Le blog de claudenise

Informations générales

Visa

Par courrier avec action-visas : 150 € les deux visas pour 60 jours.

Vaccination

Aucune n'est obligatoire

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Question argent

1 €   = 11 700 rupiah (Rp).

Hors Bali et Java, le change des euros s'effectue surtout à la banque d'état BNI ; sinon pas de problème dans les bureaux de change de rue.  

Par contre n'accepter que des billets en bon état et demander un maximum de petites coupures.

Deuxième partie

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Question hébergement

Pour une chambre avec salle d'eau, ventilateur ou  climatisation + eau chaude : compter 160 000 Rp la nuit.

Pour notre période de voyage, nous n'avons jamais réservé à l'avance.

Java

Yogyakarta

Gembira Hôtel

Quartier Sosrowikjayan.

Hébergement à oublier - négocié à 150 000 Rp avec p/d. 

Andréa hôtel

Sosrowijayan Wetan GT I/140. Gang 2.

Propriétaire Suisse très accueillant. Chambre propre et confortable. Wifi. Excellente adresse. Français parlé. 160 000 Rp la nuit.

andreahoteljogja@gmail.com. 

À recommander.

Jakarta

Bloem Steen Homestay.

Quartier de Jalan Jaksa.

Accueil sympa. Chambre sommaire. Salle d'eau commune. 130 000 Rp/n.

Hôtel Margot. 

Bon accueil. Chambre propre. Ensemble très correct. 260 000 Rp/n.

Adresse à recommander.

  Sulawesi

Makassar ou Ujung Pandang

Pondok Suada Indah

Jalan St Hasanuddin N° 12.

Bon accueil. Belle maison coloniale. Chambre vieillotte.

270 000 Rp/n avec p-déj. Bien pour une nuit.

Yasmin hotel

Jalan Jampea N° 5.

Bon accueil. Bien situé dans le quartier Chinois. Bon Wifi. Après négociation, 249 000 Rp la nuit, avec un excellent petit-déjeuner/buffet.

Très bonne adresse.

Rantépao 

Wisma Irima

16, Jl Abdul Gani.

Accueil familial. Bien situé. Chambre propre. Possibilité de trouver un guide francophone. 150 000 Rp avec p/déj.

Flores

Maumère

Gardena hotel

Jalan Pati Rangga N° 28.

Établissement sommaire. Chambre très simple. Propreté douteuse. Pour une nuit. 150 000 Rp/n.

Moni

Hôtel Hidayah

Jalan Moni.

Profite des bons commentaires du Lonely Planet. Propriétaite trop présent et insistant pour vendre ses prestations annexes.

200 000 Rp/n. Il existe de meilleures adresses à proximité.

Bajawa

Korina Hotel

Jalan A. Yani N° 81.

Accueil quelconque. Chambre basique. Propreté douteuse. 200 000 Rp/n, avec p-déj.

Labuanbajo

Chez Félix

Jalan Bidadari.

Bon accueil. Belle chambre. Jardin avec terrasse. À l'écart du centre-ville. Belle vue sur la baie. 130 000 Rp/n avec le p-déj.

Question transport

Air

Compagnie Lion Air.

Mataram-Makassar. Pas de réservation. Billets achetés à l'aéroport. Vol correct avec le respect de l'horaire. 1 934 000 Rp les deux billets.

Compagnie Merpati.

Makassar-Maumère. Réservation la veille, à l'aéroport. Vol correct avec le respect de l'horaire. 2 222 000 Rp les deux billets.

Compagnie Sky.

Labuanbajo-Dempassar. Réservation 3 jours avant le départ. Vol correct avec le respect de l'horaire. 2 075 000 Rp les deux billets.

Terrestre

Bus

Nombreux déplacements en bus local ou en bémo. Toujours surpeuplé. Très nombreux arrêts. Conduite "sportive". Attention, il est difficile de trouver un moyen de locomotion local l'après-midi, dès 14h. Sinon le trajet effectué seul est au prix fort. Être attentif au bus de nuit.

Prix des trajets pour 2 billets :

Ujung Pandang-Rantépao. Trajet 315 kilomètres. 10 h de route. 180 000 Rp+ idem pour le retour.

Bajawa-Labuan Bajo. (bus et ferry)Trajet 260 kilomètres. 10 h de route. 200 000 Rp.

Dempasar-Surabaya. Trajet 420 kilomètres. 11 h30 de route290 000 Rp.

Surabaya-Yogyakarta. Trajet 320 kilomètres. 8 h30 de route. 124 000 Rp.

Les gares routières.

Le seul point noir du voyage. Souvent mal entretenues, elles sont sales. L'activité grouillante, peut-être stressante.

Dès votre arrivée dans une gare routière, il ne faut pas être pressé. Le touriste est très rapidement sollicité par les rabatteurs. Ce sont des "professionnels" de la débrouille, mais aussi de l'arnaque. Payés par les compagnies, ils participent à l'ambiance sonore, criant à l'envi les noms des villes desservies.

Ils sont capables de vous demander votre destination et vous accompagner au bus concerné... où pas !

Il ne faut pas être naïf, ils ne sont pas là pour nous rendre service. Il faut toujours être très attentif aux bagages.

Pour éviter les arnaques, mieux vaut acheter le billet, au prix normal, directement au bureau des compagnies. 

Pour les trajets courts, l'achat du billet se fait directement au chauffeur. Il vaut mieux questionner, avant le départ, les voyageurs locaux déjà installés sur les sièges et s'assurer de la destination et du prix. 

Bémo

Maumère-Moni. Trajet 90 kilomètres. 3 h de route. 70 000 Rp les deux billets.

Moni-Bajawa. Trajet 170 kilomètres. 9 h de route. 200 000 Rp les deux billets.

Yogyakarta-Borobudur. Bus local. Trajet 40 kilomètres. 80 000 Rp A/R les deux billets.

Jakarta-Aéroport. 40 000 Rp les deux billets. Trajet 30 kilomètres.

Rail

Nous avons utiliser le train, en journée, entre Yogyakarta et Jakarta. Trois classes de confort, mais obligation de réserver les billets à la gare, au moins le jour précédant le départ. Trajet 530 kilomètres. 8 h de route. 300 000 Rp les deux billets.

Question au quotidien

Avoir toujours de la petite monnaie sur soi. Bien détailler toutes les notes. Connection Wifi très souvent gratuite.

1 bouteille d'eau= 5 000 Rp. 1 coca = 10 000 Rp.

Internet= 3 000 à 5 000 Rp/h. 1 carte postale = 3 000 Rp.

Nasi Goreng = de 15 000, dans la rue à 30 000 (resto pas cher) ou encore 60 000 Rp (resto très chic).

Location d'un scooter de 50 000 à 80 000 Rp la journée.

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Périple du 19 juin au 15 juillet 2012

Sulawesi

Le pays Toraja

Ile de Flores

Volcan Kelimutu

Les Ngadas

Varan de Komodo

Java

Yogyakarta

Borobudur

Prambanan

Jakarta

Mardi 19 juin 2012

Nous retrouvons la gare routière de Mataram. Elle est comme nous l'avons quitté, il y a déjà quelques semaines... En mode "Loi de la jungle". C'est dans les stations de bus que bat le cœur de l'Asie.

Mais ici, elle mérite le surnom d'être la plus "désagréable du monde". Les voyageurs s'y agglutinent, des proies faciles, victimes des combines des chauffeurs, des colporteurs et des rabatteurs...

Tout autour de l'enceinte, les déchets s'entassent sur les trottoirs. Sur un quai, d'où partent une nuée de minibus, nous souhaitons une bonne route à nos compagnons, nos directions se séparent.

Nous prenons un taxi pour l'aéroport qui se trouve à 35 kilomètres, au sud-est du centre-ville.

Au guichet de la compagnie Lion Air, nous achetons les billets pour Ujung Pandang au Sulawesi. Une escale est obligatoire à Surabaya sur l'ile de Java.

Envol à 12 h30. L'avion est moins pittoresque que le bus, mais nous apprécions le confort des sièges.

À Surabaya, dans la salle d'embarquement, une jeune Indonésienne qui parle le français, nous propose son aide. Dans sa langue natale, elle réserve par téléphone, une chambre dans un hôtel que l'on a choisi dans le Lonely Planet... Très sympa !

L'avion décolle à 18 h30. Deux heures plus tard, il fait nuit lorsque l'on atterrit à Ujung Pandang.

Dès nos premiers pas dans le hall d'arrivée, un "manager" se présente. C'est l'agent d'un office de tourisme privé. Nous sommes surpris... Mais encore abasourdis par les événements de notre journée, nous montons dans sa voiture et il nous amène à l'hôtel.

Là, sur la table d'un salon, il étale des cartes de la province et nous fait plusieurs propositions pour visiter le pays Toraja.

Merci la jeune fille de l'aéroport ! Mais, il est difficile d'identifier les rabatteurs ou les rabatteuses...

Cet épisode confirme le rôle important de l'utilisation du téléphone mobile en Asie. Nous avons connu des situations identiques en Inde. Pour les touristes indépendants, qui voyagent dans nos conditions, il faut toujours répondre aux mêmes questions :

D'où venez-vous, où allez-vous, quel est votre hôtel ?

Nous lui répondons que nous allons réfléchir à sa proposition. Notre interlocuteur nous donne rendez-vous demain matin, au petit-déjeuner.

L'hôtel est très confortable. Nous nous offrons un repas copieux dans un restaurant, puis nous nous écroulons dans le lit, épuisés par les deux journées consacrées au transport.

Lors de la préparation du voyage, je prévois toujours une semaine blanche réservée aux impondérables...

Mercredi 20 juin

Notre refus est catégorique. Nous avons décidé de faire notre périple seul et à notre rythme, même si ça demande du temps et de l'énergie.

Tôt ce matin, nous arrivons à la gare routière Daya. Des bus, dans un énorme va et vient, forment un énorme bazar. Ils transportent des centaines d'Indonésiens, de Chinois, de Malais et une poignée de touristes, à travers l'ile...

À 10 h, nous grimpons dans un bus confortable de la Compagnie Lintha. Direction Rantépao, la capitale du pays Toraja. Le conducteur peut se frotter les mains, tous les sièges sont occupés.

La chaussée est un énorme chantier sur des dizaines de kilomètres. Le conducteur dépasse rarement les 50 km/h, il doit rester vigilant pour éviter les nids de poule, les ornières et les familles entières juchées sur les motos. Faire preuve de patience derrière les camions surchargés, crachant une fumée noire...

 Sur les bas-côtés, de nombreux warungs, achalandés de fruits et de légumes, sont ouverts sans interruption 24 heures sur 24. Ils sont facilement accessibles depuis les voies de circulation, mais en créant des dangers supplémentaires.

Ce long trajet paraît sans fin. Le nez collé sur la vitre, j'ai le temps de profiter des paysages et des superbes plages paradisiaques.

Le chauffeur n'est pas avare pour les arrêts (pipi, collation) et la recherche de clients supplémentaires. Pourtant, le bus est archi plein.

Le pays Toraja est une région visitée, mais elle n'est pas facile à atteindre...

10 heures, pour effectuer 315 kilomètres... Nous entrons enfin à Rantépao. À 20 h, il fait nuit noire. Le chauffeur nous dépose dans le centre-ville.

Le Lonely Planet plébiscite les charmes du losmen Wisma Irima. Nous nous y rendons à pied. L'accueil est cordial. Pas besoin de mettre la climatisation, le climat est tempéré dans cette région montagneuse.

Jeudi 21 juin 2012

Dès le petit dèj pris, nous allons à l'office de tourisme.

Rantepao est le point de chute idéal découvrir des rites funéraires, uniques au monde. Nous souhaitons aussi effectuer pendant 2 jours, un trek dans les rizières.

Nous rêvons de visiter, depuis plusieurs années, cette partie de l'Indonésie, découverte à l'occasion d'un reportage télévisé...

