Le blog de claudenise

Voyage au Costa Rica en 2025

Deuxième partie

Santa Elena

Santa Teresa

San Gerardo de Dota

Uvita

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FORMALITES

Passeport avec une validité minimale d'un jour au-delà de la date de sortie du pays. 

Pour un ressortissant français, la durée maximale du séjour sans visa est de 180 jours. 

Il faut disposer d'un billet de retour ou de transit.

Vaccination

Vaccins recommandés

Fièvre jaune, pour les voyageurs en provenance d'un pays à risques.

Fièvre typhoïde.

Hépatites A et B.

Vaccins diphtérie-tétanos-poliomélyte (DTP) et rougeole-oreillons-rubéole (ROR).

Question argent

Le colón costaricien est la monnaie officielle. Symbole : CRC ou ₡.

Les dollars sont acceptés dans les hôtels, restaurants et les commerces.

Taux de change en février 2025 :

1 colón (CRC ou ₡) = environ 0,001887 €.

1 euro = environ 523 ₡.

1 dollar = environ 505 ₡.

Question transport

Terrestre

Location d'une voiture par Internet depuis France, en début d'année, chez la Compagnie Hertz, sur le Paseo Colon à San José.

Le modèle est une Toyota Rush 7 places (4X2). La voiture est récente et en très bon état. En réalité, sa capacité est bien moindre. 5 personnes au maximum, plus les bagages. En utilisant les 7 sièges, le coffre est insignifiant. 

De plus, le modèle 4X2 est sous motorisé, heureusement la météo a été clémente lorsqu'on a circulé sur les pistes.

Prix de la location, du 22 février au 6 mars, avec deux conducteurs : 1 042 €.

Location d'un deuxième véhicule, en direct, dans le même bureau de la Compagnie Hertz.

Modèle Toyota. Voiture récente en très bon état. Prix de la location, du 1er mars au 10 mars, avec deux conducteurs : 564 €.

Compagnie sérieuse et employés accueillants et professionnels.

San Jose à Santa Élena : voiture. Trajet, 4 heures. Parcours, 140 kilomètres.

Santa Élena à Santa Teresa : voiture. Trajet, 4 heures 30. Parcours, 210 kilomètres.

Santa Teresa à Paquera : voiture. Trajet, 1 heure. Parcours, 45 kilomètres.

Puntarenas à San Jose : voiture. Trajet, 1heures 30 . Parcours, 100 kilomètres.

San Jose à San Gerardo de Dota : voiture. Trajet 2, heures. Parcours, 75 kilomètres.

 San Gerardo de Dota à Uvita : voiture. Trajet, 2 heures 30. Parcours, 115 kilomètres.

Uvita à David (Panama), en passant par Paso Canoas (ville frontière) : Trajet, 2 heures. Parcours, 135 kilomètres. 40 $ les deux billets.

Maritime

Ferry de Paquera à Puntarenas.

Trajet 2 heures. Distance 25 kilomètres. 5 billets, 16 513 ₡.

Départ de Paquera : 4 heures, 6 heures 30, 9 heures, 12 heures, 15 heures, 18 heures, 20 heures et 22 heures.

Départ de Puntarenas : 4 heures, 6 heures 30, 9 heures, 12 heures, 15 heures, 18 heures, 20 heures et 22 heures.

Tarifs des ferries.

Sur place, l'achat des billets, s'effectue au guichet du Terminal. 

Réservation en ligne, sur le site officiel de Naviera Tambor.

Passagers.

Adultes : 810 ₡. Enfants : 485 ₡.

Véhicules. Il faut ajouter la TAV.

Moto : 3 400 ₡. Vélo : 2 200 ₡.

Véhicule de tourisme (SUV) : 11 400 ₡.

Question hébergement

Alajuela

Bamboo Aeropuerto

Ave Primera, calle 9 y 11. À proximité de l'Iglesia de la Agonia.

Propriétaire adorable. La gentillesse du personnel. Parking sécurisé. Proximité de l'aéroport. Propreté et confort des chambres. Excellent petit-déjeuner.

Réservation par Booking.com. Deux chambres pour 1 nuit. 170 $, avec le petit-déjeuner.

Adresse à recommander.

Santa Elena

Nafre House B&B Monteverde

Route 606.

Accueil souriant, dans une ambiance familiale. Chambres au confort très convenable. Très bon petit-déjeuner ! Grand parking.

Réservation par Booking.com. 2 chambres pour 2 nuits, 275 € avec le petit-déjeuner.

nafrehouse@gmail.com

Adressse à recommander.

Santa Teresa

Zula Inn Aparthotel

Crossroads to the right. Calle Cóbano. Santa Teresa

Réservation par Booking.com. 4 nuits, 934 $.

Adresse à recommander.

San Gerardo de Dota

Quetzal Valley Cabins

San Gerardo de Dota. Km 80, Interamericana Sur.

Chalet en bois. Logement confortable et bien équipé, idéalement situé pour être au plus près de la nature. Plusieurs sentiers de randonnée offrent de belles balades pour observer la faune et la flore locale.

Arrivés hors des heures prévues, nous avons eu des difficultés pour joindre les responsables, car le réseau est très aléatoire.

Deux chalets pour 2 nuits. 270 $, sans petit-déjeuner.

Adresse à recommander.

Uvita

Forest Lodge

Carretera Pacifia Fernandez Oreamuno.

Très bon séjour chez Marc et Séverine qui sont plein de bons conseils. Le petit-déjeuner est copieux et très bon. Les chalets sont très confortables, propres et au cœur de la nature. La cuisine partagée est bien équipée. Il y a aussi un petit frigo dans chaque chambre. Tout est bien pour s'y sentir bien...

Trois chalets pour 3 nuits. 700 $, avec le petit-déjeuner.

Adresse à recommander.

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Question au quotidien

1 litre d'essence : environ 1,33 €. 1 litre de diesel : environ 1 €. 1 ticket de bus : environ 0,85 €. 1 course en taxi à San José 7 €. 1 kg de tomates 2,70 €. 1 bière (0,50 l) : 2,80 €. 1 coca-cola (33 cl) : 2,05 €. 1 bouteille d'eau (1,5 m) : environ 2,25 €. 1 jus de fruit + 1 café : 3,50 €. 1 diner avec 3 plats : 28 €. 1 blle de lait : 1,8 €. 12 œufs : 3 €. 1 kilo d'oranges : 3 €.

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Carte du Costa Rica

Flèches en bleu : première partie, à deux en bus.

Flèches en noir : en famille, et en voiture.

Flèches en jaune : Panama-Costa Rica.

Flèches en violet : lancha et ferry.

Suite de la première partie du Costa Rica du 9 février au 22 février

Manzanillo

Cahuita

Tortuguero

Orosi

San José

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Samedi 22 février 2025

Après cette demi-journée à arpenter les rues de la capitale, nous avons hâte de retrouver nos enfants. Retour à l'hôtel Milan. Nous remercions le responsable de son accueil, et sac sur le dos, nous nous rendons dans les bureaux de la Compagnie Hertz. 

