VOYAGE Vietnam 2016
Première partie
HANOÏ
BAC HA
SAPA
LAI CHAU
DIEN BIEN PHU
Informations générales
Visa
Le visa est obligatoire pour des séjours supérieurs à 14 nuits et pour des séjours à entrées multiples.
Pas de visa pour un séjour touristique de moins de 15 jours pour les ressortissants de 5 pays d'Europe : France, Grande Bretagne, Allemagne, Espagne et Italie.
Pour une seconde entrée de 15 jours sans visa sur le territoire : l'entrée doit être espacée d'au moins un mois après la dernière entrée, c'est notre cas pour ce voyage.
Validité du passeport : 6 mois après le retour.
Tarif de base des visas :
1 mois/entrée simple= 60€. 1 mois/entrées multiples= 80€.
3 mois/entrée simple= 80€. 3 mois/entrées multiples= 130€.
Vaccination
Fièvre jaune : obligatoire uniquement en cas de séjour précédent dans un pays où la maladie est présente.
Vaccinations recommandées : rage, hépatites A et B, tétanos, poliomyélite et typhoïde.
Question argent
Taux au mois de décembre 2016
1 euro = 24.000 dongs.
1 dollar = 22.500 dongs.
Question hébergement
3 premières nuits à Hanoï réservées depuis la France.
Pas de réservation pour la suite de notre voyage.
Wifi gratuit dans tous les types d'hébergements.
Hanoï
Downtown hôtel.
N° 13. 1-3 Hong Phen street Hang Bo
Bon accueil. Bien situé dans la vieille ville. Bonne literie. Propre.Bon wifi. 15 $/n avec p/d.
Bac Ha
Sa House homestay.
Village de Na Hoi.
Bon accueil de la sympathique la famille de monsieur Sa. Bonne cuisine. Chambre confortable. Location de scooter. Bons renseignements sur la région. Français parlé. Wifi. 300.000 d/n-négocié 250.000 d/n.
A recommander.
Sapa
Hôtel Hung Vuong.
Pham Xuan Huan.
Très bon accueil. Situé en centre ville. Vue panoramique depuis la chambre. Propreté et confort. Bon rapport qualité/prix. Bon wifi. 200000 d/n.
A recommander.
Lai Chau
Hôtel Truong Phat.
Group 23 Hong Minh Giam Street.
Bon accueil. Hôtel tout confort. Bon wifi. Location de scooter. 200.000 d/p.
Dien Bien Phu
Hung Ha guest house.
Chambre confortable et propre. Situé face à la station de bus. 150.000 d/n.
Question transport
Aéroport d'Hanoï/centre ville.
Bus n° 86 (orange) du terminal 1 au centre ville. 3000 d/p.
Hanoï - Lao Caï.
Bus de la compagnie Sapa Express. Distance 295 kilomètres. 5h30 de trajet. 11 $/p.
Lao Caï - Bac Ha.
Mini bus. Distance 65 kilomètres. 1h30 de trajet. 6000 d/p.
Bac Ha - Lao Caï - Sapa.
Minivan : 3.000 d/p puis bus rouge et jaune : 3.000 d/p.
Distance 100 kilomètres. 3h de trajet.
Sapa - Laï Chau.
Bus. Distance 180 kilomètres. 4h de trajet. 120.000 d/p.
Laï Chau - Dien Bien Phu.
Minibus. Distance 180 kilomètres. 3h de route. 70.000 d/p.
Dien Bien Phu - Muang Kuha (Laos).
Minibus. Distance 105 kilomètres. 4h de trajet. 115.000 d/p.
Question au quotidien
1 blle d'eau : 10.000 d. 1 litre d'essence moto: 20.000 d. 1 gâteau: 15.000 d.
1 pastèque: 30.000 d. 1 blle de bière: 15.000 d. 1 glace: 15.000 d.
1 carte postale+timbre: 17.000 d. 1 plat dans la rue : entre 15.000 et 50.000 d.
Itinéraire Vietnam nord - ouest
Dimanche 25 septembre 2016
Aéroport Charles de Gaulle. Au bureau d'embarquement de Qatar Airways l'hôtesse est surprise car on ne possède pas de visa sur nos passeports.
On lui rappelle la résolution gouvernementale du Vietnam portant sur l'exemption de visa en faveur de la France pour des séjours touristiques ne dépassant pas 15 jours.
(Nous resterons 14 jours dans le nord du Vietnam et 2 mois plus tard encore 14 jours dans le sud).
Après un contact téléphonique avec un responsable, elle nous délivre nos billets.
C'est une première pour nous de voyager en Airbus A380 nous qui le voyons tous les 10 jours en 6 morceaux à Langon. Notre ville est l'étape fluviale puis routière entre le Port du Verdon et Toulouse.
Vol effectué dans le confort des sièges spacieux jusqu'à Doha. 2h d'attente et nous décollons en Boeing 777 pour Bangkok . Brève escale technique dans la capitale de la Thaïlande où nous restons dans l'avion.
Lundi 26 septembre 2016
Nous atterrissons à Hanoï à 16h, heure locale. Le passage est rapide à l'immigration où nos passeports sont tamponnés sans problème. A nous de quitter le Vietnam dans les 15 jours.
Rapidement, on rejoint à pied le bus n°86. Le conducteur nous dépose dans le quartier animé de la vieille ville.
Nous progressons à pied dans les petites rues pour rejoindre le Downton Hôtel. Il faut redoubler de prudence, les feux de signalisation ont une valeur symbolique... Il faut s'engager avec défiance et retenue, la circulation est infernale et les trottoirs encombrés.
On retrouve les mêmes sensations qu'en 2007, lors de notre premier voyage dans la capitale.
Nous prenons possession de notre chambre dans le quartier routard. Pour éviter les désagréments du décalage horaire, on décide d'explorer les ruelles connues pour leur artisanat spécialisé.
Aux hasard de notre progression, nous rencontrons dans la rue Hang Vai, un artisan qui fabrique une échelle avec des bâtons en bambou.
La rue Hang Thiec concentre les vendeurs de produits en étain d'où son nom de rue des ferblantiers. Dans l'arrière cour des échoppes, on entend le bruit des marteaux qui résonnent.
Légèrement groggy par le voyage, nous sommes saisis par la chaleur moite qui enveloppe la ville. Sensation agréable à la sortie d'un bureau de change, nous échangeons quelques euros, l'agent de change nous donne des millions de dongs ! A nous la belle vie... Mais nous connaissons très bien la valeur de la monnaie vietnamienne, ce sera suffisant pour bien vivre sans dépenser une fortune.
Le soleil décline, nous nous dirigeons vers le Lac Hoan Kiem. On suit les mouvements des piétons pour traverser les rues, pas de course rapide, plutôt une marche lente, sans accélération ni de mouvement brusque, il faut laisser le temps à tous les usagers motorisés d'anticiper.
Le lac est paré de mille lumières colorées. Pendant quelques minutes, l'agitation et le brouhaha assourdissant de la circulation disparaissent.
Après une petite balade au milieu des personnes âgées qui font de l'exercice, nous rentrons à l'hôtel... Epuisés !
Mardi 27 septembre 2016
Nouilles de riz et crêpes avec du porc, copieux le petit-déjeuner ! nous allons faire le deuil du petit-dèj continental.
Au bureau du réceptionniste, on demande la possibilité de changer de chambre pour une, plus spacieuse. Sur le champ, il nous en attribue une, moins exposée au soleil et avec une meilleure réception du wifi.
Revigorés et rassasiés, nous allons nous promener et flâner dans le marché Dong Xuan. Fondé en 1889 par les français, détruit par un incendie en 1994, il fut reconstruit sur quatre étages, seule la façade a été conservée. Sa première fonction est d'entrepôt pour les commerçants.