L'homme qui nous reçoit travaille en indépendant, ce n'est pas une agence agréée. Son panneau publicitaire, trompe les clients potentiels. Bien sûr, à un tarif prohibitif. Nous ne disons ni oui ni non...

De retour à l'hôtel, un guide est dans le salon. Sûrement prévenu par un employé (toujours le téléphone, un touriste solo ne se perd pas en Indonésie).

Il parle parfaitement le français. Plus raisonnable et sympathique que celui de l'agence, nous nous mettons d'accord sur le prix des prestations : 150 € les 3 jours, tout compris.

Pour être accepté lors d'un rite funéraire et découvrir les villages traditionnels, la présence d'un guide est obligatoire. Nous le regrettons, car cette présence, rompt le charme et la spontanéité d'instants, que l'on pourraient partager avec la population...

Libérés de toutes les recherches, nous allons au Pasar Bolu (le marché) qui attire les habitants de la région.

Le marché, en Asie, c'est l'endroit où l'ont fait des rencontres improbables, mais où les sens, peuvent être mis à rude épreuve. La foule s'y presse, à pied, en motos, en vélos, en voitures et se bousculent avec empressement.

Sous les bâches et les tôles, le marché des fruits et des légumes, est celui où les odeurs sont les plus agréables.

Il faut slalomer, entre les épluchures de légumes et les fruits pourris qui tapissent le sol. Des odeurs, et des bonnes, nous les prenons sur les stands consacrés aux épices.

Les odeurs les plus fortes sont du côté alimentaire. Le port des chaussures de randonnée est obligatoire ! Ça discute, ça se bouscule, ça négocie et ça rigole... Entre les crabes, les anguilles et les grenouilles, mon cœur balance !

Nous pouvons quitter cet incontournable de la ville. C'est l'endroit unique, pour s'acclimater des habitudes de la région.

Dans les rues, la vie est un peu plus policée. La ville offre une curieuse image de la région et d'elle-même.

Les monuments religieux sont consternants : l'architecture islamique des mosquées et le style des églises catholiques, combinent avec le style Torajan. Nous restons plantés sur le trottoir, fascinés par ces décors étranges et fascinants.

Retour à notre chambre pour mettre à jour les mails. Le Wifi est excellent, et nous permet un contact skype, avec Manuéla, notre fille.

Ce soir, dans un boui-boui, nous sommes les seuls Occidentaux à se régaler d'un grand classique du pays - le Mie goreng - un plat de nouilles jaunes frites, avec de l'ail, de l'oignon, des crevettes, du porc et du poulet.

Vendredi 22 juin 2012

Il est 8 h, Martin, notre guide et le chauffeur du 4X4, sont dans la cour. Nous lui faisons confiance sur l'itinéraire et le choix des sites à visiter.

La première destination est le village traditionnel de Ke'Te' Kesu, à 5 kilomètres au sud-est de Rantépao.

Il est classé au patrimoine mondial de l'UNESCO. Facile d'accès pour les bus touristiques, l'endroit est un peu tape à l'œil.

Les maisons ancestrales, appelées tongkonan, ont une architecture étrange. Une version s'inspire des lignes incurvées des cornes de buffle, un animal sacré de l'ethnie. La deuxième version, rend hommage aux bateaux. Leurs ancêtres, des Bugis, seraient arrivés par la mer, depuis la Chine.

Le long d'une allée centrale, toutes les maisons sont construites sur pilotis. Les panneaux de bois sont ornés de motifs géométriques et symboliques. 4 couleurs sont utilisées : le noir, le blanc, le rouge et le jaune. D'autres motifs représentent des dessins de buffles, de coqs et de cochons.

Le pilier central qui soutient le toit est orné de cornes de buffles et de mâchoires de porcs. Plus, le nombre est élevé... Plus, le rang social de la famille est important !

Des greniers à riz sont rattachés à chaque maison.

Martin nous entraîne à l'arrière du village. Sous le bruissement d'une forêt de bambous aux tiges immenses, nous entamons une toute petite randonnée. Le sentier serpente le long d'une falaise et mène au cimetière.

Quel décor étonnant ! À la sortie du village, se trouve l'emplacement des premiers caveaux. Ce sont des petits tongkonan, qui appartiennent aux familles riches.

Plus loin, au-dessus de nos têtes, des cercueils suspendus, tous en très mauvais état, sont accrochés à la falaise.

La mort fait partie de la vie... Des touristes Indonésiennes ne semblent pas être impressionnées. Martin nous rappelle que les Toraja, déterrent les morts chaque année, afin de les nettoyer, changer leurs vêtements et leur parler. Une démonstration importante pour les défunts, qu'ils ne sont pas abandonnés...

À chacun ses croyances... Dans des grottes, des crânes et des ossements se sont échappés des cercueils éventrés.

Quel début de journée !

La région est d'une beauté époustouflante. Les rizières en terrasses, étagées à flanc de montagne, font partie des plus belles d'Indonésie. 

L'esthétique de cet aménagement est contrainte de trouver une solution au manque d'eau.

Après chaque lacet de route, un stop photo s'impose.

Nous déjeunons dans un resto à la vue panoramique, le cadre est unique. Dès les plats avalés, nous reprenons la route.

Une cérémonie funéraire se déroule dans le village de Nonongan. La célébration suit des codes bien précis.

À notre arrivée, des buffles, jusqu'à ce jour choyés, sont attachés devant les togkonan. Un buffle albinos, au pelage blanc et noir, une corde passée dans ses naseaux, fait l'objet de curiosité.

1 500 à 3 000 € pour un buffle noir (tedong lotong), et jusqu'à 50 000 € pour un albinos (tedong saleko). Les buffles albinos sont plus rares, donc plus chers...

Le système d'achat d'un animal est complexe : un buffle est acheté par un ami et offert à la famille du défunt. La dite famille, est redevable d'une dette envers cet ami, et devra lui rembourser, lors du décès d'un membre de sa famille. Ainsi, la dette peut courir sur des années...

Les cochons, sont les animaux les représentés, car ils sont bien moins cher que les buffles.

Martin, nous décrit les étapes de la commémoration. Les croyances funéraires Toraja, sont intrigantes. Si un défunt, n'est pas honoré par une cérémonie appropriée, appelée "tomate", l'âme du défunt provoquera le malheur de la famille. Alors, les Toraja organisent deux cérémonies.

La première, à lieu immédiatement après le décès. Le corps est conservé dans la maison plusieurs jours, semaines, mois et même plusieurs années !

Le corps est lavé, habillé et on lui injecte du formol pour le conserver... Tous les jours, il fait partie intégrante de la vie familiale.

Plus tard, une statuette, appelée Tau Tau, est fabriquée en bois. Elle représente l'effigie du défunt. Un cercueil est taillé, orné de multiples symboles.

La deuxième cérémonie, est plus complexe et plus coûteuse. Parfois, après de longues années, et elle va se dérouler dans le village.

Des "maisons temporaires" ont été spécialement construites pour l'occasion. Les familles n'hésitent pas à s'endetter durant des années. La saison sèche, est la saison des cérémonies funéraires, qui durent en moyenne 3 jours.

Pour les Toraja, l'âme des animaux doit suivre celle de leur maître, d'où l'importance du sacrifice de nombreux animaux (buffles et porcs).

Une femme, du cercle familial, nous accompagne à une maison, réservée aux visiteurs. J'ai l'appareil photo à la main, nous rejoignons une poignée de touristes et nous nous asseyons sur des nattes.

Des femmes nous apportent des gâteaux, du café et de l'alcool de riz.

Une offrande est la bienvenue de la part des invités. Martin, habitué, a prévu des cigarettes...

Assis près de nous, notre guide nous décris les différentes étapes de la cérémonie qui a débutée au petit matin.

La famille et les invités sont installés sous des abris. Dans la cacophonie ambiante, un "speaker", à l'aide d'un micro, raconte la vie du défunt et annonce les offrandes apportées par tous les parents et amis.

La fin du discours signifie la fin de vie pour les buffles ! Les actes sont barbares. Un homme à une machette dans une main, un autre maintient la tête de la bête... Un coup sec, la lame tranchante, coupe la jugulaire de l'animal, qui se vide de son sang. Sans perdre de temps, des hommes s'activent à découper la carcasse en morceaux.

Sous les regards approbateurs des anciens, les enfants sont attentifs, rien ne leur échappent... La tradition sera bien respectée dans les prochaines années...

Pour terminer, la viande est servie aux invités. Les plus chanceux recevront les cornes, qui orneront le pilier, devant l'entrée des maisons...

Le cercueil du défunt trône sur une estrade. Au son de la musique et des chants, sous le regard du "tau tau", les invités apportent des présents.

Les hommes forment un cercle et exécutent une danse traditionnelle : en se tenant par le petit doigt, ils chantent et dansent le "Mabadong", un mélange de prières et de divertissement.

Le plat traditionnel est le pa'piong, la viande de buffle et du porc, cuit à l'étouffée, dans un tube en bambou.

Sous les maisons, les hommes, réunis entre eux, s'apprêtent à festoyer. Les femmes font le service. Si les adultes sont habillés en noir, les enfants qui accueillent les invités sont vêtus de tenues traditionnelles oranges.

La cérémonie va continuer jusqu'à la nuit. Les mêmes gestes barbares, les mêmes rituels... Nous quittons la place principale.

Sur les chemins, le calvaire des cochons se poursuit... Ficelés entre deux troncs de bambou, ils vont être sacrifiés : saignés, puis brûlés avec un chalumeau... Tant pis, pour ce qui ne sont pas encore morts. Ils sont ensuite éviscérés. La viande est cuite immédiatement dans des bambous... Quelle tradition cruelle !

C'est évident, nous sommes loin de notre monde, cette expérience est extravagante, surréaliste. Nous sommes, tantôt intrigués... Tantôt écœurés.

Ces funérailles ne sont pas marquées par la tristesse, il y a de la musique, des chants et des danses, c'est même festif.

Martin nous entraîne à Lemo. Le village est réputé pour ses "Tongkonan", mais il abrite, au milieu des rizières, un site funéraire réputé.

La cérémonie funéraire est la première étape d'un enterrement. La deuxième partie est aussi déroutante...

Les rizières offrent une incroyable palette de vert. L'endroit est d'une sérénité absolue. Les pieds dans l'eau boueuse, les paysans récoltent le riz. 

Au-dessus de cette immensité verte, une paroi rocheuse se dresse devant nous. Martin, d'un geste de la main, nous désigne une série de balcons. Alignés, les uns à côté des autres, ils sont ornés de "Tau Tau". Toutes les effigies ont de grands yeux blancs et des pupilles noires.

Chaque caveau abrite les membres d'une même famille. À l'intérieur, les corps sont enveloppés dans des linceuls. Toutes les poupées ont les mains en avant, en signe de bénédiction... L'effet est saisissant, mais rien de morbide, ni d'effrayant.

Martin est satisfait de l'effet de surprise. Il nous promet de nous faire découvrir des rituels, encore plus intrigants.

Le site funéraire de Kambira, est distant de quelques kilomètres. Ici, le rituel funéraire est différent. La mort n'était pas traitée de la manière par les Toraja.

Ce lieu se trouve dans la forêt et est appelé "Baby Grave" qui se traduit par (tombes des bébés). Ce rituel, maintenant oublié, ne concernait que les enfants dont les dents n'étaient pas encore sorties.

Les bébés étaient lavés, recouverts d'un linceul, puis enterrés dans le tronc d'un arbre, dont la sève blanche doit nourrir les enfants.

Les corps étaient placés en position, debout, afin qu'ils puissent grandir en même temps que l'arbre, pour atteindre ensuite, le royaume des morts.

Martin, nous signale qu'un seul arbre, pouvait contenir jusqu'à 12 bébés... Le rite des morts dans cette ethnie, est fascinant !

Le voyage au pays des morts se poursuit. Martin, nous mène vers un des sites les plus ensorcelant. Le hameau de Tampangallo, entre les villages de Sangalla et Suaya, autres lieux réputés.

Dans cette société, la sépulture dépend du rang social du défunt.