Le commercial, nous met le véhicule à disposition dès 15 heures. Initiative sympathique, l'heure prévue dans le contrat était à 17 heures. 

Je prends la direction de la ville d'Alajuela. Denise, y a réservé deux chambres depuis plusieurs semaines. L'Aéroport international Juan Santamaria est à moins de 10 minutes de l'hôtel. Bien commode quand nous reviendrons cette nuit.

La route 147, qui relie les deux villes, à la réputation d'être la plus fréquentée du pays, mais cet après-midi, le trajet se fait sans embouteillage. 

Nous sommes accueillis par la propriétaire. C'est une femme agréable, soucieuse de rendre service. Sa belle maison traditionnelle à de la classe. Les chambres sont très confortables et joliment décorées. Petit plus appréciable, le parking est sécurisé.

Nous sommes bien en avance à l'aéroport. C'est avec beaucoup d'émotion, que l'on voit arriver Benjamin, Silviana et notre petit Édouard. Ils sont un peu fatigués, l'enfant encore plus. 

C'est le début de l'aventure, le commencement d'un voyage, organisé depuis quelques mois... Mais, dans l'immédiat, il faut une bonne nuit de récupération, avant de prendre la direction, demain matin de Santa Elena, une petite villa dans la forêt de nuages.

Dimanche 23 février 2025

La nuit a été courte, mais un tonitruant "Papi-Mamie", résonne derrière la porte de la chambre... Gros bisous, et nous descendons prendre le petit-déjeuner.

Assis autour de la table, nous raffolons du petit-déjeuner... Du "gallo pinto", le plat est un mélange de riz et d'haricots noirs, sautés avec des légumes et une omelette. Les fruits sont incontournables, des bananes et de la mangue du pays.

Le Costa Rica est la destination de choix, pour Benjamin et Silviana, qui résident à Montréal, là-bas, l'hiver n'est pas terminé. Farniente sur les plages, et un petit peu d'aventure dans les forêts tropicales. 

C'est un des rares pays, qui offre une telle variété d'activités, lorsqu'on dispose de peu de jours de vacances.

Le voyage avec un bébé demande de l'organisation. L'itinéraire est tracé, et les chambres d'hôtels sont réservées depuis des semaines. 

La voiture, un "SUV" 4X2, est confortable. Son coffre est vaste, mais il faut jouer au Lego, pour empiler les bagages, et tous les accessoires destinés à Édouard : une poussette, un porte-bébé, un petit stock de couches, un peu de nourriture et le sac de pharmacie. L'attirail d'un bébé aventurier, a trouvé sa place : une casquette, deux chapeaux, des lunettes de soleil et différentes chaussures.

Après les remerciements à la propriétaire et aux employées, nous quittons Alajuela. À la sortie de la ville, Benjamin, qui a pris le volant, s'engage sur la Ruta 1, connue sous le nom de Panaméricana. Une sorte d'autoroute à deux fois deux voies. La route, rectiligne file vers l'ouest. Le ciel est limpide, la circulation est très fluide. Nous continuons sur la Ruta 1, au croisement de Barranca. 

Enfin, nous laissons derrière nous cette route monotone. Benjamin bifurque sur la route 606. À la grande plaine et ses vastes étendues fertiles, succède une route d'altitude, tourmentée et taillée dans le roc. Ni barrières, ni clôtures, les collines n'ont pas de fin sinon, la chaîne montagneuse qui ferme l'horizon. L'état de la route est satisfaisant, Benjamin, se fait au rythme de conduite très tranquille des Ticos, qui allient sérénité et cordialité.

La région est une zone d'élevage. Dans ces terrains accidentés, nous croisons des cavaliers, appelés Sabaneros, qui utilisent les chevaux, pour rassembler les troupeaux.

Il y a trois heures que l'on a démarré, et une pause repas s'impose. Dans un virage à épingle à cheveux, le Restaurant El Mirador est perché au sommet d'une haute colline. La cuisine typique est excellente, les smoothies frais, sont délicieux. De la terrasse, la vue est vertigineuse et étourdissante à 180°, où se détache le Golfe de Nicoya.

Au fur et à mesure que nous montons, la végétation s'éclaircit. La forêt humide, laisse la place à de vastes prairies. Le soleil dore les pentes douces à l'herbe rase et aux arbres rares. La route est étroite, nous frôlons les précipices. Enfin, nous arrivons à l'entrée du village de Santa Elena.

Le Nafre House, est un petit hôtel familial, à l'écart du centre du village. L'accueil est exceptionnel. Nous déposons nos bagages pour deux nuits, dans des chambres spacieuses et propres.

Le temps est doux, le ciel lumineux, des conditions idéales et propices à la marche. Pour nous dégourdir les jambes, notre hôtesse nous conseille un petit chemin, qui démarre derrière les communs de l'auberge. 

Le sentier, bien balisé, est une boucle de 2 kilomètres environ. Le dénivelé est pratiquement nul, je m'équipe du porte-bébé, mais Édouard avance tout seul... C'est un beau défi pour lui ! 

Marcher nous fait du bien, le sentier s'élève lentement, le sol est couvert d'une herbe rase, parsemée de plantes fleuries. 

Chercher des animaux et des oiseaux devient un jeu pour l'enfant... Toucans, toucans... Monos, monos, crie Édouard ! Mais il n'y a pas d'oiseaux bariolés, et pas de singes non plus. Simplement, le plaisir d'une première randonnée dans un espace tranquille.

Ce grand terrain de jeu, à ouvert l'appétit d'Édouard. La cuisine familiale d'un soda (petit restaurant), ouvert dans le centre du village, le contente... Les grands aussi !

Lundi 24 février 2025

Santa Elena est perchée à 1 400 mètres d'altitude. Avec sa voisine, Monteverde, les deux villes font partie de la province de Puntarenas, dans la Cordillère de Tilarán. 

La porte est ouverte, les rayons du soleil entrent dans la chambre, il fait beau et frais. Dès le réveil, je détaille attentivement un plan de cette région, mondialement connue pour la flore et la faune de la Cloud Forest (la forêt dans les nuages).

Nous nous retrouvons dans la grande salle à manger. La jeune serveuse, est pleine d'attention lorsqu'elle nous apporte les plats. Nous ne lésinons pas sur le Gallo Pinto ! Le plat national costaricien est composé de deux aliments présents en Amérique Centrale : le riz et les haricots noirs et il s'accompagne de viandes et de salades.

Le nom officiel en espagnol, de la Reserva Santa Elena, est Reserva del Bosque Nuboso del Colegio Tecnico Profesional de Santa Elena... Un nom aussi long, que la route que l'on va emprunter, est caillouteuse.

Le parc est à seulement 7 kilomètres de Santa Elena. L'emploi de l'application Maps.me est nécessaire pour sortir du village, puis pour rouler sur une piste cahoteuse et poussiéreuse, toute en lacets. Ça remue, on se balance de tous les côtés, avant d'arriver à la réserve.

