilleuse sur la rivière et la végétation luxuriante.
Nous débarquons à 15 heures. Il est trop tard, le bus direct qui relie le village de La Morela à Ciudad Valles est parti à 14 h 30.
Alors que nous quittons l'embarcadère, nos compagnons de canoë (1 couple d'Autrichiens et leur ami Mexicain) nous proposent de nous déposer au carrefour de Santa Anita.
Eux, ont le projet de se rendre au village de Tamasopo pour se baigner dans une cenote, à Puente de Dios.
Très sympathiques, ils nous demandent si on veut les accompagner... Alors vamos !
La route sinue entre d'immenses champs de canne à sucre. Après avoir garé la voiture dans le village, nous traversons à pied, une voie ferrée.
Nous descendons plusieurs marches d'un escalier abrupt, nous découvrons, un bijou que seule la nature peut offrir... Un petit coin de paradis enfoui entre des falaises.
Denise règle le prix d'entrée (80 pesos) qui comprend le prêt d'un gilet de sauvetage, obligatoire pour le bain.
Des miradors, permettent d'avoir différents angles de vue, sur la cenote et deux cascades.
Le courant est extrêmement fort dans le bassin, et de grosses cordes permettent de sécuriser les nageurs craintifs.
Une petite ouverture permet d'accéder à une caverne. Les rayons du soleil, qui arrivent à se faufiler entre les roches, par une fissure, créés un effet d'illumination artificiel de l'eau... Le moment est sublime, incomparable et magique. L'ensemble est magnifié par les stalagmites et les stalactites et le bleu turquoise de l'eau.
Non prévue, cette balade est une belle surprise. Nous insistons pour partager les frais de transport avec nos compagnons. Une belle rencontre, marquée de la fraternité et du partage entre des voyageurs.
Quelle journée riche en émotions. Ce soir, nous nous laissons tenter par des tostadas au fromage, dans un boui-boui, proche du terminal routier.
Mercredi 20 février 2019
Nous quittons Ciudad Valles, la ville suivante est Papantla, un "village magique" qui se trouve dans l'État de Veracruz.
Il n'existe pas de bus direct entre les deux villes. Nous sommes obligés d'effectuer une halte à Tampico, la capitale de l'État de Tamaulipas, en bordure du Golfe du Mexique.
Le ciel est couvert, la température bien fraîche, il n'y a aucun regret d'être dans le bus.
Cette région est au croisement d'une zone tropicale et d'une zone tempérée. Le panorama est composé essentiellement de champs agricoles. Cet état, est l'un des plus importants producteurs agricoles (tomates, oignons, soja et citrons).
L'autre atout de la région, est l'exportation de viande bovine. De nombreux ranchs et de fincas, bordent la route.
À 11 heures, le chauffeur stoppe le véhicule à la gare routière de Tampico. Cette grande cité, située à l'embouchure du Rio Panuco, est classée deuxième port exportateur du pays, grâce au pétrole et aux minerais de cuivre et d'argent.
Denise achète des billets pour Poza Rica. Le départ est prévu à 12 h 30. Il fait chaud, mais le ciel est toujours menaçant.
Le bus est l'incontournable moyen de transport pour une majorité d'habitants. Petit ou grand, luxueux ou brinquebalant, le bus est partout. Aujourd'hui encore, le conducteur s'arrête dans tous les villages. Des séquences toujours authentiques, parfois surprenantes...
Le paysage a changé, le maïs, indispensable à la nourriture animale a disparu. Le long du Golfe, les fruits abondent, les oranges et la canne à sucre.
Nous arrivons à Poza Rica à 16 heures. Le bus en partance pour Papantla est à 19 heures. Trop tard, il va faire nuit.
Nous restons près du terminal routier. Nous posons nos sacs à l'Hôtel Esencial, situé face aux abords de la gare routière.
Ce soir, pollo al carbon y frijoles ( poulet rôti et haricots noirs) sont toujours la valeur sûre.
Jeudi 21 février 2019
Petit saut de puce ce matin pour rejoindre Papantla.
Le bus démarre à 8 h 30. Trente kilomètres séparent les deux agglomérations. 45 minutes plus tard, nous terminons notre petit périple, démarré hier matin. Nous posons nos sacs dans la rue Bénito Juarez, à l'Hôtel Casa Blanch, à seulement quelques pas du Zocalo.
Papantla, située dans l'État de Veracruz, est une ville profondément authentique, loin du tourisme de masse.
Hier, feuilleter le Lonely dans le bus, m'a permis d'apprendre l'histoire et les traditions de la ville et de la région.
Le Mexique est le berceau de la vanille. Les Aztèques l'utilisaient pour adoucir le chocolat pur. Les Totonaques (une ethnie amérindienne) de la région furent les premiers à la cultiver. Patantla est la capitale politique et religieuse de la communauté.
La culture et les traditions des indigènes, nous les trouvons sur l'esplanade du zocalo, appelé aussi Parque Tellez. Sous le clocher de l'Iglesia de la Asuncion, se déroule une manifestation traditionnelle Totonaque.
C'est la journée de la langue maternelle. Les enfants font des préparations culinaires et récitent sur une estrade des poèmes dans la langue Totonaca. Des personnalités municipales prennent le relais et discourent, devant un public très silencieux et respectueux, assis en rang d'oignons.
Les hommes sont vêtus d'un pantalon blanc et ample, d'une chemise à manches longues et d'une écharpe rouge. Le chapeau est fait de palmiers, quelques-uns portent des chaussures en cuir, d'autres en caoutchouc.
La tenue vestimentaire des femmes se compose d'une longue jupe blanche, brodée de couleurs chatoyantes. Quelques-unes portent un châle de forme triangulaire.
Sous une allée ombragée, c'est un patchwork coloré. Des femmes, dans leurs costumes traditionnels, ont aligné sur des étals, des desserts et des plats salés. Quelle chance de participer à cet événement populaire et singulier, au contact d'une population autant enjouée.
Le parvis de l'église est entouré par un mur, sur le côté extérieur, je détaille un haut-relief qui rend hommage à la culture Totonoca. Je remarque aussi le mât des voladores, dont le sommet se dresse à 30 mètres de haut. Ce rituel, nous devrions y assister après-demain sur le site d'El Tajin.
Le village tranquille, semble perdu dans la petite montagne. Pourtant, des policiers, le visage masqué, lourdement armés, surveillent les va-et-vient des badauds. Ils sont positionnés à l'arrière d'énormes pick-ups. Les homicides battent des records, les crimes mafieux sont organisés par les cartels, les policiers ripous et les narcotrafiquants.
Toutes les régions du pays sont touchées, toutes les catégories de population, les riches comme les pauvres.
