Escapade à Madrid en 2025
Première partie
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Madrid
Tolède
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Anniversaire de Denise au mois d'août. L'idée d'un cadeau classique est jetée aux oubliettes...
Denise est hodophile ! Le syndrome des globe-trotteurs. Hodo, originaire du grec signifie voyage, "Philia" signifie amour... L'amour du voyage !
Il va falloir boucler les sacs, au mois de septembre, pour une escapade de quelques jours.
Dans sa tête, des dizaines de destinations se bousculent. Mais pour quelques jours, elle a choisi de rester en Europe.
Madrid, la capitale de l'Espagne, est à seulement 1 heure 30 de vol de Bordeaux. Pas de fuseaux horaires à traverser, pas de gros sacs à dos dans les soutes, simplement deux petits sacs en cabine contenant le strict minimum.
En septembre, les températures sont douces, l'affluence touristique est moindre, les sites et les monuments sont plus disponibles... La période du début de l'automne est idéale.
La lecture de quelques blogs situe la capitale au milieu de nulle part, loin de la mer et des plages de sable blond de Barcelone, sa rivale. La ville est réputée pour son ambiance festive, l'architecture des monuments historiques, la richesse des musées, sans oublier spécialités culinaires et recettes typiques.
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Formalités
Passeport ou carte d'identité en cours de validité.
Question transport
Aérien
Compagnie Volotea
Deux billets achetés le 28 avril 2025.
Départ : 15 septembre de Bordeaux à 10 heures 50. Arrivée à Madrid à 12 heures 20.
Retour : 22 septembre de Madrid à 15 heures 55. Arrivée à Bordeaux à 14 heures 20.
Prix des 2 billets A/R avec 2 sacs en cabine : 140 €.
Métro
À l'arrivée, achat de la carte MetroBus (dans l'aéroport) à un automate comprenant un pass de 10 trajets + la taxe de sortie (3 €/p) de l'aéroport pour 15,80 €.
Pour le départ, dès la sortie du métro, achat à un automate de 2 billets (3 €/P) pour entrer dans l'aéroport.
Le réseau de métro est excellent. Rames et stations propres et sécuritaires. Plan des stations bien indiqué.
Ferroviaire
Train de Madrid à Tolède : Renfe. (Cie nationale)
Billets A/R. 44,40 €/2.
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Question hébergement
Madrid
La Corrala de Malasaña
8 calle de San Dimas, dans le barrio de Masalaña.
Bon accueil. Appartement fonctionnel et propre. Le logement est bien situé, à deux pas de la station de métro San Bernardo et à une vingtaine de minutes à pied de la Plaza Mayor. La climatisation est appréciée. Que du positif.
Pour deux personnes : 735 € pour 7 nuits. Réservation par Booking.com.
Téléphone : + 34 621 27 14 72.
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Question au quotidien
1 café con leche + 1 chocolat chaud et 4 churros de 5,50 € à 7,15 €. Les fruits sont très bon marché : pastèque (1,5 k) 0,95 €.
1 portion de pizza 2,90 € - 1 bouteille d'eau de 1,5 litre : 1,20 € - 1 plat (copieux) sénégalais et 2 bières 18 €.
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Cartes de Madrid et de sa région
Lundi 15 septembre 2025
Départ de l'aéroport de Bordeaux-Mérignac à 11 heures, sous un ciel couvert de gros nuages gris et lourds et une température automnale.
Une heure de vol et nous atterrissons à l'aéroport international Adolpho Suárez Madrid-Barajas, avec un beau ciel bleu et un grand soleil.
Pour cette petite escapade de 8 jours, nous voyageons léger, chacun avec un sac cabine. Pour rejoindre le centre-ville de la capitale, nous avons le choix entre le bus et le métro. L'option la plus pratique semble être le métro, alors nous traversons les terminaux 1 et 2 pour arriver à la station de métro.
L'achat du "pass" du MétroBus (à l'aéroport) est rapide avec un supplément de 3 €/P (taxe d'aéroport).
Nous grimpons dans une rame de la ligne 8, jusqu'à la station Mar de Cristal. Là, nous changeons de quai pour monter dans une rame de la ligne 4, jusqu'à la station San Bernardo.
Dans le quartier Malasaña, dans un dédale de rues étroites et sympathiques, notre logement est facile à trouver : la calle (rue) San Dimas est à cinq minutes à pied.
Après avoir déposé nos sacs, nous partons découvrir la capitale.
Nous reprenons la ligne 4 du métro, jusqu'à la station Bilbao. De là, une rame de la ligne 1 nous mène au quartier d'Atocha. À l'arrivée, deux stations sont très proches l'une de l'autre : celle de la gare ferroviaire d'Atocha et celle appelée Paseo Del Arte où nous descendons.
À la sortie, un immense bâtiment attire l'œil des passants, le Palacio de Fomento abrite le siège du ministère de l'Agriculture. Sa façade est dotée de 8 colonnes romanes avec, au sommet de cet impressionnant édifice, d'immenses statues en bronze appelées La Gloria y Los Pegasos.
Nous traversons la magnifique Plaza Emperador Carlos V pour entrer dans le Musée National de Arte Reina Sofia qui a ouvert ses portes en 1992, dans un ancien hôpital public.
Le musée abrite des œuvres modernes - les plus prisées du pays - datant de la moitié du 19e au 21e siècle.
Attenant au musée, un petit jardin avec deux splendides fontaines. C'est l'architecte français Jean Nouvel qui a conçu l'extension en offrant un contraste saisissant entre l'aile d'exposition et le bâtiment de style néoclassique.
L'entrée du musée coûte 12 euros : elle est gratuite pour les enfants, les ados jusqu'à 18 ans et pour les + de 65 ans.
Ouverture tous les jours de 10 à 21 heures, sauf le mardi.
Une tranche horaire permet une visite gratuite tous les jours de 19 à 21 heures et le dimanche de 13 heures 30 à 19 heures.
Une employée, à la réception, nous donne les billets et nous grimpons immédiatement au deuxième étage où sont exposées les œuvres emblématiques des artistes du XXe siècle.