Le marché est divisé en de nombreuses zones. Il est le royaume de la contre-façon... Faux Dior, Chanel, etc... C'est surtout le royaume des épices, des céréales, des crevettes et poissons séchés, des champignons, etc...
Grouillant de vie, on se perd dans les ruelles voisines. Tout autour du marché, les vendeurs de légumes et de délicieux fruits qui sont présentés méthodiquement et artistiquement.
Le choix est incroyable parmi les mangues, les ananas, les fruits du dragon et les ramboutans.
Pas à pas, à l'aventure, nous nous engageons dans le labyrinthe des rues anciennes et sa succession de commerces. On tourne à droite, le trottoir est encombré par des dizaines de pneus. Il faut esquiver l'ouvrier qui effectue les réparations sans se préoccuper des passants.
On tourne à gauche, en levant la tête, on redécouvre les maisons étroites, elles sont caractéristiques du pays les maisons-tubes. Partagées en sections, une partie qui sert d'habitation, soit en magasins, mais toujours en garage pour le scooter.
Que dire du fouillis des fils électriques et téléphoniques, un grand classique des pays d'Asie. Ceux de Hanoï font partie du paysage urbain. Pétage de "cables" garanti pour les techniciens de réparation ou de vérification du réseau...
Nous nous jouons de plusieurs traquenards et écueils pour arriver au Pont Long Bien, anciennement appelé Paul Doumer pendant la période coloniale. Il enjambe le Fleuve Rouge.
Construit entre 1892 et 1902, il mesure 1680 mètres. L'ouvrage constitua à l'époque une prouesse technique due à la complexité de la consolidation des piliers sur le fleuve.
Aujourd'hui, un train y circule mais c'est celui des nombreux deux-roues et des piétons, seuls autorisés à traverser les deux rives.
Il y a une voie pour les piétons et une autre pour les très nombreux deux roues. On fait quelques pas sur cette longue carcasse métallique toute rouillée, les points de vue sont particulièrement remarquables.
Sous le pont, se tient le Marché de nuit de Long Bien. Du crépuscule jusqu'aux premières lueurs du jour, les camions viennent décharger des marchandises provenant du pays, alors que les commerçants viennent s'y approvisionner.
C'est le marché de gros de la ville. Dans le secteur des légumes et des fruits, quelques étals sont encore ouverts.
Préparé minutieusement par une vendeuse, un ananas bien juteux fait notre bonheur. La découpe est particulièrement esthétique et artistique.
Plan de la ville en main , nous changeons de quartier, on se dirige vers le nord-ouest du centre historique.
Déambuler sur les étroits trottoirs est une épreuce sportive avec toutes les embûches rencontrées, mais obligatoire pour éviter le flot de la circulation, ses louvoiements, les coups de freins stridents des "motorbikes"... Intempestifs, abusifs, les déchirements sonores stressent, même les piétons les plus calmes.
Au milieu du flot incessant motorisé on retrouve les techniques pour traverser les rues sans prendre trop de risques.
- Attendre qu'un piéton traverse au même niveau et l'utiliser comme bouclier humain. Pas FairPlay, mais efficace.
2. Zigzaguer doucement entre les véhicules, sans brusquer les conducteurs.
Un panneau portant l'inscription Thit Chó d'un boui-boui d'un quartier populaire nous intrigue. Une dizaine de carcasses de chiens rôtis, après avoir tourné sur des broches brûlantes, sont découpés en morceaux par la vendeuse.
Le hachoir à la main, elle nous jette un regard noir et hurle quelques mots qui nous incite à partir.
Pas de problème on aime la gastronomie asiatique mais là, il y a des limites. La viande de chien apporte semble t'il "chance et virilité" !
Nous sommes plongés dans la vie historique et traditionnelle de la capitale. Chaque coin de rue est envoûtant, passionnant et plein de contraste.
Nous longeons sur des centaines de mètres les vestiges des murailles, édifiées il y a mille ans par les administrateurs chinois.
Nouvelle curiosité, la ville est toujours fascinante et surprenante. Au croisement des rues Dien Bien Phu et Ton That Thiep, une voie ferroviaire traverse le coeur de plusieurs quartiers.
Souvenir de l'époque coloniale française, les rails de l'ancienne ligne de chemin de fer sont séparés des maisons d'habitations d'un à deux mètres. Entre les passages des trains, les riverains y font la cuisine, y étendent le linge, les enfants y jouent.
Dès l'annonce de la locomotive, tout le monde se retire. C'est un rituel répété plusieurs fois par jour.
Une vie de quartier banale où la circulation des trains cohabite avec celle des usagers motorisés.
Le quartier bénéficie d'un hâvre de sérénité et de tranquillité. Le Parc Lénine est un refuge pour les hanoïens de bénéficier de la fraîcheur, de l'ombre et du calme de la mini-forêt urbaine.
La statue de Lénine trône au milieu du parc. C'est la dernière qui reste au Vietnam, elle commémore l'aide apportée par l'URSS aux mouvements révolutionnaires.
Dans les allées, accroupis au sol où assis sur des bancs, des joueurs de xiang qi (échecs chinois) s'y retrouvent pour des parties acharnées.
En face, le Musée de l'Armée : on aperçoit la Tour du Drapeau, celle-ci fut utilisée par les français lors des opérations militaires.
A Hanoï, comme dans tous les pays en Asie, on peut manger à toute heure. Chaque bout de trottoir est promis à la cuisine de rue.
Les petits tabourets installés au devant d'une échoppe sont une invitation à une halte gourmande. Le pho (soupe à base de nouilles de riz) est une spécialité du Nord, il a un statut de plat national.
Le bouillon délicieux, est accompagné de citrons verts et de piments.
Chaque magasin d'artisan fleuriste à son style. L'arrangement des compositions florales s'apparentent à de l'art. Méticuleux, précis, habiles et créatifs, les employés préparent de superbes gerbes et assemblages à l'occasion de mariages, de décès et d'offrandes aux temples.
Contentés et rassasiés par notre découverte culinaire, nous arrivons à la Place Ba Dinh qui abrite le Mausolée Hô Chi Minh. Visité en 2007, on se contente d'une promenade sur l'immense esplanade.
Le complexe englobe le Palais Présidentiel. C'est la résidence officielle du président de la république. Dans le parc, on devine la maison sur pilotis de Hô Chi Minh qui y décéda en 1969 et derrière, l'Etang aux carpes.
La vie et les actes révolutionnaires de Hô Chi Minh sont consacrés dans un musée dédié à sa mémoire. Au milieu d'un agréable jardin entretenu, l'architecture du bâtiment évoque un lotus blanc.
Nous cheminons vers la vieille ville et sa vie trépidante.
Le passage devant le Temple de la Littérature construit en 1070, nous rappelle des souvenirs du voyage avec les enfants en 2007.
Sur les trottoirs, devant les échoppes de restauration, les cuisiniers s'affairent autour de grils au charbon de bois pour le repas du soir, servi toujours très tôt, entre 17 et 19 h.
Nous nous promenons à "l'aveugle" pour ressentir l'atmosphère de Hanoï. Pas de groupes de touristes menés à un train d'enfer par des guides intéressés dans ces quartiers. Quel plaisir de regarder la vie qui passe , "humer" les bonnes odeurs... parfois les moins agréables, apprécier l'ambiance décontractée des familles, réunies en plusieurs générations.
Les trottoirs sont encombrés de marchandises, de denrées tout le long des échoppes. Le spectacle est dans la rue !
Le jour décline, on se dirige vers le Lac Hoan Kiem. A 18h30, subitement, comme un coup de massue, il fait nuit noire. La température est tombée, idéal pour faire le tour du lac, une des promenades préférées des habitants.
Les futurs mariés viennent poser pour les photos une semaine avant le mariage. Eloigné du tintamarre, Les amoureux viennent s'y promener, les personnes agées profitent de la fraîcheur du soir pour faire des exercices physiques.