Nous nous écartons du centre, on se dirige vers le quartier de Guadalupe, à l'entrée de la ville, pour visiter le Parque Ecologico Xanath. C'est une exploitation artisanale de vanille, nous sommes accueillis par José Luis, le propriétaire-créateur du parc, très chaleureux et jovial.
Denise se déleste de 300 pesos, le prix d'entrée. Notre guide, va nous faire découvrir, les secrets de la culture de la vanille, issue du milieu naturel.
C'est une chance, nous sommes les seuls visiteurs. José, en espagnol, nous consacre deux heures, mais il fait des efforts pour bien se faire comprendre. Nous avons un petit cours sur l'histoire de la vanille mexicaine, avec, au début, les Aztèques puis les Totonaques.
Au XVIe siècle, les conquistadors découvrent la vanille. Pendant deux cents ans, le Mexique garde le monopole de la domestication, de la pollinisation et de la commercialisation des plants de vanille.
Tout en arpentant le parc, il raconte avec passion l'histoire de la culture de l'épice traitée avec respect. Dans une zone ombragée, il nous présente les semis attachés à des tuteurs.
Nous nous enfonçons dans un petit sous-bois luxuriant, là, il nous fait découvrir les gousses qui poussent sur une orchidée à la forme d'une liane.
Dans sa réserve, José nous explique le processus de création et de transformation du produit. Les différents arômes dégagés par les gousses lors de leur séchage. Avec humour et gentillesse, il nous fait goûter une liqueur et un rhum arrangé avec de la vanille.
Nous sommes les seuls visiteurs, la discussion se prolonge, comme il est très bavard, nous avons droit à des confidences sur son pays et la vie des Mexicains de nos jours.
Sur le retour, le parcours est pittoresque, les petites rues pavées nous attirent, je respire l'atmosphère qui devait être celle du temps des indigènes. La tradition et la culture se perpétuent grâce à des personnages de la population indigène, adeptes des plantes médicinales, et d'une vie, loin du modernisme.
Dans une ruelle, une petite porte ouvre sur un boui-boui. Là, il règne un silence bienfaisant, mille odeurs montent d'une plaque d'un vieux four centenaire. Le menu, ce soir, est simple, nous nous régalons avec des molletes. Ce sont des petits pains, coupés en deux et farcis de haricots frits.
Vendredi 22 février 2019
Le petit-déjeuner, préparé par notre hôte est très copieux. Nous sommes "calés " pour la matinée.
Papantla, ce n'est pas que la vanille et les couleurs des vêtements traditionnels. Ce coin enchanteur est riche de deux attractions. La première, est le site archéologique d'El Tajin , inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1992. La deuxième, est une danse spectaculaire, colorée et audacieuse, les voladores de Papantla.
À deux rues de l'hôtel, nous prenons un bus local (30 pesos) pour rejoindre, à une dizaine de kilomètres, le site précolombien. Le ciel est dégagé, la journée s'annonce très chaude... Dans mon petit sac à dos, j'ai une bouteille d'eau et les casquettes.
Le conducteur dépose tous ses passagers à l'entrée. Nous nous engageons dans une allée pavée, j'ai rarement vu autant de stands de souvenirs et de restaurants... Sur des dizaines de mètres, ils sont à se toucher des deux côtés du chemin.
Les Mexicains ont l'âme commerçante. Le site est prisé, car il est facilement accessible depuis Mexico, il fait partie des incontournables des Tours-opérateurs. Denise règle Ies billets (75 pesos par visiteur) la visite du musée est inclus.
La ville de Tajin semble avoir connu son apogée vers le Xe siècle. Elle a été bâtie par les Totonaques, un peuple amérindien du Golfe du Mexique, qui vivait entre le Ve et le XIIe siècle. Jusqu'en 1 200, une cinquantaine d'ethnies vivaient ici, grâce aux produits agricoles tels que le maïs, les haricots et le cacao.
La zone archéologique est importante. Les édifices, sont encerclés par la forêt tropicale vert émeraude. Les informations nous sont données par le Lonely planet, et des panneaux, placés devant les monuments les plus connus.
Le Grupo de Arroyo, datant du VIIe siècle, est flanqué de pyramides qui encadrent une grande place. Les archéologues, pensent que les structures étaient surmontées de petits temples.
17 Juegos de Pelota (jeu de balle) ont été découverts. Des bas-reliefs sculptés, décrivent les divers aspects de ce jeu rituel. Un relief est facile à déchiffrer. Trois joueurs procèdent à un sacrifice rituel, sous le regard des dieux.
La pyramide de Los Nichos (la Pyramide des Niches) est encore bien conservée. Sa conception inhabituelle en fait l'édifice emblématique le plus connu d'El Tajin.
L'ensemble forme 7 étages. Sur ses quatre faces, 365 niches sont reliées entre-elles. Les niches sont peintes en rouge foncé à l'intérieur et en bleu sur les bordures. Les niches, correspondent à des passages vers l'au-delà. Au sommet, deux serpents dragons sont sculptés. Grâce au jeu de lumière, dû aux ombres et aux parties ensoleillées, la pyramide est sublime et majestueuse.
Situé au nord, El Tajin Chico est un bâtiment construit sur une butte de 7 mètres de haut. Les archéologues pensent qu'il abritait le centre administratif, lieu de résidence de l'élite dirigeante. C'est le bâtiment le plus richement décoré, avec des bandes verticales gravées sur les bas-reliefs et des frises. Nous grimpons sur le promontoire, de là-haut, l'aperçu sur l'ensemble des ruines est superbe.
Nous passons rapidement dans le petit Musée. Des objets typiques de la civilisation Totonaque sont exposés. Une maquette, permet d'observer et de comprendre les structures qui ont été dégagées à ce jour. La visite ne nous ennuie pas, mais il va être l'heure de la représentation des voladores...
Dans la région, un cérémonial traditionnel est devenu une attraction économique. La danse des vodadores, les hommes-oiseaux est un rituel ancien symbolique. Au centre d'un petit espace herbeux, un pylône est dressé, son sommet culmine à 30 mètres de hauteur.
Des danseurs, vont exécuter un héritage de la culture Totonaque, dédié au soleil et à la fertilité.
Un membre de la troupe, fait le tour des visiteurs, pour empocher les 50 pesos qui donnent le droit de regarder la représentation. Ce spectacle se déroule tous les jours à 13 h 30.
Cinq danseurs, effectuent une danse au son d'une flûte et d'un tambour. Puis, chacun, muni d'une corde attachée à la taille, monte en haut du mât.
Un homme, placé sur une plate-forme, qui surplombe le mat, joue du tambour et de la flûte. Pour désigner les points cardinaux, il tourne 7 fois, de droite à gauche.