La collection 1 est celle qui suscite le plus d'intérêt. Le parcours, assez bien signalé, nous guide vers une collection d'art moderne avec, en particulier, une nature morte de Salvador Dali, une toile et une sculpture représentant chacune une tête de femme de Pablo Picasso, des tableaux de Georges Braque ou encore de Joan Miro.
La salle 205 est prise d'assaut par les visiteurs, et pour cause, c'est ici qu'est exposée la toile Guernica qui s'inspire de la guerre d'Espagne.
Picasso dénonce le massacre des civils et en fait un symbole de la violence fasciste. La grande toile, en noir et blanc, suscite l'émotion.
Pour prendre une belle photo souvenir, pour un tel format, il manque un peu de recul.
Dans une salle attenante, une toile de Dali permet aux amateurs de saisir sa richesse créatrice.
Nous prenons l'ascenseur extérieur en verre pour atteindre le 4e étage. La salle abrite une collection d'art contemporain. L'exposition est audacieuse, voire étrange... Les créations semblent être destinées à un public averti...
Pour remonter vers le centre-ville, il faut traverser Lavapies.
C'est le quartier le plus populaire et le plus multiethnique de Madrid. Nous plongeons dans un lacis de ruelles étroites, de pentes escarpées, habitées par les classes populaires.
Une population d'immigrants, en particulier d'Afrique (Maroc et Sénégal), d'Asie (Inde), du Moyen-Orient (Liban) et d'Amérique du Sud (Pérou), se sont installés dans ce quartier : point de rencontre de différentes cultures et d'une offre culinaire diversifiée.
Les bâtiments élégants sont rares, tout comme les statues imposantes des grandes artères.
À l'entrée de la Plaza Mandela, nous faisons une halte au Restaurante Mandela 100 et choisissons un plat classique, plein de saveurs, de la cuisine sénégalaise : du Thiebou Yaap.
Le quartier n'est pas encore victime de la pression touristique, aussi les restaurants adaptent leurs prix à la population locale...
Nous remontons ce véritable labyrinthe, bâti au fil des siècles, en direction du quartier de Los Austrias, le cœur ancien de la capitale.
Le "barrio" regorge d'églises et d'édifices emblématiques des XVe, XVIe et XVIIe siècles, dont en particulier, le Palacio de Santa Cruz qui borde la Plaza Provinzia. De nos jours, le Palais est le siège des Affaires Étrangères. Ce superbe bâtiment a été construit entre 1629 et 1643 : sa façade rose, de style baroque, attire les regards admiratifs des touristes.
Nous entrons sur la Plaza Mayor (Place Majeure) en passant sous l'Arc de la calle Gerona.
Nous restons surpris et marquons un temps d'arrêt, pour admirer la plus grande place de la métropole, construite dès le début 1617.
Sa surface est imposante (123 mètres de long et 94 mètres de large), et son architecture remarquable avec ses façades rouges et oranges à balcons.
Sous ses arcades, les touristes déambulent et s'agglutinent devant des boutiques aux devantures raffinées : des bijouteries, des cafés et des restaurants.
Au centre, trône une statue équestre en bronze du roi Philippe III.
La place est en chantier. Des ouvriers s'affairent pour aménager une esplanade en bois qui doit accueillir un défilé de mode haute couture jeudi 18. La préparation des chapiteaux, plancher de scène, éclairage et sonorisation, gâchent l'esthétisme du lieu ; nous y reviendrons en fin de semaine...
La Casa de la Panederia est le bâtiment le plus remarquable. Cette structure, d'architecture baroque, a été utilisée au début comme boulangerie, puis elle connue plusieurs situations différentes au fil des années. Sa façade est décorée de sculptures aux motifs complexes et d'une décoration élaborée de figures mythologiques.
Madrid compte des dizaines d'églises. À quelques encablures de la place, la façade baroque et les deux dômes de l'Église San Isidro dominent la calle de Toledo. Elle fut la cathédrale de la cité jusqu'en 1993.
Sous le soleil rougeoyant de cette fin de journée, nous nous laissons porter par les ondulations des trottoirs pour un retour vers Malasaña.
Après avoir traversé la touristique alle Mayor, à un tournant dans la calle Arenal, apparait l'Église San Gines, l'une des plus anciennes, construite en 1645.
Sa façade est en pierres et en briques et c'est sous un portique voûté que nous entrons.
À quelques enjambées, les touristes ont trouvé refuge sur la Plaza Puerto Del Sol, une des places importantes de la capitale.
Entièrement piétonne, c'est l'endroit privilégié pour de nombreux Madrilènes. Ce soir, sous l'Horloge de la Casa de Correos, siège du gouvernement régional de la Communauté de Madrid, l'actualité internationale a réuni des manifestants pro-palestiniens, fustigeant la situation à Gaza.
De cette place, convergent les rues les plus fréquentées telles que Preciados, Alcalà et Carmen qui rejoignent celle de Gran Via, et plus loin notre logement !
Mardi 16 septembre 2025
Nous quittons l'appartement de très bonne heure car nous nous sommes fixés des objectifs, dont celui de plonger dans le riche passé de la capitale et de sa diversité culturelle, fruit de décennies d'immigration !
Malasaña, Salamanca, Chueca, Lavapies... La métropole est composée de quartiers aux mille visages. C'est un véritable kaléidoscope urbain.
Au cœur de Malasaña, les Madrilènes du quartier ont l'habitude, en début de matinée, de se rendre au numéro 8 de la calle Espiritu Santo. La Chucherria 1883 est la plus ancienne de Madrid, peut-être la meilleure et la plus traditionnelle.
Denise commande des churros pour notre petit-déjeuner. Le churro (beignet en forme de tube cannelé) est à la fois croustillant et moelleux. Comme les voisins de notre table, je le plonge dans un chocolat chaud épais. C'est une explosion de saveurs dans la bouche !
Le quartier Chueca est encore endormi : un état de léthargie dû sûrement à son ambiance festive qui, tous les jours, dure jusqu'au petit matin.
Les superbes édifices, richement décorés, de style baroque, défilent au gré de notre déambulation.
Nous débouchons sur Gran Via, l'avenue la plus célèbre de Madrid, construite autour des années 1915.
Elle abrite de nombreux restaurants et des boutiques de luxe. Nous sommes impressionnés par les rangées des superbes bâtiments aux lignes audacieuses.
