Panama 2025
2ème partie
El Valle de Anton
Portobelo
Puerto Lindo
Panama City
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Formalités
Pas de visa pour un séjour de moins de 90 jours pour un touriste français.
Officiellement, un billet d'avion de retour ((ou tout autre destination) doit être présenté, ainsi qu'une solvabilité financière d'un minimum de 500 $ par personne (en liquide, carte de crédit ou par une référence bancaire) des moyens de paiement qui prouvent que les touristes ont les ressources nécessaires pour couvrir le séjour.
On ne nous a rien demandé ! Cette règle semble être rarement appliquée.
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Vaccination
Vaccins recommandés :
Hépatite A. Hépatite B. Typhoïde. Fièvre jaune. Rage dans les zones éloignées. Paludisme, avec un risque de transmission dans les régions de la côte atlantique.
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Question argent
1 Balboa = 1 Dollar.
1 Balboa = O,86 Euro.
La devise officielle du pays est le "balboa". Sa valeur, identique au dollar américain, est la monnaie utilisée au quotidien.
Se munir principalement de coupures de 1, 5, 10 et 20 $. La petite monnaie est rendue en pièces de 1 balboa et de centavos. Un billet de 5 ou 10 balboas n'existe pas !
Certaines banques limitent le change en dollar à hauteur de 500 $.
Les distributeurs peuvent aussi limiter les retraits. À chaque retrait, des frais pouvant aller jusqu'à 6,50 $ sont appliqués.
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Question transport
Aérien
Compagnie Air France.
Vol aller le mercredi 22 janvier 2025.
Paris CDG 13 heures 40 - vol direct - Panama City 18 heures 50.
Vol retour le 19 mars 2025.
Panama City 20 heures 50 - vol direct - Paris CDG 13 heures (j+1).
Billets achetés le 13 novembre 2024, comprenant 2 sacs en soute : 1 890,82 €.
Terrestre
Bus :
Uvita (Costa Rica) - Paso Canoas (frontière) - David (Panama)
Bus direct. Trajet 3 h - Parcours 190 km _. 40$/2
David - Santiago Veraguas
Bus local. Trajet 3 h. Parcours - 190 kim. - 18 $/2
Santiago Véraguas - Cruce de Las Uvas
Bus de la Compagnie Sanpasa. Trajet 3 h - Parcours 156 km - 12,70 $/2
Cruce de Las Uvas - El Valle de Anton
Minibus local. Trajet 1 h 30 - Parcours 28 km. - 3,60 $/2
El Valle de Anton - Panama City (station Albrook)
Bus local. Trajet 2 h - Parcours 135 km - 8,50 $/2.
Panama City (station Albrook) - Sabanitas
Bus local. Trajet 1 h 15. Parcours 60 km - 6,30 $/2.
Sabanitas - Portobelo
Diablo Rojo. Trajet 1 h 30 - Parcours 40 km - 3,50 $/2.
Portobelo - Puerto Lindo
Minibus local. Trajet 30 mn - Parcours 16 km - 3 $/2.
Puerto Lindo - Sabanitas
Diablo Rojo. Trajet 2 h - Parcours 56 km - 3,50 $/2.
Sabanitas - Panama City (station Albrook)
Bus Local. Trajet 1 h 30 - Parcours 60 km - 6,50 $/2.
Métro de Panma City
Achat d'une carte rechargeable du Metro de Panama au prix de 2 $ (non nominative) dans un automate ;
soit à l'arrivée dans le hall de l'aéroport Tocumen,
soit à la station Albrook et dans certaines autres stations.
Paiement par CB ou en espèces. Chargement de la ligne 2 : 0,50 $ par trajet et par voyageur. Chargement de la ligne 1 : 0,35 $ par trajet et par voyageur.
Il faut badger au tourniquet des stations, le plan dans les rames est facile et bien expliqué. Propre, neuf, climatisé, on s'y sent en sécurité !
La ligne 2, permet de relier le centre-ville à l'aéroport, depuis la station San Miguelito.
La carte peut être utiliser dans le Metro Bus de ville (0,25 $ le trajet).
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Question hébergement
David
Hotel Madrid
Calle F Norte.
Bien situé près du terminal des bus. Bon accueil. Chambre agréable donnant sur un patio.
1 nuit, 56 $ sans le petit-déjeuner - trouvé le soir même.
El Valle de Anton
Hostal La Casa de Juan
Calle principale.
Située à l'écart de la ville, cette auberge de Jeunesse est gérée par du personnel incompétent. Responsable absent. La cuisine commune est sale. La chambre, très petite, sombre, manque d'intimité. Ventilateur. Absence de chaises ou de crochets pour placer ses effets.
2 nuits, 90 $ sans le petit-déjeuner. Trouvé le jour même.
Côté hébergement, le seul point noir de notre voyage. Nous avons connu beaucoup mieux comme auberge de jeunesse.
Residencial El Valle
Calle principale.
Situé en plein centre de la ville. Bon accueil. Chambre propre, lumineuse et confortable. Ventilateur. Belle vue sur les montagnes. Très proche de l'arrêt des bus.
1 nuit, 45 $ sans le petit-déjeuner. Trouvé le jour même..
Adresse à recommander.
Portobelo
Belo Bay Apartment
Centre du village.
Emplacement au cœur du village. Bon accueil. Chambre propre, lumineuse et confortable, avec un balcon. Climatisation. Eau froide. Bon petit-déjeuner à la Casa Congo, face à la baie.
3 nuits, 220 $ avec le petit-déjeuner. Booking.com
Adresse à recommander.
Puerto Lindo
Hostel Wunderbar
Entrée du village.
Bon accueil de la propriétaire. L'employé est souriant et sympathique. Chambre propre, la literie laisse à désirer. Climatisation. Petit-déjeuner copieux. Cuisine commune, bien équipée. Joli jardin entouré par la jungle. Des colibris, des oiseaux colorés et les singes hurleurs très proches. Arrêt des bus à proximité.
3 nuits, 165 $ avec le petit-déjeuner. Bookiing.com
Adresse à recommander.
Panama City
Hotel Tower House Suites
Calle 51 Este, Bella Vista, 36, Bella Vista.
Bien situé, à 10 minutes à pied de la station de métro Iglésia Del Carmen. Bon accueil. Grande chambre lumineuse, propre et confortable. Literie parfaite. La piscine est un plus très agréable. Possibilité de laisser les bagages à l'accueil lors du départ.
Bon petit-déjeuner, mais répétitif pour un séjour prolongé. Réservation par Booking.com.
3 nuits en janvier. 155,53 $ avec le petit-déjeuner.
3 nuits en mars. 155 $ avec le petit-déjeuner.
Adresse à recommander.
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Question au quotidien
1 bouteille d'eau 1,50 $ - Achat de la carte MetroBus 2 $ et d'une recharge de 2 $ - Cappuccino 3,50 $ - Bière locale (0,5 litre) 2 $ - Bière Importée (bouteille 0.33 litre) 3,5 $ - Lait (1 litre) 1,80 $ - Oeufs (12) 2,60 $ - Repas dans un restaurant bon marché de 6 à 10 $.
Le carburant : 1 litre de diésel, environ 0,83 $. 1 litre d'essence, environ 0,87 $. I litre de super, environ 0,91 $.
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Carte du Panama
Flèches en bleu : première partie en bus.
Flèches en rose : deuxième partie en bus.
Flèches en rouge : ferry et lanchas.
Jeudi 6 mars 2025
Le séjour en famille au Costa Rica se termine aujourd'hui.
Benjamin et sa petite famille remontent sur San José avec un véhicule qu'ils doivent rendre, avant de s'envoler demain pour Montréal.
Manuela et Jérôme restent encore trois jours à Uvita, avec le deuxième véhicule, pour profiter des eaux chaudes. Puis lundi, ce sera leur tour de rentrer par un vol direct pour Paris...
Nous avons traversé le Costa Rica depuis un mois, des Caraïbes au Pacifique.
Du Panama, de mi-janvier à mi-février, nous avons déambulé dans Panama City, randonné dans les montagnes de Santa Fe (dans la province de Veraguas), découvert les cascades à Boquete (dans la région de Chiriqui) et pris du bon temps sur les plages du Pacifique, à Boca Chica, et celles de la Mer des Caraïbes à Bocas del Toro...
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Nous avons laissé derrière nous des plages de rêve, et prenons, depuis Uvita, un bus qui relie San José à Panama City. Avant de monter dans le véhicule, pour passer la frontière, Denise a rempli, pour chacun, un formulaire sur Internet.
Le conducteur, après 3 h de route, s'arrête au poste-frontière de Paso Canoas. C'est le principal couloir terrestre entre les deux pays. J'ai lu des blogs et j'en ai entendu parler... Rarement en bien, alors nous sommes préparés !
Tous les passagers descendent, les bagages restent dans les soutes. Devant un des 3 guichets ouverts, nous patientons.
Notre tour arrive. L'agent nous indique qu'il faut payer une taxe de sortie dans un autre bâtiment de l'autre côté de la rue. Denise règle pour chacun 8 $, plus 1 $ pour la gestion... Nous revenons au guichet avec la preuve de paiement et complétons les formalités.
Le passage nous a demandé 30 minutes.
Quelques centaines de mètres à pied, et nous passons dans le bâtiment très coloré des autorités du Panama.
L'agent demande notre passeport, puis nous lui tendons les doigts pour une prise d'empreinte. Nous répondons à quelques questions sur notre parcours à venir, en précisant la date de notre retour en France.
En dix minutes, nous avons le visa... Et avec le sourire !
La dernière étape est le contrôle des bagages à la douane. Le plus long est de sortir les sacs de la soute du bus, et ensuite, un douanier fait glisser nos sacs sur un tapis, il les regarde rapidement et nous les rend aussitôt...
Le passage, côté panaméen, a duré en tout 20 minutes.
Le téléphone se met automatiquement à l'heure du Panama, soit 1 heure de plus.
Abrutis de chaleur, nous grimpons dans le bus avec sa climatisation réglée à l'extrême. Une heure de trajet sur la Panaméricaine, et le conducteur se gare à la station routière de David, la capitale de la province de Chiriqui.