Les quatre voltigeurs attachent les cordes aux chevilles, puis ils se jettent dans le vide, et tournoient en décrivant des cercles. 13 tours, la tête en bas, les mains tendues vers le ciel... La corde se déroule et les danseurs descendent progressivement au sol.
Le musicien, rythme les treize révolutions qu'exécutent ses compagnons. Ces numéros d'équilibristes sont hors du commun et nous en mettent plein la vue.
Le vol des quatre danseurs, symbolise les âmes des guerriers morts, qui, au milieu de la journée, lorsque le soleil est au Zénith, reviennent sur terre, ils se sont transformés pour un temps en oiseaux.
Leur vol, symbolise l’unité de l’humanité et du cosmos. Le chiffre 13, du nombre de tours effectués, symbolise le nombre de mois du calendrier maya. 13 rotations, effectuées par 4 danseurs, représentent 52 rotations. Un chiffre identique au nombre de semaines dans une année.
Inscrit au patrimoine immatériel de l'humanité, ce rituel est destiné à prier les dieux pour la fertilité des terres.
Le bus pour Papantla a démarré plus tôt, nous grimpons dans un en taxi collectif (20 pesos par passager). Le conducteur patiente quelques minutes et démarre... Nous sommes les seuls passagers.
Samedi 23 février 2019
Il fait un temps automnal de notre Sud-ouest : le ciel est gris et il fait frais, la température ne dépasse pas 12°. Tout heureux de trouver un peu de chaleur, nous nous hissons dans un bus local, pour rejoindre la ville de Xalapa.
À chaque arrêt, des flopées de femmes montent dans le véhicule pour vendre de la nourriture et des boissons. Le ballet est bruyant et coloré.
Le paysage est luxuriant. Sur la route, les topes (gendarmes couchés) hauts et très nombreux, défoncent les amortisseurs du bus, et les reins des passagers. Ce sont des emplacements stratégiques pour les colporteurs, les étals débordent d'oranges, de bananes et de légumes.
Nous longeons la Côte Esmeralda qui borde le Golfe du Mexique. Dans cet état de climat tropical, au nord de Véracruz, les plages, les hôtels et les restaurants se succèdent dans les stations balnéaires.
À 14 heures, le conducteur, dépose tous les passagers, sur un quai de la gare routière de Cardel. Cinq minutes d'attente et nous enchaînons, nous grimpons dans un vieux bus (80 pesos par passager) qui assure la navette avec Xalapa
Le climat en arrivant dans la ville est déconcertant, les rues sont noyées dans une brume tenace.
J'ai le Lonely à la main pour me diriger. Depuis l'immense terminus des bus, nous remontons le sac sur le dos, sur une grande rue, en direction du centre-ville. Le premier hôtel où on se présente est le bon... Nous posons nos sacs dans une chambre de l'Hôtel Emperatriz.
Xalapa, appelée aussi Jalapa, est la capitale de l'État de Veracruz. À 1 420 mètres d'altitude, le climat y est tempéré, doux et humide. Je lis sur le Lonely que c'est une ville qui concentre une grande activité culturelle. Elle est composée d'une grande population d'étudiants, d'intellectuels et d'artistes. Elle dispose d'un musée remarquable.
La région, est réputée pour la culture du café et pour ses magnifiques orchidées.
Nous nous hissons dans un bus urbain (16 pesos) qui fait la navette avec le centre-ville.
Le Parque Juarez, la grande place, est une immense terrasse qui domine une partie de la cité.
Xalapa est cernée par le Pico Orizaba, le sommet le plus haut du Mexique (5 636 m) et le Cofre de Perote (4 282 m) bien plus proche. Mais c'est après-midi, est impossible de les distinguer, tant ils sont enveloppés par la "neblina", un épais brouillard.
La Cathédrale Metropolitana érigée au milieu du XVIIe siècle, a subi "mille vies" à travers des décennies. Sa façade à une architecture étonnante, une seule tour s'élève sur son côté droit. Le projet initial en prévoyait deux. L'hypothèse la plus probable serait le manque d'argent. Le portail est ouvert, l'intérieur est sobre... Et sombre, un crucifix géant accroît la verticalité de l'édifice.
Faisant face à la cathédrale, le Palacio de Gobierno, abrite sous ses arcades une fresque symbolisant la justice. Les portes sont fermées, nous y reviendrons plus tard pour visiter les salles et une fresque réputée de Rivera.
Nous sommes saisis par le romantisme de cette ville pour prolonger cette séquence nostalgie, nous prenons place autour d'une table du Gran Café de la Parroquia, la cuisine est typique et l'ambiance feutrée est très agréable.
Dimanche 24 février 2019
Pour passer une nuit de repos, notre logement n'est pas la bonne adresse. Devant l'hôtel, la circulation a été dense, les fêtards à pied, se sont interpellés, ont crié et chantés à tue-tête.
La nuit a été courte, nous démarrons cette journée sous un ciel menaçant. Il nous faut 30 minutes de marche pour atteindre le centre.
La porte du Plazoleta, une cafétéria, est ouverte. L'établissement est renommé pour ses brunchs. J'observe les clients, qui affamés, prennent d'assaut le buffet. Les Mexicains, le dimanche se régalent d'un petit-déjeuner digne de Pantagruel, le choix est vaste ; des chilaquiles (tortillas), des empanizadas (escalopes de poulet) et de la cecina (viande séchée)t déjeuner le dimanche en famille et à l'extérieur. Sur les tables, le jus de fruit frais est remplacé par une cannette de coca-cola ! Le problème de l'obésité pourrait devenir un défi sanitaire, dans les années à venir.
Le ventre "calé", nous plongeons dans les ruelles étroites et dans les escaliers pavés de pierres noires. La Parroquia de San José est le lieu de culte de Techacapan, un des plus anciens quartiers de la ville. Un curé célèbre l'office du matin, nous jetons un rapide coup d'œil sur les colonnes qui soutiennent les arches et un beau retable en bois. L'édifice religieux fait partie d'un complexe, formé d'une caserne et d'un marché. Piments, poivrons, tomates et des fleurs, tout se vend et s'achète dans les allées du marché, dédié à une population locale.
C'est l'effervescence devant la Cathédrale. Des dizaines de manifestants se sont rassemblés, ils interpellent les passants et distribuent des tracts. Ils occupent le terrain pacifiquement tout en revendiquant.
L'objet de leurs réclamations est d'obtenir plus de démocratie et de justice de la part du gouvernement de l'Etat. D'autres manifestants, déplorent la situation de crise politique au Vénézuéla.
Nous sommes à l'opposé des manifestations violentes des "gilets jaunes" en France, que la télévision mexicaine diffuse cette semaine.
Les rues ne sont pas envahies par les groupes de touristes, car iI faut avoir du temps de libre, pour aller à pied, visiter le Muséo de Antropologia . Il se situe à 4 kilomètres au nord du centre-ville. À chaque coin de rue une nouvelle surprise : une église à la façade baroque, une placette arborée, ou un trésor architectural, telle une porte finement sculptée.