Les touristes s'agglutinent sur les trottoirs pour immortaliser l'élégant Grassy Building, facilement identifiable avec son grand signe "Rolex", ou encore le Métropolis, joyau de l'horizon madrilène.
Chef d'œuvre de design, il combine des éléments de Beaux-Arts et Néo-Renaissance avec son angle arrondi, couronné par un dôme noir et doré, surmonté d'une statue allégorique de la Victoire... Opulence... Somptuosité !
À deux pas de là, à l'angle avec la calle Alcala, nous revenons dans la sobriété en entrant dans l'Église San José et sa façade très photogénique de briques rouges.
Dans la calle del Conde de Xiquena, la façade d'un restaurant est ornée de mosaïques (des azulejos), un héritage des Maures : un petit trésor visuel....
Au bout de la rue, une église... Une de plus ! Construite en haut d'un escalier majestueux, la façade baroque et rococo de la Parroquia de Santa Barbara est très élégante.
Toutes les rues du quartier mènent à la Plaza Colón.
Cette célèbre et immense place du centre-ville, dédiée à Christophe Colomb, est située à un lieu stratégique où se rencontre le Paseo de Recoletos, le Paseo de la Castellana et plusieurs rues et monuments emblématiques, comme la Bibliothèque Nationale, le Centre Culturel Ferrnán Gómez et les Tours Colomb.
Un témoignage de l'architecture représentant, hier le néo-classique, et aujourd'hui l'innovation et le design moderne.
Un monument, haut de 17 mètres, au centre d'une fontaine, rend hommage à Christophe Colomb.
Sur l'esplanade du Centre Culturel, sous le regard d'une statue appelée Julia, haute de 12 mètres, des ouvriers préparent un espace ouvert pour une exposition...
En prenant la calle Goya, nous entrons dans le quartier de Salamanca.
La Basilique de la Conception de Nuestra Señora est atypique par sa couleur toute blanche et sa haute flèche. Au milieu de l'effervescence de la rue, l'édifice religieux est une oasis de calme.
Son intérieur impressionne par ses lignes épurées et ses vitraux qui laissent passer abondamment les rayons du soleil.
Le soleil est implacable. Il fait très chaud lorsque l'on se dirige vers le Parque Del Buen Retiro.
Nous longeons le Musée Archéologique National. La calle de Serrano est ombragée, aussi nous prenons notre temps pour profiter de la fraîcheur.
L'Ambassade de France est logée dans le Palais Arenzana. Le bâtiment est de style néoclassique... Un mélange de sophistication et de simplicité !
Se promener dans cette métropole de 3,5 millions d'habitants est agréable, avec une notion d'harmonie entre le passé et le présent.
Nous descendons la Calle Olozaga. Comme toutes les autres rues du quartier, elle débouche sur la Plaza Cibeles fascinante par le nombre de bâtiments prestigieux qui l'entourent.
La Place Cibeles est la plus symbolique de la cité. Son centre est caractérisé par une fontaine qui représente la déesse grecque de la fertilité Cybèle, chevauchant un char tiré par 2 lions.
Sur un côté, le Palais de Linares est un bijou de style baroque. Construit en 1877, sa façade est très exubérante.
De nos jours, il est le siège de la Casa de America. À l'intérieur, des salles accueillent des activités culturelles. Denise entre dans le hall, mais la visite n'est ouverte que pour les groupes.
En face, le Palacio de Cibeles est imposant et majestueux. Autrefois, connu sous le nom de Palacio de Comunocaciones (Communication) (chef d'œuvre architectural avec un mélange de style néo-gothique et celui d'Art Nouveau). Il est, depuis 2007, le siège de l'Hôtel de Ville de Madrid.
L'intérieur du palais mêle la pierre, le fer et le verre. Le bâtiment se divise en plusieurs espaces que l'on peut visiter :
. Le hall d'entrée occupé, sur un côté, par l'ancien siège des Postes et Télégraphes.
. Le CentroCentro, est un centre culturel réparti aux 1er, 3e, 4e et 5e étages. Il propose des expositions et des programmes d'activités autour de l'art contemporain.
. La galerie de verre, est un espace multifonctionnel, couvert par une monumentale voûte vitrée.
. Un Mirador, situé au 8e étage, dans la tour du palais. C'est un belvédère qui offre, sur 360°, une vue panoramique sur la capitale et la banlieue.
L'entrée est gratuite, mais payante pour le mirador : 4,50 € /2. (+ de 65 ans).
Nous démarrons la visite en prenant l'ascenseur pour aller au 6e étage.
La visite au mirador se fait par petits groupes, la durée est limitée à 30 minutes. Je me déleste de mon petit sac pour le déposer dans une consigne gratuite. Il faut grimper quelques 88 marches, d'un escalier assez raide, pour accéder au belvédère.
Là-haut, la vue porte à l'infini, aux quatre points cardinaux, et plonge sur les sites emblématiques de la capitale.
Un système de plans permet d'identifier et de localiser les différents bâtiments, ce qui rend la visite ludique...
Nous redescendons par les escaliers d'apparat. Les rampes sculptées et les riches azuléjos soulignent l'importance de la magnificence à l'époque de la construction du palais.
Nous parcourons les salles d'expositions du CentroCentro. Les différents programmes mettent en lumière le patrimoine madrilène ainsi que des créations d'art contemporain, sans oublier l'histoire de l'ancien siège de la Poste Centrale.
La Galerie de Cristal est un espace lumineux, couvert par un immense dôme en verre de toute beauté qui diffuse un maximum de lumière naturelle sur des arcs majestueux et des colonnes ornementées de frises sculptées avec le plus grand soin...
Un des plus beaux édifices que nous ayons vu.
Nous changeons d'univers en remontant la calle Alcala pour le Parque Del Buen Retiro.
Sur notre chemin, la Puerta d'Alcala est une des cinq anciennes portes royales de la capitale ; elle est située au centre de la Plaza Independencia. Cet arc de triomphe de style néoclassique a été le premier construit en Europe après la chute de l'Empire romain.
La petite halte est rapide et nous entrons rapidement dans le Parc. Après quelques minutes de marche dans les allées ombragées, nous comprenons l'attachement des Madrilènes attirés par le calme et la beauté de ce lieu inscrit au Patrimoine mondial de l'UNESCO en 2021. Nous le traversons par le chemin le plus court.