Nous descendons à l'Hôtel Madrid, situé dans le quartier.
Maintenant, il faut réfléchir rapidement et précisément à nos destinations futures !
Vendredi 7 mars 2025
Le climat tropical si chaud de la Côte Pacifique nous indispose. Aussi, après avoir parcouru des yeux notre guide papier, nous avons décidé de faire un détour par El Valle de Anton.
Le village, dans la montagne à 600 mètres d'altitude, est niché dans le cratère d'un ancien volcan.
La plage, nous la retrouverons la semaine prochaine, à Portobelo et Puerto Lindo sur la Côte Caraïbe.
Le bus nous arrache de la ville et va nous conduire jusqu'à Santiago de Veraguas.
À mi-parcours, comme tous les passagers locaux, nous subissons un contrôle d'identité.
Un policier monte à bord, regarde les passagers. Ceux-ci, automatiquement, sortent leur carte d'identité. L'agent prend les documents en photo. Pour nous, Il feuillette rapidement nos passeports et le conducteur peut reprendre la route.
Le cœur du Panama bat dans les gares routières ! Sur les quais de la gare de Santiago règne une effervescence diabolique. Il y a, bien sûr, ceux qui partent et ceux qui rentrent. Heureusement, pour faciliter une meilleure fluidité, les deuxièmes descendent en priorité vers l'extérieur.
Mais où vont tous ces passagers ? La réponse est simple ; la plupart des habitants ne disposent pas de voitures, le transport ferroviaire n'existe pas, et l'avion est hors de prix pour la majorité de la population...
Le flux des minibus et des bus est ininterrompu. A un intervalle court et régulier, un bus vide chasse le bus plein qui quitte son emplacement.
Tout au bout des quais, nous bénéficions d'un instant de calme pour ingurgiter dans un restaurant, un énième poulet-frites.
Sur un quai, Denise achète les billets au conducteur d'un grand bus. Son terminus est Panama City, mais pour nous, ce sera au carrefour du village de Las Uvas, sur la Panaméricaine.
Le conducteur s'arrête au niveau de la passerelle qui surplombe "l'autoroute".
Sac sur le dos, on se rend en face, pour monter dans un colectivo (toutes les 20 minutes) qui effectue la navette avec El valle de Anton, situé à 28 kilomètres dans la montagne.
Vu du minibus, le paysage est superbe, mais il est difficile d'apprécier tous les panoramas tourmentés. La navette, chargée de passagers entassés dans l'allée centrale, grimpe en rugissant les lacets les plus hauts du volcan endormi, avant de plonger vers la petite ville.
L'air frais est agréable. À mesure que nous prenons de l'altitude, la chaleur diminue. A la descente du véhicule, il doit faire une dizaine de degrés en moins par rapport à la vallée.
Pour le reste du séjour, à part les 3 dernières nuits à Panama City, nous n'avons pas fait de réservation de chambres.
Dès la descente du minibus, nous consultons le site de Booking et les pages du Petit Futé. Le guide recommande l'auberge de jeunesse La Casa de Juàn, qui se situe à environ 1 kilomètre du centre-ville.
L'accueil, à la réception, par une jeune fille en volontariat, n'est pas du tout professionnel. Elle ne connaît pas le tarif d'une chambre privée, et doit s'informer s'il y a des disponibilités, auprès d'un responsable, à l'allure très dilettante...
Après avoir recueilli tous les renseignements, nous prenons 2 nuits (90 $), sans le petit-déjeuner. Autour de nous, ambiance backpackers. Nous avons connu mieux !
Grosse erreur de notre part. Avant d'accepter, nous n'avons pas demandé à voir la chambre en question...
L'habitation, située près de la salle commune est très petite, sans luminosité et sans aucun attrait... Et que dire de la saleté de la cuisine à la disposition de tous !
Lors de nos voyages (et ils sont nombreux), nous nous adaptons à tous types de logement (quelquefois très rudimentaires) mais nous avons connu bien mieux comme auberge de jeunesse...
L'environnement est beaucoup plus calme et serein en parcourant les rues. Le village est étendu... très étendu ! Nous croisons des Nord-Américains, sûrement des retraités qui ont en fait leur lieu de résidence.
Les contrariétés sont rapidement oubliées, tant une atmosphère de quiétude se dégage de ce village, encerclé par des montagnes aux parois abruptes.
Le poulet-frites (encore un) nous redonne de l'énergie.
Samedi 8 mars 2025
La nuit aurait pu être calme, mais à 5 heures du matin, nous sommes réveillés par un charivari.
Il y a beaucoup de chiens errants dans cette petite ville et, pas de chance pour nous, ils se sont donné rendez-vous dans les communs de l'auberge ouverts à tous vents.
La rencontre dégénère en conflit qui inclue des aboiements et des hurlements... La totale !
Avec le décalage horaire, magie de la technologie, je consacre la matinée au... Rugby à XV.
Amateur de ce sport, je peux suivre en direct, sur le téléphone, la retransmission du Tournoi des VI nations : Irlande/France
Cocorico ! Victoire des bleus 42 à 27.
Pendant ce temps, Denise part à la découverte de la ville. Sous une halle se tient, tous les jours, un petit marché de fruits et légumes (avec des odeurs enivrantes) et de souvenirs. La plupart des acheteurs sont des touristes. Les produits sont pratiquement tous identiques, mais les prix restent très corrects.
La vallée a une biodiversité unique. La forêt humide, pré-montagneuse, abrite un grand nombre d'orchidées. Mais les plantes sont menacées, au profit des collectionneurs, par la déforestation, le drainage des zones humides et la cueillette.
Toutes ces raisons ont fait réagir des bénévoles qui ont créé le Centre de Conservation APROVACA.
Ce soir, contrairement à l'habitude, notre sommeil tarde à venir. Des voyageurs, à table, mangent et discutent tard dans la nuit...
Dimanche 9 mars 2025
Le jour est levé depuis peu quand nous rassemblons nos affaires et quittons cette auberge pour aller à l'Hôtel Don Pepe, dans le centre du village. (Denise y a réservé une chambre hier lors de sa visite de la ville).
Pour le même prix, nous avons une habitation simple, mais propre et lumineuse, de l'eau chaude et du calme...
El Valle de Anton, est une des perles les plus resplendissantes de la province de Coclé.
Le dimanche, les touristes et les habitants des collines se pressent pour une visite au "Mercado Artesanal". Il est difficile de ne pas trouver son bonheur tant il y a du choix sur les étals du marché.
Les acheteurs sont plus nombreux le week-end. Ils s'informent auprès des artisans des prix des hamacs bariolés, des sculptures sur bois, des bijoux, des "molas" (étoffes en tissu) colorées", des paniers tissés à la main... Et des chapeaux !
Le vrai couvre-chef est le Sombrero Pintado. Il est tressé avec des fibres de palmiers dans le petit village de la Pintada, au pied de la cordillère. Sa couronne et la calotte sont ornées et imbriquées de fins traits noirs.
Ce chapeau est l'accessoire qui permet aux hommes d'affirmer leur personnalité ou l'appartenance à une communauté. Il est omniprésent dans les campagnes, dans les villes et même dans certaines rues de la capitale.
Le patrimoine culturel d'El Valle n'est pas très important, mais le paysage laisse rêveur.
La plus grande partie d'El Valle de Anton et des sites touristiques se situent dans la vallée, ce qui facilite les déplacements à vélo... C'est un va-et-vient incessant sur les pistes cyclables.
Aux coins des rues, les bougainvilliers, dans les tons violet-rose, forment avec bonheur des bouquets éclatants qui émerveillent les touristes.
Dans la rue principale, les bancs publics sont nombreux : certains sont patinés par le temps, mais tous sont peints de couleurs vives et représentent les symboles du pays.
Ils font partie du charme de la ville. Les gens aiment s'y asseoir pour bavarder, s'y détendre ou, pourquoi, pas y faire la sieste.
En plus du marché officiel, des vendeurs installent des étals temporaires sous des bâches. Certains offrent des légumes et des fruits selon l'expression, "au cul des voitures" ; d'autres proposent des assortiments de chaussures et des textiles de seconde main.
La région, de par sa multitude d'activités, attire les amateurs de la marche à pied.
La randonnée de l'India Dormida (l'Indienne Endormie) est sûrement la plus appréciée.
Légende très ancienne d'un jeune Indien qui se suicida, car amoureux de la fille d'un chef qui elle, était amoureuse d'un conquérant espagnol.
Dévastée par le chagrin, la jeune fille trouva la mort dans la mer des Caraïbes. Mais, avant de partir, son regard s'est posé sur les montagnes où elle était née. Touchées par cette histoire d'amour, les montagnes reproduisirent la silhouette de la jeune fille.
La montagne iconique d'El Valle est visible de partout, le sommet ressemble aux courbes d'une femme allongée sur le dos.
Il y a de belles randonnées à faire autour de la ville. Denise choisit le sentier de la India Dormida. Son départ, à proximité du village, ne demande pas de moyen de transport.
Vers 10 heures, nous prenons le départ. A l'entrée, le billet pour les "anciens" est de 1 $. Pour les étrangers, le prix normal est de 3 $.
Au bout de 10 minutes de grimpette, nous arrivons, près d'un torrent à la Piedra Pintada "la Pierre Peinte". C'est un rocher en " équilibre " recouvert de pétroglyphes. Sur sa face verticale, des dessins symboliques sont gravés dans la roche.
C'est encore un mystère : les archéologues qui l'ont étudié n'ont pas, à ce jour, donné une signification exacte. De jeunes locaux expliquent, à ceux qui veulent bien les écouter, que c'est la représentation des combats, au XVIe siècle, des indiens contre les Espagnols.
Une autre hypothèse, serait la représentation de la carte de la région...
Nous "poussons" un peu plus loin. Après une quinzaine de minutes , trois chutes d'eau se succèdent. Les locaux, et les touristes, se rafraîchissent dans de grandes piscines naturelles.
