Escapade à Madrid en 2025
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Suite de la première partie
Madrid
Tolède
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Deuxième partie
Madrid
Guadalajara
Palais de l'Escurial
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Anniversaire de Denise au mois d'août. L'idée d'un cadeau classique est jetée aux oubliettes...
Denise est hodophile ! Le syndrome des globe-trotteurs. Hodo, originaire du grec signifie voyage, "Philia" signifie amour... L'amour du voyage !
Il va falloir boucler les sacs, au mois de septembre, pour une escapade de quelques jours.
Dans sa tête, des dizaines de destinations se bousculent. Mais pour quelques jours, elle a choisi de rester en Europe.
Madrid, la capitale de l'Espagne est à seulement 1 heure 30 de vol de Bordeaux. Pas de fuseaux horaires à traverser, pas de gros sacs à dos dans les soutes, mais simplement deux petits sacs en cabine, contenant le strict minimum.
En septembre, les températures sont douces, l'affluence touristique est moindre, les sites et les monuments sont disponibles... La période du début de l'automne est idéale.
La lecture de quelques blogs situe la capitale au milieu de nulle part, loin de la mer et des plages de sable blond de Barcelone, sa rivale. La capitale est réputée pour son ambiance festive, l'architecture des monuments historiques, la richesse des musées, sans oublier les spécialités culinaires et recettes typiques.
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Formalités
Passeport ou carte d'identité en cours de validité.
Question transport
Aérien
Compagnie Volotea
Deux billets achetés le 28 avril 2025.
Départ : 15 septembre de Bordeaux à 10 heures 50. Arrivée à Madrid à 12 heures 20.
Retour : 22 septembre de Madrid à 15 heures 55. Arrivée à Bordeaux à 14 heures 20.
Prix des 2 billets A/R avec 2 sacs en cabine : 140 €.
Métro
À l'arrivée, achat de la carte MetroBus (dans l'aéroport) à un automate comprenant un pass de 10 trajets + la taxe de sortie (3 €/p) de l'aéroport pour 15,80 €.
Pour le départ, dès la sortie du métro, achat à un automate de 2 billets (3 €/P) pour entrer dans l'aéroport.
Le réseau de métro est excellent. Rames et stations propres et sécuritaires. Plan des stations bien indiqué.
Ferroviaire
Train de Madrid à San Lorenzo Del Escorial : Renfe. (Cie nationale). 2 billets aller 8,10 €.
Routier
Bus de Madrid à Guadalajara : Compagnie Alsa, 2 billets aller-retour 14,32 €. Achat des billets directement au conducteur.
Bus de San Lorenzo Del Escorial à Madrid : Compagnie Alsa, 2 billets retour 6 €. Achat des billets directement au conducteur.
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Question hébergement
Madrid
La Corrala de Malasaña
8 calle de San Dimas, dans le barrio de Masalaña.
Bon accueil. Appartement fonctionnel et propre. Le logement est bien situé, à deux pas de la station de métro San Bernardo et à une vingtaine de minutes à pied de la Plaza Mayor. La climatisation est appréciée. Que du positif.
Pour deux personnes : 735 € pour 7 nuits. Réservation sur Booking.com.
Téléphone : + 34 621 27 14 72.
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Cartes de Madrid et de sa région
Vendredi 19 septembre 2025
Guadalajara
Lors de la préparation de ce court voyage, je souhaitais, pour deux journées, nous évader du tohu-bohu de la foule et de la circulation de la capitale.
Flâner dans les rues du centre historique de Tolède, il y a deux jours, nous a permis de découvrir un fabuleux patrimoine architectural.
Sélectionner une deuxième ville dans la campagne n'était pas une chose facile, tant il y a de choix.
Quelques recherches plus loin, Guadalajara nichée dans les collines de la Castille-La Manche, à une heure de Madrid, nous a paru comme une évidence. La cité possède un riche héritage historique et une douceur campagnarde.
Ce matin, très tôt, nous prenons le métro jusqu'à la station Avenida America.