Le premier site incontournable est le Monument dédié à Alfonso XII qui borde le Lac du Retiro.
Les flâneurs ont le choix : faire une courte sieste, avaler un pique-nique ou, pour les plus sportifs, faire une balade en barque.
Nous oublions la chaleur suffocante et profitons de l'air plus frais sous l'ombre des grands arbres qui entourent le Palacio de Velázquez. Malheureusement pour les visiteurs, le portail est fermé pour cause de travaux.
Madrid est un grand chantier ! Quel dommage de ne pas pouvoir approcher la beauté saisissante des briques rouges, les magnifiques céramiques colorées qui représentent des allégories liées à la peinture ou à la musique, ou encore son dôme impressionnant.
Encore quelques enjambées et nous trouvons des touristes amassés devant le Palacio de Cristal.
Nouvelle déconvenue, le Palais est en... Travaux !
Le bâtiment est construit devant un lac artificiel. Nous ne verrons rien de la structure en fer couverte de verre et ornée de frises et de décorations en céramiques.
Avec ses aires arborées et ses grandes pelouses, le parc est un petit bijou qu'il faut ajouter à son itinéraire lorsqu'on visite Madrid.
Le Paseo de Ferran est l'ultime chemin pour revenir en ville.
À l'angle du Jardin Botanico se trouve une promenade appelée "Cuesta de Moyano". Ici, tous les jours, a lieu un marché permanent tenu par une centaine de bouquinistes.
Étalés sur des stand ou rangés sous des kiosques, les livres y traitent de philosophie, de littérature, etc. Les amateurs peuvent aussi y dénicher des bandes dessinées.
L'ambiance est sympathique dans cette rue, arpentée par les étudiants et des lecteurs jeunes et anciens. Cuesta de Moyano est la rue la plus lue de Madrid !
Nous sommes à deux pas de la gare ferroviaire d'Atocha, et le quartier est très fourni en restaurants.
Madrid est un carrefour de cultures, et cette diversité se reflète dans l'offre culinaire florissante et diversifiée.
Le repas est agréable : par petites tables, les touristes et les Madrilènes devisent discrètement.
Nous sortons ragaillardis et bien reposés. Le soleil cogne dur, l'air est chaud lorsqu'on traverse la Plaza Murillo, pour entrer dans le Musée du Prado.
Ouvert tous les jours, du lundi au samedi de 10 à 20 heures. Le dimanche et les jours fériés de 10 à 19 heures.
L'entrée est gratuite en fin de journée de 18 à 20 heures.
Les photographies ne sont autorisées que dans quelques salles.
Denise se dirige à l'accueil, cartes d'identité à la main. L'employée effectue le demi-tarif réservé au + de 65 ans (7,5 €/P).
En ce tout début d'après-midi, il n'y a pas foule devant le musée qui est classé parmi les plus grands du monde.
Les visiteurs peuvent découvrir des collections de peintures, de sculptures et d'œuvres d'art, constituées au fil des ans, par les dynasties des Habsbourg et des Bourbons.
Les gardiens, intransigeants et attentifs à faire respecter les consignes du règlement, interdisent les photographies, mais restent conciliants dans certaines salles dont celles accueillant les sculptures.
Arts Flamand, Espagnol et Italien... Rembrandt, Van Dyck, Rubens, El Greco, Velázquez, Goya, Bosch ou encore Le Caravage.
Nous partons à la découverte des créations des grands-maîtres avec, pour guide, le G.D.R. qui s'avère particulièrement explicite...
Les créations sont surtout des toiles religieuses. Pour nous, novices, les toiles du 19e siècle sont plus "à notre portée".
J'ai une préférence pour les portraits, comme ceux du Greco ou Rubens.
La visite se termine sur une belle palette de découvertes. Le musée est révélateur des goûts des souverains espagnols !
Face au musée, sur la Plaza Murillo, se trouve l'entrée du Jardin Botanico.
Ici aussi, les + de 65 ans peuvent bénéficier d'une réduction, Denise règle 1 €/P pour y entrer.
L'espace est bien entretenu et ombragé... Une oasis paisible dans le centre-ville. La balade est agréable. Malheureusement, septembre n'est pas la meilleure période pour les couleurs, seul le "coin" des dahlias nous en met plein la vue...
À l'arrière du Musée du Prado, l'Église San Jerónimo el Real, à l'époque, accueillait les cérémonies royales. L'édifice est classé Monument National. Un monumental escalier permet l'accès à l'intérieur, riche en toiles, vitraux et sculptures.
Dernière pause tranquille avant d'affronter l'agitation de la métropole.
La température est plus agréable en début de soirée, lorsque nous traversons d'un pas décidé le Paseo del Prado.
Au centre de la place, se dresse la Fuente (Fontaine) de Neptuno. Je dois faire preuve de patience, tant le trafic routier est intense, pour prendre en photo Neptune, debout sur un char tiré par des chevaux marins ; le dieu tient un trident dans une main. La fontaine, inspirée de la mythologie grecque, est très photogénique.
Le quartier abrite une institution familiale, qui perpétue la tradition du Turron (nougat) à Madrid.
Des vendeuses, très souriantes, du magasin Vicens 1775, proposent une dégustation généreuse de Turron et de friandises. Une occasion d'alourdir notre sac de quelques cadeaux sucrés pour la famille.
Déjà 20 heures ; il ne fait pas trop chaud lorsqu'on passe devant le Congreso De Los Diputados. La façade néoclassique vaut le coup d'œil avec ses colonnes et les deux lions en bronze. Une nouvelle jolie découverte sur notre chemin.
La nuit tombée, les rues de la capitale offrent un nouveau visage. Madrid semble résister à la baisse de température en ce début d'automne.
Quelle chance de déambuler dans cet espace où les édifices les plus emblématiques sont tous illuminés.
Sur les trottoirs, des personnages divertissent petits et grands... Un petit orchestre enchante, avec talent, les amateurs de musique classique... Impossible de leur résister !
Si les amateurs de selfies préfèrent l'Ours et l'Arbousier de la Puerta del Sol, les enfants préfèrent admirer les pouvoirs d'un super-héros, emblématique et extravagant ! La nuit ne fait que commencer pour la capitale...