L'itinéraire le plus court est un aller-retour de 3,5 kilomètres. Le sentier grimpe dur, et il nous faut 2 heures 30 pour arriver au niveau du "cou" de l'indienne. Il n'y a pas de cohue sur le sentier, il est trop tôt. Les touristes ne sont pas encore au rendez-vous ce dimanche matin et c'est tant mieux.
Le soleil est radieux et il fait très chaud. Des locaux, à des points stratégiques, pour gagner quelques dollars, sont équipés de glacières et proposent des fruits et de l'eau fraîche.
Nous sommes seuls au sommet avec une belle récompense pour nos efforts : la vue sur la ville avec une plaine qui s'étale à l'infini. L'horizon est barré, au loin, par une chaîne de montagnes qui composent de surprenants camaïeux foncés et clairs.
Lundi 10 mars 2025
Au petit matin, très tôt et sous un soleil éclatant, après avoir bouclé nos sacs, nous partons déjeuner.
Les commerçants d'El Valle de Anton ne sont pas très matinaux.
Si des bars, des commerces et des restaurants participent à l'animation de la rue centrale, pas un n'est ouvert. Des chiens errent ici et là... Peut-être sont-ils comme nous, à la recherche de nourriture ?
Nous allons d'un trottoir à l'autre pour trouver de quoi nous restaurer.
Enfin, face à l'église, une panaderia (boulangerie) est ouverte et une délicieuse odeur de pain et de pâtisseries fraîchement cuits flotte dans le magasin.
Toutes ces effluves agréables attirent de nombreuses mères de famille qui accompagnent leurs enfants à l'école, située juste à côté.
Pour nous, un " café con lèche" (café au lait) accompagne des croissants. Suffisant pour "tenir" jusqu'à Panama City.
Pas de chance, un "Chiva" bariolé démarre pour aller à David. Mais ce n'est pas notre destination.
Vers 8 heures, nous prenons le bus suivant qui assure, toutes les 30 minutes, la navette avec la capitale pour rejoindre la station Albrook (station routière centrale de Panama City).
Le trajet est direct, mais avec un service à la "carte" : les arrêts, montées ou descentes, sont à la demande.
Le conducteur, une main sur le volant et l'autre sur le téléphone, n'hésite pas à faire un détour pour prendre un nouveau passager... Avec l'appui un peu plus lourd sur l'accélérateur, le retard pris est rapidement rattrapé.
La Panaméricaine est en bon état, mais à l'approche de la capitale, de gros travaux sont en cours pour créer une 2X2 voies sur toute la longueur.
3 heures plus tard, le conducteur nous dépose au premier étage de la station Albrook.
Au rez-de-chaussée, c'est l'effervescence, mais avec un fléchage bien orienté, les guichets de compagnies sont identifiés. Les rabatteurs nous repèrent facilement avec nos sacs sur le dos. Le plus acharné nous indique le bus qui va à Portobelo.
Il n'y a pas le feu. Tout au bout du hall, nous prenons place dans un espace chaleureux, il est commun à plusieurs restaurants ; celui du Asado Gaby Dana trouve notre faveur...
Du poulet et des frites, encore et toujours....
Aller à Portobelo, pour un voyageur "solo", demande de la patience...
Notre rabatteur est à l'affût devant le tourniquet des chivas qui sont stationnés à l'extérieur.
Il nous emmène jusqu'au bus qui va démarrer pour Colón, la grande ville sur la Côte Caraïbe. Denise règle les billets (6,30 $) et lui précise de nous déposer dans la ville de Sabanitas.
La route nationale est dégagée. Le bus est archi complet dès le départ avec des voyageurs debout dans l'allée centrale. Nous ne voyons que quelques étendues vertes et le large Rio Chagres.
Le chauffeur nous dépose, comme convenu, à hauteur du Supermarché Rey, dans la ville de Sabanitas. C'est là que se trouve la bifurcation pour Portobelo et la Costa Arriba.
L'attente n'est pas longue devant l'enseigne du supermarché. Le temps que trois clients achètent des billets de loterie à un étal devant nous, et par la magie des transports dans le pays, nous grimpons dans un antique chiva (bus scolaire reconverti en transport en commun).
C'est la cohue au moment de monter et nous trouvons deux places au fond du véhicule... Après avoir enjambé des sacs étalés dans l'allée centrale.
Avec une séquence "nostalgie" dans ce moyen préféré des habitants (car bon marché) : j'ouvre la boite aux souvenirs...
Nous avons connu au Guatémala ce genre de bus appelé "Bus de Poulet", en Équateur appelé "Ranchera", (un camion avec, à l'arrière, des sièges en bois) ou encore en Bolivie, un vieux Dodge des années 60 surnommé "Micro".
Nous longeons les rivages de la région de la Costa Arriba avec une musique à tue-tête.
Pas d'arrêts ou de stations matérialisés : les passagers signalent leur point de descente au conducteur en tirant sur une cordelette qui longe le plafond.
L'assistant descend et aide les anciens à accéder aux trottoirs, à sortir les bagages et s'époumone à crier la destination future. Tout un monde !
La rue principale de Portobelo est étroite, les conducteurs font de petites manœuvres pour se dégager. Enfin, le chiva termine sa course sur la place centrale.
À pied, sac sur le dos, nous rejoignons, au cœur du village, le Belo Bey Apartment Hotel. Denise a effectué, pour 3 nuits, une réservation sur Booking, lors de notre arrêt à la station Albrook.
Angelo, le propriétaire, est très sympathique. Ouf ! Après la déconvenue d'El Valle de Anton, le petit hôtel familial est confortable.
La chambre, à l'étage, est joliment décorée, spacieuse et lumineuse, et elle dispose d'une terrasse.
Lors de la préparation de l'itinéraire, j'ai choisi le village de Portobelo pour ses ruines chargées d'histoire... Terre de pirates et de conquistadors, sa baie est gardée par trois enceintes fortifiées. Sa population, des descendants des esclaves africains, arrivés pendant la colonisation espagnole, perpétue la culture "Congo", un héritage des rites des esclaves, qui se moquaient des envahisseurs espagnols.
J'ai repéré, aussi, les plages de sable blanc des petites iles et des criques rocheuses, idéales pour la baignade et le snorkeling.
Le village côtier se trouve sur le rivage d'une baie, aux mille nuances de bleu turquoise. Il est traversé par une grande rue centrale, une deuxième qui est parallèle, et de petites ruelles très étroites. Aussi, peu de véhicules y circulent.
La rue qui longe la baie est bordée de maisons : certaines, en bois, sont très colorées. Les plus récentes, et en bon état, sont sécurisées par des grilles ferraillées. Mais la police, très présente, veille jour et nuit...
Nous passons devant les deux églises, nous visiterons celle de San Felipe demain.
En s'éloignant du centre, les quartiers très populaires reflètent la dure réalité économique. La population de ce village de pêcheurs est majoritairement composée d'Afro-Panaméens.
Ce sont les descendants des Africains arrivés à l'époque coloniale ; d'autres sont des descendants de migrants venus des Caraïbes pour travailler dans les entreprises agricoles ou pour la construction du canal.
La population nous rappelle notre passage au Bélize et à Livingston au Guatémala.
Dans les ruelles, les gens sont regroupés et les enfants jouent au ballon ou font du vélo. Les maisons, petites, très proches les unes des autres, sont toutes de plein pied.
Elles abritent des familles nombreuses.
Ici, l'insalubrité fait partie du décor. L'absence d'entretien (manque de réseaux d'égouts), de nettoyages (ramassage régulier) des ordures et le manque de civisme des habitants participent au manque d'hygiène.
Difficile d'arracher un sourire aux locaux, même aux femmes qui sont, en général, assez réceptives : leur regard se détourne à notre approche !
Comme dans beaucoup de pays asiatiques, les électriciens doivent avoir beaucoup de talent et de génie... Et il en faut pour s'y retrouver dans ce fatras de fils !
Petit à petit le jour décline et nous nous dirigeons vers le Fort San Jéronimo.
Angelo nous a vanté la beauté des couchers de soleil...
Mardi 11 mars 2025
Dès l'aube, les cris gutturaux des singes hurleurs retentissent.
À cette période, les températures peuvent être élevées. Ce matin, un chaud soleil éclaire la baie, lorsque l'on prend notre petit-déjeuner sur la terrasse du Restaurant Casa Congo. L'assiette, copieuse, est garnie d'une omelette, de fruits frais ; le tout accompagné d'un café con lèche.
Reposés et rassasiés, nous partons à la découverte...
Portobelo a marqué l'époque coloniale dès le XVIe. La ville a été une plaque tournante du commerce de l'or et de l'argent entre l'Amérique et l'Europe.
D'ici, partaient les frégates remplies de richesses, pillées dans tout l'empire colonial.
Victimes des convoitises des pirates, les Espagnols ont alors entrepris la construction de trois forteresses pour défendre la baie.
Au cœur de la ville, la Batería de San Jeronimo date du XVIe. Elle est inscrite sur la liste du Patrimoine Mondial de L'Unesco depuis 1980, comme les autres forteresses de Portobelo. Construit entre 1663 et 1670, le fort présente les vestiges les plus marquants.
Sa structure a été remaniée en 1758. En passant sous la porte voûtée, je remarque la date qui est gravée dans la pierre.
Une impressionnante batterie de canons s'étalent au milieu de l'enceinte. Malheureusement, malgré son classement au patrimoine mondial, les ruines ne sont ni entretenues, ni mises en valeur, tout se détériore...
Mais quelle vue sur Portobelo et sur le bleu turquoise de la Mer des Caraïbes !
Cette baie, ceinturée de collines d'où s'écoule une végétation abondante, est un enchantement.
Peu de bâtiments de l'ancienne cité fortifiée ont résisté aux pillages des pirates et aux dures conditions climatiques.
Seul, l'édifice de la Douane Royale, construit en 1638, domine la place centrale du village. Tous les trésors recueillis dans les colonies espagnoles, avant d'être embarqués dans les embarcations à destination de l'Europe, étaient stockés dans les salles de la douane.
Face à la baie, un pan de la façade effondré, a été remplacée par une galerie en bois. Un petit musée retrace l'histoire de la ville, mais son accès est fermé momentanément, car des travaux de rénovation sont en cours, dans le hall intérieur.