Le Musée d'Anthropologie est le deuxième du Mexique après celui de Mexico. Au service billetterie, nous avons droit au demi-tarif retraité : 55 pesos pour nous deux.
Le bâtiment, est un chef d'œuvre de l'art moderne. Des salles descendent en pente douce, en suivant le dénivelé d'un jardin botanique.
De riches collections sont réparties dans six salles d'exposition fermées, et dans trois patios ouverts. Les différentes salles sont entourées par de superbes jardins, qui abritent des plantes venant de l'État de Veracruz.
Les collections, sont consacrées aux trois cultures indigènes importantes du Mexique préhispanique :
La Huastèque. 2 400 av.J.C. à 1 200 av J.C.
La Olmèque. 2 500 av. J.C. à 500 av.J.C.
La Totonaque. Toujours présente à Papantla.
Pour comprendre l'histoire de ces civilisations, des explications sont données en espagnol et en anglais. Nous passons 3 heures, pour déambuler et apprécier, l'ensemble des pièces exposées.
Le retour vers le centre est désagréable, il tombe une pluie drue et froide, à midi, j'avais peur de souffrir de la chaleur et maintenant, j'ai presque froid...
La chaleur, nous la retrouvons au Café Parroquia. La spécialité de l'établissement, est le café lechero, et il est servi dans les règles traditionnelles.
Le serveur, dépose un peu d'expresso dans le verre, puis il verse le lait de très haut. Le café est extra-mousseux, et d'une saveur délicate.
Le Parque Juarez est un jardin en terrasse, apprécié par les familles. Des clowns, vêtus de costumes colorés, maquillés de blanc et d'un nez rouge amuse les enfants et comme les parents sont généreux, ils donneront quelques pesos.
Nous descendons de quelques mètres. Sur une placette pavée, un groupe de danseurs s'est donné rendez-vous. Une "sono" diffuse une musique entrainante et joyeuse, les danseurs frappent du pied le sol, en rythmant les paroles des chansons.
Du belvédère, je lève le nez, au-dessus des fleurs multicolores, mais le panorama est identique à hier après-midi, la brume enveloppe totalement les flancs des volcans.
Après cette sympathique promenade, nous descendons au Parque de los Lagos, au sud du Parc Jimenez. Les Jalapenos, viennent y trouver refuge, loin de l'agitation effrénée des rues encombrées par la circulation.
Le ciel est nuageux et gris, ce joli parc est sillonné par un entrelac de sentiers, au bord du lac, où les sportifs font du jogging.
À son extrémité nord, des habitués assistent à une manifestation culturelle. Les parents entraînent les enfants à des aires de jeux, ou à des manèges. Les plus gourmands se rassemblent devant les étals de restauration. C'est un lieu de détente dominical très fréquenté.
La pluie a cessé, les allées du parc se vident, après des kilomètres de déambulation, nous regagnons notre logement. Sur la place centrale, les portes du Palais du Gouverneur sont ouvertes. Sur le côté est de l'édifice, dominant un majestueux escalier, une fresque monumentale, œuvre de Diego Rivera, illustre l'histoire de la justice.
Lundi 25 février 2019
Nouvelle nuit d'enfer, le vacarme des moteurs a été incessants, de plus, il n'y a toujours pas de réseau Wifi, et pas d'eau chaude !
Le réceptionniste entend nos remarques et il nous affecte une nouvelle chambre, côté jardin... Le transfert des sacs est rapide. Enfin du wifi, de l'eau et du calme... Parfait !
Une petite pluie obscurcit le paysage et il ne fait pas plus de 13° lorsque nous prenons la direction du centre-ville. Denise change quelques euros au distributeur de la Scotiabank. Nous voilà riches en pesos.
Le bus (10 pesos chacun) qui assure la navette avec le village de Coatepec, démarre de la station du Mercado Los Sauces.
Coatepec est sur la liste des Pueblos Magicos. Le village est niché sur le flanc de la Sierra Madre. Grâce à son altitude et à son climat, les conditions sont parfaites pour la culture et la production du café.
Le trajet est rapide, le conducteur nous dépose à proximité du Parc Hidalgo.
Les principaux bâtiments coloniaux sont concentrés autour du parc. La Parroquia de San Jéronimo et ses couleurs vives, participent à la beauté du décor.
C'est avec plaisir que nous déambulons, chaque édifice a été finement dessiné et richement décoré. Sur le côté opposé, face au kiosque à musique, les teintes bleu et blanc du Palacio Municipal forment une rare harmonie. Le patio est une suite de colonnes, en pierre de taille et sa toiture fait penser au style grec antique. Seuls visiteurs étrangers, nous adorons l'ambiance sereine de cette architecture aux lignes audacieuses.
Une sympathique et volubile employée de l'office de tourisme, nous délivre en français, mille anecdotes sur son village.
Coatepec, est connue pour son café, mais aussi pour être un des hauts lieux de la culture des orchidées. Le Muséo y Jardin de Orquideas, un jardin privé, est fermé le lundi et le mardi. Mais Tania, téléphone au propriétaire, celui-ci, peut nous recevoir à l'heure du déjeuner.
Toutes les rues mènent et partent du parc central. Nous avançons sans véritable but, dans les ruelles pavées. Les maisons de style andalou, aux façades éclatantes de couleurs chaudes, les toitures, coiffées de tuiles rouges et des balcons en fer forgé, témoignent d'un riche passé colonial. Du bleu, du jaune, du violet, du rouge, un régal pour les yeux, c'est un paradis pour un photographe.
Que dire de l'originale Parroquia de Guadalupe. Sa façade rose est d'une incroyable beauté !
Il est midi, le propriétaire du Musée des orchidées, à quitté son travail, pour nous présenter sa collection d'orchidées et de fougères. Son petit jardin abrite une grande variété d'orchidées, dont une, endémique de la région... Il est nécessaire de prendre une loupe pour admirer ses fleurs.
Nous avons de la chance, car c'est le début de la période de la floraison. Notre guide, très sympathique n'est pas avare de conseils et d'informations sur sa passion.
Le temps de la visite passe trop rapidement. Nous remercions chaleureusement, ce grand passionné des fleurs tropicales.
Nous avons fait l'essentiel, durant ce court passage, dans le village.
Au niveau du parc, nous nous installons dans un taxi collectif (20 pesos), pour aller à Xico, un village à 10 kilomètres.
Au pied du Cofre de Perote, Xico fait partie des Pueblos Magicos. Comme à Coatepec, le village a tout gardé de son passé colonial
Le centre colonial du petit bourg est riquiqui, nous traînons à petits pas. Les façades des maisons basses, ont des nuances uniques de jaune, de rouge de blanc. Les couleurs vives sont partout.