Benjamin, gare la voiture dans un grand parking gardé, proche du bureau d'accueil. Nous achetons les billets d'entrée, 33 000 ₡. Soit 9 000 ₡ par adulte et 7 500 ₡ pour nous, car nous  bénéficions du tarif jubilado "retraité" !

La Cloud Forest, abrite deux réserves : La réserve de Monteverde, la plus touristique, attire 200 000 visiteurs par an. Santa Elena, en reçoit moins de 20 000... Alors, il n'y a pas besoin de réserver à l'avance sur le site Internet de la Sinac.

Dès la sortie du centre d'accueil, un panneau signale les sentiers. 4 chemins balisés, par couleurs et par distances.

Nous délaissons le Sendero Negro. Signalé en rouge, il est long de 4,5 kilomètres, et a la réputation d'être difficile.

Après une petite discussion, nous sommes d'accord, pour combiner 3 parcours.

Le premier est le Sendero Del Bajo. Signalé par une flèche jaune, sa longueur est de 2,6 kilomètres. Rapidement, nous sommes happés et impressionnés par l'atmosphère de la forêt... Spectacle son et lumière ! 

Le son : par les bruissements des feuilles, et à la cime des arbres, le chant des oiseaux, mais ils sont invisibles. Nous marchons, mais nous entendons plus que nous voyons.

La lumière : car aujourd'hui, le soleil l'emporte sur la brume. Les rayons s'infiltrent sous la canopée, et créent un jeu d'ombres et de lumières captivant. Sur ce sentier étroit, nous traversons un petit pont, qui passe au-dessus de la Quebrada La Saca, un petit ruisseau.

Le deuxième sentier est le Sendero Encantado. Le chemin se perd dans l'étonnante végétation, mais nous n'en faisons qu'une petite partie, entre les feuillages, apparaît le Volcan Arenal, à la silhouette en cône parfait. 

Le prochain sentier, appelé Youth Challenge, abrite une plate-forme d'observation.

Nous sommes conquis par cette forêt, mais à part un mille-pattes, la faune est absente, seule, la flore nous en met plein les yeux. Des arbres couverts de mousse, des fougères géantes et une variété d'orchidées.

Édouard est un enfant très volontaire, il a décidé de marcher SEUL ! Alors, nous avançons à petit pas sur le Youth Challenge. 

Le sommet de la plate-forme d'observation est à 14 mètres d'altitude. La réserve n'est pas très fréquentée, c'est le seul endroit où nous trouvons des promeneurs. 

L'accès au sommet est réglementé, pas plus de 10 personnes à la fois. La vue, à 360°, est époustouflante sur la chaîne de montagnes. L'impressionnant et majestueux volcan Arenal, est en phase de sommeil depuis 2010.

Son cône, presque parfait à 1 633 mètres d'altitude, fait le bonheur des photographes et des amateurs de selfies... Le volcan produit régulièrement des nuées ardentes. Le 29 juillet 1968, une explosion dévasta la zone sur 12 kilomètres et tua 87 personnnes.

Retour à la voiture, nous avons déambulé pendant 4 heures. Pas de nuages... Mais un franc soleil ! Pas de brume... Mais un ciel limpide ! Pas de faune... Mais une végétation dense, mystérieuse et unique.

Nous avons juste grignoté une petite collation. Nous avons "l'estomac dans les talons", alors nous nous arrêtons dans le centre-ville. 

Le cuisinier du restaurant Pupitos, nous apporte de gigantesques pizzas, et des lasagnes à la bolognaise. Une nourriture pas très locale, mais qui nous réconforte.

Au Nafre House, le soir tombe, un léger vent se lève. Il apporte la fraîcheur et de gros nuages noirs. Mais il peut pleuvoir, la journée a été longue, nous allons bien récupérer à l'abri.

MARDI 25 février 2025

Le personnel du lodge sait recevoir. Le service du petit-déjeuner est souriant et rapide. La présentation créative et les assiettes sont généreuses.

Nous quittons l'air frais de la Cordillère de Tilarán, pour la chaleur des plages de la péninsule de Nicoya, sur la Côte Pacifique.

Les chambres, que Silviana a réservé à Santa Teresa, ne sont disponibles qu'à partir de 14 heures. Après avoir détaillé le parcours sur la carte routière, Benjamin va prendre "la route des écoliers". Tout d'abord, la Route 606, puis il bifurquera à droite, dans le petit village d'Estrella, en direction de la Panaméricana et le Guanacaste. 

Le pays regroupe tous les paysages que l'on peut imaginer. Je profite de ces instants, pour apprécier depuis mon siège, les montagnes, et au loin, le Golfe de Nicoya.

En altitude, la cordillère offre des paysages spectaculaires. Des sommets abrupts, et des vallées pittoresques. À cette saison, et suivant l'altitude, la chaîne de montagnes change de couleur, passant d'un vert luxuriant, à l'ocre savane.

La route, tourne sans cesse, pour passer d'un col à un autre. Dans les côtes, il faut patienter derrière les camions... Les moteurs rugissent et vrombissent et à la descente, ce sont les freins qui souffrent. Enfin, nous trouvons la Panaméricana, qui traverse la vallée, le long du golfe. 
 

Dans la plaine, la végétation devient plus abondante et luxuriante. Des arbres, je pense que ce sont des Tabebuia rosea, ont encore une floraison exubérante, mais à cette période, les fleurs perdent petit à petit leur couleur rose pâle. 

Sur la route 18, nous traversons le Pont La Amistad (le Pont de l'Amitié) qui enjambe le Rio Tempiste. Cet ouvrage, de béton et d'acier, à la particularité d'être composé d'une travée à haubans et d'un pont à piliers.

Encore quelques kilomètres, et à un croisement, nous tournons à gauche, en direction de la ville de Jicaral.

L'arrêt dans une station service est obligatoire, il faut faire le plein d'essence. 

Une occasion pour se dégourdir les jambes et grignoter un en-cas. Pas de longue pause... Bébé dort.

À l'extérieur du véhicule, la chaleur est accablante. Le long de la route, la canne à sucre est cultivée de façon industrielle. La péninsule, est aussi une importante zone de culture de fruits. Les mangues, les pastèques et les melons, approvisionnent les marchés européens.

La route longe le littoral du golfe. Nous passons à hauteur de Playa Naranjo et de la ville de Piquera. Ce sont les deux embarcadères des ferries, qui font la traversée, avec la ville de Puntarenas.

Enfin, à 15 heures, nous entrons dans Santa Teresa. L'unique rue centrale, en travaux, est poussiéreuse, la circulation est bloquée. Benjamin se gare au parking du Zula Inn Aparthotel, notre logement est situé à deux minutes à pied de l'océan. 

L'appartement est vaste. La cuisine est bien équipée et fonctionnelle, la salle à manger confortable et les deux grandes chambres donnent sur un jardin. Le parking est sécurisé. Une belle piscine, est au centre d'un jardin arboré... Le top !

Le village n'est pas bien grand. Il faut acheter des provisions pour remplir le frigo, car notre séjour va s'étaler sur 4 jours. 