Une petite visite au bureau de l'office du tourisme, avec un employé très à l'écoute, s'impose.
En fait, nous recherchons un moyen pour aller, demain, au Fort San Fernando et passer du temps sur une ile.
L'homme est jovial et appelle un ami, patron d'une lancha.
Pour 50 $, le pêcheur peut nous emmener au fort, et nous attendre, le temps de la visite. Puis ensuite, poursuivre jusqu'à la Playa Puerto Frances, et revenir nous chercher vers 17 heures. Le marché est conclu.
Le rendez-vous est fixé à l'O.T, demain à 9 heures 30.
Le fonctionnaire, très volubile, nous informe de l'implantation d'un ATM, (guichet de retrait bancaire) près du poste de police, à 1 kilomètre, sur la route de Sabanitas.
Le Fort de Santiago se trouve à l'entrée du village, en venant de Colón. Construit à la même époque, il est un magnifique exemple de l'architecture militaire.
L'enceinte est en meilleur état que le fort précédent. La forêt a envahi les flancs de la montagne, tout au-dessus du fort. D'autres ruines doivent être cachées sous l'épaisse canopée.
Petits moments simples, mais magiques... Contempler dans le silence, la Baie de Portobelo.
Notre sympathique employé de l'office de tourisme ne doit pas être un marcheur assidu. La route ondule légèrement à flanc de montagne. En contrebas, ce n'est que des petites criques et des eaux translucides, que des paysages de rêves... Mais l'ATM est à plus de trois kilomètres du village.
À Portobelo, pas de banque, ni de centre commercial, alors utiliser un distributeur de billets, demande un minimum de prudence pour tous les usagers, touristes ou locaux. Celui-ci est accolé au poste de police, donc bien sécurisé...
La transaction terminée, il faut rentrer. Les voitures nous frôlent et les moteurs des camions rugissent, les turbines hurlent. Nous marchons lentement, très attentifs.
De l'autre côté de la baie, nous avons une vue sur le Fort de San Fernando.
Bien que l'on ne se sente pas vraiment fatigués, avec un soleil implacable, un moment de repos s'impose.
En fin d'après-midi, nous retournons dans le centre. Le passage d'un "diablo rojo" ne passe pas inaperçu. Le conducteur, traverse la ville, et augmente les décibels des baffles survitaminés qui déversent des tonnes de décibels, il écrase son klaxon, pour attirer l'attention d'un client.
La faim nous tenaille, mais rien n'est ouvert. C'est finalement dans la rue, que nous trouvons notre bonheur.
Denise se satisfait d'un empanada au fromage tout chaud, quant à moi, je déguste des cocadas, des friandises très sucrées, préparées avec de la pulpe de noix de coco râpée, à laquelle est ajoutée divers parfums.
Pas un bruit, pas un souffle d'air, ce soir, dans l'enceinte du Fort San Jeronimo,
Assis sur les pierres, nous surveillons le coucher de soleil... Petit à petit, l'astre du jour peint le ciel de teintes chaudes et dorées...
La nuit est tombée et les chauffeurs ont garé leurs chivas, illuminés de mille couleurs scintillantes, rappelant les décorations d'un arbre de noël.
Mercredi 12 mars 2025
Le soleil est au rendez-vous encore ce matin, malgré quelques nuages qui viennent égayer le ciel.
Ce matin, au petit déjeuner, nous avons demandé...une omelette " baveuse " ! Les Panaméens ont tendance à faire trop cuire les œufs.
Près de la place centrale, la vie a repris son train-train quotidien. Un homme a réalisé des gâteaux appelés "Enyucado". C'est une pâtisserie à base de manioc et de noix de coco, très compact. Avec une portion, je suis calé pour la matinée
Un employé, après avoir décortiqué et râpé des noix de coco, fabrique de l'huile de ce fruit dans une grande marmite.
Denise achète quelques victuailles pour réaliser des sandwichs (la boulangerie de la place centrale fabrique des petits pains délicieux, ce magasin sera notre "cantine" pour notre séjour) et nous partons au bureau d'information touristique où nous attend notre sympathique interlocuteur. Il nous donne des informations sur le Festival La Pollera Diablos y Congo qui va avoir lieu dans quelques jours.
Tous les deux ans, l'objectif de cette fête païenne est de maintenir et de diffuser les traditions des Afros-Panaméens.
Plein de bonne volonté, il nous explique la signification des masques colorés représentant le "Diablo", le personnage central.
Les Congos sont les nègres marrons qui se sont échappés dans la forêt pour fuir les colons espagnols. De nos jours, les Congos jouent, parlent et dansent, en caricaturant les maîtres d'autrefois ; la Cour d'Espagne et le Clergé.
À 9 heures 30, le pêcheur nous entraine vers son ponton.
Nous longeons le village et le Fort de Santiago, avant de prendre le cap du Fort San Fernando.
En 1739 a eu lieu la première bataille entre les Anglais et les Espagnols. Puis, Portobelo fut victimes des attaques des pirates et des flibustiers. Des épaves gisent dans les eaux profondes de la baie.
Aujourd'hui, ceux qui émergent, sont des bateaux de plaisance, victimes de gros coups de vent.
Dix minutes de navigation et nous accostons à la forteresse, construite au pied d'une colline boisée. Comme les deux précédents forts, l'entrée est gratuite.
Les fortifications sont inscrites sur la liste du Patrimoine mondial en péril et pourtant, le site se dégrade inexorablement. Le fort, est un exemple parfait de l'architecture militaire des XVIIe et XVIIIe siècles, construit en demi-cercle, afin de le protéger de l'assaut des vagues.
Nous entrons dans l'enceinte par un passage protégé de hauts murs de soutènement. Tout au fond, à flanc de montagne, il ne reste que des vestiges de la structure qui abritait le corps de garde.
Accessible seulement par la mer, son emplacement, isolé, est entouré d'une végétation exubérante.
Dans cette nature préservée, les cris impressionnants des singes hurleurs résonnent. Leurs vocalises rauques me déclenchent une irrésistible envie d'en savoir plus sur ces petits animaux.
Un sentier, tracé dans la colline, permet de grimper à la haute batterie fortifiée. Là, des postes de garde fortifiés protégeaient la baie. Au milieu des pierres qui s'écroulent, subsistent les vestiges des cuisines et des latrines.
La vue panoramique est exceptionnelle sur la baie.
Notre capitaine nous récupére, démarre le moteur et nous contournons un petit cap. Il se transforme en guide en passant devant un hôtel de luxe et de superbes maisons.
Elles sont la propriété de riches Panaméens de la capitale.
Un peu plus loin, nous apercevons un petit mammifère terrestre, voisin de l'agouti .
La pauvre bête se débat avec difficulté dans les flots. Il le connaît sous le nom de "Conero Pintado" et il pense qu'il a plongé dans l'eau pour échapper à un prédateur.
En passant, il nous indique la Playa Huerta. Au milieu d'un environnement, mêlant dans une couleur émeraude, verdure et eau, quelques personnes pataugent dans l'anse.
Il n'y a pas foule, et heureusement, car la plage de sable est étroite.
Avec précaution, il aborde Puerto Frances Beach. Le paysage est identique à la plage d'Huerta. Un petit chenal se dessine sous l'effet de la marée, entre les plaques rocheuses coralliennes qui affleurent à la surface de l'eau.
La plage, minuscule, est recouverte de sable et de galets. L'ile est vierge de tout bâtiment ou de commodités.
Pas de bars, pas de vendeurs : le rêve pour passer un après-midi de baignades et de snorkeling.
Rendez-vous est pris pour venir nous récupérer à 16 heures.
Dès que nous posons nos pieds sur le sable, la magie opère. Une plage nature, avec des palmiers, la forêt tropicale et une eau cristalline, un décor parfait de carte postale.
Le sable n'est pas des plus beaux ! Il est gris, sûrement d'origine volcanique. Des petits galets, poussés par les vagues, crissent sous nos pieds et d'énormes troncs, très photogéniques, sont échoués à droite, à gauche...
La plage est étroite, mais il n'y a personne. Nous nous isolons des rayons du soleil, en posant nos serviettes à l'ombre de grands arbres. La seule trace humaine est la présence d'une balançoire.
Il y a des arbres... Et dans les arbres, il y a des singes hurleurs !
Un groupe, d'une vingtaine d'individus, s'est approprié la cime des arbres, pour se nourrir de leurs feuilles.
Petits et plutôt trapus, ils se déplacent lentement en utilisant leur longue queue. Notre présence ne les intimide pas. Soudain, un cri rauque et puissant retentit. Immédiatement, la troupe se met à hurler... Quel vacarme !
Ce boucan ne dérange pas les oiseaux. Le manakin à col d'or se manifeste, à sa façon, pour attirer et courtiser une femelle ; il chante, de manière effrenée, avec des notes stridentes .
Le pic vert-doré, lui, ne se distingue pas par son chant, mais par le bruit lorsqu'il martèle l'écorce des arbres, pour se nourrir de fourmis et de termites.
L'observation des singes est terminée, nous retournons dans notre petit coin de paradis. La plage est une petite lagune rocheuse, protégée de la houle.
Je suis le premier à faire du snorkeling. Je n'ai pas de palmes, mais des chaussons de plongée, un masque et un tuba.
J'entre dans une autre dimension, je découvre un autre monde. L'employé de l'Office de tourisme nous a recommandé Puerto Frances pour sa faune aquatique.
La visibilité est parfaite. Avec précaution, je passe au-dessus des plaques rocheuses. Les eaux cristallines laissent la possibilité de voir de nombreux poissons colorés, mais de petites tailles.
Je vais un peu plus au large, l'eau est d'un joli bleu foncé. J'arrive sur un tombant plein de coraux, quelques-uns sont en bon état. Petit rappel : Je n'ai pas mis à jour ma GoPro !
Baignade... Bronzage... Snorkeling... Le paradis !
Notre batelier est à l'heure. Sous le soleil qui baisse d'intensité, la baie a atteint son apogée de beauté. Portobelo porte bien son nom.
Devant le Fort San Fernando, à l'écart du village, des bateaux sont au mouillage. La plupart attendent leur date de passage pour traverser le canal du Panama.