La marche "ça creuse", j'ai lu qu'à Xico, les restaurateurs proposent un plat succulent, le mole xiqueno, qu'on ne peut manger nulle par ailleurs. C'est du poulet à la sauce chocolat, 21 ingrédients (cacao, piment, maïs, etc.) donnent une saveur sucrée et une touche spéciale à ce plat.
Denise, commande du poulet à la sauce cacahuètes, le plat estexcellent aussi.
Pour accompagner les plats, la patronne nous conseille de goûter une boisson locale. De l"agua fresca", composée d'eau, de tamarin et de sucre. La boisson, acidulée est très rafraîchissante.
Dominant la longue rue principale, la Parroquia de Santa Magdalena, érigée au XVIe siècle, est l'un des monuments important du village. Sa façade, combine le baroque et le néoclassique.
Nous retournons à Xalapa en taxi collectif (40 pesos).
La fin de la journée s'avance. Dans une petite rue du quartier du Mercado Sauces, je me fais couper les cheveux... Prix de la coupe 10 pesos !
Notre regard est attiré par des affiches apposées sur un mur. Ce sont des offres d'emploi. Le salaire mensuel proposé, est en dessous du salaire moyen du pays (environ 10 000 pesos) soit 450 €. Les écarts peuvent être importants, suivant les régions.
La ville, nous a charmés par l'atmosphère de sérénité qui se dégage, en flânant dans les ruelles escarpées, et son climat capricieux, qui nous a fait découvrir les quatre-saisons, dans une journée.
Mardi 26 février 2019
Le sommeil a été excellent, dommage, c'était notre dernière nuit à Xalapa. Nous quittons la ville, sac sur le dos. Le ciel, bleu azur est lumineux, le paysage à cette altitude porte au rêve. C'est la première fois, que le sommet enneigé du Pico Orizaba est visible.
Denise, achète les billets de bus, au guichet de la Compagnie ADO. Notre destination est Alvarado une station balnéaire qui borde le golfe. Nous déboursons 215 pesos pour un billet, l'autre nous coûte 282 pesos. Parfois, les subtilités des compagnies, sont étranges et déroutantes.
Le conducteur démarre à 10 heures, pendant un long moment, notre curiosité se porte sur les versants de l'imposant volcan Pico Orizaba, et des pentes douces du Cofre de Perote.
Le conducteur effectue un arrêt rapide au terminal routier de Veracruz. Les sièges du bus ont tous pris un voyageur, nous reprenons la route en bordure du Golfe du Mexique.
Il est 14 heures, nous arrivons à Alvarado, dans l'État du Veracruz-Llave.
Nous marchons sans hâte vers le centre-ville, sur le trottoir, le propriétaire de l'Hôtel Lety nous interpelle. Denise vérifie le confort et la propreté de la chambre. Tout lui convient !
La ville, fondée par les Espagnols au XVIe siècle, se trouve d'un côté sur la côte et de l'autre sur le rio Papaloapan. Il fait beau, il fait chaud... Alors, nous mettons nos maillots de bain, dans un petit sac à dos.
La ville est endormie, nous ne croisons pas un touriste, quelques boutiques de souvenirs ont les portes fermées. Sur le port, il n'y a pas un bruit, sinon, celui du vent. Les chalutiers sont amarrés, prêts à appareiller pour la prochaine marée cette nuit.
Nous longeons une interminable promenade sur les bords du fleuve.
Les pêcheurs vivent chichement, les maisons sont dans un état misérable, le long du chemin en terre battue.
Nous débouchons sur une belle plage qui s'étend sur 2 kilomètres. Denise, pose une petite serviette sur le sable doré.
Malgré la chaleur qui nous étouffe, il n'y a pas un baigneur, mais des hommes, qui lancent à la main, un filet dans les flots. Ils pratiquent la pêche à l'épervier, est une technique ancestrale, qui nécessite un geste parfait.
La plage, quasi-déserte, à l'allure d'une ile paradisiaque. Les paysages ne restent jamais figés, se transformant au gré du soleil et des nuages. La teinte de l'eau oscille entre le bleu profond et la turquoise... Bienvenue au Mexique !
Le zocalo est un vrai bijou en soirée. Nous prenons rapidement nos marques dans le centre historique, chaleureux et coloré, dont tous les édifices, sont judicieusement illuminés.
Nous savourons la douceur de la soirée, trop longtemps sûrement... À 20 heures, il n'y a plus de restaurants ouverts. Nous achetons des petits en-cas, vendus par homme sur le bord du trottoir.
Mercredi 27 février 2019
Le jour est levé depuis un bon moment, lorsque l'on prend notre petit-déjeuner, sur la promenade du bord de mer.
Comme chaque matin, dès l'aube, les pêcheurs, sont sur leurs frêles embarcations. Tous pratiquent la pêche à l'épervier. Un homme est à la barre et l'autre, d'un geste précis et esthétique, projette le filet à la surface de l'eau en formant un cercle, puis, après quelques secondes, il donne un coup sec pour le ramener à la surface.
Bleu du ciel, bleu de la mer... Quel panorama !
Dans le Golfe du Mexique, la ville de Tlacotalpan à la réputation d'être une pépite caribéenne.
Nous nous hissons dans un bus local. Denise, achète les deux billets 156 pesos, "el de ida y el de vuelta", au conducteur.
Dès notre descente, nous sommes ébahis par une débauche de couleurs. Si je devais établir un podium, de la plus belle ville coloniale, Tlacotalpan figurerait en très bonne place. L'UNESCO, l'a ajoutée au Patrimoine Mondial depuis 1997.
Son centre historique, entoure la plaza Saragosse. Le plan de la ville est organisé selon un quadrillage parfait. De larges rues parallèles au fleuve et des ruelles perpendiculaires à celle-ci...
La Parroquia San Cristobal, de couleurs blanc et bleu est éclatante. Sur une tour, je remarque une horloge anglaise qui date de 1886.
La Capilla o Santuario de la Candelaria, construite au XVIIIe siècle, se distingue des autres églises. Rose ! Un rose pastel mexicain... Les façades extérieures, de style mauresque intriguent, mais une fois à l'intérieur, c'est le délire. Une profusion de couleurs pastel.
Dans cet univers de recueillement, les couleurs douces, vont du rose très clair au bleu ciel et apportent un sentiment d'élégance et de sérénité. Dans cette église, l'ambiance est tout à la fois, dédiée à la joie et à la contemplation.
Aucune autre ville ne ressemble à celle-ci. Dans le quartier dit "espagnol", chaque rue est une succession ininterrompue d'arcades, formant une homogénéité inouïe.