Des boutiques de surf, de nombreux bars, des restaurants, et un supermarché, bordent la Rue Cóbano. Les prix sont indiqués en dollars américains, les tarifs sont aux standards Suisse ! 

Les tâches domestiques sont terminées. Il suffit de traverser la rue, puis un petit-bois, et au bout... L'océan ! 

Il est trop tard pour se baigner. Le long de la plage, les gens se sont rassemblés, pour admirer le coucher de soleil. Ceux de Santa Teresa sont réputés pour être les plus beaux du pays. Petit à petit, le soleil termine sa course, avant de plonger derrière la ligne d'horizon. 

Mercredi 26 février 2025

Pour Benjamin, préparer le petit-déjeuner est sacré... Ce rituel, lance le début de la journée. Dans le calme, il dispose tous les ingrédients sur le plan de travail et sort une poêle et une casserole. 

Rapidement, les odeurs du pain fraîchement grillé et des oignons frits réveillent nos sens. Les odeurs ne mentent jamais... Réunis autour de la table, l'omelette est un régal.

Ce matin baignade. Nous traversons la rue et une parcelle boisée, où la nature est omniprésente. Au-dessus de nos têtes, les branches sont le refuge d'oiseaux multicolores, d'écureuils joueurs et d'iguanes immobiles au soleil.

La plage est déserte, pourtant, il est déjà 10 heures. Cette station balnéaire, relativement isolée, est encore difficile d'accès. Elle n'attire pas une foule de touristes, elle est surtout un rendez-vous pour les surfeurs. 

J'observe 3 ou 4 pêcheurs. Dans les rouleaux, ils emploient une technique qui nécessite un grand effort physique.

À moitié immergés, les hommes sont ballottés de tous les côtés par les vagues et les courants. Ici, le poisson se mérite ! 

Les poissons sont vidés et nettoyés sur les rochers. Un aubaine pour les oiseaux marins. Un Onoré du Mexique, un grand échassier de la famille des hérons, se jette sur les entrailles sanguinolentes.

Baignade... Bronzage... Et construction de châteaux de sable ! Édouard à tout le matériel du parfait bâtisseur. Un seau, une pelle, un râteau, et des moules en plastique pour réaliser des personnages. Papy à de la patience et est très fier !

Retour à l'appartement. Édouard, à bien profité de cette mâtinée très chaude et ensoleillée. 

Benjamin, prépare le déjeuner. Cet après-midi, sieste pour le bébé puis... Piscine.

Jeudi 27 février 2025

Pas besoin de l'alarme du téléphone, les singes hurleurs m'ont réveillé dès l'aube. Aux premières lueurs du jour, lorsque je traverse la grande rue, pas un bruit, le village est encore endormi. 

Entre la rue et la plage, au sommet d'un arbre décharné, les branches plient et des taches noires apparaissent. Ce sont les singes hurleurs qui se balancent. Ils sont une dizaine. Habitués aux hommes, ils font partie du paysage quotidien. Dès que le soleil va être brûlant, ils vont se réfugier dans la forêt toute proche, pour revenir à la tombée de la nuit.

Lorsque je reviens à l'appartement, le petit-déjeuner est prêt.

Nous voulons changer de décor aujourd'hui. La Plage de Malpais est à quelques kilomètres plus au sud. La route est déserte et prend des airs d'une piste poussiéreuse. Nous garons la voiture au bout d'un chemin gravillonné. 

Il n'y a personne, l'atmosphère est unique. Le littoral est caractérisé par des portions rocheuses et des galets sur la plage. Le panorama est séduisant. 

La marée commence à monter, et va recouvrir les rochers. C'est dommage, car des petites piscines naturelles sont une invitation à prendre un bain.

Les courants deviennent dangereux, le gravier n'est pas agréable et les vagues se brisent avec force sur les rochers. 

La plage est immense, alors nous nous déplaçons de quelques centaines de mètres en direction du nord. Là, c'est une longue étendue de sable blanc... Et de cailloux ! L'endroit de rêve pour les surfeurs, qui jouent dans les vagues, moins pour les baigneurs.

Après la sieste d'Édouard, nous revenons à la plage de Santa Teresa à 18 heures. Du fait de la proximité avec l'équateur, les couchers de soleil ont pratiquement lieu à la même heure toute l'année. Le ciel vire au jaune, à l'orange et au rose...

Vendredi 28 février 2025

Réveil aux aurores. Manuela nous a envoyé un message. En compagnie de Jérôme, ils vont décoller de Paris. Ce soir, ils seront à San José, où Denise leur a réservé une chambre, à l'hôtel Milan.

Baignade toute la matinée à la plage de Santa Teresa. Les vagues sont parfaites. Quel plaisir de profiter d'une eau qui dépasse les 30°. De retour au logement, nous laissons cuisiner Benjamin, il est trop heureux de nous faire plaisir.

Après la sieste d'Édouard, retour à la plage, la tête sous les palmiers et les pieds dans le sable... Je débute la construction de mon dixième château de sable...

Vers 18 heures, en compagnie de dizaines de touristes, débute le spectacle ! Le ciel se tinte de milliers de couleurs rose, orange et violet.

Le séjour se termine et comme hier soir, nous nous attablons à la terrasse du "soda" Pura Vida. Le repas est copieux et savoureux.

Samedi 1 mars 2025

Benjamin prépare le petit-déjeuner, rien ne sera jeté.

Il faut imbriquer et caler correctement les bagages dans le coffre, car aujourd'hui, à San José, nous allons louer une deuxième voiture, et il va falloir transférer nos sacs à dos.

Avant de partir, il faut passer au supermarché pour acheter des provisions. Ce soir, nous serons dans un "coin" reculé dans la montagne, où il n'y a pas d'épicerie.

Une heure après notre départ de Santa Teresa, Benjamin se gare sur le parking de l'embarcadère des ferries, à Paquera.

Le ferry appareille à 12 heures. Denise achète les billets directement au guichet de la compagnie. Adieu les plages de Nicoya, en début de soirée, nous serons dans le Massif de Talamanca, une région montagneuse dans le centre du pays.

Le ferry, massif, est rangé le long du quai. Ses grandes portes frontales avalent les véhicules alignés en file indienne. Benjamin nous rejoint à l'intérieur du pont inférieur. Le salon climatisé est fermé et les sièges sont confortables. Denise peut sortir les sandwichs préparés ce matin. 

Les moteurs ronronnent, le navire oscille doucement. Accoudé aux bastingages, je scrute attentivement la surface de l'eau, mais rien, pas un poisson. Deux heures plus tard, le ferry accoste à Puntarenas.

La Panaméricaine offre des vues magnifiques sur l'océan et les montagnes. Ce trajet est un axe très populaire, parmi les Ticos et les touristes. Nous avons fait une partie, il y a peu, pour aller vers Santa Elena. 

Il faut de la petite monnaie pour régler le prix des péages (environ 3 000 ₡).