Denise achète des billets aller (7,15€/2) directement au conducteur de la cie de bus Alsa située au 1er étage. Une heure d'autoroute dans cette région de plaines arides avec, toutefois, de vastes étendues de champs de céréales, de vignobles et des oliveraies.
À l'approche de notre terminus, la grande silhouette d'un taureau noir, sur un panneau métallique, se détache à flanc de colline. Le Taureau Osborne, est l'ancien symbole d'une opération publicitaire du Brandy, un vin produit en Castille-La-Mancha.
Terminus à la gare routière, située à 1 kilomètre du centre historique. Nous sommes les seuls voyageurs étrangers.
Depuis le panneau annonçant la ville, nous apercevons au loin, le superbe Palacio del Infantado.
Ici, ce n'est pas la chaleur suffocante des rues de la capitale, mais une fraîcheur bienvenue.
Guadalajara, avec son architecture charmante, possède un riche passé.
Le Palacio del Infantado est le monument emblématique du pouvoir et de l'influence de la famille Mendoza.
Sa construction débuta en 1480 pour se terminer 100 ans plus tard. Au fil du temps, aux splendeurs du style gothique comportant des éléments mudéjars (art d'influence islamique), s'ajoutèrent des éléments Renaissance.
Entrer dans la ville, remonter le temps ; la magie opère...
Et nous voilà à flâner devant ce bâtiment avec une attention toute particulière pour la magnifique façade, ornée de pierres taillées en pointe de diamant.
Ce joyau architectural fut bombardé et détruit en 1936. Restauré dans les années 1960, il abrite, de nos jours, le siège des Archives Historiques et le Musée Provincial de Guadalajara.
Pas de chance pour nous : aujourd'hui il est fermé pour cause de "Féria"...
Le secteur historique n'est pas très étendu, alors nous prenons notre temps.
Nous nous installons dans une Chucherria, face à la ConCathédrale Santa Maria. Les Churros ont conquis notre cœur... Et notre estomac !
Amatrice de découvertes, Denise craque pour une Porra. La distinction est facile : le Churro est fin et long, alors que la Porra est plus large, plus croustillante car creuse et plus courte.
Le ventre contenté, nous nous dirigeons vers l'édifice religieux.
De style mudéjar, la façade de la ConCathédrale présente un portique à colonnes, un portail avec un arc en fer-à-cheval et des chapiteaux Renaissance.
Nous sommes surpris par la sérénité et la tranquillité qui règne dans les rues.
Un passant nous en donne la raison : la fête d'Intérêt Touristique Régional - du 12 au 21 septembre - bat son plein
Les taureaux sont les vedettes de Ferias y Fiestas. L'Encierro (lâcher de taureaux) existe depuis des décennies.
Son parcours consiste à conduire les taureaux de combat qui seront combattus, lors de la corrida à 18 heures, du corral (l'enclos des animaux) aux arènes.
Les taureaux dévalent les rues pavées, en pourchassant les coureurs qui portent une tenue traditionnelle.
Les spectateurs assistent à l'événement, derrière des barrières en bois disposées le long du parcours.
L'encierro a débuté tôt ce matin, avant que nous arrivions. Pour les "festayres", le reste de la journée est consacré à manger et à boire.
Nous débouchons sur une magnifique place. Les enfants courent et jouent, alors que les plus grands prennent le temps de vivre en buvant un verre.
En plein cœur de la cité, l'extérieur de l'Église San Nicola El Real se distingue par une façade en briques et un portail de style baroque datant de la fin du XVI siècle avec, à l'intérieur, un retable de maître-hôtel orné, entre d'imposantes colonnes, d'éléments religieux d'une grande exubérance décorative.
À Guadalajara, le rythme de vie est détendu, il est 13 heures et les commerces sont fermés ; peut être à cause de la fête ou ....de la sieste.
Sur la Plaza Santo Domingo, l'Église San Gines est un édifice plus attrayant. La structure de sa façade est composée de deux tours avec, chacune, un clocher. Sa rosace centrale lui donne une touche coloniale.
Prendre la longue calle Virgen Amparo est le meilleur moyen pour découvrir les quartiers un peu excentrés par rapport au centre.