Au-dessus du village, des personnages importants sont enterrés dans des petits tongkonan, identiques aux grandes maisons. Ce sont les plus beaux.

Le sentier continu au milieu des feuillages, à la sortie d'un petit bois, des tombeaux familiaux sont creusés dans les falaises.

Les effigies des Tau Tau, aux traits expressifs, sont orientées vers le village, afin de veiller les vivants.

À l'entrée d'une grotte, un Indonésien est équipé d'une lampe torche, il m'invite à le suivre. Le passage est étroit, tout au fond, l'obscurité est totale. De nombreux cercueils en bois sont pourris et éclatés, ils laissent s'échapper des crânes et des os.

Tout au fond, je me contorsionne pour arriver à l'espace réservé aux défunts les plus mal lotis... les plus pauvres. Les corps étaient enterrés tel quel. Des squelettes et des crânes sont étalés sur le sol, sans cercueils.

Le pays Toraja, est-il un pays de rêve ou de cauchemar ?

Que de questions et de réflexions, lors du retour en voiture.

Martin, dans un bon Français, nous a donné de bonnes explications sur toutes les coutumes traditionnelles. Il est difficile pour un Occidental de comprendre ces coutumes ancestrales. La vision de la vie et de la mort diffère trop de nos traditions...

Rendez-vous demain matin, pour effectuer une randonnée de 2 jours, dans les rizières, au nord de Rantépao.

Samedi 23 juin 2012

Ce matin, il fait frais, mais le temps est radieux. En compagnie de Martin, nous allons acheter des fruits. Des litchis et des mangoustans trouvent une petite place dans le sac.

À 8 heures, nous grimpons dans un bémo, jusqu'à Saadan, un village à 12 kilomètres.

Le conducteur stoppe à hauteur d'un sentier connu par notre guide. Dans cette région vallonnée, le paysage porte au rêve. Il fait beau et chaud, nous marchons à la vitesse de Martin... C'est-à-dire sans hâte. Il me semble qu'il profite autant que nous des panoramas qu'il connaît par cœur.

Pas de barrières, pas de clôtures, la plaine n'a pas de fin, sinon, au loin, les chaînes montagneuses qui barrent l'horizon.

Nous traversons un minuscule village. Les superbes tongkonan, construits sur pilotis, sont alignés face à face. Les façades, qui s'élèvent vers le ciel, sont peintes des 4 couleurs sacrées. Le rouge (Le sang... La vie), le blanc (Les os... La pureté), le jaune (Le pouvoir... la bénédiction de dieu) et le noir (La mort... Les ténèbres).

À l'avant, un gros pilier sculpté soutient l'avancée du toit, il est orné de cornes de buffles. Le symbole de puissance et de la richesse.

Face aux maisons, de nombreux greniers à riz bordent le chemin. Nous ne sommes pas fatigués, mais la petite halte est l'occasion pour Martin, de nous raconter la vie des villageois et de leurs traditions... Les combats de coqs sont interdits, sauf à l'occasion de certaines fêtes religieuses, loin du raffinement des danses... La réalité est différente.

Dans les montagnes, les combats font partie de la culture traditionnelle de la région. Ils sont élevés et entraînés pour le jour J... Entre les maisons, j'aperçois des cages en bambou tressé, où sont enfermés des coqs. Les hommes et les garçons en sont les gardiens !

Pas un bruit, sinon, le bruissement du vent. Les rizières sont omniprésentes depuis nos premiers pas. Nous admirons sans cesse les superbes paysages montagneux, alternant les rizières en terrasses et au sommet des collines, les forêts de bambous.

Dans une mare, un buffle se vautre dans l'eau boueuse. Animal sacré, il ne travaille pas... Mais, attention, sa vie est liée à la cérémonie d'un défunt !

Nous croisons des paysans et des enfants. Les plus jeunes lancent de joyeux hello. Dans les villages, les femmes, trient manuellement les grains de café, pour ensuite, les faire sécher sur des nattes. Le pays Toraja est réputé pour le café Arabica.

Le sentier traverse des cultures. Des plantations de manioc, de patates douces, de citronnelle et d'avocats. Tous ces champs, succèdent aux forêts de bambous.

Après une rude montée vers Batutumonga, de l'autre côté d'un petit col, une nouvelle étendue rizicole s'ouvre. Au milieu des parcelles parfaitement alignées, les toits pointus des maisons s'élancent vers le ciel.

Martin a prévu de passer la nuit chez l'habitant. Le tongkonan a connu des jours meilleurs... Pour grimper à l'étage, il faut monter un escalier très raide. Là-haut, la pièce est rudimentaire et minimaliste.

Une minuscule ouverture fait office de fenêtre. Pas d'eau, pas d'électricité, les toilettes et la douche sont dans le restaurant tout proche.

Ce soir, le bistrotier local nous régale avec le plat typique traditionnel, le pa'piong : du riz, de la viande de poulet et de porc, cuit dans une tige de bambou.

Dimanche 24 juin 2012

Nous avons fort peu dormi et fort mal... Pas besoin de réveil pour sortir du lit au petit-matin. Le jour vient juste de se lever, autour de la maison, nous effectuons quelques gestes pour nous réchauffer... Cette randonnée est une sacrée expérience !

Petit-déjeuner salé et roboratif. Nous sommes calés pour la journée. Réchauffés par le soleil qui inonde la vallée, nous nous engageons dans un sentier pour rejoindre Lokomata.

Le travail du riz concerne toutes les générations. Les plus jeunes, du matin au soir, dans un décor magnifique, s'affairent dans les champs, tandis que les plus âgées s'occupent du tri.

À l'entrée du village, nous passons devant un énorme rocher qui abrite des tombes, creusées dans le calcaire. Les sépultures sont décorées par les familles des défunts. Des photos, des bouteilles et des fleurs.

Perché sur un promontoire, nous apercevons le village de Pena, niché au creux d'un vallon.

Près d'un maison, Martin, nous entraîne un peu à l'écart. D'anciennes sépultures suspendues sont accrochées à une paroi rocheuse, et dans les arbres. De la main, il nous montre d'anciennes sépultures de bébés.

Le soleil décline, nous marchons depuis 7 heures et nous avons parcouru une dizaine de kilomètres.

Une dernière côte très raide et nous entrons dans le village de Tikala, le terme de notre randonnée.

La route goudronnée démarre du centre vu village. Nous grimpons dans un bémo pour Rantépao.

Avec plaisir, nous retrouvons le confort de notre hôtel. La douche que l'on s'offre efface un peu la fatigue.

Lundi 25 juin 2012

Rantepao est le grand centre commerçant de la région.

Le marché aux buffles, est un événement le vendredi. Les gens viennent vendre et acheter les animaux pour les sacrifices prochains. Pas de chance pour nous, nous sommes lundi.

De bonne heure, nous arpentons le chaos organisé, qui caractérise le marché Pasar Bolu. Le grouillement est continuel, vendeurs et clients s'agitent en criant, en courant et en commerçant.

Une foule incroyable s'y presse. Un homme me bouscule, le dos courbé sous un énorme sac de riz. Ce geste isolé, se multiplie à mesure que l'on arrive au centre du marché. Des paysans ont mis plusieurs heures à pied ou à motos, pour vendre leurs produits, et surtout, il ne faut pas manquer l'emplacement !

Nous sommes emportés par ce grouillement humain...

Traditionnellement, dans les marchés d'Asie, chaque rue à sa spécialité.

La plus colorée est celle, où, au milieu des déchets et des détritus, les femmes sont accroupies devant des tas symétriques de fruits et de légumes.

Dan un recoin, nous préférons les odeurs plus subtiles du marché aux épices.

Un "business" est réservé aux hommes. L'ambiance qui se dégage dans cette partie du marché est plus "feutrée". Révélateur d'une culture ancestrale, nous sommes en plein commerce des coqs de combat.

Des éleveurs spécialisés et des revendeurs sont accroupis, avec des coqs dans les mains... Les  transactions se déroulent dans une ambiance très sage. Les gallinacés sont sélectionnés pour le combat, qui, dans la région, est une activité sociale sérieuse.

Ils sont bichonnés, soupesés, et évalués. Les liasses de billets qui passent, de main en main, sont conséquentes.

Nous quittons ces lieux laborieux. Chez un coiffeur je me fais raser le crâne, puis nous prenons la direction de notre hôtel.

Sur le perron d'une église, des personnes sont habillées en tenues de festivités. Les membres d'une famille, viennent à notre rencontre. Avec des sourires et des regards bienveillants, ils nous invitent à assister à une cérémonie de mariage.

La célébration débute à l'instant. Tous les enfants portent le costume traditionnel orange, et forment une haie d'honneur. Le couple d'amoureux entre dans l'édifice religieux, lui est en costume blanc, elle, a revêtue une robe blanche.

La fête est haute en couleurs ! Les invités sont placés de manière organisée, suivant son rang social. Les femmes ont revêtues le baju bodo, une tunique aux manches courtes, de couleur orangée. Les hommes sont coiffés du peci, un couvre-chef de couleur noire.

Le séjour dans cette région, aux traditions uniques et insolites, est terminé.

Nous récupérons nos sacs à l'hôtel. Sur la place centrale de la ville, nous grimpons dans un bus pour rejoindre Ujung Pendang.

Mardi 26 juin 2012

Un voyage au pays Toraja se mérite. Pour y aller, et aussi pour en repartir... La nuit est éprouvante, je ne compte plus les manœuvres audacieuses du conducteur, les cahots dûs au revêtement de la chaussée et à l'irruption de la lumière, lors des arrêts pipi.

Le chauffeur, nous dépose à l'aéroport de Makassar, vers 5 heures du matin.

Dès l'ouverture des guichets de la Compagnie Merpati, nous réservons les billets pour Maumère, la capitale de l'Ile de Florès. Départ, jeudi 28, en début d'après-midi.

En taxi, nous nous rendons dans le centre-ville, à l'hôtel Yasmin, une des bonnes surprises de notre voyage. L'établissement est très confortable et offre un super petit-déjeuner.

La matinée est agréable, à pied, nous déambulons dans les rues. La ville n'a aucun charme particulier. Le quartier chinois ne possède pas de bâtiments coloniaux. Seuls touristes, nous sommes salués par les nombreux "hello".

En cette fin d'aptès-midi, la population vient se promener sur la grande jetée pavée. Le front de mer recèle de sculptures contemporaines.

Autour des warungs mobiles, les clients, enthousiastes et gourmands, arrivent par vagues. Premiers clients... Premiers assis ! Il n'y a pas assez de chaises pour accueillir tout ce monde.

Attablés les uns contre les autres, nous nous régalons de poissons grillés, accompagnés d'une sauce à la cacahuète, sont excellents. Les serveurs sont sympathiques et des musiciens ambulants donnent l'ambiance.

Mercredi 27 juin 2012

Il fait excessivement chaud ce matin. Nous profitons de l'air climatisé des magasins pour effectuer quelques achats souvenirs. 

À petits pas, nous nous dirigeons vers le Fort Rotterdam, un des vestiges de l'architecture hollandaise. Ce témoin de la colonisation de Sulawesi a été construit en 1667, pour protéger le port.

L'intérieur de l'enceinte n'a rien de spectaculaire. Nous retournons sur l'esplanade du bord de mer. La mutation de la ville s'effectue peu à peu. Ici, la plupart des bâtiments ne sont pas très vieux.

Le coucher de soleil est parfait, irradiant au large, les Iles Pulau Samalona et Kayangan.

Nous trouvons un siège, pour s'attabler devant un plat de crevettes, fraîchement pêchées en mer.

Jeudi 28 juin 2012

Dans les rues, au milieu d'une population pauvre qui vit dans des conditions douteuses, on ne risque pas de trouver des touristes. Nous allons boire un lait de coco, dans un des nombreux stands, le long des trottoirs.

Dernier bain dans cette grande ville, dès ce soir, nous allons prolonger notre "aventure" dans une nouvelle région.

L'avion décolle à 13 h, pour Maumère. Le vol, dans ce coucou à hélices, est agréable. Je reste scotché devant le petit hublot ! Les petits ilots, perdus au milieu de la Mer de Java, défilent sous mes yeux.