Les maisons, en général à 1 étage, sont parfaitement alignées. Elles se succèdent et rivalisent d'une variété infinie de couleurs, du rouge, du rose, du bleu et du jaune.
Les maisons aux façades à colonnades et les fenêtres en fer forgé, sont bien entretenues, ce qui donne un charme colonial indescriptible. Mais la majorité des demeure, sont des résidences secondaires, occupées seulement la fin de la semaine.
Nous flânons à petits pas, chaque coin de rue est un nouveau "tableau chamarré". Les portes entrouvertes dévoilent de grands patios, où poussent des palmiers et des plantes tropicales.
Nous flânons à petits pas, chaque coin de rue est un nouveau "tableau chamarré". Les portes entrouvertes dévoilent de grands patios, où poussent des palmiers et des plantes tropicales.
Près d'un embarcadère, nous repérons un restaurant, avec sa terrasse qui surplombe la rivière Papaloapana. La vue est belle, et la nourriture excellente... Je me régale avec une assiette de camarones à l'ail. Denise, satisfait son appétit avec un "pescado al mojo de ajo", du poisson frit à l'ail et au piment.
Après le repas, alors que le soleil tape fort, nous partons à la découverte du quartier dit "indigène". Nous sommes dans le Tlalacotalpan authentique. Les rues semblent être oubliées par les "gringos". Le secteur est moins clinquant, les maisons, plus modestes, offrent une grande profusion de couleurs, de toits de tuiles en terre cuite et de cours intérieures. Mais ici, le quartier est occupé par les pêcheurs et les paysans.
L'État de Veracruz atteint des records de violence et décroche la palme nationale des disparus dans le pays. Les forces de police et les militaires, patrouillent lourdement armés, pour sécuriser la population. Les affrontements entre les cartels, les vols de combustible et le trafic d'armes, sont les racines de la violence. Tout à l'air si paisible... Pourtant, des collectifs, regroupant des familles, se sont regroupés, pour rechercher les victimes enfouies dans des fosses clandestines.
Dans le bus, au retour, je porte mon regard sur les paysages. C'est une succession de lagunes aux eaux sombres et de plaines verdoyantes, à la végétation tropicale. Un régal pour les yeux.
Jeudi 28 février 2019
Alvarado est enveloppée dans le brouillard ce matin. Le patron d'un café vient d'ouvrir, et il nous invite à nous asseoir. Le petit-déjeuner est un régal : un ananas fraîchement coupé, un café léchero et des gâteaux.
Le marché du matin sur le port est fascinant. Nous avançons au milieu des dizaines de piétons, à la queue leu leu, sur une étroite allée pavée. C'est un grouillement humain, un tourbillon de bruits de couleurs et d'odeurs. Il faut être adroit et attentif, pour éviter les détritus et les déchets.
Nous avons l'impression de gêner les travailleurs de la mer, alors nous changeons de quartier. Il faut traverser un pont pour aller dans le quartier des pêcheurs.
C'est un quartier déshérité, la population manque de tout. Un jeune père de famille nous interpelle. Il râle après le président Trump, car il n'a pas de papiers pour travailler aux USA. Il nous demande si en France, il faut un permis de travail. 60% des jeunes sans diplômes sont au chômage et vivent de petits boulots. Lui, il ne comprend pas comment nous pouvons venir visiter son pays sans un visa...
L'échange se prolonge, il attire notre attention sur la violence et la pauvreté, alors qu'à dix minutes à pied, c'est le luxe pour les étrangers... Nous ne nous sentons pas à l'aise, il accepte avec chaleur notre poignée de main.
Nous passons à la chambre, pour récupérer les tenues de bain. La plage est déserte... Bronzage et baignade ! 35° sur le sable et 26° dans l'eau. What else ?
Il est 18 heures et nous sommes déjà dans un restaurant sur le malecon. Sans aucune surprise, les fruits de mer sont à l'honneur. Le chef est généreux, les assiettes sont bien garnies d'un ceviche de crevettes et de poissons, parfaitement assaisonnés.
Vendredi 1 mars 2019
À 9 heures, nous grimpons dans un bus local (88 pesos par passager) pour Veracruz. La circulation est démentielle à l'approche de la grande ville.
Sur les bas-côtés, nous dépassons des groupes de migrants qui marchent à pied, avec des sacs et des ballots. Un passager, m'informe qu'ils s'agit pour la plupart de Honduriens. Ils font la route vers les États-Unis.
Le conducteur se gare dans un terminal à 11 heures. Le ciel est bleu azur, la chaleur accablante. Le terminal, est éloigné du centre-ville, alors, Denise achète des billets à la Compagnie ADO, pour un bus de nuit. Départ dimanche pour Oaxaca, notre prochaine ville étape.
Il faut acheter un billet prépayé pour le taxi (30 pesos) dans le hall du terminal.
Le conducteur, dès le départ, comme dans des autres grandes villes, actionne le verrouillage des portières et des vitres...
Courant décembre, nous avons réservé une chambre par mail, depuis la France, à l'Hôtel Nautico Inn, dans le centre historique. Pour la semaine du carnaval, il faut être prévoyant, car le taux d'occupation des hôtels est très élevé.
Dès les sacs déposés, nous partons à pied à la découverte du centre.
Si Xalapa est la capitale, Veracruz est la ville la plus peuplée et la plus importante de l'État de Veracruz.
La ville est connue pour ses manifestations culturelles, son port, le premier du pays, ses plages et son carnaval, un des plus joyeux au monde.
Le Zocalo ou Plaza de Armas, est le cœur de la ville. Le Palais Municipal, côté nord-est, est l'édifice le plus symbolique. La tour du palais est élégante et aérienne. Une hypothèse explique qu'elle devait être utilisée pour guider les bateaux entrant au port. Ce bel édifice comporte une double rangée d'arcades sur ses façades intérieures et extérieures... La classe !
Quelques pas de plus, et nous sommes devant la Cathédrale de la Asuncion. Elle a été érigée sur les fondations d'une ancienne église. Ses façades blanches, sont en pierres de corail et son toit est coiffé, d'une énorme coupole octogonale, recouverte d'azulejos.
L'intérieur, aussi sobre que l'extérieur, abrite de beaux chandeliers en cristal de Baccarat et un maître autel offerts par l'empire austro-hongrois.
Nous allons tenter de nous immerger dans le glorieux passé de la ville.
Le port attire les promeneurs, encore quelques mètres de plus, et la rumeur du centre-ville s'estompe. Le Phare Venustiano Carranza est un monument iconique. Il fut construit entre 1902 et 1910, pour guider les navires entrant dans la baie. Le monument, blanchi à la chaux à de la prestance avec sa tour qui culmine à 50 mètres de hauteur. De nos jours, c'est le siège de la Marine Navale Mexicaine.