Nous arrivons au garage de chez Hertz à 15 heures 30. Au même moment, Manuela et Jérôme, arrivent à pied depuis l'hôtel Milan.

La prise en compte du deuxième véhicule est rapide. Nous louons la voiture jusqu'au 6 mars. La restitution se fera en même temps que la première, à la fin du séjour.

Une heure plus tard, nous prenons la direction de San Gerardo de Dota. Nos véhicules, bien que très récents, n'ont pas de GPS. Le bon usage de l'application Maps.me, s'avère indispensable.

Pour sortir de la capitale, il faut être patient ! Attention aux nids de poule et à l'absence de signalisation.

Enfin la campagne... La route en lacets s'élève dans la cordillère. Il fait nuit, la pluie s'ajoute au brouillard. Le trafic routier est constant, et des à-pics impressionnants, mettent à mal les moteurs des camions. Les files s'allongent, derrière les odeurs de gaz brûlés.

À mesure que nous grimpons, la température chute, il fait 10° lorsque l'on quitte la Panaméricaine. Maps.me, nous fait tourner à droite, sur la route de San Gerardo de Dota. Nous arrivons plus tard que prévu dans le Parc Nacional Los Quetzales et il n'y a plus de service d'accueil au Quetzal Valley Lodge.

Nous réussissons à contacter par téléphone un responsable. Il nous donne les informations pour nous installer. Manuela et Jérôme, occupent un chalet, proche de nous. Celui que nous avons, est doté d'une grande cuisine, et de deux chambres. 

Le parc est à plus de 2 100 mètres d'altitude. Le chalet à du charme, mais il fait froid. Les enfants, à l'étage, ont un poêle... Nous, nous avons 3 couvertures !

Dimanche 2 mars 2025

Avec Benjamin, nous prenons un café de très bonne heure. Le poêle a entretenu une bonne température.

Dehors, il fait un froid vif et ensoleillé, pas plus de 5°. À cette altitude, la montagne est un paysage de rêve. Nous sommes venus ici, en espérant voir le Quetzal Resplendissant, l'oiseau emblématique du pays. Au Costa Rica, son habitat est protégé.

Nous sommes dans une propriété privée, seuls les résidents, peuvent emprunter les sentiers. 

Jérôme, nous retrouve dans le chemin, qui mène un peu plus bas, à la casa n°3. À la lecture des avis, sur le site de l'hôtel, l'oiseau vient sur un avocatier sauvage pour se nourrir. 

Nous sommes déterminés... Mais patienter dans le froid à des limites. Ce matin, le quetzal se fait rare, il est aussi muet qu'invisible. Au détour d'un raidillon, nous avons plus de chance avec des petits oiseaux, dont un colibri perché sur une branche.

Tout le monde est réuni autour de la table pour le petit-déjeuner. 

Plus tard, je vais voir l'employé du domaine, dans son chalet, au bord de la route. Un guide, discute avec lui, et il me montre la photo d'un Quetzal Resplendissant. Il l'a aperçu en milieu d'après-midi, hier au chalet n°3. Je reviens plein d'espoir à notre logement. 

Vers 10 heures, le thermomètre est monté en flèche, il doit faire 15°... Plusieurs sentiers serpentent dans la forêt. Nous nous engageons sur celui qui porte le N°4, il mène à une petite chute d'eau. 

Le chemin pierreux, plonge dans la forêt dense et humide. Dans une vallée encaissée, coincée entre deux versants, nous longeons un ruisseau aux eaux cristallines. 

Nous marchons sans hâte dans une petite prairie herbeuse. Au fond, j'aperçois un étang aménagé et clôturé, où des dizaines de truites font des ronds dans l'eau... Sûrement l'élevage, pour répondre à la demande des restaurants des alentours. 

Nous passons devant des caméras, qui permettent de surveiller et d'évaluer la présence des animaux sauvages.

Nous progressons vers une crête, dans une épaisse jungle à lichen. Le petit cours d'eau est furieux, impossible de passer à gué. Pour aller à la cascade, nous jouons à "Indiana Jones" ! Les jambes flageolent et les mains se crispent, sur les cordes au-dessus d'un tronc, qui sert de pont. 

Avant de la voir, nous entendons, le son reposant de la cascade. Son débit est timide. À cette période, la rivière manque d'eau, mais ça n'enlève rien au charme du lieu.

Le parcours du combattant continu dans cet environnement incroyablement préservé. Il faut traverser un deuxième pont. Là, le passage se fait à tout petits pas. Nous avançons l'un après l'autre sur une fragile planche, pour ne pas déséquilibrer celui qui nous précède.

Le Restaurant Miriam's est à 5 minutes de voiture, en direction de la Panaméricaine. La salle à manger est comble. 

Pour patienter, la maitresse de maison nous entraîne sur la terrasse. Sur un arbre, un perchoir est aménagé et des fruits sont étalés pour attirer les oiseaux. 

J'apprécie un peu moins les réservoirs pour les colibris. Je sais que parfois, le sucre est remplacé par du miel, ou autres substitut, qui sont dangereux pour les oiseaux. 

Mais regarder le vol de ces champions de la voltige est fabuleux : entre 70 et 100  battements d'ailes par... seconde !

La salle s'est vidée, nous prenons place autour d'une grande table. La cuisine familiale est généreuse, le casado de truite surprenant et appétissant. Le tout pour 45 700 ₡, avec des smoothies frais et gourmands.

Édouard a terminé sa sieste. Nous descendons au chalet N°3. 

Nous sommes réunis en silence sous l'auvent. Y a t-il trop de vent... Fait-il trop chaud... Trop de bruit ? Pourtant nous restons silencieux, mais l'oiseau reste invisible. On reviendra demain matin !

Un colibri à la belle teinte vert métallique se tient sur une branche, Grâce au zoom, je peux voir son long bec légèrement recourbé et son œil agressif !

Il est près de 6 heures du soir, un vent glacé descend de la montagne, nous rentrons prendre un café au chalet. En haut du chemin, juste avant que l'obscurité ne tombe totalement, notre regard est attiré sur les sommets... Le ciel brûle d'une couleur rouge-orangé.

Lundi 3 mars 2025

San Gerardo de Dota, charmante bourgade à 2 000 mètres d'altitude, dans le massif de Talamanca. C'est le commentaire des guides touristiques. 

Mais il faudrait qu'ils signalent que les nuits sont fraîches... Très fraîches. Nous avons étalés 4 couvertures sur le lit. La nuit de lutte contre le froid a été longue.

Benjamin et Jérôme me rejoignent en bas du chemin. Nous avons entendu le chant caractéristique du quetzal... Et c'est tout !

Il faut ranger les bagages dans les voitures. Un soleil timide s'est levé. Comme nous, un Lézard Sceloporus malachiticus, couleur émeraude, cherche la chaleur. 

C'est après-midi, nous allons retrouver la chaleur à Uvita, sur la côte Pacifique.

Nous entamons la descente, vers la côte sur la Panaméricaine. 