Nous atterrissons à Maumère à 15 heures.

L'aéroport se résume à la piste et à un bâtiment. Dès la sortie du hall, avec notre sac sur le dos, nous faisons face à une bande de fous furieux, des porteurs et des chauffeurs de taxi ! Les "hellos misterrrrr" fusent les uns après les autres.

Nous sommes obligés de jouer des coudes et de la voix pour se faire respecter. Mais nous le comprenons parfaitement, la concurrence est rude et les passagers peu nombreux !

Après d'insupportables discussions, nous faisons confiance à celui qui nous semble le plus sympathique, pour nous transporter au Gardéna hôtel. Le gîte est très rustique, mais situé dans un quartier calme et résidentiel.

Nous avons tout l'après-midi pour visiter la ville. Les rues sont sales, encombrées d'ordures. La ville, dans notre périple, est simplement une ville étape.

La baie de Maumère est magnifique. Loin du tourisme de masse, les locaux nous dévisagent avec timidité, puis nous sourient.

L'anglais n'est pas du tout parlé... Nous imaginons la suite de notre périple à Flores, comme un terrain d'aventure.

Nous nous contentons d'un repas léger dans un warung, installé sur le port, et "dodo".

Demain, la journée devrait être longue en transport.

Vendredi 29 juin 2012

Lors de la préparation du voyage, je n'ai pas trouvé d'informations touristiques sur le côté est de Flores.

Notre prochaine étape sera la petite ville de Moni. Le départ d'un bémo est prévu à 7 heures. Nous sommes les premiers à l'heure du rendez-vous, sur le bord de la route principale.

Le trajet en minibus local, ce n'est pas cher et ça peut-être long... Surtout quand le conducteur veut absolument démarrer avec le plein de passagers !

Une fois installés, nous nous dirigeons, à grands coups de klaxons, dans les rues de la ville, parfois directement chez les villageois, qui ont le numéro de téléphone du conducteur. 

Enfin, terminé les incessants va-et-vient, nous prenons, la direction du centre de l'ile à 9 heures. Nous sommes coincés sur nos sièges, entre des voisins envahissants et des animaux de la basse-cour. 

La route dans cette partie montagneuse de Flores est en piteux état, elle est taillée dans le roc. À plusieurs reprises, nous frôlons un précipice. Le conducteur avale les centaines de virages avec brio... il a la vista ! Mais, il se désintéresse totalement des passagers malades.

Nous donnons, à droite et et à gauche, des lingettes à des passsagers qui ont des nausées. À ce rythme, notre stock diminue rapidement. La musique est à tue-tête, l'aide du conducteur est debout devant la porte ouverte, toujours prêt à interpeller les marcheurs, sur les bas-côtés...

Entre les arrêts pour déposer des passagers, et les virages serrés, nous avons un aperçu (très rapide) des habitations rustiques.

Nous arrivons à Moni vers 12 h. C'est une succession de maisons, éparpillées, de part et d'autre de la grande route.

Trois heures de route pour faire 90 kilomètres ! Le conducteur nous dépose devant l'Hidaya hôtel. Denise a repéré ce gîte, référencé sur le Lonely Planet.

Le propriétaire, avec insistance, nous propose toutes les activités possibles (randonnée, excursion au Kelimutu, etc.). Nous refusons poliment... Dès les sacs déposés à la chambre, un employé de l'hôtel, nous gribouille sur un bout de papier, l'endroit d'une cascade et le plan d'une randonnée. Un sentier mène dans les petits villages de Koposili et Woloara.

Dissimulée dans la jungle, une cascade, est à 5 minutes de marche. À part le volcan, c'est l'unique attraction touristique du coin.

La population de l'ile est à majorité chrétienne. En passant devant les maisons, nous apercevons avec surprise, des caveaux familiaux, dans les jardins. Les locaux, pensent qu'ainsi, l'esprit des ancêtres reste près d'eux, pour mieux communiquer.

Le sentier serpente, à l'ombre d'une végétation dense. Le décor est superbe et très exotique. Des bananiers géants, des caféiers, des cocotiers et des rizières en terrasses le long des pentes des montagnes et du volcan kelimutu.

Les villageois sont dans les champs, autour des maisons, nous adressons des petits gestes aux femmes qui s'activent à trier les cerises de café et les fèves de cacao.

En soirée, nous réservons auprès de notre hôte, une moto, pour faire l'ascension demain matin du volcan Kelimutu, l'attraction principale de Nusa Tengarra.

Samedi 30 juin 2012

La nuit est courte. Casque sur la tête, nous grimpons sur la moto, à 5 h du matin.

Le jour se lève lorsque nous partons. Nous allons dans la direction du soleil levant, qui allume déjà, des lueurs rougeoyantes. Je croise un camion avec un chargement joyeux. Ce sont de jeunes paysans qui vont travailler dans les champs. Ils sont en grappes, serrés et entassés dans la benne et ils nous adressent de grands gestes de la main.

Moins d'une heure après, je pose la moto dans un parking. Nous réglons l'entrée du Parc : 46 000 Rp. De là, il faut suivre un sentier facile, pendant 20 minutes, pour arriver aux 3 lacs volcaniques.

Des singes nous accompagnent sur la dernière montée, habitués aux touristes, ils espèrent chiper quelques biscuits.

À 1 640 mètres d'altitude, la météo est changeante. Les cratères disparaissent sous des nuées de brume, puis, dès l'instant où les nuages se dissipent, le panorama est de toute beauté.

Ces lacs ont la particularité d'avoir des couleurs variées et changeantes, en fonction de la saison et de la composition chimique des eaux volcaniques.

Un point de vue aménagé nous permet d'admirer l'ensemble. Notre regard ne peut se détacher de la beauté de ce paysage unique... Le Kelimutu est l'objet de croyances locales. Chaque cratère est désigné d'un nom, en fonction de son âge et de sa particularité.

Le lac Tiwu Nuwa Muri Koo Fai est le "lac des jeunes hommes et des jeunes filles". Ses eaux sont particulièrement acides. Il est d'une belle couleur bleu turquoise.

Le lac Tiwu Ata Polo est le "lac enchanté". Collé au précédent, sa couleur vire du vert au vert foncé.

Isolé des deux autres, le lac Tiwu Ata Mbupu, le "lac des gens âgés" est de couleur foncée.

Le volcan, vénéré par le peuple Lio, qui vit sur ses pentes, est appelé "la montagne bouillonnante".

Nous quittons les cratères, les yeux émerveillés. Je suis moins à l'aise dans la descente, au guidon de la moto. Le brouillard a mouillé la route, je maîtrise moins les trajectoires. Pourtant, le temps presse, pour ne pas rater la prochaine étape, il faut arriver à Moni avant le passage du bus.

Nous sommes à l'heure ! Près de notre gîte, nous grimpons dans un minibus à 11 h, pour Bajawa.

Le véhicule est archi plein. Nous sommes 6 touristes Français à vouloir monter. Les passagers locaux sont habitués, tous le monde fait un effort, pour se serrer sur les sièges. Il est interdit de le louper, c'est le seul bus de la journée.

Je n'hésite pas, je grimpe sur le toit... Je vais tenir compagnie à l'aide du conducteur. Je trouve une petite place entre les sacs de riz, de maïs, et les poulets dans des cages !

J'ai la place privilégiée... Pas pour mes lombaires, mais pour apprécier la beauté des rizières.

Les paysages sont éblouissants. Le conducteur fait un arrêt à un warung, tenu par deux femmes. Aucun arrêt n'est prévu, jusqu'à Ende, la seule grande ville de la région.

Pause repas à Ende. Les passagers locaux sont descendus... Je récupère une place dans le minibus. La route est très longue et très sinueuse. De gros nuages menaçants planent sur l'océan, quelle chance pour moi d'être à l'intérieur du véhicule.

Ici, le littoral porte le surnom de "Blue Stone Beach". La plage des galets bleus !

Des ramasseuses collectent des cailloux, aux nuances de bleu variées. Les petits galets sont mélangés au sable noir volcanique. Les plus beaux serviront de décoration dans les aquariums, les autres iront ornés les allées des jardins.

Le dénivelé de la "Transflores" est négligeable, mais elle est étroite. De grandes portions de la chaussée sont en travaux pour réparer les dégâts causés par la pluie. Ça calme les ardeurs du conducteur, il fait preuve d'habileté pour contourner les trous et les ornières et il ne dépasse pas le 30 k/h.

Les falaises, de chaque côté de la route semblent menaçantes, pourtant, des ouvriers cassent des blocs de pierre à coups de marteaux, de burins et de barre à mine.

Sur un terre-plein, une équipe d'ouvriers réduit les blocs en petits cailloux, pour combler les creux de cette route essentielle de l'ile. Mon voisin de siège, un local, m'explique que les ouvriers son payés, 3€ par jour !

Nous approchons de Bajawa, mon voisin, toujours le même, dirige un doigt, en direction du sommet d'un superbe volcan. Son cône est parfaitement arrondi. Il dégage, à intervalles réguliers, des volutes de fumée, c'est l'Ebulobo. Son sommet culmine à 2 125 mètres. Sa dernière activité éruptive a eu lieu en 1941. 

Avec fierté, les passagers locaux, nous signalent, le long de la route, les meilleurs points de vue.

Enfin, nous arrivons à 20 heures à Bajawa. Pourtant, nous avons effectué seulement 150 kilomètres.

En compagnie des Français, nous réservons une chambre au Korina hôtel.

Vaincus par la fatigue, nous nous endormons rapidement !

Dimanche 1er juillet 2012

Les activités autour de la ville ne manquent pas, aussi, j'ai prévu un séjour de 2 jours. L'ethnie des Ngadas, des habitants aux traditions ancestrales, habitent dans des villages près du volcan. Nous louons une moto (80 000 Rp) pour aller à leur rencontre. Une virée que l'on espère, hors des sentiers battus...

Le petit-déjeuner est avalé avec gourmandise. Du 1er étage de notre logis, je m'assieds pour contempler le paysage. Les vieilles toitures en tôle rouillée, au premier plan, puis la vue glisse sur la vaste étendue montagneuse, inondée par le soleil.

Casque sur la tête, et une polaire sur le dos ! Il fait frais le matin à 1 500 mètres d'altitude.

Je prend la direction vers Bela, à 15 kilomètres vers le sud. Je n'ai pas de problème d'orientation, une seule route mène au village. Que du bitume, lisse... Surprenant même.

Dominant le paysage, il est impossible de louper le volcan Inerie (2 245 mètres) au sommet parfaitement conique.

Le village traditionnel de Bena est bien signalé. Proche de la grande ville, c'est un des plus visités. Le village se compose de deux rangées de huttes traditionnelles aux toits de chaume, qui se font face.

Le chef du clan nous reçoit, son accueil semble bien rodé. Comme le veut la coutume, nous signons un registre. Un don minime, accompagne ce geste.

Il est difficile de se comprendre, l'anglais n'est pratiquement pas parlé. Frustation et moments de solitudes ! Nous prenons le temps de décoder leur langage corporel. Avec des gestes et des mimiques, la communication devient plus agréable.

Des enfants nous entourent, sans une parole, ils nous tiennent compagnie. Ici, le temps semble s'être suspendu.

Les maisons sont construites en forme de U, autour d'une immense place centrale. Les entrées des maisons sont décorées de cornes et de mâchoires de buffle. Comme au pays Toraja, plus il y en a, plus le propriétaire est riche !

Les Ngada, selon leur légende, seraient les descendants d'un peuple venu de Chine. Les traditions sont représentées sur les maisons par des symboles rendant hommage aux ancêtres :

Le Nagdhu. Incarne le mâle d'un clan. C'est une structure en forme de parasol. Son tronc, est un montant en bois sculpté qui est surmonté d'une figurine guerrière qui symbolise la férocité et la virilité.

Le Bhaga. Incarne la femelle du clan. C'est une petite maison, elle aussi au toit de chaume. Ce symbole, représente le corps de la femme.