Au fond de la crique, des voiliers ont subit un sort tragique. Ils gisent dans la vase, depuis la tempête tropicale Otto en 2016.
Lové au fond de cette anse resserrée, le village apparaît endormi, lorsque nous accostons au ponton.
Nous réglons notre pécheur et le remercions chaleureusement pour cette excellente journée. Pour rejoindre notre hôtel, nous retrouvons dans la rue colorée, l'ambiance caribéenne décontractée.
Jeudi 13 mars 2025
La nuit a été mouvementée avec un violent orage, et les pluies ont été abondantes.
Au petit matin, un chaud soleil est revenu. Le déluge a nettoyé la chaussée, mais simplement déplacé les débris et les déchets plastiques.
Nous ne sommes pas pressés, notre prochaine étape est Puerto Lindo, un village de pêcheurs à seulement une grosse quinzaine de kilomètres.
Portobelo est riche de trésors culturels et compte deux églises. L'une à côté de l'autre.
La plus ancienne est l'Iglesia San Juan de Dios. Elle date de l'époque de la construction du village en 1598. L'édifice a été détruit en 1744, puis reconstruit au début du XIXe siècle. Un petit panneau, accroché sur le mur, annonce sa prochaine rénovation... Il date de 2003 !
La deuxième, plus grande est plus récente, l'Iglesia San Felipe fut construite en 1814.
L'édifice religieux abrite dans ses murs le Christ Noir. Quelques blogs et des guides papiers assurent qu'il est impossible de passer dans le village de pêcheurs sans parler de lui.
L'origine de cette statue, qui se trouve depuis 1814 dans l'église, n'a pas une origine précise.
Mais deux versions se sont propagées :
pour la première, il s'agirait d'une erreur d'étiquetage sur les caisses de transport, faite par le fabricant en Espagne, suite à une commande d'une statue du Christ par les paroissiens de l'Ile de Taboga et ceux de Portobelo.
La deuxième version, est celle d'un capitaine d'un galion espagnol qui, pour quitter la baie, aurait allégé son bateau, en jetant par-dessus bord des caisses contenant des objets religieux.
En 1821, le village est épargné de l'épidémie de choléra ; ce miracle est attribué au Christo Negro, appelé aussi Christo Nazareño.
Pour remercier le Christ, le 21 octobre de chaque année, des milliers de pèlerins, vêtus de tuniques violettes, viennent honorer le Christo.
La statue de bois noir, de 1,50 mètre de haut, est portée en procession dans les rues. Les pèlerins, les plus fervents, parcourent les derniers mètres sur les genoux.
Les murs de l'église sont d'une couleur surprenante. Du violet et du blanc ! Son portail est grand ouvert. Avec un soleil aussi ardent, j'apprécie ce refuge bienvenu.
Sac sur le dos, nous revenons au centre du village pour attraper un bus qui va à Puerto Lindo.
Alors que Denise va acheter des gâteaux à la panaderia, je rends visite au marchand de cocadas. Il râpe les noix de coco puis, il ajoute du sucre, du lait et du colorant alimentaire, et fait cuire le tout.
Le chiva, arrivant de Sabanitas, se présente à grands coups de klaxon. Nous grimpons avec difficulté dans l'allée centrale, le bus est déjà plein; Son terminus est le village de La Guaira.
Nous demandons au conducteur de nous arrêter un kilomètre avant d'arriver à Puerto Lindo, à l'Hostel Wunderbar.
L'accueil de la propriétaire et de son gendre est très cordial. La chambre est propre, agréable et elle dispose de la climatisation.
Tout autour de la terrasse, un jardin s'étend jusqu'à la jungle. Dès les sacs déposés, nous allons jouer les touristes et prendre des informations pour passer la journée de demain sur l'Ile Mamey.
À pied, nous prenons la petite route qui serpente au milieu d'une forêt fabuleusement belle. Dans un virage, un petit chemin forestier mène à une crique.
À l'ombre d'un muret, des hommes discutent. Le plus jeune appelle "Chico", un pêcheur qui possède une lancha et transporte les touristes sur les iles.
Le tarif pour l'Ile de Mamey, que l'on voit à l'horizon, est de 20 $ A/R et 30 $ A/R pour l'Isla Grande, bien plus éloignée.
Il n'y a pas besoin de réserver. il suffit simplement de se présenter tous les jours, vers 9 heures.
Un sentier sépare la rive des habitations. Depuis notre départ, nous n'avons pas vu un village à la pauvreté si frappante. Les maisons, accolées les unes aux autres, d'une manière anarchique, montrent leurs blessures.
Des toits en mauvais état qui doivent prendre l'eau, des pans de mur effondrés, décrépis et lépreux... Des gamins, s'interpellent, crient et rient, en jouant au milieu des immondices. Devant des maisons, de vieilles machines à laver semblent disponibles pour chaque famille.
Nous croisons une jeune femme, assise, avec le portable à la main... Le dieu téléphone a envahit le pays.
Il suffit de traverser ce petit quartier pour comprendre que les locaux manquent de tout. Gênés que l'on puisse "nous taxer" de voyeurisme, nous accélérons le pas.
Denise grommelle et s'insurge.... Il y a de vieux bidons qui, nous pensons, doivent tenir lieu de poubelles, mais les gens, à l'endroit où ils se trouvent, jettent les emballages, sur le sol, dans l'eau... partout...
Dans ces régions reculées, tout est jeté à la mer... Bouteilles de sodas, sacs de chips, emballages plastiques des plats préparés, déchets organiques. La population n'a pas été éduquée sur les effets néfastes que ces matériaux pourraient avoir sur l'environnement... Leur environnement.
Le centre du village est tourné vers la baie. Les lanchas qui transportent les vacanciers sur les iles sont à l'ancre. Nous entrons dans l'Église San Antonio de Padua. Elle est moins connue que celle de Portobelo mais,elle aussi, abrite un Christ noir.
Puerto Lindo offre, malgré tout, des panoramas extraordinaires.
Un petit chemin borde la côte légèrement escarpée. Ici, à flanc de colline, le secteur n'étant pas habité, la pollution plastique est réduite.
La vue est dégagée sur la crique. Les eaux calmes, les minuscules plages dorées et les voiliers au mouillage, créent un paysage côtier idyllique.
Nous entrons dans le seul supermarché du village. Comme dans tout le pays, les propriétaires sont issus de la communauté chinoise.
Les étals sont surchargés de gâteaux secs et de friandises. Mais attention aux dates de péremption. À Portobelo, nous avons acheté des gâteaux avec une date limite dépassée de trois ans.
Denise se précipite sur le rayon fruits et légumes. Ce soir, au menu, pas de friture mais une bonne salade de pâtes aux légumes.
Vendredi 14 mars 2025
Ce matin, ce sont les singes hurleurs qui nous ont réveillés.
Je ne peux m'empêcher de profiter de la sérénité de l'endroit. Avec précaution, je m'approche de la forêt. Les branches d'un arbre se plient, des corps se balancent d'une branche à l'autre. C'est un petit groupe d'une dizaine de singes hurleurs. Ils se goinfrent de feuilles.
Le petit-déjeuner est classique ; œufs brouillés, toasts, beurre et confiture. Le plein d'énergie est fait. Nous allons passer la journée sur l'Ile Mamey. Un seulpetit sac, avec tout l'attirail de baignade ; tenues de bain, masque et tuba et nous voilà partis.
Chico, le pêcheur, nous accueille avec le sourire ! Il débute bien sa journée : nous sommes une dizaine de touristes à grimper dans sa lancha. Le petit ilot se détache à l'horizon.
Après 15 minutes d'une agréable traversée, nous accostons sur le rivage central de la petite ile, une plage de sable blanc, fin, des cocotiers et une eau cristalline...
Et aussi quelques transats sous des paillotes... Avec un panneau signalant qu'elles sont toutes réservées.
Tant pis ! Nous avons seulement une poignée de mètres à parcourir, pour trouver une plage moins fréquentée
Là aussi, du sable fin, des cocotiers et une eau cristalline, avec des récifs peu profonds ! Idéal pour le snorkeling.
Il n'y a pas besoin de plonger, il suffit de mettre la tête sous l'eau pour observer des poissons tropicaux dans les eaux peu profondes de Mamey.
La journée est consacrée à la baignade, au bronzage et à l'observtion de la faune maritime.
Il est impossible de faire le tour de cette petite bosse bien arrondie avec sa végétation tropicale, son sable blanc et ses rochers au-dessus de l'eau turquoise.
D'un côté, une falaise rocheuse déchiquetée tombe à pic dans la mer. Plus loin, séparé par les commodités, un petit restaurant, des douches et des toilettes.
L'autre côté est une étendue de sable blanc, de cocotiers inclinés... Une photo de carte postale !
Chico est ponctuel. A 16 heures, le petit groupe se reforme devant son embarcation.
Notre capitaine fait un détour dans un labyrinthe de canaux émeraude. L'eau, dans la mangrove est d'une incroyable limpidité.
La végétation est composée principalement de palétuviers. Ces arbres poussent au-dessus du niveau de l'eau, grâce à des racines aériennes.
Les locaux ont une âme romantique et l'appellent le Tunnel de l'Amour. Notre guide ralentit et coupe le moteur. Les passagers peuvent se baigner.
Nous avons prévu de dîner au village. Hier, nous avons repéré un petit "restaurant".
La porte du boui-boui est ouverte. La "Balboa" (la bière nationale) est sirotée avec délectation, le temps que la propriétaire, avec une nonchalance désarmante, nous prépare l'unique plat proposé : du porc avec des frites... Ce n'est pas de la grande gastronomie, mais c'est bon !
Samedi 15 mars 2025
Même rituel qu'hier matin. Un coup d'œil aux singes hurleurs puis retour pour un petit-déjeuner copieux ; toasts beurrés et œufs brouillés. Le tout, arrosé d'un bon "café con leche".
La fin de semaine est l'occasion pour les habitants de s'échapper de la chaleur de la capitale. Des familles entières envahissent Isla Grande qui se situe à une dizaine de kilomètres, face au village de La Guaira.