Du Parc San Juan Bosco, une oasis de paix, nous avons un joli point de vue sur le dôme multicolore du Panteón de la Condesa de la Vega del Pozo !
Notre promenade est plutôt lente : nous avons du temps, apprécions particulièrement le bel environnement qui s'offre à nous et recherchons le meilleur angle de vue sur un bâtiment qui nous intrigue particulièrement.
Il s'agit d'un groupe de deux édifices, comprenant l'École des Adoratrices Niña María RR, et l'Église de Santa Maria Micaela. Cet ensemble était destiné à l'asile des nécessiteux. Actuellement, c'est un collège catholique.
Les bâtiments en briques rouges sont formés par une composition de styles éclectiques et variés... Quelle harmonie !
Nous ne verrons pas l'intérieur, car l'ensemble de l'établissement est fermé à la visite.
Les monuments se succèdent dans un paysage urbain intéressant !
Quelques pas pour descendre le Paseo de San Roque et, au-dessus d'un mur d'enceinte, on découvre la coupole scintillante du Panthéon de la Comtesse de la Vega del Pozo !
Le Panthéon est unique en son genre. Depuis l'allée bordée par des ifs, je ne me lasse pas de détailler son architecture qui évoque l'époque de la splendeur de la monarchie. Des éléments occidentaux et orientaux dotent l'édifice d'une élégante apparence byzantine. La Comtesse de Vega del Pozo, au XIXe siècle, était une des femmes les plus riches du pays.
Pour voir l'intérieur et la crypte, nous réglons 6 €/2 à une jeune réceptionniste qui nous narre l'histoire de la construction. La richesse des matériaux, ainsi que la perfection des détails nous laissent sans voix...
Le Parc de la Concordia est l'un des espaces verts les plus appréciés des Guadalajaregnes... Cet espace est un cadre reposant pour les petits et les grands, pour se promener en famille, jouer et se détendre dans les allées et sous les arbres.
À mesure que l'on approche du centre-ville, la vie du quartier s'anime, les rues se remplissent et la fête éclate.
Sur la Plaza Santa Domingo démarre un spectacle rempli de couleurs et de musique. C'est la procession de la Comparsa de Gigantes y Cabezudos, née des souvenirs de l'enfance, qui rend hommage à la Vierge de la Antigua, la patronne de la ville.
Le défilé avance, accompagné des enfants et des anciens emportés par la magie d'imposants géants avec des têtes en carton-pâte qui semblent prendre vie.
C'est un moment d'allégresse sur les trottoirs au passage des géants de tailles différentes qui dansent au rythme de musiques populaires.
L'histoire et la culture populaire... Tradition et joie !
Autour de la Plaza de Toros, en ce début d'après-midi, ce sont les anciens qui occupent les bancs à l'ombre d'arbres majestueux.
En Espagne, il est impossible de passer à côté des arènes sans s'arrêter pour jeter un coup d'œil à ce véritable monument d'histoire et de tradition.
Celles de Guadalajara, construites dans les années 1850, se dressent entre les petits buildings. Ce soir, à 18 heures, un public enthousiaste viendra encourager les toréadors...
La tauromachie est un art typiquement espagnol qui remonte à la nuit des temps.
Avec ses ruelles étroites, et ses trésors architecturaux, Guadalajara a tout pour nous séduire... Le Paseo San Roque, entièrement piétonnier, permet de nous imprégner de l'atmosphère populaire.
Il est entouré d'élégantes bâtisses, de restaurants et de cafés. C'est très bruyant, les Peñas (groupes d'amis) investissent les rues et entraînent la foule avec la musique de leurs bandas.
Le niveau des décibels, augmenté des éclats de voix s'accentue, toujours dans la bonne humeur.
Nous sommes un peu fatigués, et surtout affamés ! Pour échapper au bruit et à la canicule, nous nous installons dans un restaurant équipé de puissants ventilateurs.
Nous commandons une assiette de calamars à l'Andalouse, savoureux, croustillants et délicieux, et une deuxième, les incontournables chipirons frits, cuisinés dans la tradition. Pour terminer, du fromage Manchego Semicurado, à l'arôme intense de lait de brebis, arrosé d'huile d'olive..