Au milieu du lac, l'Ilot de la Tortue avec un stûpa de forme carrée qui rend hommage à l'animal. Au nord, le Temple Ngoc Son et sa passerelle en bois rouge est embellit par l'éclairage. Il règne un sentiment de tranquillité très agréable.
Dans les rues, l'activité est continuelle, la ville ne dort jamais !
Mercredi 28 septembre 2016
Dès le petit déj' avalé, on se dirige vers le nord-ouest de la mégapole. Nous sommes "accueillis" sur le trottoir par la fournaise moite et les bruits tonitruants de la rue.
Les petites rues bien ombragées sont déjà animées dans le quartier historique. On longe la rive sud du Lac de la Soie Blanche (Ho Truc Bach), une véritable oasis au coeur de la capitale.
Bordés de superbes flamboyants, les rives du lac sont une invitation à la flânerie, loin de l'agitation des embouteillages et du charivari perpétuel. Quel Barnum !
Pas de plages, très peu de pêcheurs, mais des pédalos en forme de cygne (très kitch) attendent les jeunes couples.
Dès les derniers remparts de la mégapole dépassés, de nombreux hôtels et édifices ont poussés, présentant une nouvelle image d'Hanoï. C'est aussi un des quartiers préférés des expatriés.
Par une sorte d'isthme on atteint le Lac Hô Tây appelé aussi "Lac de l'Ouest". Sur une ile minuscule se trouve la Pagode Tran Quoc. Construite au 6ème siècle, c'est une des plus anciennes d'Hanoï, un lieu sacré des croyants bouddhistes.
Accessible par une passerelle, il est interdit d'y entrer sans une tenue correcte.
Denise en short se voit l'accès interdit, on reviendra plus tard, en fin d'après-midi.
Retour vers le centre ville, grouillante des deux-roues motorisés et d'un nombre croissant de voitures. Près de cinq millions de motos et scooters empruntent le réseau routier largement dégradé. Résultat de l'ascension sociale, les autorités ont décidés de réagir pour les prochaines années.
Le klaxon fait partie du folklore vietnamien. Strident, il sert à prévenir, saluer, avertir. A nous, il nous fait sursauter, râler, on en prend plein les tympans.
- Le ballet des deux roues. Avec l'augmentation du niveau de vie, les cyclomoteurs - individuels et collectifs (motos taxis) - ont supplanté depuis longtemps les vélos.
- Quand les artères sont saturés, pas de problème : les motos empruntent les trottoirs.
- D'où l'obligation d'être constamment obligé de regarder devant, derrière et à notre hauteur.
La chaleur est suffocante. Nous trouvons un peu de fraîcheur dans la Cathédrale Saint-Joseph. Majestueuse, appelée la "Petite Notre-Dame" par les habitants du quartier.
Le bâtiment de 1882, date du début de sa construction, a été financé par un système de loterie.
Repas frugal dans bistrot sur la place, quelques frites... accompagnées d'une bière locale bien fraiche... 15.000 dongs (0.60€), la bouteille !
Toujours dans le secteur, le Temple du Mandarin accueille les visiteurs et les adeptes dans son intérieur aux boiseries finement sculptées et ses murs couleur rouge et ocre.
Un saut à l'hôtel pour une énième douche et changer de vêtement. Nous repartons à la pagode sur le Lac de l'Ouest.
On profite de la tranquillité des berges des lacs et de l'ombre rafraichissante des flamboyants. Les feuilles des arbres centenaires commencent à changer de couleur, mais le couvert végétal fait écran aux rayons du soleil.
La Pagode Tran Quoc, construite entre les années 545 et 548 est la plus ancienne de la capitale. Tombée en ruine, elle fut restructurée en 1815. Le temple a été reconnu monument d'intérêt national en 1989.
Dès la porte d'entrée, on suit un chemin pavé. Trois maisons principales sont reliées entre-elles.
Le jardin abrite de nombreux bonsaïs et plantes exotiques. La pagode centrale d'une hauteur de 15 mètres est appelée "Bao Thap Luc Do Dai Sen". De construction récente, chacun de ses 11 étages représente une étape de la vie de bouddha.
Dans une agence de tourisme on achète 2 billets de bus pour Lao Caï, une ville du nord, à la frontière chinoise.
Adieu Hanoï et ses maisons étroites, ses rues encombrées, son réseau électrique aussi anarchique que la circulation.
Demain, à nous les paysages et les ethnies traditionnelles du nord-ouest du pays.
Dans une gargote on mange un pho excellent, accompagné de la bière locale. En soirée, dernière balade fraîcheur le long du lac Hoan Kiem.
Jeudi 29 septembre 2016
Le conducteur du minibus vient nous chercher à notre logement, il fait le tour des hôtels pour récupérer les touristes en partance pour la région du nord du pays.
A 7h, assis dans un bus confortable et fiable, de la Compagnie Sapa Express, nous quittons la ville. La route sur 250 kilomètres propose un décor varié. La route alterne entre des rizières, des villages des petites montagnes.
Le chauffeur nous dépose sur la route de Sapa, à 5 km de Lao Caï dans un endroit isolé, mais à proximité d'un arrêt occupé par des taxis. Ça sent "l'arnaque". On négocie le transport avec un conducteur jusqu'à la gare routière pour 3 $.
Dans l'enceinte de celle-ci, nous avons une discussion animée avec un rabatteur qui nous propose un bus pour Bac Ha à un prix très surévalué.
A l'extérieur du parking, nous trouvons le conducteur d'un minibus local, pour la somme correcte de 60.000 d/p, on le paye directement.
Avant de quitter la ville, il effectue de nombreux allers et retours en ville et au marché pour récupérer un maximum de clients et de marchandises.
Coincé entre des sacs, de la volaille vivante et les passagers, enfin, on peut s'élancer sur la route, longue bande de goudron sinueuse mais en bon état.
Dès les premiers virages, nous avons la frontière chinoise sur notre gauche. Les paysages sont spectaculaires. Du haut des flancs des montagnes, nous avons des perspectives immenses sur des jungles et des forêts tropicales. 2 heures suffisent pour arriver à Bac Ha.
Le conducteur nous dépose à l'entrée de Bac Ha, à hauteur d'une petite place. Sac sur le dos, on part à la recherche de l'Homestay Sa House.
La barrière de la langue est compliquée, l'anglais semble peu utilisé. Beaucoup de contradictions nous sont données par les riverains sur la direction à prendre. 30 minutes de marche dans la petite rue Na Hõi et nous entrons dans un ravissant parc arboré.
Nous sommes chaleureusement accueillis la propriétaire et son fils. Mr Sa, jovial, souriant, dans un bon français, nous propose une chambre. 250.000 dôngs pour la nuit avec le petit déjeuner à 50.000 et le repas du soir à 100.000 pour chacun.
Quel plaisir de se retrouver dans le calme après la cohue et le tumulte de Hanoï. La chambre, propre et simple, se trouve dans une maison sur pilotis.
Après avoir déposé nos sacs, nous partons visiter les environs du quartier.
La campagne est une explosion de luxuriance et d'exubérance végétale. Nous flânons à petits pas sur un chemin de terre qui traverse des parcelles de maïs, des carrés de rizières aux teintes de couleurs vertes à faire pâlir un golfeur.
Retour à la chambre, on réussit à établir une conection skype avec notre fille Manuéla. Par habitude, nous indiquons par mail, tous les 2-3 jours, nos déplacements à nos enfants, pour une traçabilité en cas de besoin.
Seuls clients, on se régale des plats préparés par notre hôtesse, ils sont servis et présentés "en anglais" par le fils de 10 ans, adorable de politesse.
L'alcool de riz, servi en fin de repas est bu, suivant la coutume, cul sec !
Vendredi 30 septembre 2016
En pleine nuit, nous sommes réveillés par un concert donné par des coqs insomniaques. Ils se répondent de maison à maison, de village à village. Joie pour nos oreilles et nos nerfs, des trombes d'eau s'abattent, le déluge tropical abrège le récital au le lever du jour.