Il fait beau, le ciel est lumineux, mais au loin, les sommets ont la tête dans les nuages, nous ne verrons pas celui du Mont Chirrico, le point culminant du pays, à 3 820 mètres. Les lacets s'enchaînent, à mesure que l'on descend, nous gagnons des degrés... Et de l'humidité. 

3 heures que l'on roule. Le restaurant Mirador Los Chorros, au sommet d'un à-pic, est l'étape rêvée. Les assiettes sont copieuses et délicieuses, le prix est doux, 25 000 ₡. 

Depuis la terrasse, le panorama est immense. La chaleur et l'humidité, provoquent des averses tropicales, à perte de vue, les nuances de vert forment une palette délicate.

Pour les derniers jours, nous allons les passer au Forest Lodge. Il n'y a pas vraiment de centre-ville à Uvita, seulement un nœud de petites rues, avec des cabinas (auberges), de minuscules épiceries et de petites cantines. 

Notre lodge, est en retrait de la panaméricaine, la grande route qui déroule jusqu'à la frontière avec le Panama. Les banques, les stations services et les supermarchés sont là.

Nous sommes accueillis par Marc et Séverine, les propriétaires français. Nous déposons nos bagages, dans des chambres confortables. Chaque couple à son chalet, niché dans un jardin fleuri. 

Nous nous retrouvons, autour d'une table de la cuisine partagée, près de la piscine. Marc, nous délivre mille conseils pour visiter les alentours.

Nous suivons les conseils de notre logeur. Nous prenons la voiture pour aller à la Playa Hermosa, située à quelques kilomètres vers le nord.

À cette heure, des places se sont libérées sous les palmiers. 

Esprit "Pura Vida" dans ce petit paradis. La plage, est en forme de croissant, nous posons nos serviettes sur le sable gris. Les vendeurs de souvenirs, derrière nous, sont discrets. Jérôme, entraîne Manuela dans les vagues, pour une  pemière session de surf.

L'orientation plein ouest de la plage, procure de fabuleux couchers de soleil. Ce soir, le ciel s'embrase !

Mardi 4 mars 2025

La température s'affole ce matin lorsqu'on déjeune sur la terrasse. Marc et Séverine nous souhaitent la bienvenue. Le café et les jus de fruits frais sont déjà prêts. Nous faisons honneur au petit déj'... Sucré pour l'un ou salé pour l'autre.

Marc, nous vante la beauté de la Playa Ventanas, en direction du sud, et à dix minutes en voiture. Le coffre est rempli des affaires de plage, on peut démarrer. 

Benjamin gare la voiture, à l'ombre des palmiers et des cocotiers.

Pour atteindre la plage, il faut zigzaguer entre les tables de pique-nique, les parasols et les transats. Il n'y a pas de restaurants, ni de boutiques de souvenirs. Ce n'est pas encore l'affluence, mais nous préférons trouver un "coin" tranquille à l'écart.

La plage, en arc de cercle, mesure guère plus de 300 mètres de large entre deux pics rocheux. C'est la basse mer, une grande étendue de sable s'étend généreusement, jusqu'aux eaux cristallines.

La chaleur est intense, l'air est immobile, alors que les nuages dans le ciel semblent figés.

Baignade dans une eau à 30°. La plage s'allonge le long de la jungle. Je construis des châteaux de sable, et avec Édouard, chercher des Bernard-l'ermite et des crabes est un nouveau jeu. 

Soudain, suite à un mouvement dans les arbres, je m'arrête. Au-dessus de ma tête, le regard curieux, j'observe 3 Toucans à carène, qui font du raffut dans les feuillages. Mais quelle difficulté, pour les photographier, dans cette végétation luxuriante.

La caractéristique exceptionnelle de Playa Ventana, qui signifie "fenêtre" en espagnol, est due à deux cavités naturelles qui traversent la falaise. Nous entrons dans une première faille. 

La cavité va en rétrécissant, la marée est dans sa phase montante, les vagues gagnent en hauteur, le fracas est étourdissant.

Il est trop tard pour la traverser entièrement, mais la curiosité prend vite le dessus... Quel spectacle !

Dans les anfractuosités rocheuses, qui sont immergées seulement lors des grands coefficients, nous reconnaissons des crustacés bien particuliers : ce sont des Pouces-pieds. Ils sont facilement reconnaissable, avec leurs plaques blanches bordés de rouge. 

Je capture les derniers souvenirs, et je me retourne une dernière fois avant de sortir.

Avec Denise, nous n'avons pas aperçu les Grenouilles de Verre, que Benjamin et Jérôme, ont eu la chance d'observer. Minuscules, elles ont le corps et les pattes, d'un vert quasiment translucide.

Qu'il est difficile de quitter cet endroit idyllique... Peu avant d'arriver à notre logement, nous nous arrêtons pour déjeuner, dans une pizzéria.

Petit moment de repos à l'hôtel. Sieste pour Édouard... Sieste pour les adultes ! Le soleil est haut, la journée est une étuve. Mais l'atmosphère est fraîche sous les grands arbres du jardin. Marc, a implanté ses cabanes sur 3 hectares. Le reste est laissé à l'état naturel, afin de laisser vivre la végétation.

Le bonus, je le trouve au bout du jardin, où je domine l'océan, à plusieurs dizaines de mètres en contrebas. L'immense étendue plate s'étend jusqu'à la ligne d'horizon.

Marc, nous a déconseillé d'aller aux cascades d'Uvita en pleine journée. C'est un endroit recherché par les Ticos, les jours de grosse chaleur. Pour rejoindre la cascade, il faut 10 minutes en voiture. 

La première entrée, appelée Catarata Esmeralda uvita, coûte 3 000 ₡ par personne. Un grand parking est disponible. L'entrée, comprend également l'accès, au  jardin de papillons et à un restaurant.

Nous "poussons" un peu, pour atteindre la deuxième entrée, appelée Catarata Uvita. Son prix est de 2 000 ₡. Nous trouvons une place de stationnement le long de la route. Nous réglons (12 000 ₡) au guichet. Les uns derrière les autres, nous descendons un escalier assez raide, qui mène dans la jungle.

L'eau, au fil du temps, a modelé la roche de la cascade. Les fortes précipitations et les températures élevées ont participé à l'érosion des reliefs et ont créé un toboggan, totalement lisse dans la paroi. 

Les amateurs de sensations, grimpent au sommet depuis une échelle, pour dévaler dans un bassin naturel.

Benjamin, Jérôme et Manuela, ont apporté leur maillot de bain. Ils se prennent au jeu, et depuis une plateforme, à 5 mètres de haut, s'offrent des petites sensations... 

Chacun son style, de la classique "bombe", en passant par la "bouteille", ou encore la position du "fakir". Dans cette piscine naturelle, ils prolongent ce moment de fraîcheur en se baignant dans l'eau turquoise. 

Mercredi 5 mars 2025

Nous sommes réveillés de très bonne heure, dès 5 heures, les cris des singes hurleurs sont mémorables. Curieux de les approcher, je me dirige vers le mirador. Je reste de longues minutes la tête en l'air. Mais rien, ils sont partis au plus profond de la forêt.