Le vin blanc est frais et fruité... Parfait !
Le Parc de la Concordia est le lieu où les "festayres" se retrouve pour célébrer cette semaine de fête. Ils déjeunent soit sur l'herbe, soit debout ou sous les chapiteaux des Peñas qui ont ,chacune, leur propre banderole coloré...
La sangria reflète le patrimoine culturel et gastronomique, mais la bière espagnole est partout !
La fin d'après-midi approche. Nous déambulons entre les boutiques, les restaurants et les bars, à hauteur de la Plaza Mayor, point névralgique commercial de la cité.
Le soleil, qui joue avec les nuages, passe au-dessus de l'Hôtel de Ville, et ça donne une ambiance chaleureuse sur sa façade et son clocher en fer forgé.
Plus loin, le style architectural baroque du Convento de las Carmelitas de San José est beaucoup plus sobre et austère. Le portail d'entrée est fermé, nous continuons notre chemin.
Le Palacio de la Cotilla, avec son étonnante façade en briques et de robustes fenêtres grillagées, est notre dernier arrêt culturel... Le palais, de style Renaissance, abrite une école d'artisanat.
Au rez-de-chaussée, Denise achète les billets (1 €/P). Nous grimpons à l'étage par un magnifique escalier en bois très ouvragé.
L'histoire du palais remonte au XVIIe siècle, il regorge de trésors. L'élément le plus remarquable est la salle chinoise, décorée avec du papier de riz datant du 19e siècle. Sur tous les murs, des scènes représentant l'ancienne vie féodale de la Chine impériale.
Nous manquons de temps pour explorer un peu plus Guadalajara qui mérite la halte.
À 16 heures, nous sommes installés dans le bus, et le conducteur démarre en direction de l'Avenida America à Madrid.
De la Station de métro, nous remontons, à pied, une petite partie de la calle Maria de Molina pour aller à Salamanca, un des plus chics et prestigieux quartiers.
Les rues sont bordées par des édifices aux élégantes façades et des boutiques de créateurs. Comme dans tous les barrios de la capitale, le quartier Salamanca possède son marché couvert.
Le Marché de la Paz date de 1879. Depuis il a bien changé avec une architecture de verre et de fer.
De nos jours, il accueille une clientèle moderne, avide de produits frais et raffinés. Nous déambulons entre les stands, mais l'ensemble est trop aseptisé à notre goût.
Le quartier, autour de la Plaza de Colón, abrite les Tours Colomb et la Bibliothèque nationale.
Samedi 20 septembre 2025
Les Insolites
Nous avons bien "vadrouillé" dans la capitale depuis lundi.
Aujourd'hui, ce sera donc une journée sans but précis : déambuler, explorer et observer. Il y a toujours quelque chose à découvrir au détour d'une rue.
L'atmosphère est calme, seulement perturbée, parfois, par les discussions animées des locaux.
La Puerta del Sol n'est pas encore complètement envahie par les bruyants groupes organisés. La grande place ne manque pas de personnalité, mais elle possède deux attractions prisées par les visiteurs.
- L'Ours et l'Arbousier, appelé en espagnol (el Oso y el Madroño), est la statue où les amateurs de photos et de selfies ont rendez-vous.
Pourquoi ce petit monument est l'emblème de Madrid ?
Au Moyen-âge, les ours abondaient dans la région. En 1222, sous Alphonse VII, la version de l'écusson est adoptée en ajoutant un arbousier, suite à un litige entre les représentants de l'église et ceux de la ville.
En 2004, un logo est créé et utilisé comme symbole de la capitale.
Devant la Real Casa de Correos un attroupement s'est formé. Les regards sont dirigés vers le sol. C'est un repère symbolique appelé Kilomètre Zéro... La petite dalle est le point de départ des principales routes d'Espagne.
Dans la calle de Carretas...Arrêt devant une boutique avec une très belle guitare en vitrine.
Tradition et modernité, telle est la devise de Manuel Rodriguez, fabricant de ce bel instrument. La boutique familiale a été fondée en 1905.