Satisfaits et repus par un bon petit déjeuner copieux et vitaminé, on déploie sur la table une carte de la région.
Mr Sa nous conseille une randonnée à pied, à la découverte des villages de Ban Pho et Hoang Thu Pho.
Nous déroulons les mètres de bitume au milieu de joyaux naturels ou créés par l'homme depuis des siècles.
Nous sommes entourés par les rizières en terrasse. A 1000 mètres d'altitude, les rayons du soleil magnifient des paysages sauvages et authentiques.
Au sommet d'une haute colline, la vue s'étend à l'horizon. De quelque côté que l'on se tourne, les terrasses s'étagent par milliers. Grandes, petites, séparées par des murets en terre, elles sont plantées de rizières. Dans les vallées, ce sont des champs de blé et de maïs.
Nous sommes au niveau du village de Ban Pho. Proche de Bac Ha, il abrite un dispensaire médical.
Les paysans hmongs, en tenue traditionnelle pour les femmes, travaillent manuellement. Dans les rizières d'un jaune profond, elles tapent des brassées de riz pour récupérer les graines tombées sur des bâches en plastique, posées sur le sol.
Ensuite, les hommes, à pas lents, ploient en portant sur le dos, un lourd fardeau sur le dos.
Tous répondent en souriant à nos "hellos". Denise, avec des sourires, des gestes et la voix douce fait des miracles pour correspondre avec les femmes hmongs.
Sur le chemin, en haut d'une crête, un treuil rudimentaire mais très efficace permet d'améliorer le labeur éreintant des paysans, pour descendre les ballots de céréales dans la vallée... Système ingénieux.
Les enfants sont les premiers à nous faire de grands gestes. Souriants, les vêtements souillés, ils sont plein de vie.
Chacun à le visage qui s'illumine lorsqu'il voit l'appareil photo pour se regarder ensuite sur l'écran. D'abord avec timidité puis de grands sourires illuminent leurs yeux.
Dans les minorités, certains sont trop jeunes pour aller à l'école. Pour les plus chanceux, c'est l'heure du retour à la maison.
Il y a aussi des enfants qui ne sont pas scolarisés... Pour eux, la journée se passe dans les champs, à aider leurs parents ou à garder les buffles.
Nous passons sous la porte qui signale le village de Hoang Thu Pho, terme de la randonnée.
Les habitants sont dans les champs. Tous les jours pour les femmes... La campagne réserve énormément d'inégalités entre les femmes et les hommes... Eux, souvent, ils ont la motocyclette !
Fin de cette boucle de 16 kilomètres dans un décor de rêve. Le soleil a été "méchant", nous commençons à prendre des couleurs.
Quelques instants de repos à l'homestay sont bienvenus. Toujours avide de nouvelles rencontres et de découvertes on se dirige vers le centre-ville. Près de chez nous, dans la cour d'une école, notre passage distrait une partie des élèves qui sur le fond d'une musique traditionnelle prépare une chorégraphie à l'occasion d'une fête.
On se délecte d'une bière sur la place centrale. Le bar fait face à une grande affiche de propagande de l'oncle Ho (Ho Chi Minh).
Les rues sont ornées de nombreux drapeaux vietnamiens rouge et jaune. Souvenirs des festivités qui ont célébrées le 2 septembre 1945, jour de l'indépendance.
Dans les rues animées, assis tranquillement, nous avons l'occasion de découvrir les tenues des ethnies de la région.
Ce soir, on se régale des talents de cuisinière de Mme Sa. Le repas est succulent et généreux. C'est la petite fille de la maison qui aide son frère à servir.
Exténués par la chaleur étouffante et moite et par le dénivelé conséquent de la randonnée, on se dirige à l'étage de notre logement.
Dans la campagne, les jappements des chiens ne nous rassurent pas sur la tranquillité de notre sommeil.
Samedi 1er octobre 2016
Ce matin nous n'avons rien avalé, pas de petit dej'. Mr Sa , nous avons loué un scooter (8$/j) pour aller au marché de Can Cau, un village à 25 km au nord de Bac Ha.
Un orage menace, pour l'instant les nuages déversent un petit crachin désagréable. Le scooter roule à une allure dérisoire, la route se lance à l'escalade de chaque mamelon et sommet, l'air devient plus vif.
Malgré les mauvaises conditions climatiques, l'endroit est d'une beauté âpre, à la sortie de chaque virage, nous avons le souffle coupé par les vues spectaculaires sur les montagnes habillées de vastes forêts et le patchwork des rizières en terrasse.
Pas équipés pour le froid, on est pressé d'arriver, car la température ne dépasse pas les 10° en haut des cols.
Au loin, nous distinguons le marché. D'innombrables tâches de couleurs bleues et rouges posées au-dessus d'une zone étagée un sol rouge sang.
Le marché du samedi matin de Can Cau est un marché rural ethnique, un des plus préservés.
A flanc de montagne, on gare le scooter dans un grand parking gardé.
Les villageois des ethnies Hmong, Nung, Tay, Dao et Pho La, viennent vendre les produits de leurs récoltes.
Le marché est l'occasion pour les jeunes adultes de faire des connaissances et de rencontrer des partenaires potentiels. Les familles éloignées s'y croisent et pour une journée, les montagnards viennent oublier l'âpreté des travaux agricoles.
Le marché est divisé en trois secteurs. Le plus coloré est celui des légumes, des fruits et des plantes aromatiques et médicinales.
Toujours du local, quelques femmes accroupies vendent du miel et de l'alcool de riz dans des bouteilles en plastique.
A quelques pas, dans une allée étroite, sous les bâches de fortune, la viande et le poisson font bon ménage. Il faut avoir l'estomac bien accroché devant les étals qui subissent depuis ce matin les aléas du ciel, de la pluie, de la fraîcheur et du soleil aux rayons ardents.
Can Cau est réputé pour son marché aux buffles. Les mammifères sont les compagnons des paysans. Posséder un bovidé est aussi important que construire une maison ou se marier. Alors posséder un troupeau !
A l'écart, sur une vaste étendue plate et caillouteuse, au sommet d'une colline à la terre couleur ocre, nous nous joignons à une cohorte d'acheteurs, de vendeurs et de spectateurs.
Quelques vaches, porcs, moutons et chèvres partagent la curiosité et l'envie des acheteurs.
Le marché bat son plein, Les discussions sont engagées pour les ventes et les achats, parfois toute la matinée pour un seul animal. Evaluation... Proposition de prix... Si les montagnards de la région emploient le buffle noir ou albinos pour le labourage et la traction, les commerçants chinois venus du Yunnan voisin sont les plus "durs", intéressés uniquement pour la viande... Petites tapes sur la croupe... Estimation du poids !
Après l'évaluation, un prix est proposé. Suivit par le marchandage de rigueur... Lorsque la transaction est terminée, les deux parties s'assoient dans un étal de restauration pour manger un plat, tout en trinquant avec à la main, une tasse d'alcool de riz, le breuvage traditionnel.
Le coin de la restauration est un lieu privilégié pour discuter, pour boire du thé ou de l'alcool de maïs, pour fumer le Cay, la pipe à eau, caractéristique de la région. Ecouter de la musique et bien sûr manger...beaucoup manger ! Toute la journée les fourneaux et les petites mains sont actifs.
Le marché joue un rôle important dans les échanges économiques, culturels et sociaux. Même en haut des montagnes on est connecté : le téléphone est omniprésent.
Il faut "oublier" l'environnement lorsque l'on s'assoit à la table d'une échoppe !
Confiant et gourmand, on se régale avec un pho au canard et des poires au dessert.
La zone de l'habillement est un tourbillon de couleurs. Impossible de rater les couleurs chatoyantes des vêtements féminins traditionnels des différentes ethnies. Les chemisiers et les jupes décorés de broderies aux motifs différents. Plus sobre, pour les hommes, on ne remarque que des calots.