Sur le terre-plein central, pour leur assurer un meilleur séchage, les fèves de cacao sont étalées en couches, sur des nattes en bambou.

À proximité, des stèles et des autels en pierre permettent à la population de communiquer avec les ancêtres, et sont utilisés, pour les cérémonies du sacrifice des animaux.

Nous quittons Bela pour un autre village traditionnel, Bena.

Nous roulons sous un ciel limpide, et en tee-shirt ! À la sortie d'une forêt de bambous, c'est le choc visuel... Bena, le village le plus connu et le plus visité. Les maisons, face à face, semblent accrochées aux pentes du volcan.

Quel moment paisible, pour l'instant, nous sommes les premiers visiteurs.

Le village s'étage sur 400 mètres. Des étals de tissu et de souvenirs, s'alignent devant les entrées. Bien que catholique, tous les villages maintiennent les croyances et coutumes ancestrales.

Des figurines humaines ornent les toits en chaume des maisons. Sur le pas des portes, des cornes et des mâchoires de buffles garnissent un poteau, en signe de prospérité.

Le centre du village est déserté par les hommes, ils travaillent dans les champs.

De vieilles femmes, indifférentes à notre présence, jouent avec des cailloux (peut-être des galets bleus). Toutes, mâchent un mélange de feuilles de bétel, de noix d'arec et un peu de chaux. Ce savant mélange donne un "sourire carnassier". Couleur rouge sang... Cracher à terre fait partie de cette tradition. Sur le sol, tout autour des maisons, de larges giclées rouges zèbrent le sol, à côté de quelques-unes, déjà sèches.

Des stèles se dressent autour des tables de pierre. Sur ces autels, les buffles et les porcs, vivrons leurs derniers instants, avant le sacrifice !

Nous prenons un peu de hauteur, un belvédère domine les dernières maisons, offrant une superbe vue sur les paysages.

Vers 13 h, j'attaque une nouvelle montée, la route alterne portions bitumées et portions caillouteuses. Encore quelques kilomètres, et je m'engage dans un chemin bien tracé, dans la forêt, qui mène au village de Nage.

Le village est bâti selon les principes traditionnels. Les mêmes symboles de la tradition Ngada avec les constructions mâles (Ngadhu) qui font face aux constructions femelles (Bhaga). Mais ici, les influences du monde moderne sont visibles, les toits en tôle côtoient les toits en chaume.

La communauté est petite, l'accueil des habitants est particulièrement chaleureux. Dans un charabia d'Anglais, les moments de rencontre sont très sympathiques.

Les adultes, discutent et nous regardent d'un œil interrogateur. Ils sont accroupis devant des maisons carrément misérables, un assemblage de vieilles planches formant des murs bancals.

Comme souvent, enfants et parents me réclament une photo, trop heureux de se mirer ensuite sur l'écran.

Les Ngadas ont été convertis au catholicisme par des missionnaires, mais ils perpétuent toujours les rites, animistes. Devant chaque maison ou dans un cimetière, légèrement à l'écart du village, les ancêtres sont enterrés dans deux types de tombes.

Nous sommes sur la route depuis un quart d'heure, nous effectuons une halte aux Malanage Mata Air Pana (sources d'eaux chaudes).

En bord de route, nous sommes à la jonction d'une rivière chaude vert émeraude, et un cours d'eau froide. En amont, l'eau sort de la roche à 75°. Là, à nos pieds, elle est à 45°.

L'endroit est paisible, luxuriant, une femme fait sa lessive, les enfants se baignent. La vie semble simple et sereine, dans cette région reculée.

Je gare la moto à l'hôtel à 17 h. Repas léger ce soir... Il y a encore des fruits sur les étals du marché voisin.

Nous réquisitionnons dans les chambres voisines, des couvertures supplémentaires, car les nuits sont très fraîches dans la région.

Lundi 2 juillet 2012

Le choix est large au ptit-déj, des toasts et une omelette.

L'estomac bien calé, nous grimpons sur la moto. Direction, la route de Riung, vers le nord. J'ai feuilleté sur le Lonely Planet, la possibilité d'effectuer l'ascension du Wawo Muda. Le dernier volcan à avoir surgi sur Flores. Son sommet culmine à 1 753 mètres d'altitude.

Je laisse la moto sur la place du village de Menge. Immédiatement, trois jeunes villageois viennent à notre rencontre. Ils comprennent notre venue et timidement, ils proposent de nous accompagner, sur les pentes du volcan.

Le sentier passe au milieu des caféiers, des vergers et des plantations d'eucalyptus. À mesure que l'on prend de la hauteur, la végétation se raréfie. Le dénivelé est important pour atteindre le cratère. Pas-à-pas, nous arrivons au sommet.

La végétation porte les stigmates de l'éruption qui s'est produite en 2001. Le paysage est désolant et fantastique à la fois. Les pins, calcinés, déploient vers le ciel, leurs branches décharnées, torturées.

Au milieu des roches recouvertes de soufre, l'érosion a façonné les parois et formé des mini canyons.

En contrebas, au cœur du cratère, deux petits lacs jaune-orangé se sont formés. À cette saison, l'eau s'est évaporée, le sol est boueux et pratiquement à sec.

 Le plus âgé de nos accompagnateurs, témoin du séisme, nous raconte les événements. Le dialogue, en mauvais anglais, consiste en une succession de gestes et de mimiques qui expriment à eux, seuls les dégats sur les populations et l'environnement.

Les deux garçons descendent dans le cratère et font les pitres, en traçant des lignes sur le sol, couleur du soufre.

La descente est plus facile, nos accompagnateurs privilégient le passage en forêt, car le soleil est haut et "mordant".

À l'horizon, les paysages sont magnifiques, de nombreux sommets se détachent, mais le cône du volcan Inerie, est un spectacle époustouflant.

Dans le village, l'ainé des villageois nous invite chez lui pour boire un café. Il est propriétaire d'une parcelle de caféiers et de bananiers.

Ses voisins viennent nous rendre visite, nous sommes l'attraction du jour ! Dans un coin, un poste télé noir et blanc diffuse une image si brouillée, qu'on dirait une chaîne cryptée. Les jeunes, sont fans de Zidane, de Ribéry et d'Anelka.

Le hasard nous a emmenés à cet endroit. La photo est obligatoire avant notre départ. Cette étape, restera une des plus belles journées de tout notre voyage. Le secteur, est hors des grands circuits touristiques, tout le charme est là...

À l'hôtel, nous prenons rendez-vous avec notre loueur de moto pour nous transporter en voiture, demain matin à 6 h, à la gare routière.

Nous allons quitter la ville sans visiter son centre. Aucun souci, nous effectuons quelques achats de souvenirs au petit marché voisin. Le repas pris au Camélia, un restaurant, mérite les bonnes appréciations de notre guide touristique.

Mardi 3 juillet 2012

Il est 6 h du matin, nous nous sommes réveillés bien avant l'appel du muezzin. Au parking de l'hôtel, notre loueur de moto n'est pas au rendez-vous.

Un peu agacés, on s'impatiente. Tout à coup, le conducteur d'un bus, appuie à pleine main sur son klaxon. Il vient directement nous chercher à l'hôtel. Notre contact, non disponible, a fait le nécessaire pour assurer notre départ... Réactif le gars !

Le chauffeur revient à la gare routière. Le départ est prévu à 7 h. À 8 h30, il enclenche la première vitesse, le visage souriant. Pas une place de libre et le toit est recouvert de colis et de sacs.

Nous allons passer la fin de notre séjour à Labuan Bajo, la station touristique principale de l'ile.

Mais avant de profiter d'une température clémente, et de l'eau chaude de la Mer de Flores, il faut subir le climat de la région montagneuse des iles de la Sonde (Nusa Tenggara).

Un long voile de nuages recouvre les sommets des montagnes. Sur les bas-côtés, quelques locaux, frigorifiés empilent les couches de vêtements.

Les paysages sont somptueux, ouverts et vallonnés. L'ile est un joyau méconnu. Lors des arrêts très rapides, je suis saisi par l'extrême pauvreté de la population qui s'affairent avec des matériels rudimentaires aux tâches quotidiennes.

Pause collation et pipi à la ville de Ruteng. C'est la première grande agglomération que l'on traverse depuis notre départ. La région est célèbre pour ses rizières en forme de toile d'araignée. Le nez collé à la fenêtre, j'aperçois furtivement, sur les versants des collines, des champs rizicoles à la géométrie parfaite.

L'ile de Flores est vraiment superbe.

En perdant de l'altitude, la température est plus agréable. Nous approchons du bord de l'eau, à l'extrémité ouest de l'ile.

Le conducteur doit apprécier, il monte d'un cran de plus, le son de la musique.

Terminé, l'enchaînement des lacets serrés et des travaux à n'en plus finir. Au bout d'une longue descente, nous arrivons complètement fourbus à Labuan Bajo, il est 19 h.

Les efforts ne sont pas encore terminés. Nous laissons le tohu-bohu du bord des quais, et le sac sur le dos, nous grimpons la pente raide d'une colline. Là-haut, nous allons faire une halte de 4 nuits à l'hôtel Chez Félix. 

Labuan Bajo est une des perles les plus florissantes de l'ile. Nous comptons, lors de cette étape, récupérer des fatigues du transport, de profiter de la plage et des légendaires dragons de Komodo.

Mercredi 4 juillet 2012

Quel plaisir de petit-déjeuner au milieu du jardin luxuriant. Le serveur est chaleureux et prévenant. De la terrasse, la vue plongeante est imprenable sur la baie et les dizaines bateaux en bois qui mouillent l'ancre.

Le petit aéroport de la ville est proche de l'hôtel. Ce matin, nous allons réserver un vol, au bureau de la Compagnie Sky pour Dempasar, la capitale de Bali. Départ dimanche 9.

À pied, nous descendons dans le centre-ville. Denise à enduit tout son corps avec un répulsif anti-moustique.

Le tourisme est très développé, des dizaines de restaurants se succèdent le long de la rue principale. Toutes les cuisines internationales sont repésentées... De la pizza à l'incontournable nasie goreng !

Les visiteurs déferlent sur les quais du port. Quelle vie, quelle ambiance ! Les bateaux des pêcheurs sont amarrés près du marché aux poissons, sur l'eau, un va-et-vient permanent d'embarcations emmènent les plongeurs sur les sites de plongée. Un gros paquebot, blanc et massif, est accosté le temps d'une courte escale, avant de déverser ses passagers, dans le Parc National de Komodo.

Nous visitons des agences pour nous renseigner sur les tarifs d'une excursion au Parc National de Komodo... En l'occurrence, notre choix se porte sur l'ile de Rinca. D'après les conseils de notre logeur, l'ile est plus sauvage et les dragons y seraient en plus grand nombre.

Sur le trottoir de la seule grande rue de la cité, nous avons le plaisir de rencontrer Manuel et Sylviane, avec qui nous avons fait le trajet en minibus de Moni à Bajawa. 

Eux aussi on le projet d'une balade au parc national. À plusieurs, il est plus facile de négocier le prix de l'excursion.

Nous faisons affaire avec l'employé de l'agence Kemcana : le trajet en bateau, une collation, les droits d'entrée, l'accompagnement obligatoire d'un ranger et une sortie P.M.T. (masque, tuba, palmes).

Départ demain matin... Un touriste portugais est dans la salle, intéressé par notre proposition, il va se joindre à nous. À deux, la journée va nous revenir à 1 000 000 Rp.

Le marché est à deux pas. Sous une halle, c'est un voyage "parfumé" au cœur des étals colorés. Ici, la vente est l'affaire des femmes. Les mains s'agitent avec autant de dextérité, pour servir une population toujours pressée, que pour empocher les billets.

Rassasiés de bruits et d'odeurs, nous poursuivons tranquillement notre journée farniente. La ville se réduit à deux grandes rues. Sans hésitation, nous prenons un peu de hauteur sur une colline. Au milieu d'une végétation exotique, la vue panoramique est fabuleuse sur le port et les innombrables ilots.