Le luthier fabrique, répare et restaure des guitares classiques, de flamenco et acoustiques.
Le descendant de la troisième génération, avec une grande gentillesse, nous raconte l'histoire de son entreprise et nous fait part de son inquiétude, pour l'avenir, à trouver des essences de bois de qualité du fait de la préservation de la planète.
Pour découvrir des choses insolites, il faut aussi lever les yeux dans les rues du vieux Madrid.
Les plaques de rues en faïence sont uniques : certaines portent des noms de peintres, d'autres de religieux ou célèbrent les artisans locaux.
Ces plaques de céramique servent à nous situer, mais d'un point de vue historique, elles racontent l'histoire du pays ou font référence aux personnages qui ont marqué celui-ci.
Sur la Plaza de Jacinto Benavente, si le Teatro Calderon est un des emblèmes du monde de la culture madrilène, la scène se joue aussi sur la place, où des vendeurs à la sauvette ont trouvé un stratagème pour échapper à la police... une bâche posée à même le sol, avec des ficelles aux quatre coins qui servent à refermer en cas d'alerte.
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La Plaza Mayor a retrouvée son calme, les festivités sont terminées. Petit à petit, les ouvriers dégagent les décors du défilé de mode qui s'est déroulé jeudi soir.
C'est agréable de flâner sous les superbes arcades, mais l'affluence touristique nous chasse vers des lieux plus tranquilles.
Nous passons sous l'Arc de Cuchilleros, une des nombreuses portes qui entourent la Plaza.
À deux pas, dans la calle du même nom, "la rue des Couteliers" est bordée de hautes et anciennes façades, au charme suranné. Ici, le quartier abonde de petits bistrots et restaurants.
Le Botín fait exception ! Il est le plus vieux restaurant au monde, certifié en 1987 par le Guinness des records.
À l'origine, c'est un cuisinier français qui a créé cet établissement en 1725.
Une expérience culinaire au prix d'un étoilé pour les uns, une simple découverte de la façade en briques pour les autres !
Comme dans toutes les capitales, les rues de Madrid débordent de commerces en tout genre.
Mais il y en a où les enfants s'agglutinent devant les vitrines. Une épicerie, calle de Toledo dans le quartier La Latina, s'est spécialisée dans les bonbons, les sucettes, les caramels, les chocolats et autres ....
La boutique Caramelos Paco est capable d'offrir, aussi, des sucreries sans sucre (pour les diabétiques), même les personnes allergiques au gluten y trouvent leur bonheur.
Pour les parents, entrer dans cet endroit, est un voyage dans l'enfance, plein de douceurs sucrées et de gourmandises et nous avons constaté que les espagnoles sont friands de sucreries.
La mairie de Madrid a fait le pari d'installer près de 300 fontaines à eau éparpillées à travers les places et les rues.
C'est une aubaine, lorsque la température monte, de se désaltérer ou de remplir sa bouteille.
Pour les locaux, même si l'eau n'est pas potable à certaines sources, elle peut toujours être utile... La beauté visuelle de ces petites fontaines créent une atmosphère rafraîchissante et participent au charme et à la sérénité des places.
Près des fontaines, il est possible de trouver de vieux kiosques à journaux qui échappent à la modernité. Au milieu des magasines, des bibelots et des friandises, les passants peuvent y dégotter des revues qu'on ne trouve nulle part ailleurs.
Une part de pizza plus loin, Denise effectue quelques achats et nous rentrons, après une journée encore bien remplie.
Dimanche 21 septembre 2025
Mercado El Rasto
El Escorial
Au petit matin, les rues de Madrid nous ravissent. Il n'y a pas un bruit, lorsqu'on se dirige vers la Plaza Mayor.
En flânant, nous prenons le temps de regarder les détails des portes d'entrée des immeubles cossus ou, encore, coller son nez contre la porte vitrée du Real Casino Madrid... L'escalier est un bijou d'élégance.
Le Marché San Miguel ne dort jamais... Ses portes sont ouvertes jusqu'à 1 heure du matin, et déjà à 8 heures, l'ambiance est laborieuse.