Sur l'immense esplanade du port, au bout de la calle Juarez, le Phare Benito Juarez, est l'ancien clocher, d'un couvent démantelé en 1872. L'ensemble du bâtiment abrite divers services municipaux et privés.
Plus au nord, l'édifice de la Poste et du Télégraphe, ne se visite pas. Son style art nouveau, marque fortement le paysage, et mérite le déplacement dans un quartier légèrement excentré.
Toutes les rues mènent vers le Paseo del Malecon. Des ouvriers, terminent le montage d'une scène gigantesque, où cinq concerts musicaux vont rythmer les soirées durant le carnaval.
Des groupes de touristes se dirigent vers le Gran Café de la Parroquia, nous leur emboîtons le pas.
L'établissement est légendaire, c'est un lieu de tradition. Comme à Xalapa la semaine dernière, nous commandons un café lechero. Le serveur est habile, il dépose en premier du café au fond du verre, puis, il soulève un pichet, et il laisse tomber le lait chaud avec habileté. Une mousse riche se forme et donne naissance à ce café au lait typique. C'est un cérémonial qui a débuté en 1890.
La soirée avance, petit à petit le jour décline, les Mexicains, ont revêtu leurs plus beaux habits et font des allers-retours sur le zocalo. Sous les arcades du Palacio, les mélodies entraînantes des mariachis et d'autres groupes de musiciens, installés sur des estrades, entraînent les danseurs de tout âge, dans une ferveur joyeuse et colorée.
L'an dernier, à la frontière du Guatemala et du Mexique, dans le Chiapas, nous avons fait un bout de voyage avec un jeune couple de Français. Leur destination était Veracruz, pour assister au carnaval déclaré être" le plus joyeux du monde"... Nous avons gardé le souvenir de leur empressement à assister à cette fête extravagante. Voilà, la raison de notre présence aujourd'hui.
La première célébration du carnaval remonte à 1866, mais c'est bien plus tard, en 1925, que le gouvernement mexicain lui a accordé une reconnaissance officielle. Les Jarochos (les habitants de Veracruz) participent à la fête avec fierté et joie.
Il est 20 heures, l'atmosphère, autour de la place s'enflamme, le défilé va débuter.
Une foule immense déferle dans les rues. Toutes les chaises (payantes) installées sur les trottoirs, sont occupées, certaines sont retenues bien avant l'heure de la parade. Aujourd'hui, pour le premier jour, ce sont les enfants qui ouvrent le défilé, puis suivent les adultes.
Une armée de vendeurs déferle avec des canettes, des ballons, de la restauration rapide, cela semble irréel, tellement le bruit est assourdissant.
Précédé par un escadron de policiers et accompagnés par des tirs d'artifices et une pluie de confettis, des centaines de danseurs et musiciens paradent sur l'Avenida Independencia. La sonorisation atteint des décibels démentiels. Les familles et les photographes, sont mêlés aux acteurs. C'est un joyeux bazar... Mais quelle ambiance !
C'est un élan plein d'allégresse, qui accueille le roi et la reine du carnaval 2019, élus par le gouverneur de la ville. Le roi a ses partisans, mais soudain, la ferveur atteint son paroxysme. Les applaudissements se mêlent aux cris d'admiration, lors du passage de la reine du carnaval. Un moment très attendu par les milliers de spectateurs.
Nous suivons la foule qui en suivant les derniers danseurs, se disperse en direction du Malecon. La nuit va être longue, pour les festivaliers, qui vont danser sur des airs de rock et de salsa, devant la grande scène.
Pour nous, il est tard, et Sabrina, la réceptionniste de l'hôtel, nous a conseillé de rentrer lorsque les rues sont encore encombrées de promeneurs...
Demain, samedi, doit avoir lieu un défilé aquatique, puis dans l'après-midi, le grand défilé qui doit traverser la ville.
Samedi 2 mars 2019
Le réveil est difficile. Cette nuit, nos voisins, de retour de la fête, ont été très bruyants.
Nous prenons un brunch, dans un self, sur le port. Les Mexicains sont gourmands : entre les jus de fruits et les tamales (papillotes cuites à la vapeur enveloppées dans des feuilles de maïs), le choix est difficile, mais le service à volonté facilite les options des indécis...
La température est caniculaire lorsque nous partons en balade sur le port. Au loin, l'activité des cargos est importante ; c'est par Veracruz que les marchandises arrivent d'Europe.
Le Mercado de Artesaniat, dans un imposant bâtiment en béton, abrite des échoppes toutes en couleurs qui attirent une foule de clients.
Sur les quais, des plongeurs proposent aux touristes des coquillages pour quelques pesos. Le boulevard, le long de la jetée, est jalonné de statues d'hommes illustres et de symboles ayant trait à la mer.
La promenade du bord de l'eau longe la côte sur 8 kilomètres vers le sud. J'aperçois, au loin, les immeubles de Boca del Rio.
Les plages, très agréables, sont noires de monde mais l'océan est déserté par les baigneurs.
L'eau n'est pas turquoise, le sable n'est pas blanc, mais les familles passent la journée sous des parasols, à manger, à danser et se détendre.
Côté centre-ville, l'ambiance décontractée des rues change : les vendeurs ambulants prennent possession des endroits stratégiques pour installer leurs étals. Le défilé doit débuter vers 19 heures.
À 18 heures, nous nous installons sur des gradins temporaires. Tout le parcours de la parade est payant (80 pesos le siège).
L'attente pourrait être longue, mais les dizaines de vendeurs ambulants assurent le spectacle.
Enfin, les sirènes de la police, annoncent le début du défilé. Venant du sud du malecon, le cortège arrive. Le défilé des batucadas et des percussionnistes sont les premiers, puis les danseurs. Chaque école a choisi un thème pour son défilé entre les groupes, la fête devient une compétition, mais toujours dans l'allégresse et dans l'humour. Les jarochos (les habitants) et les touristes mexicains font la fête sans retenue.
Sous le ciel étoilé, la ville résonne aux sons des danses latino : salsa, meringue, samba... Veracruz est dénommée la Capital mundial de la alegria, la capitale mondiale de la joie !
Dimanche 3 mars 2019
Grasse matinée à l'hôtel, nous prenons un peu de repos, car nous allons passer la nuit dans le bus, avant d'arriver à Oxaca.
Ce matin, les festivités débutent à 11 heures. Arpenter paisiblement les rues de Veracruz, est l'occasion de profiter de ses nombreuses terrasses et de son offre culinaire. Nous petit-déjeunons salé, dans une fondita (cuisine mobile) installée sur un trottoir. Les molletes (sandwichs) au fromage, sont savoureuses et réconfortantes.
Le ciel est bleu azur, la température est un véritable four. Pour notre dernier jour de carnaval, Denise achète comme hier soir, deux places sur les gradins.