Dans les allées, de nombreuses jeunes femmes se promènent ou commercent avec leur bébé sur le dos. Les petits sont toujours en contact physique avec un membre de la famille, pas de poussette, pas de couffin !
Dans les allées, de nombreuses jeunes femmes se promènent ou commercent avec leur bébé sur le dos. Les petits sont toujours en contact physique avec un membre de la famille, pas de poussette, pas de couffin !
Pour ces familles, isolées dans la montagne, le marché est l'occasion de s'habiller, se faire belle, se faire beau et recevoir des soins.
Des coiffeurs ont installés des mini salons sur le parking. Pour quelques instants, les villageois posent leurs paniers et se font couper les cheveux. Pratique, la clientèle joint l'utile à l'agréable dans ses espaces isolés.
Disparité entre le milieu urbain et la campagne. Je m'arrête un long moment pour contempler un spectacle fascinant. Dans des locaux, sur le bord du chemin, deux dentistes sont en plein exercice. Praticiens ou "arracheurs de dents" ? Les abris ont dû être des boutiques, car ils ouvrent sur l'extérieur. Des dessins de caries, de traumatismes, et d'abcès, sont accrochés sur un mur.
Une femme, est assise sur une chaise, la tête renversée, le dentiste, porte un masque de protection sur le nez et la bouche. Il ne dispose que d'une pince et des aiguilles. Clients, amis, ou parents venus accompagner les patients, attendent debout dehors... Dans la région, la densité des praticiens est très faible.
Le marché est l'occasion de rencontrer les différentes ethnies minoritaires. On en en dénombre une cinquantaine dans le pays.
Dans le nord, ils représentent 30 à 40% de la population. Chaque ethnie a sa culture, son mode de vie, son dialecte.
Hmong bleue, Hmong bariolée, Dao, cette journée pour nous est un festival de couleurs, de visages qui nous laissent rêveurs.
Le seul regret, le barrage de la langue, mais le sourire compense largement et traduit beaucoup d'émotions.
Pas de problème avec les photos en restant discret et poli.
Des bus de tours opérateurs en provenance de Sapa, viennent déverser des touristes pour un bref instant. Il est est l'heure pour nous de quitter les lieux.
D'infinies descentes et des montées aux virages étriqués des montagnes vertigineuses nous mènent vers la Chine. Nous espérons voir l'autre versant de la montagne. La-haut, depuis un "balcon", nous avons une vue sur l'infini !
La météo gâche le plaisir, une petit pluie fine et glacée s'est mise à tomber, nous rentrons vers Bac Ha.
A mesure que l'on descend dans la vallée, nous gagnons quelques degrés, la vue se dégage sur les paysages à couper le souffle. Photo... Photos !
Dans le centre de Bac Ha, à la gare routière, nous allons prendre des informations pour les horaires des bus pour Sapa. Les bureaux sont proche du Temple et du lac.
Retour au gite. Mme Sa nous régale avec une spécialité des montagnes du nord. Exténué par cette journée, on se jette sous une couette, les nuits sont fraîches à plus de 1000 mètres d'altitude.
Dimanche 2 octobre 2016
Aujourd'hui c'est jour de marché à Bac Ha. A 6h30, le jour se lève, nous nous dirigeons vers l'immense secteur dédié à la zone de chalandage. Déjà les familles des différentes ethnies ont envahit les allées.
L'ambiance est différente de la veille. Le marché de ville est plus organisé, plus touristique. Les différentes ethnies viennent commercer mais comme tous les marchés de la région, c'est l'occasion de rencontre, d'échange et d'amitié pour les familles isolées dans les montagnes.
D'étals en étals nous allons sur les hauteurs de la ville. Sur une colline dominant le lac, une aire est réservée pour la vente des buffles. C'est le domaine exclusif des hommes.
Le coin du commerce des chats, des chiens et des chiots, de toutes les couleurs et d'espèces, concerne quelques hommes, mais la majorité des animaux sont tenus au bout d'une laisse par les femmes.
Le secteur des volailles est très prisé par les habitants de la ville. Nourris par les ethnies, la vente des poules et des canards est le domaine réservé essentiellement par les femmes. Les gallinacés sont enfermés dans des cages en grillage, les porcs apeurés, crient, eux aussi ont confinés dans des "prisons" en bambou.
L'emplacement de l'artisanat local et ceux, manufacturés et importés du grand pays voisin est actif.
Les ustensiles agricoles et les produits ménagers sont présentés étalés sur le sol. Quelques hommes pratiquent un métier ancestral, ils fabriquent les produits de la vie quotidienne tels que des paniers, des corbeilles...
Un attroupement de personnes nous attire. Des musiciens offrent une musique lancinante provoquant de l'effervescence, du brouhaha et des des rires de la foule. Nous sommes sous le charme !
Sous une halle couverte, comme dans tous les marchés d'Asie, il y a de l'agitation autour des étals de légumes, des fruits, des viandes et des poissons. Odeurs et couleurs garanties !
La partie restauration est présente partout, sur le trottoir ou dans des" bouis-bouis", nos papilles sont toujours en éveil. On en prend plein les yeux et le nez !
La partie la plus éclatante et chatoyante du marché est l'espace réservé à l'habillement. Le choix des tenues traditionnelles est vaste. C'est l'instant idéal pour différencier grâce aux tenues différentes, les groupes ethniques de la région, notamment les robes et les coiffes.
Il est temps de rentrer à notre hébergement. Les tours organisés depuis Sapa arrivent avec des bus de touristes.
Sur le chemin du retour, nous avons le bonheur de profiter encore de quelques scènes de rue. Nous croisons des montagnards hmongs sur une carriole tirée par un petit cheval qui se dirige vers le marché.
Nous récupérons nos sacs à dos. Au revoir à la sympathique famille de Mr Sa. A 10h, nous grimpons dans un mini bus, le conducteur fait le tour de la ville, après avoir récupéré un maximum de passagers au niveau du marché, il peut enfin prendre la route. Il nous dépose à 12h à la gare routière de Lao Caï.
Nous sommes les seuls touristes étrangers, les rabatteurs des compagnies de bus nous "tombent" dessus. Nous choisissons nous-même le bus jaune et rouge, recommandé par un blog de voyage, en préparant le parcours de notre périple.
Le conducteur prend son temps, il démarre lorsqu'il a terminé son déjeuner ! Il ne faut pas compter sur des horaires fixes.
On quitte la station, la route très sinueuse est agréable, la vue est dégagée, nous faisant découvrir des paysages montagneux époustouflants.
Le conducteur nous dépose sur la place centrale de Sapa à 14h. Près de l'église, on choisit l'hôtel Hung Vuong. L'accueil est chaleureux, la chambre confortable, de la terrasse on bénéficie d'une vue exceptionnelle sur le Mont Fansipan, d'une hauteur de 3.143 mètres, c'est le plus haut sommet du Vietnam.
Dans le centre-ville, de nombreuses femmes en tenues traditionnelles vendent des produits, le plus souvent importés. Sapa est très touristique, on ne retrouve rien de l'authenticité des jours précédents.
La balade en soirée est perturbée par un gros crachin accompagné d'une chute de la température. Pas de chauffage dans la chambre : couverture obligatoire !
Lundi 3 octobre 2016
Nuit de sommeil réparatrice, l'hôtel n'offre pas la possibilité de petit-déjeuner. La place centrale est déjà bien animée, les vendeuses des minorités, munis de souvenirs pressent et tarabustent les touristes...
La météo est capricieuse, entre les éclaircies, une pluie fine et glacée s'est mise à tomber. Nous nous restaurons "local" dans un petit marché.