Nous hésitons, aux choix de la balade pour cette journée, quand un touriste anglais, qui a posé sa tente dans le jardin depuis plusieurs jours, nous conseille le village de Cacique... La description qu'il nous en fait nous incite à prendre cette direction.
À 9 heures, après avoir quitté la route bitumée, à 100 mètres de notre hébergement, nous prenons la voie qui doit nous conduire à la plage que nous a vanté notre voyageur.
À notre gauche, un massif forestier très dense dresse une muraille impossible à traverser. À droite, à travers les feuillages, c'est le joli tableau de la baie de Puerto Lindo.
Nous marchons en silence avec, mais nous prêtons attention aux chants mélodieux des oiseaux. Au détour d'un virage, les cris rauques d'un groupe de singes hurleurs nous font sursauter...
Je lève la tête, pile au-dessus de nous, j'aperçois un paresseux, suspendu à l'envers, il fait la sieste, accroché aux branches de la cime d'un arbre.
Bientôt deux heures de marche, il est vrai que nous avançons comme des limaçons toujours aux aguets et en prenant de très nombreuses photos. Le chemin pierreux, rectiligne, ondule légèrement à flanc de colline.
Autour de nous, c'est une explosion de couleurs. D'un côté, la végétation tropicale s'est parée de mille nuances de vert, de l'autre, la mer nous offre d'infinies variations de bleu.
Le soleil ne laisse aucun répit, je transpire, transpire... Mon tee-shirt est trempé.
Nous croisons un couple. L'homme assume l'image de Bob Marley. Ses dreadlocks coulent librement sous son bob teinté de vert, de rouge, de noir et de violet.
La conversation pourrait se prolonger, mais faute d'un vocabulaire commun, le gars, d'un geste de la main, nous montre un toucan, à la cime d'un arbre.
Cacique n'est pas signalé dans les guides papiers et le village de pêcheurs est absent des blogs. Quelle erreur !
L'atmosphère est unique. Le village s'étale sur quelques rues, c'est une petite pépite.
Les maisons sont colorées, les rues pavées sont fleuries... Et très propres !
Les visiteurs panaméens, qui viennent profiter de la plage, sont des habitués. Les autres préfèrent les plages festives d'Isla Grande.
Tout au bout des dernières maisons, nous dépassons l'embarcadère. Il n'y a pa de plage ici mais une crique, nichée au pied d'un à pic, et bordée de roches volcaniques.
Nous sommes "estomaqués" par cette eau translucide et tellement propre, alors qu'il y a un petit port tout proche.
Nous escaladons un petit sentier qui grimpe en bordure de la mangrove.
Nous débouchons sur une plage minuscule... Ambiance caribéenne sur ce petit coin de paradis. Les habitants de Panama sont en nombre, ils viennent y passer la journée.
Un seul restaurant distille une animation musicale. L'eau est cristalline, et le sable tout blanc, sous les palmiers. Des familles entières, les unes sur les autres, viennent prendre du bon temps. Nous slalomons entre les serviettes posées sur le sol, et les glacières ouvertes... Les bières et les pique-niques sont au frais !
Une centaine de mètres plus loin, le coin est plus sauvage. Terminé le sable fin, nous posons nos effets, sur un arbre couché dans l'eau turquoise... Quel tranquillité !
Des herbiers recouvrent des fonds rocheux, la balade sous l'eau n'est pas belle, je range rapidement le masque.
Après les mille nuances de bleu, nous retrouvons la végétation luxuriante sur le chemin du retour. A notre allure, nous pouvons observer et profiter de la flore et de la faune... Il faut en profiter, car demain, nous prenons la direction de la capitale.
Dimanche 16 mars 2025
Ce matin, nous complétons le petit déj' habituel avec un maracuja, une grenadille et un petit ananas.
Le dimanche, vers 12 heures, il n'y a qu'un seul bus qui passe en direction de Sabanitas. Nous avons tout notre temps pour une dernière balade.
À 9 heures, le soleil tape déjà fort, les pêcheurs s'affairent auprès de leurs lanchas. Le village est éveillé, ambiance "rasta", dans l'enchevêtrement des maisons précaires... Le reggae résonne dans les cabanes en bois et en tôles rouillées.
Au Costa Rica, l'attitude des gens était différente : nous avions le sentiment que le mot "dollar" était inscrit sur notre front !
Ici, les gens ne s'intéressent pas à nous, nous le regrettons un peu pour la communication, mais c'est bien aussi pour la tranquillité...
Nous passons à hauteur du Centre de Conservation des Animaux. À l'abri, derrière de petits ilots, dans une crique, Linton Bay Marina est le port d'attache des bateaux appartenant aux riches Panaméens et aux expatriés.
Les pontons accueillent aussi les navigateurs en escale qui attendent de traverser le canal.
Devant ces navires, à plusieurs centaines de milliers de dollars, nous comprenons les regards méfiants, de la population particulièrement défavorisée.
Ces dernières années, le Panama a connu une croissance très rapide, mais il se classe aussi parmi les pays les plus inégaux.
Denise a le regard sur sa montre, il ne faut pas louper l'heure de passage du bus, devant l'hôtel.
Nous remercions nos hôtes de leur accueil, ils nous ont rendu le séjour très agréable. Vers midi, nous posons, en bord de route, nos sacs sur un terre-plein. Les singes hurleurs, comme tous les jours, grignotent les feuilles.
Soudain, avant de le voir, nous entendons le moteur crachotant du "Diablo Rojo".
L'antique bus a du "vécu". Tous les sièges à l'avant sont occupés. C'est amusant de voir, à chaque arrêt, les passagers de l'arrière, qui s'approprient les places de devant, devenus libres.
Pas de musique moderne, que des airs de salsa et de reggae pendant tout le trajet.
Les femmes afro-caribéennes portent une robe longue colorée, et leurs cheveux sont entourés d'un tissu de couleurs.
Bien sûr, il n'y a pas de climatisation, alors je profite de la fenêtre grande ouverte, pour apprécier les paysages.
Le conducteur nous dépose à Sabanitas, au croisement du Supermarché Rey. Sac sur le dos, nous traversons la route nationale en passant sur une passerelle.
L'ambiance n'est pas la même dans le bus pour la capitale, il est surchargé et le trajet, nous le faisons debout !
J'ai encore en souvenirs les moyens de transport que nous avons utilisé, au mois de janvier, pour aller à l'hôtel.
Denise effectue la recharge des cartes du Métro. Nous descendons à la station Iglesia del Carmen et dix minutes plus tard, nous entrons dans le hall d'accueil de l'Hotel Tower House Suites.
Lundi 17 mars 2025
Panama City, ce n'est pas que des buildings, de longues avenues, et un quartier colonial.
Au coeur de la métropole, le Parc Naturel Métropolitain est une oasis pour les citadins qui peuvent s'offrir une pause fraîcheur.
Pour y aller, trois solutions : le taxi, la marche avec un problème majeur, la chaleur, ou le métro puis le bus.
Nous optons pour la troisième solution et prenons une rame jusqu'à la station Albrook. Arrivés dans le grand hall central, sur les quais d'embarquement, je repère le bus 671.
Toutes les 20 minutes démarre un bus à destination de J.Alfaro. Cinq minutes plus tard, le conducteur nous dépose devant l'entrée du Parc, sur l'avenue Juan Pablo II.
Denise règle le prix d'entrée (10 $ pour deux). Le Parc, de 232 hectares, est une zone protégée par une loi de 1985. Il abrite de nombreuses espèces de la flore et de la faune.
Dans le bureau de l'accueil, je prends en photo le plan des 7 sentiers balisés qui le traversent.
Le parc est ouvert de 7 heures à 16 heures 30. Nous savons qu'il est trop tard (il est 10 heures) pour espérer apercevoir les animaux : la température est trop élévé.
La fraîcheur, nous la trouvons dans le sentier El Roble. Les arbres, immenses, ont plus de 200 ans. Sous le couvert ombragé, nous pouvons observer des tortues, des coatis à nez blanc, des oiseaux et des papillons.
Nous marchons sans hâte sur le Camino del Mono Titi. À travers les feuillages, on apercoit un ciel tout bleu.
Dès la sortie d'une boucle, une côte, qui semble sans fin, grimpe tout droit.
Là-haut, à 150 mètres d'altitude, le Cerro Cedro ne va pas concurrencer les sommets du Chiriqui, mais quelle vue sur les buildings du centre financier.
C'est un des points le plus haut de la capitale et c'est ici, pour la joie des touristes, petits et grands, qu'un paresseux a élu domicile. Il est presque à portée de main, l'animal est captivant... Quelle tranquillité, quelle sérénité !
Nous profitons, pleinement et à notre rythme, avec d'autres visiteurs, des différents paysages et de la végétation tropicale, attirés par la fraicheur et le calme de ce bel environnement sur des sentiers bien balisés.
Après 3 heures à randonner, nous rentrons à pied à la station Albrook.
Au milieu du béton, c'est la fournaise. Il suffit de traverser un passage protégé pour entrer dans le Centre Commercial Albrook Mall.
Ce monument de la consommation, est un des plus modernes d'Amérique Latine, avec 700 boutiques sur plusieurs niveaux.
Nous partons dans deux jours. C'est le moment de penser aux cadeaux. Nos sacs vont s'alourdir avec du café et du rhum...
Le Mall, est le paradis pour le shopping, mais aussi pour les cuisines du monde. Les restaurants et les bars sont pris d'assaut par une population gourmande. Pour nous ce sera une glace et une délicate "Balboa" bien fraîche.
Dépaysement total dans le centre-ville. Français, et de surcroît Bordelais, nous sommes plus accoutumés aux échoppes (petites maisons basses) qu'au décor très vertical du quartier des Affaires.
Le nombre de buildings est impressionnant, et encore, quelques-uns sont en construction.
Revers de la médaille, avec cette urbanisation effrénée, se déplacer pour un piéton n'est pas une chose aisée. La métropole est occupée par les voitures, les avenues sont larges et les trottoirs déformés.