Mercredi 17 septembre 2025
TOLEDE
Tolède est une des villes des plus intéressantes d'Espagne. Elle est située à moins de 80 kilomètres de la capitale et nous avons prévu d'y passer la journée. Denise, depuis la France, a acheté les billets de train (A/R pour 44,40 €).
Le soleil vient de se lever lorsqu'on grimpe dans une rame du métro jusqu'à la station Bilbao. Là, nous changeons de quai. Quelques minutes d'attente et une rame de la ligne 1 nous transporte à la Gare d'Atocha.
Pour accéder au quai, le contrôle de sécurité, similaire à celui d'un aéroport, est très rigoureux.
Le train démarre à 7 heures 20, et 40 minutes plus tard, nous voici à la Gare de Tolède, un témoignage du passé de la ville, construite en 1919 dans le style Mudejar (influence de l'art islamique).
Elle succède à un premier édifice qui datait de 1858. Nous prenons notre temps pour apprécier ses murs caractérisés par des arcs et des frises décoratives.
La tour de l'horloge nous laisse bouche bée... Très élégante avec ses cadrans (sur les quatre points cardinaux).
À l'intérieur, le hall est particulièrement lumineux grâce à cinq fenêtres sur chacun des murs principaux. Plafond à caissons, céramiques, mosaïques, lampes délicates et guichets d'époque. Tout a été conçu par les architectes pour créer un édifice unique.
Pour rejoindre le centre-ville, il existe trois moyens de transport : le taxi, la solution la plus facile, le bus : un arrêt se trouve à la sortie de la gare (pratique et abordable, le trajet se fait en 15 minutes). Nous préférons la 3e... La marche ! 2 kilomètres séparent la gare du centre.
Pour parvenir au sommet de ce roc escarpé, contourné par le Tage, nous prenons les escalators "gratuits".
Quelques ouvertures en verre permettent de profiter d'une vue sur la plaine. Au retour, nous prendrons le sentier qui mène au Pont d'Alcantara, puis à la gare.
À la sortie du tunnel, mon regard est happé par une sculpture représentant un coureur cycliste. Immédiatement, je reconnais Federico Bahamontes, le cycliste espagnol qui a enchanté mes jeunes années. Surnommé l'Aigle de Tolède, il fut le vainqueur du Tour de France 1959.
De notre perchoir au-dessus de la vallée, la ville est cernée par un mur d'enceinte et, au-delà, la plaine s'étale à l'infini dans un camaïeu de marron.
Tolède, classé au Patrimoine mondial de l'UNESCO, compte plus de 2000 ans d'histoire.
À l'époque du moyen âge, trois religions ont coexisté : le christianisme, l'islam et le judaïsme, et chacune y a laissé des traces architecturales. Dans le lacis de rues sinueuses, une cathédrale gothique, une mosquée du Xe siècle et deux synagogues se concentrent dans le quartier historique.
C'est la raison pour laquelle Tolède est surnommée la "ville aux trois cultures".
Nous sommes partis tôt ce matin et prendre un petit-déjeuner (espagnol) est notre priorité ! L'accueil à la Churreria del Casco-Heladeria est sympathique, les churros et le chocolat chaud sont excellents...
Revigorés par cette halte gourmande, nous débutons la visite de la ville, façonnée par des siècles d'histoire.
Le centre de la Plaza Zocodover est animé. Une sono "crache" de la musique moderne à tue-tête. L'ambiance est festive à l'occasion d'un rassemblement associant les policiers et les pompiers.
Nous laissons cette activité bruyante et partons musarder dans les vieilles rues, à la rencontre du paysage urbain, héritage exceptionnel laissé par plusieurs civilisations.
L'Alcazar, en plus d'être un château du XVIe siècle, est le siège du Musée national de l'Armée ; les portes sont fermées, il est trop tôt pour le visiter...
Devant l'édifice, sur une petite place, Don Quichotte de la Mancha et Sancho Panza, les héros de Miguel de Cervantes, font la joie des photographes...
Munis d'un plan de la ville, nous plongeons dans les rues labyrinthiques. Le Marché de Abastos, qui existe depuis le début des années 1900, regorge d'étals. Nous en profitons pour faire une petite provision de fruits et discuter avec les vendeurs (ce qui permet, à chaque conversation, de tester notre espagnol).
La Cathédrale Sainte-Marie, héritage chrétien, date du XIIIe siècle.
Son imposante masse, grâce à son clocher et sa tour de 92 mètres de haut, surmontée d'une flèche qui culmine au-dessus des toits, est visible de loin.
Avant d'y entrer, nous en faisons le tour pour découvrir trois entrées.
La façade principale se compose de deux niveaux avec des éléments architecturaux, des portails et un clocher. Ses proportions sont monumentales
Au sud, le portail d'entrée où se trouve une horloge de la fin de XVIIIe siècle s'appelle Puerta del Reloj.
C'est à la Puerta Llana, la troisième entrée que les visiteurs font la queue pour entrer.
Denise achète les 2 billets pour 16 € ( + de 65 ans) dans un magasin, en face. Le plein tarif est de 12 €.
Dans la nef centrale, nous sommes comme écrasés par la hauteur du Chœur, aménagé entre le XIVe et le XVe siècle. La finesse des stalles en noyer, particulièrement délicates, révèle un rare souci du détail.
La vue de la Chapelle principale nous en met plein la vue ! Quel faste, quelles richesses... avec ce retable en bois polychrome, ces armoiries et un tabernacle dans cette partie, une des plus importantes, de la cathédrale.
Et que dire de la grille Renaissance, un trésor !
Nous quittons les nefs, par la Puerta de la Presentación, pour accéder au Cloître par des portes en bois qui datent de 1601.
Entourant un jardin, les murs de quatre galeries voûtées, sur 50 mètres de long, sont ornés de gigantesques fresques qui retracent la vie des saints et des scènes bibliques.
Quelques pas de plus, et nous entrons dans la Chapelle de San Blas, une construction achevée en 1399.
À l'intérieur, des fresques représentent des passages de la vie du Christ.