Une femme de l'ethnie Hmong noir, en tenue traditionnelle indigo, les vêtements superbement brodés, parée de grosses boucles d'oreilles en argent nous accoste. Elle nous propose un trek à la journée dans les environs de la ville pour 40$. Joviale et blagueuse, sa proposition nous intéresse, nous la négocions à 30$. Rendez-vous est pris au même endroit à 9h. On va chercher à l'hôtel des kways.
A l'heure du rendez-vous, nous sommes un petit groupe, nous allons effectuer la balade en compagnie de 4 jeunes espagnols. La chance est avec nous, petit à petit le vent dégage les nuages.
Nous démarrons à 9h30. Susu, le surnom de notre guide, nous présente son parcours. On doit passer par les villages de Sa Seng, Hau Thao et Giang Ta Chai.
De ce village on rentrera en moto-taxi (compris dans le prix de départ).
Sur le plan :
En rouge: le parcours à pied.
En jaune: le retour en moto-taxi.
En quittant la route principale, dès les dernières maisons laissées derrière nous, nous savons que les mollets vont-être sollicités, la route grimpe sèchement vers les sommets.
La pente est raide, si raide qu'on y a creusé des marches, nous transpirons abondamment, mais la balade est belle, l'ambiance dans le groupe est excellente.
Susu n'est pas avare de bons mots. Elle nous donne des explications sur la culture du thé.
Mais sa préférence est pour les plants de marijuana. Elle cueille quelques feuilles et les enfouies dans une de ses poches !
Nous prenons le repas en compagnie de quelques randonneurs au village de Hau Tao.
De nombreuses femmes guides ou accompagnatrices discutent entre elles.
Les femmes du pays après la fin des conflits sont devenues actrices de l'économie. En plus d'être mères de famille, elles sont vendeuses, guides, plus difficile elles sont aussi agricultrices. Ce sont elles qui font vivre la famille.
On les aperçoit travailler dans les champs où sur les chemins, pliées par de lourdes charges sur le dos. Nous les croisons devant les portes des maisons, elles brodent des tissus et s'occupent des jeunes enfants.
Les paysages sont fabuleux. L'arrêt dans un village isolé est le bienvenu. Les murs des maisons sont fabriqués en planches de bois disjointes.
Nous faisons une halte dans l'école. L'institutrice a du mal à canaliser l'ardeur des enfants.
C'est l'heure du repas. Certains se restaurent avec du riz, dans des récipients en alu posés sur des pierres. Pas de cantine dans les montagnes du Vietnam. D'autres enfants jouent sur le chemin.
Notre pause se prolonge, deux jeunes femmes de notre groupe sont professeurs des écoles. Renseignement sur le système éducatif du pays et photos pour leurs petits écoliers espagnols.
Nos compagnons de voyage ont pris un trek de 2 jours avec une nuit chez l'habitant. C'est le moment de se séparer.
Nous descendons en fin de journée le versant de la montagne qui fait face au Mont Fansipan. Appelé aussi Phan Xi Pâng ou Fan Si Phang, il est très souvent noyé dans le brouillard.
La descente jusqu'au village de Gian Ta Chai est compliquée. Il est difficile de conserver son équilibre sur le chemin boueux, inondé par des pluies récentes. Susu trouve un changement dans la saison de la mousson, à cette époque il ne devrait plus pleuvoir.
Sur la petite place du village, Susu nous facilite la rencontre avec une femme de l'ethnie des Dao rouge. La coiffure et le turban des femmes sont à l'origine de leur nom.
Pour nombre d'entre-elles, le critère de beauté est de se raser les sourcils et une partie de leur chevelure. Rapidement, Susu nous traduit quelques règles de vie imposées dans leur village.
Deux pilotes de scooter sont à l'heure du rendez-vous, nous grimpons sur les engins pour une courte étape vers Sapa
Une belle journée ensoleillée, un décor grandiose, une flore luxueuse, des compagnons de balade agréables, quoi de mieux !
La ville de Sapa a des airs de Darjeeling (où nous étions en 2011) dans les contreforts de l'Himalaya. Très touristique, c'est une ville champignon, construite rapidement et sans règles d'urbanisme.
Les quelques instants de repos à l'hôtel sont les bienvenus. En soirée, nous allons nous restaurer près du lac artificiel joliment décoré.
Le Mont Fan Si Phang, bien dégagé, se détache dans la nuit.
Mardi 4 octobre 2016
Le quartier est tranquille, nous avons passé une nuit paisible. Les yeux sont grands ouverts bien avant la sonnerie du téléphone à 5h30. En écartant le rideau, la vue spectaculaire sur le Mont nous saisit, autant que la fraîcheur qui règne dans la chambre.
Le ciel a quitté sa couleur bleu nuit, on se régale du spectacle coloré offert par les premiers rayons du soleil, qui donnent des tons rosés à la montagne.
Tenu par la date de sortie (pas de visa) du pays, nous regrettons de ne pas pouvoir en faire l'ascension, il faut 2 jours. Et pas question de faire la queue pour effectuer la montée en téléphérique !
Au rez-de-chaussée, les reins encore endoloris, l'ambiance dans la salle du restaurant est chaleureuse et animée. Une fois le petit déjeuner avalé, on se rend à la gare routière pour réserver 2 billets de bus pour Laï Chau. Départ demain matin.
Sur la place centrale, les agences de location de scooters se succèdent, nous en louons un pour la journée (100.000 d).
Nous sommes d'attaque pour effectuer une randonnée au sud de Sapa. Les premiers virages nous révèlent des contours gigantesques de plaines à céréales et de rizières. Les flancs des montagnes s'étagent en terrasses scrupuleusement alignées en courbe de niveau. Les vietnamiens depuis des siècles perpétuent la tradition du travail bien exécuté.
Nous laissons notre engin dans un parking gardé et sécurisé sur le bord de la route.
A pied, nous descendons dans la vallée en direction des petits villages de Lao Chaï et Tavan.
Très touristique, la balade ne vaut que par les superbes vues sur les rizières en terrasses. Le reste n'est qu'un rendez-vous commercial à outrance : soit avec des boutiques d'artisanat le long du chemin, soit avec les femmes en tenues traditionnelles accompagnées par les enfants.
Nous sommes harcelés en permanence pendant les cinq premières minutes... puis, elles nous accompagnent et ne nous proposent plus rien... Toujours en gardant le sourire !
Dans la vallée, Lao Chaï est le premier village qui borde le chemin bien aménagé, signalé en permanence par les poteaux du réseau électrique.
Le tourisme à permis d'améliorer les conditions de vie des ethnies. Le village abrite une centaine de familles Hmong Noir. Tous les habitants cultivent les rizières en terrasses ou travaillent dans les champs de maïs et de manioc.
Placé à l'arrière d'une maison, nous cherchons à comprendre le fonctionnement d'un système à balancier ancestral prévu pour réguler et faciliter l'irrigation des rizières.
Quatre kilomètres plus loin, nous arrivons au village de Tavan. Pour l'atteindre, il faut parcourir quelques dizaines de mètres sur un pont suspendu en rotin.
La petite commune est peuplée principalement par l'ethnie Giay. A cette heure de la journée, le village est déserté par ses habitants. Eux aussi sont dans les champs.
Curieux, nous prenons notre temps à observer l'authenticité de ces villages. Les paysans semblent rivés à la terre de leurs ancêtres. Nous passons devant des commerces, un "salon de coiffure". Devant l'entrée des maisons en bois, il y a une cour où les céréales sèchent.
La balade se termine, ça grimpe sérieusement pour atteindre la route qui serpente à flanc de montagne. La route goudronnée n'a rien d'agréable, le seul avantage c'est que nous sommes seul. On profite des superbes vues... Un cadeau de la nature !
Nous récupérons le scooter et nous prenons la direction du nord de Sapa, vers la Silver Waterfall (Chute d'Eau d'Argent) à une quinzaine de kilomètres.