C'est un défilé de fourgons d'approvisionnements de fruits, légumes, fromages, produits de la mer...
Plus tard, les stands regorgeront de tapas de toutes sortes, de churros et de pâtisseries.
Le dimanche, le quartier La Latina est le rendez-vous des Madrilènes pour une balade au Rastro : une occasion de faire de bonnes affaires dans ce marché aux puces qui se tient tous les dimanches, de 8 heures à 15 heures, dans les alentours de la jolie calle Ribera de Curtidores.
Dès la pointe du jour, des hommes et des femmes s'affairent pour préparer et monter des centaines d'étals ambulants dans une succession de rues : les calles des quartiers de Lavapies, La Latina, Embajadore et des ruelles adjacentes.
Le Marché El Rastro est très étendu. On ne sait où donner de la tête ! À droite, des montagnes de fripe de seconde main... À gauche, encore des montagnes de vêtements neufs made in China.
On trouve tout et n'importe quoi.
Les stands de nourriture sont inexistants. Dès la fin du marché, les camelots et les visiteurs se retrouvent dans les bars qui entourent la Plaza de Cascorro.
Plus loin, la Plaza Vara de Rey est envahie par les brocanteurs... Là aussi, tout s'y vend ! Sur les trottoirs, les stands de livres anciens côtoient des meubles vintages et des objets d'art. Les chineurs sont à la recherche d'anciens vinyles, de babioles improbables et d'antiquités.
L'ambiance locale est agréable et aurait mérité 1 heure de plus de visite, mais vers 10 heures, les rues sont bondées et pour nous, il est temps de se diriger vers la gare d'Atocha, en traversant le quartier Lavapies, car nous avons décidé, pour le dernier jour, de visiter l'Escurial à 1 heure de Madrid.
Le barrio a gardé son passé populaire et cosmopolite, ce qui a séduit les artistes de rue. Les œuvres de street art sont partout, même près de l'imposante façade de granit à trois arches de l'Église de San Cayetano.
La visite du Monastère de l'Escorial, ancien palais de la monarchie, fait partie des monuments à voir, lors d'un voyage à Madrid.
Le site royal est un grand complexe qui englobe le monastère, un musée, un collège, une bibliothèque et un palais.
Denise achète des billets, aller seulement, de train (8,10 €/2) pour la ville de San Lorenzo de El Escorial. Nous mettrons une petite heure, malgré de nombreux arrêts, pour effectuer la soixantaine de kilomètres qui séparent les deux villes.
Après avoir déjeuné d'un café-croissant à la cafétéria de la gare de San Lorenzo, nous remontons, à pied, un chemin en terre battue qui mène au monastère.
Il fait frais, un temps propice à la marche. Nos pas crissent sur le chemin qui grimpe légèrement, il est entouré d'immenses pins. Nous sommes sur un plateau, à plus de 1 000 mètres d'altitude, en plein cœur de la Sierra de Guadarrama.
Les odeurs des pins et des tilleuls, avec des nuances aromatiques, évoquent la forêt et la nature, créant une atmosphère apaisante.
Entre les arbres, la silhouette de l'imposant monastère se dévoile.
Le palais-monastère, construit à la fin du XVIe siècle par le roi Philippe II, a été déclaré au Patrimoine de l'humanité par l'UNESCO en 1984.
Il a la réputation d'être la 8e merveille du monde.
Au faîte de la colline et dans cette immense place, les visiteurs se sont éparpillés. Les plus pressés se sont précipités vers une grande façade et ont pris place dans une file, devant l'entrée du palais.
D'autres, plus patients, rêvent devant les jardins, composés de parterres de buis taillés, qui s'étendent sous deux façades.
À l'entrée, Denise présente son téléphone. Elle a réservé la visite par Internet hier (15,50 € + 65 ans) avec un créneau de visite à partir de 12 heures 30.
Pour ne pas subir le rythme d'un groupe organisé qui entre en même temps que nous, nous ne suivons pas le panneau du sens de la visite.