Tous les soirs, des warungs sont installés sur la jetée. Pas de chichis et pas besoin de parler Indonésien. De l'index, nous désignons des poissons tout frais pêchés, qui illico, vont sur la grille d'un barbecue.

Labuan Bajo est connue et réputée pour la beauté romantique du coucher de soleil. En début de soirée, les couleurs sur le port sont une expérience unique.

Petit à petit, la nuit étoilée enveloppe la baie, et l'énorme boule de feu disparaît à l'horizon. Nous descendons la colline, accompagnés par le chant mélodieux d'un muezzin, qui appelle les fidèles, à la prière.

Jeudi 5 juillet 2012

À 8 h, un employé de la Compagnie Kemcana nous emmène au ponton où est amarré le bateau.

Je suis emballé par cette balade en mer. L'embarcation est vétuste, des bancs en bois et des toilettes rustiques, rien de plus.

Le temps est idéal, la mer turquoise est bien plate. Une légère brise se lève, le capitaine coupe le moteur et son jeune matelot hisse une voile. Cap sur Rinca !

Un court trajet de 2 heures de navigation, au large de petites iles. Elles se distinguent par des sommets arides et en bord de mer, des maisons de pêcheurs, vétustes et construites sur pilotis. Les clics des appareils photo se succèdent...

Le capitaine amarre son rafiot à un ponton au nord de l'ile de Rinca, près de vieilles baraques en bois et de tôle ondulée.

Rinca et Komodo appartiennent aux Petites iles de la Sonde.

Au bout du ponton, nous sommes accueillis par un garde qui, en anglais, nous distille quelques instructions de sécurité.

Sous les pilotis du campement, quelques varans, habitués à être nourris par les hommes, sont très facile à observer. Les plus âgés mesurent entre 2 et 3 mètres, et pèsent de 70 à 100 kilos. D'après notre guide, 1 000 varans peuplent l'ile.

À la queue leu leu, nous suivons le ranger, il s'est muni d'un long bâton, dont l'extrémité à la forme d'un Y, au cas où il lui faudrait repousser un dragon. Nous nous dirigeons vers l'intérieur des terres.

Le sentier est balisé et sinue entre les palétuviers. La végétation dans la mangrove est asséchée. Tels des chasseurs, nous scrutons chaque buisson, en espérant voir le museau d'un varan.

En chemin, le guide du bout de sa fourche nous signale des nids gigantesques creusés dans de larges buttes de terre. Les femelles viennent y pondre leurs œufs.

Nous sommes au sommet de la colline, le panorama est somptueux. Pas de bruit, le calme est fascinant. Quel contraste entre la végétation abondante de Flores, et celle, desséchée et pelée des iles.

Tout à coup, notre cicérone nous fait un signe. Là, à quelques mètres de nous, un dragon de belle taille, est à l'ombre sous un arbre.

Surpris par notre présence, il se dresse rapidement sur ses pattes, puis démarre à l'opposé de nous. Son corps ondule, une force impressionnante se dégage de l'animal.

Je suis ému et emballé. Accompagné par le ranger, je le suis sur plusieurs dizaines de mètres. Quel grand moment d'émotion et d'excitation !

Les uns derrière les autres, surveillés de près par le gardien, nous revenons au campement. Avec un peu de patience et de chance, nous apercevons des singes et des mégalopidès (des poules sauvages).

Notre petit groupe traverse un point d'eau boueuse. Les buffles sauvages viennent s'y baigner, et ceux-ci sont les proies favorites des varans.

Le ranger nous explique la technique de chasse du dragon : il mord au ventre où à la gorge le buffle puis repart tranquillement.

Grâce aux centaines de bactéries symbiotiques contenues dans la salive, le buffle va mourir et au bout d'une semaine, lorsqu'il commence à se décomposer, le varan revient l'ingurgiter...

Au campement, les énormes dragons somnolent sous les pilotis. Les gardes, le matin, avant l'arrivée des touristes leur donnent à manger. Une façon de contenter les visiteurs malchanceux, qui n'en verraient pas le temps de l'excursion.

Avachis les uns sur les autres, certainement repus, ils ne font aucun mouvements. Pas du tout perturbés par notre présence si proche, ils nous observent en retour...

Le retour vers Labuanbajo est très animé. Les superlatifs sont nombreux pour caractériser notre découverte... Jurassic Park... Dragons, ou plus simplement, grands lézards.

Dans le programme du "Tour", une "escale nautique" est prévue. Le capitaine mouille l'ancre de son bateau devant un ilot. La plage de sable blanc est pour nous... Quelques "ploufs" sous l'eau, quelques mouvements de brasses, et nous mettons le cap en direction du port.

Le long de la jetée, les tenanciers des warungs ont installé les tables et les chaises. Au menu, du poissons et des calamars grillés, délicieux...

Vendredi 6 juillet 2012

Labuan Bajo est la porte d'entrée pour voir les grands lézards, mais c'est aussi le point de départ, pour découvrir les plages paradisiaques.

Bien sûr, les "spots" sont touristiques, mais nous espérons ce matin, en compagnie de Manuel et Sylviane trouver un peu de calme et de sérénité sur l'ile de Kanawa.

Nous avons repris contact avec l'agence Kemcana pour passer une journée P.M.T... Même bateau, même capitaine et le matériel est fourni. La journée nous coûte 200 000 Rp.

Une petite heure de navigation et nous accostons au paradis.

Kanawa pourrait concourir à l'ile, la plus belle au monde ! Une poignée de bungalows (rudimentaires) et un stand de restauration, donnent la possibilité aux baigneurs, de se restaurer sur la plage principale.

Pas besoin de bouteilles. Un masque et un tuba suffisent pour s'immerger dans une eau cristalline, aux nuances turquoise changeantes. La plage de sable blanc, est comme par miracle, préservée des déchets plastiques.

À quelques mètres de la plage, et ce, malgré les courants parfois violents, j'arrive sur un récif corallien, qui affleure la surface de l'eau. Tout autour, il y a de la vie... La diversité des poissons est extraordinaire.

Journée de détente, de bronzage et de snorkeling réussie !!!

En fin d'après-midi, une petite risée se lève, nous effectuons le retour à la voile, dans un calme absolu.

En soirée, il est temps d'aller sur la jetée. Toutes les échoppes se ressemblent. Elles proposent des poissons, des crevettes et des calmars. Des stands, proposent des jus de fruits et des gâteaux... Un régal de saveurs et d'épices. Pour nous, c'est du poisson grillé !

Samedi 7 juillet 2012

Ce samedi, c'est la grasse matinée... Une première depuis le début du périple ! À l'abri des rayons du soleil, sous le patio du jardin, au milieu des fleurs exotiques, je prépare la suite du voyage.

Nous descendons la route sous un chaud soleil. Au bord de l'eau, le marché est animé depuis les premières lueurs du jour. Les allées sont bordées de minuscules échoppes colorées. Les poissons séchés font l'objet de négociation au niveau du sol.

Dans des venelles, des monticules d'alléchants fruits et légumes, s'élèvent en petits tas.

Sous la halle, des femmes préparent des mets délicieux, au milieu d'un méli-mélo de casseroles. Les gourmands ont le choix... Le fumet des viandes se mélange à celui des poissons grillés...

Flores est une destination fabuleuse. Connue principalement pour le Parc National de Komodo, l'ile nous a offert des paysages montagneux, des plages de rêve et la rencontre d'une population très accueillante.

Dimanche 8 juillet 2012

Après un excellent petit-déjeuner, nous grimpons dans un bémo, pour rejoindre l'aéroport de Labuan Bajo.

Le petit avion de la Compagnie Sky décolle à 12 h. Destination, Dempasar, la capitale de Bali.
 

Nous survolons le nord de Flores, puis les iles Sumbawa et Lombok. Le nez collé au hublot, je regarde avec nostalgie des paysages de rêve. Défilent aussi, les bons souvenirs des semaines précédentes... Les inconvénients passés dans les bus ou au port de Sape sont oubliés.

Le coucou touche le sol à 15 heures. Nous sautons dans un taxi pour la gare routière d'Ubung, qui dessert l'ouest de Bali et Java. Il est trop tard, le bus direct, pour Yogjyakarta est parti tôt ce matin et  le prochain est prévu demain, à 16 h.

Une compagnie voisine, propose un départ de nuit, en direction de Surabaya à 18 heures. L'aide du conducteur place nos sacs dans une soute fermée à clef. Nous nous plaçons derrière le chauffeur, les sièges sont confortables et nous démarrons à l'heure prévue... Que des bons points !

Autour de nous, les passagers esquissent des sourires, nous sommes les seuls touristes étrangers. Nous faisons nos adieux à Bali. Sortir de la capitale est un challenge pour le conducteur. La circulation est intense. Klaxonner pour un Indonésien est dans les gènes et ce, depuis son plus jeune âge.

Notre conducteur l'utilise en continu pour signifier, sois "je double", "bonjour" ou encore, attention "garez-vous, j'arrive". Je le surveille du coin de l'œil, dans l'ensemble, il maitrise le code de la route... Nous avons connu bien pire.

Le jour n'est pas encore levé, il faut descendre pour prendre le ferry. Nous entrons sur l'ile de Java... Dernière étape !

Lundi 9 juillet 2012

Le conducteur, nous dépose à la gare routière Purabaya, dans le centre de Surabaya à 5 h30. Nous avons un tout petit moment à patienter pour prendre le bus pour Yogyakarta qui démarre à 7 h.

Bien installé sur mon siège, j'ai le regard, comme aimanté, sur les paysages qui défilent. Les cendres fertiles et le climat tropical ont permis à l'ile de devenir le grenier de l'Indonésie. Le centre de Java est une succession de plaines.

Des champs de maïs, de blé, de canne à sucre, et la touche vert tendre, des nombreuses rizières. La plaine rizicole, s'étend à l'infini. L'horizon est barré, au lointain, par une chaîne montagnes qui associent un inouï camaïeu gris bleu.

Malheureusement, les déchets et les ordures sont jetés sur les bas-côtés. Au loin, perdue dans la brume, nous devinons la luxuriance des forêts sur les pentes des volcans.

Cet axe routier est très encombré, la circulation infernale. Fourgons, voitures et scooters se livrent à une course désordonnée.

Les camions, par centaines, en soulevant des nuages de poussières, sont chargés jusqu'à la gueule de tous les ustensiles, de toutes les denrées, de tous les fourbis qui vont alimenter les bazars.

Impensable, devant nous, trois véhicules se doublent de front sur cette route étroite ! Notre conducteur est vigilant... Parfois, il abuse de culot, car à Java, les chauffeurs de bus sont les rois de la route !

Étalés sur les bas-côtés, des stands d'articles artisanaux traditionnels sont colorés. Chaque étal propose des cerfs-volants. Fabriqués en bambou et en papier, ils vont du plus simple au plus sophistiqué. Dans la région, ils ont la forme de papillon...

Nous arrivons à Yogyakarta à 15 h 30. Nous choisissons un hébergement dans Sosrowijayan. Le quartier routard est situé dans le centre-ville, où se trouvent les monuments culturels, et près de la gare ferroviaire.

Au hasard, nous choisissons une chambre au Gembira hôtel. La pièce est minuscule, le lit occupe tout l'espace et la propreté des draps est douteuse... Le sac à viande va prouver encore ce soir, sa place dans notre sac à dos !

Mardi 10 juillet 2012

Nous avons connu des hôtels rudimentaires, mais celui-ci est particulièrement désagréable. Choisi dans l'urgence hier soir, Il n'est pas question d'y passer une nuit supplémentaire.

Sac sur le dos, nous nous engageons dans les petites ruelles du quartier routard. Le hall d'entrée du Andréa hôtel est particulièrement agréable. Nous sommes accueillis avec le sourire et en... Français ! Le propriétaire est un Suisse francophone.

Dès les sacs posés dans la chambre, nous allons à la gare ferroviaire, à seulement 5 minutes à pied, pour réserver 2 billets pour Jakarta.