De là-haut, je suis aux premières loges pour voir le soleil se lever et enflammer l'océan. Nous allons profiter d'une journée de farniente ensoleillée.

La propriétaire, au fil des années, a planté des dizaines de plantes. Le jardin, est coloré et riche d'une végétation exotique, organisée et entretenue avec beaucoup de naturel. La chaleur monte, assis à l'ombre d'arbres généreux, j'observe en silence, les oiseaux qui viennent se reposer dans les branchages.

Sur le chemin, une drôle de créature se "dore" au soleil. C'est un Anolis Polylepis, appelé aussi, lézard à mille écailles. C'est un petit reptile endémique du Costa Rica et du Panama. 

Benjamin s'approche de lui. Peut-être est-il apeuré ? Sa peau change de couleur, et sous son cou, il déploie une membrane de couleur jaune vif... Quelle créature étrange !

Il est 9 heures, le soleil est déjà haut et chaud, lorsqu'on prend le petit-déjeuner. Nous prenons notre temps, car nous allons passer la journée à la plage, au Parc Marin Ballenas.

Pourquoi Ballenas "baleine", en espagnol ? En fait, le parc est célèbre pour deux raisons : la première, pour voir les baleines... La meilleure période s'étale de juillet à novembre. 

La deuxième, est une formation géologique unique. C'est une longue langue de sable, qui en direction du large, se termine en plaques rocheuses. À ce niveau, et à la marée basse uniquement, elle prend une forme de queue de baleine. Mais pour bien l'apercevoir, il faut être équipé d'un drone.

Le Parc Marin Ballenas est à 5 minutes en voiture de notre logement. Benjamin gare la voiture (4 $ la journée) dans un parking surveillé. L'entrée du parc est à hauteur du poste des gardiens. Le prix est de 40 $ pour nous sept. Des sanitaires, des douches et de l'eau potable, sont mis à la disposition des touristes.

Dès les premiers mètres, nous traversons une petite zone de mangrove. Je reste songeur dans le chemin central. Le décor est idyllique pour se rafraîchir dans la rivière, mais il faut garder ses distances avec les eaux troubles et se méfier, si l'on a envie de se baigner ! Le panneau de danger est suffisamment explicite !

Pas de boutiques ou d'étals de souvenirs, pas de restaurants non plus... Nous sommes bien dans le Parc Marin protégé.

Le soleil est radieux lorsqu'on arrive sur la plage. Nous suivons les touristes qui se dirigent vers la droite. Une des activités majeures d'Uvita, est l'organisation de "tours" pour voir les baleines et les dauphins, où faire une excursion à l'Ile del Caño.

Malheureusement, des traces de roues de tracteurs dégradent profondément le sable. Ces gros engins servent à tirer les bateaux, mais ce type de remorquage favorise la dégradation des plages. Dommage, l'intérêt touristique, semble passer avant la protection de la biodiversité des plages.

Le bord de mer, bordé de palmiers, à la lisière de la forêt tropicale est désert et sauvage. Nous nous installons sous les cocotiers, à l'embouchure d'une rivière. La plage, est parfaite pour la baignade, grâce à ses eaux calmes et peu profondes.

C'est marée basse, les touristes vont et viennent, pour découvrir le panorama, lorsque les" deux extrémités de cette "queue de baleine" deviennent visibles, pour finir en une formation rocheuse.

Une colonie d'iguanes peuple la mangrove. Certains sont allongés au soleil, sur des branches, et d'autres sur des rochers. 

L'iguane vert a diverses couleurs, sa teinte prend différents ton de vert, mais aussi bleuâtre ou blanc. 

Les plus vieux, portent le long du dos, une rangée d'épines qui les aident à se protéger des prédateurs.

Dans le ciel, les pélicans, dans une synchronisation parfaite, passent silencieusement au-dessus de notre tête, rien de semblable avec les Aras de Macao (aras rouges). Leur cri strident, est caractéristique de cette espèce... On sait qu'ils sont là, bien avant de les avoir vus !

Le parking est dans le centre du village. Le gardien, ne saurait nous laisser partir, sans nous avoir montré ses deux protégés. De la main, il nous invite à regarder à la surface d'un petit ruisseau, qui sert de caniveau.

Il appelle, par les surnoms qu'il leur a donné, un couple de caimans à lunettes (Caiman crocodilus). Ils ont le corps immergé, mais les yeux, les narines et les oreilles, situés sur la partie supérieure, montent à la surface. 

L'animal est craintif de nature, mais lorsque l'homme le nourrit, sa crainte s'estompe et il s'approche des habitations. L'effet de surprise du gardien est réussi !

Jeudi 6 mars 2025

Dès le petit-déjeuner terminé, nous faisons nos adieux à Marc et Séverine, nous charmants hôtes.

Nous bouclons nos sacs. Cette fois, ça y est, c'est le dernier jour de la petite escapade en famille. 

Benjamin, Silviana et notre petit Édouard, vont remonter à San José. Le vol de retour pour Montréal est prévu demain. 

Manuela et Jérôme vont prolonger leur séjour, ici à Uvita. Ils ont trouvé un hébergement, à l'entrée du parc marin. 

Tous ensemble, nous allons au bureau de la Compagnie Hertz, pour modifier le contrat de la voiture. Il faut ajouter une extension de 4 jours. 

Nous deux, nous retournons au Panama pour une quinzaine de jours. Notre départ de Panama City pour Paris est le 20 mars.

Denise, va à la Banco de Costa Rica, pour changer des colóns (₡) en dollars américains. L'opération est longue, très longue...

Avec Jérôme, nous les attendons, au terminal des bus.

Des bus, de la Compagnie Copatra, relient tous les jours, San José à Panama City. Nous allons faire un stop pour la nuit à David, la deuxième plus grande ville du Panama. 

Avant de monter dans le véhicule, Denise rempli un formulaire sur Internet, il sera demandé au passage de la frontière.

Nous laissons derrière nous, les plages de rêve d'Uvita, et plein de bon souvenirs avec nos enfants au Costa Rica.

Le conducteur, après 3 heures de route, s'arrête au poste-frontière de Paso Canoas. C'est le principal couloir terrestre entre les deux pays. 

J'ai lu des blogs et j'en ai entendu parler, du passage de la frontière ! Rarement en bien, alors nous sommes préparés...

Tous les passagers descendent, les bagages restent dans les soutes. Devant un des 3 guichets ouverts, nous nous mettons à la queue leu leu et nous patientons. 

Notre tour arrive, l'agent nous indique qu'il faut payer une taxe de sortie. Le bâtiment est de l'autre côté de la rue. Denise, règle pour chacun 8 $, plus 1 $ pour la gestion ! Puis nous revenons au guichet, avec la preuve de paiement, nous pouvons compléter les formalités. 

Le passage nous a demandé seulement 30 minutes... 

La suite du voyage est à lire sur le blog, Voyage au Panama, deuxième partie !