Cependant, l'humidité altère la conservation de ces œuvres aux couleurs délicates. Au centre, deux dignitaires religieux reposent dans des tombeaux en marbre blanc.
La Sacristie attire toute notre attention ; ce lieu sacré renferme un musée consacré aux grands-maîtres de la peinture... El Greco, Goya, Caravage, Titien. L'architecture de la salle est sobre et s'efface devant la justesse des tableaux exposés.
La Salle du Trésor est un espace fortifié où sont conservés les objets sacrés et précieux : des calices, des ciboires et des reliquaires. Des bijoux en or, en argent et en pierres précieuses qui témoignent du savoir faire des artisans de l'époque.
Nous avons passé près de deux heures dans la cathédrale... Enchantés d'avoir découvert ce style architectural unique et des œuvres d'art de la peinture espagnole.
En parcourant les rues et ses vestiges, nous découvrons un site chargé d'histoire. Nous sommes dans le quartier juif.
Au temps de sa splendeur, vers 1390, Tolède possédait dix synagogues. L'architecture des rues du quartier ne diffère en rien du reste.
La Synagogue du Transito a été construite en 1357. La façade est sobre, austère et sans décoration. L'entrée est gratuite et, paradoxalement, il y a peu de monde pour découvrir l'intérieur architectural d'une grande finesse. Le style mudéjar dans toute sa splendeur.
L'édifice religieux est harmonieux, son plafond en mélèze est richement orné. Profane dans ce style, je découvre des murs recouverts de panneaux et d'une frise de plâtre sculptée.
Nous passons dans un jardin qui abrite des pierres tombales, puis dans le musée Séfarade qui présente des pièces recueillies dans toute l'Espagne, permettant de découvrir l'histoire du judaïsme espagnol.
À l'extérieur, un petit jardin arboré nous apporte de la fraîcheur, une vue sublime sur le Tage et un peu de repos sur un banc.
La seconde synagogue, Santa Maria la Blanca, est à quelques minutes. Entrée 8 €/2.
Elle fut consacrée dans un premier temps au christianisme, puis elle servit de caserne.
De style mudéjar, vingt-cinq arcs en fer-à-cheval et trente-deux colonnes donnent l'impression d'un espace imposant.
Il y a encore beaucoup à voir. La façade imposante, en pierres grises, du Monastère de San Juan de los Reyes est un bijou de l'art gothique.
Chaque pas engendre des lieux attrayants, parfois mystérieux ; mais il faut faire des choix, l'édifice est trop imposant, nous passons notre chemin.
Le soleil nous dore avec application, lorsqu'on arrive à la Puerta del Cambron (Porte de Cambron), appelée aussi Porte Juive.
L'endroit, assez éloigné des sites principaux, est peu fréquenté par les touristes. De style Renaissance, c'est la seule porte que les piétons et les voitures se partagent.
La journée, qui a débuté à la pointe du jour, est bien remplie, il faut ralentir... Sur la terrasse d'un bar, un parasol protecteur, des chaises accueillantes et une bière fraîche nous redonnent du courage !
L'Église Santo Tomé est en plein centre du "barrio juif". Son clocher, un bel exemple du style mudéjar, surplombe les toits. Denise, une nouvelle fois, verse le prix d'entrée, 8 €/2.
L'intérieur abrite une célèbre toile du Greco, "l'Enterrement du Comte d'Orgaz".
Amoureux de patrimoine, quel que soit l'endroit, c'est avec plaisir que l'on se promène dans ce quartier. Les vieilles pierres, usées par le temps, murmurent leur passé.
L'Église de San Ildefonso, fermée pour cause de travaux, est un modèle du style baroque de la ville.
Plus loin, la Mezquita del Cristo de la Luz est l'un des derniers vestiges de la période d'occupation musulmane. Datant de l'an 1000, ses façades présentent des inscriptions arabes.
Dès la reconquête chrétienne, l'édifice a été transformé en église.
Mais il est trop tard pour la visiter, nous devons nous diriger vers la gare en suivant l'enceinte de murailles.
Derrière ces remparts, dont une partie surplombe le Tage, des centaines de personnes ont vécus là, voilà plusieurs siècles.
La Puerta de Bisagra (Porte) était le principal accès dans la vieille ville. Au-dessus, nous pouvons apercevoir les armoiries de la cité. À l'époque, toutes les portes étaient reliées entre elles par un chemin.
Nous ne serons restés, malheureusement, qu'une journée mais Tolède est une très belle découverte, surtout par sa cathédrale Sainte Marie, un des plus beaux édifices religieux que nous ayons vu durant notre séjour.
La gare, au pied de la cité, est tout en bas dans la vallée. Nous passons entre les tables de l'établissement Terraza del Mirador pour trouver le départ des escaliers qui permettent de franchir un petit ravin.
Dans la quiétude, la marche à l'allure d' escargot est agréable. La vue est imprenable sur l'horizon et, plus proche de nous, sur l'Alcazar.
Le Pont de Alcántara est tout en bas. Créé à l'époque de l'Empire romain, ce pont de pierre, de son bel arrondi médiéval, enjambe le Tage.
L'ouvrage est constitué de deux arcs en briques, d'un arc de triomphe et d'une tour à chaque extrémité.
Très heureux d'avoir opté pour cette destination.
N
Retour à Madrid, à la Gare d'Atocha, en fin d'après midi. Le soleil brille de mille feux sur le Palacio de Fomento.
L'étape a été longue, l'excitation de la découverte s'est émoussée et la fatigue se fait ressentir. Nous rentrons directement à Malasaña.
Bien installés dans un restaurant, à deux pas de notre appartement, l'application de marche sur notre téléphone affiche une distance parcourue de 20 kilomètres.
Jeudi 18 septembre 2025
Le PALAIS ROYAL
La nuit nous a requinqués et nous retrouvons la quiétude des rues avec des mollets neufs !
Ciel limpide et soleil métallique ce matin. Nous marchons depuis une heure dans la chaleur naissante lorsqu'on arrive devant le Palacio de Liria.
Contrairement à d'autres palais, cette grande résidence privée est entourée par un magnifique jardin avec des arbres centenaires.
Les visites (billet acheté exclusivement sur Internet) débutent à 10 heures et se font par petits groupes de 20 personnes maximum.