La route longes des versants abrupts. Nous avons des vues imprenables sur les montagnes du Parc National de Hoang Lien. Pincement au coeur et émotion lorsque l'on croise des femmes âgées, le dos plié sous une lourde charge. Un nouveau choc culturel.
Repas frugal en bord de route, à la mode locale, "casque sur la tête" on achète de beaux fruits exotiques à l'étal coloré d'une marchande.
A l'entrée de la Silver Waterfall, on s'acquitte des 20.000 d/p demandés pour son accès.
La Chute d'eau est située au pied d'une montagne. Elle a un tombant de 200 mètres de hauteur. Au milieu d'une jungle luxuriante, on emprunte un escalier aménagé qui permet d'être au plus près de la bruine rafraichissante .
A cette période le débit d'eau n'est pas très important.
La balade est très courte, loin de l'agitation de la ville. Denise est prévoyante... Heureusement, on se protège des piqures des moustiques très voraces en se tartinant abondamment les avants-bras.
De là haut, la vue sur les montagnes environnantes est majestueuse.
Retour vers Sapa, les bords de la route sont bordés de champs et de vergers. On s'arrête chez un producteur de légumes.
Grâce à son climat tempéré toute l'année, la région est très fertile. On arpente les allées d'une serre. Installées sur un treillage en hauteur, les fruits de la chayote, appelées aussi christophine, pendent vers le sol. C'est l'époque de la cueillette, toutes les parties du fruit sont commestibles :
Les pousses de printemps se dégustent comme les asperges.
Les feuilles sont cuisinées comme des légumes.
Les fruits sont préparés crus ou cuits
Les tubercules sont consommés comme des pommes de terre.
La récolte terminée, la moto est le moyen de transport pour ravitailler les commerces de la ville.
A la tombée de la nuit, nous flânons dans le centre-ville touristique. Sapa attire la foule ! Des européens, des chinois, des coréens, le monde entier se retrouve en soirée. Comme des mouches, les cortège des vendeuses Dao rouge et Hmong noir , jolies, parées de leurs tenues bariolées proposent du "fait main à Sapa". Très patientes et souriantes avec leurs petits yeux plissés elles restent jusqu'à des heures tardives.
Nems et plat de riz au menu ce soir, accompagnés d'une bonne "Bia Ha Noï" (bière blonde) bien fraîche.
Mercredi 5 octobre 2016
Dès la fin de notre petit-déjeuner, on quitte l'hôtel en taxi (20.000 d) pour la station de bus.
A 8h30, le conducteur démarre. Nous sommes seulement quatre passagers, mais le bus est surchargé de nombreux sacs de marchandises. La route est désertique, rapidement la vallée se resserre, encadrée de chaines de montagnes aux nombreux pics, élevés et açérés.
On franchi le Col de Tram Ton à 2000 mètres. Chaque lacet et méandre de la route nous dévoile un panorama sans cesse plus grandiose, l'envol vers les sommets magnifie tout.
Au marché de la ville de Tam Duong on fait un arrêt pour déposer des légumes
Nous arrivons à Laï Chau à 10h30. On s'installe au Truong Phat hôtel. De construction récente, il très propre, tout confort et idéalement placé, face à la station de bus.
Dès les sacs posés, nous partons à la découverte de cette ville-champignon. Elle est immense. On va de surprise en surprise en se baladant. C'est une cité pour voitures, pas pour les piétons, une immense avenue traverse l'agglomération avec 10 voies de circulation. Gros problème ! L'activité motorisée est fantomatique.
Nous sommes étonnés du nombre de vélos électriques pilotés par des jeunes gens. La région est au croisement avec le Laos et surtout la Chine. Pour réduire la pollution atmosphérique et sonore des deux roues motorisées, l'usage de ce mode de transport est peut-être encouragé.
Nous sommes surpris par l'implantation de ronds points gigantesques. Calme et quiétude sur les rives du lac artificiel. De nombreuses municipalités françaises en rêveraient.
Quel contraste avec les artères et les trottoirs saturés d'Hanoï.
La région regorge de fruits et de légumes. Installé à un carrefour, un groupe de vendeuses Hmong proposent leurs légumes à la vente. Une nouvelle occasion d'admirer les superbes costumes traditionnels. Pas de "tralala" pour les touristes. De l'authentique... Du vrai ! Quelle différence avec les structures urbaines récentes.
On s'installe sur un banc d'une gargote de rue pour déjeuner . Le "cuistot est étonné et épaté de recevoir des occidentaux. Il est aux petits soins pour nous. Il est vrai que l'on est hors des zones touristiques, seule la région de Laï Chau figure dans les catalogues des voyagistes.
Les nems faits maison et les légumes farcis sont succulents, pour le prix dérisoire de 60.000 dôngs.
Une agence est ouverte à la station de bus, nous nous informons sur les horaires de départ pour Dien Bien Phu.
Un marché local jouxte le bâtiment, on ne résiste pas à l'achat d'une pastèque. En parcourant les allées, on est invité par des vietnamiens un peu "allumés". La chaleur est écrasante, l'humidité excessivement moite, Ils nous faut partager des coups à boire, toujours cul sec.
L'alcool de riz est fort et agressif, mais là, il délie les langues !
Jeudi 6 octobre 2016
Omelette et soupe de légumes au menu du petit déjeuner pris dans un resto de rue, l'ambiance est bien sympa. On plonge la fourchette dans chacun des bols pour en apprécier les différentes effluves.
On va ensuite acheter des fruits au marché, nous allons aujourd'hui en scooter (50.000 d/j) loué à l'hôtel, dans la direction du village de Sin Ho, niché au coeur de la montagne.
Les conditions climatiques sont idéales malgré le brouillard à l'horizon. La route est sinueuse, nous prenons rapidement de l'altitude. L'arrêt photo est obligatoire pour profiter du paysage qui sans cesse change de décor.
Le cadre semble irréel, digne d'un tableau de peinture représentant des paysage ! des rizières en terrasse parfaitement alignées le long des courbes de niveau, des rivières qui sinuent en décrivant de multiples méandres dans les vallées encaissées et des montagnes couvertes de forêts primaire.
On s'arrête au village de Nam Tam. Dans un magasin, nous sommes époustouflés par l'élégance de la tenue traditionnelle d'une femme de l'ethnie Tay. C'est sa tenue au quotidien, que se soit en ville, dans sa maison en bois sur pilotis, mais aussi lors des différentes festivités du clan. Elle est superbe !
C'est l'heure de la sortie des écoles, avec empressement, des élèves portant la tenue réglementaire balbutient des questions en anglais sur notre présence dans le village. Leur professeur, au guidon de sa vespa assure la traduction. Il est vrai aussi que notre anglais n'est pas parfait !!!
Après cette parenthèse rafraîchissante et conviviale, on se dirige vers une échoppe tenue par une commerçante de l'ethnie Lu. Elle nous prépare une petite collation de fruits ; encore des instants très agréables et chaleureux.
Les effets néfastes du tourisme de masse semblent inconnus dans la région... Pour l'instant.
De nombreuses maisons sont accrochées au flanc des montagnes ou au milieu des champs de rizières. Les Tày construisent leurs habitations typiques en bois sur pilotis avec des balcons ornés de balustres. Un savoir faire transmis de père en fils.
La confection des toits maintenant est en tôle, ce matériau à remplacé les feuilles de palmiers traditionnelles. Les maisons sont ouvertes des quatres côtés pour faciliter une meilleure ventilation.
Dans la campagne, rien de tel qu'un bon bain de boue pour les buffles pour se protéger des rayons du soleil et des insectes.
Animal emblématique pour les paysans vietnamiens, il est parfaitement adapté pour travailler dans toutes les zones humides. Très souvent dans la campagne, ce sont les enfants, parfois très jeunes, qui sont chargés de la surveillance des bovidés.
Des enfants et une mamie gourmande se prêtent au jeu des photos. Toujours avec gentillesse... Quel plaisir de se voir ensuite sur l'écran.