Souvenirs du voyage au Costa Rica

Le Costa Rica est une destination rêvée pour de nombreux voyageurs. Qui n'a pas en tête, les images et les reportages sur les forêts luxuriantes, les plages paradisiaques, les grenouilles, d'un vert ou d'un rouge fluo, ou encore, le Quetzal Resplendissant au plumage vert émeraude.

De retour d'un mois, dans ce petit pays, nous tentons de faire un constat objectif sur l'intérêt de cette destination "tendance". À partir de 1986, le Costa Rica s'est orienté vers une Révolution Verte. Le pays misa sur une ouverture au tourisme et à la préservation de l'environnement. 28 % du territoire est classé en zone protégée, 26 parcs nationaux et 8 réserves biologiques. 

La population :

Les Costariciens sont fiers de leur pays. Accueillants, chaleureux et attentionnés, nous avons toujours été bien reçus. Ils sont d'une irrésistible curiosité, qu'ils assument sans gêne... D'où viens-tu ? Où vas-tu ? 

Sans rien attendre en retour, dans les rues, les Ticos s'improvisent guides touristiques.

La sécurité :

Comme dans tous les pays dans le monde, il est possible de voyager en "indépendant" en toute sécurité. Encore faut-il suivre les règles individuelles de bon sens.

- Ne pas prendre son téléphone, sa carte de crédit ou ses bijoux en or, la nuit (mais aussi la journée pour les bijoux).

- Se balader avec une copie du passeport suffit.

Les vols à l'arraché et certaines malversations, sont les risques les plus répandus... Comme en France !

Nous avons discuté avec des touristes, voyageant en individuel, qui n'ont jamais rencontré de problème.

Les bus sont confortables, les routes plutôt bonnes. Pour la conduite des usagers, c'est beaucoup plus aléatoire... Attention au code de la route !

La gastronomie :

La gastronomie est essentielle et fait partie intégrante d'un voyage dans un pays inconnu. Au Costa Rica, celle de la rue et des marchés est incontournable. Au restaurant, la nourriture reste très basique.

Le climat :

Dans la vallée centrale (San José) les températures sont agréables et supportables, avec même de la pluie dans la valée d'Orosi.

Une chaleur intense dans les zones côtières (caraïbes et pacifiques). Il fait pratiquement toujours, entre 30 et 35° Celsius, à Cahuita, Tortuguero ou dans la région de Santa Teresa et à Uvita.

Il fait frais dans les montagnes (Monteverde et Santa Elena) entre 10 et 20° et franchement froid, à San Gerardo de Dota, entre 5 et 8° la nuit.

La saison sèche semble avoir été un bon choix. Dans tous les cas, mettre dans le sac : un pull, un imperméable et un maillot de bain.

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Les coups de coeur

Le Costa Rica est un des pays à la biodiversité la plus riche de la planète : des pentes des cordillères, aux plages de rêve des côtes caribéennes et pacifiques, des mangroves de Tortuguero, aux forêts tropicales luxuriantes de Santa Elena ou celles d'Orosi, riches en café.

Le Costa Rica est une destination attachante et envoûtante. Les déplacements se font facilement, les locaux sont cordiaux et chaleureux.

Grâce à ses multiples écosystèmes, le pays regorge d'oiseaux colorés. 915 espèces différentes.

Nous avons adoré notre voyage au Costa Rica. Avec un petit plus, la partie effectuée en famille. Toutes les destinations que nous avons visitées sont relatées dans deux articles.

Parmi nos coups de coeur : le village "nature" de Tortuguero. La beauté sauvage du Parc National Tapanti à Orosi. Il y a bien sûr le Volcan Arenal et son sommet à la forme cônique parfaite. Les plages de Santa Teresa et Uvita, avec les sublimes couchers de soleil.

Les moins

La pollution :

- La pollution de l'air. Elle est liée principalement à la congestion du trafic routier, surtout sur les routes montagneuses.

- La pollution plastique. Les déchets plastiques sont omniprésents sur le sol. Le pays s'est engagé à éliminer le plastique de son paysage, qui est réputé pour ses protections en matière d'environnement... Et il y a du travail, mais beaucoup moins que son voisin le Panama.

- La pollution de l'eau. Elle est due principalement à l'utilisation des fongicides dans les régions agricoles. Le pays se place au premier rang mondial des pays utilisateurs de pesticides par hectare. Des problèmes que le touriste ne voient pas. 

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Le coût de la vie

Le Costa Rica, est-ce que c'est une destination chère ? Oui, c'est même très cher... Deux raisons pour ce constat :

- Le colón, la monnaie locale est indexée au dollar américain.

- C'est surtout une destination privilégiée pour les Américains du Nord, au fort pouvoir d'argent. Pour les Ticos, il est facile de faire monter les prix...

Tout ce qui est importé est taxé. Les prix de la nourriture, sont plus élevés, dans les zones fréquentées par les expatriés et les touristes étrangers. Les fruits son abondants, mais les avocats sont étonnamment chers. Pour un local, au revenu moyen, joindre les "deux bouts" est un défi.

Budget transport

Le réseau des bus est excellent sur les grands axes. Plus long et plus compliqué, dans les coins moins fréquentés, mais c'est faisable... Si on a le temps !

Louer une voiture est l'idéal. Mieux vaut un 4X4 qu'un 4X2 sous-motorisé. 1 litre d'essence : environ 1,33 €.

Budget de la première partie : 

Bus pour deux, 60 $. Lancha (bateau) 32 $ aller-retour La Pavona-Tortuguero.

Budget de la deuxième partie :

- première voiture, 1 042 €. Deuxième, 564 €.

Ferry de Paquera à Puntarenas, 33 $ pour 5.

Bus d'Uvita à David (Panama) 40 $ les deux billets.

Budget visites et activités

Dans le pays, tout ou presque est payant. La randonnée dans un parc, sur les pentes d'un volcan, ou encore la visite d'une exploitation de café. Se baigner dans une plage d'un parc, ou dans le bassin d'une cascade.

Budget hébergement

Le budget est équivalent aux prix pratiqués en Europe, mais on ne retrouve pas du tout le rapport qualité-prix.

Il vaut mieux privilégier la cuisine des marchés, des sodas (les petits restaurants) et l'achat de provisions au supermarché, si l'hôtel est équipé d'une cuisine commune.

Budget de la première partie : chambres avec petit-déjeuner, ou cuisine commune. 659 $

Budget de la deuxième partie : chambres avec petit-déjeuner, ou cuisine commune. 2 349 $.

Budget nourriture

Un poste important qui peut exploser si on reste dans nos habitudes alimentaires. À moins de mettre le prix, au restaurant, il faut oublier le classique repas composé d'une entrée, du plat principal et du dessert.

Un casado (plat de riz, haricots agrémenté de bœuf, porc ou poulet) dans un soda, est économique, entre 4 et 6 €. Un plat au restaurant, entre 12 à 15 €.

Conclusion

Un superbe voyage en famille. Le pays, offre une diversité étonnante de paysages. Une faune propre aux pays tropicaux et une végétation digne d’une jungle amazonienne.