Nous ne verrons pas les trésors artistiques de la collection privée, dont une galerie, qui abrite des toiles de Titien ou Goya. À l'entrée, le gardien nous permet d'avancer de deux pas (pas plus !) pour faire une photo...
Nous descendons la remuante calle Princessa. Elle n'est pas aussi chic que Gran Via, mais elle est bordée par de beaux édifices dont l'étonnant Ocaso Seguros et sa façade rouge.
Les touristes se sont donné rendez-vous à la Plaza Espana ! Appareil photo ou téléphone à la main, ils sont agglutinés devant la Fontaine de Cervantes.
Avec un peu de patience (et de temps) je réussis à prendre le monument seul qui met en scène Don Quichotte et son écuyer Sancho Panza...
Il y trop de monde, nous quittons les lieux. Un panneau signale la direction d'une attraction phare du quartier... Le Templo de Debod.
Sur le chemin, un peu de fraîcheur devant la Fuente del Nacimiento del Agua. Le jet d'eau représentant deux nymphes agenouillées, avec une cruche à la main, confèrent une atmosphère romantique.
La fontaine se trouve à l'écart de la Plaza Espana, et n'attire pas vraiment les curieux.
Au sommet d'une colline, le Templo de Debod est une découverte inattendue et incongrue... Un voyage dans le temps !
Le temple, construit en 200 av. J.-C, dédié à la déesse Isis, a été offert à l'Espagne dans les années 1970 par l'Egypte. L'extérieur est photogénique.
Mais ça s'arrête là... Achat obligatoire des billets sur le Net. Seul un service de sécurité gère les entrées...
Nous allons nous "poser" au belvédère du Principe Pío, à une centaine de mètres.
La montagne n'est pas très élevée, mais sa position offre une vue imprenable sur le Palais Royal, la demeure officielle du Roi et de la Reine d'Espagne et, en arrière-plan, quelques montagnes.
Nous traversons les allées des Jardins de Sabatini qui se trouvent sur le côté nord du palais et arrivons à la Plaza del Oriente.
Face au Palais Royal, une statue équestre rend hommage au roi Philippe IV.
Le soleil est brûlant maintenant et, au milieu de cette oasis de calme et de fraîcheur, l'exubérance et la richesse des ornements de l'imposant édifice suscitent notre admiration.
Peu de lieux dans une capitale exhibent une telle concentration de merveilles architecturales.
Sur la Plaza de la Armería, nous prenons place dans le brouhaha de la file d'attente.
Dans le hall d'entrée, Denise achète les billets pour 14 €/2 (+ 65 ans) au lieu de 14 € par visiteur. Entrée gratuite de 18 à 20 heures tous les jours.
Le règlement du Palais autorise les photos, mais pas les flashs. Le contrôle et la fouille des sacs (sécurité oblige) sont sérieux et rapides.
Le Palais, constitué de deux bâtiments, est organisé autour d'une vaste cour extérieure. Du Mirador de la Cornisa, nous bénéficions d'une vue sur l'ouest de la capitale et, aux pieds de la muraille, des Jardins du Campo del Moro.
Le côté sud est occupé par la façade nord de la Cathédrale de l'Almuneda. Celle-ci, dominée par une coupole surmontée d'une croix, atteint les cent mètres de hauteur.
Un panneau signale le sens de la visite, sur la droite vers le Palais et ses façades de pierre et de marbre blancs.
La taille du bâtiment est importante : seules les salles d'une petite partie, situées au 1er étage, sont ouvertes aux touristes.
Dès les premiers pas, en grimpant les marches en marbre de l'élégant escalier, nous avons un aperçu de l'opulence de l'époque. Les fresques au plafond sont un véritable chef d'œuvre du genre.
Chaque pièce de l'immense édifice a été soigneusement créée, meublée et décorée et possède un style qui lui est propre.
La Salle des Hallebardiers présente des œuvres d'art et des meubles en acajou.
Un pas à droite, un pas à gauche pour éviter les nombreux visiteurs, et nous entrons dans la Salle du Trône.
C'est une des pièces les plus remarquables : les étonnantes fresques au plafond, les riches tapisseries et les lustres suspendus nous plongent dans l'ambiance royale.
Et au fond de la salle, deux grands trônes évoquent la monarchie espagnole.
Du fait de groupes de visiteurs, accompagnés de guides, bloquant les couloirs, nous avançons à pas de tortue vers la Salle Gasparini qui témoigne du talent et des connaissances des artisans de l'époque.
Les murs sont recouverts de dessins complexes et de stucs élaborés.
J'ai un petit faible pour la Salle Stradivarius, pas pour son style, mais pour l'exposition d'instruments de musique fabriqués par Antonio Stradivari : un alto, un violoncelle et deux violons. Ils servent lors des concerts organisés dans le palais.
La Salle à manger est une des plus grandes salles. Une très longue table est dressée d'une vaisselle raffinée, prête à recevoir 145 invités.
D'autres salles et la Chapelle Royale se dévoilent à nos yeux, éblouis par cette débauche de richesses, de toiles de maîtres et d'or...
Les 300 ans d'existence du Palais Royal sont une découverte de l'histoire de Madrid et de la famille royale.
Nous sortons du palais pour entrer immédiatement dans la Cathédrale de l'Almuneda. Elle date du 20e siècle.
Son extérieur est imposant : 120 mètres de long, 73 mètres de haut et 76 mètres de large. La cathédrale impressionne, depuis la cour du Palais, avec sa coupole et ses tours alors que, de face, sa façade est très sobre.
L'entrée est gratuite (petit don dans une urne à l'entrée).
Visite de 10 à 20 heures de septembre à juin, et de 10 à 21 heures en juillet et août.
À l'intérieur, le style contemporain est déconcertant. Les puristes peuvent être choqués.
La construction de la cathédrale s'est déroulée sur plus de 100 ans, donc naturellement, plusieurs styles architecturaux se mélangent, mais le style néogothique domine. La coupole ainsi que les vitraux et les fresques colorés au centre de la nef valent la visite.
Sous la cathédrale se trouve une crypte. Nous y accédons en contournant la cathédrale.
L'entrée, ici aussi, est gratuite avec juste un don. La visite devrait être agréable tant il fait frais...
Dès les premiers pas, nous sommes "estomaqués".