La file d'attente est longue devant le guichet. Face à un grand écran, le système de réservation est complexe. Il y a 3 classes de train, la quelle choisir ? Et plus, un un formulaire doit-être rempli (n° de passeport, n° de train). La file s'est encore allongée, un jeune Indonésien nous voit dans l'embarras et propose son aide.

Après une attente infinie, notre tour arrive, le guichetier à le sourire, les formalités sont simplifiées, comme par magie, nous pouvons, enfin, mettre les coupons dans la poche... Départ vendredi 13, à 8 h. Nous prenons congé de notre "ange gardien", et nous partons à la découverte de la ville.

L'Indonésie est un pays qui ne vit que par les deux-roues... Mais pas les vélos ! Que des scooters et des motos. La capacité du parking de la gare est impressionnante, ce sont des milliers de motocyclistes qui circulent dans la ville.

Le "Transjogja" est un réseau de bus contemporain et efficace. 3 000 Rp le billet (0,30 €). Notre logeur nous a expliqué son fonctionnement. Nous grimpons dans le bus de la ligne 1 A, au niveau de l'avenue Jl Malioboro. Les Temples de Prembanan se trouvent à 17 km, au nord-est de la ville.

Le bus nous dépose au terminus de la ligne, à cinq minutes de marche de l'entrée principale.

Le billet, pour les touristes est de 162 000 Rp. L'entrée coûte 3 000 Rp pour les locaux. La différence est très élevée...

Prembanan, appelé Candi Rara Jonggrang par les Javanais, est un ensemble de 240 temples, ce qui en fait, le plus grand complexe hindouiste du pays.

Construit au IXe siècle, il est représentatif de l'architecture shivaïste. Le site est classé au Patrimoine de l'Humanité par l'UNESCO depuis 1991.

Dès nos premiers pas dans l'enceinte, nous sommes surpris par le nombre de temples en ruines et  leur état de délabrement. Pendant des siècles, ils ont souffert des séismes et des pillages.

Nous effectuons la visite avec les explications données par le Lonely Planet.

Plusieurs temples sont interdits à la visite. Ils sont entourés d'échafaudages. Plusieurs années seront nécessaires pour assurer leur rénovation et terminer les fouilles.

Les familles et les écoliers se pressent vers les 4 temples principaux qui contiennent chacun, la statue d'une divinité.

Notre regard se porte sur les détails des fresques et des bas-reliefs. Scènes de vie, scènes de combat et des représentations de Brahma, Vishnu, Ganesh et Shiva, en parfait état de conservation.

Mercredi 11 juillet 2012

Le Borobudur, le plus célèbre des temples de Java, n'est pas très loin.

Lors de notre petit déj, notre logeur nous conseille de prendre un minibus, qui effectue le transport des passagers, de la gare routière de Giwangan à Borobudur, situé à 40 km de Yogyakarta.

C'est parti, pour 1 h30 de slalom dans la circulation. Le nez collé à la vitre, je suis déçu, le brouillard recouvre la plaine et plus loin, le volcan Merapi.

La chance est avec nous, à l'approche du Borobudur. Le soleil dissipe les nuages, la lumière éclaire le parc et les vieilles pierres.

Le temple bouddhiste est inscrit au Patrimoine Mondial de l'Humanité de l'Unesco, au même titre qu'Angkor Wat au Cambodge et Bagan en Birmanie.

Le monument est immense, dominant des rizières et des plantations de palmiers. Le volcan Merapi, au loin se laisse deviner, il est toujours pris dans les nuages et une sorte de brume, quel dommage...

Comme pour la visite du Prambanan, le prix du billet pour les touristes est élevé, 180 000 Rp, environ 15 €. Pour un visiteur local, c'est moins de 3 €. Une différence... Oui, c'est normal, mais il semble que les étrangers soient pris pour des "portefeuilles sur pattes".

C'est la fin de notre périple, et nous ne sommes plus surpris.

L'Indonésie devient une destination touristique à la mode. Il faut simplement espérer, que grâce à cette expansion économique, toute la population en sera bénéficiaire...

Borobudur est un cheminement vers la méditation. Bâti vers le IXe siècles, il est resté longtemps abandonné, caché dans la jungle. Le temple se dresse sur un vaste terre-plein herbeux, sa base carrée pyramidale, s'étale sur une longueur de 120 mètres.

Les bus ont déversé un grand nombre de visiteurs, le site perd un peu son charme, les Javanais sont plutôt bruyants et expressifs. Ils grimpent l'empilement d'étages sans un arrêt. Le regard fixé sur le sommet de la dernière terrasse.

Nous préférons le mode ralenti... À petits pas, le regard attiré par les détails des bas-reliefs décoratifs et narratifs, ils récapitulent les étapes de la vie de Bouddah et de la vie quotidienne à Java, au IX e siècle.

Des travaux de restauration sont en cours, de larges pans d'escaliers, sont protégés par d'immenses bâches en plastique. L'accès est interdit.

Le soleil est haut, je mouille le tee-shirt pour grimper les marches en pierre jusqu'au sommet, pour, enfin, atteindre le nirvana...

Là-haut, le long d'une allée, des dizaines de stupas (de grandes cloches en pierre) abritent chacune, une statue de Bouddha.

Entre les dômes, à l'écart de l'agitation et du passage, des gens, accompagnés d'un moine bouddhiste, ont trouvé un endroit tranquille pour réciter des mantras.

Borobudur est un lieu mythique et mystique, dans un cadre unique. Trois heures de découverte, de dizaines de photos et d'émerveillement !

Nous rentrons à "Yogya". Le centre commercial Mata Hari sur Jl Malioboro est immense. Toutes les cuisines du monde sont représentées, pour nous, ce soir, c'est pizzas !

Jeudi 12 juillet 2012

Dans la ruelle, devant l'entrée de l'hôtel, une femme a installé sur le trottoir, son petit commerce.

Des tables basses et des tabourets, pour le confort des clients, sont alignés, à côté d'un réchaud à gaz posé sur le sol.

Dans une marmite, un subtil parfum d'épices se dégage d'un bouillon qui mijote depuis plusieurs heures. Du bœuf et du poisson sont cuisinés dans d'autres marmites. Nous avons notre ptit déj !

Dans un moment, d'autres commerçants ambulants prendront le relais. Ils proposeront des fruits et des légumes, étalés sur des charrettes. 

Ne pas flâner sur Malioboro street, la grande avenue de la métropole, c'est comme aller à Paris sans voir la tour Eiffel !

Il faut traverser des dizaines de stands qui vendent tous les mêmes articles de souvenirs : des vêtements d'art batik, des sandales, des blangkon (le couvre-chef traditionnel porté par les hommes), etc.

À pied, nous allons visiter le kraton. Le conducteur d'un becak (cyclo-pousse) recroquevillé dans son engin, est perdu dans ses rêves. Ca nous évite la litanies des inévitables questions : où, allez-vous", "d'où, venez-vous".

Mais, attention, tous près de là, le conducteur d'un andong (calèche à cheval) est à l'affût pour nous faire une proposition.

Le Kraton, est le palais des sultans de Yogyakarta. C'est le cœur d'une cité, dans la grande métropole, et représente, le symbole de la tradition et de la culture.

Le palais, dédié à la gloire des sultans de Yogya, est inscrit sur la liste du Patrimoine Mondial de l'UNESCO depuis 1995.

À l'écart de l'effervescence de la circulation et des bruits, la balade devient plus agréable. 25 000 personnes habitent dans la cité. La majorité est au service du souverain. Le quartier à son marché, ses commerces, ses écoles et ses mosquées.

Nous longeons un corridor de boutiques pour trouver l'entrée du palais. Sur les étals, s'entassent des bijoux, et du batik. 

Dès l'entrée, les touristes sont attendus par une flopée de guides. Nous nous contentons d'un lexique papier qui donne une bonne description.

Le premier bâtiment est le Sri Mangati, dans lequel se dressent deux salles de réception. Dans le premier pavillon, se déroule un spectacle de danse, accompagné par un "gamelan", un orchestre traditionnel. Le groupe joue avec des xylophones, des gongs et des tambours, comme instruments principaux.

Nous traversons la cour royale, le Kedaton est la résidence du gouverneur actuel. Le palais, habité par le Sultan, est interdit à la visite.

Des cours carrées séparent des salles d'expositions et des pavillons ouvragés. L'art indonésien est riche de collections diverses, des bijoux, des vitraux de style hollandais, et une tête sculptée qui représente une créature de la mythologie hindoue.

Le palais est fréquenté par des visiteurs locaux. À la recherche de touristes occidentaux, avec le sourire, un petit groupe de jeunes s'approchent de Denise. Elle se prête au jeu d'une photo en leur compagnie.

Nous poursuivons vers Taman Sari. Quel contraste en si peu de temps... Nous voilà dans un quartier aux maisons colorées. Les jolies rues débordent de plantes et de fleurs.

Moins de scooters pétaradants, mais des enfants qui jouent sur des vélos. Pas de morceaux de plastique, pas de déchets sur le sol... Une autre Indonésie !

Jadis, Taman Sari fut le premier parc de loisirs construit par un sultan. Maintenant, il ne reste que des ruines, de son ancienne résidence d'été, et des bassins d'agréments. Quelle galère pour le trouver, dans le lacis de ruelles étroites. Aucun panneau ne signale sa présence.

Le soleil est haut, la fournaise s'abat dans les rues. Au coin d'une rue, le conducteur d'un becak, nous interpelle. On ne souhaite pas utiliser ce mode de transport, mais son sourire jovial nous fait craquer.

Assis dans son "panier", nous avons une vue imprenable sur les rues animées. Le marché aux oiseaux est à seulement deux kilomètres. Plus loin, nous y serions venus à pied...

Le marché est un dédale de ruelles et de nombreuses échoppes. Les plus attrayantes sont celles des fabricants et des vendeurs de cages, fabriquées à la main, en bambou, elles sont très colorées. Puis les oiseaux, toutes les sortes d'oiseaux... Couleurs, et odeurs ! Pour les Indonésiens, c'est un véritable hobby, moi, je ne comprends pas... Un oiseau est fait pour voler !

Plus on s'enfonce dans les allées, plus le spectacle devient glauque : des chats, des chiens et des singes enfermés dans de minuscules cages.

Dans les allées, sous le soleil, nous trouvons dans des cages insalubres des animaux à poils, à écailles, à carapaces ...

Sur un stand, un vendeur propose des poussins teintés en rose, en vert où jaune.

Pourquoi peint ? Notre pilote répond à notre question. C'est uniquement pour satisfaire le plaisir des enfants. Les éleveurs injectent de la teinture dans l'embryon, à l'intérieur de l'œuf. La plupart des embryons meurent avant l'éclosion pour cause d'intoxication...

Le centre-ville à son charme. L'architecture dans les rues est marquée par la période de colonisation hollandaise. Le Gedung Agung a été le siège de la présidence de 1946 à 1949.

Déambuler, à l'écart du tumulte du centre, nous permet de profiter de la capitale sous un nouveau jour.

En début de nuit, le quartier de Malioboro est illuminé par les lampions des stands de la street-food typique de la région. Amis et familles s'asseyent à terre sur des tapis ou sur des petits bancs. Cuits sur des réchauds à gaz ou sur les braises des barbecues, les plats sont variés : du bœuf, du mouton et du poisson. Tous les plats sont accompagnés de riz, cuit à la vapeur.

Vendredi 13 juillet 2012

À la pointe du jour, nous avalons un léger petit-déjeuner. Notre sac sur le dos, nous nous dirigeons vers la gare.

C'est un peu le "bordel" sur les quais. Mieux vaut se faire confirmer la destination du train, avant de monter dans la rame.

Notre tortillard est d'une jolie couleur mauve. Nous démarrons vers d'autres horizons à 8 h 30.

En classe "business", les sièges sont étroits, mais confortables. Un petit luxe essentiel, car le trajet doit durer environ 8 heures.

La ville n'est plus qu'un souvenir. Le rythme lent de la locomotive est favorable à la contemplation et à la découverte d'une culture et de décors particulièrement dépaysants.