Aux Arrêts de bus, le soir, à la débauche, nous sommes stupéfaits par les longues files de personnes attroupées sur les trottoirs. Les gens sont disciplinés et attendent leur tour, les uns derrière les autres. Une bonne leçon de civisme !
Pour rentrer, nous longeons la Cinta Costera "la Ceinture Côtière". La longue promenade piétonnière est calée entre les gratte-ciel et le Pacifique.
Le soir la proximité de l'eau apporte un peu de fraîcheur. La côte scintille de toutes ces lumières.
Mardi 18 mars 2025
Panama City est immense. Du haut d'une passerelle qui traverse l'avenue Balboa, notre regard se porte sur les impressionnants buildings. 200 gratte-ciel, dont une vingtaine de plus de 150 mètres de haut. La ligne d'horizon de la capitale, n'a rien à envier à NewYork, Dubaï ou Singapour.
L'emplacement est imbattable, avec une vue imprenable sur le Pacifique. Des immeubles résidentiels, des banques et des hôtels de prestige ont poussés comme des champignons...
Le PH White Tower, le Ph Grand Bay, le F&F tower, connue sous le surnom de la vis ! Ou encore la Sky Residences. De loin, la skyline (Panorama urbain) est plutôt bien harmonisée.
Nous quittons les quartiers chics des affaires du nord et du centre, pour le sud et son quartier colonial.
C'est la fournaise sur la Cinta Costera. La promenade est parallèle à l'avenue Balboa. Malgré les arbres, les palmiers et les espaces verts qui apportent un semblant de fraîcheur, les promeneurs sont rares.
Nous croisons une femme, de la communauté Kunas. Vêtue de son habit traditionnel, elle aussi semble souffrir de la chaleur.
Le long de la jetée, ces femmes vendent des molas et des bibelots. La tradition perdure au milieu de la modernité : le stand accepte le paiement par carte.
Un monument est dédié à Vasco Nuñez de Balboa, le découvreur de l'Océan Pacifique en 1513. Son nom est donné à l'avenue, à la monnaie du pays et à une bière populaire.
En nous éloignant des gratte-ciel, le quartier de Casco Viejo et le petit port se dévoile.
Le drapeau national, qui flotte au sommet du Cerro Ancon, une colline verdoyante, est visible depuis une grande partie de la métropole.
Pour y aller, le taxi, pas très cher, est conseillé, car il faut traverser un quartier défavorisé avec une très mauvaise réputation.
Mais pour nous qui adorons fureter à droite, à gauche, ce sera la marche, non par bravade, mais pour nous rendre compte des alertes des mises en garde. Et nous avons eu raison, car au-delà du danger (que nous n'avons pas ressenti), nous y avons fait une belle rencontre.
Nous laissons derrière nous, le Mercado de Mariscos, le Quartier Chino avec ses ruelles achalandées et colorées, et les élégants bâtiments, à l'architecture coloniale, qui entourent l'Église Santa Anna.
Le Quartier Chorillo a une mauvaise réputation... Violence et vols multiples. C'est un des quartiers les plus pauvres de la ville.
La direction du Cerro n'est signalée par aucun panneau. Des policiers, postés à chaque carrefour, nous indiquent la direction.
Un homme, à qui nous demandons un renseignement, amicalement et chaleureusement, nous entraîne vers l'entrée du parc.
Comme nous, il n'est plus actif, il a pris la retraite à l'âge de 62 ans. Son montant est faible, mais il bénéficie de rabais de 25 % sur les transports, les examens médicaux, les restaurants, etc.
Notre guide "éphémère" et très, très sympathique, est remonté sur les conditions dans lesquelles il vit. Il est encore plus virulent lorsqu'il dénonce les désagréments que la population supporte, sous la contrainte de quelques gangs. Puis, iI nous questione sur notre statut de retraité en France.
D'un geste de la main, il nous montre le pont piétonnier pour traverser l'avenue de Los Mártires. Nous le remercions chaleureusement.
A l'entrée de Mi Puebloto, une reconstitution de trois habitats traditionnels nous font face : un village de style colonial, un village amérindien et, le dernier, un village afro-antillais du 20e siècle.
La route d'accès au cerro démarre d'ici.
Le niveau de la route s'élève sensiblement. Il fait beau, la nature est si belle que nous avançons à petits pas. La côte y est aussi pour quelque chose !
De toute façon, nous savons que l'on est partis trop tard pour observer les animaux. Il faut être très matinal !
Devant une grille, dans sa guérite, un militaire nous oblige à quitter la route et à prendre un escalier (avec beaucoup, beaucoup de marches) accolé à un à-pic herbeux.
Un effort supplémentaire, un peu de sueur, et nous récupérons la route goudronnée qui mène au sommet.
Nous surplombons, Casco Antigo, l'ancien quartier colonial. Je reconnais les vieux édifices coloniaux, baignés par la lumière du soleil : les tours jumelles de la cathédrale, l'obélisque de la Plaza de Francia et le bâtiment qui abrite l'Ambassade de France.
À nos pieds, s'étend le Quartier Chorillo, ses tôles rouillées et ses murs décrépis.
La petite route, sinueuse et ombragée, contourne la colline pour déboucher au sommet, à 199 m d'altitude.
Des miradors d'observation sont aménagés de part et d'autre... Et plus c'est haut, plus c'est beau !
Si les immeubles coloniaux de Casco Antigo nous ont éblouis, à l'ouest, la ligne d'horizon est fantastique sur la silhouette des buildings du nouveau Panama. Des prouesses de conception, qui ajoutent de l'émerveillement à notre itinéraire.
La capitale concentre la plus forte densité de constructions verticales en Amérique Centrale.
Nous changeons de plate-forme et de côté. Ce tour d'horizon s'enrichit de la vue époustouflante sur le Canal de Panama.
L'immense ouvrage permet aux navires de passer d'un océan à l'autre, en 8 à 10 heures (3 écluses). Un gain énorme sachant que le passage par le Cap Horn nécessite un mois de traverser. Mais cet avantage à un coût ; de 2 000 $ pour un voilier à plus de 200 000 $ pour un porte-conteneurs !
La vue est dégagée sur l'ensemble du site,et découvre l'entrée du canal, sur l'Océan Pacifique, puis vers le côté Océan Atlantique.
Une multitude de navires, de voiliers et de porte-conteneurs voguent dans toutes les directions ; d'autres mouillent dans la baie, et attendent l'autorisation pour entrer dans le canal.
À notre gauche, le Pont des Amériques, construit en 1970, est le dernier ouvrage que verront les marins, avant de naviguer dans l'Océan Pacifique.
Au loin, l'aérien Pont du Centenaire est un pont à haubans, construit en 2004.
Entre ses deux ouvrages, j'aperçois les Écluses de Pedro Miguel qui permettent d'accéder au petit Lac de Miraflores, une étendue d'eau, à 16 mètres au dessus du niveau de la mer.
Plus proche de nous, ce sont les Écluses de Miraflores que l'on a visité en janvier.
Lorsque mon regard se porte sur le Terminal, avec ses centaines de conteneurs stockés en attente, je me dis que le passage par le Canal a de beaux jours devant lui.
Tout en haut, le drapeau du Panama claque au vent. Il a la particularité d'être le plus grand du pays : 15 mètres sur 10 ! Chaque couleur et symbole ont un sens particulier :
- la couleur bleue représente le parti politique conservateur et le rouge, le parti libéral.
- l'étoile bleue, sur fond blanc, symbolise la pureté et l'honnêteté.
- l'étoile rouge, sur fond blanc, représente l'amour de la patrie avec l'autorité et la loi.
- Le blanc évoque la paix et l'harmonie, des valeurs nécessaires pour diriger la République du Panama.
C'est le seul drapeau dans le pays, à ne pas être descendu le soir à 18 heures.
La colline, à la végétation exubérante et aux panoramas fantastiques, n'a pas fini de nous étonner.
Nous sommes sur le retour et je descends lentement, aux aguets, avec l'espoir d'apercevoir un oiseau ou un paresseux. C'est notre dernière balade dans la forêt, et les chances diminuent. La seule rencontre avec un couple d'urubus ne peut me contenter...
À hauteur de Mi Pueblito, à quelques mètres seulement de l'Avenue Los Martires et sa circulation dense et polluée, des toucans à carène sont perchés sur des arbres.
Ils ne sont pas farouches. Ce sont de véritables acrobates qui sautent d'une branche à l'autre. Ils se suspendent, la tête en bas, pour saisir des fruits avec leur bec extraordinaire de couleurs vives et joyeuses.
Nous remontons la Cinta Costera. Les derniers mètres ont une saveur particulière.
Nous avons fait de belles rencontres, découverts une nouvelle culture, et appris l'histoire du pays et de ses habitants.
Si je ne réfléchis pas aux jours à venir, je sais que Denise se pose déjà la question... Quelle sera la prochaine destination ?
Mercredi 19 mars 2025
Nous avons bouclé les sacs et, dès le petit-déjeuner terminé, nous laissons nos bagages à l'accueil. Notre avion pour Paris décolle à 20 heures. Nous avons donc encore une demi-journée pour profiter.
Les vieux quartiers nous attirent, notre carte de métro est riche de quelques unités, nous prenons donc la direction du quartier colonial et de la station Cinq de Mayo.
Une des principales avenues de Panama, l'Avenida Central, démarre de Casco Viejo, entre la Plaza Santa Ana et la Plaza Cinq de Mayo, et s'étire jusqu'au quartier des affaires.
Il n'y a rien de touristique dans ce secteur défavorisé, les guides le déconseille même. Lorsque nous débouchons de la station, nous sommes happés par un tourbillon.
Tous les jours se déroule un marché animé. Les étals regorgent de fruits et de légumes. Les camelots ont aligné des rangées de tomates, de bananes et d'ananas. Sur d'autres étalages, les femmes ont empilé en pyramides, des avocats, des papayes et tous les trésors exotiques...
C'est ici que bat le cœur centenaire de Panama. Nous en prenons plein les yeux, le nez et les oreilles pour saisir les couleurs, les effluves et les brouhahas.
L'avenue piétonne est bordée de petites boutiques où les gens scrutent les soldes et viennent chercher les bonnes affaires.