Nous grimpons à l'étage, vers le Palacio De Los Borbones (le Palais des Bourbons) qui est normalement la dernière partie de la visite.
Il n'y a aucune information explicative, heureusement, le G.D.R en délivre quelques-unes. L'ambiance est feutrée... C'est le XVIIIe siècle, le prestige dans toute sa magnificence !
Les murs du palais de la reine et du roi, sont recouverts de tapisserie flamande. Ces précieux tissages rutilants, en fils de soie, d'argent et d'or, considérés comme des œuvres d'art et de prestige, représentent des scènes de chasse et de la vie quotidienne madrilène.
Nous passons ensuite à la Salle de Batallas et sommes muets d'admiration devant cette galerie, longue de 60 mètres, couverte de fresques relatant des victoires espagnoles.
Sur notre côté gauche, ce sont des batailles contre les musulmans à Grenade, devant l'Alhambra ; à droite, la victoire à Saint-Quentin contre les troupes d'Henri II le 10 août 1557, et au fond, l'annexion du Portugal par la mer...
Le Palais est organisé autour de cours carrées, disposées en échiquier. Depuis une fenêtre, mon regard se porte sur la Cour du Roi.
Nous ne sommes pas au bout de nos découvertes ! Quelle émotion lorsqu'on pénètre dans la Bibliothèque.
L'immense salle est considérée comme l'une des plus belles au monde et on comprend pourquoi ! À travers elle, le roi voulait démontrer la domination de l'Espagne, dans les savoirs et dans toutes les connaissances.
Sur le sol en marbre, des meubles en bois précieux, richement et délicatement sculptés, contiennent des dizaines de milliers de volumes. La bibliothèque dévoile une impressionnante collection de 45 000 livres !
La voûte du plafond est décorée de fresques représentant les disciplines intellectuelles qui englobent la grammaire, l'arithmétique, l'astronomie, la musique, la logique, la rhétorique et la géométrie. Au centre, un meuble contient de très anciens manuscrits hébreux et arabes.
Un globe en bois suscite notre curiosité. Il s'agit d'un instrument astronomique, offert par les Médicis.
San Lorenzo est situé dans la Sierra de Guadarrama avec, au loin, une vue sur le Mont Abantos et sa forêt de pinède.
Nous ressortons ravis, enchantés et abasourdis par cette merveilleuse découverte. L'une des plus belles de notre séjour.
Petit coup de froid lorsqu'on entre dans la Basilique (la clim est naturelle). Là encore, ce ne sont que des fresques très finement détaillés notamment au plafond.
La coupole, de 17 mètres de diamètre et soutenue par d'énormes piliers, est époustouflante.
Pour aller dans la Vieille-Église, nous passons dans le Cloître. De chaque côté, les murs de son long couloir sont ornés de fresques italiennes époque Renaissance. Tout est en parfait état de conservation.
Nous descendons l'Escalier Principal et son immense fresque au plafond, appelée modestement, La Gloire de la Monarchie espagnole !
Pour les passionnés de l'histoire ancienne du pays, la descente dans les salles du Panteon est une véritable révélation.
Situé sous le chœur de l'église, tous les souverains d'Espagne depuis Charles Quint y sont enterrés.
L'autel de la chapelle est en jaspe, et les 26 sarcophages en marbre et en bronze.
Les rois des maisons d'Autriche et des Bourbons se trouvent à gauche et les reines mères à droite.
Puis nous passons, en silence, devant les sépulcres dédiées aux princes, aux infants et aux reines n'ayant pas eu de descendances couronnées.
Dans la Vieille-Église, je trouve plus d'intérêt dans les Salas Capitulares (les Salles Capitulaires).
Dans cette galerie d'art exceptionnelle sont exposées les toiles de Maîtres.
Le service de sécurité veille sur les tableaux du Tintoret, de Titien, de Véronèse et El Greco... Et de l'autre côté de la grande pièce, sur un chef d'œuvre de Velasquez.
Nous arrivons à la fin de la visite.
Le Palais de los Austrias (le Palais des Habsbourg) nous intrigue par la rusticité des appartements, par rapport à celui des Bourbons.