Il y a entre 400 et 500 colonnes, couronnées de chapiteaux, qui symbolisent aussi bien des motifs végétaux que des figures bibliques.
De chaque côté 18 chapelles décorées, pour certaines par des mosaïques byzantines, accueillent des dizaines d'urnes, dans des tiroirs creusés dans les murs.
Je me déplace avec une certaine retenue, car le sol est jonché de dalles funéraires... Étonnant !
Nous sommes écrasés par la chaleur à la sortie de l'édifice religieux. Le soleil est implacable.
En face, nous trouvons la première muraille de Madrid construite par les Arabes entre 850 et 866. Il en reste des vestiges dans un petit parc.
La mairie a entrepris des travaux de réhabilitation de ce mur, méconnu de la plupart des Madrilènes, et négligé par des touristes toujours pressés. Un pan de 120 mètres de long, à côté de la crypte, a été valorisé.
Changement d'époque et d'ouvrage, en passant sous El Viaducto, un impressionnant viaduc en béton armé poli, situé sur la calle Bailėn.
La journée avance et il fait de plus en plus chaud. Nous traversons la calle de Bailén, la grande rue piétonne de Madrid.
Après l'escapade dans les jardins et les monuments, nous revenons vers le temple de la consommation et la quantité incroyables de bars, de restaurants et de boutiques.
Sur la Plaza del Rollo, il règne une atmosphère de recueillement.
La Mairie a décidé de rendre un hommage aux 449 républicains madrilènes déportés après la fin de la guerre dans des camps de concentration en Allemagne. Cinq sculptures en acier composent ce monument appelé Monumento a las Víctimas de Mauthausen.
Au coin d'une petite rue, nous débouchons sur la Plaza de la Villa, une jolie petite place en légère pente : c'est le seul vestige de l'époque médiévale de la métropole. Là, règne un silence bienfaisant et pourtant, à deux pas, s'élève les bruits de la circulation dans la calle Mayor.
La statue d'Álvaro de Bázan , amiral et général qui a vaincu les Ottomans et les Français au XVIe siècle, occupe le centre d'un parterre fleuri.
La Casa de Lujanes est le plus ancien bâtiment civil de Madrid. Au-dessus des portes fortifiées figurent les armoiries de la famille Lujanes. Actuellement, il accueille le siège de l'Académie Royale des Sciences.
Les bâtiments, d'époques différentes, forment un ensemble esthétique. La Casa de la Villa est l'édifice le plus imposant, mais aussi le plus emblématique, construit au début du XVIIIe siècle. Ancien siège de la mairie, il se distingue par la tour de l'horloge et, sur sa façade se trouve les armoiries de la ville.
Le palais de la Casa de Cisneros présente une architecture gothique avec des éléments Renaissance. Sa façade est richement décorée avec des sculptures représentant des motifs religieux et mythologiques.
À la fin du XIXe siècle, un architecte a relié la Casa Cisneros à la Casa de la Villa par un arc suspendu.
Il est 16 heures, et nous sommes affamés ! Nous entrons dans un restaurant de la calle Mayor avant de replonger dans les rues du quartier.
La Plaza de Ramales, à deux pas de la Plaza del Oriente, n'a pas le même succès touristique.
Dans ce petit havre de paix (le quartier est piétonnier), c'est une occasion de détailler tranquillement, les dessins et les motifs colorés qui ornent la façade d'un bâtiment d'époque, sans oublier au centre de la place, un petit monument dédié à Diégo Velazquez.
L'Église de Santiago, et sa coupole qui domine les toits, ne fait pas partie des édifices incontournables à visiter ; mais elle a la particularité d'être le point de départ officiel vers le Chemin de Compostelle.
Face au Palais Royal, niché derrière de beaux parterres fleuris, nous passons devant l'élégant Teatro Real (le Théâtre), une beauté architecturale... Une de plus !
La Plaza de Oriente est une galerie d'art à ciel ouvert. À proximité du Monastère de la Encarnación, dans un jardin bien entretenu, les amateurs de la monarchie espagnole sont comblés.
Des statues en pierre calcaire représentent de nombreux rois, le visage tourné vers la statue équestre de Philippe IV.
Nous entrons dans le Monastère de la Encarnación, (gratuit les mercredis et jeudis de 16 à 18 heures 30 - 8 € les autres jours).
Il est habité par une communauté de sœurs de Saint-Augustin.
La visite se fait en groupe de vingt au maximum, le guide accompagnateur ne parle que l'espagnol... En bon Ibère, le débit est très rapide ! Nous avons un peu de mal à suivre, mais nous sommes curieux et pas du tout déçus.
Le bâtiment, austère, qui date du XVIIe siècle abrite de belles toiles de l'art religieux.
À l'arrière du groupe, un surveillant responsable de l'extinction des lumières nous recadre un peu lorsque nous musardons. Le voyage dans le temps passe par la Chapelle principale, luxueusement ornée de boiseries, la salle du Reliquaire riche de 700 pièces de bronze, corail et bois, et l'église pour terminer.
Le monastère est un petit trésor caché dans le centre de la capitale.
Tous les jours, de 10 heures du matin jusqu'à minuit, des milliers de touristes et d'habitués se pressent autour des étals du Marché San Miguel.
Le temple de la gastronomie madrilène se trouve sur la Plaza San Miguel !
À mesure que l'on avance sous la halle de verre et de fer, le bouillonnement humain, le tourbillon de couleurs, les bruits et les odeurs nous emportent...
Nous flânons entre des dizaines de stands qui proposent de délicieux produits. La gastronomie ibérique se dévoile dans ce qu'elle a de meilleur : fromages des Asturies, fruits de mer de Galice et tapas créatives que les gourmands savourent debout, avec un verre de "vino blanco" ou de sangria à la main...
Revers de la "médaille", les prix sont assez élevés ! Pour nous, vu l'heure et la chaleur, déguster une énorme glace est une bonne façon de terminer cette superbe journée.
Aujourd'hui, au cours de notre longue marche, nous avons visité une grande partie du côté ouest de la capitale...
Demain, visite de la ville de Guadalajara...
Fin de la première partie
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Deuxième partie
Madrid
Guadalajara
le Palais de l'Escurial
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