Les devantures sont regroupées par spécialités. Marché de la nourriture pour chiens, des fruits, des épices, des bonbons, en passant par les vêtements à l'électronique, aux cigarettes et à la téléphonie...
Nous déambulons au milieu de la foule, en sirotant un jus de fruit frais.
Au milieu de cette rumeur, nous croisons des femmes Kunas, vêtues de leurs tenues traditionnelles colorées.
Elles sont facilement reconnaissables ; toutes sont de petite taille, avec un visage cuivré, très expressif.
Au cours de nos voyages dans le monde, nous avons croisé des peuples où les femmes portent des toilettes chamarrées, au Nord du Vietnam ou en Inde, mais ici, elles sont particulièrement belles et colorées.
Elles portent d'extraordinaires molas, une étoffe de différentes couleurs, et sont coiffées d'un foulard, appelé "musuwe" rouge vif, et agrémenté de motifs jaunes.
Autre touche de beauté, des chapelets de petites perles oranges, rouges, jaunes et noires sont enroulées autour de leurs avant-bras et de leurs mollets.
La terre des kunas est pauvre, et le tourisme est une nouvelle économie. Ce groupe est originaire des Iles San Blas et de la Colombie. Pour subvenir aux besoins des familles restées sur place, des membres de ce peuple migrent vers la capitale, bien loin de leur mode de vie.
Les femmes installent dès le matin, des étals sur la Cinta Costera, pour vendre des babioles, mais aussi des tuniques et des "molas".
Volontairement, nous ne sommes pas allés visiter les Iles San Blas. L'archipel, jouit d'une indépendance vis-à-vis des autorités du pays, et la communauté profite du tourisme, s'assurant le monopole sur les hébergements, les transports et la restauration. Un séjour, pour être réussi, et l'archipel le mérite sûrement, doit être étudié avec attention.
Des Tours Opérateurs, proposent et organisent des visites. Mais pour voir quoi, lors d'une excursion d'une journée ?
Les rues de Casco Viejo, nous attirent comme un aimant. Groupés derrière les guides, les visiteurs américains, français, anglais ou encore allemands, ont remplacés les Panaméens.
La belle architecture de la Cathédrale Santa Maria la Antigua est sacrifiée au détriment de la mise en scène des accros des selfies. Nous avons visité sa nef en janvier et ne nous y attardons donc pas.
Trois rues plus loin, l'Iglesia San José est bien loin des cris, de la circulation, des klaxons et des conversations à tout-va...
Son portail est ouvert. Calme, fraîcheur et chuchotement. La lumière, projetée par les couleurs des vitraux, révèle la beauté des ornements architecturaux, des sculptures et le retable en feuilles d'or.
Les ruelles de Casco Viejo cachent de petites perles... Mais pour les découvrir, il faut être curieux !
Curieux des choses simples ; des rues et des scènes de vie... Parfois, entre les égouts à ciel ouvert et les chaussées défoncées...
Des graffitis et des tags, sur les murs décrépis, nous laissent songeurs.
Le discours urbain évoque la criminalité, la pauvreté et la violence politique. Que d'interrogations !
Dernier poulet "asado" (un poulet mariné et grillé) dans un restaurant chinois, près de la station de métro. Nous rentrons à pied à l'hôtel, en longeant la Cinta Costera.
Le responsable de l'accueil nous permet d'utiliser les sanitaires de la piscine pour un brin de toilette.
Lavés, reposés, et habillés plus conformément à la météo qui nous attend à Paris, nous pouvons monter dans l'Uber commandé par Denise.
Adiós Panama...
Souvenirs du voyage
Les Panaméens
L'ensemble de la population est aimable, courtoise et respectueuse envers les touristes.
Le Panama, avec son voisin le Costa Rica, est le pays le plus sécuritaire de toute l'Amérique latine. Les cas de délinquance ne concernent que rarement les touristes. Nous avons sillonné les rues des quartiers dits sensibles sans rencontrer un seul problème. Il est vrai que la police y est très présente la journée.
Le climat
Le pays a un climat chaud et constant toute l’année. Il fait entre 28° et 32° toute l’année. Il n’y a pas vraiment de grande amplitude thermique.
Le coût de la vie
Le Panama, est-ce que c'est une destination chère ? Oui, c'est même très cher par rapport au reste de l'Amérique Centrale (à part le Costa Rica qui a la palme de la cherté de la vie)....
- Le balboa, la monnaie locale, est indexé au dollar américain.
- C'est une destination privilégiée pour les Américains du Nord, au fort pouvoir d'argent. Alors, pour les locaux, il est facile de faire monter les prix...
Tout ce qui est importé est taxé. Sans trop de surprise, le prix de l'alimentaire est plus élevé dans les zones fréquentées par les expatriés et les touristes étrangers. Les fruits son abondants, mais les avocats (ex) sont étonnamment chers. Pour un local, au revenu moyen, joindre les "deux bouts" est un défi. Seuls, les moyens de transports sont raisonnables. L'hébergement est cher.
Budget transport
Le réseau des bus est excellent sur les grands axes. Plus long et plus compliqué dans les coins moins fréquentés, mais faisable... Si on a le temps !
Budget pour les bus : 192 $.
Budget pour les lanchas : 34 $.
Budget hébergement
Le budget est presque équivalent aux prix pratiqués en Europe, mais on ne retrouve pas du tout le rapport qualité-prix.
Si on a la chance que l'hébergement soit équipé d'une cuisine commune, faire ses achats alimentaires dans les marchés revient moins cher.
Budget hôtels : 1850 $.
Budget nourriture
Identique au Costa Rica, c'est un poste important qui peut exploser si on reste dans nos habitudes alimentaires.
Un casado (un plat de riz ou haricots, agrémenté de bœuf ou porc ou poulet) dans les "fondas" (cantine locale) est économique, entre 4 et 6 €. Un plat, dans un restaurant de gamme moyenne, entre 15 et 20 €.
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Les coups de coeur
Se perdre dans Casco Viejo. Admirer l'architecture de style colonial et les fabuleuses constructions futuristes. Etre curieux de tout... La vraie vie est là... La nature omniprésente, même en plein centre de Panama City, avec les deux réserves naturelles et la promenade qui longe la baie.
La province montagnarde de Santa Fe restera le coup de cœur du voyage. Les paysages, entre Santa Fe, le village de Guabal et le village de pêcheurs de Calovebora.
Nous avons adoré les randonnées, les cascades, et la journée, passée avec les deux agents de la coopérative agricole, qui nous en ont appris plus, en une demi-journée sur le Panama, que tous les guides.
À la recherche d'une destination préservée, Boca Chica s'impose incontestablement. Un soleil généreux, des plages de sable blanc, le snorkeling dans des eaux transparentes...
Amateurs de randonnées, nous avons été gâtés à Boquete. Avant de partir de France, les infos, sur les transports dans la province, et en général au Panama n'étaient pas fournies, sinon très vagues... En fait, dans les localités reculées, les minibus circulent du matin au soir, à un rythme soutenu.
Boca del Toro est peut être la région la plus touristique. Mais le séjour à Bastimentos est un dépaysement total. L'ile est haut en couleur !
Nous sommes dans un autre "pays"... Maisons en bois sur pilotis, ambiance Afro-antillaise avec la population qui parle le "Guari-Guari", un patois constitué d'Espagnol, d'Anglais et de Guayami.
La vie est paisible, les rares touristes sont dispersés, entre les plages de Wizard Beach, Red Frog Beach ou celles de Boca Town... Eaux turquoises et longues plages (presques désertes) de sable blanc, le paradis sur terre !
La nature exubérante à El Valle de Anton. Dans cette région, nous avons retrouvé le charme de Boquete. L'air est frais, un vrai plaisir après les journées suffocantes sur les plages d'Uvita au Costa Rica. Un climat parfait pour les randonnées. Les touristes sont nombreux, mais le village est étendu, l'environnement reste serein et loin des bruits que le tourisme génère.
L'histoire ancienne du Panama, ne se résume pas qu'à notre passage dans le village fortifié de Portobelo. Mais les vestiges des trois forteresses témoignent des guerres entre les Espagnols, les flibustiers, les pirates et les Anglais... Rien que ça !
Aujourd'hui, dans une ambiance qui nous rappelle celle de Old Bank, sur l'Ile de Bastimentos, les descendants des esclaves africains ont préservé leurs traditions avec des festivals de danse et de musique. Nous nous sommes régalés dans ses eaux claires... Avec un snorkeling fabuleux sur les récifs coralliens.
Puerto Lindo est la destination la plus exotique du séjour. Les fonds sous-marins de l'Ile de Mamey nous ont emballés, mais le petit village reste et restera un mystère... La population, à part les "lanchéros", est indifférente (je dirais méfiante) aux touristes. C'est la seule destination, où les échanges avec les locaux, ont été pratiquement inexistants.
Les moins
Peu de choses à mettre du côté négatif, à part la pollution plastique.
Le Panama, riche d'une biodiversité exceptionnelle, est confronté à une pollution importante.
Pour l'instant, faute d'éducation et de sensibilisation, les gestes pour préserver la nature sont loin des préoccupations d'une population avide de consommation.
Mais quel gâchis, les déchets plastiques ont envahi les villes, les mers et les montagnes.
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Conclusion :
Après avoir terminé notre périple, nous n'allons pas déroger à la règle du traditionnel bilan !
Le parcours a été classique, mais varié. Nous avons quitté, à regret, ce petit pays, fort d'une longue histoire coloniale. Sa flore et sa faune n'ont rien à envier à son voisin, le Costa Rica.
Il est très facile de voyager dans le pays. Le service des bus est excellent. L'état des routes est correct dans l'ensemble. Les bus ne sont pas chers et leur fréquence permet de se déplacer rapidement.
La nature est omniprésente et la faune est au rendez-vous. Malgré les difficultés, avant notre départ, pour établir un itinéraire et trouver des points d'intérêts, le pays nous a réservé de nombreuses et agréables surprises...
Le Panama ne laisse pas indifférent, il est connu pour son canal. Mais le joyau du pays, c'est la nature... Un paradis tropical, à la beauté et à la diversité de paysages époustouflants.