Les montagnes surplombent les rizières inondées où elles se reflètent. Le sol est fertile, sous le chaud soleil équatorial, les paysans, pieds dans l'eau et chapeau conique sur la tête, travaillent dans les champs... Pas de machines agricoles, tout se fait à la main.

Dans le couloir central, le rideau est levé sur la pièce de théâtre :

Les guitaristes et les chanteurs partagent l'espace avec les vendeurs de chips de banane.

Des hommes poussent et jettent les ordures par une trappe, sous le wagon. D'autres vaporisent l'air, avec un spray, pour assainir et rendre l'atmosphère plus odorante ! Certaines situations nous mettent mal à l'aise... Mais tout travail, toute opportunité, est une possibilité de gagner quelques rupiahs.

Ça bouge, ça tangue pas mal, l'environnement est sale et bruyant, mais quel dépaysement...

À l'approche de la capitale, à moins de 10 mètres des voies du chemin de fer, des centaines de familles s'entassent dans des maisons en bois. Des bâches plastiques ou des contreplaqués rafistolés, procurent un abri rudimentaire, lors des pluies tropicales.

Ce que je vois est saisissant, les habitants ont ramassé les ordures de la ville. Triées et collectées contre les cabanes, les ballots sont destinés à être vendus à des usines de recyclage. Quelle entrée... Quelle misère, quelle précarité !

Il est 16 h 30. Jakarta, c'est prendre un bain, dans un chaudron de chaleur lourde et humide. Dans l'immense hall de la gare Pasar Senem, nous nous mêlons à la foule qui attend de la famille ou des amis. Dehors, c'est la bousculade pour prendre un moyen de transport.

Nous grimpons, pour 20 000 Rp, dans un ojek (taxi deux-roues motorisé) en direction du quartier routard de Jalan Jaksa.

Le centre-ville est bloqué par d'importants embouteillages. Le conducteur se faufile à travers la circulation. Poser un foulard sur le nez, est obligatoire pour se protéger de la pollution.

Après plusieurs visites dans des hôtels (haut de gamme et petit budget), tous affichent complet.

Fatigués par cette journée de transport, nous nous posons au Bloem Steen Homestay. La chambre est exiguë, sans confort et la salle d'eau est à l'extérieur. Les moustiques se régalent, il n'y a pas de moustiquaire non plus...

Samedi 14 juillet 2012

Dès le petit-déjeuner avalé, nous partons à la recherche d'un autre hébergement. Par curiosité, nous allons à l'Hôtel Margot, il est cité dans le lonely planet. Les agents du guide, peuvent revoir leurs appréciations... Mais en mieux !

La chambre est confortable, le hall très accueillant. Deux rues séparent les hôtels, le transfert des sacs est rapide.

Jakarta n'est pas une ville très touristique. Il s'agit surtout d'un centre d'affaires. Ce matin, nous sommes réveillés avant le lever du soleil par l'appel du muezzin d'une mosquée proche.

Il est tôt, et la chaleur est autant élevée qu'hier au soir. D'immenses buildings bordent une avenue, ils abritent des compagnies internationales et des centres commerciaux démesurés. Un refuge pour la population qui recherche la climatisation et des divertissements pour les enfants.

La population de l'immense mégapole, avec ses banlieues, approche les 30 millions d'habitants.

La capitale est réputée pour ses embouteillages et ses conditions environnementales dégradées, mais ce samedi, doit-être un jour exceptionnel !

La circulation est particulièrement fluide, les piétons et les cyclistes s'appropient l'espace. Avec plaisir et décontraction, on se dirige vers la place Merdeka, la deuxième plus grande place au monde.

Au centre de l'esplanade végétalisée, le Monument National (Monas) mesure 137 mètres, et se termine par une flamme recouverte d'or. L'obélisque symbolise la lutte pour l'indépendance de l'Indonésie.

Le cœur de la capitale est plein de contraste, la métropole est en plein essor et mélange, l'architecture de grande hauteur et les quartiers historiques. Le pire comme le meilleur, à quelques centaines de mètres... 

Dans un parc arboré, des familles organisent des pique-niques, nous traversons ce grand square.

Sur Jalan Taman Wijaya, pas un touriste ne peut ignorer l'existence de la Mosquée Istiqlal.

Son dôme est impressionnant par sa taille, mais pas par son esthétisme. La construction du monument religieux date des années 1970. Elle compte 5 niveaux et peut accueillir 120.000 fidèles.

Le pays détient la plus grande population musulmane du monde. 87 % des habitants pratiquent l'islam.

L'unique minaret surplombe la mosquée, à 90 mètres de hauteur. À l'entrée principale, de nombreux tas de sandales sont étalés sur le sol. Nous déposons nos chaussures. Denise revêt une tunique et nous montons au premier balcon.

La salle de prière est d'un dépouillement délibéré. Le design est simple, propre et sobre. La décoration est composée d'ornement géométrique en aluminium.

Les musulmans Indonésiens murmurent les sourates coraniques, puis dans le même "tempo" se prosternent en deux temps : en premier à genoux, ensuite, en abaissant le visage contre le sol. Tous, se prosternent et s'arrondissent, dans un mouvement ondulatoire régulier.

Depuis une ouverture, nous avons la vue, sur la cathédrale, facilement reconnaissable avec ses élégantes flèches jumelles, elle est, à seulement quelques centaines de mètres de là.

Un souhait du président Sukarno, qui lors du début de la construction, en 1961, espérait que les deux édifices religieux, si proches, soient un symbole d'harmonie religieuse et de tolérance...

Des troubles sont venus ternir ces vœux, au début des années 2000, avec des attentats à la cathédrale.

À la sortie de la prière, une jeune fille, toute souriante, vient nous poser des questions sur notre visite dans son pays, encore un nouveau moment chaleureux.

Une rue, sépare la mosquée, de la Cathédrale Ste-Marie. Un mariage s'y déroule. Le couple et sa famille se font un plaisir d'être pris en photo, dans la joie et la bonne humeur.

Toujours près du Monument National, le Parc Lapangan Banteng, est l'espace vert préféré des habitants.

Chaque année, au mois de juillet, se déroule une exposition sur la flore et la faune appelée Flona Jakarta.

De magnifiques spécimens de plantes et d'arbres exotiques sont installés dans les allées : des bonzaïs de 2 mètres de circonférence, des fleurs, des graines et de nombreuses variétés d'orchidées. Un seul mot... C'est splendide !

Les promeneurs sont nombreux, la plupart se dirigent vers un concours de beauté particulier. Le National Reptile Contest Flona 2012.

Des amateurs participent à un concours de beauté d'animaux exotiques, que des reptiles, des iguanes et des serpents (pythons). Nous observons le travail des membres d'un jury, qui comparent, soupèsent, et évaluent les animaux. La récompense tant attendue est au bout de cet examen !

Nous avons respecté les mises en garde au niveau de la sécurité dans la capitale, mais, hormis au niveau des transports, nous avons été frappés par l'accueil, la curiosité et l'ouverture sur l'extérieur des Indonésiens.

Ce soir, un dernier message à Benjamin et Manuéla. Demain, c'est le départ pour Paris.

Dimanche 15 juillet 2012

Courte balade très tôt dans le Quartier de Jaksa. Des temples bouddhistes attirent une floppée de gens qui viennent prier, l'odeur d'encens, inonde le quartier. Les scooters et les ojeks se croisent dans les ruelles, ils vont tous, en direction d'un marché.

Trop tard, il faut retourner à l'hôtel. Sac sur le dos, nous allons prendre un ojek, pour le terminal Gambir.

Nous grimpons dans un bus Damri (20 000 Rp, le billet) qui assure le transport vers l'aéroport. Bloqués dans les embouteillages, nous avons un aperçu des quartiers bétonnés des banlieues, qui s'étendent dans la ville basse.

Le mélange des constructions modernes du centre urbain, contraste avec les kampung (villages). Un témoignage de la pauvreté, soumise en plus, aux chaos des inondations.

Pas de souci pour l'enregistrement du vol retour. Le conducteur du bus a parfaitement déjoué les "bouchons"... 

Voilà, le voyage est terminé.

Deux mois après notre départ de Paris, nous nous installons dans l'avion.

Les quinzes premiers jours, passés en Corée du Sud, avec nos enfants se sont passés à une vitesse folle.

Au moment du départ, les sentiments sont partagés, entre la joie de retrouver Manuéla et Benjamin, le plaisir de retouver la gastronomie française mais aussi avec un sentiment de regret, en repensant aux merveilleux paysages et lieux naturels, aux traditions et coutumes uniques du pays Toraja et de Flores et à l'excellent accueil de la population.

AVIS SUR L'INDONESIE

La barrière de la langue fait que nous sommes restés parfois sur notre "faim", pour comprendre les traditions culturelles et religieuses. Mais ce que nous recherchons, dans la visite d'un pays, est avant tout, les rencontres avec la population, souvent avec un sourire, une photo (surtout dans les zones moins touristiques).

Le pays devient une destination touristique à la mode. Il faut simplement espérer que grâce à cette expansion économique, toute la population en sera bénéficiaire...

Nous avons aimé l'amabilité des Indonésiens, leur calme et leur sourire. Les Indonésiens sont très attachants.

Sa croissance économique et sa démographie obligent l'Indonésie à faire face à de nombreux défis environnementaux.

Il est difficile de comprendre et d'accepter le niveau de pollution. Trop de déchets, trop de plastiques. Un gâchis généré par la frénésie d'accéder à un niveau de vie plus facile, mais bien légitime...

Les pollutions qu'elles soient terrestres ou marines seraient sûrement moindres avec une meilleure information et des structures plus adaptées, mais pour certains pays, les priorités sont immenses...

Des sites naturels exceptionnels ont jalonné notre parcours, des paysages très souvent volcaniques, associés à une végétation exubérante.

Une faune marine multicolore et des conditions climatiques parfaites font de ce périple un VOYAGE INOUBLIABLE.

Le bilan d'un voyage est un exercice difficile. La traversée nous a permis de vivre des séquences invraisemblables, que ce soit au niveau des rencontres et des paysages.

- Sulawesi

Aventure vers l'au-delà en pays Toraja.

Traditions. Coutumes. Cérémonies. Funérailles.

Le touriste doit avoir le cœur bien accroché pour suivre toutes les cérémonies funéraires.

Mais la région offre d'autres attraits que le côté sensationnel de la mort et des sacrifices.

Entre collines et rizières, les paysages dégagent une sérénité et une beauté extraordinaire... Un séjour inoubliable !

- Flores

L'ile fait partie des petites iles de la Sonde (Nusa Tenggara), un archipel de 560 iles.

Une végétation tropicale exubérante dans la région la plus volcanique au monde, avec plusieurs volcans actifs.

Dans la région de Bajawa, la rencontre avec la population des villages traditionnels. La communication n'est pas facile, tout se passe avec des sourires et des gestes. Un voyage au cœur de la tradition indonésienne !

Des plages de rêves, au sable blanc immaculé et des récifs coralliens magnifiques, des poissons multicolores et une visibilité au top.

Les varans de Komodo. Des créatures féroces qui cohabitent difficilement avec la population.

La découverte de l'ile est une expérience unique. Très loin des itinéraires touristiques, comme par exemple Bali. Nous avons vécus des instants incroyables.

Pour les meilleurs souvenirs, il y a match, avec le pays Toraja !

- Java Centre

Le passage est trop court, à Jakarta, pour avoir un avis. Le centre-ville est en plein développement, du béton, du verre et de la ferraille...

Yogyakarta. Le berceau de la culture et de l'art javanais. Un quartier historique, qui a réussi à garder et à préserver, l'architecture coloniale hollandaise.

- La population

Du premier au dernier jour, nous avons eu un excellent contact, avec une population souriante et adorable. Les Indonésiens sont curieux, serviables et très souvent de bonne humeur.

Seul point négatif, mais récurant sur tous les continents... Les personnes qui gravitent dans et autour des gares routières.