Si les murs, sont revêtus de mosaïques, la sobriété de la chambre royale de Philippe II nous surprend.
Le lit est entouré de belles tentures. La pièce, exiguë, abrite des meubles et des portes magnifiquement gravés et marquetés, d'une esthétique et d'une facture artisanale exceptionnelles.
Nous avons passé 3 heures,pour découvrir les différentes salles privées prestigieuses, déambuler dans les galeries recouvertes de fresques artistiques, grimper des volées de marches, lever la tête dans les escaliers pour admirer la décoration des plafonds et décrypter les titres de quelques-uns des 45 000 livres et manuscrits de la bibliothèque !
Un voyage dans le temps, une aubaine pour nous d'essayer de découvrir l'histoire et l'art espagnol.
La gare routière est à cinq minutes à pied. Denise achète au conducteur du bus les billets (6 €/2).
Une petite heure de route et nous arrivons au terminus dans la gare de Moncloa, dans le quartier Chamberi... pas très loin de notre hébergement.
Lundi 22 septembre 2025
Fin de la escapada
Ce lundi matin, il n'y a que quelques passants dans la calle del Espirutu Santo, tous les rideaux des commerces sont encore tirés. Il est trop tôt.
Le visage de l'employée de la Chucherria 1883 s'éclaire d'un sourire lorsqu'on lui commande notre petit-déjeuner préféré : des churros, un chocolat chaud épais pour moi et un café con leche pour Denise.
Elle ne le sait pas, mais c'est le dernier : notre séjour dans la capitale se termine aujourd'hui.
De retour à l'appartement, les sacs sont vite bouclés.
À la sortie de la station de métro, dans l'enceinte de l'aéroport, Denise achète à un automate deux billets (3 €/P) pour accéder au terminal.
Un peu de lèche-vitrines dans les boutiques pour Denise, trier et classer les photos-souvenirs pour moi, sont des moments agréables avant l'envol.
Denise, bien installée sur son siège, songe à la question que les amis et la famille ne manqueront pas de lui poser : quelle sera ta prochaine destination ?
Souvenirs du voyage
L'escapade a été courte, mais Madrid mérite vraiment le détour.
Un gros avantage, c'est que l'on peut flâner et tout découvrir à pied, le meilleur moyen de locomotion, pour apprécier la capitale.
Bien sur, nous avons beaucoup marché, pour pouvoir faire de belles découvertes que nous n'avions pas dégotté sur le Net et d'autres sur des lieux incontournables (la Plaza Mayor, la Puerta del Sol).
Madrid est incontournable pour les passionnés de peinture et d'architecture (le Prado, Reina Sofia, le Palais Royal).
En visiteurs curieux, nous sommes passés devant des lieux insolites. Ceux, actuels, tel le magasin Caramelos Paco, le street art du quartier de Lavapies, et celui, ancien comme le Palais de Linares, ou encore plus ancien, tel le Temple de Debod.
En septembre, il fait encore chaud... Même très chaud ! Les couleurs chatoyantes de l'automne se retrouvent dans la végétation des parcs et des avenues.
Madrid est une destination idéale à cette période. Nous avons bénéficié d'un climat sec et ensoleillé ! Température minimale : 18°. Température maximale 38°...
Tolède, c'est plonger à quelques kilomètres de train ou de bus, dans son histoire singulière, où cohabitent les héritages architecturaux chrétien, musulman et juif.
Guadalajara et son remarquable Palais de l'Infantado, les fêtes taurines, les géants et les grosses têtes, et les danses populaires.
Le Monastère de l'Escurial, un chef-d'œuvre d'architecture, classé au patrimoine de l'humanité.
Les Madrilènes sont très démonstratifs. L'ambiance espagnole, on la trouve dans les rues, et sur les terrasses des bars ! Comme dans toutes les capitales touristiques, quelques pas suffisent pour passer d'une atmosphère survoltée, à l'intimité d'un quartier plus laborieux.
Nous avons aussi aimé Madrid pour son côté sécuritaire, ses rues animées, son métro propre et très facile pour s'orienter.
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