D'autres, mais rarement activent le pas, peut-être par timidité ou pudeur mais nous, nous sommes toujours en admiration devant leurs vêtements.
Du haut de la montagne, la vue sur Laï Chau est saisissante.
Nous traversons la ville en prenant la route qui mène à Sapa. Hier, depuis la fenêtre du bus nous avons appréciés quelques panoramas sur les rizières. Toujours aussi fureteurs et interrogateurs, nous refaisons quelques kilomètres en arrière.
Fantastique... Epoustouflant... Extra... Wahou !
La beauté des paysages naturels associés à la culture traditionnelle... Quel cocktail !
Pas d'échanges oraux mais des sourires et des gestes avec les femmes de l'ethnie Hmong. Dommage la barrière de la langue limite les échanges.
Dans le centre de la cité de Laï Chau, nous croisons un motocycliste transportant un encombrant chargement. Les pilotes sont toujours surprenant et étonnant de flegme et d'adresse !
A proximité, nous parcourons le quartier du "Parti". Les gigantesques bâtiments administratifs sont désertés par la population rurale.
Seuls, quelques fonctionnaires travaillent dans ces structures qui sont près d'un immense Mémorial, érigé à la gloire de Ho Chi Minh.
Lai Chau , ville de contraste, restera une étape déconcertante !
Vendredi 7 octobre 2016
A 7h, le conducteur du bus démarre à 7h. Le véhicule est lourdement chargé en passagers et en fret. Dans les vallées rétrécies, de multiples champs de rizières verdoyantes déclinent toutes les nuances de vert. Elles se succèdent aux pieds des cols escarpés des massifs karstiques.
On traverse quelques villages à l'architecture originale, toujours animés par les habitantes revêtues des tenues traditionnelles.
Les maisons sont bâties le long de la route, très peu d'habitations en périphérie.
Nous avons une vue rapide sur le Fleuve Noir, sa source prend naissance dans le Yunnan, le fleuve ensuite se jette dans l'immense Fleuve Rouge.
L'activité dans les champs se réduit au travail manuel, pas de mécanisation en montagne. Les récoltes se font à la faucille et au couteau. Le riz et les céréales sont ensuite mis à sécher sur le bitume.
Le conducteur nous dépose à Dien Bien Phu à 12h. Au hasard, on s'installe au Hung Ha Guesthouse face à la gare routière. La solution de facilité pour notre départ demain matin pour le Laos.
Nous avons lu et compris l'histoire de la guerre d'Indochine. Le site de la bataille est à quelques kilomètres de là. On se contente d'une balade en ville, notre séjour de 15 jours sans visa dans le pays expire demain. Il nous faut rapidement rejoindre le Laos.
Vestige historique de la campagne de Dien Bien Phu au printemps 1954, le Monument de la Victoire est érigé sur la colline D1, au centre-ville.
L'immense stèle en cuivre est l'image de trois combattants, regardant vers des directions différentes :
. Un porte une arme. Un autre agite un drapeau. Le dernier tient un enfant par la main, celui-ci portant des fleurs.
La chaleur est suffocante, les vieilles rues sont désertes, nous allons flâner au marché aux épices. Dans un petit "salon", on s'aperçoit que les coiffeurs s'inspirent de la mode occidentale.
Le marché est très touristique, on lui préfère le marché local. Il est installé sur les rives de la Rivière Song Nam. Nous y accédons par un pont en bois utilisé par les piétons et les scooters.
Sous des dizaines de parapluies colorés, on trouve énormément de produits. Ce marché est fréquenté uniquement par les locaux.
Au bureau de la station des bus, nous achetons les billets pour la ville de Mang Kua au Laos.
A pied, on reviens vers le centre ville. Incroyable, à l'angle d'une rue, on "tombe" sur un kébab... L'odeur embaume le quartier, le matériel de la broche est artisanal. Les petits pains sont frais... Denise passe commande ausssitôt !
Empressement avec le sourire de la vendeuse et un jus de canne pour accompagner notre sandwich.
La région abrite les Thaï blancs. Ethnie majoritaire, leur culture traditionnelle est importante. L'élégance des femmes se caractérise par une tenue traditionnelle avec un chemisier blanc, vert ou noir. Une d'entre-elles se prête au jeu de la photo.
Fiers de leur culture, la particularité vestimentaire de cette minorité venue vers le Xème siècle du Yunnan actuel se différencie de celle des Thaï noirs par la couleur et la forme :
Les femmes portent un chemisier blanc avec un col en forme de coeur et un jupe noire.
Les cheveux relevés en chignon maintenus par un peigne avec une breloque devant.
Les Thaï noirs portent un chemisier noir, un col haut et une jupe noire.
Skype avec nos enfants Benjamin et Manuéla, nous bénéficions à la guesthouse d'un excellent réseau wifi.
Malgré le ventilateur, le sommeil est long à trouver. La chaleur moite du climat tropical humide est concentrée dans la chambre. Quelques passages sous le jet d'une douche froide permet une baisse de la température corporelle.
Samedi 8 octobre 2016
L'idée d'entrer au Laos dans la matinée à réduit l'envie de paresser ce matin, nous sommes déjà réveillés lorsque le réveil sonne à 4h.
Nous prenons le petit déjeuner à la station des bus dans une échoppe de rue. Notre départ est prévu à 5h30.
Comme d'habitude, le conducteur fait le tour des quartiers pour tenter de trouver des passagers et des marchandises. Pas de chance aujourd'hui, nous quittons la ville à 6h30. Nous sommes en compagnie de 4 touristes et un chargement complet de marchandises à l'avant... comme à l'arrière... comme sur le toit.. Un vrai bric-à-brac.
La route est déserte, je regarde défiler les paysages nimbés dans la brume matinale. Les premiers kilomètres sont effectués dans la plaine, puis rapidement, on grimpe dans la montagne habillée de forêts primitives, riche d'une biodiversité importante. Le bus avance à petite vitesse, chargement oblige.
L'éboulement d'un pan de falaise provoque l'arrêt de la circulation pendant plusieurs minutes. Pas de stress parmi les nombreux chauffeurs de poids lourds, habitués aux nombreux tracas liés aux aléas du réseau de circulation.
A 8h, on se présente au poste frontière Vietnamien de Tay Trang. Côté vietnamien les formalités de sortie sont rapides... A nous le Laos pour un périple de 1 mois.
Tam biêt (au revoir) le Vietnam
Le périple se poursuit pour 1 mois au Laos.
claudeniseenvoyage.over-blog.fr voyage Laos 2016. 1ère partie.
Souvenirs du voyage
Les vietnamiens
La population en général est très agréable, accueillante et sympathique. Le tourisme de masse peut modifié les contacts dans les lieux très touristiques, énormément de vietnamiens vivent du tourisme dans les transports, les commerces de souvenirs et les hôtels.
Nous avons apprécié la convivialité et l'amabilité des communautés des régions du nord du pays tout en conservant une attitude sur la réserve.
Aux touristes de sortir des entiers battus et à faire les premiers gestes.
Seule la difficulté de la langue rend difficile d'entrer en contact avec la population. Comprendre et se faire comprendre est frustrant parfois... Un sourire, de la patience règle tous les petits soucis.
Les coups de coeur de la 1ère partie du voyage
Le séjour à Bac Ha et le Marché de Can Cau.
Un lieu de randonnées à la beauté naturelle exceptionnelle des rizières, loin de la foule. Un village à l'ambiance dépaysante, pittoresque, tout en couleurs.
La gentillesse des paysans dans les champs et les villages. Des sourires, des petits gestes.
Dans les marchés, les somptueuses tenues traditionnelles chamarrées de toutes les ethnies.
Les paysages de la région de Sapa. Temple du trek et de la randonnée.
Très touristique, mais si facile de s'éloigner et s'évader au milieu des superbes rizières en terrasses.