Il n'y a plus de places à l'ombre et pourtant, les festivaliers dansent et chantent leur bonheur. Les rues sont habillées de mille couleurs, l'ambiance est exceptionnelle. Manger, boire et danser font partie intégrante du carnaval. Les camelots ambulants, proposent des chapeaux, des casquettes, des parapluies, des sodas et de la bière. Il y a un va-et-vient incessant de la foule.
Vers 13 heures, des centaines de spectateurs se sont accumulés sur les trottoirs, il fait une chaleur de plomb, lorsque les policiers font leur apparition. Quelle ambiance, les détonations des pétards d'artifice font écho à une sono délirante !
Les costumes sont somptueux. Bikinis et paillettes pour les femmes, Panama et sombrero sur la tête des hommes. Les danseurs se déhanchent sur des rythmes latins effrénés. Toutes les générations sont confondues. Les acteurs, ne font pas partie de troupes professionnelles, ce sont des amateurs, qui se sont entraînés, pour représenter une ville ou un quartier.
Chaque danse, exprime une joie débordante, chaque costume, incarne une symbolique ancestrale.
Les chars, sont une partie essentielle du défilé. Ils sont sponsorisés par des organismes locaux et nationaux, ou fabriqués par des associations de quartiers. L'ambiance est à son paroxysme lors de leur passage.
Les spectateurs, réagissent vivement par des cris ou des sifflets, lorsque des thèmes sociaux, sont représentés par des satires audacieuses. C'est un moyen, d'exprimer leurs points de vue sur les problèmes du quotidien.
Pour nous, le spectacle est terminé. Novice dans ce type de divertissement, il est difficile d'évaluer le spectacle, mais à Veracruz, l'ambiance familiale prédomine, tout en étant festive et colorée.
À tout moment de la journée, il est possible de se restaurer. Le restaurant que l'on a choisi propose du poisson et des cocktails de fruits de mer. Ceviche de camarones pour moi et un poisson frit pour Denise.
Pour quelques heures, nous plongeons dans les quartiers plus calmes. L'architecture coloniale des rues est magnifique. Les rues, sont bordées de maisons aux façades décrépies par l'air marin iodé et par les ouragans qui frappent régulièrement la cité.
Nous accélérons le pas, l'heure est au retour à l'hôtel pour récupérer nos sacs. Nous jetons un rapide coup d'œil au Bastion de Baluarte, un des rares vestiges de l'ancienne muraille de la ville.
Nous récupérons nos sacs à la réception de l'hôtel, nous remercions Sabrina de ses précieux conseils, qui nous ont permis de passer un agréable séjour dans sa ville.
Il est 23 heures, le conducteur démarre son bus pour rejoindre Oaxaca.
Fin de la troisième partie du voyage
Suite du voyage
Quatrième partie
Oaxaca
Puebla
Taxco
Mexico
- - - - - - - - - -
Impression de la 3ème partie du voyage
Les plus :
. La gentillesse de la population. Leur tranquillité, leur amabilité et leur curiosité envers les étrangers.
. L'extraordinaire diversité des paysages.
. L'élégance et la beauté des centres historiques, chargés de l'histoire des villes coloniales.
. La joie et les traditions de musique, de danse et de costume du carnaval de Veracruz.
Les moins :
. La pollution en général dans les villes, hors secteur touristique et dans la campagne, sur les bords des routes.
. Une anecdote... Les topes (les ralentisseurs). Très présents dans les centres-villes et à l'entrée des villages.
Notre avis sur le Mexique
La sécurité
Le Mexique est souvent associé à la violence voire au crime. Au quotidien, les Mexicains et les touristes sont tenus à l'écart des scènes de violence, générées par les bandes rivales de narcotrafiquants.
La police est très, très présente dans les lieux touristiques (les marchés, les monuments et le carnaval).
La religion
Les Mexicains sont catholiques, mais les pratiques et croyances indigènes, font partie de la culture populaire.
Pour le tourisme, quel plaisir de pouvoir visiter à toute heure, un édifice religieux, car ils sont toujours ouverts.
La gastronomie
La nourriture de rue est goûteuse.
Si la tortilla au maïs est plus authentique, la tortilla à la farine appelée "tortilla de harina" a notre préférence. Il y a aussi le "menu del dia", généreux et traditionnel, en général très bon marché.
Un plan de prévention devrait être engagé pour limiter la consommation de liquides, tel le coca et les sodas.
Le climat
Le climat au Mexique est très variable suivant les régions et l'altitude. L'hiver, dans le Centre-nord, un vent froid, peut brusquement abaisser les températures, surtout dans les régions d'altitude du centre du pays.
Le coût de la vie
Une destination lointaine, ensoleillée et dépaysante, bon marché pour un touriste européen.
Budget transport
Les prix sont attractifs, la connections des bus est excellente (Basse-Californie exceptée). Nombreuses possibilités de réduction pour les étudiants et les retraités.
Les touristes ont le choix entre 3 niveaux de confort et de services :
- Le business (Éjecutivo), un moyen de déplacement de nuit très intéressant.
- 1re classe (Primera), même remarque que le précédent.
- classe touriste (Segunda). Nombreux arrêts, avec les ballets incessants des vendeurs... En deux mots, le Mexique populaire !
Les gares routières sont souvent excentrées, elles offrent un service de restauration important, avec aussi des boutiques et des consignes à bagages.
Certaines compagnies possèdent leurs propres terminaux.
Budget logement
Petits hôtels et auberges de jeunesse aux prestations de qualité pour 15-20 € la nuit.
Nombreuses opportunités de réduction des nuitées, hors week-end et hors saison.
Le voyage en bus de nuit est une bonne variante avec des compagnies de qualité.
Budget nourriture
Le Mexique est un paradis pour manger à toute heure de la journée. Restauration en service continu dans la rue, dans les marchés, dans les transports et au restaurant pour un prix dérisoire.
Le desayuno (le petit-déjeuner). Consistant et salé avec les frijoles (haricots), chicharron (peau du porc grillé) et des œufs. Le déjeuner classique avec du pain, du beurre et de la confiture, est un petit plaisir qu'il faut oublier.
L'almuerzo (déjeuner) : est le repas, le plus important de la journée, il peut être très calorique...
La céna (diner) : le repas, est léger en général.
Au restaurant, ne pas oublier la propina (le pourboire) qui constitue l'essentiel de la rémunération du personnel.
Au Mexique, il n'y a pas de régime minceur. La nourriture est abondante, assez calorique. Dans les marchés et les lieux publics, par son coût abordable, les amateurs de la cuisine de rue, seront "emballés" par sa richesse et ses couleurs.
L'entrée des sites touristiques (parcs, musées, etc.) est bon marché et gratuite certains jours.
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _